Le lance roquette * U.S. M1 A1 de 2,36 pouces (60mm). ( * Rocket Launcher * )

J'ai repris cet article qui figurait déjà ici : https://www.tircollection.com/t10467-le-lance-roquette-u-s-m1-a1-de-236-pouces-60mm
en l'agrémentant de nouvelles photos et de renseignements complémentaires.


















Les bois de plaquettes de poignée et de crosse remontés avec leurs vis de fixation d’origine.
Photographies prises sur un des parachutes largués à l’époque.



HISTORIQUE :


Le nom de «Bazooka» est issu de la ressemblance entre le lance-roquette américain et l’instrument de musique utilisé par le radio comédien Bob BURNS.




DONNEES TECHNIQUES :

Longueur du tube lance fusée : 138,4 cm
Poids de l’arme : 6,02 kg
Calibre : 60,2 mm
Vitesse initiale : 80,8 m/s
Portée maximale : 640 m
Portée utile : ne dépasse pas les 200 m
Perforation : 100 mm d’acier à incidence normale.
Il ricoche, sans exploser, au dessus de 30% d’incidence.
Le M 1 est remplacé par le M 1 A1 en production à partir de juillet 1943.
• Conception simplifiée
• Système électrique amélioré
• Utilise les fusées M6A1 HEAT et M7A1 Practice.
• Poignée de main avant enlevée.
• Boîte de contact enlevée.
• Longueur totale : 1 380 mm.
• Poids à vide : 6,01 kg.

Ce modèle laissera sa place, au début des années 1950, au M 9 / M9 A1 de 2,36 pouces (60mm) et au M 20 / M 20 A1 de 3,5 pouces (89mm),qui
continueront leur service dans l’Armée Française jusqu’au début des années 60.
Ils se plient en deux parties pour le transport par le tireur ou pour un parachutage plus aisé.









DOCUMENTATION :






MUNITIONS :


Roquettes explosive et anti char de 2,36 pouces (60 mm).



ARMES EN SITUATION :


Les armes en cours de nettoyage après un tir en 1964 au camp de Müsingen (F.F.A.) sous la surveillance de l’auteur.
Un M 20 A1 en cours d’entretien et au fond, les M9 A1.
Cette même année, j’ai passé mon examen C.I.A. (Certificat Inter Armes) au camp de Stetten (FFA) et au passage tir, j’ai «détruit» un char PATTON M47
avec ce M 20 A1.

Peu connu :

Thomson-Brandt a été la première société à développer la charge creuse  sous la forme de la grenade à fusil modèle 1941 pour MAS 36, trop tard cependant pour être distribuée au front en 1940. L'invention rejoignit les États-Unis par la valise diplomatique, les États-Unis payant à la firme Brandt des royalties sur toutes les charges creuses réalisées pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le Panzerschreck allemand a été copié sur les premiers bazooka capturés...



et le calibre de 60 du Bazooka, pas du tout américain (2,36 pouce !), venait du fait que le développement chez Thomson-Brandt était basé sur un tube de mortier de 60 !

Le vrai inventeur est un ingénieur suisse, M. Mohaupt, qui a cherché un développeur et trouvé THomson-Brandt.

Münsingen, hiver 69... la nuit glaciale est le premier souvenir qui me revient !

Merci de  ce sujet intéressant et fort bien documenté

Article très intéressant, comme d’habitude !

Ester Winch a écrit:Article très intéressant, comme d’habitude !

  , Merci du partage.....

Je n’y connais rien mais c’est intéressant.
Merci pour ces informations

Salut Alain,

Je n'ai pas grand-chose à rajouter à ce que j'ai dit dans l'autre post, mais puisque tu nous montres "l'instrument" de Bob Burns, une petite anecdote :

À la fin du siècle précédent, dans l'émission "Questions pour un champion", J. Lepers décrivait l'arme, avec des termes devenant plus précis à mesure que s'écoulait le temps de réponse. Personne ne trouvait.
Un candidat s'est risqué à "appuyer sur le champignon" à la toute fin de la description, alors que Julien allait la finir par le célèbre "je suis ... je suis ... ". Il a dit "un lance-roquettes", mais l'animateur a répondu :"non, un bazooka", le déclarant perdant !

