Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
+9
MikeDundee
Stephane5
julio62
majkejevrosime
Pâtre
coolguy
Lurtz
Aardvark
Malcolm
13 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Bonjour,
Je comptais démarrer la nouvelle saison de tir avec ma propre arme, et je lorgnais depuis deux mois sur les Lebels. Après quelques mésaventures qui se sont avérées être des armes remilitarisées, j'ai porté mon dévolu sur un Mousqueton Berthier M16 (il y a sans doute moins de soucis en catégorie C), un peu par impatience dois-je avouer. Ma priorité était un Lebel pour démarrer une collection des armes réglementaires d'infanterie durant la Grande Guerre, mais un Berthier convient très bien, il répond aux critères :
Ici, sorti du carton, avec une baïonnette achetée pour l'occasion.
Je vérifie l'intérieur de la chambre et tout est OK. En regardant de plus près les marquages (on y reviens plus tard, quand je détaillerai le nettoyage), il s'avère que les parties métalliques sont recouvertes d'une espèce de peinture plutôt souple. Pas de marquage PK sur le boitier, donc c'est sans doute pas l'une de ces peintures noires cuites au four faites dans les années 30. Je note aussi de l'oxydation sur le levier de culasse, et la plaque de couche est aussi recouverte de cette peinture noire. Le bois est vernis, avec des gros paquets un peu dégueulasse par endroit. Un bon gros nettoyage s'impose.
Mais avant toute chose, un petit tour au stand !
J'ai oublié mon drapeau, alors système D avec un tendeur pour montrer que l'arme est en sécurité.
On m'avait vendu un recul assez viril, et je m'attendais à avoir l'épaule douloureuse à chaque tir, mais il s'avère que l'arme est très amusante à tirer ! J'ai déjà tirer avec un k98 en calibre de chasse (8x64s) et le recul était nettement moins agréable. L'un comme l'autre, c'est pas agréable quand on tire avec un support, et ca doit pas être drôle non plus en position allongée.
Je n'ai pas chercher à être très précis, mais il s'avère que l'arme tire à droite. Ah, et j'ai tiré un coup avec la baïonnette, pour rigoler un peu, mais il se trouve que j'ai des problèmes de tolérance et la baïonnette ne se verrouille pas bien. Heureusement, elle n'est pas tombée.
Bien, retour au bercail, et le lendemain, passage chez Casto pour acheter une Dremel, un bidon de vinaigre ménager, et de quoi nettoyer/poncer/polir tout ça.
Je teste mon matériel sur la baïonnette d'abord, et j'arrive bien à nettoyer les creux d'oxydation. Par contre mes brosses acier sont merdiques et se dépiautent en un rien de temps. Cela augure pas mal de travail à la main. Je fini tout ça à la laine d'acier ultra fine, un coup d'huile par dessus et j'attaque le gros morceau : les parties métalliques.
On va voir si j'ai bien fait mes devoirs avec ce qui suit :p Contrairement au Lebel, j'ai cru comprendre que suivre l'histoire d'un Berthier était bien bordélique.
Bien qu'un M16 fabriqué d'origine aurait été intéressant, il est pas garanti qu'il aurait participé aux tranchées. En tout cas, moins de chance qu'un modèle transformé. C'est donc sur base d'un Mousqueton 1890 que ce M16 a été assemblé. On retrouve le marquage Châtellerault Mle 1890 sur le boitier, mais impossible de savoir si c'est un Gendarmerie ou un Cavalerie, il a été recanonné (on voir ça après). Le vendeur parlait d'un monomatricule, et on retrouve en effet les marquages A 1812 sur la crosse, la culasse, la tête de culasse (juste un 12), le dessous du pontet, et sur le canon. J'admet quand même avoir un doute à la première vue sur l'authenticité du marquage sur le canon. Tout les autres marquages n'ont pas l'air suspect. Ce M16 est a priori issu de pièces d'un vieux pépère, parmi les plus anciens.
On remarque que le boitier n'a pas de tenon de recul sous la queue de culasse. La crosse a d'ailleurs quelques signe de réparation à ce niveau là, signe qu'elle mange pas mal lors du tir.
J'attaque le nettoyage du boitier, d'abord à la laine d'acier, de peur d'abraser le bronzage s'il existe toujours. Je m'attend à devoir tout rebronzer moi même, mais il est en très bel état sous cette horrible couche de peinture ! Cette dernière part assez bien, mais par facilité, je décide de prendre une brosse en laiton sur ma Dremel pour aller plus vite. Je teste dans un coin caché, ça laisse une pellicule de laiton mais qui s'en va en frottant à la laine d'acier. Alors je continue, et je met un coup de propre sur le canon. On retrouve les marquages MAC 1919 du coté droit, indiquant un recannonage en 1919, et CC J C du coté gauche. J et C, c'est l'initiale du nom des inspecteurs si je me souviens bien. CC, le fournisseur de l'acier (Forges de Châtillons). Je porte mon attention sur le numéro de série . Le marquage est plus profond et pas bien aligné, et le A a une forme un peu curieuse quand même. Il semble qu'il y ai pu avoir un marquage sous le 18, mais uniquement sous ces chiffres là. Le reste semble bien ferré à droite comme j'ai pu voir ici et ailleurs. Il n'y a pas de signe évident que le numéro de série au pu être poncé : le bronzage est nickel sous celui ci. Le A, le numéro de série, le N et son encoche portent des marques de perte de bronzage sur leur arrête, ce qui n'est pas le cas des autres marquages. Ca semble exclure que le canon ai été rebronzé après que les marquages précédemment énuméré ai été frappé. Si le numéro de série à été refrapper sur un ancien, ceci implique que le canon ai été rebronzé après le ponçage du numéro d'origine. Ainsi, le seul scénario le plus pessimiste auquel je puisse penser, c'est un ponçage de l'ancien numéro, un rebronzage complet du canon, et une refrappe du numéro de série, du N et de son encoche. Existe-t-il un moyen de savoir si la chambre d'un canon est bien adapté à une balle N, sans se fier au marquage ?
Ceci me soulève des questions : lors d'un recanonnage, qui héritait du numéro de série de qui ? Ca dépendait de quelle partie était remplacée, j'imagine. Plus généralement, comment choisissait-on le numéro de série de l'arme lors d'une grosse réparation/modification ? J'imagine qu'il était pas question d'avoir des doublons. Aussi, quels marquages avaient les canons de remplacement, avant qu'ils ne soient utilisé ? Est-ce que la lettre de préfixe et le numéro étaient nécessairement frappé en même temps ?
Sous le canon, nous retrouvons des lettres que je serais bien incapable de déchiffrer : de haut en bas, de ce que j'ai pu identifier : (poinçon) (poinçon doublement barré) E k E 1 (ou L minuscule ?) F et (poinçon) et un dernier poinçon ou une lettre sur le coté. Si quelqu'un peu éclairer ma lanterne à leur sujet ? On trouve un poinçon A sur le guidon, et le double N sur le tonnerre et le boitier. Arme modifiée en 1932 donc. Ha, oui, et il y a une enture dans l'ancienne rigole de baguette. Modification de 1927, cohérent avec un fusil marqué N du coup.
