fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
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dgil01
cromagnon 07
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
C'est joli, avec une matière de couleur plus adéquate ça pourrait éventuellement faire une quasi-culasse et une quasi-boîte de culasse recevant un faux canon (plus facile à réaliser en métal que les deux pièces précédentes), à équiper de vraies pièces non classées (magasin, crosse et garnitures) pour "quasifier" une arme classée...
Mais dans le cas présent je doute un peu que ce soit d'une grande aide : je suis déjà assez hésitant dans ma copie en cours, d'une tête de culasse de G88 un peu usée mais tout de même en excellent état, où tout ce qui devrait logiquement être cylindrique s'avère à la fois ovale et conique (difficile de faire la part entre les tolérances originelles et l'usure). Alors mesurer sur une pièce en plastique, d'abord scannée puis imprimée 3D...
Me semble qu'il aurait été plus précis (et plus commode pour l'atelier) de partir du dessin déjà existant de la tête de culasse d'origine, en le surchargeant des cotes de la modification 22 LR, qui ne paraissent pas nombreuses.
Cependant, s'il s'agit d'un exercice de prise en main d'un nouveau matériel, c'est différent ; des exercices, faut bien en faire...
Quoique cette pièce soit peut-être d'une difficulté un peu élevée pour un premier essai. Le logement d'extracteur, je n'aurais même pas pensé qu'il pouvait être scanné.
Mais dans le cas présent je doute un peu que ce soit d'une grande aide : je suis déjà assez hésitant dans ma copie en cours, d'une tête de culasse de G88 un peu usée mais tout de même en excellent état, où tout ce qui devrait logiquement être cylindrique s'avère à la fois ovale et conique (difficile de faire la part entre les tolérances originelles et l'usure). Alors mesurer sur une pièce en plastique, d'abord scannée puis imprimée 3D...
Me semble qu'il aurait été plus précis (et plus commode pour l'atelier) de partir du dessin déjà existant de la tête de culasse d'origine, en le surchargeant des cotes de la modification 22 LR, qui ne paraissent pas nombreuses.
Cependant, s'il s'agit d'un exercice de prise en main d'un nouveau matériel, c'est différent ; des exercices, faut bien en faire...
Quoique cette pièce soit peut-être d'une difficulté un peu élevée pour un premier essai. Le logement d'extracteur, je n'aurais même pas pensé qu'il pouvait être scanné.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
hello
bon j'ai reçu l'impression 3d et je remercie l'ami dgil01 pour sa participation a ce projet
a première vue je me sens capable de bidouiller une tete de culasse d'origine 1880 pour l'adapter ,je vais commencer par voir avec un ami usineur maquettiste et lui demander ce qu'il en pense .le client potentiel a tout le reste de la culasse et il s'est dit pret a payer la prestation
comme tu dis Verchère il faudra a disposition l'arme complète pour ajuster correctement mais avec la ferraille il n'y a rien d'impossible.
je ne sais pas si le jeux en vaut véritablement la chandelle mais c'est pas la première fois que je participe a un tel challenge et si un jour cette pétoire peut reparler on en sera heureux .
bon j'ai reçu l'impression 3d et je remercie l'ami dgil01 pour sa participation a ce projet
a première vue je me sens capable de bidouiller une tete de culasse d'origine 1880 pour l'adapter ,je vais commencer par voir avec un ami usineur maquettiste et lui demander ce qu'il en pense .le client potentiel a tout le reste de la culasse et il s'est dit pret a payer la prestation
comme tu dis Verchère il faudra a disposition l'arme complète pour ajuster correctement mais avec la ferraille il n'y a rien d'impossible.
je ne sais pas si le jeux en vaut véritablement la chandelle mais c'est pas la première fois que je participe a un tel challenge et si un jour cette pétoire peut reparler on en sera heureux .
cromagnon 07- Pilier du forum
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
Super, j'espère bien que tu arrives à refaire parler ce Gras en 22LR. J'adore ces armes. J'en possède 3 et, si je ne refreinais pas mes ardeurs, j'achèterais tous ceux que je vois passer (malgré qu'on n'en voit pas tous les jours)cromagnon 07 a écrit:hello
bon j'ai reçu l'impression 3d et je remercie l'ami dgil01 pour sa participation a ce projet
a première vue je me sens capable de bidouiller une tete de culasse d'origine 1880 pour l'adapter ,je vais commencer par voir avec un ami usineur maquettiste et lui demander ce qu'il en pense .le client potentiel a tout le reste de la culasse et il s'est dit pret a payer la prestation
comme tu dis Verchère il faudra a disposition l'arme complète pour ajuster correctement mais avec la ferraille il n'y a rien d'impossible.
je ne sais pas si le jeux en vaut véritablement la chandelle mais c'est pas la première fois que je participe a un tel challenge et si un jour cette pétoire peut reparler on en sera heureux .
dgil01- Pilier du forum
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
De mon côté, plus j'avance sur ma tête de culasse de G88, plus je pense que celle du Gras est jouable (j'en suis à peu près à la moitié, et sur les 3 ébauches commencées, les 3 sont encore en lice). Je m'y étais lancé quand j'ai constaté que ça paraissait plus simple que celle du Gras, surtout à titre de test car il m'en faut une de Gras, en cotes "réparation" sur 3 points (donc pas réalisable à partir d'une tête de Gras-chasse). Et tout en rabotant (au Rapide-Lime), je rumine comment je ferais pour le Gras...
