Restauration d'une épave de Lebel
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Je ne reviendrai pas sur mon malheureux essai de perçage à la bouffadou. A éviter!!
Du coup j'ai recommencé.
Passage du fût à la toupie avec un fer rond de 15mm, puis ajustage façon Verchère : on positionne le canon dans la gorge, on le fait tourner pour le faire frotter dans la gorge, ça laisse des traces grises sur le bois qu'on enlève avec ciseau et gouge. C'est très long mais ... très sûr. Je rappelle que je n'ai pas de modèle sous la main, juste les plans, ce qui est déjà beaucoup. Entre le fût et la crosse, ça m'a bien pris 4 h.
Ensuite j'ai entaillé les "prise en mains" à la toupie avec le même fer :
J'ai eu ça :
Ensuite je me suis penché sur les ressorts d'embouchoir et de grenadière. Je m'en étais fait toute une maison, mais finalement les plans m'ont vraiment aidé. Fer ordinaire (j'ai même utilisé des clous pour les axes), brasure. J'ai entaillé au bédane de 3mm. Et ça marche bien!
Mise en forme du fût et de la crosse. D'abord un dégrossissage à la toupie :
Puis au rabot à main. C'est assez long. Comme je n'avais pas fait de gabarit, mon approche est un peu approximative :
Enfin affinage à la ponceuse orbitale, grains 80 puis 150.
J'ai percé la crosse (pour les messages secrets!!!) :
Alors ça donnait çà :
Pour terminer j'ai tenté la plaque de couche avec un morceau de tôle de 3.5 mm plié au chalumeau. Découpage et dégrossissage à la meuleuse :
Entaillage là encore :
Et pose en provisoire (je précise pour ceux qui vont faire des bonds en voyant les vis cruciformes) :
Prochaine étape, grenadière et embouchoir. Pour ce dernier je nage un peu. Même les plans ne m'éclairent pas. Mais comment est-il fichu, cet embouchoir?
Du coup j'ai recommencé.
Passage du fût à la toupie avec un fer rond de 15mm, puis ajustage façon Verchère : on positionne le canon dans la gorge, on le fait tourner pour le faire frotter dans la gorge, ça laisse des traces grises sur le bois qu'on enlève avec ciseau et gouge. C'est très long mais ... très sûr. Je rappelle que je n'ai pas de modèle sous la main, juste les plans, ce qui est déjà beaucoup. Entre le fût et la crosse, ça m'a bien pris 4 h.
Ensuite j'ai entaillé les "prise en mains" à la toupie avec le même fer :
J'ai eu ça :
Ensuite je me suis penché sur les ressorts d'embouchoir et de grenadière. Je m'en étais fait toute une maison, mais finalement les plans m'ont vraiment aidé. Fer ordinaire (j'ai même utilisé des clous pour les axes), brasure. J'ai entaillé au bédane de 3mm. Et ça marche bien!
Mise en forme du fût et de la crosse. D'abord un dégrossissage à la toupie :
Puis au rabot à main. C'est assez long. Comme je n'avais pas fait de gabarit, mon approche est un peu approximative :
Enfin affinage à la ponceuse orbitale, grains 80 puis 150.
J'ai percé la crosse (pour les messages secrets!!!) :
Alors ça donnait çà :
Pour terminer j'ai tenté la plaque de couche avec un morceau de tôle de 3.5 mm plié au chalumeau. Découpage et dégrossissage à la meuleuse :
Entaillage là encore :
Et pose en provisoire (je précise pour ceux qui vont faire des bonds en voyant les vis cruciformes) :
Prochaine étape, grenadière et embouchoir. Pour ce dernier je nage un peu. Même les plans ne m'éclairent pas. Mais comment est-il fichu, cet embouchoir?
Dernière édition par T.Jiel le Sam 28 Juil 2018 - 6:57, édité 1 fois
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
L'embouchoir, avec le logement du cul de bayonnette, c'est une pièce compliquée (mais celui du 07-15 est pire) !
Aucune idée de la façon dont il était fait, mais l'embase du quillon pourrait éventuellement être soit "venue dans la masse", soit rapportée par brasure, selon l'époque.
En unitaire ça peut se faire par soudure autogène au chalumeau, en assemblant des petits morceaux de tôle préalablement cintrés. Y-a pas mal de lime pour la finition ; sur la grenadière le plus difficile c'est le battant de bretelle (pour l'embase du battant, j'ai souvent des doutes : dans la masse, ou brasée ?)
Y-a moyen de faire plus rapidement en martelant une bande de tôle, à chaud sur un mandrin en acier reproduisant la forme "fût + canon", puis en soudant à l'autogène pour fermer la boucle.
Ou, au prix de 2 ou 3 essais pour définir les cotes, d'abord souder une bande enroulée pour faire un segment de tube "sur mesures", puis forcer le mandrin dans ce segment chauffé à rouge.
Dans les deux cas, il est difficile de bien réussir le décrochement fût - canon : angle vif à l'intérieur pour suivre parfaitement le contour de l'arme, et rayon à l'extérieur.
Mais vu la nécessité d'un mandrin spécifique, ces deux méthodes n'ont d'intérêt que si on prévoit de faire plusieurs pièces.
Dans ce cas précis, et vu l'état du fusil (tout de même bien plus croqué sur le dernier coté présenté), il vaudrait peut-être mieux se contenter de pièces fouille. Sinon, des pièces "neuves", il faudra les faire rouiller pour qu'elles ne piquent pas trop les yeux.
En tous cas, je suis bien content d'avoir récupéré ces tables de construction, et de les avoir mises en accès libre.
J'espère que maintenant tous sont convaincus de l'utilité de disposer de tels documents ; et du fait que si on pouvait lire les cotes, ce serait encore mieux !
Aucune idée de la façon dont il était fait, mais l'embase du quillon pourrait éventuellement être soit "venue dans la masse", soit rapportée par brasure, selon l'époque.
En unitaire ça peut se faire par soudure autogène au chalumeau, en assemblant des petits morceaux de tôle préalablement cintrés. Y-a pas mal de lime pour la finition ; sur la grenadière le plus difficile c'est le battant de bretelle (pour l'embase du battant, j'ai souvent des doutes : dans la masse, ou brasée ?)
Y-a moyen de faire plus rapidement en martelant une bande de tôle, à chaud sur un mandrin en acier reproduisant la forme "fût + canon", puis en soudant à l'autogène pour fermer la boucle.
Ou, au prix de 2 ou 3 essais pour définir les cotes, d'abord souder une bande enroulée pour faire un segment de tube "sur mesures", puis forcer le mandrin dans ce segment chauffé à rouge.
