Restauration d'une épave de Lebel
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
T.Jiel a écrit:
Bon. J'ai bien peur d'avoir un peu bouffé la petite bosse en remontant sur l'arrête de la crosse...
Un peu malheureusement ...la prochaine sera la bonne !
Tous les machins remontés, j'en suis là :
Ça ressemble, non?
L'allure générale y est , surtout la ligne /courbure de la crosse ,du pontet vers la plaque de couche .
Pour le fût ,un peu trop carré , mais c'est sûr sans avoir d'originale à coté , je dis
Sur le fût , un léger arrondi à la liaison sup avec le boitier , et sur toute sa longueur .(sous les rainures de préhension )
A noter la cheville bois de renfort transversale .
La vis de renfort de crosse transversale bénéficie d'un léger encastrement .
Courage !
Pour la finition ,vu ton habileté manuelle je tenterais le lissage , mais à toi de décider , sur photos ,jamais vraiment évident ...
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Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
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Solitaire du 57- Pilier du forum
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Verchère a écrit:
Je sais pas si beaucoup de tours à bois offrent un guide de forêts. Même sur un tour à métaux, pour les forêts très longs la contre-pointe d'origine n'aide pas, et il faut l'ôter pour dégager l'axe.
Si le banc est assez long on peut bricoler une console guidant le forêt dans l'axe, et on le pousse d'une façon ou d'une autre. Si le banc est trop court on fixe ça sur la table supportant le tour, ou en l'absence de table sur un chevalet placé dans l'axe (y-a bien des tourneurs sur bois qui travaillent sur un tour "en l'air", sans banc, et qui appuient leur outil sur un genre de tréteau ; z'ont pas peur, les gars...)
De toutes façons il ne faut pas compter sur le support de forêt pour percer dans l'axe : vu la longueur de mèche, elle peut fléchir comme elle veut d'au moins 1 ou 2 centimètres ! C'est la symétrie des arêtes de coupe, qui maintient la pointe du forêt sur l'axe de rotation de la pièce ; il faut juste éviter de forcer la queue de travers, mais tant qu'on la voit sortir à peu près au milieu du trou déjà percé, on est bon.
L'affûtage pose aussi un problème : pas assez coupant il faudra beaucoup pousser sur le forêt, au risque de le faire cintrer. Trop coupant il pourrait "engager", et alors, s'il est tenu en main, échapper (ce qui en soit n'est pas trop grave si la tige est assez maintenue au dehors, pour qu'elle ne fasse pas "ventilateur").
Y-a pas réellement de problèmes de matériel, sauf si le tour n'est doté d'aucun plateau à trous. Je suis persuadé que j'arriverais à forer une pièce de bois "au tour", sans tour : une bagnole sur cric, roue motrice enlevée, ça done une broche de tour avec plateau à 3 boulons. Pour la lunette et le guide forêt, des madriers posés au sol, bien lestés, avec dessus une entaille en V à bonne hauteur, bien suiffée ; et par dessus chaque entaille, un chevron bien gras qui fait pression.
Mes premiers essais de lunette sur mon tour à métaux étaient comme ça, fixés sur le banc par des serre-joints de menuisier. Ce n'est qu'après résultats concluants, que j'ai refait ces supports en acier.
Tu m'as tout l'air d'être un sacré expérimentateur, Verchère! Bravo, c'est une belle qualité, surtout quand on agit avec sa tête. Je parcours ce forum depuis un moment et je suis tombé sur de nombreux posts où tu montres ce que tu réalises avec tes méthodes pas toujours orthodoxes .
Merci pour ces ultimes et généreuses explications. Je n'essaierai pas sur toute la longueur du fût, mais tout au moins sur une douzaine de cm côté culasse comme il a été suggéré plus haut, si jamais je parviens un jour à régler la question du piston et du tube-arrêt, qui dépasse mes compétences. Ca fait un paquet d'années qu'on le retourne, notre jardin ici, et je n'ai jamais trouvé de vestiges dans le genre de ceux là. Il est vrai qu'en Sarthe, des tranchées, il n'y en a pas eu beaucoup .
Je ne vais pas refaire ce qui est fait. Les défauts nombreux me parleront le jour où j'essaierai la méthode pièce de bois surdimensionnée et (très) longue mèche artisanale, car j'espère bien pouvoir mettre en oeuvre tout ce que j'apprends avec vous ici sur un autre trésor dans l'avenir.
Pour l'extraction, c'est l'autre côté qui compte ; il doit y avoir une griffe. Mais comme le bout de l'extracteur semble assez croqué, la griffe est peut-être endommagée.
Non, en fait la griffe est toujours là. Cet extracteur est simplement un peu déformé.
Là se pose une question importante :
Cette arme "de décoration" est-elle apte au tir ? Est-elle appelée à tirer ?
Si elle doit tirer, il faut sans doute remplacer l'éjecteur (pour le recharger en soudure c'est difficile, il est bien mince - pour le refaire c'est pas facile non plus, à cause de l'embase à queue d'aronde). Pour info c'est le même que les Berthier, fusils et mousquetons.
Si elle ne doit pas tirer, il est superflu qu'elle éjecte. Il est même superflu voire dangereux qu'elle puisse percuter ! Car, quelque soit son apparence, il se trouvera peut-être un jour un zozo qui voudra glisser dedans une cartouche "pour voir". Et hors d'un pas de tir (homologué ou pas, c'est pas le problème) c'est déjà assez dangereux ; mais avec une arme bien esquintée et nullement testée ça l'est encore plus.
J'oserais suggérer de laisser l'extracteur comme il est, et même de remplacer le percuteur par un percuteur sans pointe (ça se trouve en fouille, la pointe rongée par la rouille et le reste quasi-intact, même le ressort, parfois). Parce-qu'enlever la culasse, ça gâche l'expo.
J'entends bien la mise en garde, merci. Du coup je ne vais pas insister là non plus, même si c'est agaçant de devoir sortir cette munition en la poussant par le bout du canon ! D'ailleurs à ce sujet, je me demande encore comment s'éjecte la douille après un tir. Est-ce automatique? Je vais aller fouiller sur You tube, il y a peut-être des vidéos de tir au Lebel.
Solitaire du 57 a écrit:T.Jiel a écrit:Solitaire, merci pour ton aide et tes encouragements. C'est vrai que j'ai l'impression de bosser un peu en aveugle. Ces nouvelles photos vont bien m'aider.
Sur le fût , un léger arrondi à la liaison sup avec le boitier , et sur toute sa longueur .(sous les rainures de préhension )
Tu as raison, je peux encore améliorer les choses de ce côté là!
A noter la cheville bois de renfort transversale . Ha là pour moi c'est encore un mystère : ce n'est qu'une simple cheville qui traverse le fût de part en part? Diamètre 6,7,8?
La vis de renfort de crosse transversale bénéficie d'un léger encastrement . Merci pour le détail. Cette vis je ne la trouve pas dans le document de 1890. Elle est particulière. Pour l'instant je me contente d'une vis laiton genre pour assembler la lame de l'égoïne sur la poignée...
Courage !
Pour la finition ,vu ton habileté manuelle je tenterais le lissage , mais à toi de décider , sur photos ,jamais vraiment évident ...
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T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
On distingue la cheville à droite sur la photo , elle traverse de part en part , en épousant la forme du canon par dessous .
Tu n'est peut être pas obligé de la reproduire entièrement , juste une rondelle de bois de chaque coté ferait l'affaire .
Diamètre du perçage 8.9 mm .
Pour la vis de renfort transversale ,tu as ça qui pourrait faire l'affaire .
https://www.naturabuy.fr/rondelles-renfort-crosse-berthier-item-4982782.html
Mais j'ai cru comprendre que tu voulais faire le max toi même , donc diamètre 14.3 ,sur celui que j'ai sous la main .