Le marquage sur la crosse à l'air authentique. On retrouve par chance un macaron, sur lequel j'arrive à identifier la date de 1920, date de l'adoption de ce Berthier si je ne me trompe pas. Pas de bol, dans cette configuration il n'a pas fait les tranchées ! Mais ses parties, sans doute que oui. Je distingue à peine le MA au centre, par contre, impossible de donner sens au quelques lettres que je distingue à peine dans le pourtour. Il y a le mois normalement ici, non ? Eventuellement un truc qui ressemble à Février, mais c'est trop diffus. Bref, à cause de ce macaron, je reporte l'idée de poncer la boiserie de son épaisse couche de verni, pour le moment.
Ce macaron me soulève un autre question : si la crosse est authentique, elle date des années 1890. A-t-elle croupie pendant 30 ans dans les arsenaux pour n'être utilisée qu'en 1920, ou portait-elle un autre macaron avant ?
Je m'attaque ensuite à la sous garde. Le marquage A 1812 à l'air authentique lui aussi, mais c'est en décapant la peinture que j'ai une surprise. (j'ai oublié de prendre une photo, dommage) : le boitier des munitions n'est pas du tout bronzé comme le reste des éléments, il est même quasiment à nu avec un état de surface assez grossier, et il y a une petite soudure au niveau de la vis spéciale là (j'ai plus le nom en tête). Il y a un poinçon MAC ou MAG sur le clapet. J'ai aussi droit à des poinçons M et B sur les éléments de détente.
Ceci étant fait, je démonte la plaque de couche pour lui faire passer un bain de vinaigre après un bon décapage de peinture, et compte faire la même chose à la culasse, pour lui rendre du brillant. On retrouve ici le marquage A 1812. Je remarque que le bouchon de culasse à été meulé, et un tout petit bout de la culasse aussi. Etrange. Ancienne culasse qui avait été neutralisée par suppression du percuteur, et scellée avec point de soudure ? Pièce à remplacer du coup.
Tout ça passe au vinaigre et à l'huile de coude (j'ai pas mal gratté avec la laine d'acier pour "polir" tout ça) une fois tout ça propre, je remonte le tout avec une bonne couche d'huile par dessus. Mon Berthier est plus propre comme ça ! Existe-il un document qui liste les finitions de surface sur les éléments d'un Berthier ?
Bon. On ne vois pas trop la différence de loin, mais de près, il fait carrément plus propre.
Plus tard, il faudra que je nettoie bien proprement le boitier de munition pour le rebronzer, et j'aimerai bien décaper cette couche de peinture noire sur les vis de renfort dans la boiserie, voir les remplacer. Pour la boiserie, je ne sais pas quoi faire pour le moment. J'aimerai bien égaliser la surface, mais je ne suis pas un bon bricoleur, et je sais pas si juste poncer quelque endroit va pas rendre ça tout moche, ou s'il existe un moyen de polir du verni poncé ? Je sais pas si je me fait bien comprendre haha. Je ne voudrais pas saloper les marquages de la boiserie en fait. Enfin, il me manquait de la pate à polir pour donner un bel éclat à certaines pièces, comme la culasse.
Les indices s'accumulent autant du bons coté que du mauvais coté. Il faudrait voir si les marquage sont cohérent entre eux, mais je ne suis pas assez éduqué pour faire les recoupements. A partir de là, j'ai deux hypothèses :
L'optimiste :
La fusil est globalement authentique. Il est passé entre les mains d'un armurier pas très soigneux, et quelques pièces ont été remplacées et réparées de manière tout aussi peu soigneuse par les précédents propriétaires.
La pessimiste :
Un "faussaire" avait sous la main le Berthier A 1812 neutralisé, il a remit en état la culasse et a changé le canon qu'il s'est bien emmerdé avec plein d'opérations pour qu'il paraisse authentique. Mais j'admet en voir assez peu l'intérêt au vu du rapport temps passé à la falsification/valeur ajouté sur un fusil qui de base se vend pas très cher sur le marché, sauf si le dit faussaire ignorait ça.
Quel est votre avis ? L'un ? L'autre ? Un peu des deux ? Dans un cas comme dans l'autre, j'en suis plutôt satisfait pour une première arme. Ca m'amuse aussi ce petit jeu de détective à partir des marquages et des divers signes de modification ou de maltraitance, pour retracer la vie d'un fusil. Cela va me permettre d'affuter mes connaissance et mon sens de l'observation pour mes futures acquisitions pour qu'elles respectent le thème de ma collection.
Je comptais démarrer la nouvelle saison de tir avec ma propre arme, et je lorgnais depuis deux mois sur les Lebels. Après quelques mésaventures qui se sont avérées être des armes remilitarisées, j'ai porté mon dévolu sur un Mousqueton Berthier M16 (il y a sans doute moins de soucis en catégorie C), un peu par impatience dois-je avouer. Ma priorité était un Lebel pour démarrer une collection des armes réglementaires d'infanterie durant la Grande Guerre, mais un Berthier convient très bien, il répond aux critères :
Ici, sorti du carton, avec une baïonnette achetée pour l'occasion.
Je vérifie l'intérieur de la chambre et tout est OK. En regardant de plus près les marquages (on y reviens plus tard, quand je détaillerai le nettoyage), il s'avère que les parties métalliques sont recouvertes d'une espèce de peinture plutôt souple. Pas de marquage PK sur le boitier, donc c'est sans doute pas l'une de ces peintures noires cuites au four faites dans les années 30. Je note aussi de l'oxydation sur le levier de culasse, et la plaque de couche est aussi recouverte de cette peinture noire. Le bois est vernis, avec des gros paquets un peu dégueulasse par endroit. Un bon gros nettoyage s'impose.
Mais avant toute chose, un petit tour au stand !
J'ai oublié mon drapeau, alors système D avec un tendeur pour montrer que l'arme est en sécurité.
On m'avait vendu un recul assez viril, et je m'attendais à avoir l'épaule douloureuse à chaque tir, mais il s'avère que l'arme est très amusante à tirer ! J'ai déjà tirer avec un k98 en calibre de chasse (8x64s) et le recul était nettement moins agréable. L'un comme l'autre, c'est pas agréable quand on tire avec un support, et ca doit pas être drôle non plus en position allongée.
Je n'ai pas chercher à être très précis, mais il s'avère que l'arme tire à droite. Ah, et j'ai tiré un coup avec la baïonnette, pour rigoler un peu, mais il se trouve que j'ai des problèmes de tolérance et la baïonnette ne se verrouille pas bien. Heureusement, elle n'est pas tombée.
Bien, retour au bercail, et le lendemain, passage chez Casto pour acheter une Dremel, un bidon de vinaigre ménager, et de quoi nettoyer/poncer/polir tout ça.
Je teste mon matériel sur la baïonnette d'abord, et j'arrive bien à nettoyer les creux d'oxydation. Par contre mes brosses acier sont merdiques et se dépiautent en un rien de temps. Cela augure pas mal de travail à la main. Je fini tout ça à la laine d'acier ultra fine, un coup d'huile par dessus et j'attaque le gros morceau : les parties métalliques.
On va voir si j'ai bien fait mes devoirs avec ce qui suit :p Contrairement au Lebel, j'ai cru comprendre que suivre l'histoire d'un Berthier était bien bordélique.
