Be my baby !

Bon, je ne sais pas pourquoi le post éponyme par lequel j'annonçais de façon on ne peut plus claire, me semble-t-il, l'arrivée de ma baby, a sauté de la section "armes américaines" à la section "club house", où je ne peux rien en faire...Me voilà donc contraint de créer un second post sur le même sujet:




Une Underwood, bien sûr. Boîtier du second bloc de numéros (2481...):


Canon Underwood daté de janvier 1944 (ou plutôt "nderwood", le "U" étant invisible, comme s'il n'avait pas été frappé):


...avec le "P" d'épreuve:


Crosse Irwin Pedersen for Underwood:


Cartouche GHD-UEF bien visible quoique partiellement estompé:


Il présente la particularité d'être frappé la tête en bas.

Quelques autres observations sans démontage:

- la hausse. Equerre, "U" inversé et sertissage annulaire de l'axe: ça semble correct*:






- grenadière premier modèle: semble correct* (il faut que je mesure la largeur de l'anneau):

On voit ici le plus gros défaut de la carabine (avec les rayures et la corrosion): le vilain éclat à l'embouchure.

- sûreté traversante et verrou de chargeur lisse: semble correct*:


- culasse plate et marquage "U.S. carbine cal 30M1":


- guidon...pas de marquage visible, mais des traces de papier de verre...:


- plaque de couche Underwood:

Elle aussi poncée sans délicatesse, tout comme, à l'autre bout, la bouche du canon...

- et une bretelle trop moche pour être une repro:


- Pas de "P" d'épreuve sous la poignée, mais pas non plus de "P" de reconditionnement, et un "B" gravé au couteau, initiale du nom de famille de son premier maître:


Parce que bien sûr, celle-ci aussi nous vient directement de la Résistance, via fils et petit-fils du héros... J'ai quand même quelques raisons de penser que c'est peut-être vrai:
Déjà, son état "jus de grenier", bien visible sur les photos: si je devais en remonter une, je ne partirais pas de pièces si fatiguées;
Ensuite, son précédent détenteur (sans autorisation) n'avait pas, lorsque la question de la provenance de la carabine a été évoquée, de raison de me jouer de la flûte car nous n'étions absolument pas dans un contexte de vente. Et comme l'écrivait récemment Verchère: qui ne te demande pas de blé a peu de chances de chercher à t'enfler (ou quelque chose comme ça...)
Mais bon, seul le démontage, l'examen des pièces internes et le verdict de Feder504 le confirmeront...

La belle venait avec trois chargeurs (un très beau, un légèrement rouillé et un tout moche - rouillé et limé -, dont aucun ne porte de marquage Underwood**) et une grosse soixantaine de cartouches dépareillées, certaines datées de 43 ou 44, d'autres plus récentes, et six GFL qui ne me paraissent vraiment pas vieilles:



Il ne reste plus qu'à démonter, examiner en détail, photographier, nettoyer, rephotographier, graisser, remonter et tester au stand !

Voili voilou, ce n'est pas la plus belle, pas forcément celle que j'aurai choisie entre mille, mais c'est la mienne, celle qui est venue à moi pour que je la sauve de la fin tragique qui l'attendait. Mission accomplie !

* selon "UScarbinecal30M1.com

** Le moche est un "IA" (Autoyre Co. for Inland), le moyen un "AI" (pareil) et le beau...porte un marquage bizarre, "C-B" mais avec une sorte de "T" renversé dans la moitié haute du "C". Je ne vois pas à quoi ça correspond...

Joli et belle découverte
Par contre sur la photo montrant la culasse plate il y a une différence de couleur des bois. C’est le flash ?

Non, il y a effectivement une très nette différence de teinte entre la monture et le garde-main. Et pas mal de jeu, aussi...

Bonsoir,

Eh bien ! voilà une bonne chose de faite ! Encore une de sauvée !

Pas de problème pour la différence de teinte, le noyer américain en comporte plusieurs, il y a même un "Black Walnut" ...
Le guidon non marqué est une possibilité, tout comme le marquage "TR" (sous-traitance).