Dans les deux cas, il est difficile de bien réussir le décrochement fût - canon : angle vif à l'intérieur pour suivre parfaitement le contour de l'arme, et rayon à l'extérieur.
Mais vu la nécessité d'un mandrin spécifique, ces deux méthodes n'ont d'intérêt que si on prévoit de faire plusieurs pièces.
Dans ce cas précis, et vu l'état du fusil (tout de même bien plus croqué sur le dernier coté présenté), il vaudrait peut-être mieux se contenter de pièces fouille. Sinon, des pièces "neuves", il faudra les faire rouiller pour qu'elles ne piquent pas trop les yeux.
En tous cas, je suis bien content d'avoir récupéré ces tables de construction, et de les avoir mises en accès libre.
J'espère que maintenant tous sont convaincus de l'utilité de disposer de tels documents ; et du fait que si on pouvait lire les cotes, ce serait encore mieux !
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Trés beau !! bravo et merci pour le photo reportage !!
Pour la grenadiére il y a ça qui peut faire illusion .
https://www.naturabuy.fr/bague-grenadiere-lebel-item-3272921.html
Il avait l'embouchoir et la plaque de couche aussi , mais il va falloir lui demander , je ne les vois plus ??..
@ suivre
@+
Pour la grenadiére il y a ça qui peut faire illusion .
https://www.naturabuy.fr/bague-grenadiere-lebel-item-3272921.html
Il avait l'embouchoir et la plaque de couche aussi , mais il va falloir lui demander , je ne les vois plus ??..
@ suivre
@+
Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
"Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler , les politiciens ont ,eux, les moyens de vous faire taire " Coluche ...
Solitaire du 57- Pilier du forum
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Verchère a écrit:
... Dans les deux cas, il est difficile de bien réussir le décrochement fût - canon : angle vif à l'intérieur pour suivre parfaitement le contour de l'arme, et rayon à l'extérieur.
C'est justement l'un des problèmes!! Je peut toujours me contenter de plier de la tôle de 2mm et de souder l'anneau à la finale. J'ai commencé à fabriquer la bride crosse avant de m'attaquer aux deux autres pièces.
Dans ce cas précis, et vu l'état du fusil (tout de même bien plus croqué sur le dernier coté présenté), il vaudrait peut-être mieux se contenter de pièces fouille. Sinon, des pièces "neuves", il faudra les faire rouiller pour qu'elles ne piquent pas trop les yeux.
Hi hi, je sens la moquerie pas loin .
En tous cas, je suis bien content d'avoir récupéré ces tables de construction, et de les avoir mises en accès libre.
Allez, je le redis un dernier coup : tes PDF m'aident beaucoup. Sans compter qu'il s'agit de copies des documents officiels de 1890.
J'espère que maintenant tous sont convaincus de l'utilité de disposer de tels documents ; et du fait que si on pouvait lire les cotes, ce serait encore mieux !
Les côtes illisibles, il y en a, ou bien on fait des agrandissements échelle 1 et on relève les mesures sur les dessins, ou bien on contrôle sur un exemplaire de Lebel.
Solitaire du 57 a écrit:Trés beau !! bravo et merci pour le photo reportage !!
Pour la grenadiére il y a ça qui peut faire illusion .
https://www.naturabuy.fr/bague-grenadiere-lebel-item-3272921.html
C'est vrai que je n'ai pas pensé à surveiller la page accesoires de Natura. Mais bon. Je trouve que j'y ai déjà laissé assez de sous . En tout cas, j'ai enregistré la photo de ces grenadières qui font rêver, ça va m'aider. Il faudrait que je trouve le même genre d'image perspective pour l'embouchoir que je n'arrive pas à me représenter encore.
@+
D'ailleurs, s'agissant de Naturabuy, que pensez-vous de cette annonce?
https://www.naturabuy.fr/fusil-lebel-item-4850285.html
Merci les amis pour votre aide.
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Je me moque pas, quant à l'aspect trop neuf des pièces refaites.
J'ai déjà passé pas mal de temps à vieillir des pièces neuves, pour qu'elles ne tranchent pas trop avec le reste ; souvent, plus de temps que pour refaire ladite pièce neuve.
C'est pourquoi j'insiste sur les pièces de fouille : on doit en trouver qui ne sont pas pires que le mauvais côté du fusil, avec lequel elles se marieraient bien (certes, après c'est le bois, qui va jurer ; mais c'est plus facile à vieillir que la ferraille : il suffit de le laisser un hiver dehors).
Ci-dessous, le peu que j'ai ; les grenadières ne sont pas fameuses, ça se détord mais c'est déjà bien croqué. La terre d'ici est cependant bien féroce, on doit trouver mieux.
Les tubes et poussoirs se conservent mieux (le tube est utile pour encliqueter le fût).
A droite c'est une "bonne" crosse, où les flèches montrent 2 pieces qui doivent te manquer ; en fouille elles sont souvent bonnes (surtout la pièce du dessous de crosse).
A l'extrême droite ça doit te manquer aussi, le battant de bretelle, généralement bon en fouille mais avec l'anneau HS. Celui-ci l'était, HS, alors je l'ai refait et soudé au chalumeau sur les moignons ; qui sont rivés sur le support, donc il m'a fallu souder et limer en place (en dévissant de la crosse, certes, mais tout de même pas facile).
Je pense que si l'on voulait fabriquer toutes les garnitures (plaque de couche, battant de bretelle, grenadière et embouchoir), ça prendrait nettement plus de temps que la crosse, et ça demanderait plus de technique.
Pour revenir au "trou pour messages secrets", j'en ai trouvé un embryon sur une crosse de Rolling-Block de zouaves pontificaux, assurément trop petit pour servir à autre chose qu'à un positionnement d'usinage. D'autant que de l'autre côté, on voit un petit trou de centre qui ne sert à rien (flèches rouges).
Pour la petite histoire, cette carabine de gendarmerie était en état médiocre (bien esquinté), le fût très correct, la crosse tellement rongée qu'elle s'est éparpillée durant le transport. J'ai donc tout ré-emboîté, et imprégné de vernis afin que ça tienne assez pour servir de modèle.
Modèle d'autant plus utile que les plans faut pas y compter, et que la forme générale (cintrée) est particulière, très différente des Rolling-Block usuels. Pour l'arrière, partiellement parti en sciure, j'avais la plaque de couche qui donnait la forme.
- il est scié des deux côtés, au ras du champ de la photo ?
- il est reforé lisse en 12 ou 14 mm ?
- ??????
Ou bien y-a pas de loup et c'est simplement une vente honnête, ce qui est si rare que c'en devient suspect.
J'ai déjà passé pas mal de temps à vieillir des pièces neuves, pour qu'elles ne tranchent pas trop avec le reste ; souvent, plus de temps que pour refaire ladite pièce neuve.
