Une vieille presse...

... dont j'ignore tout, que je ne saurais pas utiliser, trouvée en brocante apacher...

Ca ressemble à du matos pour faire les cartouches de chasse ?

Bonne question
Effectivement bien possible

Il s'agit d'un sertisseur pour cartouches de chasse. Très utilisé, surtout dans la première moitié du siècle dernier dans les campagnes principalement, nos paysans n'ayant pas un niveau de vie très élevé confectionnaient eux même leurs cartouches à prix réduit par rapport à celles du commerce. Les douilles en carton étaient réutilisées plusieurs fois ce qui en réduisait encore le coût. J'ai moi même dans mon jeune temps procédé ainsi. La confection de ces cartouches était le prélude à l'ouverture de la chasse et c'était un rituel qui occupait les soirées précédant le "grand jour". 
Il doit s'agir (à première vue) d'un outil pour calibre 16 alors le plus répandu (certainement parce qu'il exigeait des charges de poudre et de plombs plus légères et donc moins chères que le calibre 12).

Edité pour correction d'une fote dorto grafe...

même sur.

Il n'y avait pas que "nos paysans" (pourquoi pas "nos gens" pendant que tu y es ?... ) qui faisaient eux-mêmes leurs cartouches, l'offre de cartouches "toutes faites" était relativement limitée entre la fin du XIXème et le premier tiers du XXème siècle.

Il suffit pour s'en convaincre de consulter les catalogues Manufrance de ces années-là.

En complément de ce lissoir de fermeture, il faut disposer d'un outil de désamorçage/réamorçage et d'un recalibreur, d'un bourroir et des consommables.

Mon cher, je ne vois pas ce qu'il y a de péjoratif lorsque je parle des "paysans"   Wikipédia :  Le paysan est une personne qui exerce le métier d'agriculteur et vit à la campagne...". Donc je maintiens ce que je dis ci-dessus car je parle de ce que je connais ! Bien sûr que beaucoup de chasseurs citadins fabriquaient eux aussi leurs cartouches, mais quoi que tu puisses en dire, les paysans, ou si cela te gêne, les ruraux, les habitants de nos belles campagnes, les agriculteurs, etc... ont continué très longtemps à confectionner leurs cartouches par manque de moyens alors que les citadins moins "serrés aux entournures" étaient plus enclins à acheter des cartouches manufacturées... Et lorsque tu parles fin XIX° premier tiers du XX°, moi je parle, si tu m'as bien lu, première moitié du XX°...et je sais de quoi je parle ... Et oui j'ai (personnellement lors de mes premiers permis, comme je l'exposais,  par manque de moyens justement, parce que c'était plus économique) pratiqué ce type de rechargement...et le pratique encore à ce jour ...même si j'ai maintenant  les moyens...et l'âge du premier permis passé depuis belle lurette ...par plaisir !

Ce n'est évidemment pas le mot paysan qui m'a chiffoné (j'en suis comme ma famille depuis plusieurs siècles), mais le "nos" qui le précédait comme si ces paysans faisaient partie de ton petit personnel....

Mon grand-père, agriculteur et ingénieur agronome diplômé vers 1910, qui m'a initié à cette activité, qu'il pratiquait régulièrement pour nourrir le 16 que j'ai toujours, ne pouvait pas vraiment être qualifié de "modeste paysan" ; il a exercé cette activité jusque dans ses dernières années en 1973, et clairement pas par manque de moyens  ...

monsieur baccardi , je ne vous félicite pas pour avoir mis sournoisement sur la table un sujet hautement polémique  par le biais de cette objet symbole de  la lutte des classes paysannes .
ceux qui les fabriquaient ;ceux qui avaient les moyens ou pas ;pour se nourrir  ou pas , bravo ,on en a pour six pages
ne venez pas pleurer si tout ça ce finis par un tas de fumier devant le siege du forum! 

Monsieur Gilles 78. Simple mise au point. 

