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Re: Fusil d'assaut HK 416F
C'est exact. L'armee francaise a appris sur le tas (de cadavre) a s'adapter. Par contre, au niveau de l'armement individuel, on ne peut pas dire qu'il y ait eu une reelle evolution entre 1914 et 1918. Mais c'est vrai aussi pour les autres belligerents.
La periode de l'entre deux guerres a ete desastreuse, surtout quand une partie insensee du budget est alle dans la construction de la fameuse ligne Maginot. Il y a bien eu un tournant en 1937 mais il etait deja trop tard (le materiel se fabrique assez vite mais on ne cree pas une nouvelle generation de strateges en 3 ans)
La periode de l'entre deux guerres a ete desastreuse, surtout quand une partie insensee du budget est alle dans la construction de la fameuse ligne Maginot. Il y a bien eu un tournant en 1937 mais il etait deja trop tard (le materiel se fabrique assez vite mais on ne cree pas une nouvelle generation de strateges en 3 ans)
Invité- Invité
Re: Fusil d'assaut HK 416F
LP a écrit:D'ailleurs l'état major allemand a été le premier surpris de l’effondrement de 1940, ils sont entrés dans la bataille les fesses serrées.
C'est un poil inexact : en Septembre 1939, ils avaient la trouille en effet car l'armee francaise aurait pu leur rentrer dans le lard et les finir. En Mai 1940, la situation etait differente. L'etat major allemand etait convaincu de sa victoire mais pas en 2 mois
V
Invité- Invité
Re: Fusil d'assaut HK 416F
Tout de même, les premières armes automatiques individuelles.Vincent K a écrit:C'est exact. L'armee francaise a appris sur le tas (de cadavre) a s'adapter. Par contre, au niveau de l'armement individuel, on ne peut pas dire qu'il y ait eu une reelle evolution entre 1914 et 1918. Mais c'est vrai aussi pour les autres belligerents.
La periode de l'entre deux guerres a ete desastreuse, surtout quand une partie insensee du budget est alle dans la construction de la fameuse ligne Maginot. Il y a bien eu un tournant en 1937 mais il etait deja trop tard (le materiel se fabrique assez vite mais on ne cree pas une nouvelle generation de strateges en 3 ans)
LP- Pilier du forum
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
LP a écrit:Vincent K a écrit:C'est exact. L'armee francaise a appris sur le tas (de cadavre) a s'adapter. Par contre, au niveau de l'armement individuel, on ne peut pas dire qu'il y ait eu une reelle evolution entre 1914 et 1918. Mais c'est vrai aussi pour les autres belligerents.
La periode de l'entre deux guerres a ete desastreuse, surtout quand une partie insensee du budget est alle dans la construction de la fameuse ligne Maginot. Il y a bien eu un tournant en 1937 mais il etait deja trop tard (le materiel se fabrique assez vite mais on ne cree pas une nouvelle generation de strateges en 3 ans)
Tout de même, les premières armes automatiques individuelles.
Le chauchat ?
Invité- Invité
Re: Fusil d'assaut HK 416F
Si pour des raisons de "quantités" et de "rapidité" de fabrication, sans parler des stocks de Lebel disponibles le fusil d'infanterie n'a pas vraiment évolué dans l'armée française, avec malgré tout l'apparition du Berthier, d'abord à 3 coups (pourquoi ? mystère...) puis tout de même "5 coups" comme son adversaire le Mauser, fusil Berthier qui est devenu au fil du temps le fusil équipant principalement les troupes de première ligne, il y a eu, au contraire, pas mal d'innovations au fil de la guerre dans l'armée française (et allemande aussi, d'ailleurs).
Du bricolage de départ dans plusieurs domaines devenus "cruciaux" avec l'enlisement et la stabilisation du front qui a amené la "guerre de tranchée", les ingénieurs et l'industrie ont mis au point de très bons matériels, tels que: grenades, "artillerie à courte portée" d'infanterie (à savoir ce qui deviendra le "mortier" plus tard, et qui prend toutes sortes d'apparences et de noms, comme le célèbre "crapouillot", etc...),augmentation exponentielle de la mitrailleuse en nombre et tactique d'utilisation, les "gaz" (hélas, mais l'honneur est sauf, l'initiative de l'emploi en revenant aux allemands, tout comme celui du "lance-flamme"), il y a eu beaucoup d'innovation et d'amélioration, mais surtout de "spécialisation" (aussi bien du matériel que, plus important du "soldat" lui-même) durant la guerre.
Effectivement, et quelqu'un le rappelait, l'armée française a été la première à "mettre en ligne", au front, en quantité, des "fusils d'assaut" (et oui, le "Chauchat) mais aussi le fusil semi-automatique FS17;
Elle n'a pas perdu de temps à mettre au point un pistolet, mais a fait appel à l'industrie étrangère, particulièrement "basque espagnole" pour se fournir.
L'artillerie s'est diversifiée, et elle est montée en puissance de façon incroyable, surtout si on tient compte du nombre de pièce de 1914, ou à part l'excellent canon de 75, l'artillerie lourde "terrestre" était quasi inexistante ou "ancienne et statique".
Ce sont les français qui ont mis au point les premiers blindés réellement opérationnels sur le terrain, en particulier le petit mais efficace char Renault. (la "tourelle"pivotante, portant l'armement principal, est une innovation française, de même que le système de train de roulement et de conduite du char)
La motorisation des moyens de transport de l'armée française a été phénoménale, à l'époque, et a permis d'amener les troupes au plus près du "contact" lors des offensives, dans des conditions de rapidité et de confort bien supérieurs au transport par "voie ferré" des allemands, permettant également de basculer rapidement des troupes d'un front à l'autre, pour suppléer à une infériorité numérique flagrante après 1917 et le retrait des russes de la guerre.
Même le transport de blindés sur camion a été effectué: là aussi, le porte-char a été une "première" de l'armée française.
Plus important (et on le verra/subira en 1940) les moyens de transmission se sont énormément améliorés, et la TSF (la "radio", quoi) sera utilisée à bord des avions (pas tous, mais principalement ceux en contact avec l'artillerie), des "ballons", des véhicules d'état-majors, des postes de combat avancés, etc...
Et déjà les premières mesures de "contre-espionnage" électronique, d'écoute des communications radio adverses, voir de diffusion d'ordre à l'ennemi en se faisant passer pour l'échelon de commandement allemand !
Une guerre "moderne" ne se gagne plus avec des fusils (ou même des "fusils d'assaut") mais avec d'autres armes, et c'est bien la guerre de 1914-1918 qui l'a démontré.
Et ça, l’État-major français de l'époque l'a vite compris, après les désastreuses opérations de 1914, et les hécatombes qu'elles ont amenées.
Dommage que la France se soit ensuite endormie sur ses "lauriers", et ait oubliée, dans ses rêves de paix, le vieux dicton romain: "Si vis pacem para bellum".
Du bricolage de départ dans plusieurs domaines devenus "cruciaux" avec l'enlisement et la stabilisation du front qui a amené la "guerre de tranchée", les ingénieurs et l'industrie ont mis au point de très bons matériels, tels que: grenades, "artillerie à courte portée" d'infanterie (à savoir ce qui deviendra le "mortier" plus tard, et qui prend toutes sortes d'apparences et de noms, comme le célèbre "crapouillot", etc...),augmentation exponentielle de la mitrailleuse en nombre et tactique d'utilisation, les "gaz" (hélas, mais l'honneur est sauf, l'initiative de l'emploi en revenant aux allemands, tout comme celui du "lance-flamme"), il y a eu beaucoup d'innovation et d'amélioration, mais surtout de "spécialisation" (aussi bien du matériel que, plus important du "soldat" lui-même) durant la guerre.