Dans votre projet, en partant d'une tête de Gras-chasse j'en chercherais plutôt une "non modifiée 1880" : il y a plus de matière. J'ai dans l'idée qu'il faudrait la forer entièrement, faisant au passage sauter le collet, avec 2 diamètres étagés : à l'arrière à peine plus gros que le collet (p.ex. 11.0 mm), à l'avant et sur une longueur éventuellement assez courte, alésée plus large afin d'offrir un appui de recul pour l'insert réducteur (raison pour laquelle j'éviterais d'avoir l'allégement de la modif 80).
Dans ce trou à 2 étages je glisserais un insert cylindrique à 3 étages, le dernier dépassant derrière et constituant le nouveau collet (Ø selon l'état du cylindre de culasse), en ajustant à la tête seulement sur l'étage Ø 11 (où tombera la vis d'arrêt).
De ce fait, tous les ajustages se feraient sur l'insert réducteur, d'une forme extérieure simple, facile à refaire en cas d'erreur, et permettant si on l'usine "en l'air" d'engager le cylindre de culasse puis la tête réalésée, afin de vérifier les ajustages. L'avantage de remplacer le collet, c'est de pouvoir l'ajuster pile poil dans le cylindre car ce point est souvent usé.
Pour réaléser la tête, j'aléserais à 18.6, sur une profondeur de 18 mm, un gros tube de 16/32 préalablement entaillé d'une fente largeur 13 longueur 44 mm destinée à loger le renfort. Une fois alésé et sans démonter pour conserver le centrage, il suffit d'y glisser la tête à forer et de la maintenir par un serflex. Si elle rentre en forçant un peu, c'est encore mieux...
Dans votre projet, en partant d'une tête de Gras-chasse j'en chercherais plutôt une "non modifiée 1880" : il y a plus de matière. J'ai dans l'idée qu'il faudrait la forer entièrement, faisant au passage sauter le collet, avec 2 diamètres étagés : à l'arrière à peine plus gros que le collet (p.ex. 11.0 mm), à l'avant et sur une longueur éventuellement assez courte, alésée plus large afin d'offrir un appui de recul pour l'insert réducteur (raison pour laquelle j'éviterais d'avoir l'allégement de la modif 80).
Dans ce trou à 2 étages je glisserais un insert cylindrique à 3 étages, le dernier dépassant derrière et constituant le nouveau collet (Ø selon l'état du cylindre de culasse), en ajustant à la tête seulement sur l'étage Ø 11 (où tombera la vis d'arrêt).
De ce fait, tous les ajustages se feraient sur l'insert réducteur, d'une forme extérieure simple, facile à refaire en cas d'erreur, et permettant si on l'usine "en l'air" d'engager le cylindre de culasse puis la tête réalésée, afin de vérifier les ajustages. L'avantage de remplacer le collet, c'est de pouvoir l'ajuster pile poil dans le cylindre car ce point est souvent usé.
Pour réaléser la tête, j'aléserais à 18.6, sur une profondeur de 18 mm, un gros tube de 16/32 préalablement entaillé d'une fente largeur 13 longueur 44 mm destinée à loger le renfort. Une fois alésé et sans démonter pour conserver le centrage, il suffit d'y glisser la tête à forer et de la maintenir par un serflex. Si elle rentre en forçant un peu, c'est encore mieux...
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Tenons au Rapide-Lime
Pour donner des idées, voici l'avancement de ma tête de culasse de G91 (kif-kif G88 et K88).
On peut distinguer 4 sections cylindriques, de gauche à droite ABCD. Toutes ont été faites au tour, à l'outil à tronçonner ; aux diamètres correspondants aux sommets des tenons pour les sections A et C.
Les sections C puis A ont ensuite été reprises en "rabotage circulaire" au Rapide-Lime (un mini étau-limeur manuel). La pièce posée à droite sur un genre de V et mollement bridée dessus (de façon à pouvoir la faire tourner à la main) ; à gauche, la cuvette de tir enfilée en butée sur un rond correspondant, fortement bridé car en même temps que le soutien d'un côté de la pièce il encaisse la composante longitudinale de l'effort de coupe.