Les choses s'annoncent bien, d'après ce que tu nous montres. La provenance "Papy a fait de la Résistance" étant le plus souvent gage d'homogénéité (à moins de tomber sur le bricoleur de service dont j'ai connu des représentants hallucinants !).
Je vois une grenade de l'Ordnance à l'arrière du boîtier de culasse ... regarde si elle ne contient pas une lettre, ou si une lettre ne se trouve pas dans les environs, signe de sous-traitance annonçant un regain de rareté (on peut trouver T, W, S et B).

Je présume que la laine d'acier 000 et le WD 40 sont à portée de main, prêts à chasser les taches d'oxyde ?

Pour le chargeur au marquage inconnu, c'est un J.L. Clark Manufacturing Co., à Rockford, Illinois. Le "C" contient un signe qui est un "J" et un "L" accolés dos à dos, formant avec le "C" le logo "JLC" du fabricant (qui existe toujours !)
Ce chargeur était prévu au départ pour être fourni à IBM (d'où le "B"), mais ces accessoires sont nomades ...! Tu n'auras pas de mal à trouver, pour le fun, un chargeur d'un sous-traitant fournissant Underwood, choisis un marquage à deux lettres (LU, IU (dans un cercle ou non) ou UU), car le "U" seul est la marque indifférenciée de Union Hardware, sans référence à Underwood.

... on attend la suite avec impatience ...

A+

Stephane5 a écrit:Bon, je ne sais pas pourquoi le post éponyme par lequel j'annonçais de façon on ne peut plus claire, me semble-t-il, l'arrivée de ma baby, a sauté de la section "armes américaines" à la section "club house", où je ne peux rien en faire...Me voilà donc contraint de créer un

Tout le monde n'avait visiblement pas compris le message
Moi j'ai trouvé l'idée super bonne

Et bien, il y a du boulot pour le nettoyage, mais félicitation !

coolguy a écrit:Et bien, il y a du boulot pour le nettoyage, mais félicitation !

........

Avant de me lancer dans les travaux, je vais l'essayer. Pas avec les munitions de collection, bien sûr: je lui ai acheté une boîte de Sellier & Bellot, à.. 34 euros !!! Dans ma face ! Autant dire que je commanderai le jeu d'outils avant d'en racheter...

Si l'essai est concluant, lundi, direction Leclerc et Leroy-Merlin pour le St Marc bicarbonate, la laine d'acier, les éponges et, peut-être, le brou de noix...
La laine d'acier ne risque-t-elle pas d'attaquer ce qui reste de la parkérisation ?

Encore une de sauvée, mais il y a du boulot 
Cela me console de ces bacs pleins de pièces passée au chalumeau oxhydrique, notamment celles déclassées par l'essercito italiano

Avec toutes les carabines livrées à la résistance post mai 1945, on pourrait réarmer des régiments entiers.

Trouve-lui un huilier '"IS" ou autre et remonte cette bretelle correctement car cela fait négligé.

Stephane5 a écrit:Avant de me lancer dans les travaux, je vais l'essayer. Pas avec les munitions de collection, bien sûr: je lui ai acheté une boîte de Sellier & Bellot, à.. 34 euros !!! Dans ma face ! Autant dire que je commanderai le jeu d'outils avant d'en racheter...

Si l'essai est concluant, lundi, direction Leclerc et Leroy-Merlin pour le St Marc bicarbonate, la laine d'acier, les éponges et, peut-être, le brou de noix...
La laine d'acier ne risque-t-elle pas d'attaquer ce qui reste de la parkérisation ?

Essaye l'acide Oxalique… ( fleur d'oseille) c'est un puissant dérouillant et c'est super pour nettoyer le bois.
10% dans de l'eau chaude et hop… dans la baignoire ( quand madame est en course)

Stéphane
Pourquoi « Je vais l’essayer pas avec des munitions de collection bien sûr » ??

On m’a toujours dit que pour les armes anciennes il ne fallait pas utiliser les munitions actuelles car trop chargées et donc danger...