Effectivement, et quelqu'un le rappelait, l'armée française a été la première à "mettre en ligne", au front, en quantité, des "fusils d'assaut" (et oui, le "Chauchat) mais aussi le fusil semi-automatique FS17;
Elle n'a pas perdu de temps à mettre au point un pistolet, mais a fait appel à l'industrie étrangère, particulièrement "basque espagnole" pour se fournir.
L'artillerie s'est diversifiée, et elle est montée en puissance de façon incroyable, surtout si on tient compte du nombre de pièce de 1914, ou à part l'excellent canon de 75, l'artillerie lourde "terrestre" était quasi inexistante ou "ancienne et statique".
Ce sont les français qui ont mis au point les premiers blindés réellement opérationnels sur le terrain, en particulier le petit mais efficace char Renault. (la "tourelle"pivotante, portant l'armement principal, est une innovation française, de même que le système de train de roulement et de conduite du char)
La motorisation des moyens de transport de l'armée française a été phénoménale, à l'époque, et a permis d'amener les troupes au plus près du "contact" lors des offensives, dans des conditions de rapidité et de confort bien supérieurs au transport par "voie ferré" des allemands, permettant également de basculer rapidement des troupes d'un front à l'autre, pour suppléer à une infériorité numérique flagrante après 1917 et le retrait des russes de la guerre.
Même le transport de blindés sur camion a été effectué: là aussi, le porte-char a été une "première" de l'armée française.
Plus important (et on le verra/subira en 1940) les moyens de transmission se sont énormément améliorés, et la TSF (la "radio", quoi) sera utilisée à bord des avions (pas tous, mais principalement ceux en contact avec l'artillerie), des "ballons", des véhicules d'état-majors, des postes de combat avancés, etc...
Et déjà les premières mesures de "contre-espionnage" électronique, d'écoute des communications radio adverses, voir de diffusion d'ordre à l'ennemi en se faisant passer pour l'échelon de commandement allemand !
Une guerre "moderne" ne se gagne plus avec des fusils (ou même des "fusils d'assaut") mais avec d'autres armes, et c'est bien la guerre de 1914-1918 qui l'a démontré.
Et ça, l’État-major français de l'époque l'a vite compris, après les désastreuses opérations de 1914, et les hécatombes qu'elles ont amenées.
Dommage que la France se soit ensuite endormie sur ses "lauriers", et ait oubliée, dans ses rêves de paix, le vieux dicton romain: "Si vis pacem para bellum".
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Jeppesen- Pilier du forum
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Pourquoi le Berthier à 3 coups?
Lors de l'adoption de la carabine de cavalerie modèle 1890, les militaires français ne voulaient pas de magasin proéminent et en plus la cavalerie étant destinée avant tout à charger dans l'esprit de l'époque, 3 coups semblait suffisant.
Pour le mousqueton 1892,l'arme principale des artilleurs étant le canon, 3 coups, ça allait.
Ensuite, la chaîne de fabrication existant, les autres variantes du Berthier ont conservé les 3 coups. D'autant que les modèles 1902 et 1907 étaient destinés aux colonies contre des ennemis généralement armés de fusils à 1 coup de la génération précédente.
En 1915, devant l'urgence, On a paré au plus pressé en modifiant légèrement le 1907 colonial.
C'est seulement ensuite qu'on s'est préoccupé d'égaler la capacité du G98.
Lors de l'adoption de la carabine de cavalerie modèle 1890, les militaires français ne voulaient pas de magasin proéminent et en plus la cavalerie étant destinée avant tout à charger dans l'esprit de l'époque, 3 coups semblait suffisant.
Pour le mousqueton 1892,l'arme principale des artilleurs étant le canon, 3 coups, ça allait.
Ensuite, la chaîne de fabrication existant, les autres variantes du Berthier ont conservé les 3 coups. D'autant que les modèles 1902 et 1907 étaient destinés aux colonies contre des ennemis généralement armés de fusils à 1 coup de la génération précédente.
En 1915, devant l'urgence, On a paré au plus pressé en modifiant légèrement le 1907 colonial.
C'est seulement ensuite qu'on s'est préoccupé d'égaler la capacité du G98.
walker33- Futur pilier
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Voilà effectivement une information intéressante merci (je l'ai sans doute connue...mais oubliée.... )
Merci Walker33.
Ceci dit, autant je peux "comprendre" que les cavaliers ne désirait pas un "magasin proéminent", autant pour l'artillerie....cela se justifiait moins.
Et puis qui peut le plus, peut le moins...
Évidemment, une charge "à la lance" comme encore envisagée en 1914 (et avant) ne pousse pas à envisager l'adoption d'une arme avec un "chargeur bien rempli", puisque probablement inutile, sauf que...les choses (et les tactiques de combat) évoluent plus vite que le matériel... :riding:
Mais bon, uniformisation de la conception et de la fabrication (bref, un "standard"), cela peut se comprendre....bien que les différentes "variantes" pour ne pas dire "versions") du Berthier laissent parfois rêveur: modèles "coloniaux" que tu as rappelé, etc...
Merci Walker33.
Ceci dit, autant je peux "comprendre" que les cavaliers ne désirait pas un "magasin proéminent", autant pour l'artillerie....cela se justifiait moins.
Et puis qui peut le plus, peut le moins...
Évidemment, une charge "à la lance" comme encore envisagée en 1914 (et avant) ne pousse pas à envisager l'adoption d'une arme avec un "chargeur bien rempli", puisque probablement inutile, sauf que...les choses (et les tactiques de combat) évoluent plus vite que le matériel... :riding:
Mais bon, uniformisation de la conception et de la fabrication (bref, un "standard"), cela peut se comprendre....bien que les différentes "variantes" pour ne pas dire "versions") du Berthier laissent parfois rêveur: modèles "coloniaux" que tu as rappelé, etc...
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Jeppesen- Pilier du forum
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Et même en 1940, le char B1 bis était un épouvantail pour les troupes allemandes, qui n'avaient la supériorité que par la doctrine d'emploi des chars, non par la qualité du matériel. Au niveau arme légère, le FM 24/29 était très loin d'être ridicule. Mais tout cela a été oublié dans le choc de la défaite.
LP- Pilier du forum
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Le pays et ses armes
Au fond, quand on y réfléchit un peu, cette histoire de fusil teuton trouve sa source dans la relation du pays avec les armes, de l'éloignement progressif du premier avec les secondes.
Il me souvient pourtant d'avoir découvert avec surprise lors de recherches d'histoire - inventaires sur les périodes des XVII° et XVIII° siècles - que tous les Français ou presque possédaient un fusil, sans doute des pétoires, mais cela prouve qu'ils étaient tous armés. Il fut un temps où on trouvait chez tous les citoyens le 6,35 qui va bien quand on n'avait pas dans le grenier le G98 ramené par Papy après Verdun (je revois encore ce préfet qui, n'y connaissant rien, prenait leurs propriétaires octogénaires pour de dangereux criminels, c'était tordant).
Un membre du forum indique que les collectionneurs et autres passionnés doivent être 2% de la population. C'est moins que cela, probablement 0,1%, chiffre qui doit peu à peu se réduire encore, au rythme des reportages qui visent à démontrer de la relation logique entre les armes et la violence (un fusil tue, on enlève le fusil, donc on n'a plus de morts, hi hi hi).