A noter ,sur cette arme , MAS 1887 , cela se présente comme un boulon poelier ,avec une partie male dont la tête est entièrement ronde ,sans encoches .
J'ai vu d'autres boulons ou la tête comporte les encoches ...
@ suivre
PS la douille éjectes coté droit , et il faut être suffisamment vigoureux pour en même temps faire remonter l'auget avec la cartouche suivante que tu vas chambrer dans le mouvement retour .
Une vrai arme de destruction massive ce Lebel !!
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Solitaire du 57- Pilier du forum
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Solitaire du 57 a écrit:
On distingue la cheville à droite sur la photo , elle traverse de part en part , en épousant la forme du canon par dessous .
Tu n'est peut être pas obligé de la reproduire entièrement , juste une rondelle de bois de chaque coté ferait l'affaire .
Diamètre du perçage 8.9 mm .
C'est pigé, merci.
Pour la vis de renfort transversale ,tu as ça qui pourrait faire l'affaire .
https://www.naturabuy.fr/rondelles-renfort-crosse-berthier-item-4982782.html
5 roros la bestiole, c'est un peu cher.
Mais j'ai cru comprendre que tu voulais faire le max toi même , donc diamètre 14.3 ,sur celui que j'ai sous la main .
A noter ,sur cette arme , MAS 1887 , cela se présente comme un boulon poêlier ,avec une partie mâle dont la tête est entièrement ronde ,sans encoches .
J'ai vu d'autres boulons ou la tête comporte les encoches ...
Donc on a bien un boulon complet, vis + écrou à têtes rondes. Peut-être une vis Japy sans collet carré avec écrou taillé sur mesure... Je vais essayer!
@ suivre
PS la douille éjectes coté droit , et il faut être suffisamment vigoureux pour en même temps faire remonter l'auget avec la cartouche suivante que tu vas chambrer dans le mouvement retour .
Donc tu veux dire que la douille s'éjecte automatiquement lorsque l'on remonte la cartouche suivante?
Je ne sais si tu as démonté ton Lebel pour l'occasion, mais je t'en remercie. Ces photos et tes commentaires m'aident bien.
Une vrai arme de destruction massive ce Lebel !!
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Avant un petit intermède d'ouvrier menuisier j'avais été serrurier - métallier à mon compte, et j'avais alors fabriqué un tour à bois sur commande d'un menuisier (celui qui m'a ensuite embauché), et 1 ou 2 identiques pour des bricoleurs ; des tours déjà assez costauds, pesant bien 100 kg ; il m'avait donc fallu me renseigner un peu.T.Jiel a écrit:Tu m'as tout l'air d'être un sacré expérimentateur, Verchère!
...
D'ailleurs à ce sujet, je me demande encore comment s'éjecte la douille après un tir. Est-ce automatique? Je vais aller fouiller sur You tube, il y a peut-être des vidéos de tir au Lebel.
Et puis j'en ai fait un plus léger, en cadeau de mariage pour une copine ; et un autre en cadeau de Noël pour un cousin, alors âgé d'une dizaine d'années (lequel est 20 ans plus tard devenu prof d'ébénisterie, spécialisé dans le tour à bois).
Pour ma part, je me contente de tourner le bois sur un tour à métaux : ça tourne pas assez vite, faut nettoyer de suite sinon les copeaux jamais assez secs font rouiller la bécane, mais c'est plus simple...
Pour le fonctionnement du Lebel, vu ton age tu as bien fait un service militaire, non ? Ben l'éjection, c'est grosso-modo comme sur n'importe quel fusil récent ; et comparativement à un FRF1, c'est presque pareil.
Y-a que l'alimentation, qui change : à priori la douille est éjectée latéralement juste avant que la culasse ne bute à l'arrière, et c'est cette butée qui fait remonter l'auget, présentant la cartouche qu'il contient en bonne position pour qu'elle soit emportée à la fermeture de la culasse. Au moment où l'auget remonte, le cliquet du magasin s'efface et en laisse échapper une cartouche ; elle ne va pas loin, et bute tout de suite contre le devant de l'auget.
A la fermeture, l'auget (désormais vide) redescend ; à ce moment la cartouche qui butait contre l'avant de l'auget peut glisser, et y rentrer. Le cliquet de magasin s'était déjà relevé, et la cartouche suivante ne peut pas essayer de suivre (sinon, en cas de cartouche trop courte **, une seconde cartouche s'engagerait à moitié sur l'auget, et le bloquerait).
** Il y eut des cartouches à balle courte ou tronquée pour tir réduit. Certains mécanismes à magasin tubulaire plus anciens n'avaient pas un dispositif si sophistiqué, et exigeaient des cartouches de longueur exacte.
Le "support d'oreilles" et son écrou : table 1890, planche XVIII en haut à droite.
Un "boulon bois" TRCC (tête ronde collet carré) peut convenir, en limant les arêtes du carré (perso je les abats au tour à métaux).
Pour encastrer des trucs comme ça, je me suis fait récemment une petite fraise, en acier simplement "haute résistance" (celui des boulons BTR, par exemple), mais faut un tour pour donner le Ø externe et percer un trou borgne axial. Trois fortes dents taillées à la scie et grossièrement finies à la lime, trempe à l'eau revenue au jaune, affûtage final à main levée, à la Dremel. Le trou axial sert à loger une tige au Ø du trou dans le bois, qui servira de guide d'alignement pour fraiser le lamage.
Travail à la main, la fraise étant prise dans le mandrin récupéré sur une vieille perceuse électrique cramée ; le mandrin directement tenu en main et tourné autant de tours que nécessaire, en appuyant pas bien fort.
La "cheville du fût" : table 1890, planche XV en bas à gauche.
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Verchère a écrit:Avant un petit intermède d'ouvrier menuisier j'avais été serrurier - métallier à mon compte, et j'avais alors fabriqué un tour à bois sur commande d'un menuisier (celui qui m'a ensuite embauché), et 1 ou 2 identiques pour des bricoleurs ; des tours déjà assez costauds, pesant bien 100 kg ; il m'avait donc fallu me renseigner un peu.T.Jiel a écrit:Tu m'as tout l'air d'être un sacré expérimentateur, Verchère!
...
D'ailleurs à ce sujet, je me demande encore comment s'éjecte la douille après un tir. Est-ce automatique? Je vais aller fouiller sur You tube, il y a peut-être des vidéos de tir au Lebel.
Quelle drôle de vie bien remplie! artisan métallier, menuisier, paysan...
Et puis j'en ai fait un plus léger, en cadeau de mariage pour une copine ; et un autre en cadeau de Noël pour un cousin, alors âgé d'une dizaine d'années (lequel est 20 ans plus tard devenu prof d'ébénisterie, spécialisé dans le tour à bois).
Et généreux en plus!
Pour ma part, je me contente de tourner le bois sur un tour à métaux : ça tourne pas assez vite, faut nettoyer de suite sinon les copeaux jamais assez secs font rouiller la bécane, mais c'est plus simple...
Pour le fonctionnement du Lebel, vu ton age tu as bien fait un service militaire, non ? Non. Chut! Je fait partie des rêveurs de cette époque là qui firent 2 années de service civil à la place... Ben l'éjection, c'est grosso-modo comme sur n'importe quel fusil récent ; et comparativement à un FRF1, c'est presque pareil.
Y-a que l'alimentation, qui change : à priori la douille est éjectée latéralement juste avant que la culasse ne bute à l'arrière, et c'est cette butée qui fait remonter l'auget, présentant la cartouche qu'il contient en bonne position pour qu'elle soit emportée à la fermeture de la culasse. Au moment où l'auget remonte, le cliquet du magasin s'efface et en laisse échapper une cartouche ; elle ne va pas loin, et bute tout de suite contre le devant de l'auget.