C'est pourquoi j'insiste sur les pièces de fouille : on doit en trouver qui ne sont pas pires que le mauvais côté du fusil, avec lequel elles se marieraient bien (certes, après c'est le bois, qui va jurer ; mais c'est plus facile à vieillir que la ferraille : il suffit de le laisser un hiver dehors).
Ci-dessous, le peu que j'ai ; les grenadières ne sont pas fameuses, ça se détord mais c'est déjà bien croqué. La terre d'ici est cependant bien féroce, on doit trouver mieux.
Les tubes et poussoirs se conservent mieux (le tube est utile pour encliqueter le fût).
A droite c'est une "bonne" crosse, où les flèches montrent 2 pieces qui doivent te manquer ; en fouille elles sont souvent bonnes (surtout la pièce du dessous de crosse).
A l'extrême droite ça doit te manquer aussi, le battant de bretelle, généralement bon en fouille mais avec l'anneau HS. Celui-ci l'était, HS, alors je l'ai refait et soudé au chalumeau sur les moignons ; qui sont rivés sur le support, donc il m'a fallu souder et limer en place (en dévissant de la crosse, certes, mais tout de même pas facile).
Je pense que si l'on voulait fabriquer toutes les garnitures (plaque de couche, battant de bretelle, grenadière et embouchoir), ça prendrait nettement plus de temps que la crosse, et ça demanderait plus de technique.
Pour revenir au "trou pour messages secrets", j'en ai trouvé un embryon sur une crosse de Rolling-Block de zouaves pontificaux, assurément trop petit pour servir à autre chose qu'à un positionnement d'usinage. D'autant que de l'autre côté, on voit un petit trou de centre qui ne sert à rien (flèches rouges).
Pour la petite histoire, cette carabine de gendarmerie était en état médiocre (bien esquinté), le fût très correct, la crosse tellement rongée qu'elle s'est éparpillée durant le transport. J'ai donc tout ré-emboîté, et imprégné de vernis afin que ça tienne assez pour servir de modèle.
Modèle d'autant plus utile que les plans faut pas y compter, et que la forme générale (cintrée) est particulière, très différente des Rolling-Block usuels. Pour l'arrière, partiellement parti en sciure, j'avais la plaque de couche qui donnait la forme.
L'a pas l'air trop pourri, alors le prix serait bien bas ; on se demande où se cache le loup ?T.Jiel a écrit:... D'ailleurs, s'agissant de Naturabuy, que pensez-vous de cette annonce? ...
- il est scié des deux côtés, au ras du champ de la photo ?
- il est reforé lisse en 12 ou 14 mm ?
- ??????
Ou bien y-a pas de loup et c'est simplement une vente honnête, ce qui est si rare que c'en devient suspect.
Re: Restauration d'une épave de Lebel
"... D'ailleurs, s'agissant de Naturabuy, que pensez-vous de cette annonce? "
https://www.naturabuy.fr/fusil-lebel-item-4850285.html
1 seule appréciation= "(pour fusil lebel) Vente annulée merci" Bizarre!
https://www.naturabuy.fr/fusil-lebel-item-4850285.html
1 seule appréciation= "(pour fusil lebel) Vente annulée merci" Bizarre!
S.Moki- Membre
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
S.Moki a écrit:"... D'ailleurs, s'agissant de Naturabuy, que pensez-vous de cette annonce? "
https://www.naturabuy.fr/fusil-lebel-item-4850285.html
1 seule appréciation= "(pour fusil lebel) Vente annulée merci" Bizarre!
les seules infos de l'annonce sont:
piece de fusil lebel de 1886 model ML 93 R 75
Calibre : 75
....heureusement qu'il faut le prendre sur place ..... ça évite (un peu) les mauvaises surprises :twisted:
Invité- Invité
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Merci pour les photos et informations, c'est très instructif et j'ai hâte de voir le résultat final
MattMatt- Membre
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Verchère a écrit:Je me moque pas, quant à l'aspect trop neuf des pièces refaites.
J'ai déjà passé pas mal de temps à vieillir des pièces neuves, pour qu'elles ne tranchent pas trop avec le reste ; souvent, plus de temps que pour refaire ladite pièce neuve.
C'est pourquoi j'insiste sur les pièces de fouille : on doit en trouver qui ne sont pas pires que le mauvais côté du fusil, avec lequel elles se marieraient bien (certes, après c'est le bois, qui va jurer ; mais c'est plus facile à vieillir que la ferraille : il suffit de le laisser un hiver dehors).
Ci-dessous, le peu que j'ai ; les grenadières ne sont pas fameuses, ça se détord mais c'est déjà bien croqué. La terre d'ici est cependant bien féroce, on doit trouver mieux.
Les tubes et poussoirs se conservent mieux (le tube est utile pour encliqueter le fût).
Merci à toi pour cette photo de tes trésors de guerre! Elle me permet de mieux comprendre certaines choses : le tube d'accrochage du fût par exemple. Le poussoir par contre ouvre un mystère pour moi. Y a-t-il un rapport avec le magasin à munitions? Je vais revoir de plus près les plans!!
A droite c'est une "bonne" crosse, où les flèches montrent 2 pieces qui doivent te manquer ; en fouille elles sont souvent bonnes (surtout la pièce du dessous de crosse).
A l'extrême droite ça doit te manquer aussi, le battant de bretelle, généralement bon en fouille mais avec l'anneau HS. Celui-ci l'était, HS, alors je l'ai refait et soudé au chalumeau sur les moignons ; qui sont rivés sur le support, donc il m'a fallu souder et limer en place (en dévissant de la crosse, certes, mais tout de même pas facile).
Je suis justement à essayer de le fabriquer, ce battant de crosse. Bravo pour la restau du tiens, il semble parfait.
Je pense que si l'on voulait fabriquer toutes les garnitures (plaque de couche, battant de bretelle, grenadière et embouchoir), ça prendrait nettement plus de temps que la crosse, et ça demanderait plus de technique.
Ça c'est clair!
Pour revenir au "trou pour messages secrets", j'en ai trouvé un embryon sur une crosse de Rolling-Block de zouaves pontificaux, assurément trop petit pour servir à autre chose qu'à un positionnement d'usinage. D'autant que de l'autre côté, on voit un petit trou de centre qui ne sert à rien (flèches rouges).
Pour la petite histoire, cette carabine de gendarmerie était en état médiocre (bien esquinté), le fût très correct, la crosse tellement rongée qu'elle s'est éparpillée durant le transport. J'ai donc tout ré-emboîté, et imprégné de vernis afin que ça tienne assez pour servir de modèle.
