Et quelques cartouches de 20 mm ...

Bonsoir Antoine 27,
Il est d’usage de passer par la case présentation pour dire qui on est et surtout les armes que l’on a ou dont on rêve, ce que l’on tire, l’expérience des armes que l’on a etc.
Auparavant, on aura pris soin de lire la charte du forum pour en savoir plus sur notre forum et dans quel esprit on fonctionne. Si tout cela t’agrée, tu es le bienvenu.
   Bref, je t’engage à te présenter 

Merci Saint Etienne de cette intéressante présentation, peu banale de surcroît et si bien documentée, comme tu nous en as donné l’habitude ! 

Question sémantique, n’étant pas artilleur, je suis globalement en accord avec les termes que tu utilises. Pour des points de détail, je suis d’accord avec Feder. Nous sommes tous deux passés par la case ESAM (École Supérieure et d’Application du Matériel), à Bourges, en 1973 (le premier qui nous charrie sur notre âge prend une baffe  ) et nous avons donc entendu le même vocabulaire notamment obus-flèche. Ce qui n’exclue nullement un changement par la suite. Après tout, les pistolets sont bien devenus semi-automatiques… (ce qu’ils avaient toujours été ! …quoique)*
   Pour les étoupilles, je précise que celles utilisées sur le canon de 155 avaient à peu près l’aspect d’un étui de .357 magnum.

* Pour l’appellation pistolet semi-automatique, il est possible que ce soit lié à la législation. En effet, jusqu’au grand chambardement de Mai 1995, l’alinéa 1 de la 1° catégorie parlait de pistolets pouvant tirer en rafales. Les pistolets-mitrailleurs étaient classés dans l’alinéa 3 et les F-M dans le 4.
Ces pistolets rafaleurs (avec sélecteur de tir) avaient connu un certain succès jusque dans les années 60 environ. Les deux seuls vraiment modernes que j’ai connus, utilisés et commercialisés étaient le Beretta#93R et le Glock #18. J’ai aussi commercialisé un lot de Mauser Schnellfeuer. 
Sur la photo ci-dessous où je tire avec un SAFN, un coup d’œil en bas à droite rendra malade les jeunes tireurs puisque aux côtés d’un Beretta #93R avec sa crosse se trouvent deux Mauser Schnellfeuer avec chargeurs de 20 coups, dont un avec son étui-crosse. Le tout dans la plus parfaite légalité.



Fin du hors sujet !

oxi81 a écrit:

St Etienne a écrit:


Les 155 F3, des antiquités pas si antiques que ça puisqu'ils remontent aux années 70 / 80 ... Le 155 F3 avait surtout l'inconvénient de ne pas être protégé NBC. Quand à sa portée, sa précision et sa vitesse de tir, elles étaient très honorables comparées aux engins étrangers.
J'ai assisté à des tirs à Canjuers, et effectivement, on pouvait voir distinctement l'obus partir sur sa trajectoire ... chose que nos anciens de la Grande Guerre constataient souvent.

C'est peut être bien F3, c'était en 1981. 
Et dire qu'ils n'étaient pas protégés NBC est un euphémisme puisque tout le personnel était... au sol.
La protection anti-aérienne était assurée par des halftracks US modèle M.16 avec le quadruple anti-aérien de M2 calibre .50
Ceux là, je ne les ai jamais vu tirer. Dommage. 


Surement tous ferraillés maintenant.

J'étais radio de l'EPT, l'Equipe de Préparation au Tir (AMX13 VTT) et j'ai effectué une campagne de tir-canon à Canjuers, en janvier 81 (3 semaines difficiles avec -20° sous la tente la nuit).
Plus tard, en automne je crois, on en a fait une autre à Suippes en Champagne et notre batterie (la 1ère) a eu l'honneur d'être citée comme la plus rapide et la plus précise du régiment pour la campagne.

Ah, le halftrack M16 ! 

J'ai eu l'occasion de tirer avec en 80/81, en école à feu (également tiré au 4O Bofors au même endroit).

Sur une manche à air tractée par un Cessna L19 Bird Dog de l'ALAT au bout d'un câble d'1,5 km. On était tout un régiment à déclencher l'apocalypse en même temps sur cette pauvre manche.

Souvenirs, souvenirs... 

Antoine_27 a écrit:Salut à toi je suis nouveau dans le groupe et voudrais savoir avec quoi tu démonte la tête de ton obus de 20 MM flak et comment sait tu qu'il est bien neutraliser

Avec quoi ?
Avec les plus grandes précautions, et la plus grande inquiétude.

