Révolver C. Martinier / Identifié comme Fagnus - Martinier

Bonjour à tous,

quoique certainement non réglementaire, je vous propose pour identification ce révolver récemment découvert, marqué à 2 reprises (canon et barillet) C. MARTINIER,
et frappé d'un logo sur le dessus de la carcasse.





Il est en acier fondu, de belle finition et d'un calibre assez similaire au .38 special WC (un étui de .38 special rentre bien et affleure à l'autre bout du barillet).
De très loin il ressemble au révolver réglementaire français modèle 1873 : mécanisme d'éjection des étuis, portière de chargement, ...
Ce C. Martinier serait-il le fondateur de la firme Martinier - Collin qui est évoqué dans ce post : https://www.tircollection.com/t24078-les-petits-maitres-de-l-armurerie-francaise ? Auquel cas le logo "CM & FJ" correspond à "Claude Martinier et Fils Junior"
De ce fait la munition serait une 9mm à bourrelet ... je n'en ai pas dans mes réserves
Pourriez-vous m'en dire plus?

Merci d'avance!
Bien cordialement,
Jean-Marc

Je pense que les intéressés n'étaient que revendeurs en l'occurrence: ce révolver me paraît typique d'une fabrication Liégeoise....De Fagnus (plus connu sous de nom de Maquaire) !

Ça ressemble effectivement bien à un Fagnus - Maquaire, Fagnus pour le fabricant et Maquaire pour le maquignon.
Alors ici ce serait simplement un Fagnus - Martinier...

Un Fagnus en 9 mm j'en connais un, mais n'ai pas encore eu l'occasion d'étudier la munition qui lui convient (moulage soufre des 6 chambres, empreinte plomb du canon, pour commencer). C'est peut-être simplement du tout bête 380, ce calibre aux cotes mal définies, qui autrefois passait un peu partout et maintenant ne fonctionne plus nulle part (l'amorçage vieillit mal, même couvert).

Le Fagnus est dans le haut du panier des revolvers civils européens ; "acier fondu", c'est comme nos Mle 1873 et 1892 (enfin, ça dépend quand même du sérieux de celui qui a composé le mélange à refondre, et de celui qui a forgé les lingots bruts).

Bonjour,
Il s'agit d'un revolver Fagnus.
Toutes les infos sont là: 
https://www.revolver1873.fr/revolver-fagnus-maquaire.php

Alexandre Fagnus, armurier Belge, a conçu cette arme inspirée du Chamelot-Delvigne 1873 et déposa plusieurs brevets à son sujet de 1873 à décembre 1876.
Il s'agit d'un concurrent civil du modèle 1874, pour les officiers.
Il a été présenté à la commission de Versailles en 1887, par Mr Maquaire, d'où le fait qu'il soit plus connu sous le nom de revolver Maquaire.

Ici, "C.Martinier" est soit le vendeur, soit le propriétaire de l'arme.

Dans tout les cas Claude Martinier est le fondateur de la Manufacture Française d’Armes et de Tir à Saint Etienne, donc je pense plutôt à une raison sociale.

Bonjour à tous, et merci aux contributeurs / identifieurs (c'est comme ça qu'on dit?
Donc j'ai mis la main sur un Fagnus-Martinier (Martinier est sans conteste le distributeur, et non le propriétaire) ... en calibre .380 / 9mm ... j'aurais préféré du 11mm 1873, mais à cheval donné ...
Un petit nettoyage, et hop! Dans une vitrine, je n'ai malheureusement ni les compétences ni le temps d'essayer de trouver ou confectionner la munition qui va bien.

Merci encore.
Bien cordialement,
Jean-Marc

C'est du beau matériel, un de ceux qui prouvent qu'à la fin du XIXe, "belge" n'était pas forcément synonyme de "quincaillerie".

Pour ma part, je ne tiens pas le levier de démontage rapide comme un perfectionnement indispensable. Mais celui auparavant trimballait le Colt de son père, en voyait peut-être l'intérêt (sur ces trucs, quand une amorce tombait devant le chien, on était parfois mal barré).

Verchère a écrit:C'est du beau matériel, un de ceux qui prouvent qu'à la fin du XIXe, "belge" n'était pas forcément synonyme de "quincaillerie".

Pour ma part, je ne tiens pas le levier de démontage rapide comme un perfectionnement indispensable. Mais celui auparavant trimballait le Colt de son père, en voyait peut-être l'intérêt (sur ces trucs, quand une amorce tombait devant le chien, on était parfois mal barré).

Bonjour,
On est peut-être plus dans le cas d'introduction de sable ou autre poussière (pour une arme dite semi-réglementaire, potentiellement soumise aux aléas du terrain, c'est possible), les armes à amorce étant chronologiquement séparées des armes à percussion centrale par les armes à cartouches à broche, qui ne présentent pas l'inconvénient que vous citez ...
Bien cordialement,
Jean-Marc

Pas si séparée que ça : l'époque des revolvers à broche c'est les années 1860 ... celle des revolvers cap & ball c'est les années 1850 et 1860...
Et celui qui durant la guerre de 70 avait récupéré un revolver américain, l'aura sans doute conservé un bon moment (j'en connais qui l'ont encore).

Si j'ai cité les amorces, c'est parce qu'elles ont sûrement laissé quelques mauvais souvenirs ; en faisant gaffe on peut éviter que des graviers rentrent dans le mécanisme, mais les morceaux d'amorce qui tombent pendant qu'on réarme le chien, c'est aléatoire (quoique, en donnant un petit coup de poignet bien synchronisé, la plupart du temps ça saute en l'air).

Au temps pour moi, Verchere, votre point de vue se tient!
Merci pour votre intervention.
Bien cordialement,
Jean-Marc