Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
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Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
après avoir parcouru le forum, je n'ai pas remarqué de post concernant le MAS 1935 "S" (seulement, le 1935 "A"), alors je me lance:
PISTOLET REGLEMENTAIRE FRANÇAIS MAS 35 S
Au lendemain de la 1ère guerre mondiale, la France se retrouve avec un armement hétéroclite en matière d’armes de poing.
Un nombre important de pistolets automatiques ont été achetés à l’étranger pour suppléer aux carences de l’industrie française, qui avait d’autres chats à fouetter, avec la production d’armes plus « lourdes ». La plupart de ces armes tiraient une cartouche de 7,65mm.
Quelques 5000 COLT modèle 1911 avaient également été achetés aux USA, en calibre .45 ACP, mais leur quantité était assez anecdotique.
L’arme de poing réglementaire est sensée toujours être le révolver modèle 1892, en calibre 8 mm, mais il est évident que cette arme ne peut plus faire l’affaire, et doit être remplacée par une arme plus moderne, sous la forme d’un pistolet.
Reste également à déterminer le calibre de cette nouvelle arme. Le calibre 9 mm, celui qui avait fait preuve de ses qualités pendant la guerre étant de conception allemande, est finalement écarté.
Comme toujours, malheureusement, l’armée prend son temps. Un cahier des charges est établi dès 1921, mais il est modifié à plusieurs reprises. Tout d’abord en 1922, après l’essai d’armes très diverses (y compris allemandes de la 1ère guerre à titre de comparaison), qui ne sont pas retenues, puis en 1927.
C’est à ce moment que la cartouche de 9 mm est écartée définitivement au profit d’une nouvelle cartouche de 7,65 mm Long. En fait, elle est dérivée directement de la cartouche américaine appelée .30 Pedersen Long, ou également .30 Browning Automatic Riffle C’est son faible recul qui est apprécié, au détriment de la puissance d’arrêt étonnamment faible…mais c’est devenu presque une habitude, après les choix désastreux de la 11mm « terre » du 1873 et de la 8mm du 1892 !
La balle pèse 5,7 grammes, et sa vitesse est de 335 m/s, et développe une énergie de 32 kgm.
C’est enfin en 1935 que l’Armée se décide, et sélectionne 2 prototypes, qui seront tous les deux fabriqués en série …une aberration de plus, car si la munition est la même pour les 2 armes, qui se ressemblent d’ailleurs beaucoup extérieurement, les chargeurs ne sont même pas compatibles entre les deux.
Le premier modèle est connu sous le nom de P.A Modèle 1935 « A », et conçu par la S.A.C.M. La période de production s’étend de 1937 à 1950, la production des années d’Octobre 1940 à Avril 1944, pour un total de 23.850 pistolets, se fera au bénéfice des troupes allemandes. Le total produit pour ce modèle sera de 50.400 armes.
Ce pistolet aura une descendance prestigieuse, puisque le brevet a été acquis par la Suisse en 1937, et qu’il aboutira à la conception du fameux SIG P-210.
Le second modèle, qui nous intéresse ici, est connu sous le nom de P.A. Modèle 1935 « S », et il est conçu par la MAS (Manufacture d’Armes de St-Etienne).
Les premières versions avaient été conçues dans le calibre 9mm, dès 1923. (MAS 1923 et MAS 1924). La version MAS 1925 est, elle, conçue pour le calibre 7,65 mm Long.
De fait, certains pensent que la version de la MAS a été également retenue, tardivement puisque fin décembre 1937, du fait de la capacité de production limitée de la S.A.C.M.
La MAS 1935 « S » fonctionne par court recul du canon, selon le système Colt/Browning.
Tout comme le 1935 « A, il est équipé d’une platine amovible, qui faisait partie du cahier des charges mis au point par l’Armée.
Le canon comprend 4 rayures à droite, au pas de 250mm. Son démontage est aisé.
L’arme est assez légère et maniable, avec un poids de 770 grammes et une longueur de 188mm pour une hauteur de 123mm. La capacité du chargeur est de 8 coups.
Elle est réalisée entièrement en acier usiné, avec une finition phosphatée. Les plaquettes sont en bakélite quadrillée, et comporte un renfort interne en aluminium dans la partie haute. La détente, elle, est en aluminium.
