Bastogne 1944: G43 saboté
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Re: Bastogne 1944: G43 saboté
Avant la trempe et le revenu il y a le chauffage, qui n'est pas anodin : en effet, une chauffe trop forte ou trop longue peut produire une altération de structure que la trempe ne corrigera pas, et qui se manifeste souvent par un grain trop gros (et le grain de la cassure me semble un peu gros). La chauffe avant trempe est d'autant plus délicate que l'acier est plus carboné, ou plus riche en certaines impuretés ou additifs ; c'est à une surchauffe que fut imputée la fragilité des premiers boîtiers de Springfield 1903... (ce n'est pas récupérable, alors qu'un défaut de trempe ou de revenu, ça se corrige).
Le revenu, peut monter jusqu'à 500° (rouge sombre naissant), si l'on ne cherche pas la résistance maximale mais qu'on veut absolument éviter la fragilité ; et même au dessus de 500°, l'annulation complète des effets de la trempe ne se produisant qu'au dessus de 700° (temp. exacte variable selon nuance).
La dureté, Rockwell ou Brinnell, n'est qu'un raccourci permettant le test rapide des pièces finies (éventuellement sans les rendre inutilisables). Mais un bon contrôle de fabrication suppose aussi toute une batterie de tests plus compliqués...
Ça ressemble plutôt à l'acier 4140, dénomination US de notre bon vieil 42CD4, justement assez approprié à un cylindre à gaz ou un canon ... de nos jours. Cependant, il pouvait déjà exister à l'époque (mais certainement sous une autre dénomination).
Alors on peut effectivement se demander comment faisaient les allemands, pour s'approvisionner en tels alliages dont le traitement thermique optimal exige des proportions parfaites, et des impuretés minimales.
Les effets de petites variations de composition n'étant pas forcément évidents à déceler hors du contexte d'utilisation final.
On a connu ça en France, en 1915 : en temps de paix nos obus de 75 étaient fabriqués en acier excellent, éventuellement suédois, mais avec l'efficacité de la Kriegsmarine et l'explosion des besoins, il fallut acheter de l'acier américain. Acier médiocre mais satisfaisant à la rigueur aux tests de réception, cependant les obus qui passaient le contrôle final avaient une fâcheuse tendance à se fendre ou à gonfler au départ du coup : destruction de la pièce et des servants !
Impossible de trouver un autre fournisseur d'acier, mais le problème fut réglé (à grand peine), d'abord en augmentant le nombre et la variété des contrôles de fin de fabrication. Les obus sortants étaient alors corrects, mais le pourcentage de rebuts énorme ; ce qui fut corrigé progressivement en adaptant les paramètres de traitement thermique.
Ceci avec un fournisseur qui pouvait travailler en toute quiétude sur le sol américain ; on peut imaginer les difficultés que ça devait poser en Allemagne...
Quant à parler de sabotages... en matière de traitements thermiques, il n'y a rien de particulier à faire : une petite lenteur, un léger manque d'inattention, suffisent. Alors sabotage, main d'oeuvre peu motivée ou peu compétente, conditions de travail trop difficiles, composition irrégulière du métal, etc.
Tout comme les français étaient presque tous résistants, la plupart des allemands sabotaient l'effort de guerre ... à les en croire... après coup !
Le temps a certainement manqué pour mettre parfaitement au point la fabrication en série de ce matériel ; et les allemands n'étaient pas si tâtillons que les français, quant au perfectionnement de détail de leur matériel militaire. A défaut de perfection, ils se contentaient d'efficacité...
Le revenu, peut monter jusqu'à 500° (rouge sombre naissant), si l'on ne cherche pas la résistance maximale mais qu'on veut absolument éviter la fragilité ; et même au dessus de 500°, l'annulation complète des effets de la trempe ne se produisant qu'au dessus de 700° (temp. exacte variable selon nuance).
La dureté, Rockwell ou Brinnell, n'est qu'un raccourci permettant le test rapide des pièces finies (éventuellement sans les rendre inutilisables). Mais un bon contrôle de fabrication suppose aussi toute une batterie de tests plus compliqués...
