Alox "maison" & lubrifiants PN
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Alox "maison" & lubrifiants PN
C'est d'abord pour des essais de munitions, en PN et PSF, surtout avec des balles sans rainures de graissage (matricées ou coulées dans des moules simplifiés). Eventuellement moletées, ou calepinées.
Les balles moletées, je les arrose d'Alox LEE, je remue un peu et je les laisse sécher.
Les autres je trempe le bout de la cartouche dans une graisse fondue, dans le style de la cartouche de revolver suisse.
Dans les deux cas c'est un dépôt cireux, sec au contact des doigts, mais la première est liquéfiée par solvant, et la seconde par la chaleur, ce qui impose un mode d'application différent.
La composition de l'Alox ... ?? Ma graisse à fondre est basée sur celles du Gras, soit un mélange suif-cire ou paraffine-cire, mais elle n'est pas très souple au niveau de l'application ; impossible par exemple de faire un anneau de graisse au sertissage. Pour cela il faut de l'Alox LEE épaissi "juste ce qu'il faut" par évaporation ; pas très commode ! Il faudrait que j'élabore une version "solvant" de ma graisse à fondre, mais peut-être serait-ce l'occasion d'enrichir le mélange en éléments actifs...
Je voudrais donc définir diverses compositions applicables de l'une ou l'autre façon (solvant ou bain fondu), avec l'option PN ou PSF. Il me semble que pour la PSF il ne s'agit que de lutter contre l'emplombage, alors que pour la PN il faut aussi ramollir les crasses pour qu'elles partent avec le coup suivant. Tandis que pour la PN avec calepin, on n'a besoin que de ramollir les crasses.
Je prévois que la base soit la cire d'abeille (appliquée avec solvant ou chaleur), avec au besoin de la paraffine (ou stéarine ?) pour durcir ou du suif de mouton pour ramollir.
Mais y-a-t'il des additifs améliorant incontestablement les propriétés contre l'emplombage et/ou pour ramollir les crasses de PN ? Additifs faciles à trouver, bien sûr...
Pour la cire et le suif j'ai qu'à demander ; les abeilles sont cool, mais avec Anatole faut jouer du couteau...
Et une expérience sur les solvants utilisables ?
J'ai vu quelque part que l'Alox ne serait qu'un mélange de cire et de xxx (rien de bien sorcier), mais j'ai égaré l'info ... et j'ai du mal à croire qu'il n'y ait pas un truc miraculeux, introuvable et indispensable !
Certes, des compositions de graisses j'en ai noté des tas, et essayé encore plus, contenant n'importe quoi, depuis des années, mais sans conclusions flagrantes dans un sens ou dans l'autre (sauf que les trucs organiques ça moisit).
Alors là je recherche des infos validées (ou infirmées) par de dangereux maniaques...
Les balles moletées, je les arrose d'Alox LEE, je remue un peu et je les laisse sécher.
Les autres je trempe le bout de la cartouche dans une graisse fondue, dans le style de la cartouche de revolver suisse.
Dans les deux cas c'est un dépôt cireux, sec au contact des doigts, mais la première est liquéfiée par solvant, et la seconde par la chaleur, ce qui impose un mode d'application différent.
La composition de l'Alox ... ?? Ma graisse à fondre est basée sur celles du Gras, soit un mélange suif-cire ou paraffine-cire, mais elle n'est pas très souple au niveau de l'application ; impossible par exemple de faire un anneau de graisse au sertissage. Pour cela il faut de l'Alox LEE épaissi "juste ce qu'il faut" par évaporation ; pas très commode ! Il faudrait que j'élabore une version "solvant" de ma graisse à fondre, mais peut-être serait-ce l'occasion d'enrichir le mélange en éléments actifs...
Je voudrais donc définir diverses compositions applicables de l'une ou l'autre façon (solvant ou bain fondu), avec l'option PN ou PSF. Il me semble que pour la PSF il ne s'agit que de lutter contre l'emplombage, alors que pour la PN il faut aussi ramollir les crasses pour qu'elles partent avec le coup suivant. Tandis que pour la PN avec calepin, on n'a besoin que de ramollir les crasses.
Je prévois que la base soit la cire d'abeille (appliquée avec solvant ou chaleur), avec au besoin de la paraffine (ou stéarine ?) pour durcir ou du suif de mouton pour ramollir.
Mais y-a-t'il des additifs améliorant incontestablement les propriétés contre l'emplombage et/ou pour ramollir les crasses de PN ? Additifs faciles à trouver, bien sûr...
Pour la cire et le suif j'ai qu'à demander ; les abeilles sont cool, mais avec Anatole faut jouer du couteau...
Et une expérience sur les solvants utilisables ?
J'ai vu quelque part que l'Alox ne serait qu'un mélange de cire et de xxx (rien de bien sorcier), mais j'ai égaré l'info ... et j'ai du mal à croire qu'il n'y ait pas un truc miraculeux, introuvable et indispensable !
Certes, des compositions de graisses j'en ai noté des tas, et essayé encore plus, contenant n'importe quoi, depuis des années, mais sans conclusions flagrantes dans un sens ou dans l'autre (sauf que les trucs organiques ça moisit).
Alors là je recherche des infos validées (ou infirmées) par de dangereux maniaques...
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
tu veux parler du rustol ?
j'ai en effet dejas lu souvent ce truc , mais jamais validé.
j'ai en effet dejas lu souvent ce truc , mais jamais validé.
Invité- Invité
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Mais oui c'était ça, du Rustol ! Merci.
Seulement, le Rustol tel qu'il est vendu, ou le produit actif contenu dans le Rustol ?
Et en ce cas quels en sont les autres ingrédients, pas forcément souhaitables pour une graisse ? (vu que le Rustol durcit, et peut même s'éplucher ; je l'ai autrefois pas mal utilisé comme verni sur des armes très rouillées).
Du coup, dans le doute, l'information très alléchante à première vue perd un peu de son intérêt...
Personne n'a essayé ?
Sinon, intéressant article.
Donc en PN les conditions seraient assez douces pour qu'on se contente de cire + suif ?
Et en PSF on recherche un film résistant, mais pas trop lubrifiant...
J'en resterais donc à une base cire, avec additif suif pour la PN et un équivalent au "2138F" pour la PSF, fondu ou gélifié par un solvant (en l'absence de rainures de graissage, les systèmes à bâton de graisse sont inutilisables).
Une idée pour l'additif PSF ? Un mode d'approvisionnement pour l'Alox 2138F, ou produit plus ou moins équivalent ?
Seulement, le Rustol tel qu'il est vendu, ou le produit actif contenu dans le Rustol ?
Et en ce cas quels en sont les autres ingrédients, pas forcément souhaitables pour une graisse ? (vu que le Rustol durcit, et peut même s'éplucher ; je l'ai autrefois pas mal utilisé comme verni sur des armes très rouillées).