Je pense qu'il ne vous faut pas grand chose pour vous chiffonner et que cette polémique stérile n'apporte rien au sujet de notre ami Baccardi  (que je salue au passage  ainsi que Gringo pour sa pertinente boutade). Je suis moi même fils de paysan, même pas, comme vous, de modeste paysan ingénieur agronome, non, de petit paysan ayant du mal à joindre les deux bouts. Le "nos" que vous avez voulu voir comme péjoratif  n'a donc rien de tel dans mes écrits bien au contraire ! Vous n'avez pas tout bien lu puisque j'ai écrit "...les habitants de nos belles campagnes".  
Personnellement je ne poursuivrai pas cet échange stérile  et ferai mienne la citation de Bernard Shaw... 

voila un bien sage gascon ,le bon sens paysan peut'être

Bonjour à tous, ce type d'appareil peut encore être utilisé par ceux qui fabriquent leurs cartouches à balle en prenant comme base une cartouche à plomb bon marché.

PS

Tout à fait Piotr.  Par contre, je n'ai pas essayé (et il faudra que je le fasse) si ce genre de sertisseur donne de bons résultats avec les douilles "plastique" utilisées de nos jours. J'ai un stock d'anciennes en carton dont je me sers mais le problème est que les amorces actuelles ne correspondent pas au puits de ces ancêtres. J'ai également un stock de ces anciennes amorces "kivonbien"...mais parfois elles font une petit "pfffuit" dérisoire ! 

Allez, restons courtois 

Merci pour les infos, pour en revenir à cette presse . Ni rechargeur, ni chasseur et seulement arrière-petit-fils de paysan, je ne pouvais qu'imaginer.
En réalité, j'admets volontiers que cette presse est plutôt rare en Suisse. La chasse officielle était réservée à une certaine élite économique qui avait les moyens d'acheter fusil et munition. Les autres, ne chassaient pas, mais braconnaient, et comme tout un chacun avait son fusil militaire à la maison... À la fin du XIX siècle, chamois, bouquetins, lièvres, loups, linx avaient disparu de Suisse.

Enfin, comme lecteur des échanges, je peux dire que j'ai fort bien saisi la pensée de Iou Gascoun qui parlait de "nos" paysans. Gaulois ou Helvetes, je peux supposer qu'en remontant de 3 générations, nous devons être 90% de descendants de paysans. Je n'ai donc nullement pris le Terme comme irrespectueux.

les 10% restant sont horloger ? 

... ou banquier

:ouichef:

 Merci car j'avoue avoir été un peu   par cette intervention.. . Pour rester dans le sujet, je vais faire dès cet après midi des essais avec une douille plastique et vous tiendrai au courant.

Je présente mes excuses à lou gascoun pour mon interprétation excessive de ses propos.

En échange, comprenez aussi l'hypersensibilité des vrais gens de la terre comme ceux qui m'entourent et qui supportent de plus en plus difficilement l'incompréhension d'urbains qui croient savoir ce qu'est la nature et l'interaction avec ceux qui sont quotidiennement à son contact.
Les agriculteurs qui entretiennent intelligemment et en payant de leur personne un espace "naturel" qui est surtout le résultat de leur travail depuis des générations en ont assez de se faire dicter leurs actes par des bureaucrates bruxellois et parisiens qui n'en connaissent que des données statistiques !

Puisque excuses il y a, je les accepte, mais comprenez aussi que l'on puisse être "chiffonné" par une interprétation excessive et erronée de ses propos...


L'incident étant clos, j'avais promis de faire des essais, je viens de les faire. ce n'est pas fameux comme on peut le voir sur cette photo (pas fameuse non plus, prise avec mon téléphone). 


 

A gauche : une cartouche avec la douille en carton, ça marche.

Au milieu : une cartouche avec la douille en plastique. Sertie telle quelle avec sa partie antérieurement sertie en étoile, ça ne marche pas. Recoupée pour éliminer cette partie (ou douille neuve) , ça marche.

A droite : Cartouche à plombs, dessertie et une balle Brenecke à poste.
1 -  La balle déforme l'étui. L'air se comprime-t-il entre le carton posé sur la poudre et la bourre feutre de la balle faisant étanchéité ? ou plus certainement y a t il  incompatibilité entre la bourre  de la Brennecke et la bourre à jupe de la cartouche "test". Dans ce dernier cas, ils faudrait certainement enlever la bourre initiale et la remplacer  par une autre compatible ou même la supprimer totalement.
2 - La pointe de la Brennecke bute sur le fond du lissoir et empêche tout sertissage.   
3 - Après recoupe de la partie antérieurement sertie, pas plus de succès, la pointe de la balle touche toujours le lissoir et le sertissage s'avère impossible.

