Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Armes règlementaires à poudre noire :: Armes à poudre noire à percussion
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Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Bonjour à tous, et comme c'est encore la période : BONNE ANNÉE ! et vive T-CAR !
Vous avez remarqué ? En ce moment, on entend plus parler que de lui.
Je veux évidemment citer le fusil Modèle 1822 T Bis.
Vous connaissez déjà celui-ci que je vous ai présenté il y a ... pas loin d'il y a 5 ans :
https://www.tircollection.com/t17868-fusil-mle-1822-t-bis-enfin
Me voici de retour en compagnie d'un 3e exemplaire que vous ne connaissez pas.
Et je vais vous dire : vous n'allez pas êtres déçus.
Parce que, vraiment, c'est le plus beau fusil Mle 1822 T bis que je connaisse.
Un état de fraîcheur incroyable, de magnifiques marquages, un bois magnifique.
Le voici :
Je ne reviens pas sur l’histoire de cette arme. Je l’ai déjà présentée ici :
http://graphistoire.eklablog.com/le-fusil-de-voltigeurs-modele-1822-t-bis-a105521166
Je vais commencer par vous conter l'histoire de CE fusil.
Il a été fabriqué à la Manufacture Royale de Saint Etienne en 1839.
A peine 1 an avant que ne sortent nos premiers fusils à percussion ! Donc c'était l'un des touts derniers fusils Mle 1822.
Il s’agissait d’un fusil Mle 1822 de Grenadier (donc à silex), long d'1,471 mètre.
À peine arrivé en corps de troupe, il a été accidenté à la crosse.
Il retourne aussitôt à St Etienne pour réparation. Ce qui lui a valu un magnifique macaron que vous verrez plus loin.
Puis, à peine plus tard, vers 1843-44, il a été expédié à la Manufacture Royale de Tulle pour y subir sa transformation T.
Pour rester bref : suppression du système à silex, mise à la percussion, ajout d'un cran de mire sur la queue de culasse.
Mais …. le canon est toujours lisse et tire toujours la même balle ronde de 17,2 mm.
Enfin, en 1859, il retourne (à nouveau) chez lui - à St Etienne - pour sa transformation Bis portant principalement sur le rayage de son canon : 4 rayures plates, hautes de 0,3 mm, larges de 7 mm, au pas de 2 mètres.
Le calibre est porté à 18 millimètres.
Un nouveau cran de mire est posé, réglé pour la distance de 300 pas.
Au passage, le fusil est raccourci aux dimensions des anciens fusils de voltigeurs, il mesure désormais 1,42 mètre, comme tous les fusils d’Infanterie. (Il n’y a plus de fusils de voltigeurs ni de grenadiers, sauf à la Garde Impériale)
On le sait par la position de la grenadière, plus proche de l'embouchoir que de la capucine. Car le canon et la monture ont été raccourcis, et l'embouchoir a reculé.
Suite à cette 2e transformation, le fusil sera expédié ... au fin fond du dépôt d'une obscure Garde Nationale Sédentaire ou il sera consciencieusement oublié. C’est tant mieux pour le moblot de 1871 qui n’aura pas été à la riflette avec une telle antiquité (comme malheureusement pas mal d'autres mobilisés), et pour nous qui pouvons recevoir le fusil dans un état ... splendide.
Maintenant, place au reportage.
Le fusil vu de gauche.
On remarque immédiatement la joue ce crosse, survivance des fusils 1777 et An IX. La monture est restée d'origine :
La crosse et la platine.
Le bois sélectionné pour la monture est une magnifique loupe de noyer.
Côté gauche, la joue de crosse montre également un très beau veinage :
L’ensemble sous-garde - pontet - anneau de bretelle :
Cette vue permet de voir le parfait encastrement de la platine.
La platine.
On distingue la pièce d’obturation du logement du bassinet.
Fraicheur du marquage et du poinçon de réception N :
La platine, on remarque ici la forte épaisseur de cette pièce.
Notez les marquages apposés sur le canon :
- un petit P étoilé dans un poinçon en losange,
- les initiales MR pour Manufactures Royales,
- le millésime de fabrication 1839.
