Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
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L'odeur d'un boise
1 specialiste du bois c'est bien mais si en plus Verchere arrive avec ses outils.
Le travail sur metaux a pas d'odeur vraiment particulière, un peu piquante en plus de la sueur du travailleur.
Un bois a des sentences indescriptibles, un bois embaume une piece, j'aime et pratique souvent la caresse d'un bois juste pour avoir cette effluve qui passe de la main au nez.
Le travail sur metaux a pas d'odeur vraiment particulière, un peu piquante en plus de la sueur du travailleur.
Un bois a des sentences indescriptibles, un bois embaume une piece, j'aime et pratique souvent la caresse d'un bois juste pour avoir cette effluve qui passe de la main au nez.
Jean Louis- Futur pilier
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Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Bonsoir BigPatPatBig a écrit:Je travaille le bois depuis toujours, en "hobby" mais comme je suis passionné de bateaux bois j'ai restauré au fil des années beaucoup de petits bateaux anciens. J'ai même deux de mes restaurations classées monument historique depuis une vingtaine d'années, une yole double de 1890 environ et une simple de 1913 signée par Déperdussin, plus connu pour ses avions. Sur ces bateaux de plaisance les échantillonnages et les finitions sont très proche de l'ébénisterie. Je suis moins à l'aise avec le métal, l'acier surtout, mais je m'y essaye de temps en temps.Jean Louis a écrit:L'acier résiste, le bois est plus sensible, le resultat est à la hauteur de la passion de celui qui le travaille.
J'adorre le travail sur l'acier a la lime ou à la machine, le bois pour moi est inaccessible car il faut énormément de douceur, trop pour moi.
Patbig nous donne une leçon, le resultat visuel est agreable, quelle déception de ne pouvoir faire courir dans la longueur un pouce sur ce bois.
Un bois qui glisse presque chaud sous le doigts, un acier qui donne une impression de marbre froid.
J'ai presque l'impression de faire la caresse d'un Sharps.
Jean louis
chez les penn sardin de temps en temps?
Sly
slybzh- Membre expert
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Tourblanche- Pilier du forum
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Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Je suis souvent à Douarnenez, j'ai une maison sur le Port-Rhu, et mon bateau Germaine est amarré en face, ou presque. . Je tire à Elliant, au stand de tir de Cornouaille.
PatBig- Membre confirmé
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Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
L'acier, le bois...en tout cas tu as des doigts d'or!
reglofrance- Futur pilier
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Application des bons conseils de PatBig
Ben voilà, c'est fait.
En 2 petites semaines ; et encore, je n'ai pas travaillé dessus chaque jour. Tout de même 7 ou 8 séances de 2 à 6 heures, soit une bonne trentaine d'heures, mais je suis toujours très lent (et je regardais la télé du coin de l'oeil, ce qui n'accélère pas la cadence).
La finesse du travail ne vaut certainement pas la crosse de Winchester 1885 présentée plus haut ; l'impitoyable caresse du doigt décèle encore quelques légères ondulations, invisibles à l'oeil. La crosse neuve ne tranchant ainsi pas trop avec le fût d'origine, il n'a pas été nécessaire de la malmener pour qu'elle s'intégre au reste. Les galbes caractéristiques du RB Nagant Pontifical sont respectés ; peut-être même un peu exagérés...
L'outillage utilisé a été plutôt succint :
- Non représentés : scie à ruban, dégauchisseuse et raboteuse pour l'ébauche initiale (chez le menuisier du village, merci Francis), puis scie à métaux pour dégrossir à mi-travail. Perçeuse à colonne pour ébaucher les 4 mortaises, avec un forêt plat (ou fraise) à 3 lèvres de Ø 14 (et un de Ø 10 pour le logement de ressort, laissé quasi-brut).
- Un ciseau "croissant" (je ne connais pas le nom exact), un ciseau usuel assez étroit, et une gouge de Ø légèrement inférieur aux bouts des pièces à encastrer. Trois autres outils (un de chaque type) ont aussi été brièvement utilisés, mais juste pour changer un peu la prise en main, ce qui est reposant. Quelques infimes reprises avec la pointe d'un poignard bien coupant.