Pour la section C, de surépaisseur assez faible, attaque directe en faisant légèrement tourner la pièce entre chaque aller-retour du burin (rotation d'une valeur nettement inférieure à la largeur de coupe du burin). Profondeur de passe, 0.05 à 0.10 mm selon l'humeur. Les limites du tenon ayant été tracées préalablement, pour arrêter "à l'oeil" avant de l'entamer.
Pour la section A, où il fallait enlever beaucoup plus, le tenon avait été grossièrement dégagé à la scie et à la grosse lime. Le travail était plus compliqué, car il fallait aussi dresser les flancs du tenon en lui donnant une largeur assez précise et bien centrée sur la fente de l'éjecteur (au vu de mesures prises sur des pièces d'origine, les tolérances sont toutefois assez larges, de l'ordre de + / - 0.1 mm).
Au final c'est assez propre, abstraction faite des griffures provoquées par les brides et les errements de lime lors de l'ébavurage. Vu le montage sommaire sur V et le fait que la pièce n'était pas bloquée, j'ai été plutôt satisfait de la circularité, de l'ordre de + / - 0.015 mm ainsi que de la cote moyenne, qui se situe tout en haut de la tolérance prévue d'après les relevés sur pièces (ça frottait même un peu dans la boîte de culasse, mais après quelques manoeuvres c'est devenu fluide ; faudrait toutefois pas lui faire subir le test d'aspersion de sable mouillé).
On pourrait sans doute dégager de même façon un tenon de tête de culasse de Gras, bien qu'il y ait beaucoup plus de matière à enlever et moins de surfaces d'appui (il faudrait peut-être procéder avant de sectionner la tête du tronçon dans lequel l'ébauche est tournée, et enfiler sur le collet un tube-rallonge bien ajusté).
Le Rapide-Lime est très commode car il n'exige qu'un faible bridage des pièces ; avec une fraiseuse faudrait pas jouer à ça (ni garder les doigts sur la pièce pendant qu'on l'usine).
PS : sur les 3 têtes commencées (par précaution), celle-ci passe en premier pour essuyer les plâtres : car elle souffre d'un "petit" défaut ! L'étagement dans la cuvette de tir résulte d'une erreur de lecture lors de son alésage au tour... La pièce reste cependant fonctionnelle, mais pas exacte.
Vous me direz que c'est du jeu, d'utiliser une machine, et que l'élégance aurait voulu que je taille tout ça au burin-marteau...
Certes, mais à ma décharge, ce Rapide-Lime je l'ai totalement fabriqué moi-même !
On peut distinguer 4 sections cylindriques, de gauche à droite ABCD. Toutes ont été faites au tour, à l'outil à tronçonner ; aux diamètres correspondants aux sommets des tenons pour les sections A et C.
Les sections C puis A ont ensuite été reprises en "rabotage circulaire" au Rapide-Lime (un mini étau-limeur manuel). La pièce posée à droite sur un genre de V et mollement bridée dessus (de façon à pouvoir la faire tourner à la main) ; à gauche, la cuvette de tir enfilée en butée sur un rond correspondant, fortement bridé car en même temps que le soutien d'un côté de la pièce il encaisse la composante longitudinale de l'effort de coupe.
Pour la section C, de surépaisseur assez faible, attaque directe en faisant légèrement tourner la pièce entre chaque aller-retour du burin (rotation d'une valeur nettement inférieure à la largeur de coupe du burin). Profondeur de passe, 0.05 à 0.10 mm selon l'humeur. Les limites du tenon ayant été tracées préalablement, pour arrêter "à l'oeil" avant de l'entamer.
Pour la section A, où il fallait enlever beaucoup plus, le tenon avait été grossièrement dégagé à la scie et à la grosse lime. Le travail était plus compliqué, car il fallait aussi dresser les flancs du tenon en lui donnant une largeur assez précise et bien centrée sur la fente de l'éjecteur (au vu de mesures prises sur des pièces d'origine, les tolérances sont toutefois assez larges, de l'ordre de + / - 0.1 mm).
Au final c'est assez propre, abstraction faite des griffures provoquées par les brides et les errements de lime lors de l'ébavurage. Vu le montage sommaire sur V et le fait que la pièce n'était pas bloquée, j'ai été plutôt satisfait de la circularité, de l'ordre de + / - 0.015 mm ainsi que de la cote moyenne, qui se situe tout en haut de la tolérance prévue d'après les relevés sur pièces (ça frottait même un peu dans la boîte de culasse, mais après quelques manoeuvres c'est devenu fluide ; faudrait toutefois pas lui faire subir le test d'aspersion de sable mouillé).