- un C couronné dans un poinçon ovale.
- le n° 18 que nous retrouverons sur le chien et certaines pièces de la platine.
L’intérieur de la platine, les différents numéros d’ouvrage, dont le 18 que nous avons déjà rencontré sur le canon.
Hormis la pièce d’obturation du bassinet, aucune modification n’est intervenue.
Et toujours un état neuf.
Sur le pan gauche du canon, les poinçons de réception du canon
- un B mal frappé dans un ovale
- un M couronné dans un ovale
- le marquage réglementaire C de I8 pour “Canon de 18“ (millimètres)
Au niveau de la poignée, le n° 21 profondément marqué est une marque de crossier.
Notez que le bois de la monture a été noirci autour de la cheminée et de la hausse : les amorces provoquaient une brève flamme, mais à foce, le bois en était marqué.
Selon le règlement du 1er Mars 1854, toutes les armes en dotation en Corps de Troupe recevaient un numéro matricule apposé sur le pan gauche du canon et répété sur la partie gauche de la crosse, parallèlement à la plaque de couche.
Notre fusil n’a pas reçu de matricule. Il n’a dont pas été attribué à un Corps de Troupe mais placé en réserve et stocké.
Le millésime 1822 T bis a été visiblement refrappé sur l’ancien 1822, à moitié effacé par le cran de mire.
La queue de culasse porte le nouveau cran de mire, assez haut, pour la distance de 300 pas.
Le marquage de la transformation Bis, S.1859, est normalement caché par la platine.
La majuscule E, déjà rencontrée au même emplacement sur un autre 1822 T bis.
La cheminée est une refabrication récente de chez Serrmi.
Voici les marquages du côté droit.
La crosse ne porte pas (?) de macaron de réception ni de cheville en buis poinçonnée MR.
Mais on y trouve l’historique des trois interventions qu’a subi le fusil.
De droite à gauche :
- le macaron de l’atelier de réparation de St Etienne, lors de la réparation de la poignée.
- la mention TULLE, manufacture ayant procédé à la mise à percussion lors de la transformation T.
- la mention St ETIENNE, manufacture ayant fait le rayage du canon pour la transformation Bis de 1859
Agrandissement du macaron correspondant à la réparation de la poignée de crosse.
Nous avons le coq de la Monarchie de Juillet, entouré de la mention “(atelier) DE REPAR (ation) DE St ET(ienne) …“ et la date 18..
Sur la crosse vue de gauche et la joue, ce marquage PR (P inversé) ou 4R :
La crosse à droite montre ces trois poinçons :
- A couronné
- D couronné
- M
Derrière l’esse de contre-platine, un marquage très appuyé P et N (ou I ?)
Nous avons bien noté que le fusil a été accidenté alors qu’il venait d’entrer en service.
Une maladresse (choc, chute …?) a fait apparaître à la poignée une fêlure au niveau d’un nœud de la monture.
L’atelier de réparation de St Etienne a posé une broche en fer pour renforcer cette zone, la sous-garde assurant également un rôle d’attelle.
Sous la pièce de sous-garde, on a percé la monture et on a vissé une vis tenant lieu de broche.
Lorsque la sous-garde est en place, la tête de vis de la broche est invisible.
La fêlure est ici mise en évidence :
Ici, le bout de la broche apparaît dans la saignée de la poignée. On remarque la fêlure côté droit.
Poursuivons notre visite.
Ici, la capucine et son ressort à épaulement.
La grenadière et son ressort :
L’embouchoir, la baguette Mle 1847, le guidon et le tenon de bayonnette.
Toutes les garnitures portent le poinçon H :
Le canon et ses 4 rayures plates, larges de 7 mm, hautes de 0,3 mm au pas de 2 mètres.
Assez terne, corrosion par endroits mais pas usé, le canon a conservé son calibre :
17,70 au sommet des rayures
18,03 au creux des rayures.
Le fusil Mle 1822 T Bis, comme toutes les armes à chargement par la bouche en service en France tirait une cartouche.
Composée autour d’une balle à jupe de 17,2 mm de diamètre, je la charge de 5,5 g de PNF1.
