Calepiner ses balles : une astuce .
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Calepiner ses balles : une astuce .
Le calepin papier donne du souci uniquement après avoir été " tortilloné" ; mouillé et " tendre " c'est là qu'il peut se déchirer , à la base de la balle qui fait tranchant .
Il suffit de crée un léger chanfrein en supprimant cet angle aigu ; on peut le faire avec une lime douce , mais c'est long .
L'astuce consiste à enlever la tige centrale d'un outil à ébavurer ; elle porte de fines cannelures et elle est rentrée en force .
Un tour de Deburring Tool et le tour est joué .
Pour les adeptes de l'ogive à toutes les sauces , on ne calepine pas l'ogive , on ne calepine que le corps cylindrique de la balle .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Par contre, je ne suis pas sûr que ce soit optimal pour le gonflement symétrique du culot ; ni pour l'étanchéité (à tester, certes).
Ça peut avoir un intérêt, en matriçage de balles plomb, car le poussoir de culot serait alors en cuvette à bords coupants, et s'il est assez élastique la cuvette peut s'évaser sous la pression et joindre les parois de la matrice pour empêcher toute fuite de plomb. Enfin, s'évaser ou s'ébrécher... Et la matrice doit être parfaitement ajustée ; cependant le frottement poussoir / matrice devient rapidement assez dur, car les lèvres de la cuvette conservent un peu d'ouverture.
Ça peut avoir un intérêt, en matriçage de balles plomb, car le poussoir de culot serait alors en cuvette à bords coupants, et s'il est assez élastique la cuvette peut s'évaser sous la pression et joindre les parois de la matrice pour empêcher toute fuite de plomb. Enfin, s'évaser ou s'ébrécher... Et la matrice doit être parfaitement ajustée ; cependant le frottement poussoir / matrice devient rapidement assez dur, car les lèvres de la cuvette conservent un peu d'ouverture.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Calepiner ses balles : une astuce .
C'est un très léger chanfrein , à peine perceptible ; il faut doser la pression sur l'outil d'autant plus que le plomb pur est vite entamé .
Je viens de l'utiliser sur quelques balles ; je n'ai pas eu le moindre déchirement de calepin . Mais comme tu le sais ça dépend plus de l'enroulement du tortillon . D'ailleurs je pratique en deux temps : enroulement sans trop forcer et blocage à la pince à linge , séchage aux alizés , salive (*) sur le tortillon auquel je donne un peu plus de tension , RCD à la seringue .
Je dirais que vu le peu de temps pris pour casser l'arête c'est une bonne astuce .
Du coup je comprends mieux l'utilité de la tige du Deburring Tool ; en son absence et si ça part de travers il n'y a rien pour retenir le " dérapage " de l'outil .
(*) La salive est plus efficace que l'eau dans laquelle je trempe mes calepins ; mais " saliver " chaque calepin ...
Je viens de l'utiliser sur quelques balles ; je n'ai pas eu le moindre déchirement de calepin . Mais comme tu le sais ça dépend plus de l'enroulement du tortillon . D'ailleurs je pratique en deux temps : enroulement sans trop forcer et blocage à la pince à linge , séchage aux alizés , salive (*) sur le tortillon auquel je donne un peu plus de tension , RCD à la seringue .
Je dirais que vu le peu de temps pris pour casser l'arête c'est une bonne astuce .
Du coup je comprends mieux l'utilité de la tige du Deburring Tool ; en son absence et si ça part de travers il n'y a rien pour retenir le " dérapage " de l'outil .
(*) La salive est plus efficace que l'eau dans laquelle je trempe mes calepins ; mais " saliver " chaque calepin ...
deGuers- Pilier du forum
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deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Le seul inconvénient à tirer une balle lisse calepinée , c'est de trouver le bon moule au bon diamètre . Et de ne pas se planter dans ses calculs .
J'ai déjà trois balles à gorges que je réduis progressivement ; ça n'est pas lisse mais c'est mieux que rien .
Les moules US sont chers , lointains , et souvent en rupture de stock ; il n'est qu'à voir chez BuffaloArms .
Aussi je n'ai pas hésité une seconde à modifier ce moule Lyman 358 430 , balle lourde de 195 grains pour arme longue .
Une seule alvéole suffit , j'ai gardé l'autre à gorges intouchée (*) . Fraise délicatement centrée , descendue au raz de la naissance de l'ogive .
Légère finition à la Dremel qui fournit des cylindres abrasifs de divers diamètres ; léger-léger , c'est agressif .
Pas mécontent du résultat , l'empreinte est bien lisse . En plomb pur la balle sort à .357 , .358 , que je rectifie au recalibreur ( sec ) en .357 .
Mes calculs se sont avérés justes : .357 + .008 de calepin deux tours = .365 , qui est pile-poil le diamètre d'alésage de mes deux calibres 37-77 .
Le hasard des chiffres aura bien fait les choses .
Cette balle calepinée , courtaude et trapue , de 212 grains en plomb pur (**) est une balle très légère comparée aux 360 , 343 , et 270 grains de mes autres moules à gorges de graissage pour ce calibre .
Je pense la garder pour les tirs PSF qui me servent aux réglages . Quoique , en PN , étui presque plein (***) , le ratio poids de la balle / poids de la charge est conséquent . Vers les 1500 Fps ? J'ai atteint les 1233 Fps ( 376 m/s ) pour la balle calepinée de 343 grains ( Lyman 378 674 )
Et plus la balle file vite vers sa cible , moins de temps elle s'expose aux turbulences de l'air sur son trajet .
(*) Cette balle à gorges coulée en plomb pur , montée sur un étui de .357 Magnum sur une pincée de Ba 10 ( il reste peu de place dans l'étui ) fait des ravages sur les quilles de bowling placées à 8 m .
(**) Notez la montée en poids , 195 grains en aloi Wheel Weight contre 212 grains en plomb pur . Et un diamètre en PP diminué / diamètre en WW .
(***) Un avantage pour la balle calepinée qui est au diamètre de l'alésage et s'affranchit des contraintes de longueur de la chambre .
En tirant une gargousse pleine de PN surmontée d'un opercule de cire dure , le ratio en serait encore meilleur .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
et le papier ?
Papier à cigarette ?
Papier à cigarette ?
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
La feuille de papier à cigarettes est trop petite pour calepiner un projectile respectable.
J'ai l'impression qu'on peut obtenir un résultat satisfaisant avec n'importe quoi, du moment que ça convient...