J'ai arrêté les essais. Peut être des solutions :

- Une autre forme de lissoir sur lequel la pointe ne bute pas.
- Choix d'une balle à nez plat (Blondeau par exemple).
- ...

Mais ce n'est plus le sujet de TCAR....

En effet, le travail est facilité par des balles de ce type à nez plat :


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Ce modèle est sous calibré ce qui permet sur certains modèles de cartouches de conserver le bourrelet du sertissage (en forçant un peu).

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Amicalement, PS.

Bonjour

Pour l'avoir,un peu pratiqué, les douilles plastiques 67 mm marchent très bien..à condition de ne pas utiliser celles initialement serties en étoile car au pire ça rate et au mieux ce n'est pas très beau .
En fait je réutilisais surtout les douilles blanches "Grand Gibier" (Balles ou Ch..) qui de plus ont généralement un culot renforcé;ou tout au moins un peu plus haut...
Je n'ai jamais rechargé de balle mais il est évident que l'utilisation d'une Brenneke standard (pas la version sous calibrée avec jupe) avec la jupe de la cartouche d'origine est à proscrire.

A propos vous avez remarqué que l'exemplaire  présenté est marqué "DRGM" ce ne serait pas une fabrication allemande des fois ?

Je ne le pratique pas moi-même, mais les forums sont pleins de gens qui utilisent des cartouches Décath apasher pour ball trap (douille de 70 à petit culot, chargée à 28g en 7 1/2) pour fondre le plomb, le couler dans un moule à slug Lee ou autre, enfourner le slug dans le godet de la cartouche dont la douille a été recoupée juste au niveau du sertissage étoile (il y a même un outil qui a été créé spécialement à cet effet qui découpe le sertissage par le dessus avec une sorte de fraise cloche insérée dans un guide qui coiffe le haut de la cartouche), faire ensuite un sertissage roulé avec un lissoir du modèle présenté ici, et tirer le résultat sur cible dans un coach gun ou une CAP, avec des résultats relativement honorables.

les slugs se tirent dans des canons lisses ?

(je n'y connaît absolument rien en calibre 12 )

je viens de m'offrir un greener gp et je me demandait quoi en faire

j'ai de mon côté trouvé tout ça en brocante 

un Samson , desamorçeur ,recalibreur amorçeur ,sertisseur etou etou ,il est équipé pour du 12 , si quelqu'un a les outils pour du 16 ,je suis preneur





et tout ça


.
les brocantes c'est chouette ...

Baccardi a écrit:... dont j'ignore tout, que je ne saurais pas utiliser, trouvée en brocante apacher...

Avec une légère modification on doit aussi pouvoir dénoyauter olives et mirabelles 

Ah gringo   l'outil (combinant  désamorceur, recalibreur, sertisseur)que tu présentes est exactement celui dont je me suis servi tout à l'heure pour les essais. Il fait les 2 calibres (12 et 16)...mais j'utilise les deux...  mon ami     
 La balle Brenneke dont je me suis servi était la seule balle disponible sans défaire une cartouche. Elle a été retirée de la carcasse où elle avait accompli son devoir. Je l'avais tirée dans mon auto5 transformé en "slug" par raccourcissement du canon (le choque ayant été malmené par ces mêmes Brennekes) et adjonction d'instruments de visée de carabine. Précision très bonne jusqu'à 50 mètres, distance bien suffisante dans les battues de ma contrée. Je l'utilise lorsque m'échoit un poste où le tir sera à courte distance et rapide (traversée de chemin, layon). J'utilise sinon plus volontiers une carabine (45/70 ou 358 Winch.). Vu le nombre restreint de balles de fusil tirées, je n'ai jamais recherché à "rétrofiter" (que ce jour pour l'essai) des cartouches à grenaille ou couler des slug.

Depuis leur "libération", la mode est au calibre 12 à pompe canon rayé....