La première commande, passée en 1938, est de 10.000 exemplaires, mais la MAS est surchargée de travail, et 1404 pistolets seulement seront livrés à la date de Juin 1940.
Il semble qu’ils ont été livrés en totalité à l’Armée de l’Air.
Contrairement au modèle 1935 « A », le modèle 1935 « S » ne sera pas remis en fabrication lorsque les allemands occuperont la « Zone Libre » en 1942. La fabrication reprendra à la Libération. La fabrication est confiée progressivement, partiellement ou totalement, à la MAC (Châtellerault) et à la MAT (Tulles).
Quelques changements sont apportés, avec la modification du percuteur, et l’amélioration de la sûreté. Les armes portant cette modification de sûreté portent l’appellation de Modèle 1935 « S » M1.
La modification consiste à faire dépasser le levier de sûreté de la glissière, lorsqu’elle est engagée. Ceci permet une meilleure visualisation de l’engagement ou non de celle-ci, et facilite son effacement si besoin. Le chargeur est également modifié afin d’en faciliter la fabrication.
La production totale de ces armes a porté sur 82.763 exemplaires.
Ils ont été progressivement remplacés par le nouveau P.A de l’Armée, le P.A. MAC 50.
Les derniers exemplaires en service ont équipé les motards de la préfecture de police de Paris, jusqu’en 1970 !
Cette arme a peu servie durant le second conflit mondial, mais s’est largement rattrapée durant les guerres d’Indochine et d’Algérien sans parler des conflits en Afrique.
C’est donc tout de même une arme chargée d’histoire, qui a accompagnée la modernisation de l’armement léger de l’armée française, même si sa mise en service s’est trouvée freinée suite à la défaite de 1940, et durant l’Occupation.
Cette arme demande, à l’usage, pour le tireur, les mêmes précautions que son successeur, le MAC 50, et que son illustre prédécesseur US, le COLT 1911…à savoir une prise en main « basse », sous peine de se voir sanctionner par une « morsure » sur le haut de la paume de la main, entre le pouce et l’index.
A part ce petit problème bien connu, le tir est très agréable, et la précision tout à fait acceptable, s’agissant d’une arme militaire destinée à la défense « rapprochée » de son utilisateur, et non d’une arme de « match ».
Le problème pour le possesseur d’une de ces armes, est de trouver des cartouches, le calibre 7,65mm Long n’étant plus fabriqué depuis longtemps. A défaut de trouver des munitions d’époque, pas toujours fonctionnelles d’ailleurs selon leur stockage, il reste la solution du rechargement, comme pour toutes les munitions « obsolètes ».
Les cartouches militaires sont bien entendu usinées avec un amorçage BERDAN, ce qui ne facilite pas leur réutilisation. On peut cependant fabriquer des douilles à partir d’autres calibres, comme le .32 S&W.
On aperçoit ici la fameuse "platine démontable" exigée dans le cahier de charges de l'armée
Je n'ai plus de cartouches sous la main, désolé (et j'aurai dû nettoyer l'arme avant de faire les photos...pffeee ). Les douilles que vous voyez ici sont de 2 sortes: des douilles réglementaires, à amorçage BERDAN de couleur "grise", et des douilles refaites à partir de douilles de calibre .32 S&W, qui ont entre autres avantages celui d'être à amorçage BOXER.
PISTOLET REGLEMENTAIRE FRANÇAIS MAS 35 S
Au lendemain de la 1ère guerre mondiale, la France se retrouve avec un armement hétéroclite en matière d’armes de poing.
Un nombre important de pistolets automatiques ont été achetés à l’étranger pour suppléer aux carences de l’industrie française, qui avait d’autres chats à fouetter, avec la production d’armes plus « lourdes ». La plupart de ces armes tiraient une cartouche de 7,65mm.
Quelques 5000 COLT modèle 1911 avaient également été achetés aux USA, en calibre .45 ACP, mais leur quantité était assez anecdotique.
L’arme de poing réglementaire est sensée toujours être le révolver modèle 1892, en calibre 8 mm, mais il est évident que cette arme ne peut plus faire l’affaire, et doit être remplacée par une arme plus moderne, sous la forme d’un pistolet.
Reste également à déterminer le calibre de cette nouvelle arme. Le calibre 9 mm, celui qui avait fait preuve de ses qualités pendant la guerre étant de conception allemande, est finalement écarté.