C'est vague ? Ça veut dire que dans tel couple arme-balle tel papier quelconque conviendra, mais n'ira pas du tout avec un autre couple arme-balle, dans lequel il faudra tel autre papier quelconque. Au final on pourrait conclure que n'importe papier assez mince et résistant pourrait convenir dans certains cas. Ou que dans chaque cas, en essayant une infinité de papiers quelconques on en trouvera plusieurs qui conviennent.
P. Matthews citait le papier pelure des doubles de machine à écrire, mais ça ne fait plus guère ; ou certains patrons de couture (papier mince peut-être destiné à transférer de la craie grasse sur le textile).
J'ai essayé les notices de médicaments, qui conviennent bien s'il faut une épaisseur de 0.05 à 0.08 ; le papier mince d'emballage des godasses est un peu fragile (et pourtant j'ai presque 50 ans d'expérience de roulage de papier).
La robustesse requise, c'est surtout pour résister aux efforts de pose (ça dépend donc beaucoup du doigté). Au tir, il faudrait au contraire que le papier se cisaille aisément sur les arêtes des rayures.
Quant à l'aspect non abrasif, tout dépend combien de milliers on pense en tirer ; d'ailleurs, vu que certains enduisent leurs balles de polish pour faire briller les canons...
Le problème du moule, c'est qu'on a vite reconnu que ça ne valait rien !
Par exemple la cartouche de 11 mm Gras Mle 1874 était décevante ; en 1879 on a totalement remanié le profil du projectile, mais en même temps la Commission de Versailles obtenait les bons résultats recherchés ... en conservant le tracé Mle 1874, mais en fabriquant les projectiles par matriçage et non plus par coulée. Quand il y eut mise en concurrence, le matriçage a toujours donné de meilleures balles que la coulée ; les gorges de graissage ne doivent pas être faciles à obtenir en matriçage, mais avec les balles calepinées elles sont inutiles.
Le diamètre de balle, P. Matthews indique des valeurs optimales mais ne développe guère la question des tolérances acceptables, ni des tracés de rayures particuliers. En tous cas ses formules ne sont pas applicables aux très profondes rayures des Rolling Block en .50 Suédois ; par contre elles semblent parfaites pour les rayures à peine sensibles de mon RB Grec, et tout à fait raisonnables pour un fusil Gras...
La particularité des balles plomb calepinées c'est de s'adapter automatiquement aux cotes du canon. Donc, tout en restant raisonnable, il ne faut peut-être pas chercher l'ajustement exact sur un diamètre ou un autre.
Le plus important est peut-être que la balle s'ajuste dans le logement de balle, mais s'il y a un léger jeu la graisse y pourvoit. Important aussi, que le départ de rayures n'arrache pas le calepin ; mais ce n'est pas qu'une question de diamètre sur calepin, l'angle du cône de prise de rayures y a aussi sa part (s'il est doux, une balle calepinée plus grosse que l'alésage pourrait passer sans dégâts).
Vo 376 m/s : pour les gens pressés que la balle arrive en cible, il faudrait viser les 450 m/s, qui était la Vo "classique" des 11 mm réglementaires (mais avec les étuis modernes à fond épais, on peut manquer d'espace pour la poudre).
J'ai l'impression qu'on peut obtenir un résultat satisfaisant avec n'importe quoi, du moment que ça convient...
C'est vague ? Ça veut dire que dans tel couple arme-balle tel papier quelconque conviendra, mais n'ira pas du tout avec un autre couple arme-balle, dans lequel il faudra tel autre papier quelconque. Au final on pourrait conclure que n'importe papier assez mince et résistant pourrait convenir dans certains cas. Ou que dans chaque cas, en essayant une infinité de papiers quelconques on en trouvera plusieurs qui conviennent.
P. Matthews citait le papier pelure des doubles de machine à écrire, mais ça ne fait plus guère ; ou certains patrons de couture (papier mince peut-être destiné à transférer de la craie grasse sur le textile).
J'ai essayé les notices de médicaments, qui conviennent bien s'il faut une épaisseur de 0.05 à 0.08 ; le papier mince d'emballage des godasses est un peu fragile (et pourtant j'ai presque 50 ans d'expérience de roulage de papier).
La robustesse requise, c'est surtout pour résister aux efforts de pose (ça dépend donc beaucoup du doigté). Au tir, il faudrait au contraire que le papier se cisaille aisément sur les arêtes des rayures.
Quant à l'aspect non abrasif, tout dépend combien de milliers on pense en tirer ; d'ailleurs, vu que certains enduisent leurs balles de polish pour faire briller les canons...
Le problème du moule, c'est qu'on a vite reconnu que ça ne valait rien !
Par exemple la cartouche de 11 mm Gras Mle 1874 était décevante ; en 1879 on a totalement remanié le profil du projectile, mais en même temps la Commission de Versailles obtenait les bons résultats recherchés ... en conservant le tracé Mle 1874, mais en fabriquant les projectiles par matriçage et non plus par coulée. Quand il y eut mise en concurrence, le matriçage a toujours donné de meilleures balles que la coulée ; les gorges de graissage ne doivent pas être faciles à obtenir en matriçage, mais avec les balles calepinées elles sont inutiles.
Le diamètre de balle, P. Matthews indique des valeurs optimales mais ne développe guère la question des tolérances acceptables, ni des tracés de rayures particuliers. En tous cas ses formules ne sont pas applicables aux très profondes rayures des Rolling Block en .50 Suédois ; par contre elles semblent parfaites pour les rayures à peine sensibles de mon RB Grec, et tout à fait raisonnables pour un fusil Gras...
La particularité des balles plomb calepinées c'est de s'adapter automatiquement aux cotes du canon. Donc, tout en restant raisonnable, il ne faut peut-être pas chercher l'ajustement exact sur un diamètre ou un autre.
Le plus important est peut-être que la balle s'ajuste dans le logement de balle, mais s'il y a un léger jeu la graisse y pourvoit. Important aussi, que le départ de rayures n'arrache pas le calepin ; mais ce n'est pas qu'une question de diamètre sur calepin, l'angle du cône de prise de rayures y a aussi sa part (s'il est doux, une balle calepinée plus grosse que l'alésage pourrait passer sans dégâts).
Vo 376 m/s : pour les gens pressés que la balle arrive en cible, il faudrait viser les 450 m/s, qui était la Vo "classique" des 11 mm réglementaires (mais avec les étuis modernes à fond épais, on peut manquer d'espace pour la poudre).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Calepiner ses balles : une astuce .
J'aurais dû préciser : balle Lyman 378 674 de 347 grains graissée , vitesses relevées : 384 m/s , 373 , 367 , 382 , 375 , soit 376 m/s de moyenne ( 1233 Fps ).
Sur le Malfatti n° 6 , page 179 , calibre .38-55 , balle de 250 grains , 0,70 g de A0 , la vitesse n'est que de 380 m/s .