On pourrait sans doute dégager de même façon un tenon de tête de culasse de Gras, bien qu'il y ait beaucoup plus de matière à enlever et moins de surfaces d'appui (il faudrait peut-être procéder avant de sectionner la tête du tronçon dans lequel l'ébauche est tournée, et enfiler sur le collet un tube-rallonge bien ajusté).
Le Rapide-Lime est très commode car il n'exige qu'un faible bridage des pièces ; avec une fraiseuse faudrait pas jouer à ça (ni garder les doigts sur la pièce pendant qu'on l'usine).
PS : sur les 3 têtes commencées (par précaution), celle-ci passe en premier pour essuyer les plâtres : car elle souffre d'un "petit" défaut ! L'étagement dans la cuvette de tir résulte d'une erreur de lecture lors de son alésage au tour... La pièce reste cependant fonctionnelle, mais pas exacte.
Vous me direz que c'est du jeu, d'utiliser une machine, et que l'élégance aurait voulu que je taille tout ça au burin-marteau...
Certes, mais à ma décharge, ce Rapide-Lime je l'ai totalement fabriqué moi-même !
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
Même opération sur la deuxième pièce, en soignant l'échelonnement des passes et en prenant une photo avant l'ébavurage à la lime..
Dernière passe 0.02 mm : diamètre final 17.96 +/- 0.01 (sur la circularité), état de surface excellent (les défauts montrés par la photo n'étant guère visibles qu'à la loupe).
Je n'aurais jamais pensé que pour quantifier les défauts d'un usinage au Rapide-Lime, il me faudrait sortir le palmer !
Mais le raccordement cylindre-tenon pose toujours problème : avec une approche manuelle guidée à l'oeil et sous un angle de vue très oblique, c'est pas rigoureux et ça se traduit presque forcément par une petite saignée à la base du tenon.
Pour la troisième pièce j'ai taillé un outil de profil différent, qui devrait minimiser le défaut.
PS : le tenon de la tête mobile de G88, tout comme le renfort de la tête mobile de Gras, n'a aucune fonction de verrouillage. Il est destiné à maintenir l'éjecteur (sur le Gras c'est l'extracteur) et surtout à boucher la rainure du tenon de verrouillage gauche pour, en cas de rupture d'étui, arrêter les crachements qui remonteraient par cette rainure vers l'oeil du tireur. Fonction de protection que le renfort de la tête Gras remplit aussi, mais sans devoir remplir au mieux un espace exigu (donc avec sans doute moins d'exigences en précision).
Dernière passe 0.02 mm : diamètre final 17.96 +/- 0.01 (sur la circularité), état de surface excellent (les défauts montrés par la photo n'étant guère visibles qu'à la loupe).
Je n'aurais jamais pensé que pour quantifier les défauts d'un usinage au Rapide-Lime, il me faudrait sortir le palmer !
Mais le raccordement cylindre-tenon pose toujours problème : avec une approche manuelle guidée à l'oeil et sous un angle de vue très oblique, c'est pas rigoureux et ça se traduit presque forcément par une petite saignée à la base du tenon.
Pour la troisième pièce j'ai taillé un outil de profil différent, qui devrait minimiser le défaut.
PS : le tenon de la tête mobile de G88, tout comme le renfort de la tête mobile de Gras, n'a aucune fonction de verrouillage. Il est destiné à maintenir l'éjecteur (sur le Gras c'est l'extracteur) et surtout à boucher la rainure du tenon de verrouillage gauche pour, en cas de rupture d'étui, arrêter les crachements qui remonteraient par cette rainure vers l'oeil du tireur. Fonction de protection que le renfort de la tête Gras remplit aussi, mais sans devoir remplir au mieux un espace exigu (donc avec sans doute moins d'exigences en précision).
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
Pour le troisième exemplaire, essai d'un outil donnant un résultat plus net au raccord du tenon et de la partie cylindrique :
L'arête principale est en bout ; les deux côtés en V ne sont pas destinés à couper mais n'ont pas été délibérément abattus, l'affûtage les a donc laissés assez coupants. L'angle du V étant à peine inférieur à celui formé du tenon, on peut raser celui-ci de très près sans creuser de sillon à la base. Un coup de pinceau gras avant chaque passe de finition permet de voir le raclage de l'huile avant que le côté du tenon ne soit attaqué, mais il faut tout de même tourner très progressivement la pièce (ici à l'aide d'un petit levier engagé dans la fente d'éjecteur).
L'angle étant le même, cet outil permet aussi de dresser les flancs du tenon (cette fois calé à l'horizontale) sans mordre sur la partie cylindrique. Le parallélisme des flancs du tenon étant ajusté par les cales qui le soutiennent, l'effort de coupe le plaquant fortement vers la table.