Les partisans du 2° amendement sont très peu nombreux en France et le collectionneur n'a pas bonne réputation aujourd'hui. Peut être que défendre l'idée d'un fusil national n'est pas moral. Que ce soient d'autres pays qui se salissent les mains à le fabriquer, outre d'être préférable philosophiquement, est absolument dans l'air du temps.
Il me souvient pourtant d'avoir découvert avec surprise lors de recherches d'histoire - inventaires sur les périodes des XVII° et XVIII° siècles - que tous les Français ou presque possédaient un fusil, sans doute des pétoires, mais cela prouve qu'ils étaient tous armés. Il fut un temps où on trouvait chez tous les citoyens le 6,35 qui va bien quand on n'avait pas dans le grenier le G98 ramené par Papy après Verdun (je revois encore ce préfet qui, n'y connaissant rien, prenait leurs propriétaires octogénaires pour de dangereux criminels, c'était tordant).
Un membre du forum indique que les collectionneurs et autres passionnés doivent être 2% de la population. C'est moins que cela, probablement 0,1%, chiffre qui doit peu à peu se réduire encore, au rythme des reportages qui visent à démontrer de la relation logique entre les armes et la violence (un fusil tue, on enlève le fusil, donc on n'a plus de morts, hi hi hi).
Les partisans du 2° amendement sont très peu nombreux en France et le collectionneur n'a pas bonne réputation aujourd'hui. Peut être que défendre l'idée d'un fusil national n'est pas moral. Que ce soient d'autres pays qui se salissent les mains à le fabriquer, outre d'être préférable philosophiquement, est absolument dans l'air du temps.
Tesman- Membre
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Le fusil "national" pour l'armée, c'est une chose.
Une chose qui n'a pas grand rapport avec la détention d'armes diverses par la population, sauf si comme à certaines époques le pouvoir :
- soit interdisait de posséder des armes de calibre militaire (pour gêner les insurrections),
- soit imposait de posséder des armes de calibre militaire (pour faciliter les réquisitions).
"ILS" ont passablement varié leurs positions sur ce point.
Ce qui par contre fut invariable, c'est l'interdiction aux peuplades négres et autres sauvages, de posséder des armes qui ne soient pas totalement désuètes.
On sait donc clairement comment ILS considèrent leur population...
Même distinction entre détention d'armes et collectionneurs ; beaucoup détiennent sans réellement collectionner (ni même entretenir soigneusement).
Les chiffres de 2 %, ou 0.1 %, n'ont aucune réalité.
Car ils font l'amalgame entre deux "espaces - temps" totalement différents. Si en ville on ne compte sans doute pas beaucoup d'armes, hormis chez les loubards (et encore), à la campagne on en trouverait bien plus (y compris celles dont personne ne sait qu'elles sont là).
Après ça dépend comment on compte, car il y a quelques foyers ne possédant que des armes blanches, et bon nombre ne disposant que d'une ou deux armes à feu. Mais certains sont assez bien pourvu pour pallier aux déficiences de leurs voisins (statistiquement parlant, car s'il fallait s'en servir on serait bien mal barrés - y a quand même dans le lot énormément de 6 mm Flobert et de 12 ou 14 mm lisse).
Le chiffre total horrifierait les "gens bien pensants" : il se compte vraisemblablement en millions !
Ces "bien pensants" eux-mêmes, oublient d'ailleurs aisément les vieux trucs du pépé qui rouillent au grenier, et ne comptent pas les bibelots de la vitrine...
Une chose qui n'a pas grand rapport avec la détention d'armes diverses par la population, sauf si comme à certaines époques le pouvoir :
- soit interdisait de posséder des armes de calibre militaire (pour gêner les insurrections),
- soit imposait de posséder des armes de calibre militaire (pour faciliter les réquisitions).
"ILS" ont passablement varié leurs positions sur ce point.
Ce qui par contre fut invariable, c'est l'interdiction aux peuplades négres et autres sauvages, de posséder des armes qui ne soient pas totalement désuètes.
On sait donc clairement comment ILS considèrent leur population...
Même distinction entre détention d'armes et collectionneurs ; beaucoup détiennent sans réellement collectionner (ni même entretenir soigneusement).
Les chiffres de 2 %, ou 0.1 %, n'ont aucune réalité.
Car ils font l'amalgame entre deux "espaces - temps" totalement différents. Si en ville on ne compte sans doute pas beaucoup d'armes, hormis chez les loubards (et encore), à la campagne on en trouverait bien plus (y compris celles dont personne ne sait qu'elles sont là).
Après ça dépend comment on compte, car il y a quelques foyers ne possédant que des armes blanches, et bon nombre ne disposant que d'une ou deux armes à feu. Mais certains sont assez bien pourvu pour pallier aux déficiences de leurs voisins (statistiquement parlant, car s'il fallait s'en servir on serait bien mal barrés - y a quand même dans le lot énormément de 6 mm Flobert et de 12 ou 14 mm lisse).
Le chiffre total horrifierait les "gens bien pensants" : il se compte vraisemblablement en millions !
Ces "bien pensants" eux-mêmes, oublient d'ailleurs aisément les vieux trucs du pépé qui rouillent au grenier, et ne comptent pas les bibelots de la vitrine...
Re: Fusil d'assaut HK 416F
Le débat dévie un peu mais reste passionnant :)
Pour rebondir sur des propos dit plus haut: je ne vois pas en quoi l'état-major de l'époque (de 14-18 si j'ai bien compris?) a vite compris qu'une guerre ne se menait pas que avec un fusil? Quand on regarde le résultat de l'offensive Nivelle par exemple en 1917...
Et sinon pour passer à l'époque supérieure, 1940 n'a pas non plus été une promenade de santé pour les Allemands:
50000 morts, 1 tiers de chars en moins, 1 tiers d'avions en moins... Et on a même bombardé Berlin en juin 40!
On peut aussi noter que le char Somua S35 et l'avion Dewoitine D520 n'étaient pas mauvais du tout à l'époque.
Pour rebondir sur des propos dit plus haut: je ne vois pas en quoi l'état-major de l'époque (de 14-18 si j'ai bien compris?) a vite compris qu'une guerre ne se menait pas que avec un fusil? Quand on regarde le résultat de l'offensive Nivelle par exemple en 1917...
Et sinon pour passer à l'époque supérieure, 1940 n'a pas non plus été une promenade de santé pour les Allemands:
50000 morts, 1 tiers de chars en moins, 1 tiers d'avions en moins... Et on a même bombardé Berlin en juin 40!
On peut aussi noter que le char Somua S35 et l'avion Dewoitine D520 n'étaient pas mauvais du tout à l'époque.
Caym- Pilier du forum
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Si les guerres modernes ne se gagnent plus avec une arme "individuelle" comme un fusil, cela ne veut pas dire qu'il n'a pas son importance.
Il n'est simplement qu'une "composante" d'un ensemble, et pas la plus importante.
Le développement (et l'évolution) des combats "modernes" est très long et compliqué à expliquer via un "clavier" sur un forum, et je ne m'y risquerais pas, d'autant que je n'ai pas la prétention d'être un "spécialiste" de la chose.
