Finition bois Mas36

je viens de parcourir le sujet «  gomme laque «  mais rubrique armes suisses. Une question me vient à l’esprit : qu’elle la finition de nos français?

Pour les fusils d'après guerre c'est pas compliqué : le plus moche possible ! En hêtre teinté rougeâtre, poncé de très loin et peut-être vaguement huilé...

Avant-guerre c'est poncé - huilé ; jamais vernis comme les fusils suisses ou russes. Traditionnellement en noyer, mais à partir de la guerre de 14 apparition du hêtre, et même du platane pour les 07-15 fabriqués pendant la guerre par Delaunay-Belleville.

Et oui c’est bien dommage

Ayant passé un certain nombre de mois en kaki (comme beaucoup de gens avant 1996), j'ai eu entre les mains, de manière règlementaire s'entend, un MAS 36 (ça s'était plus pour le fun!), un MAS 49-56 (ça s'était pour le service et c'était moins fun) et un FAMAS.

Les bois des MAS étaient vernis et celui du FAMAS et ben en plastique...

Il faut dire que le MAS 36 provenait d'une des dernières années de production (quelque chose comme 1960, c'est possible?)

Moi également mais je n’ai pas souvenir de ce détail. 

1960, non. Les derniers auraient été produits fin 1956. Et les 36-51 fin 1959.
Tous les MAS 36 que j’ai eu entretenu pour les réservistes de la Gendarmerie n’étaient pas vernis. Et ceux que j’ai vus neutra en 2007, de même origine, itou.
Les seuls MAS 36 vernis que j’ai vus dans un cadre militaire étaient des armes de salle d’honneur.
Bon, je n’ai pas approché ceux que les élèves brigadiers utilisaient pour les défilés. Possible que ceux-là, par facilité, aient été vernis.
La vraie fin du service national, c’est théoriquement en octobre 1997, en fait seuls ceux nés à partir de 1979 y coupent totalement. En pratique, c’est fin 2001, avec les derniers sursitaires, ou 2002 pour les objecteurs de conscience qui faisaient double temps.
Au départ, il devait y avoir six années de transition entre 1996 et 2002. D’une part, le texte a mis du temps à être adopté. D’autre part, le mouvement des « Sans Nous », dont le slogan était « nous ne serons pas les derniers des cons » (sic) a abouti à précipiter la fin du SN.

L'origine de ces MAS 36, je ne m'en souviens pas : C'est un peu loin. Ils étaient rangés à l'armurerie (avec un ou deux mauser et chose plus étonnante, deux MP 40 qui devaient dater de la libération du patelin).
Bien évidemment, à cette date (début des années 80) le MAS 36 n'était plus utilisé pour le service. On était déjà en phase de transition entre le 49-56 et le FAMAS.

 
Lorsque j'étais réserviste j'avais rencontré un sympathique capitaine de Gendarmerie vers 1984/86 qui m'avait expliqué que la Gendarmerie suite à l'adoption du FAMAS devait percevoir les 49/56 et les AA52 de "l'Active" et devait "reverser" les MAS 36 et FM 24/29 qu'ils avaient en dotation jusque là...
 Il en avait profité pour essayer ces armes déstockées et m'avait exprimé des louanges sur les performances du FM 24/29 ;qui me rappelait celles déjà entendues par mon père qui s'en était servi ...en 1946/48.
En revanche rien dont je me souvienne sur le MAS 36

Alamas a écrit:1960, non. Les derniers auraient été produits fin 1956. Et les 36-51 fin 1959.
Tous les MAS 36 que j’ai eu entretenu pour les réservistes de la Gendarmerie n’étaient pas vernis. Et ceux que j’ai vus neutra en 2007, de même origine, itou.
Les seuls MAS 36 vernis que j’ai vus dans un cadre militaire étaient des armes de salle d’honneur.
Bon, je n’ai pas approché ceux que les élèves brigadiers utilisaient pour les défilés. Possible que ceux-là, par facilité, aient été vernis.
La vraie fin du service national, c’est théoriquement en octobre 1997, en fait seuls ceux nés à partir de 1979 y coupent totalement. En pratique, c’est fin 2001, avec les derniers sursitaires, ou 2002 pour les objecteurs de conscience qui faisaient double temps.
Au départ, il devait y avoir six années de transition entre 1996 et 2002. D’une part, le texte a mis du temps à être adopté. D’autre part, le mouvement des « Sans Nous », dont le slogan était « nous ne serons pas les derniers des cons » (sic) a abouti à précipiter la fin du SN.

Comme le dit ALAMAS, il n'est pas impossible que ce MAS 36 ait été une arme "d'apparat" qui avait fini dans un coin de l'armurerie et que seule le copinage avec l'un des armuriers (copains de fac à l'époque et incorporé 2 mois avant moi dans la même unité - un pure hasard) m'avait permis d'essayé.

J'ai servi près de 35 ans dans les "bleus". Pour ne parler que des armes avec fûts en bois, j'ai eu entre les mains, en dotation, tiré avec ou fait manoeuvrer des hommes armés de MAS 36, 36/51, 49/56 ou FM 24/29. J'ai même vu en magasin en position  "mobilisation" dans les années 70 des PM 38 (et oui !) . 
Je n'ai JAMAIS VU AUCUNE  de ces armes  avec des montures vernies.
L'hypothèse d'armes provenant de salles d'honneur semble la plus probable.
Dans la Garde Républicaine ? je ne sais pas, leurs baïonnettes étaient bien chromées, alors pourquoi pas ?
 

Donc pas de vernis pour le MAS. Merci pour toutes ces précisions. 

Altotrad a écrit:Donc pas de vernis pour le MAS. Merci pour toutes ces précisions. 

Et pas non plus trop fin, le ponçage : sur un MAS 36 1er type (avant guerre) peut-être ; mais après-guerre, le mieux est l'ennemi du vrai.

C’est une belle précision. En regardant yo...be, j’ai vu un qui était très sombre et bien brillant, bien loin de ce que l’on a l’habitude de voir.

Il est vrai que l'on voit souvent des bois brillants du fait d'un lustrage issu de l'usage sous réserve que le bois ait été huilé au départ (effet de l'usage dû à une longue carrière).
Cet échange est intéressant, parce qu’on trouve finalement peu d'information dans la documentation sur le traitement de surface des bois des armes, alors que concernant les parties métalliques, il est assez facile d'obtenir des informations précises.

Alamas a écrit:La vraie fin du service national, c’est théoriquement en octobre 1997, en fait seuls ceux nés à partir de 1979 y coupent totalement. En pratique, c’est fin 2001, avec les derniers sursitaires, ou 2002 pour les objecteurs de conscience qui faisaient double temps.
Au départ, il devait y avoir six années de transition entre 1996 et 2002. D’une part, le texte a mis du temps à être adopté. D’autre part, le mouvement des « Sans Nous », dont le slogan était « nous ne serons pas les derniers des cons » (sic) a abouti à précipiter la fin du SN.

J'ai fait le mien de novembre 1999 à juillet 2000: pas de bois pour moi, juste la bakélite du MAT49 et du MAS G1 et le polymère du FAMAS... mais je suis content d'apprendre que j'ai été un des "derniers des cons" !