Bien qu'un M16 fabriqué d'origine aurait été intéressant, il est pas garanti qu'il aurait participé aux tranchées. En tout cas, moins de chance qu'un modèle transformé. C'est donc sur base d'un Mousqueton 1890 que ce M16 a été assemblé. On retrouve le marquage Châtellerault Mle 1890 sur le boitier, mais impossible de savoir si c'est un Gendarmerie ou un Cavalerie, il a été recanonné (on voir ça après). Le vendeur parlait d'un monomatricule, et on retrouve en effet les marquages A 1812 sur la crosse, la culasse, la tête de culasse (juste un 12), le dessous du pontet, et sur le canon. J'admet quand même avoir un doute à la première vue sur l'authenticité du marquage sur le canon. Tout les autres marquages n'ont pas l'air suspect. Ce M16 est a priori issu de pièces d'un vieux pépère, parmi les plus anciens.
On remarque que le boitier n'a pas de tenon de recul sous la queue de culasse. La crosse a d'ailleurs quelques signe de réparation à ce niveau là, signe qu'elle mange pas mal lors du tir.
J'attaque le nettoyage du boitier, d'abord à la laine d'acier, de peur d'abraser le bronzage s'il existe toujours. Je m'attend à devoir tout rebronzer moi même, mais il est en très bel état sous cette horrible couche de peinture ! Cette dernière part assez bien, mais par facilité, je décide de prendre une brosse en laiton sur ma Dremel pour aller plus vite. Je teste dans un coin caché, ça laisse une pellicule de laiton mais qui s'en va en frottant à la laine d'acier. Alors je continue, et je met un coup de propre sur le canon. On retrouve les marquages MAC 1919 du coté droit, indiquant un recannonage en 1919, et CC J C du coté gauche. J et C, c'est l'initiale du nom des inspecteurs si je me souviens bien. CC, le fournisseur de l'acier (Forges de Châtillons). Je porte mon attention sur le numéro de série . Le marquage est plus profond et pas bien aligné, et le A a une forme un peu curieuse quand même. Il semble qu'il y ai pu avoir un marquage sous le 18, mais uniquement sous ces chiffres là. Le reste semble bien ferré à droite comme j'ai pu voir ici et ailleurs. Il n'y a pas de signe évident que le numéro de série au pu être poncé : le bronzage est nickel sous celui ci. Le A, le numéro de série, le N et son encoche portent des marques de perte de bronzage sur leur arrête, ce qui n'est pas le cas des autres marquages. Ca semble exclure que le canon ai été rebronzé après que les marquages précédemment énuméré ai été frappé. Si le numéro de série à été refrapper sur un ancien, ceci implique que le canon ai été rebronzé après le ponçage du numéro d'origine. Ainsi, le seul scénario le plus pessimiste auquel je puisse penser, c'est un ponçage de l'ancien numéro, un rebronzage complet du canon, et une refrappe du numéro de série, du N et de son encoche. Existe-t-il un moyen de savoir si la chambre d'un canon est bien adapté à une balle N, sans se fier au marquage ?
Ceci me soulève des questions : lors d'un recanonnage, qui héritait du numéro de série de qui ? Ca dépendait de quelle partie était remplacée, j'imagine. Plus généralement, comment choisissait-on le numéro de série de l'arme lors d'une grosse réparation/modification ? J'imagine qu'il était pas question d'avoir des doublons. Aussi, quels marquages avaient les canons de remplacement, avant qu'ils ne soient utilisé ? Est-ce que la lettre de préfixe et le numéro étaient nécessairement frappé en même temps ?
Sous le canon, nous retrouvons des lettres que je serais bien incapable de déchiffrer : de haut en bas, de ce que j'ai pu identifier : (poinçon) (poinçon doublement barré) E k E 1 (ou L minuscule ?) F et (poinçon) et un dernier poinçon ou une lettre sur le coté. Si quelqu'un peu éclairer ma lanterne à leur sujet ? On trouve un poinçon A sur le guidon, et le double N sur le tonnerre et le boitier. Arme modifiée en 1932 donc. Ha, oui, et il y a une enture dans l'ancienne rigole de baguette. Modification de 1927, cohérent avec un fusil marqué N du coup.
Le marquage sur la crosse à l'air authentique. On retrouve par chance un macaron, sur lequel j'arrive à identifier la date de 1920, date de l'adoption de ce Berthier si je ne me trompe pas. Pas de bol, dans cette configuration il n'a pas fait les tranchées ! Mais ses parties, sans doute que oui. Je distingue à peine le MA au centre, par contre, impossible de donner sens au quelques lettres que je distingue à peine dans le pourtour. Il y a le mois normalement ici, non ? Eventuellement un truc qui ressemble à Février, mais c'est trop diffus. Bref, à cause de ce macaron, je reporte l'idée de poncer la boiserie de son épaisse couche de verni, pour le moment.
Ce macaron me soulève un autre question : si la crosse est authentique, elle date des années 1890. A-t-elle croupie pendant 30 ans dans les arsenaux pour n'être utilisée qu'en 1920, ou portait-elle un autre macaron avant ?
Je m'attaque ensuite à la sous garde. Le marquage A 1812 à l'air authentique lui aussi, mais c'est en décapant la peinture que j'ai une surprise. (j'ai oublié de prendre une photo, dommage) : le boitier des munitions n'est pas du tout bronzé comme le reste des éléments, il est même quasiment à nu avec un état de surface assez grossier, et il y a une petite soudure au niveau de la vis spéciale là (j'ai plus le nom en tête). Il y a un poinçon MAC ou MAG sur le clapet. J'ai aussi droit à des poinçons M et B sur les éléments de détente.
Ceci étant fait, je démonte la plaque de couche pour lui faire passer un bain de vinaigre après un bon décapage de peinture, et compte faire la même chose à la culasse, pour lui rendre du brillant. On retrouve ici le marquage A 1812. Je remarque que le bouchon de culasse à été meulé, et un tout petit bout de la culasse aussi. Etrange. Ancienne culasse qui avait été neutralisée par suppression du percuteur, et scellée avec point de soudure ? Pièce à remplacer du coup.
Tout ça passe au vinaigre et à l'huile de coude (j'ai pas mal gratté avec la laine d'acier pour "polir" tout ça) une fois tout ça propre, je remonte le tout avec une bonne couche d'huile par dessus. Mon Berthier est plus propre comme ça ! Existe-il un document qui liste les finitions de surface sur les éléments d'un Berthier ?
Bon. On ne vois pas trop la différence de loin, mais de près, il fait carrément plus propre.
Plus tard, il faudra que je nettoie bien proprement le boitier de munition pour le rebronzer, et j'aimerai bien décaper cette couche de peinture noire sur les vis de renfort dans la boiserie, voir les remplacer. Pour la boiserie, je ne sais pas quoi faire pour le moment. J'aimerai bien égaliser la surface, mais je ne suis pas un bon bricoleur, et je sais pas si juste poncer quelque endroit va pas rendre ça tout moche, ou s'il existe un moyen de polir du verni poncé ? Je sais pas si je me fait bien comprendre haha. Je ne voudrais pas saloper les marquages de la boiserie en fait. Enfin, il me manquait de la pate à polir pour donner un bel éclat à certaines pièces, comme la culasse.