Il faut aussi une rainure pour loger l'extracteur : en deux segments alignés mais à des niveaux différents. Au niveau bas, sur le collet, la rainure est profonde de 2 mm et ne débouche pas, mais se termine en arrondi Ø 5 ; pour tailler une rainure borgne au burin-marteau ou à la machine à raboter, il faut d'ailleurs un trou ou une saignée d'arrêt permettant de faire sauter le copeau terminal. Sur cette pièce ce trou tombe à cheval entre le collet et la tête de plus gros diamètre, et il aurait été délicat de le forer après le tournage de la tête ; cet arrondi avait donc été préparé dès l'ébauche, avant tournage, par un trou de 5 à fond plat, légèrement plus profond que nécessaire.
Sur la tête de Gras il y aurait 2 rainures, une non débouchante (terminée en arrondi) pour la vis-arrêtoir latérale, et une en dessous, débouchante, pour le passage de la vis-éjecteur ; le travail ne présenterait pas de différences significatives.
Ici la rainure de la tête, profondeur 3.1 mm environ, a déjà été complètement taillée. L'irrégularité qu'on voit au milieu de sa longueur correspond au fond de la cuvette de tir ; le burin a continué plus loin, mordant sur le rond de 12 qui soutient la cuvette ; l'irrégularité tout au bout, c'est un petit coup de scie préalablement donné dans le rondin de 12, pour que le copeau terminal se détache bien.
La rainure devra faire 5.0 à 5.1 mm de large, ce qui est beaucoup pour un petit Rapide-Lime ! Elle est donc creusée en 3 étapes, d'abord une saignée plus étroite, centrée, et de toute la profondeur ; c'est ce qu'on voit sur la photo, le trou d'arrêt montrant la largeur finale prévue. L'avance, très lente et très régulière, est donnée en poussant le levier avec la hanche (au bras c'est un peu dur et surtout trop souple, provoquant des broutements), avec une descente de 0.025 mm et un coup de pinceau gras à chaque mouvement.
L'outil est ensuite décalé d'un côté puis de l'autre pour élargir la rainure ; il ne travaille alors plus en pleine largeur, ce qui permet de donner une descente de 0.05 mm et éventuellement de manoeuvrer au bras.
Cet outil de largeur 2.56 mm (taillé dans un taraud M8 cassé) étant affûté bien perpendiculairement, la première rainure était parfaitement nette sur les deux flancs et à peine plus large que l'outil (2.58 à 2.60 mm). Puis à l'élargissement, aucune tendance à fléchir vers le côté libre, et en finissant avec précaution le fond ne révèle pas la juxtaposition de 3 rainures.
Voilà, à part le tournage je pense avoir présenté tout ce qui est transposable à la tête de culasse du Gras.
L'arête principale est en bout ; les deux côtés en V ne sont pas destinés à couper mais n'ont pas été délibérément abattus, l'affûtage les a donc laissés assez coupants. L'angle du V étant à peine inférieur à celui formé du tenon, on peut raser celui-ci de très près sans creuser de sillon à la base. Un coup de pinceau gras avant chaque passe de finition permet de voir le raclage de l'huile avant que le côté du tenon ne soit attaqué, mais il faut tout de même tourner très progressivement la pièce (ici à l'aide d'un petit levier engagé dans la fente d'éjecteur).
L'angle étant le même, cet outil permet aussi de dresser les flancs du tenon (cette fois calé à l'horizontale) sans mordre sur la partie cylindrique. Le parallélisme des flancs du tenon étant ajusté par les cales qui le soutiennent, l'effort de coupe le plaquant fortement vers la table.
Il faut aussi une rainure pour loger l'extracteur : en deux segments alignés mais à des niveaux différents. Au niveau bas, sur le collet, la rainure est profonde de 2 mm et ne débouche pas, mais se termine en arrondi Ø 5 ; pour tailler une rainure borgne au burin-marteau ou à la machine à raboter, il faut d'ailleurs un trou ou une saignée d'arrêt permettant de faire sauter le copeau terminal. Sur cette pièce ce trou tombe à cheval entre le collet et la tête de plus gros diamètre, et il aurait été délicat de le forer après le tournage de la tête ; cet arrondi avait donc été préparé dès l'ébauche, avant tournage, par un trou de 5 à fond plat, légèrement plus profond que nécessaire.
Sur la tête de Gras il y aurait 2 rainures, une non débouchante (terminée en arrondi) pour la vis-arrêtoir latérale, et une en dessous, débouchante, pour le passage de la vis-éjecteur ; le travail ne présenterait pas de différences significatives.
Ici la rainure de la tête, profondeur 3.1 mm environ, a déjà été complètement taillée. L'irrégularité qu'on voit au milieu de sa longueur correspond au fond de la cuvette de tir ; le burin a continué plus loin, mordant sur le rond de 12 qui soutient la cuvette ; l'irrégularité tout au bout, c'est un petit coup de scie préalablement donné dans le rondin de 12, pour que le copeau terminal se détache bien.
