Culasse bloquée

Oui

William14 a écrit:Oui

J aurais dit   Ok...

Je viens de passer un excellent moment de franche rigolade mais quand même, la méthode utilisée ne saurait être recommandée...

Je n'ai aucunement l'intention d'être moralisateur, mais c'était dangereux comme méthode, pas recommandé du tout.

Pouvez vous m expliquer comment j aurais du faire ?
Ca m interesse beaucoup j aime apprendre malgré mes 54 ans ....merci

William14 a écrit:Pouvez vous m expliquer comment j aurais du faire ?
Ca m interesse beaucoup j aime apprendre malgré mes 54 ans ....merci

Sincèrement, je n'ai pas de solution. Mais chauffer une munition entraîne forcément son explosion qui ne peut être contrôlée sous cette forme. Comme vous l'aviez très bien décrit, l'arme avait été laissée dans l'humidité longtemps, de la vase bouchait des interstices, nul ne pouvait prédire ce qui pouvait se passer.

Et c'est dangereux. 

... d'où ma remarque, non moralisatrice.

A priori pas plus dangereux qu'un gros mortier de feu d'artifices si on reste le nez desssus (rigolez pas, y-en a qui le font - ou qui pointent les mortiers en direction des spectateurs, ce qui revient au même !)
Et donc pas plus dangereux si on prend les même précautions que si on faisait éclater délibérément le fusil.

Après, tout dépend des locaux. Dans une exploitation agricole il est facile de s'organiser, dans un clapier en placoplâtre ça l'est moins.
Et de la patience, parce-que ça ne pète pas forcément tout de suite (voire jamais), et toutes les précautions se montreraient superflues si ça finissait par péter au moment où pointe son nez, convaincu que "maintenant ça ne pétera plus" !

Je me souviens d'une poignée de détos enterrés en juin 40 et que le maire nous avait demandé de "neutraliser" sans ameuter les foules. Balancés dans un feu, certains pétaient, d'autres pschitt...aient lamentablement, mais les délais étaient des plus variables.
Et d'un tout petit bout de nez d'obus : fusée, déto et un reliquat de la charge relais (à peine un dé à coudre), placé dans un feu derrière une roche pour éliminer l'explosif et faire une coupe didactique du métal. Au bout d'une demi-heure il ne s'était rien passé ; je me suis décidé à éteindre le feu, et pendant que je pissais un coup avant de contourner la roche ... BANG ! Y-avait plus rien à éteindre, les braises et charbons de bois étaient dispersés sur plusieurs mètres ; ni grand chose à didactiser, vu qu'il manquait la moitié des éléments...

edit

Une petite mémé que je connaissais bien il a quelques années, a vidé le grenier à la mort de son mari qui avait fait 14/18, allez hop tout au feu au fond du jardin, la capote bleu horizon, le ceinturon avec les cartouchières pleines et le petit obus de 37mm...

C est terrible les mémés

Lurtz a écrit:Une petite mémé que je connaissais bien il a quelques années, a vidé le grenier à la mort de son mari qui avait fait 14/18, allez hop tout au feu au fond du jardin, la capote bleu horizon, le ceinturon avec les cartouchières pleines et le petit obus de 37mm...

Je me souviens d'une mamie dans notre région qui a fait "de même". Malheureusement, le paquet inconnu contenait 2kg de PN et elle l'a balancé dans le fourneau à bois de sa cuisine... 

OUPS !

Décidément, les mémés...
J'en ai connu une (de loin). C'est surtout son fils, que je connaissais : il avait un P08 (autorisé), et rechargeait. Mais une fois il a renversé la boîte d'amorces qui s'est répandue dans la cuisine. Alors il a tout ramassé (enfin, presque tout), terminé sa séance et est parti je ne sais où.
Quand il est rentré il s'est pris une méga-soufflante : sa mère avait balayé et comme d'habitude jeté le "chenit" dans la cuisinière à bois. Les "ronds de fourneau" se sont alors mis à danser, et ça n'en finissait pas...

Mon père avait aussi récupéré un bon millier de cartouches 30 US Carbine flambant neuves, entrevues depuis son vélo dans une poubelle mal fermée au bord de la route. Destinée à l'usine d'incinération ! Il s'est dévoué pour sauver les fours...

Des histoires comme ça on en a tous a raconter, tellement nos anciens avaient peu d’intérêts pour le matériel des deux guerres et bien souvent cela a conduit a des accidents plus ou moins graves...

Allez une dernière anecdote venant d'un ami aujourd'hui décédé...

A la sortie de la seconde guerre, il devait avoir 14 ans, en galvaudant dans la campagne avec ses petits camarades, il voit une ficelle dépassé d'un roncier en haut sur un talus le long du chemin, il prend une branche et tir sur la ficelle, et qu'est ce qui était au bout, un luger à canon long, le ficelle était attachée au bout du canon et à la crosse pour servir de bandoulière à un maquisard qui a du surement se débarrasser de ce luger dans l'urgence... ils se passent le luger, le tripotent  à tour de rôle et soudainement un gamin décide de presser la détente et ce avant que mon ami finisse de dire "non !!!"... le coup partit et le luger éclatât... le gamin se retrouva avec la crosse entre les mains et le bout du canon qui pendouillait lamentablement au bout de la ficelle tout le haut du pistolet s’était volatilisé en éclats ... mon ami a entendu des bouts de ferrailles siffler a ses oreilles au moment de l'explosion...
Il pense que vu que le luger était stocké dans le buisson crosse en bas et canon vers le haut, la pluie et les saletés sont venu obstruer le canon ce qui le fit exploser.