Les indices s'accumulent autant du bons coté que du mauvais coté. Il faudrait voir si les marquage sont cohérent entre eux, mais je ne suis pas assez éduqué pour faire les recoupements. A partir de là, j'ai deux hypothèses :
L'optimiste :
La fusil est globalement authentique. Il est passé entre les mains d'un armurier pas très soigneux, et quelques pièces ont été remplacées et réparées de manière tout aussi peu soigneuse par les précédents propriétaires.
La pessimiste :
Un "faussaire" avait sous la main le Berthier A 1812 neutralisé, il a remit en état la culasse et a changé le canon qu'il s'est bien emmerdé avec plein d'opérations pour qu'il paraisse authentique. Mais j'admet en voir assez peu l'intérêt au vu du rapport temps passé à la falsification/valeur ajouté sur un fusil qui de base se vend pas très cher sur le marché, sauf si le dit faussaire ignorait ça.
Quel est votre avis ? L'un ? L'autre ? Un peu des deux ? Dans un cas comme dans l'autre, j'en suis plutôt satisfait pour une première arme. Ca m'amuse aussi ce petit jeu de détective à partir des marquages et des divers signes de modification ou de maltraitance, pour retracer la vie d'un fusil. Cela va me permettre d'affuter mes connaissance et mon sens de l'observation pour mes futures acquisitions pour qu'elles respectent le thème de ma collection.
Malcolm- Membre confirmé
- Nombre de messages : 265
Age : 38
Date d'inscription : 15/08/2022
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
superbe reportage
Nos experts ès Berthier vont rapidement pouvoir te renseigner. Mais c'est vrai que bidouiller un Berthier, qui sommes toute n'a pas pas une grande valeur commerciale, n'a que peu de sens.
Nos experts ès Berthier vont rapidement pouvoir te renseigner. Mais c'est vrai que bidouiller un Berthier, qui sommes toute n'a pas pas une grande valeur commerciale, n'a que peu de sens.
Aardvark- Membre confirmé
- Nombre de messages : 289
Age : 59
Localisation : Île de France
Date d'inscription : 08/09/2019
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Allez je me lance, mais d'autres diront surement moins de conn***ries que moi.
Je dirais donc soit une carabine de cuirassier ou une de cavalerie, elle a été retapé en 1919/20 avec un recanonnage et changement de bois, mise au standart 1916 avec l'ajout du magasin, pendant les années 30 la mise aux normes de chambres N.
Le tout fait en arsenal, je ne vois pas de trace de bidouillage.
Je dirais donc soit une carabine de cuirassier ou une de cavalerie, elle a été retapé en 1919/20 avec un recanonnage et changement de bois, mise au standart 1916 avec l'ajout du magasin, pendant les années 30 la mise aux normes de chambres N.
Le tout fait en arsenal, je ne vois pas de trace de bidouillage.
"Le temps se charge des rides du visage et du poli des 1873 .... "
(Pocomas Ven 04 Déc 2020)
Lurtz- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1130
Age : 47
Localisation : Duché de Savoie
Date d'inscription : 15/04/2017
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Félicitations pour ton acquisition et le travail fourni pour lui rendre un peu de son lustre. Cela me donne envie de m’occuper du mien.
Bravo
Bravo
coolguy- Futur pilier
- Nombre de messages : 778
Age : 52
Localisation : Île de France
Date d'inscription : 28/02/2013
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Rien que pour la construction & la rédaction du reportage :
Au sujet de la neutralisation-réactivation:
Extrêmement peut probable pour l'ensemble boitier-canon.
Peu de chance qu'un privé ai un canon de remplacement. Et si d'aventure, le boîtier serais lui aussi percé.
C'est par contre possible pour des pieces de la culasse (sans être afirmatif).
Au point de vue lexique:
La neutralisation consiste en l'inactivation d'une arme au tir. La "démilitarisation", c'est l'équivalent de "réforme" = vie civile!
La "réactivation" consisterait à une remise en été de tir. Sure, ou précaire. Pas à un retour en service! Une "remilitarisation", ça n'existe pas. On s'engage, ou se réengage! Quand on est réformé, c'est définitif!
Pâtre- Pilier du forum
- Nombre de messages : 7508
Age : 53
Localisation : Besançon (25)
Date d'inscription : 20/11/2013
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Pour moi, il est bon au standard de 1926
Belle bête bien nettoyée
Belle bête bien nettoyée
majkejevrosime- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1161
Age : 52
Date d'inscription : 19/04/2015
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
je ne suis pas sur qu'il faille enlever la peinture c'est peut être sa finition d'origine (du moins de mise au standard après 1930 )
peinture au four que l'on trouve plutôt sur les r35 et les Mas 36, mais qui sait ?
pour les différentes colorations des pièces je sais qu'il existe un ouvrage en préparation, peut être notre ami Verchere en dira plus ?
peinture au four que l'on trouve plutôt sur les r35 et les Mas 36, mais qui sait ?
pour les différentes colorations des pièces je sais qu'il existe un ouvrage en préparation, peut être notre ami Verchere en dira plus ?
julio62- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1050
Age : 62
Date d'inscription : 02/06/2013
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Pâtre a écrit:Au sujet de la neutralisation-réactivation:
Extrêmement peut probable pour l'ensemble boitier-canon.
Peu de chance qu'un privé ai un canon de remplacement. Et si d'aventure, le boîtier serais lui aussi percé.
Pas forcément: le brochage ne portait "obligatoirement"* que sur le canon. Celui du boîtier, c'était de la gourmandise (heureusement pour nous !)
* entre guillemets, vu qu'en l'absence de normes, c'était un peu selon l'humeur du jour...
"Je comprends pas, ça marchait avant que j'y touche !" (Joe Bar Team, tome 3, page 27)
Stephane5- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4181
Age : 48
Localisation : Centre (géographique) de la France
Date d'inscription : 19/10/2018
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Lurtz a écrit:Allez je me lance, mais d'autres diront surement moins de conn***ries que moi.
Je dirais donc soit une carabine de cuirassier ou une de cavalerie, elle a été retapé en 1919/20 avec un recanonnage et changement de bois, mise au standart 1916 avec l'ajout du magasin, pendant les années 30 la mise aux normes de chambres N.
Le tout fait en arsenal, je ne vois pas de trace de bidouillage.
Je serais plutôt d’accord avec ton analyse mais attendons l’avis des pointures du Berthier !
MikeDundee- Pilier du forum
- Nombre de messages : 3596
Age : 55
Localisation : Picardie
Date d'inscription : 31/08/2015
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
<< Bien qu'un M16 fabriqué d'origine aurait été intéressant, il est pas garanti qu'il aurait participé aux tranchées. >>
Alors là, pas sûr : même si leur fabrication n'a réellement débuté qu'en fin de guerre, il y eut tout de même pas mal de mousquetons M-16 distribués. Par contre la plupart des 3 coups convertis en 5 coups, c'est après la guerre.
Si recanonné par l'armée, il est normal que le canon soit au numéro (du canon HS qu'il a remplacé, en général). Idem pour toutes les autres pièces numérotées ; mais le boîtier n'est pas numéroté, sauf durant une très courte période.
