Amorçage et amorceurs, une façon de voir
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
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Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Bonjour
Aujourd’hui quand les « vrais rechargeurs « ne parlent que des presses multi-outils qui fabriquent une cartouche par une seule action sur le levier, ce qui suit pourra paraître un rappel plus nostalgique que concrètement utilisable. Je les laisse donc à leurs certitudes ne sollicitant l’intérêt que de ceux qui aiment comprendre le pourquoi des choses dans un domaine précis et apprécient de voir leur évolution.
Je partirai du milieu des années 70 à la parution du premier manuel français de rechargement pour aller vingt cinq ans plus avant quand certains brevets US Hornady sont tombés dans le domaine public.
L’amorçage c’est par définition l’action d’introduire une minuscule coupelle dans le puits d’amorce d’un étui. Une amorce mesure selon son modèle autour ou moins de 5.5 mm de diamètre avec une hauteur inférieure à 3.5 mm ; son poids
étant de l’ordre de 0.5 g. C’est un objet délicat à manipuler et par surcroît potentiellement dangereux car concentrant une forte puissance explosive dans un très petit volume ; il est de plus sensible à une pollution par corps gras.
Il existe maintes façons de placer une amorce et l’ingéniosité des créateurs de certains dispositifs force l’admiration car elle s’est exercée dans deux directions totalement opposées. On trouve en effet la simplicité maximale tel que réalisa Hornady déjà cité et la complication mécanique extrêmement astucieuse et bien française de G.Allègre qui équipait certaines presses Lynx.
A titre indicatif l’effort requis pour l’enfoncement d’une amorce est très variable. Par mesures faites avec un dispositif à ressorts tarés, j’ai relevé des forces inférieures à 15 kg (amorce SP dans du 38) à plus de 100 kg (étui RWS neufs de gros calibre et amorce LR M de la marque)..
Pour étudier rationnellement les différents types d’amorceurs, on peut définir quelques catégories et subdivisions : les amorceurs portatifs, les amorceurs équipant les presses et les appareils indépendants fixés ou posés sur table. On distinguera également les appareils à action directe axiale de ceux à bras basculant et, enfin, voir les choses dans un ordre chronologique.
Pour commencer les descriptions, partons d’un outil manuel plus que centenaire, la pince de rechargement Lyman, instrument portatif à poussoir axial, dont voici une image avec outil d’amorçage en place. :
PHOTO 1
Ci-dessous le positionnement de l’étui posé sur son appui. L’amorce se place à la main dans la cuvette entre étui et poussoir. Le contrôle de l’enfoncement est sensitif, par « feeling »
L’outil d’amorçage présenté n’est pas d’origine ; c’est une réalisation maison avec corps en AU4G et insert de contact et d’appui en acier.
PHOTO 2
Le second dispositif classique est le bras basculant inventé sauf erreur par Pacific (maintenant Hornady) qui a équipé la quasi totalité des presses mono-station et plusieurs modèles à tourelle. Cette solution est intéressante car elle permet l’adjonction d’un magasin contenant des amorces ce qui autorise le réamorçage immédiatement après le recalibrage, dans la même manœuvre de presse. Je n’insisterai guère sur ce système connu de tous et dont l’inconvénient est d’empêcher un nettoyage du puits d’amorce avant re chargement .
PHOTO 3
Certains auteurs ont aussi mis en évidence un possible défaut d’enfoncement qui serait entraîné par l’usure des pièces en contact et l’inclinaison du bras. En raisonnant en petit mécanicien, sur la base de ma RCBS Junior, je pense que ce scrupule est sans fondement ni risque réel de mal positionner l’amorce
En ce qui concerne la perception de l’appui, c’est forcément sensitif et un point important doit être noté : l’enfoncement est réalisé avec le bélier en course descendante dans une configuration de l’embiellage donnant peu d’amplification. de l’ordre de 4 : c’est suffisant pour bien enfoncer l’amorce et insuffisant pour l’écraser.
Voici une autre conception destinée aux presses Un corps fileté se visse sur l’arcade et reçoit le shell holder du calibre ; le poussoir avec coupelle de réception de l’amorce (posée manuellement) est lié au bélier. Ce mécanisme figure au catalogue RCBS de 1970 et a été préconisé pour la presse Big Max (1981). ; cela m’a semblé un peu antinomique car la BM est surpuissante pour l’application et des risques d’écrasement existent. .
PHOTO 4
Dans l’équipement des presses, nous arrivons à ce qui est, à mon sens, une des plus belles démonstration de simplicité en conception et construction : le bras Hornady Pacific Priming System monté (de mémoire) sur la Pacific 007 avec bâti en alliage léger et embiellage compound vers 1982. Voici un schéma du dispositif avec les détails de l’appui.
PHOTO 5
Cette petite équerre s’appuie sur la table de la presse au moment de l’enfoncement, remonte avec le bélier en s’accrochant sur un téton transversal et, en fin de course haute, présente la coupelle porte amorce juste à l’entrée du magasin tubulaire fixé au bâti (tel que ferait le bras articulé classique). C’est simple, léger, de réalisation peu coûteuse et ça marche très bien.
PHOTO 6
PHOTO 7
Vu au catalogue Lee de ce jour, même équerre basculante avec un autre type de magasin d’amorces remplaçant le tube classique. LEE a récupéré le mécanisme Hornady mais l’a complété d’un dispositif original remplaçant le magasin tubulaire classique.
Toujours dans les bras basculants celui de la dernière presse Lynx. Il est articulé au bâti en position arrière et le magasin est placé en position de sécurité. L’inclinaison accentuée du tube implique un petit verrouillage complémentaire pour la retenue des amorces. Si le fonctionnement est satisfaisant, la solution est visiblement plus compliquée - et coûteuse -que celle de Hornady.
PHOTO 8
Le dernier exemple de bras articulé ou coulissant seront ceux celui de Redding ; l’un simplement articulé ressemble au Lynx mais n’est pas relié à un magasin d’amorces ; quant à l’autre du type coulissant il permet la collecte directe des amorces à partir d’un magasin tubulaire
PHOTO 9
PHOTO 10
[]
A suivre
- retour sur la technique de base : faut-il une butée d’enfoncement ou non ?
