Rechargement 32 rimfire

Bonjour, je viens de recevoir ma boîte de 50 cartouches anciennes en 32 short rimfire. Le but de l'achat étant l'autopsie d'une cartouche aux fins de recréation par un mieux équipé que moi, et de test de ladite en utilisant le kit rechargement US. Le problème est inhabituel: elles sont quasi neuves et très anciennes, la boîte porte mention d'une technique de graissage de l'ogive brevetée en 1882. Très probablement des cartouches poudre noire. Douille en cuivre, balle plomb avec 3 gorges de graissage externe. Elles chambrent impec dans ma Marlin Ballard et l'ogive ne rentre pas dans le canon par la bouche sans forcer, c'est la bonne taille - je n'ai pas insisté. Boîte d'origine Winchester. je ne suis pas collectionneur de cartouches mais là la boîte est complète et les cartouches quais parfaites, j'hésite à en démonter une par peur de l'abimer. D'un autre côté on a une ogive parfaite pour refaire un moule, qui va aussi pour le 32 long ou short colt, et une douille parfaite à mesurer. Dilemme...
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Effectivement, ça aurait été moins moins embêtant avec une simple poignée de vieilles cartouches encroûtées dans le vert-de-gris...
Il n'y a donc personne sur TCAR, qui posséderait cette douille déjà tirée ?

Juste du 320 , pas idem je pense ?

A priori le 320 c'est presque pareil, seule différence la longueur des douilles, et une très petite différence de diamètre, en tout cas selon mon expérience. J'ai une vingtaine de douille 320 Long percussion centrale utilisées dans la Marlin Ballard et rechargées, exactement comme le 32 Long Colt.  Le 32 short annulaire a un diamètre constant de 8 mm longueur douille 13,92 mm épaisseur du bourrelet 1,3 mm diamètre bourrelet 9,55 mm ogive diamètre 7,9 mm. Le 32 long Colt (après plusieurs tirs dans la Ballard) arrive à un diamètre de 8,11 mm. J'utilise pour le rechargement un outil CH4D en 32 Long Colt. J'ai utilisé aussi un temps un jeu en 320 long pour charger une Marlin 1892 convertible 32 centrale et annulaire, impeccable. Je n'ai plus l'arme et le JO est parti avec.

J'ai bien noté les cotes relevées. Le Ø 8.0 est intéressant pour peaufiner la dernière filière à l'alésoir de 8.0, qui est courant. Mais si la carabine possède une chambre plus large, cela risque de rendre plus difficile le recalibrage après tir, qui ne sera déjà pas évident**. COTW indiquerait plutôt 8.08, ce qui collerait mieux avec tes douilles qui gonflent à 8.11 (quoique, après une filière de 8.0, le tube tréfilé peut avoir tendance à re-grossir un peu - ou pas).
Question longueur, pour ta carabine il vaudrait mieux des 32 RF Long, non ? Ce qui ne change pas forcément grand chose à la fabrication ; as-tu une idée de la longueur (chambre moins partie_cylindrique_de_la_balle) ?

La 320 CF n'apprendrait plus grand chose sur la question, car les cotes externes on les a déjà. Ce qui manque c'est les épaisseurs, celle du collet pouvant d'ailleurs se déduire du Ø de la balle (au rétreint de culot). Et les épaisseurs à la base du 320 CF sont certainement différentes (plus fortes) que celles du 32 RF ; justement à cause de la percussion annulaire... Trop épais ça ne va pas percuter fiablement, trop mince ça risque de crever !

** Malgré la faible puissance, avec des douilles si minces je crains que le recalibrage intégral ne soit souvent nécessaire. Or pour extraire du recalibreur on force généralement sur le bourrelet (shell-holder) ou sur le fond (éjection par une tige axiale). Fond et bourrelet qui sont bien minces, en RF !
Peut-être pourrait-on envisager un recalibreur intégral basé sur le principe du Collet Die LEE, avec une pince prenant toute la hauteur et une tige interne légèrement conique, aux cotes exactes du poussoir utilisé pour le tréfilage des tubes formant les douilles...


La fabrication de telles douilles soulève tout de même pas mal de doutes ; je ne suis d'ailleurs pas totalement sûr d'y arriver... Raison de plus pour essayer !

Question subsidiaire : quelle est la signification du H au culot de ces cartouches Winchester ?

Le H au culot de toutes les munitions à percussion annulaire est l'hommage de Winchester à Benjamin Tyler Henry*, inventeur de la .44 Henry, première munition RF d'un calibre décent et ingrédient clef de l'efficacité enfin prouvé des armes de la famille Volcanic... (parce que si toutes celles qu'on trouve sont quasi neuve, c'est parce que les balles autopropulsées, ça marchait pas bezef )



(* ça coutait pas cher, ce qui a certainement décidé Oliver Winchester... )

J'avais effectivement un léger doute pour "Henry", mais comme graver cette lettre ne rapportait rien, ça me mettait le doute contraire...
Merci donc.