Du coup, dans le doute, l'information très alléchante à première vue perd un peu de son intérêt...
Personne n'a essayé ?
Sinon, intéressant article.
Donc en PN les conditions seraient assez douces pour qu'on se contente de cire + suif ?
Et en PSF on recherche un film résistant, mais pas trop lubrifiant...
J'en resterais donc à une base cire, avec additif suif pour la PN et un équivalent au "2138F" pour la PSF, fondu ou gélifié par un solvant (en l'absence de rainures de graissage, les systèmes à bâton de graisse sont inutilisables).
Une idée pour l'additif PSF ? Un mode d'approvisionnement pour l'Alox 2138F, ou produit plus ou moins équivalent ?
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Faute d'autres infos, je devrai me contenter d'un petit tour d'horizon et du survol rapide de bouquins fraichement reçus. Si l'on exclut les mélanges tout préparés et les ingrédients quelque peu exotiques, cela se résume à un panel somme toute limité.
Voici donc à partir de quoi je vais expérimenter :
En base commune, toujours la cire d'abeille, entre 20 % et 50 % (voire 100 % pour les rondelles d'étanchéité).
Pour la PSF il ne s'agit que de prévenir l'emplombage, en interposant un film entre balle et canon ; la graisse contenue dans les gorges de la balle suffit à cet usage. Elle doit être relativement dure sinon l'accélération, la pression et la vitesse pourraient la disperser avant la fin du trajet dans le canon ; et pas trop lubrifiante, pour permettre la montée en pression nécessaire à une bonne combustion.
Si on exclut les mélanges tout préparés et de composition plus ou moins évasive, je n'ai trouvé que l'Alox 2138F à 50 %. (peut-on l'extraire du Rustol ?)
Pour la PN il faut aussi imprégner les crasses résultant de la combustion, afin de les ramollir pour faciliter leur évacuation. Les conditions étant moins extrêmes, la graisse doit être plus molle qu'en PSF sinon elle resterait figée dans les rainures.
En tir de précision, si on nettoie à chaque coup la graisse des rainures de la balle suffit.
Sinon, et pour la chasse, on compte sur chaque balle pour évacuer les crasses du coup précédent ; il faut alors qu'elles soient beaucoup plus ramollies, et la graisse de la balle est insuffisante. On place alors entre poudre et balle un "grease cookie" d'épaisseur au moins 3 mm, avec des précautions pour qu'il n'imprègne pas la poudre et ne se colle pas à la balle (disques de papier ou carton cirés, voire de cire mince). Celui-doit doit être assez mou pour être quasi-pulvérisé par le départ du coup, afin de se mêler aux imbrûlés (à noter que la cire pure est trop résistante).
Il est souvent possible d'utiliser la même graisse pour rainures et "grease cookie", avec quelques libertés de choix :
Huile de cachalot 66 % en poids (c'est la formule traditionnelle, mais le cachalot est passé de mode)
. . . . . Pour ceux qui le liraient dans un texte anglais, c'est bien "cachalot" ; et pas ce que vous pensez, gros dégoûtants !
Suif 75 à 80 % (boeuf ou mouton ? J'ai même vu porc, mais je préfère le mouton, plus stable)
Vaseline 55 % (existe en conditionnements industriels, sans doute plus économiques qu'en pharmacie)
Huile d'olive 50 % (facile à trouver et ne prêtant pas à confusion)
Paraffine "basse fusion" 66% (le problème c'est "basse fusion". Celle des confitures ?)
Suif 63 % et graphite 12 % (plutôt pour mémoire : le graphite est moins courant et très salissant).
Les cartouches de Gras ne comportent pas ce genre de "grease cookie" : la rondelle entre poudre et balle est explicitement destinée à faire l'obturation le temps que la balle gonfle par inertie. Par contre les balles sont recouvertes de graisse sur l'ogive et l'avant du calepin.
La rondelle obturatice a évolué : le feutre gras de la cartouche Mle 1874 a été remplacé par des rondelles à base de cire d'abeille (25 % suif de mouton en 1879, cire pure en 1883).
La graisse d'ogive aussi, mais toujours de la cire d'abeille avec : 80 % suif de mouton en 1874 et 1879, 66 % paraffine basse fusion après 1882.
On constate que la graisse d'ogive est toujours plus molle que la rondelle, c'est donc forcément elle qui devra imprégner les crasses (on se s'occupe pas de l'emplombage, la balle étant calepinée).
Application :
Pour les balles à rainures de graissage, c'est souvent sous pression au moment du calibrage.
Sauf l'Alox LEE, fuidifié par solvant volatil.
Pour les balles calepinées du Gras, l'ogive était trempée dans un bain de graisse fondue, sur une longueur de 10 à 12 mm (1874), 14 mm (1879), puis jusqu'aux 2/3 du calepin visible (1883).
Il faudra que j'étudie la possibilité de fuidifier par solvant volatil ces graisses "à fondre", pour les applications particulières (p.ex. anneaux de graisse au sertissage).
Voici donc à partir de quoi je vais expérimenter :
En base commune, toujours la cire d'abeille, entre 20 % et 50 % (voire 100 % pour les rondelles d'étanchéité).
Pour la PSF il ne s'agit que de prévenir l'emplombage, en interposant un film entre balle et canon ; la graisse contenue dans les gorges de la balle suffit à cet usage. Elle doit être relativement dure sinon l'accélération, la pression et la vitesse pourraient la disperser avant la fin du trajet dans le canon ; et pas trop lubrifiante, pour permettre la montée en pression nécessaire à une bonne combustion.
Si on exclut les mélanges tout préparés et de composition plus ou moins évasive, je n'ai trouvé que l'Alox 2138F à 50 %. (peut-on l'extraire du Rustol ?)
Pour la PN il faut aussi imprégner les crasses résultant de la combustion, afin de les ramollir pour faciliter leur évacuation. Les conditions étant moins extrêmes, la graisse doit être plus molle qu'en PSF sinon elle resterait figée dans les rainures.
En tir de précision, si on nettoie à chaque coup la graisse des rainures de la balle suffit.
Sinon, et pour la chasse, on compte sur chaque balle pour évacuer les crasses du coup précédent ; il faut alors qu'elles soient beaucoup plus ramollies, et la graisse de la balle est insuffisante. On place alors entre poudre et balle un "grease cookie" d'épaisseur au moins 3 mm, avec des précautions pour qu'il n'imprègne pas la poudre et ne se colle pas à la balle (disques de papier ou carton cirés, voire de cire mince). Celui-doit doit être assez mou pour être quasi-pulvérisé par le départ du coup, afin de se mêler aux imbrûlés (à noter que la cire pure est trop résistante).
Il est souvent possible d'utiliser la même graisse pour rainures et "grease cookie", avec quelques libertés de choix :
Huile de cachalot 66 % en poids (c'est la formule traditionnelle, mais le cachalot est passé de mode)
. . . . . Pour ceux qui le liraient dans un texte anglais, c'est bien "cachalot" ; et pas ce que vous pensez, gros dégoûtants !