Comme toujours, malheureusement, l’armée prend son temps. Un cahier des charges est établi dès 1921, mais il est modifié à plusieurs reprises. Tout d’abord en 1922, après l’essai d’armes très diverses (y compris allemandes de la 1ère guerre à titre de comparaison), qui ne sont pas retenues, puis en 1927.
C’est à ce moment que la cartouche de 9 mm est écartée définitivement au profit d’une nouvelle cartouche de 7,65 mm Long. En fait, elle est dérivée directement de la cartouche américaine appelée .30 Pedersen Long, ou également .30 Browning Automatic Riffle C’est son faible recul qui est apprécié, au détriment de la puissance d’arrêt étonnamment faible…mais c’est devenu presque une habitude, après les choix désastreux de la 11mm « terre » du 1873 et de la 8mm du 1892 !
La balle pèse 5,7 grammes, et sa vitesse est de 335 m/s, et développe une énergie de 32 kgm.
C’est enfin en 1935 que l’Armée se décide, et sélectionne 2 prototypes, qui seront tous les deux fabriqués en série …une aberration de plus, car si la munition est la même pour les 2 armes, qui se ressemblent d’ailleurs beaucoup extérieurement, les chargeurs ne sont même pas compatibles entre les deux.
Le premier modèle est connu sous le nom de P.A Modèle 1935 « A », et conçu par la S.A.C.M. La période de production s’étend de 1937 à 1950, la production des années d’Octobre 1940 à Avril 1944, pour un total de 23.850 pistolets, se fera au bénéfice des troupes allemandes. Le total produit pour ce modèle sera de 50.400 armes.
Ce pistolet aura une descendance prestigieuse, puisque le brevet a été acquis par la Suisse en 1937, et qu’il aboutira à la conception du fameux SIG P-210.
Le second modèle, qui nous intéresse ici, est connu sous le nom de P.A. Modèle 1935 « S », et il est conçu par la MAS (Manufacture d’Armes de St-Etienne).
Les premières versions avaient été conçues dans le calibre 9mm, dès 1923. (MAS 1923 et MAS 1924). La version MAS 1925 est, elle, conçue pour le calibre 7,65 mm Long.
De fait, certains pensent que la version de la MAS a été également retenue, tardivement puisque fin décembre 1937, du fait de la capacité de production limitée de la S.A.C.M.
La MAS 1935 « S » fonctionne par court recul du canon, selon le système Colt/Browning.
Tout comme le 1935 « A, il est équipé d’une platine amovible, qui faisait partie du cahier des charges mis au point par l’Armée.
Le canon comprend 4 rayures à droite, au pas de 250mm. Son démontage est aisé.
L’arme est assez légère et maniable, avec un poids de 770 grammes et une longueur de 188mm pour une hauteur de 123mm. La capacité du chargeur est de 8 coups.
Elle est réalisée entièrement en acier usiné, avec une finition phosphatée. Les plaquettes sont en bakélite quadrillée, et comporte un renfort interne en aluminium dans la partie haute. La détente, elle, est en aluminium.
La première commande, passée en 1938, est de 10.000 exemplaires, mais la MAS est surchargée de travail, et 1404 pistolets seulement seront livrés à la date de Juin 1940.
Il semble qu’ils ont été livrés en totalité à l’Armée de l’Air.
Contrairement au modèle 1935 « A », le modèle 1935 « S » ne sera pas remis en fabrication lorsque les allemands occuperont la « Zone Libre » en 1942. La fabrication reprendra à la Libération. La fabrication est confiée progressivement, partiellement ou totalement, à la MAC (Châtellerault) et à la MAT (Tulles).
Quelques changements sont apportés, avec la modification du percuteur, et l’amélioration de la sûreté. Les armes portant cette modification de sûreté portent l’appellation de Modèle 1935 « S » M1.
La modification consiste à faire dépasser le levier de sûreté de la glissière, lorsqu’elle est engagée. Ceci permet une meilleure visualisation de l’engagement ou non de celle-ci, et facilite son effacement si besoin. Le chargeur est également modifié afin d’en faciliter la fabrication.
La production totale de ces armes a porté sur 82.763 exemplaires.
Ils ont été progressivement remplacés par le nouveau P.A de l’Armée, le P.A. MAC 50.
Les derniers exemplaires en service ont équipé les motards de la préfecture de police de Paris, jusqu’en 1970 !