Et pour toi, ce sera 32 RF Short, je pense ?

eh non, ce sera .32 Long RF (si et quand j'aurais l'arme entre les mains... elle vient, non pas à pied par la chine, mais de teutonie occidentale...)
et ce sera une... une... Winchester, what else

Bonsoir.
Il fut un temps ou je bidouillais toutes sortes de trucs pour essayer certaines de mes  armes.
pour un S&W en 32 RF,j'utilisais des 9mm Flobert recalibrées a la bonne cote-seulement le culot-le reste de l'étui est a la bonne dimension.
Si ça peut vous inspirer...
Alain

pour moi 32 long, mais c'est secondaire puisque je peux tirer du 32 percussion centrale et j'en ai des tas, converties de 32 SW, et donc une source pas chère. J'ai fait une offre sur une win 1885 en 32 annulaire récemment mais elle a été ignorée. Cela dit convertir certaines armes en 32 centrale ou même 32-20 Win n'est pas très difficile. Armes longues, pas revolvers. Si ça marche j'achèterai bien un revolver SW en 32 annulaire, ils sont jolis et j'aime pas trop les bidouilles pour faire du 32 annulaire avec puit d'amorce décentré. Ou une arme en 44 Henry mais là faudrait casser la tirelire. Au final de toute façon le défi est intéressant.

Je viens d'acheter pour 5€ une cartouche 32 long annulaire US je me propose dès réception de l'envoyer à Verchère pour analyse et clonage. Merci de me fournir par MP les coordonnées cible. Pour les ogives j'ai une pince/moule ideal origine 32 LOL qui va très bien.

Horreur ! Etriper une cartouche à 5 E, et qui est à mes yeux d'un type rare, en plus ?
Pour m'en donner le courage il faudrait bien que je vide cul sec un grand verre de gnôle ! Ce qui pourrait bien me gâter la main et tout bouziller...

Non, non, pas d'affolement. Ce serait tout de même bien le diable si personne n'avait en collection une telle douille tirée ; ça se remarque, une percussion sur le bord ; dans ces calibres c'est plutôt rare.
La question n'a sans doute pas encore fait le tour de la petite famille...

Donc ce qu'il faudrait, c'est l'épaisseur de la douille à la base et au fond ; en 32 RF Short ou Long, indifféremment.
Eventuellement, l'épaisseur à mi-longueur du corps (mais c'est assez facultatif).
Ça se mesure par exemple comme décrit ici :
https://www.tircollection.com/t31468p50-rechargement-22lr-premiers-essais#424282

Pour l'épaisseur au collet, il faudrait surtout prendre en compte les balles disponibles.
D'abord celles du moule de "PatBig" ; donne-t'il de bons projectiles ? De quel poids ? Et quelles sont les cotes (Ø et longueur) du rétreint qui devrait se trouver à la base (vu que c'est une "outside lubricated") ?

Quant au poids de balles optimal, on devrait tout de même pouvoir se fier à "Cartridges Of The World". Et pour la poudre, vu que c'est de la PN un remplissage quasi complet paraît s'imposer...

Richelieu a écrit:... pour un S&W en 32 RF,j'utilisais des 9mm Flobert recalibrées a la bonne cote-seulement le culot-le reste de l'étui est a la bonne dimension. ...

Si j'avais une arme en 32RF j'essaierais sans doute ; mais n'ayant pas l'arme, le seul défi possible est de fabriquer entièrement la douille. Le 32 RF n'étant d'ailleurs qu'un sujet d'expérimentation pour tous les autres calibres RF.
Toutefois, si ces 9 Flobert >> 32 RF percutaient bien dans un revolver, à défaut des cotes d'épaisseur du 32 RF on pourrait s'aligner sur celles du 9 Flobert. Et dans ce calibre là, des douilles tirées j'en ai pas mal...

a tout hasard, et si ça peu faire avancer le schmilblick :
j'avais acquis une - jolie - boite de 25 cartouches 32 RF Short 1860, PN .30 g Balle pb 5 g (marqué en français)
pour tester dans un SW Navy
percuté 2 : à peine engagées dans le canon : composants fatigués (décomposés ?)
si je peux faire qq chose  

j'ai craqué, j'ai tiré une des cartouches dans la Marlin Ballard, dans un tube PVC rempli d'eau. Bang, c'est bien de la poudre noire. J'ai une douille percutée, abimée par une rayure due au percuteur que j'ai bricolé, mais sinon Ok; j'ai aussi l'ogive tirée, intacte à part les rayures du canon. Avant de l'envoyer à Verchères je vais fait un essai de rechargement et tir avec une ogive provenant de mon moule 32 LOL. Je vous tiens au courant. En conclusion des munitions qui ont plus d'un siècle fonctionnent encore...