4140 ... degrés Celsius, Farenheit ? Hum !UZI a écrit: température acier 4140 dureté Rockwell 34
Ça ressemble plutôt à l'acier 4140, dénomination US de notre bon vieil 42CD4, justement assez approprié à un cylindre à gaz ou un canon ... de nos jours. Cependant, il pouvait déjà exister à l'époque (mais certainement sous une autre dénomination).
Alors on peut effectivement se demander comment faisaient les allemands, pour s'approvisionner en tels alliages dont le traitement thermique optimal exige des proportions parfaites, et des impuretés minimales.
Les effets de petites variations de composition n'étant pas forcément évidents à déceler hors du contexte d'utilisation final.
On a connu ça en France, en 1915 : en temps de paix nos obus de 75 étaient fabriqués en acier excellent, éventuellement suédois, mais avec l'efficacité de la Kriegsmarine et l'explosion des besoins, il fallut acheter de l'acier américain. Acier médiocre mais satisfaisant à la rigueur aux tests de réception, cependant les obus qui passaient le contrôle final avaient une fâcheuse tendance à se fendre ou à gonfler au départ du coup : destruction de la pièce et des servants !
Impossible de trouver un autre fournisseur d'acier, mais le problème fut réglé (à grand peine), d'abord en augmentant le nombre et la variété des contrôles de fin de fabrication. Les obus sortants étaient alors corrects, mais le pourcentage de rebuts énorme ; ce qui fut corrigé progressivement en adaptant les paramètres de traitement thermique.
Ceci avec un fournisseur qui pouvait travailler en toute quiétude sur le sol américain ; on peut imaginer les difficultés que ça devait poser en Allemagne...
Quant à parler de sabotages... en matière de traitements thermiques, il n'y a rien de particulier à faire : une petite lenteur, un léger manque d'inattention, suffisent. Alors sabotage, main d'oeuvre peu motivée ou peu compétente, conditions de travail trop difficiles, composition irrégulière du métal, etc.
Tout comme les français étaient presque tous résistants, la plupart des allemands sabotaient l'effort de guerre ... à les en croire... après coup !
Le temps a certainement manqué pour mettre parfaitement au point la fabrication en série de ce matériel ; et les allemands n'étaient pas si tâtillons que les français, quant au perfectionnement de détail de leur matériel militaire. A défaut de perfection, ils se contentaient d'efficacité...
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
Verchère a écrit:UZI a écrit: température acier 4140 dureté Rockwell 34
4140 ... degrés Celsius, Farenheit ? Hum !
Ça ressemble plutôt à l'acier 4140, dénomination US de notre bon vieil 42CD4, justement assez approprié à un cylindre à gaz ou un canon ... de nos jours. Cependant, il pouvait déjà exister à l'époque (mais certainement sous une autre dénomination).
Hello Verchère
, il est vrai qu'avec le recul 4140° degrés que ce soit Celsius ou Fahrenheit ça fait très chaud (voir tout fondre).
je pense qu'il s'agit plutôt d'une classification de l'acier un peu comme en coutellerie avec les différents aciers comme le 440 A, B , C ou le 420HC, ou encore le 12C27 ou le 1095
UZI- Pilier du forum
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Re: Bastogne 1944: G43 saboté
Le froid de Bastogne aurait pas pu jouer ???
Ah M**** c'était romancé. Je suis trop rentré dans l'histoire moi.
Bien joué
Ah M**** c'était romancé. Je suis trop rentré dans l'histoire moi.
Bien joué
JLPC- Membre confirmé
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Date d'inscription : 14/09/2016
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
C'est bien possible !JLPC a écrit:Le froid de Bastogne aurait pas pu jouer ??? ...
Jusqu'à présent, on n'a pris en compte que le témoignage de Hans.
Or son copain Karl m'a (personnellement dans mon oreille à moi) raconté, qu'en fait de 2 ou 3 chargeurs, Hans avait complétement perdu les pédales et vidé chargeur sur chargeur, puisés dans une caisse posée à côté de lui.