A la fermeture, l'auget (désormais vide) redescend ; à ce moment la cartouche qui butait contre l'avant de l'auget peut glisser, et y rentrer. Le cliquet de magasin s'était déjà relevé, et la cartouche suivante ne peut pas essayer de suivre (sinon, en cas de cartouche trop courte **, une seconde cartouche s'engagerait à moitié sur l'auget, et le bloquerait).
** Il y eut des cartouches à balle courte ou tronquée pour tir réduit. Certains mécanismes à magasin tubulaire plus anciens n'avaient pas un dispositif si sophistiqué, et exigeaient des cartouches de longueur exacte.Oui, métallier, menuisier et paysan, mais tu aurais pu faire un excellent enseignant aussi! Remarque, il te reste du temps...
Le "support d'oreilles" et son écrou : table 1890, planche XVIII en haut à droite.OK, vu.
Un "boulon bois" TRCC (tête ronde collet carré) peut convenir, en limant les arêtes du carré (perso je les abats au tour à métaux).
Pour encastrer des trucs comme ça, je me suis fait récemment une petite fraise, en acier simplement "haute résistance" (celui des boulons BTR, par exemple), mais faut un tour pour donner le Ø externe et percer un trou borgne axial. Trois fortes dents taillées à la scie et grossièrement finies à la lime, trempe à l'eau revenue au jaune, affûtage final à main levée, à la Dremel. Le trou axial sert à loger une tige au Ø du trou dans le bois, qui servira de guide d'alignement pour fraiser le lamage.
Travail à la main, la fraise étant prise dans le mandrin récupéré sur une vieille perceuse électrique cramée ; le mandrin directement tenu en main et tourné autant de tours que nécessaire, en appuyant pas bien fort. Han han... Tu me donnes des idées... Ceci devrait faire l'affaire :
La "cheville du fût" : table 1890, planche XV en bas à gauche. OK, vu. Mais le diamètre semble n'être que de 5.5mm...???
-----------
Les questions du jour : planche et hausse sont particulièrement abîmées, mais on peut encore les lire. Et je ne pige pas pourquoi ils sont d'un modèle différent de celui de 1890 :
Enfin, pour en revenir aux bois, je me suis planté en relevant les épaisseurs. Il me manque qques mm, du coup les arrondis ne seront pas aussi généreux. Dommage! Encore une couille!
------------------
C'est marrant, il y a un fût de 1886 M 93 qui vient d'être mis en vente sur Natura :
https://www.naturabuy.fr/Fusil-lebel-1886-M93-incomplet-item-5030085.html
Le même matos (avec 2 vis en plus!) à la différence qu'il semble en excellent état. 450€. Donc 200€ de plus seulement que le prix payé pour mon épave. Je mesure aujourd'hui le boulot qu'il reste derrière, et surtout les pièces qui manquent!!! On est dans des prix plus convenables, là?
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
J'ai aussi un peu appris la taille de pierre et la maçonnerie à l'ancienne, en pierres sèches ou au mortier de chaux, dans le vieux fort du patelin en bas... Et comme il faut tout de même vivre au moins partiellement avec son temps, quelques bases d'électronique et de programmation informatique.
Mais ni peinture ni carrelage : trop compliqué pour moi !
La cheville du fût ... cotes illisibles !
Mais sur mon Lebel elle fait environ 9 mm. Elle sert à limiter les risques de fente longitudinal du fût...
Le corps de hausse a été modifié en 1893, puis la planchette a sans doute été remplacée pour tirer la balle D.
Voir ce sujet : https://www.tircollection.com/t38062-hausses-lebel#511920
Et les tables de la modif 1893, elles sont aussi sur le site proposant les tables de 1890.
Le Lebel de Natura, semble en état assez correct, quoique je ne soit pas doué pour étudier sur photos.
Quant au prix, c'est pas mon domaine.
Mais s'il n'y a pas de "loup" mécanique caché, un ébéniste désirant un beau Lebel pourrait en être satisfait ; cependant, avec le prix des garnitures manquantes (qui devront alors être parfaites) et la décote "bois refaits" (même nécessité de perfection), il ne reviendrait guère moins cher qu'un "complet" tout en valant nettement moins cher... Mais sur cette question, d'autres avis sont indispensables.
Mais ni peinture ni carrelage : trop compliqué pour moi !
La cheville du fût ... cotes illisibles !
Mais sur mon Lebel elle fait environ 9 mm. Elle sert à limiter les risques de fente longitudinal du fût...
Le corps de hausse a été modifié en 1893, puis la planchette a sans doute été remplacée pour tirer la balle D.
Voir ce sujet : https://www.tircollection.com/t38062-hausses-lebel#511920
Et les tables de la modif 1893, elles sont aussi sur le site proposant les tables de 1890.
Le Lebel de Natura, semble en état assez correct, quoique je ne soit pas doué pour étudier sur photos.
Quant au prix, c'est pas mon domaine.
Mais s'il n'y a pas de "loup" mécanique caché, un ébéniste désirant un beau Lebel pourrait en être satisfait ; cependant, avec le prix des garnitures manquantes (qui devront alors être parfaites) et la décote "bois refaits" (même nécessité de perfection), il ne reviendrait guère moins cher qu'un "complet" tout en valant nettement moins cher... Mais sur cette question, d'autres avis sont indispensables.
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Autrement je continue sur mon exercice. J'ai affiné les bois dans les limites des côtes dont je disposais (c'est à dire un peu courtes!), posé la cheville de renfort de fût (je mettrais des images), et la vis de renfort d'oreilles à partir de ma vis Japy et de son écrou carré:Verchère a écrit:
Le corps de hausse a été modifié en 1893, puis la planchette a sans doute été remplacée pour tirer la balle D.
Voir ce sujet : https://www.tircollection.com/t38062-hausses-lebel#511920
Et les tables de la modif 1893, elles sont aussi sur le site proposant les tables de 1890. Merci à toi .
Le Lebel de Natura, semble en état assez correct, quoique je ne soit pas doué pour étudier sur photos.
Quant au prix, c'est pas mon domaine.
Mais s'il n'y a pas de "loup" mécanique caché, un ébéniste désirant un beau Lebel pourrait en être satisfait ; cependant, avec le prix des garnitures manquantes (qui devront alors être parfaites) et la décote "bois refaits" (même nécessité de perfection), il ne reviendrait guère moins cher qu'un "complet" tout en valant nettement moins cher... Mais sur cette question, d'autres avis sont indispensables.
Je crois que mon idée maintenant c'est de revendre mon "épave" améliorée et de me relancer ensuite dans une autre restau, fort des leçons apprises! Je prends du poil : j'ai fais une proposition à 300€ à l'acheteur... qu'il a refusé! Mais on va savoir attendre..., hé hé...
J'ai tout bruni les parties neuves au chalumeau en poussant la chauffe au rouge.
Mais zut, une fois refroidi y a parfois des zônes qui sont plus claires!! Faut-il chauffer plus pour avoir un brunissement uniforme?
J'ai acheté une bretelle sur Natura (10€ + port). Je ne voulais pas m'emmerder à la fabriquer...
Enfin j'opte finalement pour une restau "reconstructive". J'ai donc acheté ceci :
Mais bon. Le problème ce sera la teinte... Je vais donc m'y essayer sur le fourreau de la bayo, bien bouffé lui aussi. J'ai passé la résine, poncé, repassé de la résine et reponcé etc :
Du coup j'en suis là. Comment teinter le synto? Il faut aller vers un noir un peu brun avec une jolie transparence que ne donnera jamais une peinture...