Le numéro de canon n'est pas toujours parfaitement frappé, et il y eut des doublons quand on a indistinctement transformé en mousquetons les carabines de cavalerie légère et de cuirassiers, qui étaient numérotées dans des séries parallèles. Pour finir, les dernières conversions ou reconstructions (fin des années 30) ont donc reçu un nouveau numéro, comme si l'arme était neuve.
En cas de n° ancien, il n'est pas rare qu'au fil des réparations partielles, plus aucune pièce ne soit d'origine et que toutes soit plus récentes que le numéro...
Le garde-main ne date de toutes façons pas de la guerre de 14, ou a été modifié ensuite pour y pratiquer la fenêtre permettant de lire le n°. Ni le bouchage du logement de baguette bien sûr.
Et encore une fois, la modification N ne date pas de 1932 !
Elle date du moment où, constatant que le stock de munitions à balles D diminuait, on a estimé qu'il faudrait au besoin distribuer des cartouches Mle 1932N ; la note destinée aux armuriers régimentaires, et décrivant la modification à effectuer, est datée du 18 juin1837 1937.
Il y a peu de raison qu'un canon marqué N ne soit pas modifié N, et c'est facile à vérifier sur une douille tirée en mesurant le diamètre du collet après tir, ou en examinant le raccord épaulement-collet : avec la modification le rayon r2 a disparu, et le raccordement est à angle vif.
Les macarons de crosse c'est le domaine de "Fuego"...
Mais je dirais que si la crosse est ancienne on doit voir en dessous une petite pièce de bois bouchant l'ancien logement du battant de bretelle, et qu'au fond de la mortaise sous la barrette de crosse on doit deviner un tampon de bois rebouchant partiellement l'ancien trou d'allègement. Il ne devrait d'ailleurs pas y avoir de logement pour le tenon de recul.
Pour les carabines de cavalerie fabriquées à partir de 1894, il n'y aurait toutefois que l'absence de logement du tenon de recul (qui aurait cependant pu être creusé par après) ; mais la modification M-16 d'une crosse de carabine de cavalerie laisse des traces caractéristiques sur le fût (il fallait reculer l'embouchoir et son ressort-épingle).
Le chien est du type ancien avec le cran intermédiaire ultérieurement arasé, le manchon à T meulé c'est peut-être inquiétant par rapport aux bidouillages que l'arme a pu subir (il n'y a aucune raison mécanique de le faire, sauf pour le monter sur un fusil Gras et alors ce n'est pas assez meulé).
La finition (avant les OF et PK peints) c'est bronzé partout, sauf plaque de couche, barrette et leurs vis, queue de détente - gâchette, élévateur, culasse complète et intérieur de la boîte de culasse, qui sont blancs. Mais certaines vis ou ressorts sont bleuis au feu plutôt que bronzés.
Pour conclure, je ne vois rien qui sorte de l'ordinaire pour un mousqueton "perdu" en bord de route en juin 1940 ; par contre il n'est effectivement pas dans un état "sorti de tranchée" en 1918 (mais bien peu le sont, et en théorie aucun ne devrait même l'être, sauf hypothétique rachat par un démobilisé).
La seule chose qui choque c'est ce coup de meule sous le manchon ; la peinture et le vernis même pas, c'est le triste lot des armes qui n'ont pas été oubliées sous un tas de foin (et celles-ci portent des stigmates autrement plus graves).
Quant à polir pour rendre l'éclat d'origine : il ne reviendra jamais, et tout ce que fera un polissage un peu trop appuyé c'est faire d'autant plus ressortir les points où l'attaque était plus profonde.
Pour le bois verni, surtout pas de ponçage ! Décapage au décapant pour vernis ou à la lessive de soude (soude caustique NaOH), puis après séchage très léger polissage au papier de verre très fin et déjà bien usé, avant 3 ou 4 passages à l'huile de lin. Mais seulement après avoir tiré le maximum d'informations du macaron, parce-que si ça ne l'effacera pas ça pourrait l'atténuer (ou le faire ressortir, difficile de prévoir).
Alors là, pas sûr : même si leur fabrication n'a réellement débuté qu'en fin de guerre, il y eut tout de même pas mal de mousquetons M-16 distribués. Par contre la plupart des 3 coups convertis en 5 coups, c'est après la guerre.
Si recanonné par l'armée, il est normal que le canon soit au numéro (du canon HS qu'il a remplacé, en général). Idem pour toutes les autres pièces numérotées ; mais le boîtier n'est pas numéroté, sauf durant une très courte période.
Le numéro de canon n'est pas toujours parfaitement frappé, et il y eut des doublons quand on a indistinctement transformé en mousquetons les carabines de cavalerie légère et de cuirassiers, qui étaient numérotées dans des séries parallèles. Pour finir, les dernières conversions ou reconstructions (fin des années 30) ont donc reçu un nouveau numéro, comme si l'arme était neuve.
En cas de n° ancien, il n'est pas rare qu'au fil des réparations partielles, plus aucune pièce ne soit d'origine et que toutes soit plus récentes que le numéro...
Le garde-main ne date de toutes façons pas de la guerre de 14, ou a été modifié ensuite pour y pratiquer la fenêtre permettant de lire le n°. Ni le bouchage du logement de baguette bien sûr.
Et encore une fois, la modification N ne date pas de 1932 !
Elle date du moment où, constatant que le stock de munitions à balles D diminuait, on a estimé qu'il faudrait au besoin distribuer des cartouches Mle 1932N ; la note destinée aux armuriers régimentaires, et décrivant la modification à effectuer, est datée du 18 juin
Il y a peu de raison qu'un canon marqué N ne soit pas modifié N, et c'est facile à vérifier sur une douille tirée en mesurant le diamètre du collet après tir, ou en examinant le raccord épaulement-collet : avec la modification le rayon r2 a disparu, et le raccordement est à angle vif.
Les macarons de crosse c'est le domaine de "Fuego"...
Mais je dirais que si la crosse est ancienne on doit voir en dessous une petite pièce de bois bouchant l'ancien logement du battant de bretelle, et qu'au fond de la mortaise sous la barrette de crosse on doit deviner un tampon de bois rebouchant partiellement l'ancien trou d'allègement. Il ne devrait d'ailleurs pas y avoir de logement pour le tenon de recul.
Pour les carabines de cavalerie fabriquées à partir de 1894, il n'y aurait toutefois que l'absence de logement du tenon de recul (qui aurait cependant pu être creusé par après) ; mais la modification M-16 d'une crosse de carabine de cavalerie laisse des traces caractéristiques sur le fût (il fallait reculer l'embouchoir et son ressort-épingle).
Le chien est du type ancien avec le cran intermédiaire ultérieurement arasé, le manchon à T meulé c'est peut-être inquiétant par rapport aux bidouillages que l'arme a pu subir (il n'y a aucune raison mécanique de le faire, sauf pour le monter sur un fusil Gras et alors ce n'est pas assez meulé).
La finition (avant les OF et PK peints) c'est bronzé partout, sauf plaque de couche, barrette et leurs vis, queue de détente - gâchette, élévateur, culasse complète et intérieur de la boîte de culasse, qui sont blancs. Mais certaines vis ou ressorts sont bleuis au feu plutôt que bronzés.