Suif 75 à 80 % (boeuf ou mouton ? J'ai même vu porc, mais je préfère le mouton, plus stable)
Vaseline 55 % (existe en conditionnements industriels, sans doute plus économiques qu'en pharmacie)
Huile d'olive 50 % (facile à trouver et ne prêtant pas à confusion)
Paraffine "basse fusion" 66% (le problème c'est "basse fusion". Celle des confitures ?)
Suif 63 % et graphite 12 % (plutôt pour mémoire : le graphite est moins courant et très salissant).
Les cartouches de Gras ne comportent pas ce genre de "grease cookie" : la rondelle entre poudre et balle est explicitement destinée à faire l'obturation le temps que la balle gonfle par inertie. Par contre les balles sont recouvertes de graisse sur l'ogive et l'avant du calepin.
La rondelle obturatice a évolué : le feutre gras de la cartouche Mle 1874 a été remplacé par des rondelles à base de cire d'abeille (25 % suif de mouton en 1879, cire pure en 1883).
La graisse d'ogive aussi, mais toujours de la cire d'abeille avec : 80 % suif de mouton en 1874 et 1879, 66 % paraffine basse fusion après 1882.
On constate que la graisse d'ogive est toujours plus molle que la rondelle, c'est donc forcément elle qui devra imprégner les crasses (on se s'occupe pas de l'emplombage, la balle étant calepinée).
Application :
Pour les balles à rainures de graissage, c'est souvent sous pression au moment du calibrage.
Sauf l'Alox LEE, fuidifié par solvant volatil.
Pour les balles calepinées du Gras, l'ogive était trempée dans un bain de graisse fondue, sur une longueur de 10 à 12 mm (1874), 14 mm (1879), puis jusqu'aux 2/3 du calepin visible (1883).
Il faudra que j'étudie la possibilité de fuidifier par solvant volatil ces graisses "à fondre", pour les applications particulières (p.ex. anneaux de graisse au sertissage).
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
bonjour
et pourquoi pas un melange avec de la graisse au lithium
graisse au lithium :
Lubrification de pièces travaillant en condition de température élevée ou à vitesse élevée. Bonne résistance au cisaillement, à l’oxydation, à l’eau et bonne adhérence
et pourquoi pas un melange avec de la graisse au lithium
graisse au lithium :
Lubrification de pièces travaillant en condition de température élevée ou à vitesse élevée. Bonne résistance au cisaillement, à l’oxydation, à l’eau et bonne adhérence
yan11- Membre confirmé
- Nombre de messages : 232
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Date d'inscription : 18/11/2010
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
yan11 a écrit:bonjour
et pourquoi pas un melange avec de la graisse au lithium
graisse au lithium :
Lubrification de pièces travaillant en condition de température élevée ou à vitesse élevée. Bonne résistance au cisaillement, à l’oxydation, à l’eau et bonne adhérence
J'ai essayé en poudre noire, chargement par la bouche. La graisse au lithium rend le nettoyage extrêmement difficile, elle empate d'une manière incroyable les rayures.
Quand au résultat en cible, une catastrophe! j'ai longtemps regretté cet essai.
volontaire 1870- Pilier du forum
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Date d'inscription : 31/12/2008
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Graisse au lithium : ça fait partie des divers trucs que j'ai essayés dans le passé, un peu au hasard et pas très reproductible, avec des effets aléatoires...
Par exemple, la cire d'abeille c'est de la cire d'abeille, le suif de mouton c'est du suif de mouton. Mais la graisse au lithium ? Quelle graisse ? Combien de lithium ? Sous quelle forme ? Autrement dit, dans 10 ans quand le pot sera vide, suis-je assuré de retrouver exactement la même ?
C'est pourquoi je voudrais me limiter à des mélanges simples (si possible binaires) à partir de composants encore plus simples (produits bruts).
Sinon, l'exemple de Volontaire70 montre bien la différence entre PSF et PN. En PSF on ne cherche qu'à empêcher l'emplombage, alors qu'en PN on désire que la graisse se mélange aux crasses de poudre pour donner un dépôt mou et peu adhérent, susceptible d'être chassé par le coup suivant.
Certains disent même que la graisse est forcément différente entre PSF et PN ...
Toutefois, je viens de trouver dans un bouquin de P. Matthews un mélange qu'il a trouvé bon en PSF :
50 % paraffine et 50 % "STP Oil Treatment", et qu'il pense adéquat pour la PN (mais ça nous avance pas trop, c'est quoi ce "STP ..." ?).
J'envisage d'effectuer divers essais ; sans doute plutôt en PN car en fait, pour la PSF l'Alox LEE ne me convient pas si mal (et puis pour éviter l'emplombage, même pas besoin de graisse : il paraît qu'un "vulgaire" bout de papier suffit...)
En PN la graisse s'applique selon 3 modes :
- dans les rainures de graissage de la balle (ce qui ne fait guère plus que de lutter contre l'emplombage),
- en rondelle (grease-cookie) entre la poudre et la balle (paraît plus efficace pour ramollir les crasses),
- sur l'ogive, trempée dans la graisse fondue parfois jusqu'au dessous du sertissage (option parfois oubliée de nos jours, pourtant autrefois utilisée sur pas mal de cartouches de fusil et pistolet, et dont les critères et effets seraient à étudier).
Il serait commode d'utiliser la même graisse pour ces 3 modes d'application, mais les conditions de travail étant bien différentes, cela peut nécessiter des différences dans les propriétés physiques.
Cependant la mise en place, le stockage et la manipulation imposent déjà quelques limitations initiales, en particulier la résistance à la chaleur. C'est ce que je me propose d'étudier d'abord pour dégrossir le problème, sur quelques mélanges simples cités plus haut ; encore 2 ou 3 points de fusion à mesurer...
Par exemple, la cire d'abeille c'est de la cire d'abeille, le suif de mouton c'est du suif de mouton. Mais la graisse au lithium ? Quelle graisse ? Combien de lithium ? Sous quelle forme ? Autrement dit, dans 10 ans quand le pot sera vide, suis-je assuré de retrouver exactement la même ?
C'est pourquoi je voudrais me limiter à des mélanges simples (si possible binaires) à partir de composants encore plus simples (produits bruts).
Sinon, l'exemple de Volontaire70 montre bien la différence entre PSF et PN. En PSF on ne cherche qu'à empêcher l'emplombage, alors qu'en PN on désire que la graisse se mélange aux crasses de poudre pour donner un dépôt mou et peu adhérent, susceptible d'être chassé par le coup suivant.
Certains disent même que la graisse est forcément différente entre PSF et PN ...