Des idées?
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
J'ai déjà dit ce que je pensais des rafistouillages au syntofer...
On peut d'ailleurs faire pas plus mal et moins cher avec du mastic de carrossier.
En résultat, beaucoup de travail pour une perte de valeur historique ! Mieux vaudrait se faire la main sur des dimensions plus petites, comme un vulgaire pistolet civil (bon nombre, détenus par les particuliers, furent enterrés en 40 ; la plupart n'on même pas pris la peine de les exhumer en 44 - faut dire qu'à ce moment, on trouvait bien mieux). Mais le fourreau de bayonnette, pourquoi pas ?
Au fait, la poignée de cette bayonnette, elle a pris une décharge de chevrotines ?
Une pièce moche mais complète et non altérée par des bidouillages, présente à l'atelier beaucoup plus d'intérêt qu'une pièce superbe. J'ai ainsi un Lebel, pas bien beau mais quasi-complet, fonctionnel mais sans doute pas tirable, qui m'a été offert par un membre de TCAR pour servir de "mulet" : réserve de pièces à monter temporairement pour essais sur un Lebel incomplet, tests de compatibilité de pièces refaites, etc. Ce Lebel "à peine montrable" m'est ainsi infiniment plus utile que s'il était trop beau pour risquer d'y faire la moindre rayure...
Pour le peinturlurage sur mastiquouillage, faudrait arriver à un noir profond à peine bleuté. Mais je crains qu'on puisse difficilement faire mieux qu'un "noir brillant de ferronnerie".
Pour le bronzage (limité aux pièces en acier sans mastic ni coulures de brasure), la technique d'époque fait appel à plusieurs bains de soupes compliquées ; c'est tout un art !
La coloration "à la flamme" permet d'obtenir jaune (220 à 240°), brun (255°), bleu clair (285°), bleu profond (300°), bleu gris / verdâtre (330° à 350°) ; en chauffant plus haut le résultat est généralement bien malpropre...
Mais on peut obtenir un noir "économique" à l'huile bouillante / flambée (300 / 350°). "Conservateur" avait donné sur TCAR la technique industrielle utilisée pour bronzer par lots les clips de Berthier.
A l'unité je fais un peu plus simple, en préchauffant au pif la pièce accrochée à un fil de fer, puis en la trempant dans l'huile. Ensuite retour dans la flamme (de butane) en essayant de chauffer la pièce assez uniformément jusqu'à ce que l'huile fume, crame, et ait fini de cramer ; immédiatement re-trempe dans l'huile, qui bouillonne, fume et parfois s'enflamme, puis retour dans la flamme pour re-brûler l'huile.
Et ainsi de suite, avec 3 à 5 trempages dans l'huile.
La couche ainsi obtenue, mi-bronzage mi-calamine, est un peu fragile et s'atténue si on frotte immédiatement au chiffon.
Alors après le dernier trempage, je place immédiatement la pièce chaude et dégoulinante d'huile dans la sciure de bois bien sèche et je l'en recouvre, pour l'y laisser refroidir longuement. Ensuite je l'époussète, et le noir paraît plus robuste et plus profond.
Comme huile, j'ai longtemps utilisé de l'huile de vidange de bagnole ; maintenant que je deviens intégriste, je prends de l'huile de colza.
En matière d'huiles, hormis des usages locaux ou spécifiques on peut résumer ainsi les anciens usages :
- pour usages de conservation, huile d'olive (graisse d'essieux, graisse pour armes, pour cuirs),
- en "consommable", huile de colza (huile de coupe, de trempe, huile d'éclairage).
On peut d'ailleurs faire pas plus mal et moins cher avec du mastic de carrossier.
En résultat, beaucoup de travail pour une perte de valeur historique ! Mieux vaudrait se faire la main sur des dimensions plus petites, comme un vulgaire pistolet civil (bon nombre, détenus par les particuliers, furent enterrés en 40 ; la plupart n'on même pas pris la peine de les exhumer en 44 - faut dire qu'à ce moment, on trouvait bien mieux). Mais le fourreau de bayonnette, pourquoi pas ?
Au fait, la poignée de cette bayonnette, elle a pris une décharge de chevrotines ?
Une pièce moche mais complète et non altérée par des bidouillages, présente à l'atelier beaucoup plus d'intérêt qu'une pièce superbe. J'ai ainsi un Lebel, pas bien beau mais quasi-complet, fonctionnel mais sans doute pas tirable, qui m'a été offert par un membre de TCAR pour servir de "mulet" : réserve de pièces à monter temporairement pour essais sur un Lebel incomplet, tests de compatibilité de pièces refaites, etc. Ce Lebel "à peine montrable" m'est ainsi infiniment plus utile que s'il était trop beau pour risquer d'y faire la moindre rayure...
Pour le peinturlurage sur mastiquouillage, faudrait arriver à un noir profond à peine bleuté. Mais je crains qu'on puisse difficilement faire mieux qu'un "noir brillant de ferronnerie".
Pour le bronzage (limité aux pièces en acier sans mastic ni coulures de brasure), la technique d'époque fait appel à plusieurs bains de soupes compliquées ; c'est tout un art !
La coloration "à la flamme" permet d'obtenir jaune (220 à 240°), brun (255°), bleu clair (285°), bleu profond (300°), bleu gris / verdâtre (330° à 350°) ; en chauffant plus haut le résultat est généralement bien malpropre...
Mais on peut obtenir un noir "économique" à l'huile bouillante / flambée (300 / 350°). "Conservateur" avait donné sur TCAR la technique industrielle utilisée pour bronzer par lots les clips de Berthier.
A l'unité je fais un peu plus simple, en préchauffant au pif la pièce accrochée à un fil de fer, puis en la trempant dans l'huile. Ensuite retour dans la flamme (de butane) en essayant de chauffer la pièce assez uniformément jusqu'à ce que l'huile fume, crame, et ait fini de cramer ; immédiatement re-trempe dans l'huile, qui bouillonne, fume et parfois s'enflamme, puis retour dans la flamme pour re-brûler l'huile.
Et ainsi de suite, avec 3 à 5 trempages dans l'huile.
La couche ainsi obtenue, mi-bronzage mi-calamine, est un peu fragile et s'atténue si on frotte immédiatement au chiffon.
Alors après le dernier trempage, je place immédiatement la pièce chaude et dégoulinante d'huile dans la sciure de bois bien sèche et je l'en recouvre, pour l'y laisser refroidir longuement. Ensuite je l'époussète, et le noir paraît plus robuste et plus profond.
Comme huile, j'ai longtemps utilisé de l'huile de vidange de bagnole ; maintenant que je deviens intégriste, je prends de l'huile de colza.
En matière d'huiles, hormis des usages locaux ou spécifiques on peut résumer ainsi les anciens usages :
- pour usages de conservation, huile d'olive (graisse d'essieux, graisse pour armes, pour cuirs),
- en "consommable", huile de colza (huile de coupe, de trempe, huile d'éclairage).
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Un grand merci à toi Verchère. La solution chauffe bain d'huile re-chauffe re-bain etc donne de bon résultats! C'est marrant, il y a qques années un métallier peu pédagogue et surtout peu partageur ne m'avait expliqué que la moitié de la procédure.
Ensuite, peinturlure et bidouille : j'entends bien tes fortes réticences là dessus. Note bien que si mes clients voyaient les choses comme ça je ne restaurerais pas beaucoup de meubles . Cette histoire de restauration en vue de conservation ou d'usage est importante. Mettre les doigts sur un objet ancien donc porteur d'informations précieuses ne se fait pas à la légère, on est d'accord. Après, si il y a modif de l'objet, on fait en sorte que l'intervention reste fidèle à l'objet et son histoire et surtout totalement réversible, qu'on puisse donc à tout moment revenir en arrière sans l’altérer.