Pour conclure, je ne vois rien qui sorte de l'ordinaire pour un mousqueton "perdu" en bord de route en juin 1940 ; par contre il n'est effectivement pas dans un état "sorti de tranchée" en 1918 (mais bien peu le sont, et en théorie aucun ne devrait même l'être, sauf hypothétique rachat par un démobilisé).
La seule chose qui choque c'est ce coup de meule sous le manchon ; la peinture et le vernis même pas, c'est le triste lot des armes qui n'ont pas été oubliées sous un tas de foin (et celles-ci portent des stigmates autrement plus graves).
Quant à polir pour rendre l'éclat d'origine : il ne reviendra jamais, et tout ce que fera un polissage un peu trop appuyé c'est faire d'autant plus ressortir les points où l'attaque était plus profonde.
Pour le bois verni, surtout pas de ponçage ! Décapage au décapant pour vernis ou à la lessive de soude (soude caustique NaOH), puis après séchage très léger polissage au papier de verre très fin et déjà bien usé, avant 3 ou 4 passages à l'huile de lin. Mais seulement après avoir tiré le maximum d'informations du macaron, parce-que si ça ne l'effacera pas ça pourrait l'atténuer (ou le faire ressortir, difficile de prévoir).
Dernière édition par Verchère le Mer 24 Aoû 2022, 23:42, édité 1 fois (Raison : 1937 bien sûr ! La France était novatrice, mais tout de même, 1837...)
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Je prend bien note de tout ça !
"la note destinée aux armuriers régimentaires, et décrivant la modification à effectuer, est datée du 18 juin 1837."
Tu veux dire 1937 ici ?
Ca me rassure en tout cas. D'un fusil sur lequel j'avais des doutes, il est devenu un fusil plutôt commun, ce qui me convient parfaitement.
J'ai pour l'instant peu d'espoir de tomber régulièrement sur des fusils figés au temps des tranchées, mais peut être que ca viendra avec le temps, la chance et la recherche. Les M16 issus de Mle 1890/1892 n'avaient vraisemblablement pas de magasin à 5 coups avant 1919 alors ?
La crosse n'est pas ancienne du coup, il y a le logement pour le tenon de recul (j'ai pas vérifier le reste mais ca ne semble pas utile), et le canon est bel et bien N aussi. Je reviens du stand et la jonction collet/épaulement est bien nette sur les étuis.
Je ne compte pas tout décaper le verni, je voudrais garder le macaron. Par contre, j'aimerais égaliser les endroits ou le vernis forme des pâtés, et fort heureusement, ils sont loin de la crosse.
Pour le macaron, en me faisant mal au yeux, voici ce que j'ai pu déchiffrer , avec un gros doute sur le S.G. :
"la note destinée aux armuriers régimentaires, et décrivant la modification à effectuer, est datée du 18 juin 1837."
Tu veux dire 1937 ici ?
Ca me rassure en tout cas. D'un fusil sur lequel j'avais des doutes, il est devenu un fusil plutôt commun, ce qui me convient parfaitement.
J'ai pour l'instant peu d'espoir de tomber régulièrement sur des fusils figés au temps des tranchées, mais peut être que ca viendra avec le temps, la chance et la recherche. Les M16 issus de Mle 1890/1892 n'avaient vraisemblablement pas de magasin à 5 coups avant 1919 alors ?
La crosse n'est pas ancienne du coup, il y a le logement pour le tenon de recul (j'ai pas vérifier le reste mais ca ne semble pas utile), et le canon est bel et bien N aussi. Je reviens du stand et la jonction collet/épaulement est bien nette sur les étuis.
Je ne compte pas tout décaper le verni, je voudrais garder le macaron. Par contre, j'aimerais égaliser les endroits ou le vernis forme des pâtés, et fort heureusement, ils sont loin de la crosse.
Pour le macaron, en me faisant mal au yeux, voici ce que j'ai pu déchiffrer , avec un gros doute sur le S.G. :
Malcolm- Membre confirmé
- Nombre de messages : 265
Age : 38
Date d'inscription : 15/08/2022
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Dans l'ensemble, presque tout a été dit: +1 pour Lurtz et Verchère
J'ai lu le post en diagonale, et suis peut-être passé à côté de quelque-chose et je risque une redite: le marquage "E E 1" sous le tonnerre signifie que le canon a été éprouvé en janvier...
...et c'est très probablement en janvier 1920, malgré le "MAC 1919" sur le canon.
Je n'ai pas vu de photo montrant le boîtier démonté, mais il y a toutes les chance qu'il a été modifié avec un talon de recul rapporté (monté sur queue d'aronde et goupillé) :photo pas vue mais existante => donc pas de rajout du talon de recul.
L'arme était très probablement une carabine de cavalerie à l'origine, éventuellement de gendarmerie ou peut-être une carabine de cuirassier : la seule chance de prouver que ce fut ce dernier cas serait de trouver une petite étoile sur la culasse sous le numéro de série:
Beaucoup de ces armes ont été "mises à niveau M16" dans les années 20 (prioritairement les cav et les cuir) et, à cette époque, la MAC a appliquait un macaron de réception pour ces armes. Les lettres "S" "G" doivent plutôt être "J" "C" le J étant l'initiale du directeur de la MAC, le Colonel Marc, René JACQUOT (du 23 avril 1914 au 22 mars 1924)
Le C côté gauche est l'initiale de Châtellerault et le C à droite est l'initiale du contrôleur principal des armes à feu (inconnu pour cette période mais il semble avoir accompagné JACQUOT pendant l'essentiel de son mandat)
On retrouve d'ailleurs les initiales "cerclées" de ces deux messieurs sur le tonnerre au dessus du numéro de série
L'arme gardait le numéro de série du canon, même s'il était remplacé.
Quant à la finition parkérisée/peinte, elle s'accompagnait en principe des marquages "PK" ou "OF" mais ça c'était dans les années 30. Des essais ont sans doute été fait avant sans ce marquage. Reste à savoir ce que tu entends par "souple" pour la peinture...
...la peinture noire cuite au four était plutôt dure.
...si c'est vraiment "souple" et que la peinture se soulève avec l'ongle ou qu'elle ne résiste pas à un frottement délicat avec de la laine d'acier "000" imbibée d'huile c'est que c'est sans doute un coup de "bombe-aérosol-pas d'époque" !
Mais dans l'ensemble, pas de souci avec ce mousqueton
J'ai lu le post en diagonale, et suis peut-être passé à côté de quelque-chose et je risque une redite: le marquage "E E 1" sous le tonnerre signifie que le canon a été éprouvé en janvier...
...et c'est très probablement en janvier 1920, malgré le "MAC 1919" sur le canon.