Néanmoins, un exemple est flagrant, qui permet de mieux appréhender cette évolution:
Au début du conflit de 1914, les régiments français d'infanterie montaient au combat en rangs serrés, effectuaient souvent des "feux de salves" à découvert, de même qu'ils montaient "à l'assaut" dans les mêmes conditions.
Ce ne sont pas les "pantalons "garances" qui ont été la cause des hécatombes des débuts de la guerre, mais belle et bien la méthode d'emploi des troupes d'infanterie en particulier.
A l'époque du début de guerre, les fantassins (pour ne parler que d'eux, les plus exposés avec l’artillerie de campagne) sont quasiment "interchangeables", les sous-officiers et officiers étant plus "instruits" (je parle au sens militaire du terme) et "formés" à la chose militaire. Tous "montent" au feu de la même façon, et agissent de la même façon.
Au fur et à mesure du conflit, les pertes humaines sont prises en compte (quoi qu'on en dise, et même si c'est parfois de façon très insuffisante...ne serait-ce que par la crainte de manquer d'effectifs...), et la guerre de position amène à utiliser des matériels et équipements de plus en plus spécialisés. Et donc à disposer du personnel capable de servir ces nouveaux matériels et équipements.
Une partie de ces personnels ,de plus en plus importante, n'est plus "en première ligne", mais de plus en plus étagé en "profondeur" dans le dispositif du front, voir même sur des bases "arrières" pour la formation, l'entraînement (et oui, on "entraîne" des troupes mises "au repos" pour faire des manœuvre de simulacre d'assaut de tranchées, etc, avec l'utilisation de nouvelles armes, par exemple Chauchat et autres, de même que pour la pratique de nouvelles méthodes de combat).
Et il y a de moins en moins de "simple fantassin" à monter à l'assaut.
D'ailleurs les effectifs des différentes composantes des unités s'amenuisent au fil du temps, ce qui permet d'ailleurs de créer de nouvelles unités (et de nouveaux corps d'armées), chacune étant beaucoup plus efficace qu'auparavant car ayant une puissance de feu beaucoup plus importante (artillerie divisionnaire, de "régiment", voir artillerie d'accompagnement (si on peut dire) ou de défense de première et seconde ligne surtout, augmentation exponentielle des mitrailleuses au sein de sections spécialisées intégrées à la troupe), mais aussi nette amélioration du "renseignement" sur les positions des troupes adverses, et de leur équipement, etc...
Je ne peux que te recommander, une fois de plus, la lecture du livre dont j'ai parlé un peu plus haut. Il y a d'autres ouvrages, bien sûr, mais celui-ci est suffisamment bien "documentés" et traitent bien de l'évolution des différentes composantes des armées). Tu en sauras alors bien plus que ce que je serai capable d'essayer d'expliquer
Il n'est simplement qu'une "composante" d'un ensemble, et pas la plus importante.
Le développement (et l'évolution) des combats "modernes" est très long et compliqué à expliquer via un "clavier" sur un forum, et je ne m'y risquerais pas, d'autant que je n'ai pas la prétention d'être un "spécialiste" de la chose.
Néanmoins, un exemple est flagrant, qui permet de mieux appréhender cette évolution:
Au début du conflit de 1914, les régiments français d'infanterie montaient au combat en rangs serrés, effectuaient souvent des "feux de salves" à découvert, de même qu'ils montaient "à l'assaut" dans les mêmes conditions.
Ce ne sont pas les "pantalons "garances" qui ont été la cause des hécatombes des débuts de la guerre, mais belle et bien la méthode d'emploi des troupes d'infanterie en particulier.
A l'époque du début de guerre, les fantassins (pour ne parler que d'eux, les plus exposés avec l’artillerie de campagne) sont quasiment "interchangeables", les sous-officiers et officiers étant plus "instruits" (je parle au sens militaire du terme) et "formés" à la chose militaire. Tous "montent" au feu de la même façon, et agissent de la même façon.
Au fur et à mesure du conflit, les pertes humaines sont prises en compte (quoi qu'on en dise, et même si c'est parfois de façon très insuffisante...ne serait-ce que par la crainte de manquer d'effectifs...), et la guerre de position amène à utiliser des matériels et équipements de plus en plus spécialisés. Et donc à disposer du personnel capable de servir ces nouveaux matériels et équipements.
Une partie de ces personnels ,de plus en plus importante, n'est plus "en première ligne", mais de plus en plus étagé en "profondeur" dans le dispositif du front, voir même sur des bases "arrières" pour la formation, l'entraînement (et oui, on "entraîne" des troupes mises "au repos" pour faire des manœuvre de simulacre d'assaut de tranchées, etc, avec l'utilisation de nouvelles armes, par exemple Chauchat et autres, de même que pour la pratique de nouvelles méthodes de combat).
Et il y a de moins en moins de "simple fantassin" à monter à l'assaut.
D'ailleurs les effectifs des différentes composantes des unités s'amenuisent au fil du temps, ce qui permet d'ailleurs de créer de nouvelles unités (et de nouveaux corps d'armées), chacune étant beaucoup plus efficace qu'auparavant car ayant une puissance de feu beaucoup plus importante (artillerie divisionnaire, de "régiment", voir artillerie d'accompagnement (si on peut dire) ou de défense de première et seconde ligne surtout, augmentation exponentielle des mitrailleuses au sein de sections spécialisées intégrées à la troupe), mais aussi nette amélioration du "renseignement" sur les positions des troupes adverses, et de leur équipement, etc...
Je ne peux que te recommander, une fois de plus, la lecture du livre dont j'ai parlé un peu plus haut. Il y a d'autres ouvrages, bien sûr, mais celui-ci est suffisamment bien "documentés" et traitent bien de l'évolution des différentes composantes des armées). Tu en sauras alors bien plus que ce que je serai capable d'essayer d'expliquer
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
En 14-18 on a effectivement vite compris l'importance des préparations d'artillerie et des appuis-feux. Mais le problème est qu'on a alors souvent surestimé leur efficacité, et que surtout les généraux voulaient en faire trop :
Si après une préparation convenable une tranchée était prise, ils ne pouvaient s'empêcher d'ordonner d'emporter la suivante dans la foulée, puis éventuellement encore une si ça avait réussi ; jusqu'à ce que l'ennemi se soit ressaisi et parfois repousse jusqu'à leur base de départ les troupes épuisées ! Car dans cet acharnement à avancer, les positions conquises n'avaient même pas été consolidées...
L'efficacité réelle des préparations d'artillerie, consistait surtout à "assommer" les défenseurs ; l'assaut devait suivre immédiatement la fin du pilonnage, avant que l'ennemi ne reprenne ses esprits. Lorsque ça s'est produit (ce fut rare) il y eut beaucoup de prisonniers, et l'on constata alors que l'artillerie avait fait beaucoup moins de victimes que l'on espérait.
Si après une préparation convenable une tranchée était prise, ils ne pouvaient s'empêcher d'ordonner d'emporter la suivante dans la foulée, puis éventuellement encore une si ça avait réussi ; jusqu'à ce que l'ennemi se soit ressaisi et parfois repousse jusqu'à leur base de départ les troupes épuisées ! Car dans cet acharnement à avancer, les positions conquises n'avaient même pas été consolidées...
L'efficacité réelle des préparations d'artillerie, consistait surtout à "assommer" les défenseurs ; l'assaut devait suivre immédiatement la fin du pilonnage, avant que l'ennemi ne reprenne ses esprits. Lorsque ça s'est produit (ce fut rare) il y eut beaucoup de prisonniers, et l'on constata alors que l'artillerie avait fait beaucoup moins de victimes que l'on espérait.