- Un outil assez ancien dont je ne connais pas le nom (wastringue ?), hybride entre le rabot et la plane (dite "couteau à 2 manches"), pour détacher le plus gros des copeaux, afin de donner les formes extérieures. Seules les dépressions de part et d'autre du busc (c'est bien le nom correct ?) ont été creusées au ciseau "croissant".
- Un grattoir (tôle d'acier plate avec du morfil tout autour) pour lisser les surfaces. Les deux dépressions ont été grattées avec des couvercles de petites boites de conserve ; c'est pas très agressif, mais ça travaille un peu. Le grattoir laisse déjà un état de surface très lisse.
- Pour finir papier de verre, 180 puis 240.
Aucun usage de râpe : je n'en ai pas de bonnes, et contrairement aux ciseaux ne sais ni les fabriquer, ni les affûter. Il me semble qu'avec de bons ciseaux et des grattoirs, on peut s'en passer.
Aucun usage du maillet non plus : tout en poussant simplement avec la paume avec éventuellement une oscillation pour aider à avancer, ou en poussant légèrement tout en "cisaillant" par un appui du pouce de l'autre main sur le côté du fer. De toutes façons, dans un fauteuil avec la pièce calée entre les genoux, le maillet n'est pas d'un usage commode.
Il importait ensuite de s'accorder à la couleur du fût, qui reste d'origine. Celui-ci a d'abord été nettoyé à la lessive de soude, gratté là où il restait des cochonneries adhérentes, et passé partout au fer chaud (sur pattemouille) pour relever les enfoncements qui le voulaient bien (soit environ 1/3, en 2 passages bien insistants). Puis très légèrement re-teinté au brou de noix très dilué.
Sur la crosse neuve, plusieurs passages de brou de noix très dilué, jusqu'à émuler la couleur du fût ; après séchage de chaque teinture, un très léger coup de papier 400 pour couper les "poils qui rebiquent". Pour finir 2 passages au dessus d'une casserolle d'eau bouillante, en fait superflus car il ne restait plus beaucoup de poils à redresser...
Les deux bois ont ensuite reçu deux généreuses couches d'huile de lin, à 24 heures d'intervalle ; huile pure, sans siccatif. Et le jour suivant lustrage au chiffon de laine.
Je dois insister sur l'aide décisive apportée par PatBig, dans ses messages précédents.
Car l'ébauche était prête depuis quelques semaines mais j'hésitais à commencer, ignorant l'ordre optimal des opérations ; et surtout me doutant bien des problèmes résultant de telle ou telle inexactitude.
J'ai donc commencé par l'encastrement du mécanisme, très progressivement, par engagement longitudinal de la pièce (flèche bleue) ; alors qu'un engagement transversal (flèche rouge) aurait imposé de tailler toute l'empreinte d'un coup, avec le risque (la quasi-certitude) de faire des "sardines". Même procédure pour les autres encastrement (photo ci-dessous). Et il me semble que c'est là que tout se tient...
Au final j'ai tout de même constaté deux problèmes sérieux :
- la teinte des deux pièces (ancienne et nouvelle) avait été assez bien uniformisée au brou de noix, mais le bois neuf a plus absorbé l'huile de lin, et s'est donc foncé un peu plus que le fût ancien...
- les têtes de vis de la plaque de couche avaient, comme c'est habituel, été arrondies en place soit à la lime, soit par l'usure du service. Cet arrondi ne s'harmonise avec le bombé de la plaque de couche que si la vis est tournée exactement à l'identique, mais c'est lié au point de départ du taraudage dans le bois, qui est assez incontrôlable sur une crosse neuve. Il en découle que quand les vis arrivent en butée leurs têtes ne sont pas exactement tournées comme sur l'ancienne crosse, ce qui fait légèrement saillir leurs arêtes latérales. Impossible de les retoucher : vu leur état de rouille ça se verrait trop...