Une RCD et une rondelle de papier paraffiné interposée , pour le plaisir .
Effectivement c'est médiocre . La raison ? La poudre : 1,55 g de Tubal 3000 + kapok ; je voulais un remplissage optimal .
Quand on vous dit que les PSF ne feront jamais aussi bien que la PN ...
Je peux toujours monter la charge ou passer en Tubal 2000 / A0 , mais bof .
Ce sera intéressant de comparer la même balle propulsée par 77 grains de suisse n° 4 . Puis idem mais avec la même balle mais calepinée .
Vitesses relevées par le chrono d'un ami ; que me conseilleriez-vous pour un achat pas trop cher ?
Sur le Malfatti n° 6 , page 179 , calibre .38-55 , balle de 250 grains , 0,70 g de A0 , la vitesse n'est que de 380 m/s .
Une RCD et une rondelle de papier paraffiné interposée , pour le plaisir .
Effectivement c'est médiocre . La raison ? La poudre : 1,55 g de Tubal 3000 + kapok ; je voulais un remplissage optimal .
Quand on vous dit que les PSF ne feront jamais aussi bien que la PN ...
Je peux toujours monter la charge ou passer en Tubal 2000 / A0 , mais bof .
Ce sera intéressant de comparer la même balle propulsée par 77 grains de suisse n° 4 . Puis idem mais avec la même balle mais calepinée .
Vitesses relevées par le chrono d'un ami ; que me conseilleriez-vous pour un achat pas trop cher ?
deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
deGuers a écrit:Vitesses relevées par le chrono d'un ami ; que me conseilleriez-vous pour un achat pas trop cher ?
https://prehistoire-xixeme.forumactif.org/t1885-chronographe-asiatique
Pâtre- Pilier du forum
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deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Faudrait peut-être aller voir du côté des poudres étrangères, de vivacité intermédiaire entre A0 et Tu3000 (surtout que la Tu2000 ne se fait plus, paraît-il).
Car la Tu3000 semble assez convenable en succédané de PN "pleine charge", mais peut-être pas pour une balle calepinée "à inertie", car le coup de pied au cul risque d'être trop doux pour un bon gonflement du culot (d'où fuites de gaz, calepin cramé ou crevé, sillons de fusion dans la balle, etc.)
Le catalogue 1900 de la "Manu" donne des informations intéressantes, dans ses "pages roses" (p. 16 d'un PDF non signé, daté de début 2011).
Il s'agit surtout d'argumenter en faveur de l'épreuve PSF, mettant en garde contre le fait que la poudre T paraît donner à Vo égale une pression plus faible que la PN ... quand tout se passe bien !
L'exemple est bien sûr basé sur une cartouche à plombs : en poudre noire le maximum de pression est atteint en 6 à 10 millièmes de seconde après le début du mouvement des plombs, qui ont alors parcouru 1 à 2 cm, puis la pression retombe extrêmement vite. Tandis qu'en poudre pyroxylée le maximum de pression est atteint en 14 à 15 millièmes de seconde après le début du mouvement des plombs, qui ont alors parcouru 6 cm, puis la pression retombe beaucoup moins vite.
La conclusion étant que la PN agit presque par choc, la structure des armes n'ayant pas le temps de se déformer, et seul le tout début du canon est exposé à une pression élevée. Tandis que les PSF étant plus progressives, l'effort soutenu plus longtemps peut faire plier la bascule, et une plus grande longueur de canon est soumise à une forte pression.
En somme tout l'inverse du qualificatif de "poudre vive" que certains donnent aux PSF, mais cela colle parfaitement avec ce qu'on observe sur une balle à compression : elle peut fort bien atteindre la Vo prévue, sans avoir correctement gonflé au culot.
En PSF on ne pourra donc pas compter sur un gonflement presque illimité du culot **, et il faudra peut-être prévoir que le calepin force un peu dans les rayures (pour éviter qu'il ne se déchire, cône de prise de rayures proche et bien doux, corps de balle légèrement conique pour que le calepin n'accroche pas par son bord avant, etc.)
** N'exagérons tout de même pas : en 12.7 suédois, une balle calepinée "plats de rayures" ne remplit que bien timidement les canyons de 0.4 mm de profondeur, et il faut un noyau plus gros que les formules usuelles ne le conseilleraient.
Mais attention aussi à ce qui pourrait se produire si la charge de PSF travaillait correctement le culot : à peine trop et le culot gonfle plus, la balle force plus, et la pression s'emballe car la PSF est beaucoup plus sensible aux conditions de combustion que ne l'était la PN. C'est sans doute pour ça qu'on a abandonné le calepin papier dès la pré-étude qui donnera le 8 mm Lebel (menée avec des semi-PSF assez caractérielles), au profit d'abord d'une enveloppe de cuivre qui s'avèrera encore trop molle, puis d'acier (qui s'avérera user trop vite les canons), avant de trouver un alliage cuivreux satisfaisant.
La question du choix PN / PSF ne se posait alors plus : aucune PN n'était assez puissante pour donner les performances exigées, sans nécessiter un étui de volume trop énorme pour les mécanismes de répétition de l'époque.
Le développement d'une charge PSF remplaçant directement une charge PN ne peut donc pas être simple. Je crains que pour atteindre la perfection il ne faille mettre en batterie la grosse artillerie : chronographe, accéléromètre Kolbe pour évaluer le pic de pression, piscine pour vérifier la prise de rayures. Plus un échantillonnage complet des poudres possibles...
Matériel qu'ont d'ailleurs utilisé ceux qui mettaient au point les cartouches PSF vers 1900 : leurs chronographes Le Boulengé étaient contraignants mais précis, pour les pressions un canon percé pour crusher (et même manchonné avec circulation d'eau afin de garder une température constante durant toute la séance), et bac à sciure pour récupérer les balles aux fins d'examen.
Question chronographe, j'ai l'occasion de travailler avec un Chrony d'entrée de gamme, un vieux Pact à cellules séparées et un LabRadar. Ce dernier est bien sûr plus performant (quoiqu'il rate aussi des départs), mais les deux premiers donnent grosso-modo les mêmes résultats, et n'en ratent guère plus que le LabRadar si la luminosité est assez forte (le Pact préférant d'ailleurs un éclairement moins fort que le Chrony). Pas eu l'occasion d'utiliser le truc magnétique, qui de toutes façons demande à être fixé à la bouche, ce qui ne doit pas favoriser la précision du tir.
Car la Tu3000 semble assez convenable en succédané de PN "pleine charge", mais peut-être pas pour une balle calepinée "à inertie", car le coup de pied au cul risque d'être trop doux pour un bon gonflement du culot (d'où fuites de gaz, calepin cramé ou crevé, sillons de fusion dans la balle, etc.)
