Springfield 1868
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eric38
mèche-capsule
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Springfield 1868
Bonjour,
Je me lance dans la remise en état d'un Springfield 1868 Trapdoor (donc le modèle en 50/70).Le bois a été coupé au niveau de la 1ère bague,et le canon un peu plus loin,pour faire un lance-bidule,amarre,patate...
Faire une enture ne me pose pas de problème,mais il me manque quelques dimensions,introuvables sur le net,et je ne connais aucun autre exemplaire.Donc,il me faudrait les cotes suivantes:-longueur totale du bois,de la plaque de couche à la capuche.-longueur de la baguette(ma copie est trop longue).-distance entre l'extremité du canon et la grenadière.
Merci d'avance.
Je me lance dans la remise en état d'un Springfield 1868 Trapdoor (donc le modèle en 50/70).Le bois a été coupé au niveau de la 1ère bague,et le canon un peu plus loin,pour faire un lance-bidule,amarre,patate...
Faire une enture ne me pose pas de problème,mais il me manque quelques dimensions,introuvables sur le net,et je ne connais aucun autre exemplaire.Donc,il me faudrait les cotes suivantes:-longueur totale du bois,de la plaque de couche à la capuche.-longueur de la baguette(ma copie est trop longue).-distance entre l'extremité du canon et la grenadière.
Merci d'avance.
mèche-capsule- Membre expert
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Re: Springfield 1868
Bonjour,
je regardais les posts sur les Springfields 1861 et je retombe sur votre demande d'aide pour un Trapdoor 1868 ,n'aillant
pas ce model et très curieux je me posais la question de savoir si vous aviez fini votre restoration ?
Si oui , il serait sympa d'avoir des photos.
eric38- Pilier du forum
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Re: Springfield 1868
Bonsoir,eric38 a écrit:
Bonjour,
je regardais les posts sur les Springfields 1861 et je retombe sur votre demande d'aide pour un Trapdoor 1868 ,n'aillant
pas ce model et très curieux je me posais la question de savoir si vous aviez fini votre restoration ?
Si oui , il serait sympa d'avoir des photos.
Le Springfield 1868 est terminé,et tire droit...
En gros,c'est la mème chose que le 1873/89.Beaucoup de pièces sont similaires,voire interchangeables.
En haut,un 1889,hausse Buffington,géniale,mais pas prévue pour un militaire du rang.
En bas,le 1868,après une cure de remise en forme:enture du fut et canon neuf(ébauche Lothar Walter).
La seule grosse différence,c'est le calibre:45/70 pour le 73,50/70 pour le 68.
A remarquer que le 1868 est daté 1870.Ce modèle de fusil est le seul à porter sa date de fabrication.Il a donc été fabriqué en 1870.
mèche-capsule- Membre expert
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Re: Springfield 1868
Bonjour,
trop sympa , avoir ces deux Springfields doit être genial , je suis content que la restoration du 1868 est pu aboutir .
Vous avez des photos en cours de reparation ?
Pour le moment pas le budget car je viens d'acquérir un Springfield 1861 , mais des que je peux je me remettrai
a la recherche d'un 1873.
eric38- Pilier du forum
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Re: Springfield 1868
Très belle restauration ! Bravo !
Perso, j'ai un 1873 de 1875 en 45-70.
Mais, un 1868, c'est super !
Perso, j'ai un 1873 de 1875 en 45-70.
Mais, un 1868, c'est super !
Lone Rider- Membre confirmé
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Re: Springfield 1868
Oui, il vaut mieux un M1868 avec son canon monobloc foré en .50-70, plutôt qu'un M1866 avec un canon .58 retubé en .50
Les M1868 et le M1870 auront une courte existence, car remplacés définitivement en 1873 par le modèle en 45-70.
Cela rend ces deux rares modèles encore plus désirables...
Les M1868 et le M1870 auront une courte existence, car remplacés définitivement en 1873 par le modèle en 45-70.
Cela rend ces deux rares modèles encore plus désirables...