Toutefois, je viens de trouver dans un bouquin de P. Matthews un mélange qu'il a trouvé bon en PSF :
50 % paraffine et 50 % "STP Oil Treatment", et qu'il pense adéquat pour la PN (mais ça nous avance pas trop, c'est quoi ce "STP ..." ?).
J'envisage d'effectuer divers essais ; sans doute plutôt en PN car en fait, pour la PSF l'Alox LEE ne me convient pas si mal (et puis pour éviter l'emplombage, même pas besoin de graisse : il paraît qu'un "vulgaire" bout de papier suffit...)
En PN la graisse s'applique selon 3 modes :
- dans les rainures de graissage de la balle (ce qui ne fait guère plus que de lutter contre l'emplombage),
- en rondelle (grease-cookie) entre la poudre et la balle (paraît plus efficace pour ramollir les crasses),
- sur l'ogive, trempée dans la graisse fondue parfois jusqu'au dessous du sertissage (option parfois oubliée de nos jours, pourtant autrefois utilisée sur pas mal de cartouches de fusil et pistolet, et dont les critères et effets seraient à étudier).
Il serait commode d'utiliser la même graisse pour ces 3 modes d'application, mais les conditions de travail étant bien différentes, cela peut nécessiter des différences dans les propriétés physiques.
Cependant la mise en place, le stockage et la manipulation imposent déjà quelques limitations initiales, en particulier la résistance à la chaleur. C'est ce que je me propose d'étudier d'abord pour dégrossir le problème, sur quelques mélanges simples cités plus haut ; encore 2 ou 3 points de fusion à mesurer...
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.derek.com.au/stp1.jpg&imgrefurl=http://www.derek.com.au/stp.html&h=381&w=235&tbnid=X725Aj9HaLKwSM:&zoom=1&tbnh=91&tbnw=56&usg=__Fb1PVFTvH5zi6aev81xXHBqjWQo=&docid=jqE1pMADdJwOmM&sa=X&ei=RuXlVO_HKYLpUqbFgsgD&ved=0CCUQ9QEwAA
STP est une marque d'huile ,connue pour ses additifs
S.
STP est une marque d'huile ,connue pour ses additifs
S.
Lariflette- Futur pilier
- Nombre de messages : 871
Age : 59
Date d'inscription : 28/02/2009
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Merci.
Le "STP Oil Treatment" est donc un additif miracle pour l'huile moteur, afin d'augmenter ses propriétés lubrifiantes. On peut penser qu'à 50/50 dans la paraffine, ça agit de même, tout en l'assouplissant...
Produit qui me fait penser à notre bon vieux "Wynn's dans l'huile, Wynn's dans l'essence" ; et il circulait justement des recettes de lubrifiant pour balles contenant du Wynn's. Que j'avais un peu essayées ... sans en garder de souvenirs marquants.
De toutes façons, STP ou Wynn's (dont il me reste une boîte), ça nous éloigne des "mélanges simples à partir de produits bruts" que je recherche.
La graisse couvrant la balle de 7.5 du révolver suisse Mle 1882, personne n'en aurait vu sa composition officielle ?
Le "STP Oil Treatment" est donc un additif miracle pour l'huile moteur, afin d'augmenter ses propriétés lubrifiantes. On peut penser qu'à 50/50 dans la paraffine, ça agit de même, tout en l'assouplissant...
Produit qui me fait penser à notre bon vieux "Wynn's dans l'huile, Wynn's dans l'essence" ; et il circulait justement des recettes de lubrifiant pour balles contenant du Wynn's. Que j'avais un peu essayées ... sans en garder de souvenirs marquants.
De toutes façons, STP ou Wynn's (dont il me reste une boîte), ça nous éloigne des "mélanges simples à partir de produits bruts" que je recherche.
La graisse couvrant la balle de 7.5 du révolver suisse Mle 1882, personne n'en aurait vu sa composition officielle ?
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
perso,je suis le sujet depuis quelques temps,et ma recette prochaine sera Rustol Owatrol au bain marie, avec cire d'abeille en pain et éventuellement un peu de cire à épiler pour durcir un peu..
et usage comme pour l'Alox liquido-pateux LEE.
usage pour tout moule d'ailleurs..
actuellement je n'ai pas de moule TL,mais des LEE standart,et du Lyman et RCBS..l'Alox va bien,sans soucis.mais ça consomme bien aussi!
la cire de carnauba est connue aussi pour sa bonne tenue à la vitesse..peut etre la meilleure,mais faut trouver. :rabbit 2:
et usage comme pour l'Alox liquido-pateux LEE.
usage pour tout moule d'ailleurs..
actuellement je n'ai pas de moule TL,mais des LEE standart,et du Lyman et RCBS..l'Alox va bien,sans soucis.mais ça consomme bien aussi!
la cire de carnauba est connue aussi pour sa bonne tenue à la vitesse..peut etre la meilleure,mais faut trouver. :rabbit 2:
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
C'est à l'étude, ou déjà en utilisation ?SW44mag a écrit:perso,je suis le sujet depuis quelques temps,et ma recette prochaine sera Rustol Owatrol au bain marie, avec cire d'abeille en pain et éventuellement un peu de cire à épiler pour durcir un peu..
...
Pourras-tu alors nous en dire plus, sur la présentation et les effets de cet intéressant mélange ?
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
J'utilise du rustol depuis environ 1200 rechargements.
9mm pistolet Tanfoglio stock 1, 0.23 de A1 plomb de bute SWC 124 grains.
45ACP pistolet Tanfoglio witness 1911 0.32 à 034 de A1 plomb de bute SWC 200 grains.
38SP revolver S & W 27-2 0.30 à 0.32 de A1 plomb de bute RN 158 grains.
Pas de problème avec l'emplombage, avec un nettoyage après chaque tir. Même procédure que pour l'alox, consomme très peut de produit, assez fluide, séchage sur papier sulfurisé cela colle un peut, rien de comparable avec l'alox, l'été au soleil l'hiver sur le radiateur avec une petite odeur, je bouge les ogives 2 fois, après séchage ne colle pas du tout, couleur gris foncé, forme un film assez dur qui peut se (peler) en insistant.
Me semble efficace, mais la vraie efficacité reste à mon avis la vitesse sous les 300 m/s, on le voit avec le 38SP et des rechargements soft.
Voila pour mon expérience.
9mm pistolet Tanfoglio stock 1, 0.23 de A1 plomb de bute SWC 124 grains.
45ACP pistolet Tanfoglio witness 1911 0.32 à 034 de A1 plomb de bute SWC 200 grains.
38SP revolver S & W 27-2 0.30 à 0.32 de A1 plomb de bute RN 158 grains.
Pas de problème avec l'emplombage, avec un nettoyage après chaque tir. Même procédure que pour l'alox, consomme très peut de produit, assez fluide, séchage sur papier sulfurisé cela colle un peut, rien de comparable avec l'alox, l'été au soleil l'hiver sur le radiateur avec une petite odeur, je bouge les ogives 2 fois, après séchage ne colle pas du tout, couleur gris foncé, forme un film assez dur qui peut se (peler) en insistant.