Le catalogue 1900 de la "Manu" donne des informations intéressantes, dans ses "pages roses" (p. 16 d'un PDF non signé, daté de début 2011).
Il s'agit surtout d'argumenter en faveur de l'épreuve PSF, mettant en garde contre le fait que la poudre T paraît donner à Vo égale une pression plus faible que la PN ... quand tout se passe bien !
L'exemple est bien sûr basé sur une cartouche à plombs : en poudre noire le maximum de pression est atteint en 6 à 10 millièmes de seconde après le début du mouvement des plombs, qui ont alors parcouru 1 à 2 cm, puis la pression retombe extrêmement vite. Tandis qu'en poudre pyroxylée le maximum de pression est atteint en 14 à 15 millièmes de seconde après le début du mouvement des plombs, qui ont alors parcouru 6 cm, puis la pression retombe beaucoup moins vite.
La conclusion étant que la PN agit presque par choc, la structure des armes n'ayant pas le temps de se déformer, et seul le tout début du canon est exposé à une pression élevée. Tandis que les PSF étant plus progressives, l'effort soutenu plus longtemps peut faire plier la bascule, et une plus grande longueur de canon est soumise à une forte pression.
En somme tout l'inverse du qualificatif de "poudre vive" que certains donnent aux PSF, mais cela colle parfaitement avec ce qu'on observe sur une balle à compression : elle peut fort bien atteindre la Vo prévue, sans avoir correctement gonflé au culot.
En PSF on ne pourra donc pas compter sur un gonflement presque illimité du culot **, et il faudra peut-être prévoir que le calepin force un peu dans les rayures (pour éviter qu'il ne se déchire, cône de prise de rayures proche et bien doux, corps de balle légèrement conique pour que le calepin n'accroche pas par son bord avant, etc.)
** N'exagérons tout de même pas : en 12.7 suédois, une balle calepinée "plats de rayures" ne remplit que bien timidement les canyons de 0.4 mm de profondeur, et il faut un noyau plus gros que les formules usuelles ne le conseilleraient.
Mais attention aussi à ce qui pourrait se produire si la charge de PSF travaillait correctement le culot : à peine trop et le culot gonfle plus, la balle force plus, et la pression s'emballe car la PSF est beaucoup plus sensible aux conditions de combustion que ne l'était la PN. C'est sans doute pour ça qu'on a abandonné le calepin papier dès la pré-étude qui donnera le 8 mm Lebel (menée avec des semi-PSF assez caractérielles), au profit d'abord d'une enveloppe de cuivre qui s'avèrera encore trop molle, puis d'acier (qui s'avérera user trop vite les canons), avant de trouver un alliage cuivreux satisfaisant.
La question du choix PN / PSF ne se posait alors plus : aucune PN n'était assez puissante pour donner les performances exigées, sans nécessiter un étui de volume trop énorme pour les mécanismes de répétition de l'époque.
Le développement d'une charge PSF remplaçant directement une charge PN ne peut donc pas être simple. Je crains que pour atteindre la perfection il ne faille mettre en batterie la grosse artillerie : chronographe, accéléromètre Kolbe pour évaluer le pic de pression, piscine pour vérifier la prise de rayures. Plus un échantillonnage complet des poudres possibles...
Matériel qu'ont d'ailleurs utilisé ceux qui mettaient au point les cartouches PSF vers 1900 : leurs chronographes Le Boulengé étaient contraignants mais précis, pour les pressions un canon percé pour crusher (et même manchonné avec circulation d'eau afin de garder une température constante durant toute la séance), et bac à sciure pour récupérer les balles aux fins d'examen.
Question chronographe, j'ai l'occasion de travailler avec un Chrony d'entrée de gamme, un vieux Pact à cellules séparées et un LabRadar. Ce dernier est bien sûr plus performant (quoiqu'il rate aussi des départs), mais les deux premiers donnent grosso-modo les mêmes résultats, et n'en ratent guère plus que le LabRadar si la luminosité est assez forte (le Pact préférant d'ailleurs un éclairement moins fort que le Chrony). Pas eu l'occasion d'utiliser le truc magnétique, qui de toutes façons demande à être fixé à la bouche, ce qui ne doit pas favoriser la précision du tir.
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Très intéressant .
Je m'en tiens aux dires de l'expérimenté Paul Matthews et ses trois règles , et ça marche . On parle balle calepinée :
Traduction libre de Guers et son anglais scolaire bien lointain .
En PSF : la balle nue ( sans calepin ) doit avoir un diamètre égal au diamètre de l'alésage ou .0005 " au dessus (*) . Si vous commandez un moule custom ( à vos mesures ) calculez-le en partant de plomb pur ainsi toute balle d'un aloi plus durci venant de ce moule donnera de bonnes performances .
En d'autres mots si le moule a été taillé pour une balle en plomb pur de .450" (****) , il mesurera approximativement .4515" en linotype et donnera de superbes performances en cible .
En PN : la balle nue sera approximativement ( sic ) .004" à .006" plus petite que le diamètre de l'alésage , ainsi , une fois calepinée ( deux tours ) elle aura un diamètre de .001" à .002" plus large que l'alésage (**).
Chargement par la bouche (Muzzleloading ) : la balle calepinée doit rentrer facilement en la poussant au doigt ; ce qui suppose que la balle nue sera approximativement .009" plus petite que le diamètre de l'alésage (***) ; il faudra jouer sur l'épaisseur du calepin ( papier ) pour obtenir ce résultat .
(*) on voit là qu'il ne faut pas compter sur un gonflement important de la balle au départ du coup ; la balle calepinée est proche des fonds des rayures .
(**) Si vous n'avez pas de quoi mesurer votre diamètre d'alésage , faites comme les Runners ( chasseurs de bisons ) qui n'avaient pas de Palmer ; présentez la balle de votre future cartouche à la bouche , elle doit rentrer en la forçant légèrement ( avec deux doigts par exemple ) .
Une remarque toute personnelle : si je dois descendre la balle calepinée par la bouche dans le canon jusqu'à la gargousse - Muzzle breech loading - alors la balle calepinée en plomb pur aura évidemment le diamètre de l'alésage ; plus grosse , le calepin va souffrir durant son trajet .
(***) Par expérience je dirais que ça dépend beaucoup de la profondeur des rayures , ce dont ne parle pas Matthews .
(****) Précision : balle calepinée pour un diamètre de .458" en fonds de rayures , le standard habituel des calibres .45 modernes .