Le synto est un matériau réversible.
J'ai donc passé le fourreau de la baïonnette avec cette résine. Ponçage, re mastic, re ponçage. Ce n'est pas très drôle, comme opération. Et pas évident non plus, j'aurais du mal à faire un bon carrossier!! Ça m'a rappelé des heures passées à poncer du placo, qu'au bout du compte il reste toujours des défauts... Mais, me semble-t-il, ici, laisser des "défauts" est fortement conseillé ! Ensuite, la teinte. Comme il restait des zones de bronzage d'origine sur le fusil, j'avais un comparatif.Je voulais une sorte de "noir gris bleuté et transparent"(!). Pas une peinture, donc! J'ai passé de la teinte solvantée (genre ce qu'on mélange avec les vernis acryliques ou PU) pour le bois. Du noir, puis du chêne foncé pour donner de la profondeur. Ensuite de la patine bleu (lavande !). J'ai essuyé en faisant ressortir en certains endroits le métal nu, qui n'avait évidemment pas pris la teinte, contrairement au mastic. Enfin j'ai fixé le tout avec une huile dure passée au chiffon (je rappelle que ce fusil ne sera plus jamais une arme de terrain). Le résultat m'a agréablement surpris.
Du coup, je suis passé au fusil proprement dit. Teinte des parties métalliques neuves (brides, embouchoir et grenadière...), chauffe/huile/chauffe etc..., teinte des bois et de la bretelle, et enfin traitement de l'épave suivant la procédure suivie pour le fourreau. J'ai laissé volontairement des "défauts" (croque de rouille) et épargné les marquages. Le tout protégé au final par 2 passes d'huile dure.
Je rappelle que je viens de loin :
Je rappelle que je viens de loin :
Je vous ai préparé une petite vidéo, en espérant qu'elle dira les choses mieux que je ne l'ai fait :
Quand je le regarde, je me dit : 'tain, ce truc tu l'as sauvé avec tes petits doigts.
Avec tes petits doigts et votre aide à tous!
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Ils ont de la gueule, les bois. Presque trop beaux...
C'est toujours le problème : il est plus facile de fabriquer une pièce neuve, que d'en fabriquer une vieille !
C'est toujours le problème : il est plus facile de fabriquer une pièce neuve, que d'en fabriquer une vieille !
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Vieillir des objets, ce n'est pas impossible. Faut réfléchir et ne pas faire n'importe quoi. Effectivement, la crosse faisait neuf. Je l'ai patinée (une passe de bitume de Judée réessuyé au chiffon, à bloquer ensuite avec de l'huile dure), c'est mieux. Quelques coups de ponçage sur certaines arrêtes métalliques en plus :
Je crois que je ne vais pas tarder à m'arrêter sur ce travail, histoire de réfléchir. Sûr que ça serait bien de percer la chambre à munition sur 10 ou 15 cm côté culasse (en attendant de faire mieux sur un autre fût), mais le tube, là, non, je ne vais pas pourvoir le fabriquer. J'essaierai d'en trouver un à l'occasion.
Finalement; je crois que je vais garder cet objet. Il aura très peu de valeur sur le marché des amateurs. Pour ce que je comprends des cotes en cours sur Natura, je ne pourrai guère le vendre plus de 300€, cad le prix payé au départ . C'est toujours pareil, tant qu'il y aura des couillons pour faire stupidement monter les prix . A moins de pouvoir faire un échange et rebondir sur une autre restauration... .
A propos, que penser de cette annonce?
https://www.naturabuy.fr/Fusil-1822-T-Bis-item-4938721.html
Ce type de fusil ancien a beaucoup d'allure quand il est dans son état d'origine. Ici, je vois bien que le bois en a été raccourci, peut-être même le canon, et qu'il manque qques pièces. Croyez-vous que ce serait une bonne base de restauration?
Je crois que je ne vais pas tarder à m'arrêter sur ce travail, histoire de réfléchir. Sûr que ça serait bien de percer la chambre à munition sur 10 ou 15 cm côté culasse (en attendant de faire mieux sur un autre fût), mais le tube, là, non, je ne vais pas pourvoir le fabriquer. J'essaierai d'en trouver un à l'occasion.
Finalement; je crois que je vais garder cet objet. Il aura très peu de valeur sur le marché des amateurs. Pour ce que je comprends des cotes en cours sur Natura, je ne pourrai guère le vendre plus de 300€, cad le prix payé au départ . C'est toujours pareil, tant qu'il y aura des couillons pour faire stupidement monter les prix . A moins de pouvoir faire un échange et rebondir sur une autre restauration... .
A propos, que penser de cette annonce?
https://www.naturabuy.fr/Fusil-1822-T-Bis-item-4938721.html
Ce type de fusil ancien a beaucoup d'allure quand il est dans son état d'origine. Ici, je vois bien que le bois en a été raccourci, peut-être même le canon, et qu'il manque qques pièces. Croyez-vous que ce serait une bonne base de restauration?
Dernière édition par T.Jiel le Ven 17 Aoû 2018, 12:48, édité 3 fois
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Le résultat est magnifique, dommage que la base soit dans si mauvais état. Tu as de l'or dans les mains.
Aka Mountain- Membre
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Dans les mains des ouvriers c'est plus souvent des échardes ; l'or tombe plutôt dans les mains des intermédiaires ; si on devenait riche en travaillant, ça aurait fini par se savoir...Aka Mountain a écrit:... Tu as de l'or dans les mains.
Le magasin, c'est sûr que pour la démo il serait bon que le fût contienne au moins une cartouche ; ayant alors autant de rab de longueur de magasin qu'on peut en forer, les caractéristiques du ressort seront plus libres.
Le tube lui-même n'a pas besoin de copier exactement le modèle réglo (il peut être notablement plus court), car arme montée on ne le voit pas. Il doit simplement remplir les mêmes fonctions :
- emboîture identique dans la boîte de culasse, pour assurer l'encliquetage du fût,
- liaison par goupille avec le fût (esthétique, et pour éviter que le fût n'avance en laissant le tube encliqueté),
- étranglement intérieur au bout, pour empêcher le piston de sortir,
- Ø de cet étranglement permettant le passage du bourrelet de cartouche.
Ça pourrait se faire en tube "plomberie" de cuivre, mais le 16/18 serait un peu juste. Fendu, élargi en glissant une languette prise dans le même type de tube et soudée à l'étain (sous la pièce rapportée, dont la soudure rigidifiera l'assemblage). Ou du tube 16/18 élargi par martelage sur un mandrin Ø 16 (mieux vaut alors le recuire préalablement, sinon c'est pas coopératif). Ou peut-être du tube frigoriste en pouces, qui fait environ 19 extérieur...
Ou bien tout bêtement une plaque de tôle enroulée autour d'un mandrin, et soudée bord à bord sous la pièce rapportée...
En fait, c'est certainement plus facile à faire qu'un embouchoir !
Pour le Tbis raccourci (le canon aussi, est raccourci, non ?) les puristes vont bien sûr hurler, mais d'après les photos la ferraille ne me semble pas très esquintée, et il manquerait juste l'embouchoir (dont la forme est assez simple) et la baguette ; guidon à refaire.
L'arme d'origine a effectivement de la gueule, mais sa longueur est interminable ; le raccourcissement du tube ne nuirait donc pas à l'esthétique, au contraire.
Ensuite le prix...
Je suis pas compétent ! Pas dit que 110 E soit trop, vu le nombre de pièces paraissant encore bonnes...