PatBig a écrit: En conclusion des munitions qui ont plus d'un siècle fonctionnent encore...

surtout celles à poudre noire

Je suis tout de même surpris que le coup soit parti !
Ça aurait été du CF ou du Gévelot, tu aurais-eu peu de chances...

Enfin, tu as trouvé une façon élégante de passer outre mes cas de conscience... C'est fait, c'est fait ; alors autant en tirer un maximum d'enseignements.
Essaie tout de même de faire un relevé des épaisseurs, avec le matériel dont tu disposes, avant le test de rechargement ; au cas où la douille se fâche.
Et pour l'envoi (qui n'a rien d'urgent), pense à joindre quelques balles de ton moule, particulièrement réussies (juste quelques unes, pas besoin d'une grosse poignée, de toutes façons je n'ai ni l'arme ni la composition d'amorçage).

Cependant, si j'arrive à emboutir quelque chose de correct, il vaudra peut-être mieux que je fasse immédiatement des contrôles de fabrication dans un tube à tir simplifié, avant d'expédier des trucs foireux aux copains...

PS : moi c'est pas la survie de la poudre noire qui me surprend. Dans les obus de la guerre de 70, si l'humidité n'est pas rentrée elle est encore ... très vive ! Non, c'est l'amorce dont j'aurais attendu qu'elle foire...

Je pense d'abord essayer l'amorçage, test à blanc puis un tir avec une charge PN réduite et de la semoule. L'ogive, même celle tirée, ne rentrera pas sans passer par un outil, autre test. En revanche la douille percutée chambre sans problème.

Premiers essais décevants. J'ai chargé une cartouche 32 RF après nettoyage de la douille par grattage intérieur, ogive à rétreint, poudre noire et semoule, tout va bien excepté que le coup ne part pas. Deux essais de rechargement, même résultat. Le problème est soit la carabine, dont le percuteur tape à l'extrême bord du bourrelet, soit la pénétration du mélange amorce dans ledit bourrelet. Le même mélange dans une cartouche 22LR a fonctionné. Damned. En tout cas le rechargement avec le jeu d'outils CH4D 32 Long Colt fonctionne impeccablement avec une douille ancienne. Je vais essayer de faire un grattoir coudé plus costaud pour nettoyer le bord intérieur du bourrelet avec une cartouche PN c'est peut être plein de crasse et le petit machin en laiton du kit n'est guère efficace.

Aille ! Ça commence mal...

Faire bouillir la douille dans l'eau + détergent, pour ramollir les crasses éventuelles ?
Laisser tremper dans le vinaigre un peu dilué (il m'a semblé que pour les cuivreux, une fois décapés ça n'attaquait plus) ?
Nettoyer au "Karcher à dents" ? Un petit truc qui fut à la mode, avant les brosses à dents électriques...

Pour la mise en place de la composition, le bouquin déniché par Freebird mentionne une pige avec des stries au bout, mise en rotation, et qui expulse la composition dans le bourrelet, par l'action de la force centrifuge...

Mais qui dit force centrifuge, dit rotation rapide... ce qui peut inquiéter !
On pourrait imaginer un mandrin en caoutchouc, dont le bout serait entaillé de stries rayonnantes cintrées (comme sur un disque de pompe centrifuge pour liquides chargés), qui expulseraient vers l'extérieur (le bourrelet) une boulette de composition posée au milieu. Le caoutchouc évitant d'aller meuler le fond de la douille.
Mais tailler une forme complexe précise dans du caoutchouc, c'est pas facile.

Autre idée, un mandrin toujours en caoutchouc (mou), dont le bout serait bombé ou en cône très aplati. En poussant le mandrin au fond de la douille ayant reçu une boulette de composition, la pression du bout écarterait la composition ; puis une pression supérieure écrasant le caoutchouc du bout, chasserait la composition plus loin vers l'extérieur ; surtout si le mandrin tourne (même en rotation lente).
A la fin, le bout du mandrin serait totalement aplati, et toute la composition chassée à l'extérieur, dans le bourrelet...

Mais j'avoue n'avoir aucune idée, où trouver le morceau de caoutchouc adéquat !

PS : dans les mesures de la douille, prévoir aussi le poids : celui-ci, majoré d'une petit excédent pour la recoupe, permettra de calculer le Ø du flan en fonction de son épaisseur.