Je m'en tiens aux dires de l'expérimenté Paul Matthews et ses trois règles , et ça marche . On parle balle calepinée :
Traduction libre de Guers et son anglais scolaire bien lointain .
En PSF : la balle nue ( sans calepin ) doit avoir un diamètre égal au diamètre de l'alésage ou .0005 " au dessus (*) . Si vous commandez un moule custom ( à vos mesures ) calculez-le en partant de plomb pur ainsi toute balle d'un aloi plus durci venant de ce moule donnera de bonnes performances .
En d'autres mots si le moule a été taillé pour une balle en plomb pur de .450" (****) , il mesurera approximativement .4515" en linotype et donnera de superbes performances en cible .
En PN : la balle nue sera approximativement ( sic ) .004" à .006" plus petite que le diamètre de l'alésage , ainsi , une fois calepinée ( deux tours ) elle aura un diamètre de .001" à .002" plus large que l'alésage (**).
Chargement par la bouche (Muzzleloading ) : la balle calepinée doit rentrer facilement en la poussant au doigt ; ce qui suppose que la balle nue sera approximativement .009" plus petite que le diamètre de l'alésage (***) ; il faudra jouer sur l'épaisseur du calepin ( papier ) pour obtenir ce résultat .
(*) on voit là qu'il ne faut pas compter sur un gonflement important de la balle au départ du coup ; la balle calepinée est proche des fonds des rayures .
(**) Si vous n'avez pas de quoi mesurer votre diamètre d'alésage , faites comme les Runners ( chasseurs de bisons ) qui n'avaient pas de Palmer ; présentez la balle de votre future cartouche à la bouche , elle doit rentrer en la forçant légèrement ( avec deux doigts par exemple ) .
Une remarque toute personnelle : si je dois descendre la balle calepinée par la bouche dans le canon jusqu'à la gargousse - Muzzle breech loading - alors la balle calepinée en plomb pur aura évidemment le diamètre de l'alésage ; plus grosse , le calepin va souffrir durant son trajet .
(***) Par expérience je dirais que ça dépend beaucoup de la profondeur des rayures , ce dont ne parle pas Matthews .
(****) Précision : balle calepinée pour un diamètre de .458" en fonds de rayures , le standard habituel des calibres .45 modernes .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Le problème avec les formules de P. Matthews, c'est qu'elles s'adressent à des armes optimisées pour la balle calepinée, y compris des armes neuves chambrées dans cette optique (ce qui paraît être ton cas).
Or, beaucoup des membres de TCAR qui seraient tentés d'essayer le calepin, utilisent des armes plus anciennes, datant des premières années de la cartouche métallique, une époque où on ne savait pas encore bien ce qu'il fallait faire.
Même 15 ans plus tard les chambrages sont encore très variables et parfois surprenants. Il n'est qu'à comparer les logements de balle et les prises de rayures du Lebel Mle 1886, du Mannlicher M.88 (ou M. 95) et du SR 1889, qui sont incroyablement différents.
Dans les Rolling-Block aussi : mon RB Grec a des rayures d'une profondeur à peine mesurable et le Suédois on dirait un moyeu cannelé (ce dernier est toutefois particulier car il reproduisait les cotes du RB obtenu par conversion d'un fusil plus ancien, dont le canon était conservé).
Une info qu'il ne me semble pas avoir vue chez Matthews : que se passe-t'il pour l'épaisseur du calepin, pendant le tir ?
Les quelques résultats dont je dispose (faut que la balle tirée soit mesurable avec précision, et même en piscine c'est pas garanti), m'indiqueraient que sous la pression du plomb (pur) qui s'expanse, le calepin s'écrase d'environ la moitié de son épaisseur (autrement dit, son épaisseur est divisée par deux ; mais c'est forcément très approximatif, il ne faut en retenir que l'ordre de grandeur).
Or, beaucoup des membres de TCAR qui seraient tentés d'essayer le calepin, utilisent des armes plus anciennes, datant des premières années de la cartouche métallique, une époque où on ne savait pas encore bien ce qu'il fallait faire.
Même 15 ans plus tard les chambrages sont encore très variables et parfois surprenants. Il n'est qu'à comparer les logements de balle et les prises de rayures du Lebel Mle 1886, du Mannlicher M.88 (ou M. 95) et du SR 1889, qui sont incroyablement différents.
Dans les Rolling-Block aussi : mon RB Grec a des rayures d'une profondeur à peine mesurable et le Suédois on dirait un moyeu cannelé (ce dernier est toutefois particulier car il reproduisait les cotes du RB obtenu par conversion d'un fusil plus ancien, dont le canon était conservé).
Une info qu'il ne me semble pas avoir vue chez Matthews : que se passe-t'il pour l'épaisseur du calepin, pendant le tir ?
Les quelques résultats dont je dispose (faut que la balle tirée soit mesurable avec précision, et même en piscine c'est pas garanti), m'indiqueraient que sous la pression du plomb (pur) qui s'expanse, le calepin s'écrase d'environ la moitié de son épaisseur (autrement dit, son épaisseur est divisée par deux ; mais c'est forcément très approximatif, il ne faut en retenir que l'ordre de grandeur).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Calepiner ses balles : une astuce .
et le 58 BERDAN on calepine ? (canon de Springfield sur un RB )
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Le Springfield d'origine se trouvait de fait plus ou moins calepiné, si on enfournait le papier avec la balle...
Je ne connais guère la 58 Berdan, mais tout peut se calepiner ; les suisses l'ont même fait pour leur petite 7.5 de revolver.
L'intérêt, si on ne cherche pas à battre des records de précision dont de toutes façons la plupart des vieilles pétoires sont incapables, c'est que ça peut énormément simplifier l'approvisionnement en projectiles. En admettant quelques (raisonnables) entorses aux régles de calcul, une balle trop petite qui prend à peine les rayures (ou même qui passe librement) pourra convenir, sans risquer le moindre emplombage. Aux conditions toutefois qu'elle soit en plomb pur, que la charge soit assez conséquente pour faire gonfler le culot, et qu'on place derrière une rondelle de graisse dure qui fera l'étanchéité le temps qu'elle gonfle.
Ce que je n'ai pas encore essayé, mais je prévois de le faire un jour, c'est une balle à ogive sécante de rayon infini (dite wad-cutter). Autrement dit, un simple cylindre de plomb pur à bouts plats, comme on pourrait obtenir en tassant du plomb au chasse-goupille, dans un bout de ferraille percé d'un trou bien lisse.