Maverick:
Il y a munition et munition...Les munitions civiles anciennes étaient peut-être moins chargées que leurs homologues actuelles, mais là on parle de munitions de guerre anciennes et de munitions de tir sportif modernes. Pour l'USM1, je ne sais pas, mais en 7,5x55, je peux t'assurer que les bonnes vieilles GP11 sont beaucoup, mais vraiment beaucoup beaucoup plus chargées que les Top shot actuelles !

Teufelhund:
L'huilier sera de la première commande, avec des munitions à tarif plus raisonnable, le jeu d'outils de rechargement, des balles, l'outil à démonter la culasse, et peut-être quand même un porte-chargeur (mais pour la ceinture, pas pour la crosse !)

Bon, allez, un petit striptease avant d'aller me coucher, mais rapide, hein, parce que je me lève demain:

C'est vrai que ça va mieux que l'Erma E-M1:


Niveau état, c'est toujours aussi moyen (exemple avec le bouton-pression de la bretelle:
)

mais niveau cohérence, ça ne s'annonce par mal, avec 100% de pièces Underwood jusqu'à présent:

Garde-main Marlin for Underwood:


Pièce de manoeuvre:


Marteau Universal Winding Co for Underwood:


Trigger housing (soudé-brasé...bâclé, quoi):


Culasse:


Et recoil plate:


Quelques vérifs (mais c'est de mémoire, il faut que je retourne sur USCarbinecal30.com):

Je crois que le marteau est conforme:

(Droit comme un I et pas "dogleg")

Le raccord de la pièce de manoeuvre mesure 3/16èmes de pouce, comme il le doit:


Le verrou de chargeur est bien en "L":


Je sais qu'il y a un truc à vérifier sur le percuteur:


Et sur l'extracteur:


Ainsi que là:


Et là:


Sur la pièce de recul:


Et sur la pièce de manoeuvre:






Ah, pis désolé, Feder, mais pas grand chose à tirer du marquage exotique à l'arrière du boîtier:


Je ne suis même pas sûr que ce soit une flaming bomb...

EDIT 15/02: en fait, c'est peut-être bien un reste de flaming bomb avec un W en dessous, mais il va falloir que je dégote une loupe pour en avoir le coeur net.

Des déconvenues (hormis le tétanos qui menace) ? Deux:

L'anneau de grenadière a une largeur d'un tiers de pouce et non un quart:


Et, mais ça je le savais, le bois est low-wood alors que selon USCarbinecal.30M1.com, il devrait être high-wood. Mais les low et high...tant qu'ils sont Under, ça me va !

Vous me demanderez, avec raison, ce qui me prend de pinailler ainsi sur les marquages, moi qui ai clamé sur tous les toits que peu m'importerait que mon USM1 soit GI, israëlienne, Quai des orfèvrienne, bavaroise ou autre, du moment qu'elle soit en bonne santé. Bon, OK, non seulement j'aime l'Histoire, mais je me suis quelque peu pris au jeu et j'espère assez vivement que ma choupette est non seulement fonctionnelle, mais warbaby...

Au niveau mécanique, tout semble opérationnel. J'ai essayé de prendre une photo du canon, mais hormis que les rayures vont jusqu'à la bouche, pas grande chose à en tirer:



Et pour parler argent, si j'avais bon espoir au départ de récupérer la miss gratis, les choses ont évolué de telle manière que j'ai estimé préférable de la payer. Au départ, sur la base de ma cote perso (500 euros pour une warbaby, 300 pour une reconditionnée), je pensais en proposer 300, gardant ainsi une provision de 200 pour la passer au hum-hum d'hum-hum de Saint-hum-hum, ce que j'avais évalué à 150 euros carburant compris (bah oui, pas question de la confier à un transporteur !) avec 50 euros de marge pour les frais de bouche, voire de gîte. Lorsqu'il a été établi qu'il n'était pas nécessaire de la faire hum-hum par le hum-hum de Saint-hum-hum, j'ai réévalué mon offre à 500 euros. Puis, ayant réexaminé la carabine et l'ayant trouvée vraiment bien défraîchie, ayant réfléchi d'autre part au risque que ma femme demande le divorce et/ou me fasse interner, j'ai finalement fait une offre à 300 euros qui a été acceptée. Pour l'ancien détenteur, qui était résolu à abandonner la carabine à l'Etat, c'était une somme non négligeable qui tombait du ciel. Et quand j'ai vu la tête de ma femme à l'annonce de ce chiffre, je me suis dis qu'il n'aurait vraiment pas été prudent d'aller au delà...