La balle utilisée était d’abord la balle à jupe Mle 1857.
Très médiocre par sa précision, cette balle sera remplacée par la balle à jupe Modèle 1863. C’est cette balle que j’utilise à son calibre nominal.
L’épaisseur du papier enroulé autour de la balle de 17,2 mm compense le diamètre du canon (18 mm)
Enfin, accessoire indispensable pour tout assaut “à la française“, la bayonnette. Ici, du modèle de 1822.
Enfin, qui dit « arme à feu », qui dit « tir » … dit « entretien ». Donc démontage.
Voici le fusil façon puzzle :
Comme vous aurez pu le constater, ce fusil est magnifique. Qualité musée.
Une loupe de noyer bien veiné, normalement réservée aux armes de chasse de luxe, un splendide macaron au coq, de beaux marquages, des garnitures impeccables.
Il faut se représenter que ce fusil a traversé plusieurs régimes, de Charles X en passant par Louis-Philippe, de la Seconde République au Second Empire, chaque époque ayant laissé ses traces sur l'arme.
Un poinçon, par-ci, une modification par là ... les armes anciennes sont autant de petites encyclopédies qui composent une histoire parfois oubliée. Mais qu'elles se font un devoir de nous rappeler.
Question utilisation, comme on l'a vu, je tire à la cartouche papier, recherchant davantage la proximité avec le soldat du temps que la performance sportive.
A bientôt
Vous avez remarqué ? En ce moment, on entend plus parler que de lui.
Je veux évidemment citer le fusil Modèle 1822 T Bis.
Vous connaissez déjà celui-ci que je vous ai présenté il y a ... pas loin d'il y a 5 ans :
https://www.tircollection.com/t17868-fusil-mle-1822-t-bis-enfin
Me voici de retour en compagnie d'un 3e exemplaire que vous ne connaissez pas.
Et je vais vous dire : vous n'allez pas êtres déçus.
Parce que, vraiment, c'est le plus beau fusil Mle 1822 T bis que je connaisse.
Un état de fraîcheur incroyable, de magnifiques marquages, un bois magnifique.
Le voici :
Je ne reviens pas sur l’histoire de cette arme. Je l’ai déjà présentée ici :
http://graphistoire.eklablog.com/le-fusil-de-voltigeurs-modele-1822-t-bis-a105521166
Je vais commencer par vous conter l'histoire de CE fusil.
Il a été fabriqué à la Manufacture Royale de Saint Etienne en 1839.
A peine 1 an avant que ne sortent nos premiers fusils à percussion ! Donc c'était l'un des touts derniers fusils Mle 1822.
Il s’agissait d’un fusil Mle 1822 de Grenadier (donc à silex), long d'1,471 mètre.
À peine arrivé en corps de troupe, il a été accidenté à la crosse.
Il retourne aussitôt à St Etienne pour réparation. Ce qui lui a valu un magnifique macaron que vous verrez plus loin.
Puis, à peine plus tard, vers 1843-44, il a été expédié à la Manufacture Royale de Tulle pour y subir sa transformation T.
Pour rester bref : suppression du système à silex, mise à la percussion, ajout d'un cran de mire sur la queue de culasse.
Mais …. le canon est toujours lisse et tire toujours la même balle ronde de 17,2 mm.
Enfin, en 1859, il retourne (à nouveau) chez lui - à St Etienne - pour sa transformation Bis portant principalement sur le rayage de son canon : 4 rayures plates, hautes de 0,3 mm, larges de 7 mm, au pas de 2 mètres.
Le calibre est porté à 18 millimètres.
Un nouveau cran de mire est posé, réglé pour la distance de 300 pas.
Au passage, le fusil est raccourci aux dimensions des anciens fusils de voltigeurs, il mesure désormais 1,42 mètre, comme tous les fusils d’Infanterie. (Il n’y a plus de fusils de voltigeurs ni de grenadiers, sauf à la Garde Impériale)
On le sait par la position de la grenadière, plus proche de l'embouchoir que de la capucine. Car le canon et la monture ont été raccourcis, et l'embouchoir a reculé.
