Nombre de mousquetons 1892 M16 produits

Voici un autre exemple d'utilisation de crosse de Berthier 07/15 sur un mousqueton M16 :


Ici l'enture est plus petite. Visiblement, ce type d'utilisation n'est pas rare.

Bonjour à tous, 

J'ai enfin trouvé un peu de temps pour faire quelques photos de mon mousqueton M 16, les voici donc.

















Comme vous pouvez le constater le bois présente de nombreuses entures de réparation en plus de celle du canal de baguette, un vrai puzzle !!!

Effectivement la hausse n'est pas du type A.
Pourtant si j'ai bonne mémoire la modification de hausse date du début de 1917 et a été généralisée en 1920.
Bien qu'ayant subi la modification de 1932 pour la balle N, celui-ci a échappé à la modification de hausse.

Bonjour,

pour faire avancer le schmilblick, voici les photos des restes d'un mousqueton ferraillé dans les années après guerre (il n'y a même plus de curseur de hausse) . Il est matriculé d'origine AB 87837 construit avec un boitier SE Mle 16. 
On a un canon éprouvé en mars 1934, un PK gravé en arrière du boitier. 
Il a été assemblé par la MAC fin 34 ou début 35 d'après ce que j'ai pu lire ici. Le marquage SE a été arrasé légèrement. 
Il a un revêtement parkérisé avec une peinture fine noirâtre qui est plus ou moins partie avec le temps. La hausse et le cran de mire ne sont pas ''E''. 

A l'origine il a été construit d'après son numéro, entre fin mars et début avril 1918 à la MAC avec un boitier SE Mle 16. 

Je pense avoir résumé correctement ce reste de la campagne de France de mai juin 40, place aux photos:














cordialement RV

bonjour,
voici le miens de 1922 il tire parfaitement.

ZOUAVE9 a écrit:
pour faire avancer le schmilblick

...j'aime lire cela!
Comme ce sujet est ancien et que je ne l'avais jamais lu, j'ai d'abord pris le temps de tout lire et d'emmagasiner quelques infos.
Je suis étonné du peu de réactions car cette ferraille ne manque pas d'intérêt:

ZOUAVE9 a écrit: On a un canon éprouvé en mars 1934, un PK gravé en arrière du boitier. 
Il a été assemblé par la MAC fin 34 ou début 35 d'après ce que j'ai pu lire ici.
:

Cet exemplaire avec un canon éprouvé en mars 1934 est en effet le "PK" le plus précoce que je connaisse (sous réserve que le canon n'ait pas été stocké de longs mois...) et suit de près le M16 "OF" au canon éprouvé en février 1934 d'un joyeux collègue de TCAR qui se reconnaîtra!
J'ignore si les deux modes de traitements de surface ont cohabité mais cela semble peu probable: si nous avions des macarons de réception à nous mettre sous la dent, nous connaîtrions avec une certaine précision la date de basculement d'une production à l'autre...
Merci RV

collector56 a écrit:bonjour,
voici le miens de 1922...

Merci pour ces photos plutôt réussies.
Serait-il possible d'en avoir plus: numéro de série et poinçons sur la face gauche du tonnerre sous le garde-main.
Macaron de réception si existant, marquages du boîtier de culasse voire mois d'épreuve du canon sous le tonnerre (c'est vrai qu'il faut démonter l'arme...).

EKAERGOS a écrit:Bonjour Alamas

Je lui redemanderai , mais je ne pense pas qu'il se soit trompé  ou qu'il ait confondu
Si je considère toutefois pour vrai ce qu'il m'a dit, à savoir un "Continsouza  H 71711 peux tu me dire à quelle période celà correspondrait ce N° attribué à St Etienne?

2) "Reconstruction" postérieure

- Remontage par ? à une date postérieure d'un boitier Continsouza avec un canon au N° de la MAS ?
Le fait que cette arme se soit trouvée en Algérie en 46/48 laisse penser qu'elle y était déjà avant 1940 .
L'Algérie étant dépourvue de grosse manufacture ;elle possédait toutefois je crois un gros "Atelier de réparations" à Alger sans parler des armuriers régimentaires. Se pourrait il que cette arme ait été entierement remontée à partir d'éléments disponibles ?
Je pense en particulier à la période Juin 40 à 1943 ou le "Camouflage du Matériel" (CDM) a été un sport en AFN.