Me semble efficace, mais la vraie efficacité reste à mon avis la vitesse sous les 300 m/s, on le voit avec le 38SP et des rechargements soft.
Voila pour mon expérience.
jm45- Membre averti
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Localisation : 45
Date d'inscription : 06/10/2013
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Oui rustol pur.
jm45- Membre averti
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Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Effectivement, on mentionne généralement de la cire, en mélange 50/50. Rustol pur ça fait un vernis, qui nous rapprocherait plus des balles "peintes" avec je ne sais quoi (et qui semblent donner satisfaction).jm45 a écrit:Oui rustol pur.
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Balles peintes époxy de Ares
/
Sinon le composant des bâtons :
http://www.befr.ebay.be/itm/251275700320?ssPageName=STRK:MEWAX:IT&_trksid=p3984.m1438.l2649
/
Sinon le composant des bâtons :
http://www.befr.ebay.be/itm/251275700320?ssPageName=STRK:MEWAX:IT&_trksid=p3984.m1438.l2649
Cordialement...Patrice.... lu1900@gmail.com
lu1900- Pilier du forum
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Localisation : Quadrant alfa
Date d'inscription : 06/01/2009
Tests préliminaires
J'ai modifié un peu le titre, pour élargir le sujet...
Dans lequel je voudrais qu'on traite des mélanges "maison" simples, et de leurs divers cas d'application.
En gardant à l'esprit que la lubrification est une composante du chargement liée aux autres, et donc que si une recette se montre efficace dans un cas, elle n'est pas pour autant universelle.
Selon le mode d'application des lubrifiants, leurs caractéristiques prépondérantes différent. On peut tenter de classer préalablement les composants usuels en regard de chacune de ces caractéristiques, pour resserrer l'éventail des choix ; ci-dessous une première approche...
Les divers modes d'application (entre parenthèses, les caractériques prépondérantes)
Trempage de l'ogive : on recherche un dépôt assez mince pour éviter les problèmes de chambrage, relativement dur et sec pour le confort des manipulations (épaisseur, dureté, viscosité).
Il faudrait que la graisse couvrant l'ogive se détache et passe entre l'ogive et la paroi du canon.
Mais doit-elle s'écailler facilement afin de se détacher par inertie ? (tenue).
Ou sera-t-elle fondue et arrachée par la colonne d'air poussée devant la balle ? (fusion).
Balles à gorges de graissage : il lui faut la dureté requise pour glisser progressivement dans les rainures, d'abord sous l'effet de l'inertie puis des forces centrifuges, afin d'alimenter l'interface balle / canon durant la totalité du trajet, sans qu'il en reste trop à la fin. Compromis assurément très délicat (dureté, viscosité).
Au stockage, en aucun cas la graisse ne devra pouvoir atteindre la poudre (suintement).
Le grease-cookie utilisé en poudre noire doit se pulvériser au départ du coup (dureté), bien ramollir les crasses (caractéristique concernée ? aucune idée !), mais surtout pas contaminer la poudre pourtant placée tout près, ni imprégner l'éventuel calepin (mouillage).
En application localisée, par exemple un cordon de graisse sur le collet, ce devra être assez dur et sec pour la manipulation (dureté, viscosité), mais gélifiable par un solvant volatil permettant une application contrôlée, en étendue comme en épaisseur.
Conventions de notation. Pour la concision et la clarté des marquages, après divers errements j'en suis venu à une notation inspirée d'usages métallurgiques (alliages cuivreux).
Abréviations : A = cire d'Abeille, V = Vaseline, M = suif de Mouton, H = Huile d'olive, P = Paraffine, B = cire de Babybel, L = Lanoline, S = Savon
Désignation des mélanges :
- pour les produits purs, "100%" est précisé : p.ex. B100 = babybel 100 %
- pour les mélanges, en % du poids : p.ex. AV55 = base abeille, 55 % vaseline
- additifs à faible teneur : "+" suivi des abréviations, cette fois en minuscules
Dans les classements ordonnés, une parenthèse du genre (xxx, yyyy) signifie "dans l'ordre xxx puis yyy, mais avec peu de différence".
Tests sur ogives trempées (dans un bain fondu). Sauf l'AloxLEE, qui est badigeonné puis séché.
Dureté à T° ambiante, de mou à dur :
AV55, AH50, (AM80, B100), AM25, AloxLEE, (A100, AP66)
Epaisseur de dépôt à durée de trempage égale (dépend de la fluidité), de épais à mince :
B100, (AM25, AV55, AH50, AM80), (A100, AP66), AloxLEE
Tenue sur ogive trempée, de "adhérent" à "écaillable" :
AV55, A100, AloxLEE, B100, AM80, AH50, AM25, AP66
Viscosité au doigt, de gras à sec :
AV55, (AH50, AM80), B100, AM25, AloxLEE, (A100, AP66)
Action des solvants. Le choix est devenu réduit : en solvants courants on trouverait alcool à brûler, acétone, white spirit, essence minérale (essence F) et pétrole lampant (kérozène, kerdane). L'alcool ne dissout pas grand chose, et le pétrole risque d'être bien long à s'évaporer ; je n'ai donc testé que le white spirit et l'acétone, quoique l'essence soit éligible. Il s'agissait surtout de vérifier si les divers mélanges étaient transformables en pâte, pour des applications localisées ; le choix final du solvant dépendant certainement des modalités d'application.
Le white spirit agit sur les 8 produits testés ci-dessus, parfois au prix d'un long malaxage, et les transforme en pâte plus ou moins onctueuse. Si la cire d'abeille A100 se dissout mal et reste trop épaisse, les autres sont utilisables : AM25 (pâte épaisse), AP66 (peu onctueux), AV55 (pâte molle), AM80, AH50 et B100 (très onctueux). Un vieil AloxLEE épaissi devient presque liquide.
Les produits reprennent leurs caractéristiques initiales après un séchage assez long (environ 24 h), sauf le AP66 qui ne reprend pas sa cohésion (peut-être la paraffine ne s'était-elle pas dissoute dans le white spirit, il faudrait essayer l'essence).
L'acétone est beaucoup moins satisfaisant, peut-être tout simplement parce-qu'il s'évapore trop vite alors que le malaxage devrait durer longtemps. Mais il est efficace sur l'AloxLEE épaissi, qu'il transforme en pate séchant rapidement.
Résistance thermique (mouillage, suintement et fusion). Essais sous cloche sur la cuisinière à bois, le 24/10/2014 dans la plage 30 à 60°, recoupés et complétés le 20/02/2015 dans la plage 17 à 85°.