Suite à cette 2e transformation, le fusil sera expédié ... au fin fond du dépôt d'une obscure Garde Nationale Sédentaire ou il sera consciencieusement oublié. C’est tant mieux pour le moblot de 1871 qui n’aura pas été à la riflette avec une telle antiquité (comme malheureusement pas mal d'autres mobilisés), et pour nous qui pouvons recevoir le fusil dans un état ... splendide.
Maintenant, place au reportage.
Le fusil vu de gauche.
On remarque immédiatement la joue ce crosse, survivance des fusils 1777 et An IX. La monture est restée d'origine :
La crosse et la platine.
Le bois sélectionné pour la monture est une magnifique loupe de noyer.
Côté gauche, la joue de crosse montre également un très beau veinage :
L’ensemble sous-garde - pontet - anneau de bretelle :
Cette vue permet de voir le parfait encastrement de la platine.
La platine.
On distingue la pièce d’obturation du logement du bassinet.
Fraicheur du marquage et du poinçon de réception N :
La platine, on remarque ici la forte épaisseur de cette pièce.
Notez les marquages apposés sur le canon :
- un petit P étoilé dans un poinçon en losange,
- les initiales MR pour Manufactures Royales,
- le millésime de fabrication 1839.
- un C couronné dans un poinçon ovale.
- le n° 18 que nous retrouverons sur le chien et certaines pièces de la platine.
L’intérieur de la platine, les différents numéros d’ouvrage, dont le 18 que nous avons déjà rencontré sur le canon.
Hormis la pièce d’obturation du bassinet, aucune modification n’est intervenue.
Et toujours un état neuf.
Sur le pan gauche du canon, les poinçons de réception du canon
- un B mal frappé dans un ovale
- un M couronné dans un ovale
- le marquage réglementaire C de I8 pour “Canon de 18“ (millimètres)
Au niveau de la poignée, le n° 21 profondément marqué est une marque de crossier.
Notez que le bois de la monture a été noirci autour de la cheminée et de la hausse : les amorces provoquaient une brève flamme, mais à foce, le bois en était marqué.
Selon le règlement du 1er Mars 1854, toutes les armes en dotation en Corps de Troupe recevaient un numéro matricule apposé sur le pan gauche du canon et répété sur la partie gauche de la crosse, parallèlement à la plaque de couche.
Notre fusil n’a pas reçu de matricule. Il n’a dont pas été attribué à un Corps de Troupe mais placé en réserve et stocké.
Le millésime 1822 T bis a été visiblement refrappé sur l’ancien 1822, à moitié effacé par le cran de mire.
La queue de culasse porte le nouveau cran de mire, assez haut, pour la distance de 300 pas.
Le marquage de la transformation Bis, S.1859, est normalement caché par la platine.
La majuscule E, déjà rencontrée au même emplacement sur un autre 1822 T bis.
La cheminée est une refabrication récente de chez Serrmi.
Voici les marquages du côté droit.
La crosse ne porte pas (?) de macaron de réception ni de cheville en buis poinçonnée MR.
Mais on y trouve l’historique des trois interventions qu’a subi le fusil.
De droite à gauche :
- le macaron de l’atelier de réparation de St Etienne, lors de la réparation de la poignée.
- la mention TULLE, manufacture ayant procédé à la mise à percussion lors de la transformation T.
- la mention St ETIENNE, manufacture ayant fait le rayage du canon pour la transformation Bis de 1859
Agrandissement du macaron correspondant à la réparation de la poignée de crosse.
Nous avons le coq de la Monarchie de Juillet, entouré de la mention “(atelier) DE REPAR (ation) DE St ET(ienne) …“ et la date 18..
Sur la crosse vue de gauche et la joue, ce marquage PR (P inversé) ou 4R :
La crosse à droite montre ces trois poinçons :
- A couronné
- D couronné
- M
Derrière l’esse de contre-platine, un marquage très appuyé P et N (ou I ?)
Nous avons bien noté que le fusil a été accidenté alors qu’il venait d’entrer en service.
Une maladresse (choc, chute …?) a fait apparaître à la poignée une fêlure au niveau d’un nœud de la monture.