Après toutes ces hypothèses il reste toutefois un élément certain; à savoir la transformation "N" pour le tir de la 8 mm Mle 32 N qui nous donne une date à partir de laquelle cette arme a du repasser en arsenal et remise à niveau si nécessaire ;la solution ne se trouverait elle pas là ?
Cordialement

Neuf longues années après toutes ces questions et hypothèses, et surtout après les recherches de notre ami ALAMAS, nous savons aujourd'hui que les ultimes productions réalisées à Châtellerault entre 1933 et 1939 (voire 1940...) l'ont été à partir d'éléments disparates récupérés sur des armes endommagées ou périmées (carabines de cavalerie, de cuirassier, mousquetons 1892). les marquages des boîtiers ont en général été au moins partiellement effacés pour recevoir un simple "M16" à la police de caractère pas usuelle ainsi que les lettres "OF" entre 1933 et 1934 puis les lettre PK entre 1934 et 1940.
Ces boîtiers étaient donc de provenances diverses et on y trouve donc du Châtellerault, du Continsouza et curieusement beaucoup de Saint-Etienne et de divers modèles (1890 et 1892, Mle M16): c'est un peu la cour des miracles.
En général ces boîtiers anciens ne comportaient pas de talon de recul: ils en ont donc reçu un, monté sur queue d'aronde.
Entre temps, Arnaud a dégoté une note ministérielle préconisant de donner un nouveau numéro aux armes ainsi reconstruites suite à l'apparition dans les inventaires d'armes portant des numéros identiques.
La dessus, quelques mousquetons M16 PK portant des numéros ancien provenant de leur canon d'origine son apparus avec dans le lot mon PK Nr. H 68526 boîtier St-Etienne



et mon autre PK Nr. D 33701 toujours à boîtier Saint-Etienne.



Manifestement, l'ancien numéro du canon était malgré tout conservé dans la mesure où il ne faisait pas partie des séries précoces pour lesquelles il y avait eu des carabines de cavalerie, de cuirassier, de gendarmerie et des mousquetons portant des  numéros communs.
Transition toute trouvée pour évoquer les points communs de ses armes reconstruites ou rénovées à Châtellerault:
Outre la phosphatation et la peinture noire cuite au four, ces armes recevaient un canon neuf fabriqué à la MAC, marqués parfois comme nous l'avons vu, d'un numéro de série normalement attribué à Saint-Etienne, ce numéro pouvant très bien être le seul "souvenir" de l'arme d'origine puisque la règle était de conserver le numéro du canon même s'il était remplacé.
La monture était à priori neuve, pas en noyer et recevait une finition relativement "brute" pas spécialement esthétique.
Le H71711 à boîtier Contisouza du papa de notre ami EKAERGOS colle parfaitement dans ce joyeux méli-mélo: sa mémoire ne l'avait donc pas trahi...

bonjour à tous,

je viens de rentrer un mousqueton M16 matricule BD179xx, boitier Continsouza 07/15, macaron de crosse décembre 1938, canon de 1938, marqué PK sur le boitier de culasse, le pontet porte le P 

l'embouchoir est un ancien modèle avec le passage de la baguette

bref une refabrication avec un vieux boitier Continsouza, canon et crosse neuve, tout est au numéro, il est en bon état mais le canon a ses rayures assez usées, dommage

une jolie trouvaille malgré tout, il restera à la maison

big a écrit:je viens de rentrer un mousqueton M16 matricule BD179xx, boitier Continsouza 07/15, macaron de crosse décembre 1938, canon de 1938, marqué PK sur le boitier de culasse, le pontet porte le P 
l'embouchoir est un ancien modèle avec le passage de la baguette
bref une refabrication avec un vieux boitier Continsouza, canon et crosse neuve, tout est au numéro, il est en bon état mais le canon a ses rayures assez usées, dommage.

Hello !

...il s'intègre bien entre le BD 162xx réceptionné en octobre 1938 et le BD 209xx réceptionné en janvier 1939.

Embouchoir et boîtier de récupération tout à fait normal sur cette série armes.

Le "P" sur le pontet est le code du sous-traitant "Victor POUZET"

Si tu soulèves le garde-main tu devrais trouver les marquages "ST (J) (B) au dessus du numéro de série
ST étant le code du fournisseur de l'acier du canon: Société anonyme des hauts fourneaux, forges et aciéries du Saut du Tarn.
Le (J) dans un cercle étant l'initiale de l'Ingénieur Militaire 2ème Classe Henri, Eugène Jeantrel, directeur de la MAC du 18 mai 1937 au 24 avril 1939 
Le (B) restant inconnu pour le moment.