Modèle d'autant plus utile que les plans faut pas y compter, et que la forme générale (cintrée) est particulière, très différente des Rolling-Block usuels. Pour l'arrière, partiellement parti en sciure, j'avais la plaque de couche qui donnait la forme.
Pour le mobilier et en matière de "conservation", la procédure c'est durcisseur sur les parties friables, et résines pour reconstituer les parties manquantes... Bon, ça marche très bien pour le bois, moins facilement ... pour les métaux!L'a pas l'air trop pourri, alors le prix serait bien bas ; on se demande où se cache le loup ?T.Jiel a écrit:... D'ailleurs, s'agissant de Naturabuy, que pensez-vous de cette annonce? ...
- il est scié des deux côtés, au ras du champ de la photo ?
- il est reforé lisse en 12 ou 14 mm ?
- ??????
Ou bien y-a pas de loup et c'est simplement une vente honnête, ce qui est si rare que c'en devient suspect.
J'ai posé la question au vendeur qui n'a pas répondu. La vente s'achève dans moins de deux heures...
T.Jiel- Membre confirmé
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Date d'inscription : 17/07/2018
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Toujours tiré du même ouvrage de Messieurs Huon et Barrellier .
Si cela peux t'aider à visualiser son fonctionnement
Courage et persévérance !!!
@+
Si cela peux t'aider à visualiser son fonctionnement
Courage et persévérance !!!
@+
Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
"Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler , les politiciens ont ,eux, les moyens de vous faire taire " Coluche ...
Solitaire du 57- Pilier du forum
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Localisation : à l'Est ,en Lorraine
Date d'inscription : 17/11/2013
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Bonsoir
si ca peut aider pour la vue des pièces:
http://armesfrancaises.free.fr/FR%20Mle%201886%20M93.html
a+
fred
si ca peut aider pour la vue des pièces:
http://armesfrancaises.free.fr/FR%20Mle%201886%20M93.html
a+
fred
freddu49- Membre expert
- Nombre de messages : 617
Age : 58
Date d'inscription : 21/05/2018
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Le piston, celui de ma photo c'est le modèle pour balle D, théoriquement monté après 1900 sur tous les fusils, parce-que le piston originel Mle 1886 (celui des tables de 1890) coinçait avec les balles pointues.
Le piston n'est utile qu'avec un magasin fonctionnel ; par contre le tube est nécessaire au mode d'assemblage d'origine, même si aucun magasin n'est foré. Toutefois, il aurait mieux valu placer le tube assez tôt dans la fabrication, car il détermine l'alignement du fût.
Le battant de bretelle du Lebel est un modèle traditionnel, car il me semble identique à ceux du Gras et du Chassepot (voire plus ancien, mais j'ai pas les armes en question).
Quand je dis "identique", c'est pas forcément interchangeable entre deux armes de modèles différents, pour cause de tolérances. Mais pour un pied à coulisse ordinaire, en "cotes rondes" ils sont analogues ; celui du Chassepot serait peut-être un poil plus large...
Le piston n'est utile qu'avec un magasin fonctionnel ; par contre le tube est nécessaire au mode d'assemblage d'origine, même si aucun magasin n'est foré. Toutefois, il aurait mieux valu placer le tube assez tôt dans la fabrication, car il détermine l'alignement du fût.
Le battant de bretelle du Lebel est un modèle traditionnel, car il me semble identique à ceux du Gras et du Chassepot (voire plus ancien, mais j'ai pas les armes en question).
Quand je dis "identique", c'est pas forcément interchangeable entre deux armes de modèles différents, pour cause de tolérances. Mais pour un pied à coulisse ordinaire, en "cotes rondes" ils sont analogues ; celui du Chassepot serait peut-être un poil plus large...
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Alors fort de tous vos éclairages, je persévère. Effectivement ça prend un temps fou, ces pièces métalliques! J'avance un peu à l'aveugle car d'une part le travail du métal n'est pas mon point fort et d'autre part comme St Thomas j'ai besoin de voir. Du coup, mais avec beaucoup de sueur et de râleries, je découvre à quoi ressemble ce fameux fusil (de mes rêves d'enfant) habillé de tous ses accessoires.
Le battant de crosse : j'ai opté pour une platine sur laquelle j'ai brasé la petite pièce semi ronde. C'est assemblé avec un tourillon (un bout de clou) qui traverse les deux pièces dans un perçage de 2 mm. Pas dur à faire.
Ensuite le battant lui-même. Là y a eu du déchet!! Et je n'ai pas réussi à sortir qquechose de symétrique. J'ai utilisé un fer rond de 4 mm, plié au chalumeau. Puis, pour les 2 joues, petit malin, j'ai brasé 2 écrous de 6 (!), toujours en tourillonnant.
Entaillage du bois, assemblage avec une vis de 6. Sauf qu'à force de chauffer, le filetage de mon écrou est foiré.
La grenadière. Fer de 2 mm plié tant bien que mal, plutôt mal que bien, et fermé à la soudure autogène. Sous l'anneau j'ai brasé le second battant en le tourillonnant là encore.
Chaque pièce à la fin est passée à la brosse métallique montée sur perceuse, affinée à la lime puis passée au touret à polir.
De loin, allez, les plus méchants ici diront 10 mètres, ça peut passer. Moi je dirai que pour une vénérable pièce de fouille de cave humide comme celle-là, ça fait illusion à 3 m !
Reste ce sacré embouchoir. Il me peine, cet embouchoir. Parce que je ne le visualise pas encore dans son entier. Je pige que c'est certainement la pièce la plus compliquée mais je suis paumé dans son organisation. Il semble être obturé en partie par un "bouchon"...??? Non, je ne comprends pas, et je n'arrive pas à trouver sur le net des photos pour compléter les plans.
Il y a des copies à vendre sur Natura à 20€. Je ferai peut-être bien de laisser tomber la fabrication... :
https://www.naturabuy.fr/embouchoir-lebel-item-3300560.html
Le battant de crosse : j'ai opté pour une platine sur laquelle j'ai brasé la petite pièce semi ronde. C'est assemblé avec un tourillon (un bout de clou) qui traverse les deux pièces dans un perçage de 2 mm. Pas dur à faire.
Ensuite le battant lui-même. Là y a eu du déchet!! Et je n'ai pas réussi à sortir qquechose de symétrique. J'ai utilisé un fer rond de 4 mm, plié au chalumeau. Puis, pour les 2 joues, petit malin, j'ai brasé 2 écrous de 6 (!), toujours en tourillonnant.
Entaillage du bois, assemblage avec une vis de 6. Sauf qu'à force de chauffer, le filetage de mon écrou est foiré.