PS : si tu cherches des ferrailles en vue de refaire le bois, et si tu veux le refaire d'origine, je te conseille fortement de te limiter aux modèles où tu peux trouver les plans (ultra-rares) ou dont tu peux emprunter un exemplaire. Parce-que quand on est capable de les refaire exactement, c'est dommage d'être contraint à l'approximation par manque d'infos. Et même si les copains de TCAR sont coopératifs, tu ne peux pas espérer obtenir par correspondance un descriptif 3D avec toutes les cotes nécessaires...
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Trés beau boulot !!! Dommage que tu ais choisi d'habiter aussi loin ...
Gardes le au mur ! c'est le mieux ! Si tu cherches à vendre , tu auras toujours un grincheux pour critiquer ....
@+
Ps , la bretelle est à l'envers ...
Gardes le au mur ! c'est le mieux ! Si tu cherches à vendre , tu auras toujours un grincheux pour critiquer ....
@+
Ps , la bretelle est à l'envers ...
Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
"Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler , les politiciens ont ,eux, les moyens de vous faire taire " Coluche ...
Solitaire du 57- Pilier du forum
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Félicitations pour ce superbe travail du bois.
Moi qui ai deux mains gauches, je ne peux qu'être admiratif quant au résultat obtenu.
Certes ton Lebel ne sera jamais une pièce de musée, mais au moins il est tout à fait présentable et, ce que j'apprécie particulièrement, tu es parfaitement conscient de son état.
HELIX- Administrateur
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
HELIX a écrit:...
Moi qui ai deux mains gauches,...
Pâtre- Pilier du forum
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Verchère a écrit:Dans les mains des ouvriers c'est plus souvent des échardes ; l'or tombe plutôt dans les mains des intermédiaires ; si on devenait riche en travaillant, ça aurait fini par se savoir...Aka Mountain a écrit:... Tu as de l'or dans les mains.
Le magasin, c'est sûr que pour la démo il serait bon que le fût contienne au moins une cartouche ; ayant alors autant de rab de longueur de magasin qu'on peut en forer, les caractéristiques du ressort seront plus libres.
Le tube lui-même n'a pas besoin de copier exactement le modèle réglo (il peut être notablement plus court), car arme montée on ne le voit pas. Il doit simplement remplir les mêmes fonctions :
- emboîture identique dans la boîte de culasse, pour assurer l'encliquetage du fût,
- liaison par goupille avec le fût (esthétique, et pour éviter que le fût n'avance en laissant le tube encliqueté),
- étranglement intérieur au bout, pour empêcher le piston de sortir,
- Ø de cet étranglement permettant le passage du bourrelet de cartouche.
Ça pourrait se faire en tube "plomberie" de cuivre, mais le 16/18 serait un peu juste. Fendu, élargi en glissant une languette prise dans le même type de tube et soudée à l'étain (sous la pièce rapportée, dont la soudure rigidifiera l'assemblage). Ou du tube 16/18 élargi par martelage sur un mandrin Ø 16 (mieux vaut alors le recuire préalablement, sinon c'est pas coopératif). Ou peut-être du tube frigoriste en pouces, qui fait environ 19 extérieur...
Ou bien tout bêtement une plaque de tôle enroulée autour d'un mandrin, et soudée bord à bord sous la pièce rapportée...
En fait, c'est certainement plus facile à faire qu'un embouchoir !
Oui, merci, je vais m'y mettre! Mais j'ai une question : le diamètre du percement de fût. J'étais sur 17mm au moment de mes premiers essais foireux, mais j'ai l'impression que ce n'est pas ça. 18?
Pour le Tbis raccourci (le canon aussi, est raccourci, non ?) les puristes vont bien sûr hurler, mais d'après les photos la ferraille ne me semble pas très esquintée, et il manquerait juste l'embouchoir (dont la forme est assez simple) et la baguette ; guidon à refaire. (je ne connaissais jusqu'à hier que les guidons de vélo). Je peux dire que mon vocabulaire s'est drôlement enrichi depuis 1 mois .
L'arme d'origine a effectivement de la gueule, mais sa longueur est interminable ; le raccourcissement du tube ne nuirait donc pas à l'esthétique, au contraire.
Ensuite le prix...
Je suis pas compétent ! Pas dit que 110 E soit trop, vu le nombre de pièces paraissant encore bonnes... Merci à toi pour ce commentaire.
PS : si tu cherches des ferrailles en vue de refaire le bois, et si tu veux le refaire d'origine, je te conseille fortement de te limiter aux modèles où tu peux trouver les plans (ultra-rares) ou dont tu peux emprunter un exemplaire. Parce-que quand on est capable de les refaire exactement, c'est dommage d'être contraint à l'approximation par manque d'infos. Et même si les copains de TCAR sont coopératifs, tu ne peux pas espérer obtenir par correspondance un descriptif 3D avec toutes les cotes nécessaires... OK, compris!
Autrement, merci à vous, Aka, Helix, Solitaire et Pâtre pour vos encouragements.
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Ben les diamètres du tube je te les ai indiqués quelques messages plus haut, mais vu qu'une fois posé il est invisible ce qui compte c'est les cotes fonctionnelles : passage de la cartouche et engagement du bout dans la boîte de culasse. Pour le reste, c'est le tube que tu trouveras ou que tu feras qui décidera ; ou le diamètre de la mèche disponible, et alors tu choisiras l'épaisseur du tube en conséquence.
Re: Restauration d'une épave de Lebel
OK, excuses moi, je suis un peu dur d'oreille.
Alors je m'y suis mis. J'ai trouvé 2 bouts de tube, 1 au diamètre 17/19 et l'autre 14/16.
Découpe, soudure, j'ai eu une surprise avec l'un des tubes qui s'est avéré être du laiton. Donc, brasure!
le piston : un bout de tube, une rondelle pleine ép 1mm et un bout de fer rond.
La chambre : l'autre tube dont j'ai gentiment rétréci le diamètre à une extrémité au marteau (pas terrible!) de façon à ce que le piston soit arrêté. Puis pose du tenon d'encliquetage du fût.
A la finale ça a donné ça :
Puis j'ai percé le fût sur une profondeur de 90mm environ pour l'instant (en attendant de régler la question du ressort) avec une mèche plate de 18 limée à un peu plus de 17.
Entaillage du bois :
Puis reprise de l'ajustement du fût, ce qui a pris un certain temps. C'est une pièce de bois où il n'y a rien de trop. Chaque mm de matière compte! La précision est de rigueur. Du coup, j'ai dû modifier le tenon d'encliquetage, en particulier j'ai dû le ressortir un peu, mon tube étant un peu trop fort et ne pénétrant pas dans la feuillure du canon.
Enfin j'en suis là, le piston est bien à sa place dans la boite :
Du coup, il reste à régler le problème du ressort (doc de Verchère trouvée sur le forum) :
Je ne vais pas aller polluer le chapitre consacré à la question de la fabrication des ressorts à boudin ouvert l'été dernier (à propos, Verchère, t'en es-tu sorti?) Ce que j'ai bien pigé, c'est que ce n'est pas simple. J'ai des questions à ce sujet :
On parle partout de corde à piano pour la fabrication de ces ressorts. S'agit-il de vraie corde à piano ou juste une appellation de cette sorte de métal? Où puis-je en trouver?
Sur You tube, des personnes expliquent comment faire des ressorts avec du fil de fer et une perceuse... . Je suppose que ce n'est pas bon...??
Une autre question concernant le fonctionnement de la culasse, ou plutôt une confirmation : lorsque l'on arme et que l'on bascule le levier de culasse sur la droite, je suppose que l'auget est entraîné en même temps vers le bas pour se recharger. Est-ce bien cela?
Voili voilà pour ce soir.