Comment sait-on qu'il est bien neutralisé ?
Quand on a encore deux mains.

PS : et ne le balancez pas dans un feu de camp allumé derrière un rocher, pour vous en débarrasser : certains sont vicieux, font semblant d'être HS, et attendent que vous contourniez le rocher pour venir constater que décidément il ne pétera pas...
M'ont fait le coup une fois ; pas deux !

Ce serait interessant, retrouver un vieux YouTube titré "Baden mit granaten", c'est un documentaire allemand qui parle des découvertes de vieilles munitions d'artillerie dans les plages de la mer du nord. À un certain point, sont présentés les effets d'un obus de 20mm fait exploser par les demineurs, dans un fût de carburant (vide)...trés instructif pour un apprenti bricoleur.

On a tous en souvenir le vol du casque lourd avec un simple déto.
Traduction : ne toucher que si l’on connaît (très) bien.

Grande vérité!

C'était spectaculaire, le casque lourd !
Mais pas tant que le gros rondin d'un mètre de long, posé verticalement sur un petit pétard enterré dans le sable...

Avec un déto on pouvait aussi percer le casque, en le plaçant de façon à ce que le bout du déto fasse charge creuse. Distance déto/casque dans les mêmes proportions que pour percer un char avec un culot de bouteille, mais si on voulait faire en même temps voler le casque il fallait placer le déto dedans, positionné avec précision ... à l'aveuglette !
Ça fonctionnait avec les détos à bout creux ; avec ceux à bout plat, je sais pas.

Bonjour, 

J'ai remonté ce 20mm de l'épave à 47 mètres du YMS 24 à Fréjus il y a 25 ans. Je l'ai manié avec précaution mais je pense que ce n'était malgré tout pas raisonnable même après 54 ans sous l'eau. 

J'ai démonté tout doucement qq temps plus tard l'ogive avec des pinces et la poudre était encore en partie intacte...
Pour l'ogive, je l'ai placé à 50 m et j'ai tiré dessus au 8X57. Pas d'effet notable..

Pour résumer, ce n'est pas parce qu'on fait des conneries un jour qu'il ne faut pas dire aux autres de ne pas le faire ... 
Cela s'est bien passé pour moi mais restons vigilants et prudents.

Cdt.

PS : je n'ai pas fait de photo de l'ogive à l'époque, dommage ...

Parabellum38 a écrit:... Pour l'ogive, je l'ai placé à 50 m et j'ai tiré dessus au 8X57. Pas d'effet notable..

Les obus de mortier que les allemands ont tiré sur le maquis ne devaient pas être très bons, car un nombre respectable n'a pas pété. Dans les années qui suivirent, ceux qui ressortaient du sol étaient tirés bien en vue à l'aide d'une ficelle, puis les jeunes du coin l'assaisonnaient au Mauser ; il finissait généralement par péter, m'ont-ils dit.

Mais c'était pas 50 ans dans l'eau de mer...
Et ayant fait des tests d'étanchéité sur des munitions modernes, je peux vous dire que 50 mètres d'immersion (et même 30), c'est pas du tout la même chose que les 6 mètres standard.

Verchère a écrit:

Parabellum38 a écrit:... Pour l'ogive, je l'ai placé à 50 m et j'ai tiré dessus au 8X57. Pas d'effet notable..

Les obus de mortier que les allemands ont tiré sur le maquis ne devaient pas être très bons, car un nombre respectable n'a pas pété. Dans les années qui suivirent, ceux qui ressortaient du sol étaient tirés bien en vue à l'aide d'une ficelle, puis les jeunes du coin l'assaisonnaient au Mauser ; il finissait généralement par péter, m'ont-ils dit.

Mais c'était pas 50 ans dans l'eau de mer...
Et ayant fait des tests d'étanchéité sur des munitions modernes, je peux vous dire que 50 mètres d'immersion (et même 30), c'est pas du tout la même chose que les 6 mètres standard.

......Et accessoirement une cartouche immergée + 70 ans à 50 ;ou 30m; va voir sa poudre "fermenter" et celà sous une pression conséquente . Résultat : lorsque l'on va extraire le projectile ;ce que je déconseille fortement; on va avoir un effet "bouteille de Champagne" (Magnum )

Verchère a écrit:

... Mais c'était pas 50 ans dans l'eau de mer...
Et ayant fait des tests d'étanchéité sur des munitions modernes, je peux vous dire que 50 mètres d'immersion (et même 30), c'est pas du tout la même chose que les 6 mètres standard.

