Produit SELABRONZE Armistol

Je viens de découvrir l'existence de ce produit, qui semble différent des produits habituels de bronzage à froid.
  Qui a déjà testé, et avec quel résultat?

Bonjour, 

Le produit est complêtement différent. Il s'agit de sel de bronzage que l'on mélange à une certaine quantité d'eau, le tout dans un bac mis en chauffe  et répondant aux dimensions de l'objet à bronzer. 
Les sels  se liquéfient à une certaine température, qu'il faut ensuite maintenir ( entre 130 et 135 degré) mais cela peut varier en fonction de la concentration du mélange, de la taille du bain et de l'age du capitaine !
C'est donc un bronzage à chaud , et en une seule passe. La pièce à bronzer étant immergée entre 10 et 20 mn ( toujours selon la nature du métal et la concentration du mélange). 
Je ne connais pas la qualité du produit proposé par Armistol, mais par expérience leurs produits sont de qualités, je pense en autre, à leur liqueur à bronzer à la couche.

Tout l'inverse du bronzage à froid, qui ne trouve sont utilité que dans la retouche de certaine partie d'une arme.

En espérant avoir été assez clair dans mes explications 

les bronzages à chaud contiennent en general de la soude  , tres corrosive et dangereuse , bac en inox indispensable , de plus , la soude bouffe les soudures à l'etain et les pieces en allu  , en fin plus difficile à mettre en oeuvre que le bronzage à la couche , mais , il est vrai que le resultat est beau ( bien sur si la préparation est parfaite )

J'en ai fait il y a 40 ans, en suivant une recette publiée dans Cibles (ou La Gazette des Armes).
De mémoire de la soude caustique pure (mais il paraît que la soude ne suffit pas, qu'il faut ajouter autre chose, et j'ai un peu égaré mes notes) ; et de l'eau bien sûr (mais beaucoup de soude, tellement que tout ne se dissout pas à froid).
Une solution très concentrée de soude caustique, portée à ébullition vers 130°, c'est effectivement pas du sirop d'orgeat ! Il faut faire très attention, remuer en permanence dès le début de la chauffe, prévoir un lieu où les traces indélébiles d'éclaboussures ne gêneront pas, et sans doute ne pas se lancer sans essai préliminaire. Si je me souviens bien, un membre de TCAR spécialisé dans les bricolages chimiques assurait que le bac n'a pas besoin d'être en inox, et que pour la soude de la "tôle noire" suffit.
Dans ce bain l'aluminium mousse comme un aspro effervescent (mais pour lui faire un décrochage chimique avant peinture ça va pas mal, quoiqu'il ne soit pas nécessaire de concentrer autant la soude, ni de chauffer autant).

A part tous ces inconvénients, le procédé est rapide, facile et donne un beau noir profond. J'ai il y a peu revu une carabine que j'avais bronzée il y a 40 ans : impeccable.
Si on arrive à trouver un vrai droguiste ou un fournisseur en produits chimiques, les produits coûtent 3 fois rien. Mais il faut tout de même quelques kilos de soude, alors en petits conditionnements de supermarché-bricolage ça revient plus cher.

J'en ai fait dans ma jeunesse , la tôle convient , mais elle se bronze donc utilise des composants de la mixture qui contient en plus de la soude des nitrates et ..?j'ai la recette quelque part mais je ne l'ai pas emmené au bord de la mer !
On arrive , sur des pièces bien polies à avoir l'aspect de l'obsidienne

Si je me souviens bien, on ajoutait du salpêtre.

Piotr Szut a écrit:Si je me souviens bien, on ajoutait du salpêtre.

Oui , c'est un nitrate , il me semble qu'il y avait en plus de la soude un mélange  de nitrate et nitrite et qu il ne fallait pas dépasser 120 degrés  sinon destruction du bain 
Pour les petites pièces j'utilisais le dioxyde de manganèse

Je vais vous parler de ma petite expérience en bronzage avec des sels sur des armes.C ' est une
méthode assez rapide mais qui demande des précautions, port de lunettes et vètements non sensibles aux projections du mélange .
En principe on utilise un mélange de soude caustique , de nitrate de sodium et de nitrite de sodium dans des proportions définies. Comme le nitrate de sodium qui est a la base je pense un engrais , il a été malheureusement utilisé a des fins moins pacifiques. Il assez difficile a trouver ainsi que le nitrite de sodium.Il vaut mieux trouver le mélange de ces ingrédients tout prêt.
Il faut d ' abord faire le récipient en fer ordinaire, je ne pense pas que l ' inox soit indispensable.Les parois doivent être assez hautes pour éviter que le mélange quand il bout ne déborde. Aprés un polissage et un dégraissage soigneux,les pièces doivent être attachées séparément a des fils de fer et doivent être en suspension dans le bain . Il ne faut pas qu' elle touchent ni le fond ni les parois.
Une préparation avant le bronzage est indispensable.
Prévoir un thermomètre pour mesurer la température du mélange qui doit ètre précise. Par exemple 130°.Il est préférable que les pièces soient dégraissées
J ' utilise un tripatte pour faire chauffer le bain .On mélange les sels avec de l ' eau. On contrôle ensuite la température du mélange .Qand on veut renouveler l ' opération sur d ' autres pieces. Il faut réactiver le bain en rajoutant du nitrate de sodium , ce produit s ' évapore pendant l ' opération. C' est là que les problèmes arrivent. La préparation doit bouillir a la température précise. Il faut rajouter des sels si on n ' arrive pas à la température voulue , ou rajouter de l ' eau ( doucement en la faisant couler sur les parois du récipient) si on la dépasse .On plonge ensuite les pièces dans le bain et on les sort au bout du temps indiqué.
On peut avoir malheurement des nuances de couleur non souhaitées. Depuis la couleur violette sur des pièces moulées , ou un marron ou un vert . Cela peut venir de la présence d ' une présence de chrome dans la nuance de l ' acier. Par cette méthode ,on obtient un bronzage très solide mais qui demande un certain savoir faire. Il faut ensuite bien rincer les pièces sous l ' eau pour éliminer toutes traces de sel.Il faut ensuite les huiler.

L'engrais c'est surtout le nitrate d'ammonium ; c'est celui-là qui est à la mode dans les séries TV pour faire des explosifs, et c'est celui-là qui est très facile à se procurer (ammonitrate à usage agricole). Avec l'aluminium, c'était aussi le principal composants des propulseurs à poudre du dernier étage de la fusée Saturn V, d'après mes lectures de jeunesse.
Je ne me souviens pas de sels difficiles à se procurer en plus de la soude, mais peut-être avais-je alors des facilités...
Par contre je suis certain qu'aucun contrôle de température n'était nécessaire, car la mixture devait être portée et maintenue à ébullition (et l'ébullition s'auto-régule, si on la tient assez faible pour ne pas perdre une quantité d'eau sensible).

Le problème avait été au démarrage, la soude incomplètement dissoute maintenait au fond une concentration plus élevée qu'au dessus, donc quand les premières bulles sont parties du fond elles étaient plus chaudes que la température d'ébullition du dessus, et c'est monté comme du lait, ruisselant partout et éteignant la rampe à gaz !
Au second essai j'ai pris soin de remuer constamment pendant la mise en chauffe, et l'incident ne s'est plus reproduit.