La grenadière. Fer de 2 mm plié tant bien que mal, plutôt mal que bien, et fermé à la soudure autogène. Sous l'anneau j'ai brasé le second battant en le tourillonnant là encore.
Chaque pièce à la fin est passée à la brosse métallique montée sur perceuse, affinée à la lime puis passée au touret à polir.
De loin, allez, les plus méchants ici diront 10 mètres, ça peut passer. Moi je dirai que pour une vénérable pièce de fouille de cave humide comme celle-là, ça fait illusion à 3 m !
Reste ce sacré embouchoir. Il me peine, cet embouchoir. Parce que je ne le visualise pas encore dans son entier. Je pige que c'est certainement la pièce la plus compliquée mais je suis paumé dans son organisation. Il semble être obturé en partie par un "bouchon"...??? Non, je ne comprends pas, et je n'arrive pas à trouver sur le net des photos pour compléter les plans.
Il y a des copies à vendre sur Natura à 20€. Je ferai peut-être bien de laisser tomber la fabrication... :
https://www.naturabuy.fr/embouchoir-lebel-item-3300560.html
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
https://www.naturabuy.fr/bague-grenadiere-lebel-item-3272921.html
https://www.naturabuy.fr/rondelles-renfort-crosse-berthier-item-4982782.html
https://www.naturabuy.fr/plaque-couche-lebel-berthier-item-3272851.html
Perso je n'aurais pas tenté ce que tu as fait , même si le résultat me parait pas mal (bravo pour les épingles !!)
Les rondelles renfort de crosse pourront te servir et faire illusion au niveau de la poignée de ta crosse
Sur la dernière bourse aux armes , toutes ces petites pièces , battant de bretelle , embouchoir,visserie etc se trouvaient facilement , et vu ce que tu sais faire avec tes mains ,
tu ne serais pas obligé de "taper" dans du "neuf" hors de prix .De l'occas à bricoler un peu serait très abordable et rendrait mieux au final .
Mais je comprends ton désir de faire toi même de bout en bout
Je te suis avec beaucoup d'intérêt !
@+
https://www.naturabuy.fr/rondelles-renfort-crosse-berthier-item-4982782.html
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Perso je n'aurais pas tenté ce que tu as fait , même si le résultat me parait pas mal (bravo pour les épingles !!)
Les rondelles renfort de crosse pourront te servir et faire illusion au niveau de la poignée de ta crosse
Sur la dernière bourse aux armes , toutes ces petites pièces , battant de bretelle , embouchoir,visserie etc se trouvaient facilement , et vu ce que tu sais faire avec tes mains ,
tu ne serais pas obligé de "taper" dans du "neuf" hors de prix .De l'occas à bricoler un peu serait très abordable et rendrait mieux au final .
Mais je comprends ton désir de faire toi même de bout en bout
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Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
"Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler , les politiciens ont ,eux, les moyens de vous faire taire " Coluche ...
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Sûr que si j'achetais toutes ces petites pièces indispensables, ce serait du temps gagné. Beaucoup, même. Mais du coup le budget final finirait par approcher le prix d'un neutralisé. J'ai beau rechercher un peu partout à droite à gauche, il faut quand même compter 600 à 800€ pour un fusil complet hors d'usage. Pas moins de 1000 pour un fusil correct.
Après, je suis quand même content (et c'est un hasard, le vendeur ne l'avait pas annoncé) d'être tombé sur une épave de 1890 dont la culasse est entièrement démontable maintenant .
Finalement, il me faut y réfléchir, qu'est-ce que je cherche avec cette aventure? En tout cas, c'est bien du plaisir .
Après, je suis quand même content (et c'est un hasard, le vendeur ne l'avait pas annoncé) d'être tombé sur une épave de 1890 dont la culasse est entièrement démontable maintenant .
Finalement, il me faut y réfléchir, qu'est-ce que je cherche avec cette aventure? En tout cas, c'est bien du plaisir .
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Tu as réalisé toi même ce qui coûtes le plus chère ,la monture en bois . (environ 280 euros en repro chez fox Pologne )
Le reste n'est que petit prix , surtout que tu n'as pas besoin de prendre état neuf , ni de compléter le renfort de crosse (caché ) ou le magasin complet .
Effectivement tu es partie d'un peu haut avec l'achat initial du boitier/culasse ,mais je penses qu'il ne faut pas essayer de comparer le prix de reviens final de ton projet ,et ,à combien tu aurais pu en trouver un (bidouillé mais vendu pour du bon peut être en plus) .
Je ne penses pas que ce soit ton but de le revendre ensuite , certainement juste de le mettre au mur , en farfouillant un peu tu dois pouvoir le compléter pour une centaine d'euros max . A toi de voir , mais perso c'est ce que je ferais maintenant que tu en es là et que tu as déjà dépensé cette argent et ce temps .
@ suivre !
@+
Le reste n'est que petit prix , surtout que tu n'as pas besoin de prendre état neuf , ni de compléter le renfort de crosse (caché ) ou le magasin complet .
Effectivement tu es partie d'un peu haut avec l'achat initial du boitier/culasse ,mais je penses qu'il ne faut pas essayer de comparer le prix de reviens final de ton projet ,et ,à combien tu aurais pu en trouver un (bidouillé mais vendu pour du bon peut être en plus) .
Je ne penses pas que ce soit ton but de le revendre ensuite , certainement juste de le mettre au mur , en farfouillant un peu tu dois pouvoir le compléter pour une centaine d'euros max . A toi de voir , mais perso c'est ce que je ferais maintenant que tu en es là et que tu as déjà dépensé cette argent et ce temps .
@ suivre !
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Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Tu fais très fort, là !
Puisque tu as un chalumeau autogène, tu peux remplacer brasure + tourillon par une soudure autogène, c'est plus facile à limer que le laiton de brasure, c'est plus costaud et ne laisse pas de trace colorée. Bon, c'est sûr, pour un battant de bretelle faut une petite buse ; et pas glander sur place sinon "PAF", explosion et projection de tout le bain de fusion, laissant un gros cratère.
Les petits disques aux bouts du battant, je triche en les faisant au tour ; puis une petite entaille pour y encastrer partiellement le fil du battant. Lequel est mis en forme à chaud, autour d'un bout de fer plat arrondi sur les deux chants ; du coup, l'anneau est à peu près symétrique.
Le fer plat bien rangé, servira une autre fois ; à moins que la cote diffère, m'obligeant à en faire un autre, ce qui augmente la collection...
Pour le raccord entre la forme du canon et celle du fût, qui demande une surépaisseur, une fois la grenadière ébauchée (le pli éventuellement marqué au burin, la boucle étant engagée sur un mandrin de forme), rechargement au chalumeau du (des) côté(s) nécessaire(s), puis retouche à la lime.