- les amorceurs Bonanza
- les amorceurs astucieux et compliqués de Lynx
- les amorceurs manuels et de table
- les amorceurs portatifs
- réalisations personnelles (fonctionnelles certes mais compliquées et invendables)
NB :N’ayant pas disposé de l’appareil afin de l’examiner et de l’essayer, je n’évoquerai pas le dispositif RCBS utilisant des lames en plastique pour contenir les amorces et ainsi les délivrer à plat.
Aujourd’hui quand les « vrais rechargeurs « ne parlent que des presses multi-outils qui fabriquent une cartouche par une seule action sur le levier, ce qui suit pourra paraître un rappel plus nostalgique que concrètement utilisable. Je les laisse donc à leurs certitudes ne sollicitant l’intérêt que de ceux qui aiment comprendre le pourquoi des choses dans un domaine précis et apprécient de voir leur évolution.
Je partirai du milieu des années 70 à la parution du premier manuel français de rechargement pour aller vingt cinq ans plus avant quand certains brevets US Hornady sont tombés dans le domaine public.
L’amorçage c’est par définition l’action d’introduire une minuscule coupelle dans le puits d’amorce d’un étui. Une amorce mesure selon son modèle autour ou moins de 5.5 mm de diamètre avec une hauteur inférieure à 3.5 mm ; son poids
étant de l’ordre de 0.5 g. C’est un objet délicat à manipuler et par surcroît potentiellement dangereux car concentrant une forte puissance explosive dans un très petit volume ; il est de plus sensible à une pollution par corps gras.
Il existe maintes façons de placer une amorce et l’ingéniosité des créateurs de certains dispositifs force l’admiration car elle s’est exercée dans deux directions totalement opposées. On trouve en effet la simplicité maximale tel que réalisa Hornady déjà cité et la complication mécanique extrêmement astucieuse et bien française de G.Allègre qui équipait certaines presses Lynx.
A titre indicatif l’effort requis pour l’enfoncement d’une amorce est très variable. Par mesures faites avec un dispositif à ressorts tarés, j’ai relevé des forces inférieures à 15 kg (amorce SP dans du 38) à plus de 100 kg (étui RWS neufs de gros calibre et amorce LR M de la marque)..
Pour étudier rationnellement les différents types d’amorceurs, on peut définir quelques catégories et subdivisions : les amorceurs portatifs, les amorceurs équipant les presses et les appareils indépendants fixés ou posés sur table. On distinguera également les appareils à action directe axiale de ceux à bras basculant et, enfin, voir les choses dans un ordre chronologique.
Pour commencer les descriptions, partons d’un outil manuel plus que centenaire, la pince de rechargement Lyman, instrument portatif à poussoir axial, dont voici une image avec outil d’amorçage en place. :
PHOTO 1
Ci-dessous le positionnement de l’étui posé sur son appui. L’amorce se place à la main dans la cuvette entre étui et poussoir. Le contrôle de l’enfoncement est sensitif, par « feeling »
L’outil d’amorçage présenté n’est pas d’origine ; c’est une réalisation maison avec corps en AU4G et insert de contact et d’appui en acier.
PHOTO 2
Le second dispositif classique est le bras basculant inventé sauf erreur par Pacific (maintenant Hornady) qui a équipé la quasi totalité des presses mono-station et plusieurs modèles à tourelle. Cette solution est intéressante car elle permet l’adjonction d’un magasin contenant des amorces ce qui autorise le réamorçage immédiatement après le recalibrage, dans la même manœuvre de presse. Je n’insisterai guère sur ce système connu de tous et dont l’inconvénient est d’empêcher un nettoyage du puits d’amorce avant re chargement .
PHOTO 3
Certains auteurs ont aussi mis en évidence un possible défaut d’enfoncement qui serait entraîné par l’usure des pièces en contact et l’inclinaison du bras. En raisonnant en petit mécanicien, sur la base de ma RCBS Junior, je pense que ce scrupule est sans fondement ni risque réel de mal positionner l’amorce
En ce qui concerne la perception de l’appui, c’est forcément sensitif et un point important doit être noté : l’enfoncement est réalisé avec le bélier en course descendante dans une configuration de l’embiellage donnant peu d’amplification. de l’ordre de 4 : c’est suffisant pour bien enfoncer l’amorce et insuffisant pour l’écraser.
Voici une autre conception destinée aux presses Un corps fileté se visse sur l’arcade et reçoit le shell holder du calibre ; le poussoir avec coupelle de réception de l’amorce (posée manuellement) est lié au bélier. Ce mécanisme figure au catalogue RCBS de 1970 et a été préconisé pour la presse Big Max (1981). ; cela m’a semblé un peu antinomique car la BM est surpuissante pour l’application et des risques d’écrasement existent. .
PHOTO 4
Dans l’équipement des presses, nous arrivons à ce qui est, à mon sens, une des plus belles démonstration de simplicité en conception et construction : le bras Hornady Pacific Priming System monté (de mémoire) sur la Pacific 007 avec bâti en alliage léger et embiellage compound vers 1982. Voici un schéma du dispositif avec les détails de l’appui.
PHOTO 5
Cette petite équerre s’appuie sur la table de la presse au moment de l’enfoncement, remonte avec le bélier en s’accrochant sur un téton transversal et, en fin de course haute, présente la coupelle porte amorce juste à l’entrée du magasin tubulaire fixé au bâti (tel que ferait le bras articulé classique). C’est simple, léger, de réalisation peu coûteuse et ça marche très bien.
PHOTO 6
PHOTO 7
Vu au catalogue Lee de ce jour, même équerre basculante avec un autre type de magasin d’amorces remplaçant le tube classique. LEE a récupéré le mécanisme Hornady mais l’a complété d’un dispositif original remplaçant le magasin tubulaire classique.