Les échantillons étant placés sur du papier de soie absorbant, leur comportement a été surveillé durant la montée en température, pour noter 3 stades particuliers :
- "mouille", quand les premières exudations commencent à former une auréole le papier,
- "suinte", quand apparaissent des goutelettes ou que la surface se liquéfie,
- "fond" quand... l'échantillon fond totalement !
A noter que les valeurs sont approximatives (à 2 ou 3° près) par suite de la montée relativement rapide de la température, d'autant que la cloche se couvrait intérieurement de condensation gênant l'observation.
On constate que la résistance thermique des mélanges n'est pas forcément la moyenne de celle de leurs composants, et que le classement par températures de mouillage n'est pas toujours identique à celui par températures de fusion. En effet, certains mélanges ou additifs paraissent "retenir" les suintements (AP66, AH49L1+s, et surtout AloxLEE) ou contenir la fusion (AH50).
La différence entre AH50 et AH49L1+s (addition de 1.2% Lanoline et traces de savon de Marseille) est impressionnante, d'autant qu'à froid le second paraîtrait pourtant plus mou que le premier... Cette meilleure rétention d'huile est sans doute imputable au savon mais celui-ci est assez difficile à dissoudre (il faut surchauffer fortement et longtemps) ; AH49L1+s n'est donc pas un mélange simple...
Dans lequel je voudrais qu'on traite des mélanges "maison" simples, et de leurs divers cas d'application.
En gardant à l'esprit que la lubrification est une composante du chargement liée aux autres, et donc que si une recette se montre efficace dans un cas, elle n'est pas pour autant universelle.
Selon le mode d'application des lubrifiants, leurs caractéristiques prépondérantes différent. On peut tenter de classer préalablement les composants usuels en regard de chacune de ces caractéristiques, pour resserrer l'éventail des choix ; ci-dessous une première approche...
Les divers modes d'application (entre parenthèses, les caractériques prépondérantes)
Trempage de l'ogive : on recherche un dépôt assez mince pour éviter les problèmes de chambrage, relativement dur et sec pour le confort des manipulations (épaisseur, dureté, viscosité).
Il faudrait que la graisse couvrant l'ogive se détache et passe entre l'ogive et la paroi du canon.
Mais doit-elle s'écailler facilement afin de se détacher par inertie ? (tenue).
Ou sera-t-elle fondue et arrachée par la colonne d'air poussée devant la balle ? (fusion).
Balles à gorges de graissage : il lui faut la dureté requise pour glisser progressivement dans les rainures, d'abord sous l'effet de l'inertie puis des forces centrifuges, afin d'alimenter l'interface balle / canon durant la totalité du trajet, sans qu'il en reste trop à la fin. Compromis assurément très délicat (dureté, viscosité).
Au stockage, en aucun cas la graisse ne devra pouvoir atteindre la poudre (suintement).
Le grease-cookie utilisé en poudre noire doit se pulvériser au départ du coup (dureté), bien ramollir les crasses (caractéristique concernée ? aucune idée !), mais surtout pas contaminer la poudre pourtant placée tout près, ni imprégner l'éventuel calepin (mouillage).
En application localisée, par exemple un cordon de graisse sur le collet, ce devra être assez dur et sec pour la manipulation (dureté, viscosité), mais gélifiable par un solvant volatil permettant une application contrôlée, en étendue comme en épaisseur.
Conventions de notation. Pour la concision et la clarté des marquages, après divers errements j'en suis venu à une notation inspirée d'usages métallurgiques (alliages cuivreux).
Abréviations : A = cire d'Abeille, V = Vaseline, M = suif de Mouton, H = Huile d'olive, P = Paraffine, B = cire de Babybel, L = Lanoline, S = Savon
Désignation des mélanges :
- pour les produits purs, "100%" est précisé : p.ex. B100 = babybel 100 %
- pour les mélanges, en % du poids : p.ex. AV55 = base abeille, 55 % vaseline
- additifs à faible teneur : "+" suivi des abréviations, cette fois en minuscules
Dans les classements ordonnés, une parenthèse du genre (xxx, yyyy) signifie "dans l'ordre xxx puis yyy, mais avec peu de différence".
Tests sur ogives trempées (dans un bain fondu). Sauf l'AloxLEE, qui est badigeonné puis séché.
Dureté à T° ambiante, de mou à dur :
AV55, AH50, (AM80, B100), AM25, AloxLEE, (A100, AP66)
Epaisseur de dépôt à durée de trempage égale (dépend de la fluidité), de épais à mince :
B100, (AM25, AV55, AH50, AM80), (A100, AP66), AloxLEE
Tenue sur ogive trempée, de "adhérent" à "écaillable" :
AV55, A100, AloxLEE, B100, AM80, AH50, AM25, AP66
Viscosité au doigt, de gras à sec :
AV55, (AH50, AM80), B100, AM25, AloxLEE, (A100, AP66)
Action des solvants. Le choix est devenu réduit : en solvants courants on trouverait alcool à brûler, acétone, white spirit, essence minérale (essence F) et pétrole lampant (kérozène, kerdane). L'alcool ne dissout pas grand chose, et le pétrole risque d'être bien long à s'évaporer ; je n'ai donc testé que le white spirit et l'acétone, quoique l'essence soit éligible. Il s'agissait surtout de vérifier si les divers mélanges étaient transformables en pâte, pour des applications localisées ; le choix final du solvant dépendant certainement des modalités d'application.
Le white spirit agit sur les 8 produits testés ci-dessus, parfois au prix d'un long malaxage, et les transforme en pâte plus ou moins onctueuse. Si la cire d'abeille A100 se dissout mal et reste trop épaisse, les autres sont utilisables : AM25 (pâte épaisse), AP66 (peu onctueux), AV55 (pâte molle), AM80, AH50 et B100 (très onctueux). Un vieil AloxLEE épaissi devient presque liquide.
Les produits reprennent leurs caractéristiques initiales après un séchage assez long (environ 24 h), sauf le AP66 qui ne reprend pas sa cohésion (peut-être la paraffine ne s'était-elle pas dissoute dans le white spirit, il faudrait essayer l'essence).
L'acétone est beaucoup moins satisfaisant, peut-être tout simplement parce-qu'il s'évapore trop vite alors que le malaxage devrait durer longtemps. Mais il est efficace sur l'AloxLEE épaissi, qu'il transforme en pate séchant rapidement.
Résistance thermique (mouillage, suintement et fusion). Essais sous cloche sur la cuisinière à bois, le 24/10/2014 dans la plage 30 à 60°, recoupés et complétés le 20/02/2015 dans la plage 17 à 85°.
Les échantillons étant placés sur du papier de soie absorbant, leur comportement a été surveillé durant la montée en température, pour noter 3 stades particuliers :
- "mouille", quand les premières exudations commencent à former une auréole le papier,
- "suinte", quand apparaissent des goutelettes ou que la surface se liquéfie,
- "fond" quand... l'échantillon fond totalement !