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
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Re: Springfield 1868
Je n'ai que ces 3 photos de la restauration:eric38 a écrit:
Bonjour,
trop sympa , avoir ces deux Springfields doit être genial , je suis content que la restoration du 1868 est pu aboutir .
Vous avez des photos en cours de reparation ?
Pour le moment pas le budget car je viens d'acquérir un Springfield 1861 , mais des que je peux je me remettrai
a la recherche d'un 1873.
Tournage du tube.
Préparation de l'enture.
mèche-capsule- Membre expert
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Re: Springfield 1868
As-tu une photo de ton fusil avant la restauration ?
S'il avait été recoupé comme ça, c'est souvent pour être plus "civil" après avoir été racheté comme surplus.
On le retrouvait parfois dans les mains de chasseurs de bisons des années 1870, à côté des Sharps ou Rolling-Block.
Quand il était chasseur de bisons, Buffalo Bill utilisait un fusil Springfield Trapdoor modèle 1866 en 50-70 mais, non recoupé.
Il l'appelait affectueusement "Lucrèce Borgia".
S'il avait été recoupé comme ça, c'est souvent pour être plus "civil" après avoir été racheté comme surplus.
On le retrouvait parfois dans les mains de chasseurs de bisons des années 1870, à côté des Sharps ou Rolling-Block.
Quand il était chasseur de bisons, Buffalo Bill utilisait un fusil Springfield Trapdoor modèle 1866 en 50-70 mais, non recoupé.
Il l'appelait affectueusement "Lucrèce Borgia".
Lone Rider- Membre confirmé
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Re: Springfield 1868
oxi81 a écrit:Oui, il vaut mieux un M1868 avec son canon monobloc foré en .50-70, plutôt qu'un M1866 avec un canon .58 retubé en .50
Les M1868 et le M1870 auront une courte existence, car remplacés définitivement en 1873 par le modèle en 45-70.
Cela rend ces deux rares modèles encore plus désirables...
Bonjour,
je viens de regarder sur le net, et pas peux en trouver un seul a la vente .
Effectivement ils sont rares et désirables !!!
eric38- Pilier du forum
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Re: Springfield 1868
Bonjour,
il y a vraiment un grand savoir faire , mais en plus du super materiel .
Moi qui pensais faire la même chose avec mon Drèmel .
Possible de voir une photo du bois ou il y a eu le rajout ?
eric38- Pilier du forum
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Re: Springfield 1868
Ça fait plaisir de constater que la courroie plate a encore ses adeptes !
Tout paraît d'époque, sauf les courroies trapézoïdales reliant le moteur au renvoi (le porte-outil je suis pas sûr).
Lequel renvoi manque souvent, et c'est embêtant car son cône de poulies doit être identique à celui de la machine (mais bien sûr monté dans l'autre sens), afin de permettre de passer d'un rapport sur l'autre sans modifier la tension (l'étagement était calculé en conséquence).
Le banc me semble carré, il est fortement rompu et on dirait que les deux pieds sont identiques (en lyre) ; ce qui serait assez ancien. Cependant pourvu de toutes les options : barre d'avance ET vis-mère (souvent c'était l'une OU l'autre).
Un genre que l'on commençait à considérer comme démodé en 1910, parce qu'il n'était pas assez puissant ni assez rigide pour tirer le maximum des nouveaux outils en acier rapide.
Ces outils conviennent cependant très bien (et même des plaquettes carbure bien affûtées), mais la bécane crachera peut-être difficilement des copeaux larges comme le doigt, ce qui était la moindre des nécessités vu le prix de l'acier rapide (contenant alors parfois jusqu'à 20% de tungstène ; on a ensuite trouvé des compositions moins coûteuses).
La précision ... dépend surtout de l'affûteur et du tourneur...
Les capots de la tête de cheval et de la boîte d'avances me rappellent quelque chose ; il y a une marque quelque part ?
Tout paraît d'époque, sauf les courroies trapézoïdales reliant le moteur au renvoi (le porte-outil je suis pas sûr).
Lequel renvoi manque souvent, et c'est embêtant car son cône de poulies doit être identique à celui de la machine (mais bien sûr monté dans l'autre sens), afin de permettre de passer d'un rapport sur l'autre sans modifier la tension (l'étagement était calculé en conséquence).
Le banc me semble carré, il est fortement rompu et on dirait que les deux pieds sont identiques (en lyre) ; ce qui serait assez ancien. Cependant pourvu de toutes les options : barre d'avance ET vis-mère (souvent c'était l'une OU l'autre).
Un genre que l'on commençait à considérer comme démodé en 1910, parce qu'il n'était pas assez puissant ni assez rigide pour tirer le maximum des nouveaux outils en acier rapide.
Ces outils conviennent cependant très bien (et même des plaquettes carbure bien affûtées), mais la bécane crachera peut-être difficilement des copeaux larges comme le doigt, ce qui était la moindre des nécessités vu le prix de l'acier rapide (contenant alors parfois jusqu'à 20% de tungstène ; on a ensuite trouvé des compositions moins coûteuses).
La précision ... dépend surtout de l'affûteur et du tourneur...
Les capots de la tête de cheval et de la boîte d'avances me rappellent quelque chose ; il y a une marque quelque part ?
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Springfield 1868
Ce vénérable tour est un H. Ernault Paris,qui était destiné à la ferraille,très complet,avec plateaux,pignons pour filetage.Bien vu pour la tourelle,c'est une tri-pan à changement rapide.La tourelle d'origine sert encore pour l'outil à moleter.Verchère a écrit:Ça fait plaisir de constater que la courroie plate a encore ses adeptes !
Tout paraît d'époque, sauf les courroies trapézoïdales reliant le moteur au renvoi (le porte-outil je suis pas sûr).
Lequel renvoi manque souvent, et c'est embêtant car son cône de poulies doit être identique à celui de la machine (mais bien sûr monté dans l'autre sens), afin de permettre de passer d'un rapport sur l'autre sans modifier la tension (l'étagement était calculé en conséquence).
Le banc me semble carré, il est fortement rompu et on dirait que les deux pieds sont identiques (en lyre) ; ce qui serait assez ancien. Cependant pourvu de toutes les options : barre d'avance ET vis-mère (souvent c'était l'une OU l'autre).
Un genre que l'on commençait à considérer comme démodé en 1910, parce qu'il n'était pas assez puissant ni assez rigide pour tirer le maximum des nouveaux outils en acier rapide.
Ces outils conviennent cependant très bien (et même des plaquettes carbure bien affûtées), mais la bécane crachera peut-être difficilement des copeaux larges comme le doigt, ce qui était la moindre des nécessités vu le prix de l'acier rapide (contenant alors parfois jusqu'à 20% de tungstène ; on a ensuite trouvé des compositions moins coûteuses).
La précision ... dépend surtout de l'affûteur et du tourneur...
Les capots de la tête de cheval et de la boîte d'avances me rappellent quelque chose ; il y a une marque quelque part ?
Le moteur est un 2cv tri,alimenté en mono,li faut donc le lancer à la main et enlever les doigts avant les poulies...
Dans le mème domaine,la perceuse à colonne est en 110,Val d'Or,des années 30,pas volée en 40 par... No comment...
mèche-capsule- Membre expert
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Re: Springfield 1868
J'ai un catalogue H-Ernault, malheureusement non daté !
Le préambule "Historique" remonte à la maison Colmant, fait référence à la fabrication de pièces pour Chassepot, à la fourniture de machines aux manufactures militaires, à l'Exposition Universelle de 1900 et à l'émergence de l'industrie automobile. Mais pas un mot sur la guerre de 14 ; je le daterais donc entre 1900 et 1914...
La plupart des tours qui y figurent ont toujours un banc carré, mais sont plus massifs que le tien, avec les deux pieds en colonne carrée, et sont explicitement destinés aux outils en acier rapide. Le seul qui aurait l'allure du tien n'a pas le banc rompu.
C'est bien que tu aies eu le jeu de pignons, la plupart du temps il a disparu et c'est une plaie à reconstituer !
Le tournage extérieur d'un canon, qui généralement n'est pas parfaitement cylindrique ni conique mais présente des profils plus ou moins paraboliques, ne devait tout de même pas être simple...
J'étais tout fier d'avoir imaginé un dispositif très simple, applicable sur un tour du même genre et permettant de copier un long profil de ce genre, reporté sur la tranche d'un fer plat ; mais j'ai découvert dans une revue que quelqu'un avait "piraté" mon idée ... il y une centaine d'années ! Il avait TOUT pompé, même les points un peu foireux, comme s'il avait vu mes plans ! On ne peut plus rien inventer...
Le préambule "Historique" remonte à la maison Colmant, fait référence à la fabrication de pièces pour Chassepot, à la fourniture de machines aux manufactures militaires, à l'Exposition Universelle de 1900 et à l'émergence de l'industrie automobile. Mais pas un mot sur la guerre de 14 ; je le daterais donc entre 1900 et 1914...
La plupart des tours qui y figurent ont toujours un banc carré, mais sont plus massifs que le tien, avec les deux pieds en colonne carrée, et sont explicitement destinés aux outils en acier rapide. Le seul qui aurait l'allure du tien n'a pas le banc rompu.
C'est bien que tu aies eu le jeu de pignons, la plupart du temps il a disparu et c'est une plaie à reconstituer !
Le tournage extérieur d'un canon, qui généralement n'est pas parfaitement cylindrique ni conique mais présente des profils plus ou moins paraboliques, ne devait tout de même pas être simple...
J'étais tout fier d'avoir imaginé un dispositif très simple, applicable sur un tour du même genre et permettant de copier un long profil de ce genre, reporté sur la tranche d'un fer plat ; mais j'ai découvert dans une revue que quelqu'un avait "piraté" mon idée ... il y une centaine d'années ! Il avait TOUT pompé, même les points un peu foireux, comme s'il avait vu mes plans ! On ne peut plus rien inventer...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Springfield 1868
Un tour identique,mais sans le rompu ni les filetages, est visible au Musée de la Grande Guerre,à Meaux.Il est présenté,pour le décor,avec un obus de 75 en cours d'usinage.
Il est exact que les canons présentent souvent un profil vaguement parabolique.Je ne sais pas faire,donc je me contente du cone.
Il est exact que les canons présentent souvent un profil vaguement parabolique.Je ne sais pas faire,donc je me contente du cone.
mèche-capsule- Membre expert
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Re: Springfield 1868
Il était fréquent, dans les catalogues de machines-outils, d'illustrer les tours à métaux avec des photos d'usinage d'obus ; ça devait sans doute apporter une caution de respectabilité...
Ton usinage conique, par petites sections avec le chariot supérieur incliné ?
Ou par sections plus longues, éventuellement en avance automatique, en ayant décalé la poupée mobile ?
J'avais fait plusieurs baguettes de fusil en profil conique finissant parabolique, en reculant régulièrement l'outil de quelques centièmes tout en suivant le déplacement longitudinal (manuel) sur un long réglet fixé au banc (un tableau pré-digéré longueur / recul d'outil était accroché à vue). Mais je n'avais pas à me préoccuper de la lunette, qui suivait le déplacement de l'outil (ou plutôt le précédait, car elle était fixée 0.5 mm devant le bec d'outil, ce qui permettait de prendre une grosse passe sans la moindre flexion de pièce). Mais pour ça il faut avoir des rainures transversales sur le traînard, de part et d'autre du chariot transversal ; à l'époque beaucoup de tours les avaient (même des tours "légers" comme celui du catalogue de la Manu, si je ne me trompe), mais pas tous...
Les cotes étaient bien respectées, mais les reculs successifs laissaient des traces, comme les anneaux d'un bambou. Traces en fait bien plus importantes que les escaliers des reculs d'outil, car le temps d'attraper la manivelle l'outil "léchait" et surcreusait un peu ; pour faire disparaître ça à la lime et au papier abrasif il m'a fallu pas mal de temps !
Ton usinage conique, par petites sections avec le chariot supérieur incliné ?
Ou par sections plus longues, éventuellement en avance automatique, en ayant décalé la poupée mobile ?
J'avais fait plusieurs baguettes de fusil en profil conique finissant parabolique, en reculant régulièrement l'outil de quelques centièmes tout en suivant le déplacement longitudinal (manuel) sur un long réglet fixé au banc (un tableau pré-digéré longueur / recul d'outil était accroché à vue). Mais je n'avais pas à me préoccuper de la lunette, qui suivait le déplacement de l'outil (ou plutôt le précédait, car elle était fixée 0.5 mm devant le bec d'outil, ce qui permettait de prendre une grosse passe sans la moindre flexion de pièce). Mais pour ça il faut avoir des rainures transversales sur le traînard, de part et d'autre du chariot transversal ; à l'époque beaucoup de tours les avaient (même des tours "légers" comme celui du catalogue de la Manu, si je ne me trompe), mais pas tous...
Les cotes étaient bien respectées, mais les reculs successifs laissaient des traces, comme les anneaux d'un bambou. Traces en fait bien plus importantes que les escaliers des reculs d'outil, car le temps d'attraper la manivelle l'outil "léchait" et surcreusait un peu ; pour faire disparaître ça à la lime et au papier abrasif il m'a fallu pas mal de temps !
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Re: Springfield 1868
Dans le même esprit que ce vieux tour, le mien à son arrivée...
Indiscutablement de la même époque, après un temps d'apprentissage, d'adaptation et quelques modernisations il n'est pas le loin de tenir le centième...au départ, je n'avais pas les pignons pour les filetages, effectivement une vrai galère à reconstituer mais j'ai fait le nécessaire et je peux maintenant réaliser une belle quantité de filetages.
Indiscutablement de la même époque, après un temps d'apprentissage, d'adaptation et quelques modernisations il n'est pas le loin de tenir le centième...au départ, je n'avais pas les pignons pour les filetages, effectivement une vrai galère à reconstituer mais j'ai fait le nécessaire et je peux maintenant réaliser une belle quantité de filetages.
blp54- Membre expert
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Re: Springfield 1868
Pour les petites longueurs,je travaille en inclinant le petit chariot,mais pour une longueur importante,je décale la poupée mobile,et comme je n'ai pas de lunette à suivre,il faut décaler la lunette fixe,ce qui cause une marche à la reprise.Il faut donc faire une finition en tiré de long.Avec une lime neuve,ça va très vite.Verchère a écrit:Il était fréquent, dans les catalogues de machines-outils, d'illustrer les tours à métaux avec des photos d'usinage d'obus ; ça devait sans doute apporter une caution de respectabilité...
Ton usinage conique, par petites sections avec le chariot supérieur incliné ?
Ou par sections plus longues, éventuellement en avance automatique, en ayant décalé la poupée mobile ?
J'avais fait plusieurs baguettes de fusil en profil conique finissant parabolique, en reculant régulièrement l'outil de quelques centièmes tout en suivant le déplacement longitudinal (manuel) sur un long réglet fixé au banc (un tableau pré-digéré longueur / recul d'outil était accroché à vue). Mais je n'avais pas à me préoccuper de la lunette, qui suivait le déplacement de l'outil (ou plutôt le précédait, car elle était fixée 0.5 mm devant le bec d'outil, ce qui permettait de prendre une grosse passe sans la moindre flexion de pièce). Mais pour ça il faut avoir des rainures transversales sur le traînard, de part et d'autre du chariot transversal ; à l'époque beaucoup de tours les avaient (même des tours "légers" comme celui du catalogue de la Manu, si je ne me trompe), mais pas tous...
Les cotes étaient bien respectées, mais les reculs successifs laissaient des traces, comme les anneaux d'un bambou. Traces en fait bien plus importantes que les escaliers des reculs d'outil, car le temps d'attraper la manivelle l'outil "léchait" et surcreusait un peu ; pour faire disparaître ça à la lime et au papier abrasif il m'a fallu pas mal de temps !
mèche-capsule- Membre expert
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Re: Springfield 1868
Le tour de "blp54" paraît plus ancien ou plus primitif que celui de "mèche-capsule" ; plus primitif qu'un Ernault, ce ne serait pas le seul, puisque les tours Ernault étaient alors réputés comme parmi les plus modernes (en fabrication française ; les américains montraient tout de même la voie, tout au moins en rationalité de conception).
Ces tours souffraient encore de grosses lacunes ergonomiques ; par exemple pour dégager rapidement en fin de filetage à ras d'un épaulement il fallait reculer l'outil en tournant très vite la manivelle tout en stoppant la vis-mère, ce qui n'était possible par la manette du traînard que si le pas était sous-multiple de celui de la vis-mère. Sinon il fallait la débrayer par le crabot-inverseur généralement placé vers le palier gauche de la broche, au mieux à bout de bras de l'opérateur ; dès que le filetage était loin de la broche on devait attacher une ficelle au levier de crabotage, pour l'actionner à distance... Tout ceci a donné lieu à divers méthodes de repérage rarement simples, et à pas mal d'accidents... Ce n'est que plus tard, qu'on a mis cet inverseur à portée de main de l'opérateur (ça se manifeste par une 3e barre horizontale, parallèle aux barres d'avance et de vis-mère.
Le "vieux tour démodé" qu'on a connu encore en service dans notre jeunesse était en fait généralement bien plus récent que les deux ci-dessus, il datait des années 30 à 50 ; plutôt 40 à 50 d'ailleurs. Avec un double banc trapézoïdal pompé sur les tours US, qui est beaucoup moins sensible à l'usure que les bancs carrés ou en queue d'aronde.
Sur un cône la "lunette à suivre" n'est d'aucun usage, vu que derrière l'outil le diamètre de pièce change constamment.
La "lunette à précéder" (lunette de décolletage) n'est pas utilisable sur un cône long obtenu en décalant la poupée mobile, car si devant l'outil le diamètre de la barre brute est constant, son axe n'est pas parallèle à l'avance de la lunette !
Alors comment faisait-ils ? J'en sais rien ... pour l'instant.
- Sur un catalogue Ludwing-Loëwe de 1911 j'ai bien vu bien un tour spécialisé dans le profilage extérieur des canons (en fait plusieurs tours de dimensions croissantes), mais les dispositions ne sont pas détaillées.
- On vient de me passer l'extrait d'un article de la "Revue Historique des Armées", titré "La Manufacture d'Armes de Saint-Etienne", auteur Jean-François Brun (j'ai pas le n° ni la date de parution), avec en illustration un "Schémas du tour à tourner les canons" extrait d'un mémoire des capitaines Macquenem et Bourion, daté 1868. Mais ce n'est là qu'à titre décoratif et on ne peut guère lire les commentaires en pattes de mouche qui décrivent les dispositions de cette machine, dont la poupée fixe n'est pas si éloignée de celle de "blp54".
Seule une étude directe de ce mémoire permettrait d'en savoir plus sur cette machine à laquelle le fameux Kreuzberger avait peut-être contribué...
Ces tours souffraient encore de grosses lacunes ergonomiques ; par exemple pour dégager rapidement en fin de filetage à ras d'un épaulement il fallait reculer l'outil en tournant très vite la manivelle tout en stoppant la vis-mère, ce qui n'était possible par la manette du traînard que si le pas était sous-multiple de celui de la vis-mère. Sinon il fallait la débrayer par le crabot-inverseur généralement placé vers le palier gauche de la broche, au mieux à bout de bras de l'opérateur ; dès que le filetage était loin de la broche on devait attacher une ficelle au levier de crabotage, pour l'actionner à distance... Tout ceci a donné lieu à divers méthodes de repérage rarement simples, et à pas mal d'accidents... Ce n'est que plus tard, qu'on a mis cet inverseur à portée de main de l'opérateur (ça se manifeste par une 3e barre horizontale, parallèle aux barres d'avance et de vis-mère.