Sur ce, bonne nuit à tous et à demain.

Les vieilles munitions sont ... vieilles ! Elles peuvent être défectueuses, en plus ou en moins (la plupart du temps en moins, tout de même : c'est à dire rater, ou laisser la balle coincée à mi-canon).
Certes, les 30 USM1 militaires sont peut-être celles qui se sont conservées le mieux ; mais c'est pas une raison !
Je me suis tout de même permis d'en tirer un certain nombre, sans incident, mais comme je consommais plutôt des 30 Short j'extrayais la balle au marteau à inertie, je raccourcissais la douille et je remontais la balle d'origine avec de la poudre neuve (en laissant l'amorce d'origine, que toute la littérature assurait "non corosive").

Quand on dit que les munitions anciennes étaient moins puissantes que les modernes, c'est une généralité, une mise en garde globale. Certains calibres sont montés en puissance, d'autres pas. Il faut plutôt comprendre cette assertion comme "ne pas mettre des manufacturées modernes, et recharger pour reproduire la puissance des anciennes cartouches".
Pour chaque arme, pour chaque calibre, quelques recherches s'imposent avant de commencer à jouer avec ; sans se contenter d'Internet, où l'on trouve encore plus de conneries que dans les bouquins...


Sinon, je trouve que pinailler sur les marquages pour changer les pièces qui ne semblent pas telles que sortie d'usine, afin de les remplacer contre des pièces aux bonnes initiales (sorties d'on ne sait où), est un peu ridicule.
D'autant que ce qui compte historiquement, c'est les pièces telles que descendue de la péniche ou remise au maquisard...

Par contre, pinailler sur les marquages juste pour savoir, ça c'est bien ; c'est toujours bien d'en savoir le plus possible...

Bonsoir,

Les deux "anomalies" que tu signales n'en sont pas ...!

Avec ce n° de série et un canon daté 1-44, ta carabine est une "hors séquence", produite plus tard que d'autres au n° plus élevé. Normal, donc, de la trouver avec un bois "Low wood".
L'anneau de la grenadière est bien le bon, le type étroit (1/4") n'a pas dépassé le tout début de 1943 ...

Un conseil : ne martyrise pas le bois à coups de produits plus ou moins décapants, sinon tu vas en faire une mocheté ... un coup de laine d'acier suédoise 000 "Diamantine" pour ôter la crasse, et c'est tout ! Et pas de brou de noix ! le noyer américain perdrait ses couleurs particulières !
Moins on en fait, mieux l'arme se porte ... l'ennemi, c'est la rouille, uniquement ...

Allez, à mon tour d'aller faire dormir les yeux ... il est tard .... mais moi, je ne bosse plus, donc je me lève quand j'ai envie !

A+

Merci Feder !
Le low-wood, je savais (par toi, d'ailleurs, sur un ancien post) que chez Underwood, les high et low ont cohabité longtemps après l'adoption du low. Je n'étais donc pas trop inquiet. Et puis, je préfère le low, moins authentique mais plus harmonieux.
L'anneau me dérangeait davantage, même si je ne ne crois pas fréquent le démontage du guidon par les non-professionnels. Il est vrai que le canon six mois plus tardif que le boîtier relativise certaines données fournies par USCarbinecal30M1 à partir du numéro de série.

Je vais scrupuleusement suivre tes conseils (qui arrangent bien le fainéant d'Antillais que je suis !) sur le soin du bois.
Et même pour la ferraille...je pensais que le canon, d'une teinte assez claire, avait été décapé et que les tâches brunâtres étaient ce qui restait de la teinte d'origine, mais je commence à en douter. Je pensais le reparkériser, mais outre que je ne sais pas si ça implique la dépose du guidon et de l'anneau de grenadière, j'incline de plus en plus à la garder dans son jus et à ne faire que le strict nécessaire pour assurer son bon fonctionnement et sa longévité.