La rainure devra faire 5.0 à 5.1 mm de large, ce qui est beaucoup pour un petit Rapide-Lime ! Elle est donc creusée en 3 étapes, d'abord une saignée plus étroite, centrée, et de toute la profondeur ; c'est ce qu'on voit sur la photo, le trou d'arrêt montrant la largeur finale prévue. L'avance, très lente et très régulière, est donnée en poussant le levier avec la hanche (au bras c'est un peu dur et surtout trop souple, provoquant des broutements), avec une descente de 0.025 mm et un coup de pinceau gras à chaque mouvement.
L'outil est ensuite décalé d'un côté puis de l'autre pour élargir la rainure ; il ne travaille alors plus en pleine largeur, ce qui permet de donner une descente de 0.05 mm et éventuellement de manoeuvrer au bras.
Cet outil de largeur 2.56 mm (taillé dans un taraud M8 cassé) étant affûté bien perpendiculairement, la première rainure était parfaitement nette sur les deux flancs et à peine plus large que l'outil (2.58 à 2.60 mm). Puis à l'élargissement, aucune tendance à fléchir vers le côté libre, et en finissant avec précaution le fond ne révèle pas la juxtaposition de 3 rainures.
Voilà, à part le tournage je pense avoir présenté tout ce qui est transposable à la tête de culasse du Gras.
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
hello
c'est sacrément chiadé a réaliser ton affaire ,joli travail
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cromagnon 07- Pilier du forum
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
Ceci n'est destiné qu'à donner des idées ; et éventuellement à motiver un peu, en montrant ce qu'on peut faire sans grosses dépenses d'outillage...
Mais n'espérez pas que je vous fabrique ce genre de chose ! Vu le temps que j'y ai passé la pièce vaudrait la moitié du prix d'un fusil complet (et encore, en comptant les heures au tarif "femme de ménage"). Ça n'a d'intérêt qu'en le faisant pour soi, et plus pour le plaisir que par besoin : pour le plaisir de savoir qu'on peut le faire, et aussi tout de même pour améliorer ses façons de faire (repoussant donc chaque fois les limites)...
Le plus important est de définir l'ordre des opérations en fonction de l'outillage dont on dispose : chaque opération doit si possible faciliter la suivante, mais surtout elle ne doit pas compliquer la suite (prendre en compte les trous tangents, les surfaces de référence et de serrage, etc.)
- En haut à gauche, perceuse à colonne,
- au milieu à gauche perceuse de l'autre côté et à droite scie à métaux puis burin-marteau (bédane de 2 mm),
- en haut à droite tour à métaux, perçage sur 10 mm puis outil à aléser,
- en bas à gauche toujours au tour à métaux, totalement à l'outil à tronçonner,
- et après ébauche sommaire du tenon à la scie à métaux, tout le reste au Rapide-Lime !
- avec un coup de perceuse pour déboucher l'arrière du canal de percuteur, des petites retouches au forêt spécialement affûté et manoeuvré à la main (monté dans un vieux mandrin de petite perceuse) et un peu de lime pour fignoler (en fait, surtout pour la fente transversale, creusée en 2 rainures opposées au Rapide-Lime),
- en bas à droite, sur fond rouge, la pièce finie sous divers angles.
Je rappelle que le "Rapide-Lime", dont on a déjà parlé sur TCAR, n'a rien à voir avec une lime : c'est un dispositif de guidage mécanique pour un burin, actionné à bras, et dont une version commerciale était proposée sur le catalogue de la Manu dans les années 1900 / 1910 (c'est en fait un petit "étau-limeur manuel").
La précision est réputée de l'ordre du 1/10, mais elle dépend surtout de la qualité de l'affûtage et du positionnement de la pièce ; je ne suis pas arrivé au 1/100, mais pour certaines opérations je n'en étais pas si loin.
La profondeur de passe ne dépasse guère 0.1 mm, et dans certains cas il faut descendre à 0.025 pour obtenir un travail doux, propre et précis.
La vitesse de coupe varie grandement selon le comportement de l'outil et le résultat désiré : on peut éventuellement donner des coups de levier assez rapides pour faire fumer l'huile badigeonnée sur la pièce, ou pour éviter les vibrations descendre à 1 mètre / minute (voire 0.75 m/mn, ce qui est franchement très peu).
Toutefois, cette tête de culasse de Gewehr 1888 paraît plus facile à réaliser qu'une tête de culasse de fusil Gras...