Au point que son arme en a chauffé au rouge ! "Encore plus rouge que les tubes de mitrailleuses en Corée", a ajouté Karl.
De crainte que la crosse ne s'enflamme, Hans l'a alors jetée dans la neige, et l'en a vigoureusement frictionnée.
On comprendra aisément qu'une re-trempe brutale, faite "à l'arrache" et non suivie du moindre revenu, ait quelque peu fragilisé le matériel...
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
Magnifique exemple de fragilité.Effectivement, aucune déformation avant rupture !
Mais le grain de l'acier n'est-il pas un peu gros ?
Y-aurait'il un métallo au bout du fil, qui puisse confirmer ou infirmer ?
Le froid de Bastogne aurait pas pu jouer ???
Tout le monde parle de trempe ceci cela. Mais pas besoin d’être fin métallo, car on doit d’abord immédiatement remarquer la grosseur du grain très excessive.
Ce seul facteur suffit à provoquer une belle rupture fragile. Bien sûr, dans ces cas là, le froid est un facteur aggravant bien connu qui n’a pu qu’en faciliter l’apparition.
Quant à l’origine du grossissement du grain, voir réalités effectives de la fabrication, les causes possibles ne manquent pas.
Sabotage ou pas , on n'en saura jamais rien ?
zaza- Membre
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Date d'inscription : 05/12/2021
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
Bonjour,
Est ce un Walther, un Gustlof, un Berlin Lübecker (DUV).... je sais que Walther "AC", le porte percuteur est bien numéroté avec en plus le poinçon Waffenamt WaA359.
Pour la casse de ce porte percuteur il y a plusieurs hypothèses les Walther et BLM de janvier à avril 1945 ont sorties une production de moins bonne qualité compte tenue qu'a cette époque qu'ils étaient bombardés nuit et jour à coup de B17, B24, Lancaster etc, etc
La pièce WaA359 :
Le G43 avait un problème majeur ils ont conçu Du trou des vents en passant par la frette et du piston avec un passage de 4mm la pression dans cet ensemble monte à plus de 3000 bars au cul de l'ogive, si en plus les ressors récupérateur sont un peu vieillissants, la pièce du porte percuteur tape violemment au fond du boitier de culasse et ça peut être la casse.
Ayant un G43 état neuf d'origine j'évite de le faire fonctionner en semi auto pourtant je le possède en 10 coups [B2°a], j'ai préféré pour éviter usure et casse d'insérer un tube réducteur NON percé dans le piston (côté filetage) ce qui le transforme en répétition manuelle et rapidement réversible en semi auto 10 coups.
Est ce un Walther, un Gustlof, un Berlin Lübecker (DUV).... je sais que Walther "AC", le porte percuteur est bien numéroté avec en plus le poinçon Waffenamt WaA359.
Pour la casse de ce porte percuteur il y a plusieurs hypothèses les Walther et BLM de janvier à avril 1945 ont sorties une production de moins bonne qualité compte tenue qu'a cette époque qu'ils étaient bombardés nuit et jour à coup de B17, B24, Lancaster etc, etc
La pièce WaA359 :
Le G43 avait un problème majeur ils ont conçu Du trou des vents en passant par la frette et du piston avec un passage de 4mm la pression dans cet ensemble monte à plus de 3000 bars au cul de l'ogive, si en plus les ressors récupérateur sont un peu vieillissants, la pièce du porte percuteur tape violemment au fond du boitier de culasse et ça peut être la casse.
Ayant un G43 état neuf d'origine j'évite de le faire fonctionner en semi auto pourtant je le possède en 10 coups [B2°a], j'ai préféré pour éviter usure et casse d'insérer un tube réducteur NON percé dans le piston (côté filetage) ce qui le transforme en répétition manuelle et rapidement réversible en semi auto 10 coups.
waffenampt- Membre expert
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Re: Bastogne 1944: G43 saboté
Beau déterrage.
Mais perdu, c’est un DUV44, sans lettre préfixe. Il est en très très bon état, canon quasi neuf, pas beaucoup tiré.