Autre solution, 2 demi-boucles, l'une sur la forme du canon, l'autre correspondant au fût, posées l'une contre l'autre. La différence du Ø d'enroulement donne directement l'arête interne ; le congé externe est formé par la soudure autogène qui sert à assembler les deux pièces. Cette seconde solution permet de réaliser une copie parfaite, mais y-a un sérieux travail de lime.
Pour l'embouchoir, c'est vrai que les plans ne sont pas très parlants.
Grosso-modo, une boucle comme la grenadière, fermée d'un bout par une plaque agrémentée de découpes. Sur cette plaque, un très court tronçon de tube, dans lequel viendra se loger le talon circulaire de la bayonnette. Sur le côté de la boucle, une excroissance raccordée en arrondis, percée d'un trou taraudé dans lequel se visse le quillon qui sert à former les faisceaux avec 3 fusils.
Cette excroissance n'existait pas sur les premières fabrications : pour former les faisceaux il fallait mettre bayonnette au canon, la garde recourbée des bayonnettes servait de quillon.
Personnellement, je pense que tu as raison de vouloir fabriquer toutes les pièces. Pour la simple raison que tu peux le faire, les photos le prouvent.
Une seule remarque : tu vas trop vite ! Les finitions, faut pas les faire immédiatement, faut se laisser un temps de réflexion.
Ensuite, vu la façon dont tu t'en tires, ce serait dommage de t'arrêter là. Tu sais bien faire ce qui est réputé le plus difficile, le bois. Acheter des ferrailles pas trop pourries c'est pas difficile, voire même en échanger contre un bois tout neuf de ta fabrication...
Ensuite, le travail des métaux on progresse un peu à chaque fois.
Et faut bien se dire que tout le temps passé rapporte beaucoup : il rapporte tout ce que pendant ce temps on aurait dépensé au troquet, au cinéma, en vacances à se faire chier comme un crabe crevé sur une plage des Seychelles...
Puisque tu as un chalumeau autogène, tu peux remplacer brasure + tourillon par une soudure autogène, c'est plus facile à limer que le laiton de brasure, c'est plus costaud et ne laisse pas de trace colorée. Bon, c'est sûr, pour un battant de bretelle faut une petite buse ; et pas glander sur place sinon "PAF", explosion et projection de tout le bain de fusion, laissant un gros cratère.
Les petits disques aux bouts du battant, je triche en les faisant au tour ; puis une petite entaille pour y encastrer partiellement le fil du battant. Lequel est mis en forme à chaud, autour d'un bout de fer plat arrondi sur les deux chants ; du coup, l'anneau est à peu près symétrique.
Le fer plat bien rangé, servira une autre fois ; à moins que la cote diffère, m'obligeant à en faire un autre, ce qui augmente la collection...
Pour le raccord entre la forme du canon et celle du fût, qui demande une surépaisseur, une fois la grenadière ébauchée (le pli éventuellement marqué au burin, la boucle étant engagée sur un mandrin de forme), rechargement au chalumeau du (des) côté(s) nécessaire(s), puis retouche à la lime.
Autre solution, 2 demi-boucles, l'une sur la forme du canon, l'autre correspondant au fût, posées l'une contre l'autre. La différence du Ø d'enroulement donne directement l'arête interne ; le congé externe est formé par la soudure autogène qui sert à assembler les deux pièces. Cette seconde solution permet de réaliser une copie parfaite, mais y-a un sérieux travail de lime.
Pour l'embouchoir, c'est vrai que les plans ne sont pas très parlants.
Grosso-modo, une boucle comme la grenadière, fermée d'un bout par une plaque agrémentée de découpes. Sur cette plaque, un très court tronçon de tube, dans lequel viendra se loger le talon circulaire de la bayonnette. Sur le côté de la boucle, une excroissance raccordée en arrondis, percée d'un trou taraudé dans lequel se visse le quillon qui sert à former les faisceaux avec 3 fusils.
Cette excroissance n'existait pas sur les premières fabrications : pour former les faisceaux il fallait mettre bayonnette au canon, la garde recourbée des bayonnettes servait de quillon.
Personnellement, je pense que tu as raison de vouloir fabriquer toutes les pièces. Pour la simple raison que tu peux le faire, les photos le prouvent.
Une seule remarque : tu vas trop vite ! Les finitions, faut pas les faire immédiatement, faut se laisser un temps de réflexion.
Ensuite, vu la façon dont tu t'en tires, ce serait dommage de t'arrêter là. Tu sais bien faire ce qui est réputé le plus difficile, le bois. Acheter des ferrailles pas trop pourries c'est pas difficile, voire même en échanger contre un bois tout neuf de ta fabrication...
Ensuite, le travail des métaux on progresse un peu à chaque fois.
Et faut bien se dire que tout le temps passé rapporte beaucoup : il rapporte tout ce que pendant ce temps on aurait dépensé au troquet, au cinéma, en vacances à se faire chier comme un crabe crevé sur une plage des Seychelles...
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Verchère a écrit:Tu fais très fort, là !
Puisque tu as un chalumeau autogène, tu peux remplacer brasure + tourillon par une soudure autogène, c'est plus facile à limer que le laiton de brasure, c'est plus costaud et ne laisse pas de trace colorée. Bon, c'est sûr, pour un battant de bretelle faut une petite buse ; et pas glander sur place sinon "PAF", explosion et projection de tout le bain de fusion, laissant un gros cratère. Je vois très bien ce que tu veux dire!!!
Les petits disques aux bouts du battant, je triche en les faisant au tour ; puis une petite entaille pour y encastrer partiellement le fil du battant. Lequel est mis en forme à chaud, autour d'un bout de fer plat arrondi sur les deux chants ; du coup, l'anneau est à peu près symétrique.Très bonne idée!
Le fer plat bien rangé, servira une autre fois ; à moins que la cote diffère, m'obligeant à en faire un autre, ce qui augmente la collection...
Pour le raccord entre la forme du canon et celle du fût, qui demande une surépaisseur, une fois la grenadière ébauchée (le pli éventuellement marqué au burin, la boucle étant engagée sur un mandrin de forme), rechargement au chalumeau du (des) côté(s) nécessaire(s), puis retouche à la lime.
Autre solution, 2 demi-boucles, l'une sur la forme du canon, l'autre correspondant au fût, posées l'une contre l'autre. La différence du Ø d'enroulement donne directement l'arête interne ; le congé externe est formé par la soudure autogène qui sert à assembler les deux pièces. Cette seconde solution permet de réaliser une copie parfaite, mais y-a un sérieux travail de lime. Ça aussi c'est bien vu. Mais je ne suis pas sûr de recommencer... . Du moins pour ce coup-ci.