Pas mal de photos ont été prises aux divers stades. Ça peut valoir le coup d'en tirer un rapport plus détaillé, mais plutôt en fichier PDF ; le cas échéant, je signalerai sa disponibilité.
En 2 petites semaines ; et encore, je n'ai pas travaillé dessus chaque jour. Tout de même 7 ou 8 séances de 2 à 6 heures, soit une bonne trentaine d'heures, mais je suis toujours très lent (et je regardais la télé du coin de l'oeil, ce qui n'accélère pas la cadence).
La finesse du travail ne vaut certainement pas la crosse de Winchester 1885 présentée plus haut ; l'impitoyable caresse du doigt décèle encore quelques légères ondulations, invisibles à l'oeil. La crosse neuve ne tranchant ainsi pas trop avec le fût d'origine, il n'a pas été nécessaire de la malmener pour qu'elle s'intégre au reste. Les galbes caractéristiques du RB Nagant Pontifical sont respectés ; peut-être même un peu exagérés...
L'outillage utilisé a été plutôt succint :
- Non représentés : scie à ruban, dégauchisseuse et raboteuse pour l'ébauche initiale (chez le menuisier du village, merci Francis), puis scie à métaux pour dégrossir à mi-travail. Perçeuse à colonne pour ébaucher les 4 mortaises, avec un forêt plat (ou fraise) à 3 lèvres de Ø 14 (et un de Ø 10 pour le logement de ressort, laissé quasi-brut).
- Un ciseau "croissant" (je ne connais pas le nom exact), un ciseau usuel assez étroit, et une gouge de Ø légèrement inférieur aux bouts des pièces à encastrer. Trois autres outils (un de chaque type) ont aussi été brièvement utilisés, mais juste pour changer un peu la prise en main, ce qui est reposant. Quelques infimes reprises avec la pointe d'un poignard bien coupant.
- Un outil assez ancien dont je ne connais pas le nom (wastringue ?), hybride entre le rabot et la plane (dite "couteau à 2 manches"), pour détacher le plus gros des copeaux, afin de donner les formes extérieures. Seules les dépressions de part et d'autre du busc (c'est bien le nom correct ?) ont été creusées au ciseau "croissant".
- Un grattoir (tôle d'acier plate avec du morfil tout autour) pour lisser les surfaces. Les deux dépressions ont été grattées avec des couvercles de petites boites de conserve ; c'est pas très agressif, mais ça travaille un peu. Le grattoir laisse déjà un état de surface très lisse.
- Pour finir papier de verre, 180 puis 240.
Aucun usage de râpe : je n'en ai pas de bonnes, et contrairement aux ciseaux ne sais ni les fabriquer, ni les affûter. Il me semble qu'avec de bons ciseaux et des grattoirs, on peut s'en passer.
Aucun usage du maillet non plus : tout en poussant simplement avec la paume avec éventuellement une oscillation pour aider à avancer, ou en poussant légèrement tout en "cisaillant" par un appui du pouce de l'autre main sur le côté du fer. De toutes façons, dans un fauteuil avec la pièce calée entre les genoux, le maillet n'est pas d'un usage commode.
Il importait ensuite de s'accorder à la couleur du fût, qui reste d'origine. Celui-ci a d'abord été nettoyé à la lessive de soude, gratté là où il restait des cochonneries adhérentes, et passé partout au fer chaud (sur pattemouille) pour relever les enfoncements qui le voulaient bien (soit environ 1/3, en 2 passages bien insistants). Puis très légèrement re-teinté au brou de noix très dilué.
Sur la crosse neuve, plusieurs passages de brou de noix très dilué, jusqu'à émuler la couleur du fût ; après séchage de chaque teinture, un très léger coup de papier 400 pour couper les "poils qui rebiquent". Pour finir 2 passages au dessus d'une casserolle d'eau bouillante, en fait superflus car il ne restait plus beaucoup de poils à redresser...
Les deux bois ont ensuite reçu deux généreuses couches d'huile de lin, à 24 heures d'intervalle ; huile pure, sans siccatif. Et le jour suivant lustrage au chiffon de laine.