Re: Fusil d'assaut HK 416F
Je ne sais plus quelle bataille très connut (j'ai perdu le nom) ou les anglais on prit une rouste magistrale car ils avaient fait trop confiance a la préparation d'artillerie, ils croyaient qu'aucun allemand n'avait pu survivre a ce déluge de feu et d'acier, ils sont montés a l'assaut sans charger et ce sont heurté a un déluge de pruneau venant d'en face, les pertes ont été terribles ... en fait les allemands avaient creusé des casemates très profondes ce qui fit que l'artillerie n'a eu qu'un très faible effet sur ces dernières ...
Lurtz- Pilier du forum
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Il s'agit de la bataille de la Somme en 1916.
walker33- Futur pilier
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Walker, une énumération comme la tienne n'est pas parlante, elle n'est qu'une énumération.
Ne remontons pas jusqu'au silex, à une époque où la France était un pays craint et respecté, mais restons dans le fusil.
Le mal qui ronge l'industrie armurière française (mais pas que ...) a été décrit sous la plupart de ses formes dans ce fil, on peut le faire remonter au Chassepot.
C'est souvent un problème d'hommes. Surtout de "décideurs" ou présumés tels.
Pour en saisir les racines, il est impératif de ne pas se contenter de le résumer à une compétition d'ingénieurs ... ceux-ci élaborent, conçoivent et proposent, mais le dernier mot est dit par les "décideurs", dont le point de vue est politique et surtout financier.
Les tireurs et les armées recherchent le meilleur matériel, la pointe du progrès, la précision, la fiabilité. Rien de plus normal.
Sur TCAR, on a affaire à des tireurs-collectionneurs, qui cherchent aussi du matériel précis et fiable, mais de l'époque qui les passionne ... et si possible "au numéro".
Pour s'y retrouver, il leur faut également s'intéresser à l'histoire de leurs armes, et donc, comme il se doit, à l'Histoire tout court.
Revenons au Chassepot ...
Pourquoi le Chassepot ? Parce que Sadowa (3 juillet 1866), bataille où triompha le fusil Dreyse des Prussiens, à culasse, alors que la France a adopté l'année précédente la carabine de Vincennes, bien belle arme, mais à percussion, système en usage sur les armes de l'Autriche, qui a pris à Sadowa une mémorable et sanglante pâtée ...
Au passage, on aura un aperçu de la longueur de vue des "décideurs", qui pourtant devraient en permanence avoir à l'esprit l'adage de base "commander, c'est prévoir", en donnant deux dates : 1841 pour l'adoption du Dreyse, 1865 pour la carabine de Vincennes ... 24 ans de réflexion ... pour rester à la percussion !
On se souvient alors d'Antoine Alphonse Chassepot qui a conçu un fusil à culasse en 1858, amélioré en 1862.
Essayé au Camp de Châlons, ce fusil fut adopté dans la précipitation en 1866, dans une atmosphère "post-sadowesque" un poil paniquarde (un an de plus, et nous aurions eu une arme à cartouche peut-être pas tout à fait métallique, mais au moins plus en papier ...).
Décideur : Sa Majesté l'Empereur Napoléon III.
Décision : il m'en faut 400000 pour le 1er janvier 1868 ! Rien que ça ...!
Réponse de nos manufactures : impossible ! Nous ferons ce que nous pourrons ...
Conséquence : appel à l'industrie privée. Les établissements Cahen-Lyon deviennent détenteurs des droits de fabrication pour lesdites industries privées. L'industrie privée, déjà ...!
Résultat : le Maréchal Niel n'eut pas les crédits pour les 1800000 Chassepots qu'il réclamait, mais quand même de quoi en faire 1200000, dont il n'avait reçu que 1007555 à la déclaration de guerre, le 1-7-1870.
Le Chassepot n'était qu'un Dreyse amélioré ... pas de génie là-dedans ...
Après cette guerre (perdue), l'œil se fixe à la fois sur la ligne bleue des Vosges et par-dessus l'épaule de l'Allemagne maintenant unifiée, qui vient d'adopter un fusil à cartouche métallique, le Mauser 1871.
Là, on est au calme (relatif), et on prendra son temps pour trouver l'équivalent français, en mieux si possible.
C'est l'heure du fusil du capitaine Basile Gras.
Entre les essais et son adoption, il faudra près de 3 ans, mais entre juillet 1874 et 1884, nos 3 manufactures en fabriqueront plus de trois millions et demi ...
Le Gras n'était qu'un Chassepot amélioré en copiant le Mauser 1871 ... pas de génie là-dedans ...
Mais alors que la production bat son plein, voilà-t-y pas que les Turcs, en partie armés de Winchester 1866, déciment les troupes russes à Plevna, en 1877. Damned ! Voici venir le tir à répétition !
Aussitôt - 6 ans après - on créée un "ComitéThéodule des armes à répétition" chargé d'évaluer ce qui est disponible, mais surtout la possibilité d'adapter le Gras à la répétition !
Je passe sur l'énumération des systèmes expérimentés ...
La Marine française, elle, n'a pas hésité à adopter, en 1878,une arme à répétition austro-hongroise : le Kropatschek, fabriqué en Autriche, chez Werndl, à Steyr ... Enfer & damnation ! l'ÉTRANGER, déjà !
Notre fameux Comité nageant dans l'indécision, il va, en attendant, au plus facile : pomper le Kropatschek et le mettre en fabrication sous le nom de Modèle 1884. On modifiera bien sûr des Gras en Mle 1884 ...
Le Mle 1884 n'était qu'une copie du Kropatschek ... pas de génie là-dedans ...
Le 1885 qui a suivi n'est une amélioration du 1884 ... peu de génie là-dedans (j'ai pas dit "pas", vous avez noté ?)
Le génie, c'est Paul Vieille, qui découvre la poudre sans fumée en 1884.
Révolution dans le monde de l'arme à feu ! La poudre noire devient has been ! Tout le monde est obligé de passer à la poudre sans fumée sous peine d'obsolescence, donc de déclin !
On s'empresse de tester des armes prometteuses (Remington-Lee, Mannlicher ...), mais voici qu'arrive, tel le cheveu sur la soupe, le "brav' général Boulanger", nommé Ministre de la Guerre le 7-1-1886.
Voulant à tout prix un nouveau fusil utilisant la nouvelle poudre, il demande qu'il soit prêt pour le 1er mai de cette même année !
Ça, c'est de la décision ! En avant ! À la française !
Adieu Remington, Mannlicher et modernité, le temps presse, il ne nous restait qu'a améliorer le 1885, ce qui sera fait dans les délais impartis !
Donc, je repars pour un tour : le Modèle 1886, dit "Lebel", n'est qu'une amélioration (hâtive) du 1885 ... pas de génie là-dedans !
On a fait du neuf avec du vieux, même pour la cartouche, qui est une Gras rétreinte dont le profil d'étui sera le cauchemar des futures armes automatiques.
Sans l'impatience du "brav' général Boulanger", il aurait été facile de s'inspirer de la cartouche du major Rubin, le précurseur en la matière, de virer le magasin tubulaire déjà obsolète et de le remplacer par un magasin du type Lee ou Mannlicher.
L'immense progrès français de l'ingénieur Vieille a été saboté par la volonté d'une vieille baderne "décisionnaire" ...!
... Mais avec des "si", on mettrait Lutèce en amphore, comme disait Astérix ...