L’atelier de réparation de St Etienne a posé une broche en fer pour renforcer cette zone, la sous-garde assurant également un rôle d’attelle.
Sous la pièce de sous-garde, on a percé la monture et on a vissé une vis tenant lieu de broche.
Lorsque la sous-garde est en place, la tête de vis de la broche est invisible.
La fêlure est ici mise en évidence :
Ici, le bout de la broche apparaît dans la saignée de la poignée. On remarque la fêlure côté droit.
Poursuivons notre visite.
Ici, la capucine et son ressort à épaulement.
La grenadière et son ressort :
L’embouchoir, la baguette Mle 1847, le guidon et le tenon de bayonnette.
Toutes les garnitures portent le poinçon H :
Le canon et ses 4 rayures plates, larges de 7 mm, hautes de 0,3 mm au pas de 2 mètres.
Assez terne, corrosion par endroits mais pas usé, le canon a conservé son calibre :
17,70 au sommet des rayures
18,03 au creux des rayures.
Le fusil Mle 1822 T Bis, comme toutes les armes à chargement par la bouche en service en France tirait une cartouche.
Composée autour d’une balle à jupe de 17,2 mm de diamètre, je la charge de 5,5 g de PNF1.
La balle utilisée était d’abord la balle à jupe Mle 1857.
Très médiocre par sa précision, cette balle sera remplacée par la balle à jupe Modèle 1863. C’est cette balle que j’utilise à son calibre nominal.
L’épaisseur du papier enroulé autour de la balle de 17,2 mm compense le diamètre du canon (18 mm)
Enfin, accessoire indispensable pour tout assaut “à la française“, la bayonnette. Ici, du modèle de 1822.
Enfin, qui dit « arme à feu », qui dit « tir » … dit « entretien ». Donc démontage.
Voici le fusil façon puzzle :
* * * * * * * * *
Comme vous aurez pu le constater, ce fusil est magnifique. Qualité musée.
Une loupe de noyer bien veiné, normalement réservée aux armes de chasse de luxe, un splendide macaron au coq, de beaux marquages, des garnitures impeccables.
Il faut se représenter que ce fusil a traversé plusieurs régimes, de Charles X en passant par Louis-Philippe, de la Seconde République au Second Empire, chaque époque ayant laissé ses traces sur l'arme.
Un poinçon, par-ci, une modification par là ... les armes anciennes sont autant de petites encyclopédies qui composent une histoire parfois oubliée. Mais qu'elles se font un devoir de nous rappeler.
Question utilisation, comme on l'a vu, je tire à la cartouche papier, recherchant davantage la proximité avec le soldat du temps que la performance sportive.
A bientôt
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Bonjour,
Merci pour la présentation et le reportage complet sur l'histoire de ce (très) beau fusil!
On en redemande!
Ce poinçon "M" ressemble fortement au "M" qu'on retrouvera au dessus de la plaquette de crosse droite des revolvers modèles 1873 retournés en manufacture (St Etienne) pour entretien:
Peut être à-t-il la même signification ?
Merci pour la présentation et le reportage complet sur l'histoire de ce (très) beau fusil!
On en redemande!
Ce poinçon "M" ressemble fortement au "M" qu'on retrouvera au dessus de la plaquette de crosse droite des revolvers modèles 1873 retournés en manufacture (St Etienne) pour entretien:
Peut être à-t-il la même signification ?
Editeur d'un site consacré au revolver Chamelot Delvigne modèle 1873, et aux revolvers d'ordonnance Français: https://www.revolver1873.fr/
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Très belle présentation, d'une superbe arme en effet.
Merci pour le partage et pour le temps passé à rédiger.
Merci pour le partage et pour le temps passé à rédiger.
jeanmi67- Futur pilier
- Nombre de messages : 730
Age : 56
Localisation : Nord Est
Date d'inscription : 10/01/2019
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Superbe présentation...et superbe fusil !
Merci
Merci
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
- Nombre de messages : 7636
Age : 75
Localisation : Haut de Seine (92)
Date d'inscription : 27/12/2016
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Bonjour,
Rien à ajouter,nous ne pouvons que vous féliciter pour l'explication et le descriptif de ce fusil.
