Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
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Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Qui dit balle à calepiner dit balle lisse , sans gorges de graissage . Les moules existent , de toutes formes et poids , dans un choix de calibres conséquent ; voir chez BuffaloArms . Je les trouve bien chers pour un simple cylindre basique .
Pour un tel moule il ne faut pas se tromper dans le choix du diamètre , sans compter qu'entre une balle " chasse " tirée en PN et une balle PN pour les silhouettes ou les longues distances le diamètre ne sera pas le même . Alors si on y rajoute une balle pour PSF on aura vite fait de sacrifier le livret A .
Heureusement pour les petites retraites macronées ( une des premières mesures de notre vénéré président ) il y a la solution de modifier des balles à gorges de graissage ; pour se faire plaisir aux courtes distances que sont les 200 m , ou moins , c'est suffisant .
Réduire le diamètre implique un effacement partiel des gorges , on ne parviendra pas cependant à la transformer en une vraie balle lisse . Mais après tout la balle à gorges donne d'excellents résultats , alors pourquoi pas la même avec ses gorges atténuées ? Avec l'avantage du calepin , donc une balle sans lubrifiant .
On se tourne alors vers un calibreur de graisseuse et d'emblée ça se complique ; si l'aloi de la balle ( forcement à base de plomb ) est trop mou , le plomb va virer au champignon et ira rejoindre le musée des horreurs en compagnie des étuis plissés . Si elle est " dure " (*) l'effort à exercer sur le levier est excessif ; j'y rajoute une grand rallonge ce qui m'a valu de ressentir un effet shamalow lors d'un calibrage, la bride en étrier de la calibreuse s'étant littéralement déchirée .
Donc on se dit qu'il faut passer par plusieurs diamètres pour atteindre celui qui est souhaité ; il suffit de posséder un bon choix de calibreurs . Avec l'expérience on apprend qu'il en faut beaucoup , par exemple une balle en .45" sortie du moule à .460" devra passer à .454 , puis .450 , puis .446 et même .442 si elle est destinée à un chargement par la bouche . .004" de rétreint par passe me semble un bon compromis . Certains de ces calibreurs ne sont pas répertoriés et , cumulés , ça représente une dépense conséquente .
Sans compter que si l 'ogive de la balle est un tant soit peu sécante ( pointue ) , et même avec le bon poussoir , c'est une déformation inévitable . Pour la précision un nez qui n'est plus dans l'axe du corps c'est à exclure .
Heureusement la solution existe , c'est pousser la balle par sa base et non par son ogive . Mais on ne trouvera pas ces calibreurs ( comme Lee ) dans tous les diamètres . Alors ?
(*) En PN arme longue une balle en Lyman n° 2 est considérée déjà comme dure , 1/30 une moyenne , 1/40 comme dureté standard . Selon les auteurs .
En partant de, en pourcentage : plomb pur , étain , antimoine , on a :
Lyman n° 2 : 90 / 5 / 5 , BHN de 15 .
1/20 : 95 / 5 / 0 , BHN de 10 .
1/30 : 97 / 3 / 0 , BHN de 9 .
1:40 : 97,5 / 2,5 / 0 , BHN de 8,5
Plomb pur : 100 / 0 / 0 , BHN de 5 .
Pour un tel moule il ne faut pas se tromper dans le choix du diamètre , sans compter qu'entre une balle " chasse " tirée en PN et une balle PN pour les silhouettes ou les longues distances le diamètre ne sera pas le même . Alors si on y rajoute une balle pour PSF on aura vite fait de sacrifier le livret A .
Heureusement pour les petites retraites macronées ( une des premières mesures de notre vénéré président ) il y a la solution de modifier des balles à gorges de graissage ; pour se faire plaisir aux courtes distances que sont les 200 m , ou moins , c'est suffisant .
Réduire le diamètre implique un effacement partiel des gorges , on ne parviendra pas cependant à la transformer en une vraie balle lisse . Mais après tout la balle à gorges donne d'excellents résultats , alors pourquoi pas la même avec ses gorges atténuées ? Avec l'avantage du calepin , donc une balle sans lubrifiant .
On se tourne alors vers un calibreur de graisseuse et d'emblée ça se complique ; si l'aloi de la balle ( forcement à base de plomb ) est trop mou , le plomb va virer au champignon et ira rejoindre le musée des horreurs en compagnie des étuis plissés . Si elle est " dure " (*) l'effort à exercer sur le levier est excessif ; j'y rajoute une grand rallonge ce qui m'a valu de ressentir un effet shamalow lors d'un calibrage, la bride en étrier de la calibreuse s'étant littéralement déchirée .