Je dois insister sur l'aide décisive apportée par PatBig, dans ses messages précédents.
Car l'ébauche était prête depuis quelques semaines mais j'hésitais à commencer, ignorant l'ordre optimal des opérations ; et surtout me doutant bien des problèmes résultant de telle ou telle inexactitude.
J'ai donc commencé par l'encastrement du mécanisme, très progressivement, par engagement longitudinal de la pièce (flèche bleue) ; alors qu'un engagement transversal (flèche rouge) aurait imposé de tailler toute l'empreinte d'un coup, avec le risque (la quasi-certitude) de faire des "sardines". Même procédure pour les autres encastrement (photo ci-dessous). Et il me semble que c'est là que tout se tient...
Au final j'ai tout de même constaté deux problèmes sérieux :
- la teinte des deux pièces (ancienne et nouvelle) avait été assez bien uniformisée au brou de noix, mais le bois neuf a plus absorbé l'huile de lin, et s'est donc foncé un peu plus que le fût ancien...
- les têtes de vis de la plaque de couche avaient, comme c'est habituel, été arrondies en place soit à la lime, soit par l'usure du service. Cet arrondi ne s'harmonise avec le bombé de la plaque de couche que si la vis est tournée exactement à l'identique, mais c'est lié au point de départ du taraudage dans le bois, qui est assez incontrôlable sur une crosse neuve. Il en découle que quand les vis arrivent en butée leurs têtes ne sont pas exactement tournées comme sur l'ancienne crosse, ce qui fait légèrement saillir leurs arêtes latérales. Impossible de les retoucher : vu leur état de rouille ça se verrait trop...
Pas mal de photos ont été prises aux divers stades. Ça peut valoir le coup d'en tirer un rapport plus détaillé, mais plutôt en fichier PDF ; le cas échéant, je signalerai sa disponibilité.
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
beau travail, et ce Nagant a retrouvé une allure fort martiale.
Je viens de remarquer (et d'aller vérifier sur le Layman) que ce modèle est un des seuls à avoir les demi-lunes sur le busc de la crosse, comme les Remington "civils", alors que les modèles militaires dans leur immense majorité ont des crosses droites.
Je viens de remarquer (et d'aller vérifier sur le Layman) que ce modèle est un des seuls à avoir les demi-lunes sur le busc de la crosse, comme les Remington "civils", alors que les modèles militaires dans leur immense majorité ont des crosses droites.
freebird- Pilier du forum
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Localisation : Lot 46
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Je ne découvre ton post qu'aujourd'hui.
Je suis "espanté" de ta réalisation . Vraiment magnifique. Chapeau bas
Je suis "espanté" de ta réalisation . Vraiment magnifique. Chapeau bas
lou gascoun- Pilier du forum
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Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Tu es bien modeste, c'est du beau boulot! Je suis content aussi que mon post ait servi à te décider, manifestement tu avais largement la capacité pour faire le job. L'outil à deux manches est appelé wastringue, bien affûté c'est très commode. Le modèle basique ancien avec une lame à deux "queues" enfoncée dans la pièce de bois se trouve à pas cher du tout, les lames en acier fondues sont très coupantes si elles sont en bon état. Pour le dégrossissage c'est mieux qu'une râpe, tu as fait le bon choix. Connement j'avais oublié une partie de mes outils à Douarnenez et j'ai fait la crosse à Deuil (95) ma femme est en traitement à Paris et je fais le voyage avec elle en emportant ma caisse à outil et du boulot à finir pour m'occuper. Les wastringues servaient notamment à la fabrication des pieds de chaise. Je m'en sers pour fabriquer des pagaies de canoë, et mes arbalètes custom pour la chasse sous marine. (je ne les vends pas, juste pour mon usage personnel)
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PatBig- Membre confirmé
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Date d'inscription : 15/02/2015
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Si tu le dis...PatBig a écrit:... manifestement tu avais largement la capacité pour faire le job...
Mais c'est pour moi une découverte !