Car à 100 mètres un très mauvais coefficient balistique n'a guère d'importance. Et le propre de la balle à compression, c'est de gonfler plus à l'arrière qu'à l'avant (en fait, à l'avant elle ne gonfle pas du tout). Donc si le noyau n'est pas plus gros que l'alésage, et se trouve centré par le calepin, l'avant de la balle ne touchera jamais la paroi du canon (on ne peut guère envisager un noyau nettement plus gros que l'alésage et protégé jusqu'au bout par un calepin, car à la prise de rayures le calepin risque au moins de se retrousser légèrement, ou même d'être arraché).
Dans ces conditions, sous l'effet du tassement inertiel l'avant de la balle conservera son diamètre initial, plus en arrière elle s'élargira progressivement jusqu'à toucher les parois du canon (dont elle restera séparée par l'épaisseur du calepin comprimé de moitié), puis elle sera cylindrique jusqu'à l'arrière, où la tranche de culot deviendra peut-être très-très légèrement concave.
Autrefois, cette déformation conique était souvent préparée par un corps de balle légèrement conique. Ce qu'on pourrait éventuellement obtenir en terminant le perçage du bout de ferraille avec un alésoir expansible, dont l'attaque est conique sur une bonne longueur. Ça demanderait plusieurs essais, mais si on a l'alésoir...
Attention, le "chasse-goupille" doit avoir une butée, afin de ne pénétrer que dans l'entrée cylindrique, sans risquer qu'il vienne se bloquer dans la partie conique, qu'il esquinterait.
Bon, ce qui précède s'adresserait plus à un calibre de 11 mm, à la rigueur .50 ; car au delà une balle cylindrique serait très courte, et ferait craindre qu'elle s'aligne mal avec le canon (quoiqu'en fait, si une balle cylindro-ogivale de même poids semblera plus longue, sa longueur guidée par le canon sera plus courte).
Je ne connais guère la 58 Berdan, mais tout peut se calepiner ; les suisses l'ont même fait pour leur petite 7.5 de revolver.
L'intérêt, si on ne cherche pas à battre des records de précision dont de toutes façons la plupart des vieilles pétoires sont incapables, c'est que ça peut énormément simplifier l'approvisionnement en projectiles. En admettant quelques (raisonnables) entorses aux régles de calcul, une balle trop petite qui prend à peine les rayures (ou même qui passe librement) pourra convenir, sans risquer le moindre emplombage. Aux conditions toutefois qu'elle soit en plomb pur, que la charge soit assez conséquente pour faire gonfler le culot, et qu'on place derrière une rondelle de graisse dure qui fera l'étanchéité le temps qu'elle gonfle.
Ce que je n'ai pas encore essayé, mais je prévois de le faire un jour, c'est une balle à ogive sécante de rayon infini (dite wad-cutter). Autrement dit, un simple cylindre de plomb pur à bouts plats, comme on pourrait obtenir en tassant du plomb au chasse-goupille, dans un bout de ferraille percé d'un trou bien lisse.
Car à 100 mètres un très mauvais coefficient balistique n'a guère d'importance. Et le propre de la balle à compression, c'est de gonfler plus à l'arrière qu'à l'avant (en fait, à l'avant elle ne gonfle pas du tout). Donc si le noyau n'est pas plus gros que l'alésage, et se trouve centré par le calepin, l'avant de la balle ne touchera jamais la paroi du canon (on ne peut guère envisager un noyau nettement plus gros que l'alésage et protégé jusqu'au bout par un calepin, car à la prise de rayures le calepin risque au moins de se retrousser légèrement, ou même d'être arraché).
Dans ces conditions, sous l'effet du tassement inertiel l'avant de la balle conservera son diamètre initial, plus en arrière elle s'élargira progressivement jusqu'à toucher les parois du canon (dont elle restera séparée par l'épaisseur du calepin comprimé de moitié), puis elle sera cylindrique jusqu'à l'arrière, où la tranche de culot deviendra peut-être très-très légèrement concave.
Autrefois, cette déformation conique était souvent préparée par un corps de balle légèrement conique. Ce qu'on pourrait éventuellement obtenir en terminant le perçage du bout de ferraille avec un alésoir expansible, dont l'attaque est conique sur une bonne longueur. Ça demanderait plusieurs essais, mais si on a l'alésoir...
Attention, le "chasse-goupille" doit avoir une butée, afin de ne pénétrer que dans l'entrée cylindrique, sans risquer qu'il vienne se bloquer dans la partie conique, qu'il esquinterait.
Bon, ce qui précède s'adresserait plus à un calibre de 11 mm, à la rigueur .50 ; car au delà une balle cylindrique serait très courte, et ferait craindre qu'elle s'aligne mal avec le canon (quoiqu'en fait, si une balle cylindro-ogivale de même poids semblera plus longue, sa longueur guidée par le canon sera plus courte).
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Balle calepinée
En rapport avec le projet Verchère "balle simplifiée", j'avais lu (Cible ou La Gazette) un article sur une carabine de chasse utilisée par les chasseurs de fourrures russes, au fin fond du Kamtchaka, si je me souviens bien.
Il s'agissait évidement d'un engin à percussion, construit par l'armurier local, rayé, d'un calibre de 10 mm environ, sur une monture taillée au couteau, ou presque.
Le chasseur emportant une tige de plomb, taillant encore au couteau la longueur ad hoc à la demande. Précision annoncée équivalente à une 22, 25-50 mètres.
Se non è vero, è bene trovato.
Etant donné le sérieux de la revue en question, cela doit être vrai, car le gibier en question n’était pas bien gros.
Il s'agissait évidement d'un engin à percussion, construit par l'armurier local, rayé, d'un calibre de 10 mm environ, sur une monture taillée au couteau, ou presque.
Le chasseur emportant une tige de plomb, taillant encore au couteau la longueur ad hoc à la demande. Précision annoncée équivalente à une 22, 25-50 mètres.
Se non è vero, è bene trovato.
Etant donné le sérieux de la revue en question, cela doit être vrai, car le gibier en question n’était pas bien gros.
Gé Tibla- Membre expert
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
la 58 BERDAN = une 58 MINIE dans un étui métallique et percussion centrale
il a suffit à REMINGTON de monter sur ses RB des canons de SPRINGFIELD qu'ils avaient en masse.
il a suffit à REMINGTON de monter sur ses RB des canons de SPRINGFIELD qu'ils avaient en masse.
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WICHITA- Modérateur
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Oui mais si on reprend la vieille balle Minié, on reprend aussi ses inconvénients sans profiter de tous les avantages du chargement par la culasse. On conserve ainsi les irrégularités de gonflement de la balle à jupe mince, et sa propension à se déformer si quelque chose appuie dessus (faut pas compter sur l'étui métallique pour la maintenir : à l'époque ils avaient déjà du mal à se maintenir eux-mêmes).