L'arme était très probablement une carabine de cavalerie à l'origine, éventuellement de gendarmerie ou peut-être une carabine de cuirassier : la seule chance de prouver que ce fut ce dernier cas serait de trouver une petite étoile sur la culasse sous le numéro de série:
Beaucoup de ces armes ont été "mises à niveau M16" dans les années 20 (prioritairement les cav et les cuir) et, à cette époque, la MAC a appliquait un macaron de réception pour ces armes. Les lettres "S" "G" doivent plutôt être "J" "C" le J étant l'initiale du directeur de la MAC, le Colonel Marc, René JACQUOT (du 23 avril 1914 au 22 mars 1924)
Le C côté gauche est l'initiale de Châtellerault et le C à droite est l'initiale du contrôleur principal des armes à feu (inconnu pour cette période mais il semble avoir accompagné JACQUOT pendant l'essentiel de son mandat)
On retrouve d'ailleurs les initiales "cerclées" de ces deux messieurs sur le tonnerre au dessus du numéro de série
L'arme gardait le numéro de série du canon, même s'il était remplacé.
Quant à la finition parkérisée/peinte, elle s'accompagnait en principe des marquages "PK" ou "OF" mais ça c'était dans les années 30. Des essais ont sans doute été fait avant sans ce marquage. Reste à savoir ce que tu entends par "souple" pour la peinture...
...la peinture noire cuite au four était plutôt dure.
...si c'est vraiment "souple" et que la peinture se soulève avec l'ongle ou qu'elle ne résiste pas à un frottement délicat avec de la laine d'acier "000" imbibée d'huile c'est que c'est sans doute un coup de "bombe-aérosol-pas d'époque" !
Mais dans l'ensemble, pas de souci avec ce mousqueton
Dernière édition par FUEGO le Sam 27 Aoû 2022, 11:36, édité 4 fois
FUEGO- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2280
Age : 60
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Mon message d'hier serait passé à la trappe ?
J'y disais surtout qu'il ne fallait pas regretter que ce ne soit un mousqueton figé au fond d'une tranchée : depuis tout ce temps, ils ne sont plus beaux à voir !
Et que sur le macaron la lettre lue comme G correspondrait à la manufacture, donc plutôt C, S ou T ; donc sûrement C.
J'y disais surtout qu'il ne fallait pas regretter que ce ne soit un mousqueton figé au fond d'une tranchée : depuis tout ce temps, ils ne sont plus beaux à voir !
Et que sur le macaron la lettre lue comme G correspondrait à la manufacture, donc plutôt C, S ou T ; donc sûrement C.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
kirvari39- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1421
Age : 66
Date d'inscription : 15/06/2011
FUEGO- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2280
Age : 60
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
"P" au lieu de "PK" pour parkerisé ?
lou gascoun- Pilier du forum
- Nombre de messages : 6197
Age : 80
Localisation : Au pays de d'Artagnan et du bien vivre.
Date d'inscription : 09/03/2009
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Merci pour ces infos complémentaires ! Tout semble cohérent.
Super d'avoir corrigé le "S.G." ^^
La peinture, c'était sans aucun doute de la bombe. J'ai pu voir des photos de Lebel R35, et ca n'avait rien à voir niveau aspect de la finition. Il en reste sur les vis de renfort, et ya de la peinture qui dépasse sur la boiserie. Ca a été fait avec le cul.
Je ne crois pas distinguer de signes de la présence d'une étoile sous le numéro de série sur la culasse. Si elle a existée, elle a été effacée. Le numéro est déjà pas mal ténu.
Super d'avoir corrigé le "S.G." ^^
La peinture, c'était sans aucun doute de la bombe. J'ai pu voir des photos de Lebel R35, et ca n'avait rien à voir niveau aspect de la finition. Il en reste sur les vis de renfort, et ya de la peinture qui dépasse sur la boiserie. Ca a été fait avec le cul.
Je ne crois pas distinguer de signes de la présence d'une étoile sous le numéro de série sur la culasse. Si elle a existée, elle a été effacée. Le numéro est déjà pas mal ténu.
Malcolm- Membre confirmé
- Nombre de messages : 265
Age : 38
Date d'inscription : 15/08/2022
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Donc très, très probablement une "ex-cavalerie"...
FUEGO- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2280
Age : 60
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Hello messieurs.
Comment règles-t-on le guidon sur un Berthier ? Je voudrais corriger cette tendance au tir sur la droite. J'y vais avec un marteau et un chasse-goupille pour le déplacer, ou il y avait un système comme sur les MAS 36 avec des guidons/hausses prédéfini pour corriger le tir ? (C'était que la hausse qui était changée sur le MAS 36 si je me souviens bien, c'est bien ça ?)
Comment règles-t-on le guidon sur un Berthier ? Je voudrais corriger cette tendance au tir sur la droite. J'y vais avec un marteau et un chasse-goupille pour le déplacer, ou il y avait un système comme sur les MAS 36 avec des guidons/hausses prédéfini pour corriger le tir ? (C'était que la hausse qui était changée sur le MAS 36 si je me souviens bien, c'est bien ça ?)
Malcolm- Membre confirmé
- Nombre de messages : 265
Age : 38
Date d'inscription : 15/08/2022
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
A priori, le guidon est soudé à l'étain dans sa queue d'aronde, il faut donc le dériver à chaud, et en ce cas un outil à vis est plutôt conseillé.
Il n'était pas prévu de le régler à tout bout de champ, car grosso-modo tant que le point moyen est quelque part dans la C50 l'arme est considérée comme réglée...
C'est que, c'était pas un fusil de sniper !
En fait tous les guidons étaient positionnés à l'identique, selon un décalage déterminé au moment de la mise au point de la fabrication, par le résultat moyen du tir d'un certain nombre d'armes neuves, avec les munitions réglementaires du moment, et en tenant plus ou moins compte des altérations balistiques résultant du stockage ou d'un environnement exotique.
Le "coup de fouet" du canon n'étant pas sans effet sur la direction de projection, il n'y a rien de surprenant à ce qu'une munition non réglementaire donne des écarts importants.
Pour mémoire, en 1948 voici ce qu'on attendait d'un MAS 36, à 200 mètres sur appui :
- 10 balles sur 12 dans un rectangle de H + L inférieur à 100 cm,
- point moyen à moins de 45 cm du centre du visuel (en visant le bas du visuel, soit 12.5 cm sous le centre).
C'est à dire, rapporté à 100 mètres sur une C50, que l'arme n'était envoyée en réparation ou au réglage que si le H + L était nettement plus gros que le noir ou si le point moyen sortait du 2 !
Je n'ai pas encore trouvé de critères pour le mousqueton 92, mais au moment de son adoption (1890), les commissions d'expérimentation (composées d'excellents tireurs) se montraient satisfaites par des groupements H + L de l'ordre de 24 + 20 cm pour 10 coups, avec des écarts moyens horizontaux et verticaux de l'ordre de 6 cm (ceci à 200 m sur appui, avec des armes neuves ou presque).
Il n'était pas prévu de le régler à tout bout de champ, car grosso-modo tant que le point moyen est quelque part dans la C50 l'arme est considérée comme réglée...
C'est que, c'était pas un fusil de sniper !
En fait tous les guidons étaient positionnés à l'identique, selon un décalage déterminé au moment de la mise au point de la fabrication, par le résultat moyen du tir d'un certain nombre d'armes neuves, avec les munitions réglementaires du moment, et en tenant plus ou moins compte des altérations balistiques résultant du stockage ou d'un environnement exotique.