On se hâtera donc de fabriquer plus de 3 millions de Lebel entre 1887 et 1892. Ce fusil sera dépassé dès 1888, lorsque seront adoptées les premières armes à magasin vertical (Lee-Metford, Mauser 88, Schmidt-Rubin 1889, et j'en passe ...).
Merci, général Boulanger !
Berthier rattrapera un peu le retard en 1890, mais avec des armes à 3 coups qui ne passeront à 5 coups que 26 ans plus tard !
Lorsqu'on voit les nombreux prototypes de fusils à répétition automatique ayant vu le jour chez nous à partir de 1894, on se dit que notre beau pays aurait pu se doter très tôt de ce type d'arme, mais c'était sans compter sur les "commissions", et surtout sur ceux qui les composaient, tous militaires, dont certains étaient des monuments d'inertie et d'incapacité notoires.
De ce fait, les décisions tardaient à venir ... l'heure était plutôt aux tergiversations !
Il en sortira quand même le R.S.C. 1917, pour lequel il fallut bien conserver la cartouche 1886, afin de ne pas avoir à changer de calibre en pleine guerre ! Son fils, le Modèle 1918, utilisait au moins un clip-chargeur identique à celui des Berthier M.16, toujours ça de gagné ...
Entre les deux guerres, l'imagination des ingénieurs fut fertile, et de belle armes en sortirent.
Elles côtoyèrent celles qu'imposèrent les "économiseurs de bouts de chandelles" obtus, qui tinrent à recycler nos vieilleries : 07-15 M 34, 1886-93 R 35 qui, avec les armes de la guerre précédente, partirent pour un nouveau conflit, vite perdu.
Mais les décideurs ne décidèrent ... rien.
Le fusil semi-auto tant espéré devra attendre la Libération pour trouver le chemin de la MAS.
Son système de tube adducteur et de culasse-béquille avait été mis au point avec le MAS 1928-31, amélioré avec le MAS 38-39, perfectionné avec le MAS 1940, ces deux dernières armes ayant même été testées dans une version "à chargeur" en 1940.
Là, nous aurions été des cakes ! Enfoncé, le 98k germain, et même le Garand !
Mais les décideurs ont opté pour .......... le MAS 1936 ! L'année de l'adoption du Garand chez l'Oncle Sam ... et de l'AVS 36 chez Ivan ... À pleurer ...
Il faut admettre que ceux qui ont précédemment dit que l'arme individuelle n'est qu'un accessoire ont raison, le MAS 40, avec ou sans chargeur, n'aurait pas été d'une grande utilité face au tandem Panzer-Stuka ...
Les descendants du MAS 1928-31 ( MAS 44, 49 et 49-56) auront tenu bien au-delà de l'arrivée du FAMAS dans les corps de troupe, c'est tout à leur honneur.
Alors, les innovations françaises, il n'y en a pas eu autant que ça, et quand il y en a eu, soit elles sont mal tombées, soit elles se sont heurtées à l'épaisse muraille de la connerie, bien française celle-là, et de ses variantes.
Ce qui a desservi (pour ne pas dire tué) l'armement léger français, c'est la centralisation étatique. Pas de concurrence, les concepteurs devaient être des militaires ou assimilés, les manufactures des établissements d'État, et les décideurs des politiques, dont on a appris (pas assez, je crois) ce dont ils sont (in)capables.
Aujourd'hui, comme en 1878, on fait appel à l'étranger ... que faire d'autre quand on n'a plus de manufacture, que les rares industriels civils ont fermé, victimes de la législation, et que les possibles futurs J.C. Garand ou J.M. Browning sont étouffés dans l'œuf, faute de pouvoir exprimer leur talent librement et surtout d'avoir les moyens de le faire ?
A+
Avant de poster, j'ai vu qu'il y avait pas mal de nouveaux messages, mais j'ai passé trop de temps sur celui-ci, alors je vous l'inflige quand même ...
Ne remontons pas jusqu'au silex, à une époque où la France était un pays craint et respecté, mais restons dans le fusil.
Le mal qui ronge l'industrie armurière française (mais pas que ...) a été décrit sous la plupart de ses formes dans ce fil, on peut le faire remonter au Chassepot.
C'est souvent un problème d'hommes. Surtout de "décideurs" ou présumés tels.
Pour en saisir les racines, il est impératif de ne pas se contenter de le résumer à une compétition d'ingénieurs ... ceux-ci élaborent, conçoivent et proposent, mais le dernier mot est dit par les "décideurs", dont le point de vue est politique et surtout financier.
Les tireurs et les armées recherchent le meilleur matériel, la pointe du progrès, la précision, la fiabilité. Rien de plus normal.
Sur TCAR, on a affaire à des tireurs-collectionneurs, qui cherchent aussi du matériel précis et fiable, mais de l'époque qui les passionne ... et si possible "au numéro".
Pour s'y retrouver, il leur faut également s'intéresser à l'histoire de leurs armes, et donc, comme il se doit, à l'Histoire tout court.
Revenons au Chassepot ...
Pourquoi le Chassepot ? Parce que Sadowa (3 juillet 1866), bataille où triompha le fusil Dreyse des Prussiens, à culasse, alors que la France a adopté l'année précédente la carabine de Vincennes, bien belle arme, mais à percussion, système en usage sur les armes de l'Autriche, qui a pris à Sadowa une mémorable et sanglante pâtée ...
Au passage, on aura un aperçu de la longueur de vue des "décideurs", qui pourtant devraient en permanence avoir à l'esprit l'adage de base "commander, c'est prévoir", en donnant deux dates : 1841 pour l'adoption du Dreyse, 1865 pour la carabine de Vincennes ... 24 ans de réflexion ... pour rester à la percussion !
On se souvient alors d'Antoine Alphonse Chassepot qui a conçu un fusil à culasse en 1858, amélioré en 1862.
Essayé au Camp de Châlons, ce fusil fut adopté dans la précipitation en 1866, dans une atmosphère "post-sadowesque" un poil paniquarde (un an de plus, et nous aurions eu une arme à cartouche peut-être pas tout à fait métallique, mais au moins plus en papier ...).
Décideur : Sa Majesté l'Empereur Napoléon III.
Décision : il m'en faut 400000 pour le 1er janvier 1868 ! Rien que ça ...!
Réponse de nos manufactures : impossible ! Nous ferons ce que nous pourrons ...
Conséquence : appel à l'industrie privée. Les établissements Cahen-Lyon deviennent détenteurs des droits de fabrication pour lesdites industries privées. L'industrie privée, déjà ...!
Résultat : le Maréchal Niel n'eut pas les crédits pour les 1800000 Chassepots qu'il réclamait, mais quand même de quoi en faire 1200000, dont il n'avait reçu que 1007555 à la déclaration de guerre, le 1-7-1870.
Le Chassepot n'était qu'un Dreyse amélioré ... pas de génie là-dedans ...
Après cette guerre (perdue), l'œil se fixe à la fois sur la ligne bleue des Vosges et par-dessus l'épaule de l'Allemagne maintenant unifiée, qui vient d'adopter un fusil à cartouche métallique, le Mauser 1871.
Là, on est au calme (relatif), et on prendra son temps pour trouver l'équivalent français, en mieux si possible.
C'est l'heure du fusil du capitaine Basile Gras.
Entre les essais et son adoption, il faudra près de 3 ans, mais entre juillet 1874 et 1884, nos 3 manufactures en fabriqueront plus de trois millions et demi ...