Pour l'embouchoir, c'est vrai que les plans ne sont pas très parlants.
Grosso-modo, une boucle comme la grenadière, fermée d'un bout par une plaque agrémentée de découpes. Sur cette plaque, un très court tronçon de tube, dans lequel viendra se loger le talon circulaire de la bayonnette. Sur le côté de la boucle, une excroissance raccordée en arrondis, percée d'un trou taraudé dans lequel se visse le quillon qui sert à former les faisceaux avec 3 fusils. On est d'accord, j'ai finalement fini par comprendre comme il est organisé, et surtout pourquoi. Le plan du PDF est d'ailleurs presque à l'échelle 1.
Cette excroissance n'existait pas sur les premières fabrications : pour former les faisceaux il fallait mettre bayonnette au canon, la garde recourbée des bayonnettes servait de quillon.
Personnellement, je pense que tu as raison de vouloir fabriquer toutes les pièces. Pour la simple raison que tu peux le faire, les photos le prouvent.
Une seule remarque : tu vas trop vite ! Les finitions, faut pas les faire immédiatement, faut se laisser un temps de réflexion.
Ensuite, vu la façon dont tu t'en tires, ce serait dommage de t'arrêter là. Tu sais bien faire ce qui est réputé le plus difficile, le bois. Acheter des ferrailles pas trop pourries c'est pas difficile, voire même en échanger contre un bois tout neuf de ta fabrication...
Ensuite, le travail des métaux on progresse un peu à chaque fois.
Et faut bien se dire que tout le temps passé rapporte beaucoup : il rapporte tout ce que pendant ce temps on aurait dépensé au troquet, au cinéma, en vacances à se faire chier comme un crabe crevé sur une plage des Seychelles...
Aujourd'hui relâche, je n'ai plus ... d'acétylène!!
Merci à vous pour votre attention et vos encouragements.
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Les armes ont torturé mais aussi façonné le monde. Elles ont accompli le meilleur et le pire, enfanté l’infâme aussi bien que le plus grand, tour à tour rampé dans l’horreur ou rayonné dans la gloire. Honteuse et magnifique, leur histoire est celle des hommes.
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Verchère, je te soupçonne de travailler ds la métallerie, non? Tout le monde n'a pas un tour à métaux à la maison!!!
Dis-moi, pour avoir un résultat couleur fer au visuel à la soudure autogène, tu utilises des bouts de fer ou bien cette baguette du commerce spéciale soudure autogène contenant un peu cuivre?
Autrement, que pensez vous de cet objet :
https://www.naturabuy.fr/pistolet-silex-item-4413352.html
https://www.naturabuy.fr/Pistolet-arcon-XVIIeme-item-4989288.html
https://www.naturabuy.fr/Pistolet-silex-identifier-item-4951207.html
Dis-moi, pour avoir un résultat couleur fer au visuel à la soudure autogène, tu utilises des bouts de fer ou bien cette baguette du commerce spéciale soudure autogène contenant un peu cuivre?
Autrement, que pensez vous de cet objet :
https://www.naturabuy.fr/pistolet-silex-item-4413352.html
https://www.naturabuy.fr/Pistolet-arcon-XVIIeme-item-4989288.html
https://www.naturabuy.fr/Pistolet-silex-identifier-item-4951207.html
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
En fait je suis paysan ; ce qui impose de pouvoir tout réparer. Mais j'ai été autrefois un peu métallier, plombier et chauffagiste ; et même ouvrier menuisier pendant 2 ou 3 ans. Le tour à métaux j'en ai appris les bases à l'école (IUT Mécanique), et de ce jour il représenta pour moi LA machine indispensable à une vie normale. Ce fut mon premier achat en revenant du service militaire, et maintenant j'en ai un peu plus que nécessaire (entre 5 et 10, selon comment on compte), mais c'est largement "pour collection" (un peu plus encombrante que les pétoires).T.Jiel a écrit:Verchère, je te soupçonne de travailler ds la métallerie, non? Tout le monde n'a pas un tour à métaux à la maison!!!
La baguette cuivrée, j'en ai acheté un paquet autrefois alors c'est "pour le dimanche" ; en fait le cuivre ne sert qu'à protéger légèrement au stockage des baguettes, et il se volatilise durant la soudure.Dis-moi, pour avoir un résultat couleur fer au visuel à la soudure autogène, tu utilises des bouts de fer ou bien cette baguette du commerce spéciale soudure autogène contenant un peu cuivre?
Mais par défi, pour choquer les maniaques chichiteux, j'avais pris l'habitude d'utiliser des vieux bouts de fil de fer rouillés, carrément pourris : ça marche pareil, la rouille et la crasse étant éjectées du bain de fusion. Alors généralement je soude à l'autogène avec du fil de clôture électrique réformé car devenu trop cassant avec la rouille.
Eviter le fil trop neuf, souvent galvanisé, ça fume et pique les yeux ; ainsi que les fers peints ou goudronnés.
Bien sûr la brasure exige beaucoup plus de propreté : on ne brase que du métal propre.
A noter que pour faire du vrai "autogène", il faudrait couper des fines bandes dans la tôle qui sert à faire les pièces. La nuance de départ serait alors identique ; mais comme c'est forcément un peu dénaturé par la flamme, c'est surtout une figure de style.
J'ai jeté un oeil sur l'embouchoir de mon Lebel, démonté.
Pas de la tarte, tout de même ! C'est pas le premier du genre, le Chassepot et le Gras avaient déjà un embouchoir partiellement fermé au bout, mais sans le tube pour le talon de bayonnette.
Ce tube pose un problème, car je ne vois pas comment le rapporter par soudure, et limer ensuite les cordons pour qu'ils ne se voient pas.
Ce que je ferais, parce-que j'ai un tour, c'est une rondelle avec ce court tube au centre, usinés d'une pièce. Ensuite je taillerais la rondelle pour qu'elle s'adapte au bout d'une boucle déjà faite ; pas encastrée dans la boucle mais posée sur sa tranche (faut donc préparer un décrochement sur cette tranche), afin que le cordon de soudure ne soit pas sur l'arête mais sur le pourtour de la boucle, à environ 2 mm du bout (sinon, faudrait pas espérer faire disparaître ce cordon à la lime).
D'ailleurs, je ne suis pas certain que l'embouchoir d'origine n'était pas fini au tour à métaux du côté de l'extrémité... Les traces ne sont pas flagrantes, mais pas absentes non plus...
Re: Restauration d'une épave de Lebel
J'ai peu de connaissances sur ce genre d'objet, et suis un peu radin...T.Jiel a écrit:Autrement, que pensez vous de cet objet : ...