Autrement et pour finir, une jolie histoire de grenier, comme quoi ça existe encore, je peux en témoigner. Là aussi je ne vais pas aller polluer un autre topic, aussi vais-je vous solliciter ici. Ma réputation de GRP (Grand Restaurateur de Pétoires ) doit aller bon train, puisque j'ai un copain brocanteur qui est passé ce matin à la maison. Il revenait de la campagne profonde sarthoise. Le tonton est décédé, la famille vide les lieux et a fait appel à lui. Du coup il m'a sorti ce fusil pour me demander mon avis sur son origine. Je vous ai fait 3 photos :
Alors j'ai fait mon malin : l'objet est en super état, même la bretelle est impecc. Bois de hêtre. C'est un fusil militaire mais pas un ... Lebel (hé hé, c'est que je m'y connaîs maintenant, en Lebel) .
Toutes les pièces numérotées que j'ai vues sont au même numéro (pas mal, non?) J'ai tablé sur une arme teutonne (c'est le petit aigle qui m'a fait dire ça). Depuis j'ai vérifié sur Internet, c'est bien un Mauser. Il y a eu des combats par ici en 44. Lorsque les américains ont débarqué dans le coin durant l'été, c'était quand même la débandade côté occupants. Peut-être aurait-il été abandonné et récupéré par une personne soigneuse? Ou bien je me trompe de guerre et ce M 98 date du siècle précédent...??? Honnêtement, je n'en sais rien! Je lui ai dit que j'allais consulter des "qui s'y connaissent"...
Alors je m'y suis mis. J'ai trouvé 2 bouts de tube, 1 au diamètre 17/19 et l'autre 14/16.
Découpe, soudure, j'ai eu une surprise avec l'un des tubes qui s'est avéré être du laiton. Donc, brasure!
le piston : un bout de tube, une rondelle pleine ép 1mm et un bout de fer rond.
La chambre : l'autre tube dont j'ai gentiment rétréci le diamètre à une extrémité au marteau (pas terrible!) de façon à ce que le piston soit arrêté. Puis pose du tenon d'encliquetage du fût.
A la finale ça a donné ça :
Puis j'ai percé le fût sur une profondeur de 90mm environ pour l'instant (en attendant de régler la question du ressort) avec une mèche plate de 18 limée à un peu plus de 17.
Entaillage du bois :
Puis reprise de l'ajustement du fût, ce qui a pris un certain temps. C'est une pièce de bois où il n'y a rien de trop. Chaque mm de matière compte! La précision est de rigueur. Du coup, j'ai dû modifier le tenon d'encliquetage, en particulier j'ai dû le ressortir un peu, mon tube étant un peu trop fort et ne pénétrant pas dans la feuillure du canon.
Enfin j'en suis là, le piston est bien à sa place dans la boite :
Du coup, il reste à régler le problème du ressort (doc de Verchère trouvée sur le forum) :
Je ne vais pas aller polluer le chapitre consacré à la question de la fabrication des ressorts à boudin ouvert l'été dernier (à propos, Verchère, t'en es-tu sorti?) Ce que j'ai bien pigé, c'est que ce n'est pas simple. J'ai des questions à ce sujet :
On parle partout de corde à piano pour la fabrication de ces ressorts. S'agit-il de vraie corde à piano ou juste une appellation de cette sorte de métal? Où puis-je en trouver?
Sur You tube, des personnes expliquent comment faire des ressorts avec du fil de fer et une perceuse... . Je suppose que ce n'est pas bon...??
Une autre question concernant le fonctionnement de la culasse, ou plutôt une confirmation : lorsque l'on arme et que l'on bascule le levier de culasse sur la droite, je suppose que l'auget est entraîné en même temps vers le bas pour se recharger. Est-ce bien cela?
Voili voilà pour ce soir.
Autrement et pour finir, une jolie histoire de grenier, comme quoi ça existe encore, je peux en témoigner. Là aussi je ne vais pas aller polluer un autre topic, aussi vais-je vous solliciter ici. Ma réputation de GRP (Grand Restaurateur de Pétoires ) doit aller bon train, puisque j'ai un copain brocanteur qui est passé ce matin à la maison. Il revenait de la campagne profonde sarthoise. Le tonton est décédé, la famille vide les lieux et a fait appel à lui. Du coup il m'a sorti ce fusil pour me demander mon avis sur son origine. Je vous ai fait 3 photos :
Alors j'ai fait mon malin : l'objet est en super état, même la bretelle est impecc. Bois de hêtre. C'est un fusil militaire mais pas un ... Lebel (hé hé, c'est que je m'y connaîs maintenant, en Lebel) .
Toutes les pièces numérotées que j'ai vues sont au même numéro (pas mal, non?) J'ai tablé sur une arme teutonne (c'est le petit aigle qui m'a fait dire ça). Depuis j'ai vérifié sur Internet, c'est bien un Mauser. Il y a eu des combats par ici en 44. Lorsque les américains ont débarqué dans le coin durant l'été, c'était quand même la débandade côté occupants. Peut-être aurait-il été abandonné et récupéré par une personne soigneuse? Ou bien je me trompe de guerre et ce M 98 date du siècle précédent...??? Honnêtement, je n'en sais rien! Je lui ai dit que j'allais consulter des "qui s'y connaissent"...
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Son année de fabrication et le code de son fabricant se trouve sur le tonnerre (le dessus de la boîte de culasse ) comme ici , BYF est le code usine Mauser Oberndorf et 44 , son année de naissance .
Dans ton cas , plaque de couche plate , crosse lamellé collé en hêtre , une arme de début de guerre voir peut être même avant le déclenchement du conflit .
Trés belle pioche ! dans son jus , à juste nettoyer soigneusement
@+
Dans ton cas , plaque de couche plate , crosse lamellé collé en hêtre , une arme de début de guerre voir peut être même avant le déclenchement du conflit .
Trés belle pioche ! dans son jus , à juste nettoyer soigneusement
@+
Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
"Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler , les politiciens ont ,eux, les moyens de vous faire taire " Coluche ...
Solitaire du 57- Pilier du forum
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Relativement au Mauser, il y a encore pas mal de bronzage sous les petites inflorescences de rouille, et aucun cratère. Alors il faudrait être très délicat.
Gratter le dessus des inflorescences avec une lame d'acier peu agressive (p.ex. une lame de couteau inox de merde qui ne coupe plus), puis frotter avec de la laine d'acier 000 (ou 0000) imprégnée d'huile de colza. Sans trop insister quand même, parce-que ça finit par user les restes de bronzage.
L'huile adoucit l'attaque de la laine d'acier, et évite que ses poussières ne volent partout.
L'huile de colza se lave mieux au savon que les huiles minérales, et son usage en lubrifiant industriel est éprouvé par le temps.
Alors que le WD40 nécessiterait encore une bonne centaine d'années de test...
Juste que, le Lebel est en détention libre mais le Mauser devrait être déclaré.
Mais ça, le brocanteur devrait sûrement le savoir...
Gratter le dessus des inflorescences avec une lame d'acier peu agressive (p.ex. une lame de couteau inox de merde qui ne coupe plus), puis frotter avec de la laine d'acier 000 (ou 0000) imprégnée d'huile de colza. Sans trop insister quand même, parce-que ça finit par user les restes de bronzage.
L'huile adoucit l'attaque de la laine d'acier, et évite que ses poussières ne volent partout.
L'huile de colza se lave mieux au savon que les huiles minérales, et son usage en lubrifiant industriel est éprouvé par le temps.
Alors que le WD40 nécessiterait encore une bonne centaine d'années de test...
Juste que, le Lebel est en détention libre mais le Mauser devrait être déclaré.
Mais ça, le brocanteur devrait sûrement le savoir...