Toujours dans les bras basculants celui de la dernière presse Lynx. Il est articulé au bâti en position arrière et le magasin est placé en position de sécurité. L’inclinaison accentuée du tube implique un petit verrouillage complémentaire pour la retenue des amorces. Si le fonctionnement est satisfaisant, la solution est visiblement plus compliquée - et coûteuse -que celle de Hornady.
PHOTO 8
Le dernier exemple de bras articulé ou coulissant seront ceux celui de Redding ; l’un simplement articulé ressemble au Lynx mais n’est pas relié à un magasin d’amorces ; quant à l’autre du type coulissant il permet la collecte directe des amorces à partir d’un magasin tubulaire
PHOTO 9
PHOTO 10
[]
A suivre
- retour sur la technique de base : faut-il une butée d’enfoncement ou non ?
- les amorceurs Bonanza
- les amorceurs astucieux et compliqués de Lynx
- les amorceurs manuels et de table
- les amorceurs portatifs
- réalisations personnelles (fonctionnelles certes mais compliquées et invendables)
NB :N’ayant pas disposé de l’appareil afin de l’examiner et de l’essayer, je n’évoquerai pas le dispositif RCBS utilisant des lames en plastique pour contenir les amorces et ainsi les délivrer à plat.
Dernière édition par BRX le Mer 04 Déc 2013, 09:52, édité 2 fois (Raison : Erreur photos)
BRX (†)- Membre confirmé
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Date d'inscription : 23/11/2013
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
La suite...la suite...
J'ai une Pacific mono station équipée de l'amorceur RCBS avec le tube "chargeur" depuis...bientôt 30 ans et toujours opérationnel. J'ai eu une amorçeuse à main "Lee"...qui m'a duré, disons 2 ans...avant que le levier ne rende l'âme. Je reste fidèle à la mono station (vieux = vieux jeu penserons certains jeunes...c'est peut être vrai) car j'aime bien vérifier que la charge de poudre est en place avant de mettre la balle ! Je sais, je sais, ça ne doit pas arriver ... et si ça arrive on l'entend ! OK OK, mais dans une rencontre quand 10 fusils sont alignés et tirent ensemble la "vitesse"...L'ambiance aidant...On ne sait jamais !
La suite...la suite...
J'ai une Pacific mono station équipée de l'amorceur RCBS avec le tube "chargeur" depuis...bientôt 30 ans et toujours opérationnel. J'ai eu une amorçeuse à main "Lee"...qui m'a duré, disons 2 ans...avant que le levier ne rende l'âme. Je reste fidèle à la mono station (vieux = vieux jeu penserons certains jeunes...c'est peut être vrai) car j'aime bien vérifier que la charge de poudre est en place avant de mettre la balle ! Je sais, je sais, ça ne doit pas arriver ... et si ça arrive on l'entend ! OK OK, mais dans une rencontre quand 10 fusils sont alignés et tirent ensemble la "vitesse"...L'ambiance aidant...On ne sait jamais !
La suite...la suite...
lou gascoun- Pilier du forum
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Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Pour moi c'est amorceur à main LEE, sans aucun souci depuis environ 15 ans et toujours vaillant! Très bon marché en plus! J'ai racheté un nouveau modèle l'an dernier (le carré) mais je ne m'en suis pas encore servi (pas besoin).
Et pour les calibres un peu exotiques genre machins du XIXème: système à main "à la H&C"
Et pour les calibres un peu exotiques genre machins du XIXème: système à main "à la H&C"
Invité- Invité
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
bel exposé. Juste une petite rectification au sujet de la pince Lyman, ce modèle date des années 50, elle est en aluminium et remplace le premier modèle en acier. Auparavant il y a eu la pince winchester, vers 1875 , créée pour la cartouche à percussion centrale enfin rechargeable en 44 wcf ( ce qui déclencha le succès mondial de la firme) puis divers fabriquants, Marlin, Ideal tool. Sur ces dernières, tout était inclus, moule, outil désamorceur, recalibreur des balles, amorceur,etc... à noter que le poussoir à amorces était légèrement en creux car les amorces de l'époque étaient bombées et small, mais ça marche très bien avec les large pistol . Je recharge toutes mes munitions pn avec ces merveilleuses pinces. Désolé pour la parenthèse
natanael- Membre expert
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Date d'inscription : 29/01/2009
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Ben moi j'ai un jour démonté le bras basculant de ma Junior... et ne l'ai jamais remis ! La presse est plus commode sans ce bidule, et j'ai acheté une pince manuelle RCBS, qui permet d'amorcer confortablement assis, laissant tout le temps auparavant pour nettoyer ce qu'on veut.
Mais la pince RCBS ne me sert plus qu'aux amorçages difficiles depuis qu'on m'a donné une pince LEE, levier cassé bien sûr ! Facile à réparer (d'ailleurs, j'ai pas encore vu de pince LEE dont le levier ne soit pas réparé). Le plateau est bien commode, même si le retournement automatique est moins parfait que sur la pub...
Sur les deux pinces j'ai ajouté une butée d'enfoncement réglable ; mais cela manque de franchise, et en fait sert plutôt d'avertisseur "amorce mal enfoncée".
D'ailleurs, il paraît que l'amorce doit être poussée à toc, sans se préoccuper du niveau d'affleurement, sinon son glissement sous le choc du percuteur pourrait amortir l'impact ; une butée ne serait donc utile que sur les presses dont la configuration donne une grande force à l'amorçage (il m'est arrivé une seule fois de faire claquer une amorce, c'était en amorçant sur la presse - plutôt marrant, mais la dame qui roupillait à côté ne fut pas de cet avis - enfin, dans les oreilles, quand on ne s'y attend pas, ça siffle un moment).
En fait d'amorçage difficile, c'est l'histoire du tireur au 45 qui avait récupéré pas mal de douilles US en ferraille, prévues pour une amorce un poil plus petite. Impossible de rentrer totalement les LR avec la pince RCBS, ça a fini sous la perçeuse à colonne. Amorces toutes cabossées, écrabouillées, mais aucune n'a claqué à l'enfoncement (il y en a eu qques centaines, tout de même), et jamais aucun ratage de percussion ; pas très élégant, tout de même...
Pour conclure, personnellement je ne vois strictement aucun intérêt à amorcer sur la presse... Et même pour désamorcer, j'aimerais bien avoir un bidule analogue à la pince à désamorcer, afin de pouvoir faire bouillir les douilles dès le tir, pour les recharger plus tard, dans un délai indéfini... Et à ce moment de les retrouver bien propres, quelles que soient les conditions de stockage.
Mais la pince RCBS ne me sert plus qu'aux amorçages difficiles depuis qu'on m'a donné une pince LEE, levier cassé bien sûr ! Facile à réparer (d'ailleurs, j'ai pas encore vu de pince LEE dont le levier ne soit pas réparé). Le plateau est bien commode, même si le retournement automatique est moins parfait que sur la pub...
Sur les deux pinces j'ai ajouté une butée d'enfoncement réglable ; mais cela manque de franchise, et en fait sert plutôt d'avertisseur "amorce mal enfoncée".
D'ailleurs, il paraît que l'amorce doit être poussée à toc, sans se préoccuper du niveau d'affleurement, sinon son glissement sous le choc du percuteur pourrait amortir l'impact ; une butée ne serait donc utile que sur les presses dont la configuration donne une grande force à l'amorçage (il m'est arrivé une seule fois de faire claquer une amorce, c'était en amorçant sur la presse - plutôt marrant, mais la dame qui roupillait à côté ne fut pas de cet avis - enfin, dans les oreilles, quand on ne s'y attend pas, ça siffle un moment).
En fait d'amorçage difficile, c'est l'histoire du tireur au 45 qui avait récupéré pas mal de douilles US en ferraille, prévues pour une amorce un poil plus petite. Impossible de rentrer totalement les LR avec la pince RCBS, ça a fini sous la perçeuse à colonne. Amorces toutes cabossées, écrabouillées, mais aucune n'a claqué à l'enfoncement (il y en a eu qques centaines, tout de même), et jamais aucun ratage de percussion ; pas très élégant, tout de même...
Pour conclure, personnellement je ne vois strictement aucun intérêt à amorcer sur la presse... Et même pour désamorcer, j'aimerais bien avoir un bidule analogue à la pince à désamorcer, afin de pouvoir faire bouillir les douilles dès le tir, pour les recharger plus tard, dans un délai indéfini... Et à ce moment de les retrouver bien propres, quelles que soient les conditions de stockage.
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Topic interéssant. Moi qui n'en suis qu'au désarmorçage...
Merci et bravo
Merci et bravo
CALIBRE 2B- Pilier du forum
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Bonjour
Quelques commentaires entre parenthèses;
Pour Natanael:
Hélas oui, la pince présentée (cadeau d'un collègue) n'est pas la vraie de vrai en acier. Je l'ai simplement utilisée comme base pour un essai de réalisation d'outils qui lui soient adaptables et ça a marché.
Pour Verchère:
Pour les douilles droites, ici des 73, ce bidule simpliste et vite fait, je l'utilise base prise dans l'étau et coup de poing retenu sur la tête. A déjà été présenté.
Butée or not butée,on en a beaucoup parlé à une époque et j'y reviendrai. Il semble qu'actuellement ce ne soit plus un sujet de discussion avec l'emploi massif des amorceurs manuels à plateau; Il faut dire que la résistance mécanique de ce genre d'engin n'est pas leur qualité première. Forcer serait suicidaire.
Quelques commentaires entre parenthèses;
Pour Natanael:
Hélas oui, la pince présentée (cadeau d'un collègue) n'est pas la vraie de vrai en acier. Je l'ai simplement utilisée comme base pour un essai de réalisation d'outils qui lui soient adaptables et ça a marché.
Pour Verchère:
Pour les douilles droites, ici des 73, ce bidule simpliste et vite fait, je l'utilise base prise dans l'étau et coup de poing retenu sur la tête. A déjà été présenté.
Butée or not butée,on en a beaucoup parlé à une époque et j'y reviendrai. Il semble qu'actuellement ce ne soit plus un sujet de discussion avec l'emploi massif des amorceurs manuels à plateau; Il faut dire que la résistance mécanique de ce genre d'engin n'est pas leur qualité première. Forcer serait suicidaire.
BRX (†)- Membre confirmé
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Et que faites vous de vos vielles amorces ?
WICHITA- Modérateur
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
+1...J'utilise l'amorceur à main LEE depuis mes débuts dans le rechargement, il y a une vingtaine d'année, et c'est toujours le même, il est increvable...ça marche tellement bien que je n'ai jamais essayé autre chose.tackdriver a écrit:Pour moi c'est amorceur à main LEE, sans aucun souci depuis environ 15 ans et toujours vaillant! Très bon marché en plus! J'ai racheté un nouveau modèle l'an dernier (le carré) mais je ne m'en suis pas encore servi (pas besoin).
Et pour les calibres un peu exotiques genre machins du XIXème: système à main "à la H&C"
Corto Maltese- Futur pilier
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Date d'inscription : 25/01/2013
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
J'ai acheté la pince LEE (d'occasion) mais je m'en sers peu.
Par contre j'ai depuis le début un amorceur LEE qui se monte en haut de la presse, increvable, facile d'emploi, somme toute très rapide et je me vois mal m'en passer.
Par contre j'ai depuis le début un amorceur LEE qui se monte en haut de la presse, increvable, facile d'emploi, somme toute très rapide et je me vois mal m'en passer.
WICHITA- Modérateur
- Nombre de messages : 19420
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Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Voilà qu'elle est bonne la question ... Moi je les stock on sait jamais si quelqu'un ou quelq'une veut les recharger c'est dix euros le KgWICHITA a écrit:Et que faites vous de vos vielles amorces ?
Si c'est possible,c'est déjà fait. Si c'est impossible ça se fera
Mon Forum : Armes du Paléolithique au XIXème Siècle ---> http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
Winchester 1866- Pilier du forum
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Des plats a tarte pour le diafra...WICHITA a écrit:Et que faites vous de vos vielles amorces ?
Plus sérieusement dans la boite a laiton pour le ferrailleur.
associé aux autres déchets de recup,douilles ect.....
cela me fait de de la poudre a l œil une fois dans l année.
manitou- Pilier du forum
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Je les stocke aussi dans une boite où je ne mets que ça ! il parait qu'elles contiennent plein de métaux lourd, pas bien pour l'environement, c'est mon coté (rarement) écolo qui ressort.
Je compte bien les revendre à un ferrailleur, avec les étuis HS (là, c'est mon côté radin qui ressort)
Je compte bien les revendre à un ferrailleur, avec les étuis HS (là, c'est mon côté radin qui ressort)
WICHITA- Modérateur
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Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Tu me le vends j'vais en faire un désamorceur pour mme le soir devant la télé :twisted:BRX a écrit:Bonjour
Quelques commentaires entre parenthèses;
Pour Natanael:
Hélas oui, la pince présentée (cadeau d'un collègue) n'est pas la vraie de vrai en acier. Je l'ai simplement utilisée comme base pour un essai de réalisation d'outils qui lui soient adaptables et ça a marché.
Pour Verchère:
Pour les douilles droites, ici des 73, ce bidule simpliste et vite fait, je l'utilise base prise dans l'étau et coup de poing retenu sur la tête. A déjà été présenté.
Butée or not butée,on en a beaucoup parlé à une époque et j'y reviendrai. Il semble qu'actuellement ce ne soit plus un sujet de discussion avec l'emploi massif des amorceurs manuels à plateau; Il faut dire que la résistance mécanique de ce genre d'engin n'est pas leur qualité première. Forcer serait suicidaire.
CALIBRE 2B- Pilier du forum
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Il fut fait essais quant au bon aloi de nettoyer les puis d'amorces des étuis : bin bof , aucune incidence .
Cordialement...Patrice.... lu1900@gmail.com
lu1900- Pilier du forum
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Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Tu as peut-être raison, mais le rechargeur de base est nécessairement maniaque...Si je ne nettoyais pas les logement d'amorces, j'aurais l'impression d'avoir salopé le boulot....Et pour peu que je cogite la dessus la nuit, c'est un truc à démonter tout le lot de cartouches ...lu1900 a écrit:Il fut fait essais quant au bon aloi de nettoyer les puis d'amorces des étuis : bin bof , aucune incidence .
Corto Maltese- Futur pilier
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Bonsoir BRX,
ton désamorceur coup de poing me laisse ,
je vais essayer de le reproduire pour la GP 11
en berdan pour un desamorçage hydraulique.
ton désamorceur coup de poing me laisse ,
je vais essayer de le reproduire pour la GP 11
en berdan pour un desamorçage hydraulique.
manitou- Pilier du forum
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Corto Maltese a écrit:Tu as peut-être raison, mais le rechargeur de base est nécessairement maniaque...Si je ne nettoyais pas les logement d'amorces, j'aurais l'impression d'avoir salopé le boulot....Et pour peu que je cogite la dessus la nuit, c'est un truc à démonter tout le lot de cartouches ...lu1900 a écrit:Il fut fait essais quant au bon aloi de nettoyer les puis d'amorces des étuis : bin bof , aucune incidence .
Trop pareil !
Perso, j'amorce à la pince Lee, dernière version, très confortable, rapide et surtout elle permet comme toute pince manuelle, de sentir quand on est en butée au fond du logement. Sur la presse RCBS, j'ai l'impression d'écrabouiller les amorces....
Pocomas- Administrateur
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Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Bonsoir,
tirant baucoups et donc rechargeant baucoups (surtout le 9 mm et le 45 ACP) à hauteur d'environs 1000 munitions par mois j'ai acheté une Dillon Square Deal avec laquelle j'ai rechargé des milliers de cartouches.
En revanche j utilise une pince RCBS pour controller l'amorçage de mes cartouches de match et j'aime baucoups cette pince (même si on a parfois l'impression d'écrader l'amorce en effet...)
Bonne soirèe.
tirant baucoups et donc rechargeant baucoups (surtout le 9 mm et le 45 ACP) à hauteur d'environs 1000 munitions par mois j'ai acheté une Dillon Square Deal avec laquelle j'ai rechargé des milliers de cartouches.
En revanche j utilise une pince RCBS pour controller l'amorçage de mes cartouches de match et j'aime baucoups cette pince (même si on a parfois l'impression d'écrader l'amorce en effet...)
Bonne soirèe.
Invité- Invité
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
C'est sûr, le désamorceur "coup de poing" de BRX est une réponse. Avec un trou pour mettre le shell-holder du calibre cela garantirait la position de la douille. Mais il y a grand déplacement de l'aiguille, pour une faible course réellement utile ; alors je cherche plutôt à enfiler manuellement la douille sur une aiguille tournée vers le haut, pour donner avec un petit levier l'effort nécessaire sur "juste ce qu'il faut" de course. Au point sur le papier, mais bien compliqué à fabriquer ; et pour peu de choses en fait !
J'y reviendrai peut-être, mais là on dérive du sujet initial. Et l'on attend certainement tous la suite, sur les amorceurs séparés, les trucs bizarres, et les discussions sur l'opportunité d'une butée...
PS : il est évident que mes amorces vont au bac à laiton ; pas pour revendre bien sûr, mais pour refondre (certes, pour du "bronze d'art" c'est un peu pauvre en étain, mais en mélange...). Seulement les amorces, je ne peux me résoudre à les faire cuire : ça ressemble tellement à des gaz-check... Mais difficile de les agrandir beaucoup ; et qui aurait l'idée recharger du 222 en balle plomb ? Ou même du 220 Swift ?
J'y reviendrai peut-être, mais là on dérive du sujet initial. Et l'on attend certainement tous la suite, sur les amorceurs séparés, les trucs bizarres, et les discussions sur l'opportunité d'une butée...
PS : il est évident que mes amorces vont au bac à laiton ; pas pour revendre bien sûr, mais pour refondre (certes, pour du "bronze d'art" c'est un peu pauvre en étain, mais en mélange...). Seulement les amorces, je ne peux me résoudre à les faire cuire : ça ressemble tellement à des gaz-check... Mais difficile de les agrandir beaucoup ; et qui aurait l'idée recharger du 222 en balle plomb ? Ou même du 220 Swift ?