Je ne l’utilise plus qu’en mode manuel pour le préserver, j’ai placé une vis pleine sur l’emprunt des gaz de mon kit clône Apfeltor.
Mais perdu, c’est un DUV44, sans lettre préfixe. Il est en très très bon état, canon quasi neuf, pas beaucoup tiré.
Je ne l’utilise plus qu’en mode manuel pour le préserver, j’ai placé une vis pleine sur l’emprunt des gaz de mon kit clône Apfeltor.
STMIHIEL1918- Pilier du forum
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Date d'inscription : 01/01/2016
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
STMIHIEL1918 a écrit: Beau déterrage.
Mais perdu, c’est un DUV44, sans lettre préfixe. Il est en très très bon état, canon quasi neuf, pas beaucoup tiré.
Je ne l’utilise plus qu’en mode manuel pour le préserver, j’ai placé une vis pleine sur l’emprunt des gaz de mon kit clône Apfeltor.
Ton DUV 44 si il y a pas de lettre doit être de Mars ou Avril 1944 donc fabrication plus soignée que 1945
Donc ta casse doit être forcément un problème de cémentation loupée.
waffenampt- Membre expert
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Date d'inscription : 01/11/2013
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
Je reviens sur le sujet, la casse de ton porte percuteur c'est produit avec la répétions manuelle ou en semi auto avec ton kit apfeltor ou sur du tir avec prise des gaz d'origine?
waffenampt- Membre expert
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Localisation : le Born
Date d'inscription : 01/11/2013
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
cela remonte à 5 ans à présent, mais je pense bien qu'à cette époque je l'utilisais en semi-auto avec le kit Apfeltor et le plus gros "trou". Et je ne tire que des munitions rechargées au plus juste, c'est à dire une recette testée progressivement pour les 3 paramètres qui sont (dans cette configuration) : cycle rechargement semi auto + groupement en cible à 200m + étuis non marqués.waffenampt a écrit:Je reviens sur le sujet, la casse de ton porte percuteur c'est produit avec la répétions manuelle ou en semi auto avec ton kit apfeltor ou sur du tir avec prise des gaz d'origine?
Je reviens sur ce que j'ai écrit au début de ce post, à savoir que le porte-percuteur était aussi au numéro de l'arme (stylo électrique vraiment très léger, je ne l'avais pas vu à l'oeil nu) et avec un poinçon de réception invisible.
STMIHIEL1918- Pilier du forum
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Age : 56
Date d'inscription : 01/01/2016
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
STMIHIEL1918 a écrit:cela remonte à 5 ans à présent, mais je pense bien qu'à cette époque je l'utilisais en semi-auto avec le kit Apfeltor et le plus gros "trou". Et je ne tire que des munitions rechargées au plus juste, c'est à dire une recette testée progressivement pour les 3 paramètres qui sont (dans cette configuration) : cycle rechargement semi auto + groupement en cible à 200m + étuis non marqués.waffenampt a écrit:Je reviens sur le sujet, la casse de ton porte percuteur c'est produit avec la répétions manuelle ou en semi auto avec ton kit apfeltor ou sur du tir avec prise des gaz d'origine?
Je reviens sur ce que j'ai écrit au début de ce post, à savoir que le porte-percuteur était aussi au numéro de l'arme (stylo électrique vraiment très léger, je ne l'avais pas vu à l'oeil nu) et avec un poinçon de réception invisible.
Eh !! gamin jette un Zieu là dessus
https://www.esistoire.fr/produit/g43-11/porte-percuteur-g43.html
waffenampt- Membre expert
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Date d'inscription : 01/11/2013
Re: Bastogne 1944: G43 saboté
waffenampt a écrit:Eh !! gamin jette un Zieu là dessus
https://www.esistoire.fr/produit/g43-11/porte-percuteur-g43.html
Et bien vieux, on lâche la rampe ?
Tu te doutes bien que depuis 5 ans cette pièce a été remplacée. Pour moins cher aussi.
STMIHIEL1918- Pilier du forum
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