Le "vieux tour démodé" qu'on a connu encore en service dans notre jeunesse était en fait généralement bien plus récent que les deux ci-dessus, il datait des années 30 à 50 ; plutôt 40 à 50 d'ailleurs. Avec un double banc trapézoïdal pompé sur les tours US, qui est beaucoup moins sensible à l'usure que les bancs carrés ou en queue d'aronde.
Sur un cône la "lunette à suivre" n'est d'aucun usage, vu que derrière l'outil le diamètre de pièce change constamment.
La "lunette à précéder" (lunette de décolletage) n'est pas utilisable sur un cône long obtenu en décalant la poupée mobile, car si devant l'outil le diamètre de la barre brute est constant, son axe n'est pas parallèle à l'avance de la lunette !
Alors comment faisait-ils ? J'en sais rien ... pour l'instant.
- Sur un catalogue Ludwing-Loëwe de 1911 j'ai bien vu bien un tour spécialisé dans le profilage extérieur des canons (en fait plusieurs tours de dimensions croissantes), mais les dispositions ne sont pas détaillées.
- On vient de me passer l'extrait d'un article de la "Revue Historique des Armées", titré "La Manufacture d'Armes de Saint-Etienne", auteur Jean-François Brun (j'ai pas le n° ni la date de parution), avec en illustration un "Schémas du tour à tourner les canons" extrait d'un mémoire des capitaines Macquenem et Bourion, daté 1868. Mais ce n'est là qu'à titre décoratif et on ne peut guère lire les commentaires en pattes de mouche qui décrivent les dispositions de cette machine, dont la poupée fixe n'est pas si éloignée de celle de "blp54".
Seule une étude directe de ce mémoire permettrait d'en savoir plus sur cette machine à laquelle le fameux Kreuzberger avait peut-être contribué...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Springfield 1868
Effectivement,je n'avais pas songé à ce détail.Faut me pardonner,je ne suis pas du métier et n'ais jamais étudié le pourquoi du comment de ce genre de machine.Je découvre,ce qui ne se fait pas sans casse,mais le principal est d'ètre satisfait de ses réalisations.
Sur un cône la "lunette à suivre" n'est d'aucun usage, vu que derrière l'outil le diamètre de pièce change constamment.
La "lunette à précéder" (lunette de décolletage) n'est pas utilisable sur un cône long obtenu en décalant la poupée mobile, car si devant l'outil le diamètre de la barre brute est constant, son axe n'est pas parallèle à l'avance de la lunette !
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mèche-capsule- Membre expert
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Re: Springfield 1868
Y-a pas si longtemps que j'ai trouvé de la doc sur les anciennes pratiques d'usinage ; on dirait presque que c'est un sujet tabou...
Pour vous faire une idée, le site Gallica propose la revue "La Machine Moderne", dont les premières années (juste avant la guerre de 14) correspondent à l'époque de vos machines. Ils ont numérisé numéro par numéro et non pas le recueil annuel, c'est lourd à télécharger et bien moins commode à lire qu'en papier, mais ça donne au moins une idée ... et des idées, une foule d'idées !
Par exemples divers articles sur le perçage en pointe vous feront dresser les cheveux sur la tête ! Ce sont principalement de courts messages du genre "courrier des lecteurs" (numéros du 01/07/1909, 01/08/1909 page 99, 09/1912 page 205). On croit d'abord mal comprendre ce qu'on lit, mais il y a des croquis ! J'ai pas encore osé essayer...
Pour vous faire une idée, le site Gallica propose la revue "La Machine Moderne", dont les premières années (juste avant la guerre de 14) correspondent à l'époque de vos machines. Ils ont numérisé numéro par numéro et non pas le recueil annuel, c'est lourd à télécharger et bien moins commode à lire qu'en papier, mais ça donne au moins une idée ... et des idées, une foule d'idées !
Par exemples divers articles sur le perçage en pointe vous feront dresser les cheveux sur la tête ! Ce sont principalement de courts messages du genre "courrier des lecteurs" (numéros du 01/07/1909, 01/08/1909 page 99, 09/1912 page 205). On croit d'abord mal comprendre ce qu'on lit, mais il y a des croquis ! J'ai pas encore osé essayer...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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