Le Gras n'était qu'un Chassepot amélioré en copiant le Mauser 1871 ... pas de génie là-dedans ...
Mais alors que la production bat son plein, voilà-t-y pas que les Turcs, en partie armés de Winchester 1866, déciment les troupes russes à Plevna, en 1877. Damned ! Voici venir le tir à répétition !
Aussitôt - 6 ans après - on créée un "Comité
Je passe sur l'énumération des systèmes expérimentés ...
La Marine française, elle, n'a pas hésité à adopter, en 1878,une arme à répétition austro-hongroise : le Kropatschek, fabriqué en Autriche, chez Werndl, à Steyr ... Enfer & damnation ! l'ÉTRANGER, déjà !
Notre fameux Comité nageant dans l'indécision, il va, en attendant, au plus facile : pomper le Kropatschek et le mettre en fabrication sous le nom de Modèle 1884. On modifiera bien sûr des Gras en Mle 1884 ...
Le Mle 1884 n'était qu'une copie du Kropatschek ... pas de génie là-dedans ...
Le 1885 qui a suivi n'est une amélioration du 1884 ... peu de génie là-dedans (j'ai pas dit "pas", vous avez noté ?)
Le génie, c'est Paul Vieille, qui découvre la poudre sans fumée en 1884.
Révolution dans le monde de l'arme à feu ! La poudre noire devient has been ! Tout le monde est obligé de passer à la poudre sans fumée sous peine d'obsolescence, donc de déclin !
On s'empresse de tester des armes prometteuses (Remington-Lee, Mannlicher ...), mais voici qu'arrive, tel le cheveu sur la soupe, le "brav' général Boulanger", nommé Ministre de la Guerre le 7-1-1886.
Voulant à tout prix un nouveau fusil utilisant la nouvelle poudre, il demande qu'il soit prêt pour le 1er mai de cette même année !
Ça, c'est de la décision ! En avant ! À la française !
Adieu Remington, Mannlicher et modernité, le temps presse, il ne nous restait qu'a améliorer le 1885, ce qui sera fait dans les délais impartis !
Donc, je repars pour un tour : le Modèle 1886, dit "Lebel", n'est qu'une amélioration (hâtive) du 1885 ... pas de génie là-dedans !
On a fait du neuf avec du vieux, même pour la cartouche, qui est une Gras rétreinte dont le profil d'étui sera le cauchemar des futures armes automatiques.
Sans l'impatience du "brav' général Boulanger", il aurait été facile de s'inspirer de la cartouche du major Rubin, le précurseur en la matière, de virer le magasin tubulaire déjà obsolète et de le remplacer par un magasin du type Lee ou Mannlicher.
L'immense progrès français de l'ingénieur Vieille a été saboté par la volonté d'une vieille baderne "décisionnaire" ...!
... Mais avec des "si", on mettrait Lutèce en amphore, comme disait Astérix ...
On se hâtera donc de fabriquer plus de 3 millions de Lebel entre 1887 et 1892. Ce fusil sera dépassé dès 1888, lorsque seront adoptées les premières armes à magasin vertical (Lee-Metford, Mauser 88, Schmidt-Rubin 1889, et j'en passe ...).
Merci, général Boulanger !
Berthier rattrapera un peu le retard en 1890, mais avec des armes à 3 coups qui ne passeront à 5 coups que 26 ans plus tard !
Lorsqu'on voit les nombreux prototypes de fusils à répétition automatique ayant vu le jour chez nous à partir de 1894, on se dit que notre beau pays aurait pu se doter très tôt de ce type d'arme, mais c'était sans compter sur les "commissions", et surtout sur ceux qui les composaient, tous militaires, dont certains étaient des monuments d'inertie et d'incapacité notoires.
De ce fait, les décisions tardaient à venir ... l'heure était plutôt aux tergiversations !
Il en sortira quand même le R.S.C. 1917, pour lequel il fallut bien conserver la cartouche 1886, afin de ne pas avoir à changer de calibre en pleine guerre ! Son fils, le Modèle 1918, utilisait au moins un clip-chargeur identique à celui des Berthier M.16, toujours ça de gagné ...
Entre les deux guerres, l'imagination des ingénieurs fut fertile, et de belle armes en sortirent.
Elles côtoyèrent celles qu'imposèrent les "économiseurs de bouts de chandelles" obtus, qui tinrent à recycler nos vieilleries : 07-15 M 34, 1886-93 R 35 qui, avec les armes de la guerre précédente, partirent pour un nouveau conflit, vite perdu.
Mais les décideurs ne décidèrent ... rien.
Le fusil semi-auto tant espéré devra attendre la Libération pour trouver le chemin de la MAS.
Son système de tube adducteur et de culasse-béquille avait été mis au point avec le MAS 1928-31, amélioré avec le MAS 38-39, perfectionné avec le MAS 1940, ces deux dernières armes ayant même été testées dans une version "à chargeur" en 1940.
Là, nous aurions été des cakes ! Enfoncé, le 98k germain, et même le Garand !
Mais les décideurs ont opté pour .......... le MAS 1936 ! L'année de l'adoption du Garand chez l'Oncle Sam ... et de l'AVS 36 chez Ivan ... À pleurer ...
Il faut admettre que ceux qui ont précédemment dit que l'arme individuelle n'est qu'un accessoire ont raison, le MAS 40, avec ou sans chargeur, n'aurait pas été d'une grande utilité face au tandem Panzer-Stuka ...
Les descendants du MAS 1928-31 ( MAS 44, 49 et 49-56) auront tenu bien au-delà de l'arrivée du FAMAS dans les corps de troupe, c'est tout à leur honneur.
Alors, les innovations françaises, il n'y en a pas eu autant que ça, et quand il y en a eu, soit elles sont mal tombées, soit elles se sont heurtées à l'épaisse muraille de la connerie, bien française celle-là, et de ses variantes.
Ce qui a desservi (pour ne pas dire tué) l'armement léger français, c'est la centralisation étatique. Pas de concurrence, les concepteurs devaient être des militaires ou assimilés, les manufactures des établissements d'État, et les décideurs des politiques, dont on a appris (pas assez, je crois) ce dont ils sont (in)capables.
Aujourd'hui, comme en 1878, on fait appel à l'étranger ... que faire d'autre quand on n'a plus de manufacture, que les rares industriels civils ont fermé, victimes de la législation, et que les possibles futurs J.C. Garand ou J.M. Browning sont étouffés dans l'œuf, faute de pouvoir exprimer leur talent librement et surtout d'avoir les moyens de le faire ?
A+
Avant de poster, j'ai vu qu'il y avait pas mal de nouveaux messages, mais j'ai passé trop de temps sur celui-ci, alors je vous l'inflige quand même ...
Dernière édition par feder504 le Dim 31 Déc 2017, 12:04, édité 3 fois (Raison : Quelques majuscules oubliées, un poil de ponctuation ... fignolage, quoi ...)
- "Un homme armé est plus indépendant qu'un homme sans armes"
(Spinoza)
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feder504- Pilier du forum
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Re.....
Et Ben Michel , en ce dernier jour de l'année , on ne peut que te féliciter une fois de plus pour cet excellent résumé............un Grd pour ton savoir,
et tes réponses de qualité...... .....et bien entendu , de nous faire partager !
et tes réponses de qualité...... .....et bien entendu , de nous faire partager !
joselito- Modérateur
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Michel, félicitations pour cet excellent résumé...et surtout rédigé avec ta verve caractéristique!