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
C'est la suite
Petite note au lecteur.
Ce qu suit est un rappel de ce qu’était l’actualité il y a un certain temps, vue à travers les idées en discussion et les matériels de l’époque. Les années 1970 puis 80 furent le Moyen Age et la Renaissance du rechargement et nous sommes maintenant arrivés aux Temps Modernes.
Ainsi, pour apprendre à utiliser au mieux le matériel existant et coller aux techniques actuelles , référez vous aux manuels et aux catalogues récents.
Le positionnement et l’enfoncement de l’amorce.
Autant que j’ai pu trouver de sources, il semble que trois positions soient apparues ;
- une vue généraliste, américaine, se tenant à des règles simples.
- une école française plus raffinée (cela va de soi) dans laquelle R.Malfatti évoquait le rôle d’une butée d’enfoncement ceci en relation avec le matériel Lynx ou parfois RCBS qu’il soutenait.
- une position assez fluctuante des fabricants en fonction des caractéristiques des matériels qu’ils présentaient.
Le point de vue généraliste met en avant deux règles simples et quasiment suffisantes : l’amorce doit être en appui sur le fond du puits et elle ne doit pas dépasser du culot. Elles sont rappelées dans les manuels des fabricants tels Lyman, RCBS et autres avec parfois ce rappel « répéter l’opération d’enfoncement après rotation de l’étui de 180 °.
Dans ses publications, articles et ouvrages au fil des éditions ; R Malfatti semble d’abord un partisan de la butée (influence Lynx) puis parfois prend ses distances. Il mentionne aussi les mécanisme RCBS d’amorçage direct sur presse en bout de course au PMH, ajoutant qu’il permet de régler la profondeur d’enfoncement ; Ci-après extrait d’un manuel.
EXTRAIT 1
Pour les fabricants, il est difficile d ‘émettre des règles exclusives intangibles au fil du temps, certains appareils ayant des caractéristiques d’utilisation différentes. Un des rares (le seul ?) à faire preuve d’une originalité constructive est Bonanza/Forster avec l’amorceur Co-AX.
En conclusion si on peut dire, ces discussions sur le réglage d’enfoncement , la présence d’une butée et autres considérations de même nature aussi vives qu’elles aient pu être ne sont maintenant plus de saison.
Les amorceurs astucieux et compliqués de Lynx
Il faut d’abord situer le contexte, celui des années 70 avec sa révolution : la parution du premier Malfatti et le tout début sur le marché d’un matériel de rechargement français. La première presse était originale , étui fixe et outil mobile, il fallait un amorceur automatique et il se devait qu’il soit totalement novateur.
Conçu par G.Allègre avec la première presse , c’est un dispositif à tiroir actionné par la manœuvre du levier et comportant un magasin tubulaire. Fonctionnant parfaitement encore que le réglage puisse être délicat, cette jolie mécanique coûtait cher et sa diffusion fut limitée. Bien entendu, il existait un contrôle de l’enfoncement par butée à vis.
PHOTO 2
Par la suite LX a sorti d’autres modèles de presses pour lesquels d’autres systèmes ont été inventés (dont le bras articulé déjà cité) mais aussi celui-ci créé –sauf erreur de ma part)- par R.Huard.
Très original également il est caractérisé par un tiroir latéral introduisant l’amorce à travers une lumière usinée dans le haut du bélier.
PHOTO 3
On voit le corps d’amorceur fixé au bâti et la tête de commande du tiroir ici entré dans le bélier qui est au PMH.
PHOTO 4
On voit ici la position avant du tiroir quand il apporte l’amorce au dessus de la coupelle.
PHOTO 5
L’enfoncement de l’amorce s’effectue grâce au profil adapté du palonnier qui , par effet de came, crée un mouvement d’élévation relatif entre le bélier (portant le shell holder) et la tige poussoir recevant l’amorce. La vis qu’on voit dépasser du palonnier est cette fameuse vis de butée d’enfoncement.
PHOTO 6
LX apportait du soin dans les détails et la tige poussoir portait une bille encastrée pour le contact avec le palonnier. Noter aussi la vis de butée 2 et la coupe biaise du bélier.
L’originalité de Bonanza
L’inventeur C.Purdie était professeur de mathématiques ; à son palmarès une presse originale, les premiers outils à manchon flottant, une doseuse et un amorceur de table. Tous ces matériels figurent encore au catalogue Forster.
C.Purdie est un des rares constructeurs qui se soient risqués à publier des notes techniques précises sur des sujets tels que l’amplification des presses, la minute d’angle etc.
Sur sa presse majeure la Co-Ax, , l’amorçage est effectué sur un poste spécial, en haut de la presse où est fixé le poussoir et sa coupelle ; l’étui est tenu dans un shell holder se mouvant verticalement avec les colonnes guides du chariot.
PHOTO 7
En descendant l’étui on amène le poussoir contenant l’amorce face au puits d’amorçage.
Ce poussoir a une particularité de conception donnant l’assurance que d’une part l’amorce est enfoncée en dessous du plan du culot et d’autre part agit en limiteur empêchant l’écrasement de l’amorce.
PHOTO 8
Demi vue de gauche : avant introduction de l’amorce
Demi vue de droite : amorce enfoncée.
L’astuce tient en un point : la coupelle de hauteur C est moins longue de 1/10 mm environ de celle du poussoir P . Il en résulte qu’en fin de course, l’amorce est enfoncée de E sous le plan du culot. L’étui étant en butée sur la coupelle, on ne peut écraser l’amorce.
Amorceurs manuels avec ou sans plateau
Tout le monde les connaît, ceux-ci Lee et RCBS datent du début 1980. La particularité des amorceurs à plateau tient dans le magasinage des amorces qui sont conservées à plat et non plus empilées.
Photo 9
Les amorceurs de table
Ils étaient nombreux et RCBS en proposait deux modèles utilisant le shell holder du calibre
Photo 10
Le modèle d’origine Lachmiller, toujours en service
PHOTO 11
Celui-ci permettait de replacer automatiquement une amorce dans la coupelle en manœuvrant le levier.