Là ça devient sérieux ! Les amorces dans le fourneau c'est marrant, 2 kg de poudre noire ça l'est bien moins (j'ose même pas imaginer), et le Luger qui éclate non plus !

Dans la même veine mais très proche du sujet initial :
A la dissolution du maquis le jeune F. avait été renvoyé dans la plaine, car il pouvait se planquer (ne sont restés que ceux qui étaient trop connus ou trop voyants). Les libérateurs ont mis des semaines à franchir les derniers kilomètres, F était planqué dans un bois assez près de la maison familiale, s'occupait en bûcheronnant discrètement et disparaissait dans les buissons au moindre bruit ; au cas où il serait surpris il trimballait un vieux Remington Rolling Block chargé (sa Sten étant restée au maquis).
Un matin il entend quelques bruits de combat inhabituellement proches ; mais pour savoir ce qui se passait il devait avancer à découvert, et a donc planqué son fusil sous un tas de fagots afin de prendre un air "innocent". C'était la 1ère DFL !

Il n'est revenu que 6 mois plus tard, après la campagne d'Allemagne, et n'a même pas pensé tout de suite à son Remington. Après quelques temps il l'a retrouvé au même endroit, mais pas moyen de l'ouvrir pour le décharger ! Et le canon était plein de saletés terreuses, alors il n'a pas osé tirer comme ça et l'a attaché sur un tronc, avec une ficelle. Bien lui en a pris !

Il m'a raconté ça une fois où je vantais la robustesse du Rolling-Block (ne faisant d'ailleurs que répéter une leçon bien apprise). Je n'ai pas pu savoir le calibre (je crains n'avoir pas demandé), et il n'avait pas conservé les débris (en 45 on ne s'encombrait pas avec des armes HS).

Tout est nettoyé j ai fait un brunissage plus ou moins patiné a certains endroits ( nickel les produits dugay)
Il me manque le ressort de culasse et de la hausse
Je me suis aperçu en remontant que le petit ressort de noix de culasse est hs
Sinon pour les chocs tel que sur la plaque de crosse je laisse ça fait parti de son histoire

J'en ai vu tirer de pires...
Pas toujours bien juste, mais ils tiraient !

Le ressort de percuteur se trouve, s'achète ou se bricole à partir d'un ressort mécanique de taille voisine (ou même de 2 ressorts plus courts mis bout à bout). La dureté n'est pas si critique qu'on croirait.
Le ressort du "bitoniau qui bloque le bouchon de culasse" pareil ; cependant le ressort de stylobille est un peu faiblard.
Le ressort de hausse (à lame) c'est plus sérieux... Mais quand on voit le nombre d'embases de hausse écrabouillées par une maladroite tentative de dévissage du canon, ça doit pas être rare.

Le curseur de hausse fonctionne ? Le ressort de détente a survécu ? Et le petit ressort à lame de l'éjecteur ? Il rouille bien, celui-là...

Non le curseur est bloqué je verrais plus tard si je peut faire quelque chose, le ressort de détente etait nickel bizarrement et le ressort ejecteur est la pièce qui as le plus souffert du temps je l ai changé
En fait tout les ressort hs a part celui de queue de detente

Non le curseur est bloqué je verrais plus tard si je peut faire quelque chose, le ressort de détente etait nickel bizarrement et le ressort ejecteur est la pièce qui as le plus souffert du temps je l ai changé
En fait tout les ressort hs a part celui de queue de detente

Beau projet, et inspirateur de bien sympathiques anecdotes...
Bon courage pour la suite, qui s'annonce plutôt bien.

Merci

Le ressort d'éjecteur, c'est celui qui est planqué dans l'arrêtoir de culasse, on est bien d'accord ?

L'extracteur en photo ci-dessus ne me semble pas HS. Car la queue n'est pas soumise à un gros effort, l'extracteur n'étant normalement pas appelé à "sauter" le bourrelet ; elle sert uniquement à donner une tension maintenant les pièces en place.
Mais sur un effort d'extraction important la griffe cherche à échapper, tendant donc à s'écarter, et c'est empêché par la queue, qui pourrait alors se plier si elle est trop altérée.
Sur mon "Mauser chasse tout pourri" (qui n'est plus bon qu'à achever les bêtes malades), la queue d'extracteur était comme celui-ci perforée en dentelle, ce qui était inquiétant. Je l'ai bien dérouillée et décapée afin que la soudure à l'étain veuille bien prendre dessus, et j'ai simplement soudé en surépaisseur une lamelle de laiton, limée pour abattre les arêtes (en fait on a droit à un peu plus d'épaisseur que l'extracteur d'origine).
Cela tient depuis une trentaine d'années et quelques centaines de cartouches, cet "extracteur laiton poli" étant la seule pièce flamboyante de ce piteux engin...

Ha je ne vois pas c est lequel ce ressort je vais enquêter....je suis novice en la matiere

Oui effectivement j ai trouvé une minuscule lamelle au demontage de l arretoir de culasse mais bizarrement au remontage l ensemble fonctionne très bien
Le morceau cassé doit faire 4 mm sur 2 à peut pres

Le problème ne se manifeste qu'à l'éjection ; et encore, plus ou moins...
Depuis le temps que je n'ai pas fourré les pattes là dedans, je ne me souviens même plus si c'est un simple ressort en V coincé au fond du logement, ou si c'est une lame recouverte par la grosse lame de l'arrêtoir.
Ladite grosse lame n'est pas toujours facile à démonter, quand sa rainure en T est rouillée. Par contre, je suis certain qu'on arrive à glisser un mince ressort en V par l'ouverture (sous l'éjecteur en place ou avant de remettre l'éjecteur, ça je me rappelle plus).