Cette arme a peu servie durant le second conflit mondial, mais s’est largement rattrapée durant les guerres d’Indochine et d’Algérien sans parler des conflits en Afrique.
C’est donc tout de même une arme chargée d’histoire, qui a accompagnée la modernisation de l’armement léger de l’armée française, même si sa mise en service s’est trouvée freinée suite à la défaite de 1940, et durant l’Occupation.
Cette arme demande, à l’usage, pour le tireur, les mêmes précautions que son successeur, le MAC 50, et que son illustre prédécesseur US, le COLT 1911…à savoir une prise en main « basse », sous peine de se voir sanctionner par une « morsure » sur le haut de la paume de la main, entre le pouce et l’index.
A part ce petit problème bien connu, le tir est très agréable, et la précision tout à fait acceptable, s’agissant d’une arme militaire destinée à la défense « rapprochée » de son utilisateur, et non d’une arme de « match ».
Le problème pour le possesseur d’une de ces armes, est de trouver des cartouches, le calibre 7,65mm Long n’étant plus fabriqué depuis longtemps. A défaut de trouver des munitions d’époque, pas toujours fonctionnelles d’ailleurs selon leur stockage, il reste la solution du rechargement, comme pour toutes les munitions « obsolètes ».
Les cartouches militaires sont bien entendu usinées avec un amorçage BERDAN, ce qui ne facilite pas leur réutilisation. On peut cependant fabriquer des douilles à partir d’autres calibres, comme le .32 S&W.
On aperçoit ici la fameuse "platine démontable" exigée dans le cahier de charges de l'armée
Je n'ai plus de cartouches sous la main, désolé (et j'aurai dû nettoyer l'arme avant de faire les photos...pffeee ). Les douilles que vous voyez ici sont de 2 sortes: des douilles réglementaires, à amorçage BERDAN de couleur "grise", et des douilles refaites à partir de douilles de calibre .32 S&W, qui ont entre autres avantages celui d'être à amorçage BOXER.
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Date d'inscription : 27/12/2016
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Très beau sujet, un grand merci
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
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Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Toutes mes félicitations pour ce très beau sujet , sachant personnellement le temps que cela prends à éditer .
Un grand merci pour cette participation active et enrichissante pour le forum et ses membres .
HELIX- Administrateur
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Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Bel article. Juste deux précisions : J'ai vu des 1935S avec une détente en acier usiné au lieu d'être en aluminium. D'origine ou réparation, je ne sais pas.
Sinon, une des innovations du 1935S est que le canon se verrouille dans la fenêtre d'éjection comme sur les pistolets modernes au lieu de le faire par des tenons prenant dans des mortaises usinées dans la glissière. Cela permet de diminuer le coût d'usinage.
Sinon, une des innovations du 1935S est que le canon se verrouille dans la fenêtre d'éjection comme sur les pistolets modernes au lieu de le faire par des tenons prenant dans des mortaises usinées dans la glissière. Cela permet de diminuer le coût d'usinage.
walker33- Futur pilier
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Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
bel exposé sur une arme pas commune du tout sur nos stands et historiquement très intéressante.
félicitations
ber
félicitations
ber
toulon44- Pilier du forum
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Date d'inscription : 12/09/2015
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Merci pour vos appréciations; :chinese:
Oui, si le MAS 1935 "S" doit beaucoup (comme beaucoup d'autres armes d'ailleurs) au génie inventif de John Moss Browning, les ingénieurs français ont également apporté leur touche, et quelques innovations sur cette arme.
De fait, son plus "gros" défaut (encore que, vu l'usage prévu) est sa munition "un peu faiblarde", erreur rattrapée pour son petit frère, le MAC 50 et son calibre de 9mm.
La détente d'origine était en aluminium, mais il est logique que plus tardivement des détentes "acier" aient pu voir le jour.
Oui, si le MAS 1935 "S" doit beaucoup (comme beaucoup d'autres armes d'ailleurs) au génie inventif de John Moss Browning, les ingénieurs français ont également apporté leur touche, et quelques innovations sur cette arme.
De fait, son plus "gros" défaut (encore que, vu l'usage prévu) est sa munition "un peu faiblarde", erreur rattrapée pour son petit frère, le MAC 50 et son calibre de 9mm.
La détente d'origine était en aluminium, mais il est logique que plus tardivement des détentes "acier" aient pu voir le jour.