Des plaquettes de revolver oui (et encore, sans aucun quadrillage) ; quelques entures de réparation, mais assez récemment (quand on n'a plus trop la force d'abattre les arbres, on les sculpte).
Deux tentatives, il y a très longtemps, n'avaient pas été si concluantes. Loin de là ! Mais je n'avais alors ni les bons outils, ni la patience du geste, ni le bois approprié : si travailler le noyer est un plaisir, le hêtre est notablement plus dur et rétif.
Mais j'ai fait pire, en essayant de tailler une crosse en chêne : particulièrement déconseillable !
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
En plus, le chêne résiste assez mal aux chocs dans le plan du fil, c'est la raison pour laquelle il n'est pratiquement jamais utilisé en armurerie.
En charpente, le chêne c'est sympa, mais autrement....
Pour la crosse, beau boulot !
En charpente, le chêne c'est sympa, mais autrement....
Pour la crosse, beau boulot !
Tout ce que vous voulez savoir de la législation sur les armes
J'avais un camarade....
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Effectivement, c'est un travail remarquable je regrette de ne pas savoir travailler suffisemment le bois
Si c'est possible,c'est déjà fait. Si c'est impossible ça se fera
Mon Forum : Armes du Paléolithique au XIXème Siècle ---> http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
Winchester 1866- Pilier du forum
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Localisation : Ile de France
Date d'inscription : 20/11/2012
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Sincères compliments pour ces deux travaux, le peu d'expériences tentées en la matière m'ont montré que les fabrications de crosses - et même de simples poignées de pistolet - demandent beaucoup de soin, de patience et d'application.
BRX (†)- Membre confirmé
- Nombre de messages : 407
Age : 94
Date d'inscription : 23/11/2013
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Pour le probleme des vis qui ont mal tournées, il n'est pas possible de les ressortir en comptant les tours, puis de mettre un copeau dans le trou avant de les representer avec le bon decalage pour tomber juste? le copeau etant là pour annuler le filetage créé par le premier montage...
reglofrance- Futur pilier
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Age : 52
Date d'inscription : 11/08/2010
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Je pense que c'est jouable en effet. Ou tenter de mettre un peu de résine epoxy chargée dans le trou, visser la vis bien graissée/cirée en gardant un quart ou un huitième de tour de marge, et visser à bloc dans la bonne position une fois la résine durcie. Sa ma crosse j'ai fait les avant-trous à la vrille à main, en creusant de plus en plus jusqu'à ce que la vis bloque dans la bonne position en forçant. Si ça prend du mou au fil du temps j'essaierai l'époxy, cela dit la plaque de couche se démonte rarement.
PatBig- Membre confirmé
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Age : 73
Localisation : Douarnenez
Date d'inscription : 15/02/2015
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
J'avais pensé a l'époxy, mais je voulais rester dans les matériaux nobles
reglofrance- Futur pilier
- Nombre de messages : 962
Age : 52
Date d'inscription : 11/08/2010
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Noble souci, en général je partage. Maintenant, quand c'est commode et que ça ne se voit pas, je triche un peu.
PatBig- Membre confirmé
- Nombre de messages : 232
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Localisation : Douarnenez
Date d'inscription : 15/02/2015
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Tu le vois pas...mais tu le sais :twisted: :twisted:
reglofrance- Futur pilier
- Nombre de messages : 962
Age : 52
Date d'inscription : 11/08/2010
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Bof, un trou de vis caché, c'est pas punissable. Il faut certainement s'efforcer de ne pas y avoir recours, mais laisser des vis proéminentes c'est trop moche pour qu'un doigt d'époxy ne soit pas mis dans l'engrenage.
PatBig- Membre confirmé
- Nombre de messages : 232
Age : 73
Localisation : Douarnenez
Date d'inscription : 15/02/2015
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Ben celui qui est choqué par l'époxy, et ne veut que des matériaux nobles, n'a qu'à préparer une pâte à bois à l'ancienne : colle blanche mélangée à de la sciure. Ça c'est cachère ! En plus, on évite le problème de ces cochonneries modernes, atteintes par la date de péremption longtemps avant que le récipient ne soit fini.