Superbe arme avec de beaux poinçons.
Rien à ajouter,nous ne pouvons que vous féliciter pour l'explication et le descriptif de ce fusil.
Superbe arme avec de beaux poinçons.
Jack65- Membre confirmé
- Nombre de messages : 223
Age : 78
Localisation : Sur les bords de l'Adour
Date d'inscription : 17/06/2013
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Une très belle arme tombé en de bonnes main.
Je pense qu'il ne va pas tardé à tousser.
Ce qui me fait rappeler que je doit continuer le nettoyage du main
Je pense qu'il ne va pas tardé à tousser.
Ce qui me fait rappeler que je doit continuer le nettoyage du main
Semper ad alta
chti02- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2103
Age : 41
Localisation : Aisne (02)
Date d'inscription : 16/03/2014
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Un sujet comme je les aime, une belle arme: que du bonheur!
Je te remercie pour cela...
Je te remercie pour cela...
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
http://winchester-lsg.forumotion.com/
http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
CLOSDELIF- Pilier du forum
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Localisation : 81
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Jack65 a écrit:Bonjour,
Rien à ajouter,nous ne pouvons que vous féliciter pour l'explication et le descriptif de ce fusil.
Superbe arme avec de beaux poinçons.
Merci !
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
- Nombre de messages : 17843
Age : 59
Localisation : Canton de l'Ours
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Effectivement, un très beau sujet....... du partage....
joselito- Modérateur
- Nombre de messages : 17734
Age : 65
Localisation : FTA Bully Chti !
Date d'inscription : 29/05/2011
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Bonsoir l'ami,
Félicitations
Une remarque historique, ce 1822TBis n'a pas connu Charles X.
Fin de son règne en 1830.
Et sa mort, qui ne correspond pas à l'achèvement de son règne de monarque, un siècle exactement avant les premiers congés payés généralisés en France (1936)
Bien à toi
PS: Les premiers congés payés en France remontent au second empire, en 1853, mais uniquement pour les fonctionnaires. Les journalistes et la plupart de mes concitoyens l'ignorent. Il y a eu un avant 1936.
Félicitations
Une remarque historique, ce 1822TBis n'a pas connu Charles X.
Fin de son règne en 1830.
Et sa mort, qui ne correspond pas à l'achèvement de son règne de monarque, un siècle exactement avant les premiers congés payés généralisés en France (1936)
Bien à toi
PS: Les premiers congés payés en France remontent au second empire, en 1853, mais uniquement pour les fonctionnaires. Les journalistes et la plupart de mes concitoyens l'ignorent. Il y a eu un avant 1936.
St Etienne a écrit:Il faut se représenter que ce fusil a traversé plusieurs régimes, de Charles X en passant par Louis-Philippe, de la Seconde République au Second Empire, chaque époque ayant laissé ses traces sur l'arme.
Un poinçon, par-ci, une modification par là ... les armes anciennes sont autant de petites encyclopédies qui composent une histoire parfois oubliée. Mais qu'elles se font un devoir de nous rappeler.
Tico- Pilier du forum
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Date d'inscription : 13/12/2016
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Merci de nous avoir montré cette beauté.
TAR68- Membre confirmé
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Remington- Pilier du forum
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Remington- Pilier du forum
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Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Merci Remington
Un beau fusil 1822T et une monture magnifique !
Il semble avoir assez peu tiré, vu le très bon état du canon devant la hausse.
Malheureusement, ces fusils ont été massivement transformés bis ... et on en voit beaucoup moins.
Votre photo nous permet de ...
- comparer son cran de mire 150 pas (de mémoire) avec celui des 1822 T bis établi pour 300 pas.
Cette hausse est celle des fusils 1840 et 1842.
- noter la mention de son diamètre : C(anon) de 17,8 (mm). Porté à 18 mm suite à la mise en rayure.
Au passage, il faut souligner la qualité du travail des ouvriers canonniers de nos manufactures.
Car leurs canons (en fer forgé) ont été amincis et rayés sans perdre en solidité.
Il est vrai que, lors de la mise en rayure les canons ayant atteint la cote d'usure étaient remplacés par des canons 1842 neufs.