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Localisation : Haut de Seine (92)
Date d'inscription : 27/12/2016
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Il est de bon ton de critiquer le caractère faiblard de la 7,65 long. Pourtant ses performances sont très proches de la 7,65 parabellum et question puissance d'arrêt réelle, elle ne doit pas être très loin de la 7,62 touareg tirée dans un pistolet. Bref, c'est peut-être une munition faible mais je n'aimerais pas en prendre une.
walker33- Futur pilier
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Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Aussi faible soit-elle, elle n'est certainement pas totalement inefficace, c'est certain.
Cependant, je ne crois pas que l'on puisse la comparer avec la 7,65 parabellum (qui a quasiment un "corps" de douille de 9mm avec un rétreint de 7,65 mm pour la balle) qui développe une pression max de l'ordre de 2350 bars, alors que la 7,65 mm long est à 1650 bars.
Ni la comparer avec la 7,62 Tokarev qui affiche 2500 bars ou la 7,63 Mauser avec ses 2250 bars (voir les fiches CIP).
Non, cette cartouche est tout de même plus faible que ses petites camarades, ce qui ne l'empêchait sûrement pas de se montrer efficace contre un "bipède" simplement vêtu de son uniforme, pour la défense rapprochée de son possesseur ?
Cependant, je ne crois pas que l'on puisse la comparer avec la 7,65 parabellum (qui a quasiment un "corps" de douille de 9mm avec un rétreint de 7,65 mm pour la balle) qui développe une pression max de l'ordre de 2350 bars, alors que la 7,65 mm long est à 1650 bars.
Ni la comparer avec la 7,62 Tokarev qui affiche 2500 bars ou la 7,63 Mauser avec ses 2250 bars (voir les fiches CIP).
Non, cette cartouche est tout de même plus faible que ses petites camarades, ce qui ne l'empêchait sûrement pas de se montrer efficace contre un "bipède" simplement vêtu de son uniforme, pour la défense rapprochée de son possesseur ?
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Jeppesen- Pilier du forum
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Date d'inscription : 27/12/2016
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Très intéressant ! encore merci d'apporter de la matière...
Conservateur- Futur pilier
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Date d'inscription : 05/01/2015
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Il est exact que les pressions admissibles du 7,65 parabellum sont supérieures mais le diamètre, le poids et la vitesse du projectile sont très voisins d'où le fait que je pense que le 7,65 long et le 7,65 parabellum ont une efficacité similaire. D'autant que ces 2 munitions ont tendance à surperforer et que les balles ne dissipent qu' une partie de leur énergie dans la cible (la cible, c'est le pauv'gars qui prend la balle
walker33- Futur pilier
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Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Il est exact que les pressions admissibles du 7,65 parabellum sont supérieures mais le diamètre, le poids et la vitesse du projectile sont très voisins d'où le fait que je pense que le 7,65 long et le 7,65 parabellum ont une efficacité similaire. D'autant que ces 2 munitions ont tendance à surperforer et que les balles ne dissipent qu' une partie de leur énergie dans la cible (la cible, c'est le pauv'gars qui prend la balle
walker33- Futur pilier
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Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Bonsoir
Bravo pour cette belle présentation
C'est vrai que cela n'est pas très courant sur les stands.
j'en possède un , mais c'est un SM1, avec la partie inférieure MF. Il est de 1945 d'après le n° de série
C'est un plaisir à tirer avec.
cdt
Jean-marc
Bravo pour cette belle présentation
C'est vrai que cela n'est pas très courant sur les stands.
j'en possède un , mais c'est un SM1, avec la partie inférieure MF. Il est de 1945 d'après le n° de série
C'est un plaisir à tirer avec.
cdt
Jean-marc
jean-marc- Futur pilier
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Date d'inscription : 27/08/2010
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
bravo et mille merci
3008nato- Pilier du forum
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Date d'inscription : 28/12/2012
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Bravo !
Je vous envie. Jamais pu mettre la main sur un exemplaire identique alors me suis rabattu sur un modèle modifié M1 d'après guerre.
Question précision c'est une "machine" à faire du 10 en cible. Je ne m'en séparerai pour rien au monde.
Crdlt
Je vous envie. Jamais pu mettre la main sur un exemplaire identique alors me suis rabattu sur un modèle modifié M1 d'après guerre.