Stephane5 a écrit:Maverick:
Il y a munition et munition...Les munitions civiles anciennes étaient peut-être moins chargées que leurs homologues actuelles, mais là on parle de munitions de guerre anciennes et de munitions de tir sportif modernes. Pour l'USM1, je ne sais pas, mais en 7,5x55, je peux t'assurer que les bonnes vieilles GP11 sont beaucoup, mais vraiment beaucoup beaucoup plus chargées que les Top shot actuelles !

Merci Stéphane de ces précisions.
Je te posait la question car au stand pour tirer avec un P08 en 9mm on m'a fortement déconseillé de tirer avec des munitions actuelles au risque d'abimer l'arme. D'après mes collègues les munitions d'époque étaient moins chargées que les actuelles. Je vais ouvrir un nouveau post à ce sujet.

Merci pour ce strip tease bien imagé et instructif.

Pour la bretelle tu as la chance d'avoir une origine   c'est déjà un sacré plus et le vert de gris ne fait que renforcer l'origine. Un petit nettoyage en règle et elle sera top !

feder504 a écrit:Bonsoir,


Un conseil : ne martyrise pas le bois à coups de produits plus ou moins décapants, sinon tu vas en faire une mocheté ... un coup de laine d'acier suédoise 000 "Diamantine" pour ôter la crasse, et c'est tout ! 

A+

Pour la crosse, dégraissage ( essence "600" de nettoyage).
Nettoyage léger au chiffon, séchage et huile de lin.

75% huile de lin + 25% Térébenthine  et on y ajoute 5% de siccatif.
Plusieurs applications nécessaires au tampon, selon le degré absorption par le bois, mais pas d'exagération.
Il ne faut pas que cela ressemble  à un miroir de B....L.

Pour la rouille... comme les autres. laine d’ébéniste 0000, WD 40 ou huile 3 en 1.
L'acide phosphorique appliqué au pinceau fonctionne super sur la rouille ( rincer à l'eau).
Une petite brosse a poils métalliques pour les coins et interstices ( pas de laiton qui colore le métal en jaune).

Le tout en douceur et en profondeur.
Bonne journée
Je pars au stand , aujourd'hui compet. Tir "Western" armes à levier sous-garde.

Stephane5 a écrit:Avant de me lancer dans les travaux, je vais l'essayer. Pas avec les munitions de collection, bien sûr: je lui ai acheté une boîte de Sellier & Bellot, à.. 34 euros !!! Dans ma face ! Autant dire que je commanderai le jeu d'outils avant d'en racheter...

Si l'essai est concluant, lundi, direction Leclerc et Leroy-Merlin pour le St Marc bicarbonate, la laine d'acier, les éponges et, peut-être, le brou de noix...
La laine d'acier ne risque-t-elle pas d'attaquer ce qui reste de la parkérisation ?

Pour info, les S&B sont a 27€ par 2 boites chez Roumaillac (quand ils en ont) et ils font de temps en temps des opérations frais de port offerts sur les munitions.

C’est vrai que le prix moyen des cartouches est plutôt d’environ 25/26 euros les 50.

Maverick:
Ca dépend des armes et des munitions. P08 et P38 sont en effet réputés mal supporter les cartouches actuelles, faites pour cycler les Glock et les CZ. Mais ils digèrent encore moins certaines cartouches d'époque chargées pour les pistolets-mitrailleurs...

Teufelhund:
Excellent, le cowboy action shooting !

Roméo33:
Merci pour l'info. Je ne les ai prises à ce prix que parce que je voulais les avoir tout-de-suite, mais les prochaines seront commandées sur Internet. Parce que soutenir le commerce local, c'est bien, mais à ce niveau, faut quand même pas pousser !

Suite et fin de l'effeuillage avec le trigger housing:


Quand j'ai eu ça sous les yeux, je me suis dit: "ouh là, mon petit lapin, n'aurais-tu pas été un peu gourmand, voire présomptueux ?" Le remontage de la gâchette a confirmé mes doutes...allez, passons à autre chose parce que rien que d'y repenser, ça fait grimper ma tension à 6 !