Mais n'espérez pas que je vous fabrique ce genre de chose ! Vu le temps que j'y ai passé la pièce vaudrait la moitié du prix d'un fusil complet (et encore, en comptant les heures au tarif "femme de ménage"). Ça n'a d'intérêt qu'en le faisant pour soi, et plus pour le plaisir que par besoin : pour le plaisir de savoir qu'on peut le faire, et aussi tout de même pour améliorer ses façons de faire (repoussant donc chaque fois les limites)...
Le plus important est de définir l'ordre des opérations en fonction de l'outillage dont on dispose : chaque opération doit si possible faciliter la suivante, mais surtout elle ne doit pas compliquer la suite (prendre en compte les trous tangents, les surfaces de référence et de serrage, etc.)
- En haut à gauche, perceuse à colonne,
- au milieu à gauche perceuse de l'autre côté et à droite scie à métaux puis burin-marteau (bédane de 2 mm),
- en haut à droite tour à métaux, perçage sur 10 mm puis outil à aléser,
- en bas à gauche toujours au tour à métaux, totalement à l'outil à tronçonner,
- et après ébauche sommaire du tenon à la scie à métaux, tout le reste au Rapide-Lime !
- avec un coup de perceuse pour déboucher l'arrière du canal de percuteur, des petites retouches au forêt spécialement affûté et manoeuvré à la main (monté dans un vieux mandrin de petite perceuse) et un peu de lime pour fignoler (en fait, surtout pour la fente transversale, creusée en 2 rainures opposées au Rapide-Lime),
- en bas à droite, sur fond rouge, la pièce finie sous divers angles.
Je rappelle que le "Rapide-Lime", dont on a déjà parlé sur TCAR, n'a rien à voir avec une lime : c'est un dispositif de guidage mécanique pour un burin, actionné à bras, et dont une version commerciale était proposée sur le catalogue de la Manu dans les années 1900 / 1910 (c'est en fait un petit "étau-limeur manuel").
La précision est réputée de l'ordre du 1/10, mais elle dépend surtout de la qualité de l'affûtage et du positionnement de la pièce ; je ne suis pas arrivé au 1/100, mais pour certaines opérations je n'en étais pas si loin.
La profondeur de passe ne dépasse guère 0.1 mm, et dans certains cas il faut descendre à 0.025 pour obtenir un travail doux, propre et précis.
La vitesse de coupe varie grandement selon le comportement de l'outil et le résultat désiré : on peut éventuellement donner des coups de levier assez rapides pour faire fumer l'huile badigeonnée sur la pièce, ou pour éviter les vibrations descendre à 1 mètre / minute (voire 0.75 m/mn, ce qui est franchement très peu).
Toutefois, cette tête de culasse de Gewehr 1888 paraît plus facile à réaliser qu'une tête de culasse de fusil Gras...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
Magnifique, quel beau boulot, toutes mes félicitations Verchère, en plus au rapide lime.....
Sans le savoir, j'aurais juré un travail à la fraiseuse . Comme quoi, les vieux outils en ont encore sous le coude (encore faut il avoir le très bon ouvrier derrière, ce dont tu es sans aucuns doutes)
dgil01- Pilier du forum
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Date d'inscription : 29/04/2021
Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
effectivement, je viens de parcourir cette fin de post'...Chapeau bas...
joselito- Modérateur
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Localisation : FTA Bully Chti !
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
Sur la pièce d'origine c'est effectivement à la fraiseuse ... et ça se voit !
Pour la rainure d'extracteur le Rapide-Lime a donné sans effort un état de surface bien meilleur (notez sur la pièce d'origine les 2 coups de pointeau produisant une simili-queue d'aronde).
Pour la fente du méplat de percuteur, à l'origine c'était une grande fraise-scie enfoncée dans l'axe, on voit que le fond de la rainure est concave (c'est certes moins évident sur la photo). Au Rapide-Lime il m'a fallu percer préalablement un trou d'arrêt, qu'il ne m'a finalement pas paru utile de faire totalement disparaître à la lime...
Non, je ne pense pas être un très bon ouvrier ; du moins pas selon mes critères. Mais obstiné et méthodique, oui (on comble ses lacunes comme on peut, et visiblement ça fait illusion).
Pour la rainure d'extracteur le Rapide-Lime a donné sans effort un état de surface bien meilleur (notez sur la pièce d'origine les 2 coups de pointeau produisant une simili-queue d'aronde).
Pour la fente du méplat de percuteur, à l'origine c'était une grande fraise-scie enfoncée dans l'axe, on voit que le fond de la rainure est concave (c'est certes moins évident sur la photo). Au Rapide-Lime il m'a fallu percer préalablement un trou d'arrêt, qu'il ne m'a finalement pas paru utile de faire totalement disparaître à la lime...