L’amorceur Bonanza utilisait un magasin où les amorces étaient déjà rangées à plat. Ce tube de section rectangulaire se chargeait manuellement à partir d’une cavité du bâti dans lequel on versait les amorces. Inutile de retourner ces dernières, il suffisait d’inverser la position du tube. L’appareil paraît avoir peu changé (catalogue Forster)
PHOTO 12
Quelques élucubrations personnelles
Un peu en dehors des sentiers usuels j’ai créé ce modèle qui n’est pas sorti de mon atelier sauf pour un bref voyage aux USA demeuré sans suite (magasin tubulaire).
Particularité : sa griffe universelle facile à ajuster et couvrant du 6.35 au 458. Il s’utilise sur une presse ou en amorceur de table et est muni d’un poussoir Bonanza assurant un enfoncement sans risque de dépassement . Voici vues de dessus et de dessous.
PHOTO 13
PHOTO 14
L’amorceur installé sur Big Max RCBS
PHOTO 15
On peut appuyer fort, aucun risque d’écraser l’amorce ; le tiroir se manooooooeuvre en poussant et tirant la douille..
PHOTO 16
Version rustique en amorceur de table régulièrement utilisé.
Et pour finir, un essai de construction de cet amorceur en version bâti moulé (ici protto en noyer)
PHOTO 17
On pourrait encore rappeler, décrire et broder mais j’en resterai là craignant de vous lasser et puis … je fatigue comme dirait un de nos collègues.
Petite note au lecteur.
Ce qu suit est un rappel de ce qu’était l’actualité il y a un certain temps, vue à travers les idées en discussion et les matériels de l’époque. Les années 1970 puis 80 furent le Moyen Age et la Renaissance du rechargement et nous sommes maintenant arrivés aux Temps Modernes.
Ainsi, pour apprendre à utiliser au mieux le matériel existant et coller aux techniques actuelles , référez vous aux manuels et aux catalogues récents.
Le positionnement et l’enfoncement de l’amorce.
Autant que j’ai pu trouver de sources, il semble que trois positions soient apparues ;
- une vue généraliste, américaine, se tenant à des règles simples.
- une école française plus raffinée (cela va de soi) dans laquelle R.Malfatti évoquait le rôle d’une butée d’enfoncement ceci en relation avec le matériel Lynx ou parfois RCBS qu’il soutenait.
- une position assez fluctuante des fabricants en fonction des caractéristiques des matériels qu’ils présentaient.
Le point de vue généraliste met en avant deux règles simples et quasiment suffisantes : l’amorce doit être en appui sur le fond du puits et elle ne doit pas dépasser du culot. Elles sont rappelées dans les manuels des fabricants tels Lyman, RCBS et autres avec parfois ce rappel « répéter l’opération d’enfoncement après rotation de l’étui de 180 °.
Dans ses publications, articles et ouvrages au fil des éditions ; R Malfatti semble d’abord un partisan de la butée (influence Lynx) puis parfois prend ses distances. Il mentionne aussi les mécanisme RCBS d’amorçage direct sur presse en bout de course au PMH, ajoutant qu’il permet de régler la profondeur d’enfoncement ; Ci-après extrait d’un manuel.
EXTRAIT 1
Pour les fabricants, il est difficile d ‘émettre des règles exclusives intangibles au fil du temps, certains appareils ayant des caractéristiques d’utilisation différentes. Un des rares (le seul ?) à faire preuve d’une originalité constructive est Bonanza/Forster avec l’amorceur Co-AX.
En conclusion si on peut dire, ces discussions sur le réglage d’enfoncement , la présence d’une butée et autres considérations de même nature aussi vives qu’elles aient pu être ne sont maintenant plus de saison.
Les amorceurs astucieux et compliqués de Lynx
Il faut d’abord situer le contexte, celui des années 70 avec sa révolution : la parution du premier Malfatti et le tout début sur le marché d’un matériel de rechargement français. La première presse était originale , étui fixe et outil mobile, il fallait un amorceur automatique et il se devait qu’il soit totalement novateur.
Conçu par G.Allègre avec la première presse , c’est un dispositif à tiroir actionné par la manœuvre du levier et comportant un magasin tubulaire. Fonctionnant parfaitement encore que le réglage puisse être délicat, cette jolie mécanique coûtait cher et sa diffusion fut limitée. Bien entendu, il existait un contrôle de l’enfoncement par butée à vis.
PHOTO 2
Par la suite LX a sorti d’autres modèles de presses pour lesquels d’autres systèmes ont été inventés (dont le bras articulé déjà cité) mais aussi celui-ci créé –sauf erreur de ma part)- par R.Huard.
Très original également il est caractérisé par un tiroir latéral introduisant l’amorce à travers une lumière usinée dans le haut du bélier.
PHOTO 3
On voit le corps d’amorceur fixé au bâti et la tête de commande du tiroir ici entré dans le bélier qui est au PMH.
PHOTO 4
On voit ici la position avant du tiroir quand il apporte l’amorce au dessus de la coupelle.
PHOTO 5
L’enfoncement de l’amorce s’effectue grâce au profil adapté du palonnier qui , par effet de came, crée un mouvement d’élévation relatif entre le bélier (portant le shell holder) et la tige poussoir recevant l’amorce. La vis qu’on voit dépasser du palonnier est cette fameuse vis de butée d’enfoncement.
PHOTO 6
LX apportait du soin dans les détails et la tige poussoir portait une bille encastrée pour le contact avec le palonnier. Noter aussi la vis de butée 2 et la coupe biaise du bélier.
L’originalité de Bonanza
L’inventeur C.Purdie était professeur de mathématiques ; à son palmarès une presse originale, les premiers outils à manchon flottant, une doseuse et un amorceur de table. Tous ces matériels figurent encore au catalogue Forster.
C.Purdie est un des rares constructeurs qui se soient risqués à publier des notes techniques précises sur des sujets tels que l’amplification des presses, la minute d’angle etc.