Le "coup de fouet" du canon n'étant pas sans effet sur la direction de projection, il n'y a rien de surprenant à ce qu'une munition non réglementaire donne des écarts importants.
Pour mémoire, en 1948 voici ce qu'on attendait d'un MAS 36, à 200 mètres sur appui :
- 10 balles sur 12 dans un rectangle de H + L inférieur à 100 cm,
- point moyen à moins de 45 cm du centre du visuel (en visant le bas du visuel, soit 12.5 cm sous le centre).
C'est à dire, rapporté à 100 mètres sur une C50, que l'arme n'était envoyée en réparation ou au réglage que si le H + L était nettement plus gros que le noir ou si le point moyen sortait du 2 !
Je n'ai pas encore trouvé de critères pour le mousqueton 92, mais au moment de son adoption (1890), les commissions d'expérimentation (composées d'excellents tireurs) se montraient satisfaites par des groupements H + L de l'ordre de 24 + 20 cm pour 10 coups, avec des écarts moyens horizontaux et verticaux de l'ordre de 6 cm (ceci à 200 m sur appui, avec des armes neuves ou presque).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Déjà vu sur la carcasse boîtier-canon d’un 1907-15 d’un canadien sur Gunboards il y a longtemps. J’ai peut-être encore la photo. Je n’ai pas d’explication définitive :
- PK mal frappé ?
- P admis avant guerre à la place de PK ?
- marquage d’après-guerre? car sur les FM 24-29, le PK pour Parkérisation d’avant-guerre est remplacé par un P pour Phosphatation après-guerre.
Des marquages bizarres et extrêmement minoritaires passent visiblement l’inspection. Ainsi en 1918, plusieurs canons sur des 1907-15 sont marqués AS 1918 au lieu de MAS 1918.
Invité- Invité
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
D'accord. Bon, ça semble compromis pour corriger ça mécaniquement pour le moment. Je n'ai pas les compétences pour bidouiller de la soudure.
Le compenserai lors de l'alignement. C'est que le monsieur ne met pas une seule balle dans la partie gauche de la cible à 50 mètres.
Sinon, pour que ce soit bien clair, ils testaient un fusil sur 100 par exemple, et suivant les résultats à 200 mètres, ils usinaient (ou plutot j'imagine qu'ils en avaient déjà en stock) des guidons un peu plus haut/bas/décalé à droite/décalé à gauche et les installaient sur les 100 fusils suivant et ainsi de suite ? J'ai bien compris qu'il n'était pas question que la piece du guidon ai un décalage latéral dans son logement de queue d'arronde.
Le principe était le même sur les Lebel et les autres Berthier j'imagine ?
Le compenserai lors de l'alignement. C'est que le monsieur ne met pas une seule balle dans la partie gauche de la cible à 50 mètres.
Sinon, pour que ce soit bien clair, ils testaient un fusil sur 100 par exemple, et suivant les résultats à 200 mètres, ils usinaient (ou plutot j'imagine qu'ils en avaient déjà en stock) des guidons un peu plus haut/bas/décalé à droite/décalé à gauche et les installaient sur les 100 fusils suivant et ainsi de suite ? J'ai bien compris qu'il n'était pas question que la piece du guidon ai un décalage latéral dans son logement de queue d'arronde.
Le principe était le même sur les Lebel et les autres Berthier j'imagine ?
Malcolm- Membre confirmé
- Nombre de messages : 265
Age : 38
Date d'inscription : 15/08/2022
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Non, comme l'a indiqué Verchère c'était fait "selon un décalage déterminé au moment de la mise au point de la fabrication"...Malcolm a écrit:Sinon, pour que ce soit bien clair, ils testaient un fusil sur 100 par exemple, et suivant les résultats à 200 mètres, ils usinaient (ou plutot j'imagine qu'ils en avaient déjà en stock) des guidons un peu plus haut/bas/décalé à droite/décalé à gauche et les installaient sur les 100 fusils suivant et ainsi de suite ?
...et d'éventuelles modifications ultérieures (pour certaines dues à l'évolution de la munition).
Concernant la dérive du guidon, ce n'est pas si difficile que ça: une petit chauffe au bleuet jusqu'à ce que l'étain perle un peu, puis une petite pression au dérive-guidon vers la droite.
Sinon, qu'utilises-tu comme balles ?
L'usage des balles TPM pourrait résoudre ton problème dans la mesure où elles ont tendance à grouper plus à gauche que les PPU (et c'est plus ou moins marqué avec la charge).
FUEGO- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2280
Age : 60
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Alamas a écrit:
- PK mal frappé ?
- P admis avant guerre à la place de PK ?
- marquage d’après-guerre? car sur les FM 24-29, le PK pour Parkérisation d’avant-guerre est remplacé par un P pour Phosphatation après-guerre.
Des marquages bizarres et extrêmement minoritaires passent visiblement l’inspection. Ainsi en 1918, plusieurs canons sur des 1907-15 sont marqués AS 1918 au lieu de MAS 1918.
J'ai l'impression qu'on n'en saura pas beaucoup plus sur ce 07-15 marqué P...
...pour le peu qu'on en voit, il ne semble pas parkérisé ni phosphaté, non ?
En tous cas ce modèle d'arme n'a pas été fréquemment traité de la sorte et cela concernait plutôt des mousquetons dont la fabrication/réparation a continué tout au long des années 30, période d'usage intensif de cette finition.
...une curiosité de plus, bien typique des BERTHIER !
FUEGO- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2280
Age : 60
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Ma première acquisition : un Berthier M16 aux origines (à priori ?) très anciennes
Pour le guidon, il suffit de chauffer avec une torche à butane (à défaut, sur le brûleur de la cuisinière à gaz, mais c'est pas commode). Par contre il faut préalablement confectionner un dérive-guidon à vis (si possible une vis de chaque côté, une pour pousser l'autre pour retenir), parce-que c'est trop chaud pour bidouiller directement à la main, et sur l'étain fondu ça peut glisser plus qu'on ne voudrait.
Autrefois, le tireurs maniaques contre-visaient.
Et les meilleurs tireurs avaient droit à un traitement spécial : l'armurier ne réglait pas particulièrement leurs armes, mais tout simplement on leur affectait celles qui tiraient le plus juste (et qui étaient bien répertoriées, parce-que c'est celles-là qu'on sortait pour les concours de tir).
Quand vous avez le choix entre quelques centaines de fusil, vous en trouvez bien une dizaine qui tirent droit...
Autrefois, le tireurs maniaques contre-visaient.
Et les meilleurs tireurs avaient droit à un traitement spécial : l'armurier ne réglait pas particulièrement leurs armes, mais tout simplement on leur affectait celles qui tiraient le plus juste (et qui étaient bien répertoriées, parce-que c'est celles-là qu'on sortait pour les concours de tir).
Quand vous avez le choix entre quelques centaines de fusil, vous en trouvez bien une dizaine qui tirent droit...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Page 1 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» M.A.S. 36 recyclé
» berthier Mle 16 première guerre
» Un berthier "très rare"
» les Francais et le tir très très très longue distance
» identification d'un revolver à priori d'origine Belge
» berthier Mle 16 première guerre
» Un berthier "très rare"
» les Francais et le tir très très très longue distance
» identification d'un revolver à priori d'origine Belge
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum