Restauration revolver 1892 civil

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question Restauration revolver 1892 civil

Message  Vanden Sam 25 Juil - 18:24

Salut,

Voila tout est dans le titre Very Happy , j'ai pour projet, envie, d'essayer de restaurer ou du moins d'atténuer les défauts de ce revolver dont j'ai fait la présentation ici https://www.tircollection.com/t45103-revolver-1892-civil

Mon but n'est évidemment pas d'en faire un neuf mais plutôt d'essayer de rendre ce bout de ferraille un peu plus présentable, c'est  la lecture des différents posts sur la restauration d'arme ( notamment celui là https://www.tircollection.com/t9745p50-mon-bateau-de-gibbs-a-moi-un-74-en-piteux-etat-tutoriel-concernant-la-restauration-d-un-1874 ) qui m’a motivé à franchir le pas.

Restauration revolver 1892 civil Img_2034
Restauration revolver 1892 civil Img_2035
Restauration revolver 1892 civil Img_2036


Dans un premier temps, je pensais tremper l'arme démontée dans du vinaigre d'alcool pour retirer le bronzage qui n'est pas du plus bel effet et voir comment je me débarrasse de la rouille présente à divers endroits de l'arme, notamment sur le ressort, le chien....

Si vous avez des conseils, suggestions ou toutes autres choses qui puissent m'aider n'hésitez pas car je suis novice dans ce domaine.

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question Re: Restauration revolver 1892 civil

Message  Verchère Dim 26 Juil - 8:29

Le vinaigre demande un travail sous surveillance constante (il est bien plus efficace en le salant légèrement), et ensuite une neutralisation parfaite.
L'acide oxalique est aussi dérouillant, mais n'attaque nullement le fer donc ça peut barbotter sans trop de surveillance. En mode économique, une décoction de vert de rhubarbe (ou de feuilles de rumex) donne un acide oxalique à faible concentration.
L'électrolyse est très efficace, mais me semble ici hors de proportion (c'est surtout pour les trucs vraiment pourris).

Tous les dérouillants vont enlever le bronzage, qui n'est qu'un oxyde particulier ; ils enlèvent même d'abord le bronzage (toujours très mince) et seulement ensuite la rouille.

Pour les ressorts, sauf rouille profonde je préfère me contenter d'un grattage avec une lame d'acier pas bien coupante.

Ensuite la coloration :
Sur un fond qui fut précédemment rouillé il est difficile d'obtenir les belles couleurs d'origine ; et si on y arrive localement ça jure abominablement avec les parties plus esquintées.
Il vaut donc mieux (à mon avis) essayer d'obtenir un "moche bronzage raté", qui fera moins ressortir les dégâts de la corrosion. Les produits de bronzage à froid font ça très bien (si l'on peut dire).

Les colorations "thermiques", jauni ou bleui au feu peuvent se refaire après polissage, mais sur des séquelles de rouille elles sont aussi tapageuses qu'un bronzage réussi. Il faut s'entraîner sur des bouts de ferraille de taille voisine, car il est facile de dépasser la couleur (on chauffe sur une plaque de ferraille posée sur le gaz).
On ne risque à priori pas d'esquinter le traitement thermique d'origine, car il a bien fallu la faire à l'époque, cette chauffe de coloration (qui peut aussi servir simultanément de revenu de trempe). Or il n'est généralement pas nuisible de refaire le revenu (au contraire, après un certain temps il s'avère parfois bénéfique de re-stabiliser le métal) ; d'ailleurs pour les outils et ressorts on faisait souvent un double revenu.
J'ai pas vu beaucoup de détails de fabrication d'époque, mais par exemple le ressort de hausse de Lebel était revenu 2 fois, la seconde à l'occasion de la coloration "au bleu".
Pour les pièces jaunies des revolvers (souvent chien et détente), était-ce un simple revenu "au jaune" ou un double revenu avec le premier "au bleu" (huile flambante voire flambée) ? Il faudrait regarder dans l'Instruction de 1905 ou de 1884, chapitre "réparations" (celle de 1884 ne traite bien sûr pas du revolver Mle 92, mais certaines pratiques communes peuvent y être différemment expliquées) ; documents PDF téléchargeables par le lien en signature de ce message.