Sur sa presse majeure la Co-Ax, , l’amorçage est effectué sur un poste spécial, en haut de la presse où est fixé le poussoir et sa coupelle ; l’étui est tenu dans un shell holder se mouvant verticalement avec les colonnes guides du chariot.
PHOTO 7
En descendant l’étui on amène le poussoir contenant l’amorce face au puits d’amorçage.
Ce poussoir a une particularité de conception donnant l’assurance que d’une part l’amorce est enfoncée en dessous du plan du culot et d’autre part agit en limiteur empêchant l’écrasement de l’amorce.
PHOTO 8
Demi vue de gauche : avant introduction de l’amorce
Demi vue de droite : amorce enfoncée.
L’astuce tient en un point : la coupelle de hauteur C est moins longue de 1/10 mm environ de celle du poussoir P . Il en résulte qu’en fin de course, l’amorce est enfoncée de E sous le plan du culot. L’étui étant en butée sur la coupelle, on ne peut écraser l’amorce.
Amorceurs manuels avec ou sans plateau
Tout le monde les connaît, ceux-ci Lee et RCBS datent du début 1980. La particularité des amorceurs à plateau tient dans le magasinage des amorces qui sont conservées à plat et non plus empilées.
Photo 9
Les amorceurs de table
Ils étaient nombreux et RCBS en proposait deux modèles utilisant le shell holder du calibre
Photo 10
Le modèle d’origine Lachmiller, toujours en service
PHOTO 11
Celui-ci permettait de replacer automatiquement une amorce dans la coupelle en manœuvrant le levier.
L’amorceur Bonanza utilisait un magasin où les amorces étaient déjà rangées à plat. Ce tube de section rectangulaire se chargeait manuellement à partir d’une cavité du bâti dans lequel on versait les amorces. Inutile de retourner ces dernières, il suffisait d’inverser la position du tube. L’appareil paraît avoir peu changé (catalogue Forster)
PHOTO 12
Quelques élucubrations personnelles
Un peu en dehors des sentiers usuels j’ai créé ce modèle qui n’est pas sorti de mon atelier sauf pour un bref voyage aux USA demeuré sans suite (magasin tubulaire).
Particularité : sa griffe universelle facile à ajuster et couvrant du 6.35 au 458. Il s’utilise sur une presse ou en amorceur de table et est muni d’un poussoir Bonanza assurant un enfoncement sans risque de dépassement . Voici vues de dessus et de dessous.
PHOTO 13
PHOTO 14
L’amorceur installé sur Big Max RCBS
PHOTO 15
On peut appuyer fort, aucun risque d’écraser l’amorce ; le tiroir se manooooooeuvre en poussant et tirant la douille..
PHOTO 16
Version rustique en amorceur de table régulièrement utilisé.
Et pour finir, un essai de construction de cet amorceur en version bâti moulé (ici protto en noyer)
PHOTO 17
On pourrait encore rappeler, décrire et broder mais j’en resterai là craignant de vous lasser et puis … je fatigue comme dirait un de nos collègues.
BRX (†)- Membre confirmé
- Nombre de messages : 407
Age : 94
Date d'inscription : 23/11/2013
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
quelle documentation bravo
vivent les arquebusiers normands
Du fait de leur seule existence les armes détenues par la population sont une garantie pour notre Liberté
Charles de GAULLE
37
JLH4590- Pilier du forum
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Date d'inscription : 31/12/2008
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Beau tour d'horizon. La culture générale c'est toujours bon à prendre, on y trouve parfois des bonnes idées oubliées. Si bonnes qu'on peut se demander pourquoi elles ont été oubliées...
J'accroche particulièrement sur le protoype BRX, à la fin, et surtout sa griffe polyvalente qui me semblerait devoir s'ouvrir automatiquement quand le tiroir arrive en butée d'un coté. Et se refermer automatiquement dans l'autre sens ?
Alors "polyvalente", "facile à régler" et "à ouverture / fermeture automatique", cela pourrait justifier une présentation détaillée de l'intimité de la bête ; surtout si le capot ne dissimule pas un véritable mécanisme d'horlogerie.
Parce que ce dispositif doit en plus positionner le culot PRECISEMENT au dessus de l'amorce ! Et invariablement, d'une manoeuvre à l'autre.
C'est pas si facile à imaginer, ce genre de truc...
J'accroche particulièrement sur le protoype BRX, à la fin, et surtout sa griffe polyvalente qui me semblerait devoir s'ouvrir automatiquement quand le tiroir arrive en butée d'un coté. Et se refermer automatiquement dans l'autre sens ?
Alors "polyvalente", "facile à régler" et "à ouverture / fermeture automatique", cela pourrait justifier une présentation détaillée de l'intimité de la bête ; surtout si le capot ne dissimule pas un véritable mécanisme d'horlogerie.
Parce que ce dispositif doit en plus positionner le culot PRECISEMENT au dessus de l'amorce ! Et invariablement, d'une manoeuvre à l'autre.
C'est pas si facile à imaginer, ce genre de truc...
Re: Amorçage et amorceurs, une façon de voir
Verchère a écrit:Beau tour d'horizon. La culture générale c'est toujours bon à prendre, on y trouve parfois des bonnes idées oubliées. Si bonnes qu'on peut se demander pourquoi elles ont été oubliées...
J'accroche particulièrement sur le protoype BRX, à la fin, et surtout sa griffe polyvalente qui me semblerait devoir s'ouvrir automatiquement quand le tiroir arrive en butée d'un coté. Et se refermer automatiquement dans l'autre sens ?
Alors "polyvalente", "facile à régler" et "à ouverture / fermeture automatique", cela pourrait justifier une présentation détaillée de l'intimité de la bête ; surtout si le capot ne dissimule pas un véritable mécanisme d'horlogerie.
Parce que ce dispositif doit en plus positionner le culot PRECISEMENT au dessus de l'amorce ! Et invariablement, d'une manoeuvre à l'autre.
C'est pas si facile à imaginer, ce genre de truc...
Pour ne pas alourdir, j'ouvre un autre post " Un amorceur"
BRX (†)- Membre confirmé
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