Question précision c'est une "machine" à faire du 10 en cible. Je ne m'en séparerai pour rien au monde.
Crdlt
Zblot- Membre confirmé
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Age : 56
Localisation : Alsace
Date d'inscription : 14/04/2012
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
HELIX a écrit:
Toutes mes félicitations pour ce très beau sujet , sachant personnellement le temps que cela prends à éditer .
Un grand merci pour cette participation active et enrichissante pour le forum et ses membres .
je viens à l'instant de parcourir le sujet..............que dire de plus........
joselito- Modérateur
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Localisation : FTA Bully Chti !
Date d'inscription : 29/05/2011
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
pudiquement vendu chez nos amis suisses comme pistolet PETTER 35S
Quod erat demonstrandum
fcrozet- Pilier du forum
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Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Merci pour ce sujet de qualité.
C'est réellement du travail que de produire de tels posts.
Cordialement.
C'est réellement du travail que de produire de tels posts.
Cordialement.
Invité- Invité
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
un post comme on les aime !
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
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Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Ces pistolets servaient encore à l'instruction dans les écoles de gendarmerie fin des années 70, même si la dotation en brigades était en Mac 50. Le A a tout de même un look plus sympa avec sa poignée galbée.
LP- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3248
Age : 67
Localisation : Lorraine "Qui s'y frotte s'y pique"
Date d'inscription : 28/02/2010
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
le A a des airs de P210 avec un look vintage
le S a des airs de mini 1911 avec une coupe un peu taillé à la serpe
les deux ont un certain charme........................ Français !
le S a des airs de mini 1911 avec une coupe un peu taillé à la serpe
les deux ont un certain charme........................ Français !
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
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Age : 60
Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Je souhaite juste apporter quelques points de détail concernant la mise au point, ayant retrouvé quelques pièces d'archives sur le sujet. Effectivement, après plusieurs années d'études, un modèle est enfin défini. Une dépêche ministérielle en date du 26 octobre 1934 prescrit à la MAS d'étudier la mise en fabrication du pistolet semi-automatique modèle 1935-S à la manufacture, tout en demandant à l'industrie privée si elle est en capacité de la développer également. En septembre 1937, on apprend que les établissements Seytres ont été les premiers sollicités pour cette commande mais en vain et l'on sait alors tourné vers la Manufacture d'Armes de Paris qui étudia la question à partir du mois de novembre 1937.
Les pourparlers avec la MAP vont durer jusqu'en septembre 1938 (on leur avait demandé une première commande de 1 000 exemplaires suivie d'une seconde de 14 000). Finalement, le 2 septembre 1938, une instruction ministérielle décida de lancer la fabrication en série au sein de la MAS, déjà surchargée de travail.
Parallèlement à cette étude, le service des études de la MAS confectionna plusieurs prototypes "SE-MAS 1935" pour vérifier et mettre au point les tracés. En mars 1938, 10 pistolets sont en cours de fabrication.
Les pourparlers avec la MAP vont durer jusqu'en septembre 1938 (on leur avait demandé une première commande de 1 000 exemplaires suivie d'une seconde de 14 000). Finalement, le 2 septembre 1938, une instruction ministérielle décida de lancer la fabrication en série au sein de la MAS, déjà surchargée de travail.
Parallèlement à cette étude, le service des études de la MAS confectionna plusieurs prototypes "SE-MAS 1935" pour vérifier et mettre au point les tracés. En mars 1938, 10 pistolets sont en cours de fabrication.
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Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
Photos du PA SE-MAS 35 présenté à la Commission d'Expériences en juin 1935
Conservateur- Futur pilier
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Date d'inscription : 05/01/2015
Re: Pistolet réglementaire MAS Modèle 1935 "S"
fcrozet a écrit:pudiquement vendu chez nos amis suisses comme pistolet PETTER 35S
Je ne savais pas que nos amis Helvètes, qui appellent ainsi (à juste raison) le 35 A, utilisaient aussi ce nom pour le 35 S ...
Sinon, merci à Conservateur pour les photos du proto du 35 "système Colt", et à Jeppesen pour ses belles photos.
Les vrais 35 S sont rares, et encore plus avec le type de chargeur à fond usiné portant ce marquage !
Série "F", donc 1945 ...
... Très belle pièce ...................... ...... mon dernier fut un MAC, série "A", avec la sûreté M1 ...
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