A noter que les valeurs sont approximatives (à 2 ou 3° près) par suite de la montée relativement rapide de la température, d'autant que la cloche se couvrait intérieurement de condensation gênant l'observation.
On constate que la résistance thermique des mélanges n'est pas forcément la moyenne de celle de leurs composants, et que le classement par températures de mouillage n'est pas toujours identique à celui par températures de fusion. En effet, certains mélanges ou additifs paraissent "retenir" les suintements (AP66, AH49L1+s, et surtout AloxLEE) ou contenir la fusion (AH50).
La différence entre AH50 et AH49L1+s (addition de 1.2% Lanoline et traces de savon de Marseille) est impressionnante, d'autant qu'à froid le second paraîtrait pourtant plus mou que le premier... Cette meilleure rétention d'huile est sans doute imputable au savon mais celui-ci est assez difficile à dissoudre (il faut surchauffer fortement et longtemps) ; AH49L1+s n'est donc pas un mélange simple...
Dernière édition par Verchère le Lun 2 Mar 2015 - 13:31, édité 1 fois (Raison : correction sur le mélange AP66 avec solvant)
mon alox maison
Bonjour à tous
Depuis 4 ans j'utilise en cal 45 acp, 30/30, 30/284,gras 1874,1873,8.60,et 38 spé
50% de cire d'abeille
50% de rustol de M Bri.....lage
ensuite je mets dans un bocal verre de recup et j'ajoute de l'essence auto tout doucement jusqu'à obtention de la viscosité voulue en agitant de temps en temps
Le produit est plus jaune, plus poisseux ,plus long à secher ; coute beaucoup moins cher aussi.
J'essuie la balle dépassante après montage à l'essence, et attention aux gorges à ne pas toucher bien sur.
Mais aucunes traces d'emplombage jusqu'à #450 m/sec ,meme à la Marlin et ses micro raures, pas testé aux vitesses au dessus .
Au Fait , j'en ai presque plus....il faut en refaire !!
Depuis 4 ans j'utilise en cal 45 acp, 30/30, 30/284,gras 1874,1873,8.60,et 38 spé
50% de cire d'abeille
50% de rustol de M Bri.....lage
ensuite je mets dans un bocal verre de recup et j'ajoute de l'essence auto tout doucement jusqu'à obtention de la viscosité voulue en agitant de temps en temps
Le produit est plus jaune, plus poisseux ,plus long à secher ; coute beaucoup moins cher aussi.
J'essuie la balle dépassante après montage à l'essence, et attention aux gorges à ne pas toucher bien sur.
Mais aucunes traces d'emplombage jusqu'à #450 m/sec ,meme à la Marlin et ses micro raures, pas testé aux vitesses au dessus .
Au Fait , j'en ai presque plus....il faut en refaire !!
Duboc Francois- Membre
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Age : 77
Date d'inscription : 01/03/2015
Alox maison
A froid c'est bon .....Couvercle mis pour l'évaporation c'est tout : pas essayé le bain marie , mais activera la dissolution.
J'ai fais cela pour éviter de chauffer l'essence .
J'ai fais cela pour éviter de chauffer l'essence .
Duboc Francois- Membre
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Age : 77
Date d'inscription : 01/03/2015
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
ERRATUM : en rangeant des échantillons de test (dans le fourneau), j'ai constaté qu'en fait le mélange AP66 gélifié par le white spirit n'avait pas totalement repris sa consistance d'origine, même après un long séchage. Peut-être le white n'avait-il pas dissous la paraffine, ne gélifiant que la cire d'abeille, ce qui expliquerait le peu d'onctuosité de la pâte.
Le message afférent a été corrigé en conséquence.
C'est à l'occasion de divers essais enfin rigoureux (il faut bien commencer un jour) que j'ai commencé à chercher la petite bête, afin de rationaliser mes pratiques en matière de lubrification. A savoir rechercher des formules simples, reproductibles et ajustables, ainsi que les critères d'expérimentation permettant d'optimiser la localisation et la composition du lubrifiant.
En clair, sur une cartouche de fusil à PN on pourrait mettre un grease-cookie, une balles à rainures graissées, et tremper le bout de la cartouche terminée dans un bain de graisse fondue... C'est beaucoup ; peut-être trop, peut être pas...
Le problème se résume donc à "Quoi ?", "Où ?", et éventuellement "Comment ?".
Ça commençait à devenir bien confus quand j'ai trouvé dans un bouquin de P. Matthews une analyse assez bien structurée du problème. Pas exclusivement basée sur les pratiques US, comme souvent, quoique les références aux anciennes pratiques européennes soient un peu évasives, et ouvrent plutôt des pistes à explorer...
Il serait donc intéressant de réunir des informations relatives à la composition des graisses et cires utilisées dans le passé. Je pense avoir presque tout mis plus haut pour le 11 mm Gras (observations recoupant celles de JP Sedent), mais du côté suisse subsistent pas mal d'inconnues : graisse de trempage d'ogive pour la cartouche du revolver 7.5 (et du Vetterli semble-t-il), anneau de graisse de collet sur la GP90/23 et la GP11, éventuels grease-cookies, etc.
Si la "composition universelle" est sans doute utopique, on pourrait travailler sur les règles de déduction et d'expérimentation en vue d'optimiser la lubrification (par ajustement de la composition et répartition entre grease-cookie, rainures et trempage d'ogive). Sans oublier les techniques de mise en place...
Pour la suite de ce sujet, il me faut tout de même avouer un faible intérêt pour les balles à gorges de graissage. En effet, ces moules étant à mon niveau très difficiles à fabriquer correctement, je me limite à des moules "sans gorges" ; tout en préférant les matrices pour formage à la presse (bien plus faciles à réaliser que des moules).
Dans ces deux cas la lubrification est forcément limitée au trempage de la balle (éventuellement moletée) dans une graisse fondue ou gélifiée par solvant (p.ex. AloxLEE), ce qui exige certainement des compositions particulières.
Ceci pour les balles courtes, d'armes de poing. Pour les balles longues, tirées à plus grande vitesse, je préfère couper court aux problèmes d'emplombage en utilisant systématiquement des balles chemisées. Certes coûteuses et pas disponibles dans toutes les versions calibre / forme... sauf à chemiser en papier des balles plomb de fabrication perso, technique que je découvre progressivement ! Ne reste alors que le problème de la lubrification des crasses pour les cartouches PN ; et pour les cartouches PSF ... rien du tout ! (sauf peut-être une rondelle obturatrice en cire relativement dure).
Le message afférent a été corrigé en conséquence.
C'est à l'occasion de divers essais enfin rigoureux (il faut bien commencer un jour) que j'ai commencé à chercher la petite bête, afin de rationaliser mes pratiques en matière de lubrification. A savoir rechercher des formules simples, reproductibles et ajustables, ainsi que les critères d'expérimentation permettant d'optimiser la localisation et la composition du lubrifiant.