Non, je ne pense pas être un très bon ouvrier ; du moins pas selon mes critères. Mais obstiné et méthodique, oui (on comble ses lacunes comme on peut, et visiblement ça fait illusion).
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Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
hello
meme si tu ne te pense pas un bon ouvrier il y' a déja un haut degré de technicité ,d'imagination ,de volonté ,de passion et de débrouille ,il y' a aussi et surtout beaucoup de patience et de courage que beaucoup d'autres n'ont pas .toutes ces qualités constituent un véritable trésor qu'il faut préserver ,faire évoluer en permanence et réussir a transmettre
hélas dans ma famille je n'ai pas encore trouvé un digne successeur pour transmettre mes passions a part un de mes neveux pour la chasse mais y'a pas beaucoup d'espoir pour le reste
meme si tu ne te pense pas un bon ouvrier il y' a déja un haut degré de technicité ,d'imagination ,de volonté ,de passion et de débrouille ,il y' a aussi et surtout beaucoup de patience et de courage que beaucoup d'autres n'ont pas .toutes ces qualités constituent un véritable trésor qu'il faut préserver ,faire évoluer en permanence et réussir a transmettre
hélas dans ma famille je n'ai pas encore trouvé un digne successeur pour transmettre mes passions a part un de mes neveux pour la chasse mais y'a pas beaucoup d'espoir pour le reste
cromagnon 07- Pilier du forum
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Localisation : ardeche
Date d'inscription : 23/06/2010
Re: fusil Gras en 22 LR bouteille a la mer help !!!!!
La succession, c'est toujours un problème ! C'est pour ça qu'il est utile de publier, pour "plus tard".
Car même si les petits enfants ne sont pas des "bras cassés", entre le Manitou, la pelle chenillée, la charrue et les machines à bois ils ont de quoi faire et ne peuvent pas toucher à tout, à fond et tout de suite ; ils n'ont quand même qu'une dizaine d'années...
Du point de vue des états de surface au Rapide-Lime, j'ai quand même oublié de préciser que la nature du métal présente une très grande importance :
- Cette tête de culasse est en XC38Pb, acier mi-dur de décolletage dont on fait de la boulonnerie haute résistance.
- Hier, pour un montage d'usinage j'ai taillé une rainure de 5 mm (identique à celle de l'extracteur) dans du S300Pb (mi-doux de décolletage) : un fond de rainure parfait et sur les 70 mm de longueur l'outil ne levait qu'un seul copeau, non fragmenté, enroulé sur lui-même en spirale serrée.
- Ensuite, pour l'extracteur je suis passé à l'acier à ressort de nuance inconnue (barre de torsion de bagnole), aplatie au laminoir et recuite. Mais là ce n'est plus du tout pareil : effort de coupe important, copeau brisé en petites écailles et état de surface plutôt râpeux ! Question précision, +/- 0.05 mm, pas mieux ! D'ailleurs, même au tour cette ferraille est bien rétive...
Il est donc primordial de bien choisir la matière, en fonction de ce qu'on veut en faire. Et s'il n'est déjà pas facile de dégotter des chutes d'usinage à bon compte, il est presque impossible de connaître la nuance de chacune ; sauf à les ramasser directement sous les machines, mais il faut avoir ses entrées...
Car même si les petits enfants ne sont pas des "bras cassés", entre le Manitou, la pelle chenillée, la charrue et les machines à bois ils ont de quoi faire et ne peuvent pas toucher à tout, à fond et tout de suite ; ils n'ont quand même qu'une dizaine d'années...
Du point de vue des états de surface au Rapide-Lime, j'ai quand même oublié de préciser que la nature du métal présente une très grande importance :
- Cette tête de culasse est en XC38Pb, acier mi-dur de décolletage dont on fait de la boulonnerie haute résistance.
- Hier, pour un montage d'usinage j'ai taillé une rainure de 5 mm (identique à celle de l'extracteur) dans du S300Pb (mi-doux de décolletage) : un fond de rainure parfait et sur les 70 mm de longueur l'outil ne levait qu'un seul copeau, non fragmenté, enroulé sur lui-même en spirale serrée.
- Ensuite, pour l'extracteur je suis passé à l'acier à ressort de nuance inconnue (barre de torsion de bagnole), aplatie au laminoir et recuite. Mais là ce n'est plus du tout pareil : effort de coupe important, copeau brisé en petites écailles et état de surface plutôt râpeux ! Question précision, +/- 0.05 mm, pas mieux ! D'ailleurs, même au tour cette ferraille est bien rétive...
Il est donc primordial de bien choisir la matière, en fonction de ce qu'on veut en faire. Et s'il n'est déjà pas facile de dégotter des chutes d'usinage à bon compte, il est presque impossible de connaître la nuance de chacune ; sauf à les ramasser directement sous les machines, mais il faut avoir ses entrées...
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