C'est ainsi que chez nous, pour la cartouche Mle 1867 du fusil à tabatière, on a opté pour une balle plus grosse (18.6 au lieu de 17.2 pour les balles Minié), avec un culot certes toujours évidé pour réduire le poids du projectile, mais rempli de carton comprimé pour lui donner de la résistance.
C'est pourquoi je disais que je connais mal le 58 Berdan : je ne sais pas s'ils ont fait pareil, ou coupé au plus direct.
Mais Berdan n'était pas un dilettante, donc on peut attendre une munition soignée...
Cependant ce calibre était destiné à des conversions économiques, donc ce pourrait être "au plus simple"...
On pourrait surtout, vu l'ambiance de l'époque, s'attendre à ce que divers cartouchiers aient vu les choses de diverses façons.
C'est ainsi que chez nous, pour la cartouche Mle 1867 du fusil à tabatière, on a opté pour une balle plus grosse (18.6 au lieu de 17.2 pour les balles Minié), avec un culot certes toujours évidé pour réduire le poids du projectile, mais rempli de carton comprimé pour lui donner de la résistance.
C'est pourquoi je disais que je connais mal le 58 Berdan : je ne sais pas s'ils ont fait pareil, ou coupé au plus direct.
Mais Berdan n'était pas un dilettante, donc on peut attendre une munition soignée...
Cependant ce calibre était destiné à des conversions économiques, donc ce pourrait être "au plus simple"...
On pourrait surtout, vu l'ambiance de l'époque, s'attendre à ce que divers cartouchiers aient vu les choses de diverses façons.
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
De G à D : la Lyman d'origine / coulée moule raccourci diamètre .459 / après passage au calibreur .452 placé " tête à l'envers " dans un outil-fourreau de ma conception ( la balle est poussée par sa base , l'ogive reste intouchée ) / passage au .446 ( un calibrage 459-446 direct force trop , le plomb gonfle en dehors
du calibreur / ébavurage de l'arête pour préserver le calepin papier / la balle calepinée avec son tortillon / tortillon supprimé au dernier moment , plomb du cul en partie apparent , la balle est à .454" / Un dernier passage au calibreur .454 Lee , balle toujours poussée par sa base ; ça égalise le diamètre final tout en aidant au " collage " des deux tours de calepin .
Dernière édition par deGuers le Mar 19 Sep 2023 - 8:43, édité 2 fois
deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Pour une Winchester - Chaparral en .45-75 WCF , le but étant de voir le comportement d'une cartouche PN à balle calepinée , typée chasse , donc passant du magasin à l'auget pour finir dans la chambre .
On lit souvent que les cartouches pour cette arme , tous calibres confondus , devaient ne pas être trop puissantes du fait d'une conception mécanique supposée faiblarde . " On " oublie qu'un tel mécanisme limite la longueur de la cartouche ; par exemple une .45-70 Government demanderait un boitier disproportionné , alors qu'il est déjà imposant . Alors que Marlin sortait un modèle l'acceptant , mais c'est une autre histoire .
Une preuve s'il en est , lue sur un forum US : Winchester vendait des cartouches équipées de balles lourdes , donc longues , ne passant pas dans l'auget et devant être placées directement dans la chambre ( ce que je fais sans le savoir ).
Une fausse cartouche a subit le passage " chasse " ; j'ai pris soin de faire déborder le calepin sur la base de l'ogive , avec lubrification de tout le haut de la cartouche , collet compris .
Ça passe bien , l'extraction de la cartouche non tirée ( une possibilité à la chasse ) fait que le logement agressif de l'extracteur mord le plomb ( pur ) de la balle .
L'introduction par la fenêtre de chargement étant le point délicat .
Le second passage est limite pour l'état du calepin pourtant peu apparent ( la balle n'est pas au contact des rayures ) .
On lit souvent que les cartouches pour cette arme , tous calibres confondus , devaient ne pas être trop puissantes du fait d'une conception mécanique supposée faiblarde . " On " oublie qu'un tel mécanisme limite la longueur de la cartouche ; par exemple une .45-70 Government demanderait un boitier disproportionné , alors qu'il est déjà imposant . Alors que Marlin sortait un modèle l'acceptant , mais c'est une autre histoire .
Une preuve s'il en est , lue sur un forum US : Winchester vendait des cartouches équipées de balles lourdes , donc longues , ne passant pas dans l'auget et devant être placées directement dans la chambre ( ce que je fais sans le savoir ).
Une fausse cartouche a subit le passage " chasse " ; j'ai pris soin de faire déborder le calepin sur la base de l'ogive , avec lubrification de tout le haut de la cartouche , collet compris .
Ça passe bien , l'extraction de la cartouche non tirée ( une possibilité à la chasse ) fait que le logement agressif de l'extracteur mord le plomb ( pur ) de la balle .
L'introduction par la fenêtre de chargement étant le point délicat .
Le second passage est limite pour l'état du calepin pourtant peu apparent ( la balle n'est pas au contact des rayures ) .
Dernière édition par deGuers le Sam 23 Sep 2023 - 14:03, édité 2 fois
deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Pour cette cartouche de chasse il faut une balle :
avec un large méplat d'ogive , les cartouches étant à la queue leu leu dans le magasin .
Trapue , courte , de façon à respecter la L de la cartouche devant passer dans l'auget élévateur .
Pas trop longue , laissant de la place pour la charge PN . Il rentre 65 grains de Mousquet Tir avec Compression Plug de 3 mm .
De ma douzaine de moules en .45 un seul remplissait presque toutes les caractéristiques , le Lyman 457 643 . Mais balle trop longue pour cet usage , aussi le moule a été raccourci d'une bande de guidage et d'une gorge de graissage : bilan , 333 grains en plomb pur , c'est parfait .
La gorge de sertissage - inutile en calepinage , servira aux balles graissées et PSF .
avec un large méplat d'ogive , les cartouches étant à la queue leu leu dans le magasin .
Trapue , courte , de façon à respecter la L de la cartouche devant passer dans l'auget élévateur .
Pas trop longue , laissant de la place pour la charge PN . Il rentre 65 grains de Mousquet Tir avec Compression Plug de 3 mm .
De ma douzaine de moules en .45 un seul remplissait presque toutes les caractéristiques , le Lyman 457 643 . Mais balle trop longue pour cet usage , aussi le moule a été raccourci d'une bande de guidage et d'une gorge de graissage : bilan , 333 grains en plomb pur , c'est parfait .
La gorge de sertissage - inutile en calepinage , servira aux balles graissées et PSF .