Alors je dirais qu'une vieille pétoire, d'épaule ou de poing, sauf si elle est d'un modèle très spécial, du moment qu'il y a pas mal de travail à faire dessus, faut pas y mettre plus de 50 euros.
Et que s'il n'y a pas de travail à faire dessus, elle n'a aucun intérêt et peut rester là ou elle est...
Bon, je schématise un peu... Si on me proposait un Vetterli ou un Martini très correct à 200 euros je le prendrais ; mais peut-être que je le préfèrerais incomplet voire pourri, pour 50 euros...
Re: Restauration d'une épave de Lebel
T.Jiel a écrit:Verchère, je te soupçonne de travailler ds la métallerie, non? Tout le monde n'a pas un tour à métaux à la maison!!!
Dis-moi, pour avoir un résultat couleur fer au visuel à la soudure autogène, tu utilises des bouts de fer ou bien cette baguette du commerce spéciale soudure autogène contenant un peu cuivre?
Autrement, que pensez vous de cet objet :
https://www.naturabuy.fr/pistolet-silex-item-4413352.html
https://www.naturabuy.fr/Pistolet-arcon-XVIIeme-item-4989288.html
https://www.naturabuy.fr/Pistolet-silex-identifier-item-4951207.html
Pistolet de souk pour touriste, valeur 0, merdum type orient , reproduction moderne..bref passe ton chemin..
tadayoshi- Futur pilier
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Date d'inscription : 25/03/2010
Re: Restauration d'une épave de Lebel
Merci les gars, vous allez m'aider à rêver plus efficacement . Quel budget à votre avis pour un pistolet silex intéressant à restaurer, sachant que tout comme Verchère, je compte mes sous ?
Autrement, maintenant que j'ai refais le plein d'acétylène, je me suis lancé dans la fabrication de l'embouchoir. Je crois avoir pigé comment il fonctionne :
Pliage au chalumeau d'un fer plat de 2mm d'ép.
Fermeture de la boucle à la soudure autogène. Notez au passage mon bel étau, c'est la première fois que j'en possède un qui marche bien (tout neuf de ce matin).
Puis découpe d'une plaquette ép 1mm :
Soudure des deux pièces puis découpe, taraudage et profilage de l'embase du quillon :
En passant, les outils dont je me sers, en plus du chalumeau oxygène/acétylène et des ... limes!
J'ai soudé l'embase du quillon sur la boucle et vissé dessus une vis de 6 dont j'ai profilé la tête. Puis j'ai découpé et soudé une petite bande de fer ép 2 mm pour l'enquillage de la baïonnette :
Zut, plantage dans les dimensions! la baïonnette n'entre pas au fond de la cuvette ...
Pour rattraper le coup, ou bien je refais le fût en bois, ou bien je refais un embouchoir plus large ...
Après, à 3 mètres, ça fait illusion, je trouve :
Questions :
- quand on chauffe au rouge le fer (voire au blanc), est-ce déconseillé de le refroidir immédiatement dans l'eau?
- sur la baïonnette il y a une sorte de virole qui, je suppose, la bloque lorsqu'elle est enquillée. Je suppose encore qu'elle se tourne à la main en temps normal, mais la mienne est très dure à tourner. Mes bains de solution d'acide phosphorique, de gas-oil ou de vinaigre n'en viennent pas à bout. auriez vous une idée là dessus?
Autrement, maintenant que j'ai refais le plein d'acétylène, je me suis lancé dans la fabrication de l'embouchoir. Je crois avoir pigé comment il fonctionne :
Pliage au chalumeau d'un fer plat de 2mm d'ép.
Fermeture de la boucle à la soudure autogène. Notez au passage mon bel étau, c'est la première fois que j'en possède un qui marche bien (tout neuf de ce matin).
Puis découpe d'une plaquette ép 1mm :
Soudure des deux pièces puis découpe, taraudage et profilage de l'embase du quillon :
En passant, les outils dont je me sers, en plus du chalumeau oxygène/acétylène et des ... limes!
J'ai soudé l'embase du quillon sur la boucle et vissé dessus une vis de 6 dont j'ai profilé la tête. Puis j'ai découpé et soudé une petite bande de fer ép 2 mm pour l'enquillage de la baïonnette :
Zut, plantage dans les dimensions! la baïonnette n'entre pas au fond de la cuvette ...
Pour rattraper le coup, ou bien je refais le fût en bois, ou bien je refais un embouchoir plus large ...
Après, à 3 mètres, ça fait illusion, je trouve :
Questions :
- quand on chauffe au rouge le fer (voire au blanc), est-ce déconseillé de le refroidir immédiatement dans l'eau?
- sur la baïonnette il y a une sorte de virole qui, je suppose, la bloque lorsqu'elle est enquillée. Je suppose encore qu'elle se tourne à la main en temps normal, mais la mienne est très dure à tourner. Mes bains de solution d'acide phosphorique, de gas-oil ou de vinaigre n'en viennent pas à bout. auriez vous une idée là dessus?
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Restauration d'une épave de Lebel
Verchère a écrit:En fait je suis paysan ;Paysan? Dans quoi? ce qui impose de pouvoir tout réparer. Mais j'ai été autrefois un peu métallier, plombier et chauffagiste ; et même ouvrier menuisier pendant 2 ou 3 ans. Le tour à métaux j'en ai appris les bases à l'école (IUT Mécanique), et de ce jour il représenta pour moi LA machine indispensable à une vie normale. Ce fut mon premier achat en revenant du service militaire, et maintenant j'en ai un peu plus que nécessaire (entre 5 et 10, selon comment on compte), mais c'est largement "pour collection" (un peu plus encombrante que les pétoires). Tu as bien dis 5 à 10 tours à métaux???T.Jiel a écrit:Verchère, je te soupçonne de travailler ds la métallerie, non? Tout le monde n'a pas un tour à métaux à la maison!!!La baguette cuivrée, j'en ai acheté un paquet autrefois alors c'est "pour le dimanche" ; en fait le cuivre ne sert qu'à protéger légèrement au stockage des baguettes, et il se volatilise durant la soudure.Dis-moi, pour avoir un résultat couleur fer au visuel à la soudure autogène, tu utilises des bouts de fer ou bien cette baguette du commerce spéciale soudure autogène contenant un peu cuivre?
Mais par défi, pour choquer les maniaques chichiteux, j'avais pris l'habitude d'utiliser des vieux bouts de fil de fer rouillés, carrément pourris : ça marche pareil, la rouille et la crasse étant éjectées du bain de fusion. Alors généralement je soude à l'autogène avec du fil de clôture électrique réformé car devenu trop cassant avec la rouille.
T.Jiel- Membre confirmé
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