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question Re: Restauration revolver 1892 civil

Message  Vanden Dim 26 Juil - 11:56

Verchère a écrit:Le vinaigre demande un travail sous surveillance constante (il est bien plus efficace en le salant légèrement), et ensuite une neutralisation parfaite.
L'acide oxalique est aussi dérouillant, mais n'attaque nullement le fer donc ça peut barbotter sans trop de surveillance. En mode économique, une décoction de vert de rhubarbe (ou de feuilles de rumex) donne un acide oxalique à faible concentration.
L'électrolyse est très efficace, mais me semble ici hors de proportion (c'est surtout pour les trucs vraiment pourris).

Tous les dérouillants vont enlever le bronzage, qui n'est qu'un oxyde particulier ; ils enlèvent même d'abord le bronzage (toujours très mince) et seulement ensuite la rouille.

Pour les ressorts, sauf rouille profonde je préfère me contenter d'un grattage avec une lame d'acier pas bien coupante.

Ensuite la coloration :
Sur un fond qui fut précédemment rouillé il est difficile d'obtenir les belles couleurs d'origine ; et si on y arrive localement ça jure abominablement avec les parties plus esquintées.
Il vaut donc mieux (à mon avis) essayer d'obtenir un "moche bronzage raté", qui fera moins ressortir les dégâts de la corrosion. Les produits de bronzage à froid font ça très bien (si l'on peut dire).

Les colorations "thermiques", jauni ou bleui au feu peuvent se refaire après polissage, mais sur des séquelles de rouille elles  sont aussi tapageuses qu'un bronzage réussi. Il faut s'entraîner sur des bouts de ferraille de taille voisine, car il est facile de dépasser la couleur (on chauffe sur une plaque de ferraille posée sur le gaz).
On ne risque à priori pas d'esquinter le traitement thermique d'origine, car il a bien fallu la faire à l'époque, cette chauffe de coloration (qui peut aussi servir simultanément de revenu de trempe). Or il n'est généralement pas nuisible de refaire le revenu (au contraire, après un certain temps il s'avère parfois bénéfique de re-stabiliser le métal) ; d'ailleurs pour les outils et ressorts on faisait souvent un double revenu.
J'ai pas vu beaucoup de détails de fabrication d'époque, mais par exemple le ressort de hausse de Lebel était revenu 2 fois, la seconde à l'occasion de la coloration "au bleu".
Pour les pièces jaunies des revolvers (souvent chien et détente), était-ce un simple revenu "au jaune"  ou un double revenu avec le premier "au bleu" (huile flambante voire flambée) ? Il faudrait regarder dans l'Instruction de 1905 ou de 1884, chapitre "réparations" (celle de 1884 ne traite bien sûr pas du revolver Mle 92, mais certaines pratiques communes peuvent y être différemment expliquées) ; documents PDF téléchargeables par le lien en signature de ce message.
Merci pour tout ces conseils, je vais donc commencer par dé-bronzer et dérouiller tout ça, ce qui me permettra de voir un peu mieux l'état des différentes surfaces. Pour ce qui est du bronzage, a la lecture des différents posts sur la restauration d'arme, j'ai cru comprendre que le plus important c’était de bien préparer les parties à bronzer, le bronzage réussi n'est en fait que la récompense de tout le travail fourni en amont
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question Re: Restauration revolver 1892 civil

Message  Verchère Lun 27 Juil - 7:00

Le polissage des parties encore bien lisses ne fera pas disparaître les traces d'attaque de rouille, à moins de tout reprendre à la lime ; et le 92 est déjà assez affiné comme ça !

Tu devrais surtout privilégier la réparation du défaut mécanique qui, lui, est un réel problème.
N'y aurait-il pas quelque défaut vers le ressort de la console basculante, qui peut aisément se trouver faussé si on force pour enlever la console dans la mauvaise position (pour l'enlever, après avoir ôté la vis il faut si je me souviens bien la positionner à 45° afin que le ressort ne soit pas engagé dans un méplat).

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