Et si la composition de la colle inquiète, on doit facilement retrouver la vieille recette en bouillant des arêtes de poisson...
Je l'aurais fait, bien sûr... si mes vis n'étaient pas tout de même assez rouillées. J'ai eu peur qu'elles ne se collent trop bien, même convenablement cirées.
Donc j'hésite...
- Percer plus gros pour donner un peu de jeu (il me manque grosso-modo 1/4 de tour de vissage, mais les fentes sont trop fines pour beaucoup forcer)...
- Si alors ça va trop loin, un copeau glissé dedans pour réduire le jeu ,
- si ça ne suffit pas, recours à la pâte à bois.
Ou, plus élégant et plus robuste : nettement agrandir le trou, glisser dedans une cheville ronde dans laquelle se prendra la vis. Et une fois celle-ci assise, orienter la cheville avant de la coller, pour que la vis tombe bien en ligne...
J'en étais à ce stade de réflexions lorsque j'ai présenté le travail à mes critiques habituelles, généralement sans pitié (origine et ascendance alsacienne). A propos des l'orientation des vis, elles m'ont traité de cinglé maniaque, assurant que moi seul voyait le problème. Alors pour l'instant c'est en suspens...
Pour les éventuels candidats à la fabrication de crosse : le maître mot est DOUCEUR, assorti de progressivité. Alors apprenez à jouer du ciseau par un simple appui de la paume, sans frapper. Dès que vous sortirez le maillet, ça va avancer vite ... trop vite ! Et la cote sera bouffée.
Attention aux doigts ! Je m'en suis bien tiré : pour ce boulot juste 2 petits trous rebouchés au papier à cigarettes, et une entaille "suturée" au stéri-strip. Les coups de ciseau à bois sont nets et francs, ils cicatrisent très bien (à condition de s'arrêter avant les tendons). Si on pousse doucement d'une paume, tout en cisaillant (glissement latéral du fer) par un appui du pouce de l'autre main juste derrière le tranchant, il y a peu d'inertie en jeu et les doigts sont tous en arrière du tranchant. Si la pièce est calée entre les genoux, une vieille couverture les protégera très bien (J'avais pris le tablier de forgeron en cuir, plus facile à secouer).
Pour une crosse ou des plaquettes de pistolet, un bon couteau pliant ou un "vengeur de 70" bien affuté peut faire presque tout le travail. Mais du vrai acier : l'inox à la mode ne coupe ni bien, ni longtemps !
Pourquoi donc cette manie des couteaux en inox ? Puisqu'ils ne coupent pas, ils ne servent à rien ; alors quel est l'intérêt d'un truc inoxydable qui ne sert à rien ?
Et si la composition de la colle inquiète, on doit facilement retrouver la vieille recette en bouillant des arêtes de poisson...
Je l'aurais fait, bien sûr... si mes vis n'étaient pas tout de même assez rouillées. J'ai eu peur qu'elles ne se collent trop bien, même convenablement cirées.
Donc j'hésite...
- Percer plus gros pour donner un peu de jeu (il me manque grosso-modo 1/4 de tour de vissage, mais les fentes sont trop fines pour beaucoup forcer)...
- Si alors ça va trop loin, un copeau glissé dedans pour réduire le jeu ,
- si ça ne suffit pas, recours à la pâte à bois.
Ou, plus élégant et plus robuste : nettement agrandir le trou, glisser dedans une cheville ronde dans laquelle se prendra la vis. Et une fois celle-ci assise, orienter la cheville avant de la coller, pour que la vis tombe bien en ligne...
J'en étais à ce stade de réflexions lorsque j'ai présenté le travail à mes critiques habituelles, généralement sans pitié (origine et ascendance alsacienne). A propos des l'orientation des vis, elles m'ont traité de cinglé maniaque, assurant que moi seul voyait le problème. Alors pour l'instant c'est en suspens...