En clair, sur une cartouche de fusil à PN on pourrait mettre un grease-cookie, une balles à rainures graissées, et tremper le bout de la cartouche terminée dans un bain de graisse fondue... C'est beaucoup ; peut-être trop, peut être pas...
Le problème se résume donc à "Quoi ?", "Où ?", et éventuellement "Comment ?".
Ça commençait à devenir bien confus quand j'ai trouvé dans un bouquin de P. Matthews une analyse assez bien structurée du problème. Pas exclusivement basée sur les pratiques US, comme souvent, quoique les références aux anciennes pratiques européennes soient un peu évasives, et ouvrent plutôt des pistes à explorer...
Il serait donc intéressant de réunir des informations relatives à la composition des graisses et cires utilisées dans le passé. Je pense avoir presque tout mis plus haut pour le 11 mm Gras (observations recoupant celles de JP Sedent), mais du côté suisse subsistent pas mal d'inconnues : graisse de trempage d'ogive pour la cartouche du revolver 7.5 (et du Vetterli semble-t-il), anneau de graisse de collet sur la GP90/23 et la GP11, éventuels grease-cookies, etc.
Si la "composition universelle" est sans doute utopique, on pourrait travailler sur les règles de déduction et d'expérimentation en vue d'optimiser la lubrification (par ajustement de la composition et répartition entre grease-cookie, rainures et trempage d'ogive). Sans oublier les techniques de mise en place...
Pour la suite de ce sujet, il me faut tout de même avouer un faible intérêt pour les balles à gorges de graissage. En effet, ces moules étant à mon niveau très difficiles à fabriquer correctement, je me limite à des moules "sans gorges" ; tout en préférant les matrices pour formage à la presse (bien plus faciles à réaliser que des moules).
Dans ces deux cas la lubrification est forcément limitée au trempage de la balle (éventuellement moletée) dans une graisse fondue ou gélifiée par solvant (p.ex. AloxLEE), ce qui exige certainement des compositions particulières.
Ceci pour les balles courtes, d'armes de poing. Pour les balles longues, tirées à plus grande vitesse, je préfère couper court aux problèmes d'emplombage en utilisant systématiquement des balles chemisées. Certes coûteuses et pas disponibles dans toutes les versions calibre / forme... sauf à chemiser en papier des balles plomb de fabrication perso, technique que je découvre progressivement ! Ne reste alors que le problème de la lubrification des crasses pour les cartouches PN ; et pour les cartouches PSF ... rien du tout ! (sauf peut-être une rondelle obturatrice en cire relativement dure).
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Salut Verchere,
Comme le dit si bien Nato, je suis sorti d'hibernation et j'en profite pour t'en rajouter une (recette):
Leopold's No 97 (recette de juillet 1887)
Cire d'abeille 16 parties en poids
Cire de Cirier (Myrica Cerifera) 12 parties en poids
Lanoline anhydre 5 parties en poids
Savon blanc de Casille 2,5 parties en poids.
Faire fondre tous les ingredients au bain marie sauf le savon qui necessite plus de chaleur. Variante, faire fondre la cire d'abeille a part a basse temperature et l'ajouter apres l'ajout et la dissolution du savon.
Tenue exceptionelle: des balles lubrifiees en 1900 et tirees en 1945 ont donne des resultats aussi bon qu'en 1900
Il se pourrait bien que de substituer du spermaceti de synthese a la cire de cirier puisse encore ameliorer le melange donc je te confie le mandat. Voir aussi si du stearate ou du laurate de sodium ne pourrait pas remplacer le savon de Castille.
S'emploie idealement pour des balles a rainure de graissage calibrees et graissee au "Lubomatic"
A+,
Comme le dit si bien Nato, je suis sorti d'hibernation et j'en profite pour t'en rajouter une (recette):
Leopold's No 97 (recette de juillet 1887)
Cire d'abeille 16 parties en poids
Cire de Cirier (Myrica Cerifera) 12 parties en poids
Lanoline anhydre 5 parties en poids
Savon blanc de Casille 2,5 parties en poids.
Faire fondre tous les ingredients au bain marie sauf le savon qui necessite plus de chaleur. Variante, faire fondre la cire d'abeille a part a basse temperature et l'ajouter apres l'ajout et la dissolution du savon.
Tenue exceptionelle: des balles lubrifiees en 1900 et tirees en 1945 ont donne des resultats aussi bon qu'en 1900
Il se pourrait bien que de substituer du spermaceti de synthese a la cire de cirier puisse encore ameliorer le melange donc je te confie le mandat. Voir aussi si du stearate ou du laurate de sodium ne pourrait pas remplacer le savon de Castille.
S'emploie idealement pour des balles a rainure de graissage calibrees et graissee au "Lubomatic"
A+,
Mezigot- Pilier du forum
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Age : 53
Date d'inscription : 02/09/2011
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Ouh là, faut pas trop compter sur moi pour aller à la pêche aux cires exotiques ; mais ça peut donner des idées aux collègues...
L'Alox maison a déjà bien progressé, avec quelques expériences pratiques, et le mélange cire / Rustol n'est plus du "radio-stand"... D'autres recettes et conclusions à ce sujet (p. ex. comparatif entre Cire-Rustol et AloxLEE sur quelques dizaines ou centaines de coups consécutifs ?).
Pour demain j'essaie de préparer une base de réflexion sur les grease-cookie...
L'Alox maison a déjà bien progressé, avec quelques expériences pratiques, et le mélange cire / Rustol n'est plus du "radio-stand"... D'autres recettes et conclusions à ce sujet (p. ex. comparatif entre Cire-Rustol et AloxLEE sur quelques dizaines ou centaines de coups consécutifs ?).
Pour demain j'essaie de préparer une base de réflexion sur les grease-cookie...
Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
Hehehe, refiles le boulot a Philippe, de toutes facon, la cire de cirier, c'est ce qu'il faut pour le .45-70-500:twisted:
Mezigot- Pilier du forum
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Re: Alox "maison" & lubrifiants PN
T'est marrant, mais lui c'est des mûriers, qu'il a ! Les ciriers, ça pousse sous nos climats ? Et faut combien de temps pour que ça rende ?Mezigot a écrit:Hehehe, refiles le boulot a Philippe, de toutes facon, la cire de cirier, c'est ce qu'il faut pour le .45-70-500.
Alors que le mouton, à 8 mois tu as déjà assez de suif pour recharger pas mal de boîtes. Et les sous-produits sont comestibles (mijotés 8 à 20 heures, un délice).
Mais je note, rassure-toi ; et si l'occasion se présente d'en savoir plus sur les composants, je testerai. Car le compromis "bien lubrifiant, dur au stockage mais mou à l'usage, et qui n'imbibe pas tout ce qu'il voit", c'est pas simple !
Allez, à demain avec une compil à base Matthews - Mezigot, assaisonnée deGuers avec un tout petit zeste d'expérience perso.
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