Gâchette Underwood:


Détente Underwood:


Il faudra que je cherche à quoi correspond le trident. Ca tombe bien, j'ai reçu ça hier:


Même le verrou de chargeur porte un U:


Et le guidon aussi, en fait, sur l'avant, mais la photo était floue. Je la referai.

Sûreté:


Ressort de marteau:


Ressort de gâchette:


(Je photographie tout pendant que c'est par terre, je comparerai ensuite avec les photos de USCarbinecal30.com)

Tout ceci était bien gras, probablement enduit de graisse avant d'être remisé. Le poussoir de chargeur, en particulier, collait pas mal. Je crois qu'il reste même de la graisse cuivrée de rodage:


L'écrou de piston n'a été pointé qu'une fois:


Hormis le boitier, le canon, le trigger housing et la recoil plate, toutes les pièces mécaniques sont en parfait état, sans aucune corrosion.
L'intérieur du canon est malheureusement loin d'être miroir:

Avant nettoyage:




Après:


A peine mieux...On verra après le tir.

La crosse a juste reçu un coup de lingette St Marc (et encore, la première du paquet mal refermé, celle qui est presque sèche) sur l'extérieur, un coup de chiffon à l'intérieur pour retirer le plus gros, un coup du duo pinceau-aspirateur, et un bon massage à l'huile de crosse Armistol. C'est pas merveilleux, mais ça suffira pour l'instant.
Admirez la poussière dans le logement de l'huilier avant nettoyage:





Pour la bretelle, une fois retiré le vert de gris du bouton-pression et le gros de la rouille des ferrures, ne retrouvant pas mon essence F, j'ai juste passé un coup d'éponge imprégnée de liquide-vaisselle. De toute façon, je ne la remonte pas avant d'avoir trouvé un huilier, même si j'aime bien le côté "tiens ? Y avait pas un truc pour tenir la sangle, avant l'attaque ? Bon, bah on va se débrouiller sans..."

Après un remontage soigné (la vis de la plaque de recul dépassait du boîtier quand j'ai eu la carabine, on le voit nettement sur la toute première photo. Je pense qu'elle avait dû être déposée avant le boîtier par quelqu'un qui ignorait comment la carabine était montée, et reposée après, la tension du ressort récupérateur empêchant alors la tête de vis de rentrer dans son logement), il y a nettement moins de jeu dans le garde-main. Un conseil pour le couple de serrage des deux vis (plaque de recul et grenadière) ?

Bon, y a pu qu'à essayer tout ça demain, et si la pépette ne s'ouvre pas comme un chou-fleur et ne m'emporte pas la main droite et la moitié du visage, la carte bleue va encore chauffer ces prochaines semaines...

Salut,

La "graisse cuivrée" est en fait de la brasure ayant débordé lors de la fabrication du boîtier de mécanisme ... à laisser comme ça ...

Le trident est la marque de la société Neptune Meter Co., à Long Island City, NY.

Le piston ne doit pas être démonté, même après le tir ... il est inoxydable et s'auto-nettoie ... tu trouveras la crasse des résidus de tir sur le fond du "U" de la pièce de manœuvre, ça, il faut le nettoyer !

Tu pourras voir les carabines de mon ex-collection dans ce Hors Série, auquel j'ai collaboré ... les photos "pleine page" des pages 7, 15, 26/27, 31, 37, 43, 44/45, 47, 50, 54/55, 71 et 75, ainsi que la plupart de celles signées Marc de Fromont ont été faites chez moi ... ce sont mes mains qui figurent sur les photos du démontage ...

... pour les démontages à venir, procure-toi le petit outil servant au remontage du ressort de détente ... ce n'est pas du luxe !

Bons tirs ! Et évite de tirer de la cartouche réglo française des années 50-60 : les amorces sont corrosives ! Pour les US, tu peux, ce n'est pas du rare, on en trouve encore par caissons de 800, ou de 600 en bandoulières ...

A+

Merci !