Pour les éventuels candidats à la fabrication de crosse : le maître mot est DOUCEUR, assorti de progressivité. Alors apprenez à jouer du ciseau par un simple appui de la paume, sans frapper. Dès que vous sortirez le maillet, ça va avancer vite ... trop vite ! Et la cote sera bouffée.
Attention aux doigts ! Je m'en suis bien tiré : pour ce boulot juste 2 petits trous rebouchés au papier à cigarettes, et une entaille "suturée" au stéri-strip. Les coups de ciseau à bois sont nets et francs, ils cicatrisent très bien (à condition de s'arrêter avant les tendons). Si on pousse doucement d'une paume, tout en cisaillant (glissement latéral du fer) par un appui du pouce de l'autre main juste derrière le tranchant, il y a peu d'inertie en jeu et les doigts sont tous en arrière du tranchant. Si la pièce est calée entre les genoux, une vieille couverture les protégera très bien (J'avais pris le tablier de forgeron en cuir, plus facile à secouer).
Pour une crosse ou des plaquettes de pistolet, un bon couteau pliant ou un "vengeur de 70" bien affuté peut faire presque tout le travail. Mais du vrai acier : l'inox à la mode ne coupe ni bien, ni longtemps !
Pourquoi donc cette manie des couteaux en inox ? Puisqu'ils ne coupent pas, ils ne servent à rien ; alors quel est l'intérêt d'un truc inoxydable qui ne sert à rien ?
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
Encore une fois bravo ! Voila un digne citoyen du pays du Juglans Régia .
http://www.france-noyer.com/plots-noyer.htm
http://www.france-noyer.com/plots-noyer.htm
Tourblanche- Pilier du forum
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Date d'inscription : 16/03/2011
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
bonjour a tous
je recherche un ébéniste pour me refaire une crosse en noyer pour un ud42
auriez vous une idée?
merci
je recherche un ébéniste pour me refaire une crosse en noyer pour un ud42
auriez vous une idée?
merci
boony- Membre
- Nombre de messages : 39
Age : 48
Localisation : Avignon
Date d'inscription : 27/10/2020
Re: Fabrication crosse pour Winchester 1885 High Wall
- Devrait-il y avoir un battant de bretelle ? Si c'est le cas, l'as-tu ?
- La plaque de couche aussi, l'as-tu ?
- Et le dessin exact, coté ? Ou un modèle que l'ébéniste pourra conserver tout le temps du travail ? **
Ces trois points représentent de bien plus gros problèmes que de trouver un ébéniste, voire d'apprendre à la sculpter soi-même.
Rien que fabriquer une plaque de couche exacte, c'est autrement plus rébarbatif que de tailler la moitié de la crosse...
** Le plan coté est assurément nécessaire pour une production en série, mais pour une fabrication unitaire le modèle en chair et en os est souvent plus commode. Travailler sur photo, c'est difficile à interpréter et décevant quand ensuite on a l'occasion de comparer avec un original (j'ai déjà donné, une fois la comparaison a été satisfaisante, mais une seule fois).
Tailler une forme inexacte à cause d'un manque de documentation, c'est autant de travail que faire la forme juste.
La UD 42 n'est malheureusement pas bien courante...
- La plaque de couche aussi, l'as-tu ?
- Et le dessin exact, coté ? Ou un modèle que l'ébéniste pourra conserver tout le temps du travail ? **
Ces trois points représentent de bien plus gros problèmes que de trouver un ébéniste, voire d'apprendre à la sculpter soi-même.
Rien que fabriquer une plaque de couche exacte, c'est autrement plus rébarbatif que de tailler la moitié de la crosse...
** Le plan coté est assurément nécessaire pour une production en série, mais pour une fabrication unitaire le modèle en chair et en os est souvent plus commode. Travailler sur photo, c'est difficile à interpréter et décevant quand ensuite on a l'occasion de comparer avec un original (j'ai déjà donné, une fois la comparaison a été satisfaisante, mais une seule fois).
Tailler une forme inexacte à cause d'un manque de documentation, c'est autant de travail que faire la forme juste.
La UD 42 n'est malheureusement pas bien courante...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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