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Le tube de magasin :
Tu vas trop vite. Il faut réunir les outils et la camelote, les poser ensemble et les laisser discuter quelques jours entre eux ; pendant ce temps tu espionnes des bribes de conversation, tu réfléchis à leurs implications, et tu en parles avec les copains...
Rétrécir le bout d'un tube au marteau, ça va mieux si on a un mandrin intérieur de forme, ou si on chauffe au chalumeau, localement là où l'on frappe, en déplaçant progressivement la zone de travail (en 2 tours, c'est plus fin).
Plutôt que ravancer le tenon, il aurait peut-être fallu limer le tube pour qu'il rentre dans la feuillure du boîtier, parce-que là ça place la butée du piston un peu plus en avant. Il faudra peut-être rallonger le nez du piston, afin que la dernière cartouche soit poussée entièrement dans l'auget (sinon la pointe de la balle va coincer lors du relèvement de l'auget, qui en plus est assez brutal).
Le piston :
Malheur, tu as copié le Mle 1886 ! Avec ta cartouche en bois ça ira très bien, mais des balles D vont se coincer dessous. Il aurait été plus polyvalent de copier le modèle ultérieur (vers 1900), que j'ai mis en photos plus haut (il est polyvalent balle 1996 / balle D).
Je n'en ai pas les plans de ce piston ! On en a causé, avec des cotes, sur je ne sais plus quel sujet TCAR.
Le ressort :
Dans ce cas précis, faut peut-être oublier les bidouillages "à la parisienne", parce-que ce ressort est déjà en limite des possibilités en fabrication "sérieuse".
En plus, bobiner un ressort avec du fil de fer... du fil d'acier éventuellement !
La "corde à piano" est un acier dur, genre XC 80, durci par écrouissement et non par traitement thermique ; ce qui lui laisse encore un peu de marge de déformation pour le mettre en forme à froid. Ça s'appellait déjà comme ça en 1913, et sans doute bien avant.
Alors, utilise-t'on ça dans les pianos ? Ou l'a-t'on fait autrefois ? C'est pas mon domaine !
Pour bobiner un ressort, même pas besoin de perceuse : un tube adéquat bloqué par des cales en bois, et percé à un bout de trous radiaux pour y engager des gros clous afin de le faire tourner comme un cabestan, ça fait l'affaire. Et même mieux qu'une chignole, parce qu'en prévoyant le coup on peut laisser en place un clou qui fera l'arrêt, pendant qu'on démêle un éventuel noeud dans l'alimentation de fil.
Le fil "corde à piano" pourrait éventuellement se trouver en quincaillerie (rouleaux de quelques mètres sous blister, d'élasticité variable d'un blister à l'autre) ; Ø 0.5 à 0.9 ça devrait le faire. Parce qu'ici, il n'y aura pas à pousser une longue colonne de cartouches, ni à économiser au maximum la longueur morte afin de loger une cartouche de plus dans la longueur impartie du fût.
Ce genre de ressort très doux se trouve aussi dans les pistons de trompette (certes, les binious bretons n'ont pas de pistons) ; mais y-a assez facilement moyen de trouver des ressorts de Lebel cassés, dont la longueur restante sera plus que suffisante.
L'auget est rabattu en bas, pour se remplir, quand on referme la culasse (la petite languette sur laquelle vient appuyer l'embase du levier de manoeuvre). Y-a une lame ressort qui marque nettement les positions.
Tu vas trop vite. Il faut réunir les outils et la camelote, les poser ensemble et les laisser discuter quelques jours entre eux ; pendant ce temps tu espionnes des bribes de conversation, tu réfléchis à leurs implications, et tu en parles avec les copains...
Rétrécir le bout d'un tube au marteau, ça va mieux si on a un mandrin intérieur de forme, ou si on chauffe au chalumeau, localement là où l'on frappe, en déplaçant progressivement la zone de travail (en 2 tours, c'est plus fin).
Plutôt que ravancer le tenon, il aurait peut-être fallu limer le tube pour qu'il rentre dans la feuillure du boîtier, parce-que là ça place la butée du piston un peu plus en avant. Il faudra peut-être rallonger le nez du piston, afin que la dernière cartouche soit poussée entièrement dans l'auget (sinon la pointe de la balle va coincer lors du relèvement de l'auget, qui en plus est assez brutal).
Le piston :
Malheur, tu as copié le Mle 1886 ! Avec ta cartouche en bois ça ira très bien, mais des balles D vont se coincer dessous. Il aurait été plus polyvalent de copier le modèle ultérieur (vers 1900), que j'ai mis en photos plus haut (il est polyvalent balle 1996 / balle D).
Je n'en ai pas les plans de ce piston ! On en a causé, avec des cotes, sur je ne sais plus quel sujet TCAR.
Le ressort :
Dans ce cas précis, faut peut-être oublier les bidouillages "à la parisienne", parce-que ce ressort est déjà en limite des possibilités en fabrication "sérieuse".
En plus, bobiner un ressort avec du fil de fer... du fil d'acier éventuellement !
La "corde à piano" est un acier dur, genre XC 80, durci par écrouissement et non par traitement thermique ; ce qui lui laisse encore un peu de marge de déformation pour le mettre en forme à froid. Ça s'appellait déjà comme ça en 1913, et sans doute bien avant.
Alors, utilise-t'on ça dans les pianos ? Ou l'a-t'on fait autrefois ? C'est pas mon domaine !
Pour bobiner un ressort, même pas besoin de perceuse : un tube adéquat bloqué par des cales en bois, et percé à un bout de trous radiaux pour y engager des gros clous afin de le faire tourner comme un cabestan, ça fait l'affaire. Et même mieux qu'une chignole, parce qu'en prévoyant le coup on peut laisser en place un clou qui fera l'arrêt, pendant qu'on démêle un éventuel noeud dans l'alimentation de fil.
Le fil "corde à piano" pourrait éventuellement se trouver en quincaillerie (rouleaux de quelques mètres sous blister, d'élasticité variable d'un blister à l'autre) ; Ø 0.5 à 0.9 ça devrait le faire. Parce qu'ici, il n'y aura pas à pousser une longue colonne de cartouches, ni à économiser au maximum la longueur morte afin de loger une cartouche de plus dans la longueur impartie du fût.
Ce genre de ressort très doux se trouve aussi dans les pistons de trompette (certes, les binious bretons n'ont pas de pistons) ; mais y-a assez facilement moyen de trouver des ressorts de Lebel cassés, dont la longueur restante sera plus que suffisante.
L'auget est rabattu en bas, pour se remplir, quand on referme la culasse (la petite languette sur laquelle vient appuyer l'embase du levier de manoeuvre). Y-a une lame ressort qui marque nettement les positions.
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Voilà, la période estivale touche à sa fin. Je crois que je vais laisser mon "tuteur à tomates" amélioré en attente sur une étagère de l'atelier. Jolie aventure avec vous tous. Je surveille les annonces chez Natura, guettant une quelconque arme pré 1900 à faire revivre. Pas facile finalement, les vendeurs proposent bien cher leur ferraille, et je ne souhaite pas renouveler mon erreur !!
S'agissant de cette fameuse corde à piano, il y en a chez Weber à Paris (fournisseur de métaux au détail) :
http://www.weber-metaux.com/17-bottillon
Et allez, pour clore (provisoirement?) ce sujet, j'ai réalisé cette petite rétrospective de l'aventure :
En vous remerciant encore les uns et les autres.
S'agissant de cette fameuse corde à piano, il y en a chez Weber à Paris (fournisseur de métaux au détail) :
http://www.weber-metaux.com/17-bottillon
Et allez, pour clore (provisoirement?) ce sujet, j'ai réalisé cette petite rétrospective de l'aventure :
En vous remerciant encore les uns et les autres.
T.Jiel- Membre confirmé
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