Je n'avais pas prévu de toucher à la "graisse cuivrée", et encore moins au piston.
Merci pour l'info sur le trident.
Le ressort de détente n'est pas celui qui m'a posé le plus de problème: je l'ai posé après la gâchette, en le tirant avec un fil de fer depuis l'arrière du trigger housing, à travers son orifice. Non, celui qui m'a bien saoulé, c'est le ressort hélicoïdal qui va entre la détente et la gâchette. J'ai vu (ensuite, bien sûr) l'astuce de USCarbinecal30.com (en fait non, je l'ai vue il y a longtemps, mais comme je n'avais pas la carabine, j'ai écrasé l'info...): je m'en voudrais de couper une vraie trigger pin, mais je vais tâcher de trouver un bout de tige du même diamètre.
Quant à l'outil pour le ressort en épingle, c'est juste un tube au diamètre de l'orifice et aux parois aussi fines que possible, éventuellement coudé (ou mieux , en T) pour la commodité ?
Pour les cartouches, je ne vais pas toucher à celles-ci, parce que pour le moment, autour de moi, ce calibre est plus rare qu'autour de toi. Mais si j'en trouve 600 ou 800 autres...
Je détaillerai les photos de la Gazette avec plus d'attention encore maintenant que je sais que tes belles ex figurent dessus !

Vous êtes bien méchants envers cette jolie carabine !

Pour ma part, elle ne semble pas très esquintée, les attaques de rouille sont très localisées et entre elles le phosphatage semble bien conservé.

Alors comme dit plus haut, mollo sur le bois ! Mais on peut quand même la frotter à la brosse à ongles et au savon de Marseille (voire lessive St Marc). Après avoir plongé dans la boue, il n'était pas prévu de remettre les armes au râtelier telles quelles (il était même prévu de sauter dans l'eau devant la péniche ; de l'eau salée !)
Dans l'huile de lin le siccatif est optionnel : il suffit d'attendre un peu plus entre les couches. La thérébentine ... aussi ; elle est là pour fluidifier et faciliter la pénétration, mais il n'est pas indispensable que ça pénètre profondément (si un jour il y a une fissure à réparer, on est bien content que l'huile ait peu pénétré - mais de toutes façons, thérébentine ou pas ça ne pénètre jamais bien loin).

La laine d'acier ne permet pas d'attaquer directement les points de rouille très grumeleux : elle se désagrège.
D'autre part , je préfère maintenant l'imprégner d'huile d'olive plutôt que d'huile minérale : ça se lave bien mieux à l'eau savonneuse, qui emporte ainsi toute la limaille de rouille, qu'il vaut mieux ne pas laisser dans les recoins. Séchage en aspergeant d'eau bouillante.
Mais dans le cas présent il me semble très superflu de frotter à la laine d'acier les parties phosphatées intactes. D'autre part les points de rouille paraissent profond, et laisseront des traces indélébiles. Alors autant que ces traces soient aussi localisées que possible sans esquinter le phosphatage alentours avec les débordements d'un frottage abrasif.
Je conseillerais donc de gratter délicatement la rouille avec une lame peu coupante (p.ex. ces canifs en inox de merde qui ne gardent pas l'affûtage plus de 5 minutes). Bien installé à une table, bien éclairé, éventuellement sous une grosse loupe, la lame guidée à deux mains pour faire un grattage "chirurgical".

Le dérouillant phosphatant, à tester sur une partie non visible ; peut-être n'altère t'il pas le phosphatage d'origine... Il ne faut pas espérer que ça re-crée la même couleur, mais sur les zones grattées ça donnerait un coup d'arrêt à la rouille forcément subsistante au fond des cratères.


Une pièce qu'il faut parfois démonter c'est l'extracteur, parce-que selon la poudre la crasse peut s'accumuler dessous au point de le soulever légèrement.
C'est faisable sans l'outil spécial mais il vaut mieux (en fait il FAUT) procéder à l'intérieur d'un sac plastique tranparent, qui arrêtera les pièces balladeuses. Encore plus indispensable au remontage, qui est pire que le démontage.

Et attention pour l'auto-combustion de l'huile de lin au contact de l'air.
Ne JAMAIS laisser traîner un chiffon imbibé d'huile de lin car celui-ci pourrait spontanément s'embraser et mettre le feu :koenfeu: .

Tout chiffon imbibé doit être détruit ou trempé dans l'eau préalablement à sa mise à la poubelle.