Joël
Joël
Dernière édition par kri1942 le Dim 31 Déc 2017, 09:26, édité 1 fois
kri1942- Pilier du forum
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
Ce que Ferder met en évidence, c'est que dans le domaine de l’armement on s'empresse de copier la moindre nouveauté, mais ce n'est pas propre à la France. Si l'on parle des armes qui restent dans l'histoire, qu'est ce qu'on a vraiment? Le Mauser parce qu'il a fait deux guerres mondiales et la kalash parce qu'elle a été produite en grande masse pour tous les pays communistes et qu'elle ne coute rien. Pourtant ni l'un ni l'autre ne sont les meilleurs dans leur catégorie. Et encore sur les deux, si on interroge le quidam de n'importe quel pays, il ne restera que la Kalash.
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
En matière d'armement, tout le monde copie tout le monde. Ce que j'ai voulu mettre en évidence avec ma petite liste c'est que nos ingénieurs en armement ont su faire preuve d'innovation. Ce qui est exact, c'est que les décideurs se sont souvent opposés à l'innovation.
Ce qui est flagrant dans l'histoire militaire française au 20eme siècle, c'est que nos états majors arrivaient difficilement à définir les besoins des troupes et étaient incapables d'établir un cahier des charges cohérent, d'où le recours quasi systématique à des solutions désuètes.
Je ne suis pas sur que cela ait changé aujourd'hui. Il suffit de voir comment nos militaires sont passés à côté des drones de combat.
Ce qui est flagrant dans l'histoire militaire française au 20eme siècle, c'est que nos états majors arrivaient difficilement à définir les besoins des troupes et étaient incapables d'établir un cahier des charges cohérent, d'où le recours quasi systématique à des solutions désuètes.
Je ne suis pas sur que cela ait changé aujourd'hui. Il suffit de voir comment nos militaires sont passés à côté des drones de combat.
walker33- Futur pilier
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
feder504 a écrit:... pas de génie là-dedans ...
Voici une réponse comme je les adore Merci à toi.
Je voudrais préciser ici mon point de vue sur un mal bien français en prenant un exemple
Pendant des années j'ai étudié les systèmes d'armes français et étrangers pour analyser les qualités et défauts de chacun, leurs munitions, leur aides a la visée et divers accessoires. Pour comprendre que même avec un super fusil d'assaut avec RDS une visée jour et une visée nuit de dernière génération le point faible devenait la capacité de vie sur le terrain du combattant. Des vêtements capables de le protéger de la pluie et du froid, un camouflage 2D et 3D un brelage adapté et compatible avec les sac a dos ou la gaine de saut ....
On cherche les solutions de protection a la pluie auprès de l'armée espagnole ? Non on va regarder les cotons spécifiques des smock anglaises
On cherche des solutions contre le froid auprès de l'armée italienne ? Non on va regarder du coté norvégien suédois ou finlandais
Le brelage on va regarder du coté du pur porc TTA ? Non on va voir du coté ricain avec du cordura
Pour les chaussures on reste avec des godillots avec bande molletière ? Non on regarde du coté des chaussures avec insert imper respirant.
Tout ce que font les autres doit être étudié pour une veille technologique permettant aux autres services d'éviter d'acquérir des produits totalement dépassés.
Dans ce domaine particulier il y a des vies en jeu, celle de nos hommes et femmes mais aussi celles de nos concitoyens qu'ils sont en charge de protéger ou d'exfiltrer.
je n'ai rien contre les boulangers pâtissiers mais dans mon domaine on vend pas des chocolatines et on est pas la que pour faire du bénéfice a n'importe quel prix.
Si entre deux sacs de couchages il y en a un qui pèse trois tonnes quand il est humide et devient inutile je vais lui préférer celui qui reste chaud même humide. Le quart qui me brule les lèvres quand il est chaud je le remplace par celui qui a une protection anti brulure et qui est téflonné pour faciliter son nettoyage.
Pardonnez moi ce retour en arrière mais cocorico pour la Balle D et son arrière fuyant garantie de tir longue distance plus précis, dommage que l'arme censée la tirer devienne dangereuse car cette balle pointue aime pas du tout le chargeur tubulaire du lebel
Cela fait il du lebel une mauvaise arme ? Non mais ca l'a fait louper une place sur le podium des meilleures armes de son époque
Une arme au top ne sert a rien a un combattant qui claque des dents a 5h du mat et un combattant qui n'a ni trop chaud ni trop froid a rien a faire d'un fusil qui s'enraye tous les 10 cps ou dont la munition est trop faiblarde pour percer les défenses adverses.
Un pour tous, Tous pour Unpact
Re: Fusil d'assaut HK 416F
walker33 a écrit:c'est que nos états majors arrivaient difficilement à définir les besoins des troupes et étaient incapables d'établir un cahier des charges cohérent,
Portons notre réflexion sur une solution possible a cela
Nous avons le choix entre un Lt Colonel passionné de matos, un adjudant chef super expérimenté et un "civil" gentiment qualifié d' "honorable correspondant"
Le lieutenant colonel parle t'il assez bien anglais pour courir les salons internationaux et en capacité d'aller visiter les différents industriels pour étudier leurs solutions et proposer les modifications qui rendraient leur solution comme adéquate? Son grade et sa fonction vont lui fermer pas mal de portes de service de recherche
l'adjudant chef devra lui aussi parler anglais et aura l'avantage de savoir faire le tri entre ce qui est gadget et vraiment opérationnel mais sa position dans la hiérarchie fera que son avis sera plus que consultatif
Le civll chargé de faire du rens sera le plus a même de passer partout et de ce voir ouvrir des portes qu'on fermera a un militaire pour des raisons de sécurité mais le civil aura un poids encore plus nul que le sous off quand il viendra rendre rapport sur ses découvertes.
Reste comme derniers choix le personnel d'un importateur dont l'avis sera partisan car le meilleur c'est ce qu'il a à son catalogue et les autres produits des concurrents sont nuls. Et l'importateur préfèrera se battre sur les produits que l'état major veut en le leur vendant un peu moins cher que ces concurrents, son boulot c'est pas d'aller dire a l'état major qu'il se plante sur son choix de produits donc l'importateur aime ce qui se vend pas ce qui est novateur car c'est plus long et plus couteux a défendre
Un pour tous, Tous pour Unpact
Re: Fusil d'assaut HK 416F
viper65 a écrit:
donc l'importateur aime ce qui se vend pas ce qui est novateur car c'est plus long et plus couteux a défendre
Euh
L'importateur aime aussi ce qui est novateur si ca lui permet d'avoir l'avantage sur la concurrence. Dans le milieu des armes a feu ou tout a deja ete fait, avoir un differentiateur est important
Invité- Invité
Re: Fusil d'assaut HK 416F
Importé ou fabriqué en France ( euh non, c'est vrai on ne fabrique plus rien ...), pour les troupes au sol dans nos rues ou sur le sable chaud, c'est du pareil au même de toutes façons, indigentes appelant oeuvre de charité, on leur garde quelques restes du festin, laissés par les ogres voraces, spatial, marine, dissuasion ...
pasc- Membre expert
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Re: Fusil d'assaut HK 416F
feder504 a écrit:.... Ne remontons pas jusqu'au silex, à une époque où la France était un pays craint et respecté, mais restons dans le fusil.....
Ce long message traduit pleinement le fond de ma pensée !
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
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