Encore merci !
Remington- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1839
Age : 74
Localisation : chef lieu du pas de Calais 62
Date d'inscription : 05/05/2011
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
A venir, une seconde remarque plus pertinente à propos de cette belle pièce viendra dès que je disposerai d'un peu de temps de redaction.
Tico- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2249
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Date d'inscription : 13/12/2016
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
La lecture de ce beau sujet me permet de vous poser une question au sujet d'un "1822 Tbis".
Voici de quoi il s'agit :
Nait en 1825 (impossible de voir où) et modifié à Tulle en 1861 il est rayé (faiblement) et contrairement à d'autres dont j'ai pu mesurer un diamètre de sortie de bouche légèrement supérieur à 18mm, son diamètre de sortie de bouche est grosso-modo de 17,5mm.
Bien entendu, ma question tourne autour du fait qu'il est marqué "C. de 17,0" (17,8 ?) et non pas "C. de 18" comme ses frères.
Quelqu'un a-t-il une explication ?
Voici de quoi il s'agit :
Nait en 1825 (impossible de voir où) et modifié à Tulle en 1861 il est rayé (faiblement) et contrairement à d'autres dont j'ai pu mesurer un diamètre de sortie de bouche légèrement supérieur à 18mm, son diamètre de sortie de bouche est grosso-modo de 17,5mm.
Bien entendu, ma question tourne autour du fait qu'il est marqué "C. de 17,0" (17,8 ?) et non pas "C. de 18" comme ses frères.
Quelqu'un a-t-il une explication ?
MUREX- Membre averti
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Localisation : Charente
Date d'inscription : 28/12/2015
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Bonsoir,MUREX a écrit:La lecture de ce beau sujet me permet de vous poser une question au sujet d'un "1822 Tbis".
Voici de quoi il s'agit :
Nait en 1825 (impossible de voir où) et modifié à Tulle en 1861 il est rayé (faiblement) et contrairement à d'autres dont j'ai pu mesurer un diamètre de sortie de bouche légèrement supérieur à 18mm, son diamètre de sortie de bouche est grosso-modo de 17,5mm.
Bien entendu, ma question tourne autour du fait qu'il est marqué "C. de 17,0" (17,8 ?) et non pas "C. de 18" comme ses frères.
Quelqu'un a-t-il une explication ?
Certes c'est une arme longue du système 1822 et doublement transformé (à percussion puis rayé d'où le T Bis)
Il s'agit peut-être d'un fusil de dragons 1822 T Bis pour lequel le calibre est de 17,8
Dernière édition par Tico le Mar 27 Juil 2021, 23:34, édité 1 fois
Tico- Pilier du forum
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Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Est-ce une certitude pour le 8 (Voir agrandissement) ?
Deux options 17,6 ou 17,8
Pour faire simple (armes longues)
Les fusils d'infanterie Calibre de 18 mm
Les fusils de dragons Calibre de 17,8 mm
Les mousquetons gendarmerie Calibre de 17,6 mm sauf les mousquetons cavalerie et lancier (idem dragons)
Une photo de l'entièreté de l'arme serait la bienvenue
Deux options 17,6 ou 17,8
Pour faire simple (armes longues)
Les fusils d'infanterie Calibre de 18 mm
Les fusils de dragons Calibre de 17,8 mm
Les mousquetons gendarmerie Calibre de 17,6 mm sauf les mousquetons cavalerie et lancier (idem dragons)
Une photo de l'entièreté de l'arme serait la bienvenue
Dernière édition par Tico le Mer 28 Juil 2021, 02:18, édité 2 fois
Tico- Pilier du forum
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Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Pourquoi dites-vous 1825 si vous n'avez pas vu l'année ?
Normalement l'année de fabrication est visible sur l'un des pans du canon sans démontage mais elle peut disparaître lors de l'implantation de la masselotte
Je suppose que la platine est gravée Manufacture royale de Charleville
Normalement l'année de fabrication est visible sur l'un des pans du canon sans démontage mais elle peut disparaître lors de l'implantation de la masselotte
Je suppose que la platine est gravée Manufacture royale de Charleville
Tico- Pilier du forum
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Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Vu les courbures on dirait plutôt un 8.