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Décidément Chaparral ne faisait rien comme les autres ; si le diamètre de fonds de rayures est bien au standard actuel à .458 " , le diamètre sur les hauts ( l'alésage , Bore Diameter ) est à .453 " ; les rayures sont peu épaisses . Il m'aura fallu ruser , et comme je n'utilise qu'un seul papier à calepiner ( Onion Skin ) j'ai joué sur le diamètre de la balle nue .
Je n'ai pas commis l'erreur précédente avec la balle calepinée au diamètre de l'alésage ; trop légère , manque d'inertie , bumping insuffisant pour prendre les rayures .
Retour aux fondamentaux de Paul Matthews : la balle de .454" rentre en forçant nettement à la bouche .
Tests à venir , et j'aimerais bien cette fois retrouver les calepins taillés en bandes ou en confettis .
Sur une remarque de Verchère sur l'artillerie française , j'avais prévu de tirer ces balles en Duplex Load Black Powder Only , à savoir :
PNF4 , vive et Mousquet Tir , lente . PNF 4 en fond vers l'amorce, MT au dessus , puis l'inverse . 20 % de vive , 80 % de lente .
Hélas je n'ai plus de PN vives , PNF 4 , PNF 2 et Suisse n° 1 . Me reste de la PNF 1 pas aussi vive que je souhaiterais ; j'ai pensé faire 50-50 avec la MT , au moins une poignée de cartouches .de chaque . Résultats - groupements en cible ? A suivre .
Le papier US Onion Skin 100 % Cotton a le défaut de ses qualités ; résistant au déchirement mais réticent au " tortillonage " ; d'où la pince à linge sur le tortillon , le temps du séchage .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Autrefois, quand on voulait de la PN fine, on écrasait de la PN trop grosse avec un rouleau dur ne risquant pas de faire des étincelles (une bouteille vide).
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
C'est l'ultime solution .
Ça n'était pas le but recherché : je voulais voir ce que donnait la Mousquet Tir une fois comprimée à l'excès .
Il faut la déloger avec une pointe tant c'est compacté , comme une brique . De haut en bas ce n'est plus que des grains réduits de toutes tailles , et aussi une fine poussière . Par contre avec moins d'écrasement , ça pourra faire office de rouleau à pâtisserie .
Ça n'était pas le but recherché : je voulais voir ce que donnait la Mousquet Tir une fois comprimée à l'excès .
Il faut la déloger avec une pointe tant c'est compacté , comme une brique . De haut en bas ce n'est plus que des grains réduits de toutes tailles , et aussi une fine poussière . Par contre avec moins d'écrasement , ça pourra faire office de rouleau à pâtisserie .
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Re: Calepiner ses balles : une astuce .
Si ton duplex PN / PN est simplement destiné à juger du résultat d'un "pistonnage" excessif, n'est-il pas plus simple (et plus réaliste) de comparer directement des cartouches soigneusement chargées au drop-tube avec des cartouches tassées comme un bourrin ?
J'avais fait des mesures comparatives à propos des divers modes de tassement, et il me semble l'avoir publié sur TCAR. J'avais effectivement constaté qu'en tassant comme une brute au piston on arrivait à mettre à peu près autant de poudre qu'au drop-tube, mais que la granularité était complètement bouzillée.
Il me semble que le piston doit forcément être utilisé, pour obtenir une hauteur de poudre parfaitement constante, mais utilisé "à minima". C'est à dire réglé à peine en dessous du niveau de la poudre de la cartouche dont le niveau après drop-tube est le plus bas.
Ce qui, si on veut une balle "contact rayures", demande plusieurs essais de remplissage, pour définir la charge de poudre en fonction de la position imposée pour la balle et de l'épaisseur de rondelle de cire prévue (si on prévoit de laisser du vol libre c'est bien plus simple).
Sans doute est-il possible, avec l'expérience et en prenant des notes détaillées, de prévoir la quantité de poudre tassée qu'on pourra mettre dans un étui d'un volume donné. Mais je n'en suis pas là car l'expérimentation de diverses méthodes de tassement ne donne pas d'informations assez nombreuses ; il faudrait déjà fixer définitivement la méthode (Ø et longueur du drop-tube, débit de versement), puis la pratiquer sur divers calibres en notant les résultats des tests de remplissage...
PS : dans un obus à poudre noire tiré et non éclaté, la poudre est "enrochée" (c'est le terme d'époque). Environ les 2/3 sont tassés dans le culot par l'accélération au départ du coup, et 1/3 est tassé dans l'ogive par la décélération à l'impact. Et c'est vraiment bien tassé !
Ceci dans des obus cylindro-ogivaux "De La Hitte" ou "De Bange".
Dans des obus ou bombes sphériques c'est sans doute plus aléatoire car durant la trajectoire ils tournent en tous sens, et comme la fusée était en bois il n'en reste généralement presque rien ; et alors la poudre a disparu aussi.
J'avais fait des mesures comparatives à propos des divers modes de tassement, et il me semble l'avoir publié sur TCAR. J'avais effectivement constaté qu'en tassant comme une brute au piston on arrivait à mettre à peu près autant de poudre qu'au drop-tube, mais que la granularité était complètement bouzillée.
Il me semble que le piston doit forcément être utilisé, pour obtenir une hauteur de poudre parfaitement constante, mais utilisé "à minima". C'est à dire réglé à peine en dessous du niveau de la poudre de la cartouche dont le niveau après drop-tube est le plus bas.
Ce qui, si on veut une balle "contact rayures", demande plusieurs essais de remplissage, pour définir la charge de poudre en fonction de la position imposée pour la balle et de l'épaisseur de rondelle de cire prévue (si on prévoit de laisser du vol libre c'est bien plus simple).
Sans doute est-il possible, avec l'expérience et en prenant des notes détaillées, de prévoir la quantité de poudre tassée qu'on pourra mettre dans un étui d'un volume donné. Mais je n'en suis pas là car l'expérimentation de diverses méthodes de tassement ne donne pas d'informations assez nombreuses ; il faudrait déjà fixer définitivement la méthode (Ø et longueur du drop-tube, débit de versement), puis la pratiquer sur divers calibres en notant les résultats des tests de remplissage...
PS : dans un obus à poudre noire tiré et non éclaté, la poudre est "enrochée" (c'est le terme d'époque). Environ les 2/3 sont tassés dans le culot par l'accélération au départ du coup, et 1/3 est tassé dans l'ogive par la décélération à l'impact. Et c'est vraiment bien tassé !
Ceci dans des obus cylindro-ogivaux "De La Hitte" ou "De Bange".
Dans des obus ou bombes sphériques c'est sans doute plus aléatoire car durant la trajectoire ils tournent en tous sens, et comme la fusée était en bois il n'en reste généralement presque rien ; et alors la poudre a disparu aussi.
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