J'ai alors adressé à l'émission un courrier explicatif, dans lequel je disais que "bazooka" était un surnom mais pas le nom de la bête, avec une photo de Burns comparant son Bazooka avec un vrai "Rocket Launcher".
La production m'a répondu (j'ai encore la lettre) en me remerciant, et disant que la question allait être modifiée, au cas où elle revienne. Faut jamais laisser passer une erreur !

A+

J’en ai eu un entre les mains le mois dernier, récupéré la veille dans la grange d’un agriculteur par mon armurier. Boîtier batterie vide, mais le reste en assez bon état.
Il avait été récupéré par l’agriculteur après-guerre dans le secteur de Rennes.

Verchère a écrit:Il me semble utile de répondre, au moins pour dire que l'exposé m'a bien intéressé.
S'il n'y a pas d'écho, c'est peut-être simplement que personne n'a quoi que ce soit à ajouter...

 
Je réponds aussi pour encourager les articles de la sorte.

Dans mes souvenirs de jeunesse, en EOR à Angers on avait un LRAC dans chaque section, mais je pense qu'il était en fibre, en tout cas bien léger, sans doute le successeur du M20.
Même si c'était encombrant, valait mieux se le trimballer que d'être préposé à la nana lors des excursions nocturnes de 40 bornes :)

Merci Tomeï d'avoir partagé à la fois tes souvenirs et tes connaissances. J'ai une question à propos du boitier de piles du M1: de quel manière était-il maintenu sur le tube et ce mode de fixation était-il robuste?

Utilisateur du bazooka durant l'automne 44 et l'hiver 45, mon père me racontait que les piles étaient leur principale cause de problème; celles de l'époque résistaient très mal au grand froid, ce qui contraignait les servants à les conserver au chaud sous leur vêtements. Pas l'idéal quand il faut faire face à une attaque de char.

Pour caudron.


L'épaulière, boite à piles, est fixée, comme la poignée pistolet, sur une plaque métallique soudée sous le tube et c'est robuste.






Pour Michel (feder) mais hors sujet.


J'ai fais la même remarque pour les 12 coups de midi, mais je n'ai jamais eu de réponse.
A savoir que la réponse était fausse mais considérée comme juste.


 

Merci

mais j'ai un doute:

Le M9 ne rentre t'il pas en service toute fin 44? Il me semble avoir vu des photos de tout début 45 en Allemagne avec des soldats US utilisant le M9...

Pour caudron.


L'épaulière, boite à piles, est fixée, comme la poignée pistolet, sur une plaque métallique soudée sous le tube et c'est robuste.

Merci   Je n'avais pas du tout compris que les deux piles prenaient place dans l'épaulière. Mais du coup, ça veut dire qu'il est nécessaire d'ôter les trois vis de maintien pour les changer? Peut-être une des raison qui ont poussé à l'adoption d'un allumage piezzo électrique sur son successeur.


@majkejevrosime:


Oui, le M9 est bien entré en service fin 44, mais peu d'unités l'ont reçus avant le 8 mai 45. Bizarrerie des attributions de matériel, une compagnie de FFI mise en ligne au côté de la 13 en Alsace avait des M9 tout neufs, alors que les légionnaires avaient des M1, M1A1, et quelques Piat...

Il faut dire que dans l'escouade de mon père, ils avaient des US17, des LE N°4 et une MG42 comme arme collective, car ils n'aimaient pas la Browning, trop lourde. Bonjour la logistique.

Bonjour,photos prise sur le net 

Caudron a écrit:
Oui, le M9 est bien entré en service fin 44, mais peu d'unités l'ont reçus avant le 8 mai 45. Bizarrerie des attributions de matériel, une compagnie de FFI mise en ligne au côté de la 13 en Alsace avait des M9 tout neufs, alors que les légionnaires avaient des M1, M1A1, et quelques Piat...

Le M9 amélioré (M9A1) est également entré en service en 1944 ...

On en voit plus dans le Pacifique qu'en Europe.

A+

Caudron a écrit:... Peut-être une des raison qui ont poussé à l'adoption d'un allumage piezzo électrique sur son successeur. ...

Piezzo ? Ou magnéto ?