Le calibre était plus gros sur les armes destinées à tirer vite et beaucoup (facilité de chargement d'une arme encrassée), plus petit sur les armes non destinées au feu roulant et pouvant être portées de diverses façons (afin de limiter le risque de déplacement de la balle avec les secousses du cheval).
Le calibre était plus gros sur les armes destinées à tirer vite et beaucoup (facilité de chargement d'une arme encrassée), plus petit sur les armes non destinées au feu roulant et pouvant être portées de diverses façons (afin de limiter le risque de déplacement de la balle avec les secousses du cheval).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
En fait, je me suis mal exprimé. Je voulais dire que si l'année de fabrication est encore visible c'est l'initiale du lieu de fabrication qui avait disparu suite à la première transformation.Tico a écrit:Pourquoi dites-vous 1825 si vous n'avez pas vu l'année ?
Normalement l'année de fabrication est visible sur l'un des pans du canon sans démontage mais elle peut disparaître lors de l'implantation de la masselotte.
Ceci dit, pour faire avancer l'identification par les spécialistes qui ont déjà pris la peine de commencer à s'intéresser à ma question, voici une vue complète de ce fusil d'une longueur de 141,5cms :
Ensuite, pour plus de précisions :
et surtout cette vue du marquage du calibre :
où on peut constater, grâce à l'agrandissement, que ce qui semble un petit "0" serait en fait d'après ce qui est visible, comme l'a remarqué Verchère, ne peut pas être un "6" mais un "8" dont la moitié supérieure est très usée.
MUREX- Membre averti
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Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
Effectivement c'est bien un 8
Remington- Pilier du forum
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Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
De toutes les façons, le "7" qui précède étant totalement incontestable et mes connaissances en matière de 1822 Tbis étant limitées aux seuls rares fusils infanterie de base recalibrés (et marqués comme tels) en 18mm que j'ai pu voir dans des Bourses, merci d'avance à qui pourra me dire quel est le type et le modèle de mon fusil ?
MUREX- Membre averti
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Re: Fusil 1822 T-bis : cent quatre-vingt printemps et pas une ride !
MUREX a écrit:merci d'avance à qui pourra me dire quel est le type et le modèle de mon fusil ?
L'espace entre l'embouchoir et la grenadière étant sensiblement le même que celui séparant la grenadière de la capucine, c'est un ex-fusil de Voltigeurs, à priori Mle 1822.
Depuis son rayage (transformation "Bis"), le fusil est devenu un simple Fusil d'Infanterie Modèle 1822 T bis.
De la même manière (selon la même transformation "bis") qu'un ex-fusil d'Infanterie porté à 1,421 mètre par raccourcissement de son canon et de sa monture. Et donc embouchoir reculé, donc espaces inégaux embouchoir-grenadière et grenadière-capucine.
Seule l'Infanterie de la Garde conservait des Voltigeurs et des Grenadiers et, donc, des fusils de taille différente. Ce qui allait définitivement disparaître avec l'adoption du fusil d'Infanterie 1866 (Le Chassepot)
Cependant ...
Le marquage "Manufacture Impériale de Tulle" de la platine pose questions.
Est-ce une platine de remplacement qui a été montée sur l'arme ?
Ca se voit régulièrement, mais alors la platine est faite d'un seul tenant, c'est à dire sans la pièce de remplacement de l'ancien bassinet.
Or, cette pièce est ici bien en évidence.
C'est donc une platine impériale, certes ! mais ... du Premier Empire ?? Au passage, son état de fraîcheur serait exceptionnel.
Alors ... ?
Alors, ex-fusil 1822 ou ex-fusil An 9 ?
Notez la contre-platine à ergot style 1816.
Sur la photo du profil gauche, on dirait que la fameuse "goutte de suif" du pontet n'existe pas. Donc pas un An 9.
Alors que vient faire cette platine sur ce fusil ? L'examen des poinçons ferait avancer le schmilblick.
En tout cas, voila un beau fusil que vous nous avez présenté !
Merci
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