Cela me rappelle une vitrine d'un musée du déminage non ouvert au public situé en Seine et Marne, visité il y a fort longtemps avec le démineur qui m'avait invité.

On y voyait un projectile de mortier allemand présenté sur un fond sablonneux, avec coquillages et tout. Il était recouvert de concrétions, qui avaient été proprement coupées de façon à permettre le dévissage de la fusée. Elle était posée à côté, laissant voir l'état neuf de sa partie basse et de l'intérieur de sa gaine dans le projectile.
Il y avait une étiquette qui disait, de mémoire, à peu près ceci : " Bonjour ! je suis un projectile de mortier allemand de XX mm (je ne me souviens plus si c'était du 6 ou du 8 cm), je suis tombé dans la mer en Normandie, un jour de juin 1944, on m'a retrouvé et sorti de l'eau le (date), je me porte encore très bien, merci ! "

Mon guide ne manquait jamais de le montrer aux visiteurs occasionnels, cela marquait les esprits ! Et, perso, je m'en souviens encore plus de 40 ans après !

A+

Merci pour ce sujet, bien documenté

Question bête, serait-il, théoriquement, possible de recharger une douille d'artillerie? 

Pas de souci !
voici la table pour le 105 X 608, canon fréquent dans l’OTAN et dotant un certain nombre de blindés (série M60 US, Leopard I allemand…). Un peu ancien mais toujours musclé 
    Reste à trouver la poudre et surtout dans la quantité requise    Le projectile est pas mal non plus.
NB : Sur cette munition, l’amorçage est électrique 



Une once (OZ.) fait 28,35 grammes (une cartouche de .50 BMG fonctionne avec 15 grammes de poudre environ…).
Un coup d’œil aux pressions nous ramène dans un monde plus connu ; ce que l’on imagine moins, c’est la surface sur laquelle elle s’exerce au départ du coup 

La douille du 155 R de tourelle (tourelles à éclipse, genre Douaumont ; mais plutôt Vacherauville, où elle a bien servi ; et Uxegney, où on peut encore en visiter une fonctionnelle), il était systématiquement prévu de la recharger.
Mais d'autres calibres aussi ; en ce cas il était généralement prévu des marques indiquant le nombre de réfections.

Bon c'est cool, on a la table de rechargement du 105mm par Obaneck et meme les indications pour la ré-utilisation des douilles (la pour le coup je suis surpris par l'information de l'ami Verchère), il ne me manque plus que: 

- Le lee neck sizing die du bon calibre;)
- La presse qui va bien avec poignée surdimentionnée XXL
- un upgrade pour ma Lee Perfect Powder (une pelle?)
- l'ogive Hornady ELDM-Fleche 105mm 500,000 grains

Et avec tout ca je suis pret pour aller casser du T80 !



Bon désolé pour le délire, j'arrete de pourrir le sujet.

Bonjour, 
Pour pourir le sujet Vince, il faudrait parler du canon de vin .
Souvenirs de Berlin en 89, au 2B, on entretenait 
ça,modèle  AA, 3 pieds, moteur Bernard. 
Jamais tiré  avec mais  c est un super manège 
très très  nerveux...
David.

manitou a écrit:... Souvenirs de Berlin en 89, au 2B, on entretenait ça,modèle  AA, 3 pieds, moteur Bernard. ...

Quoi, "çà" ?
Un canon de 20 avec moteur auxiliaire à essence, pièce qu'on pouvait poser sur la caisse de l'Unimog ou mettre au sol ?
J'y étais quand ils sont arrivés, et c'était la grosse attraction : mis en batterie dans la cour d'honneur, les gars se relayaient pour les prendre en main, le jeu étant d'essayer de suivre un béret lancé en l'air. Avec tout le PC qui regardait, accoudé aux fenêtres.
Mais ça avait tout de même bien moins d'allure que les half-track avec quadruple 12.7 qu'ils remplaçaient !

manitou a écrit:Bonjour, 
Pour pourir le sujet Vince, il faudrait parler du canon de vin .
Souvenirs de Berlin en 89, au 2B, on entretenait 
ça,modèle  AA, 3 pieds, moteur Bernard. 
Jamais tiré  avec mais  c est un super manège 
très très  nerveux...
David.

Tu veux dire le 40 Bofors ?

Moi, oui, j'ai tiré avec. 2 fois, en 80 et 81, celui que j'avais en 81 (en RFA) datait de 1939.

Edit : pour les HT M16, on avait aussi. Et j'ai eu testé en live aussi.