Donc on se dit qu'il faut passer par plusieurs diamètres pour atteindre celui qui est souhaité ; il suffit de posséder un bon choix de calibreurs . Avec l'expérience on apprend qu'il en faut beaucoup , par exemple une balle en .45" sortie du moule à .460" devra passer à .454 , puis .450 , puis .446 et même .442 si elle est destinée à un chargement par la bouche . .004" de rétreint par passe me semble un bon compromis . Certains de ces calibreurs ne sont pas répertoriés et , cumulés , ça représente une dépense conséquente .
Sans compter que si l 'ogive de la balle est un tant soit peu sécante ( pointue ) , et même avec le bon poussoir , c'est une déformation inévitable . Pour la précision un nez qui n'est plus dans l'axe du corps c'est à exclure .
Heureusement la solution existe , c'est pousser la balle par sa base et non par son ogive . Mais on ne trouvera pas ces calibreurs ( comme Lee ) dans tous les diamètres . Alors ?
(*) En PN arme longue une balle en Lyman n° 2 est considérée déjà comme dure , 1/30 une moyenne , 1/40 comme dureté standard . Selon les auteurs .
En partant de, en pourcentage : plomb pur , étain , antimoine , on a :
Lyman n° 2 : 90 / 5 / 5 , BHN de 15 .
1/20 : 95 / 5 / 0 , BHN de 10 .
1/30 : 97 / 3 / 0 , BHN de 9 .
1:40 : 97,5 / 2,5 / 0 , BHN de 8,5
Plomb pur : 100 / 0 / 0 , BHN de 5 .
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Un outil le plus creux possible ( Seater par exemple ) sera sacrifié (*) , tourné intérieurement par accepter un calibreur de graisseuse et son jonc torique , calibreur placé par le dessous en butée sur l'outil .
Un poussoir au bon diamètre ( le plus fort possible pour rentrer dans le calibreur ) est facile à tourner dans une grosse vis .
Mais un calibreur a un cône d'entrée court et de peu d'angle , prévu et suffisant pour une balle standard , ce qui oblige à en utiliser plusieurs pour arriver au diamètre final .
Alors ?
(*) je vois sur le web US youtube ( je n'ai rien inventé ) des étasuniens qui utilisent de grosses vis au pas des outils de rechargement . si vous savez où les trouver en France ...
Un poussoir au bon diamètre ( le plus fort possible pour rentrer dans le calibreur ) est facile à tourner dans une grosse vis .
Mais un calibreur a un cône d'entrée court et de peu d'angle , prévu et suffisant pour une balle standard , ce qui oblige à en utiliser plusieurs pour arriver au diamètre final .
Alors ?
(*) je vois sur le web US youtube ( je n'ai rien inventé ) des étasuniens qui utilisent de grosses vis au pas des outils de rechargement . si vous savez où les trouver en France ...
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
En bas l'outil sacrifié , un poussoir de bélier tourné et un calibreur maison à .442" sans trous de graissage ( inutiles ) ; à l'origine prévu en finition sur une calibreuse- graisseuse . Son cône d'entrée à été amélioré mais c'est encore insuffisant , même en la guidant la balle n'est pas toujours dans l'axe .
En haut : la solution simplissime c'est d'usiner des calibreurs plus longs ce qui autorise une entrée plus progressive et un meilleur guidage de la balle . On ne fera pas l'économie d'en utiliser plusieurs au besoin ( le champignon ) , mais bien moins nombreux qu'avant .
Par exemple , et selon la dureté de l'aloi , une balle à .408" ( calibre .40-60 WCF ) en sortie de moule , calibrée à .400 puis .395 , balle qui une fois calepinée deux tours sera à .402" , le diamètre final recherché pour un alésage du canon à .400" .
J'adore la retraite .
En haut : la solution simplissime c'est d'usiner des calibreurs plus longs ce qui autorise une entrée plus progressive et un meilleur guidage de la balle . On ne fera pas l'économie d'en utiliser plusieurs au besoin ( le champignon ) , mais bien moins nombreux qu'avant .
Par exemple , et selon la dureté de l'aloi , une balle à .408" ( calibre .40-60 WCF ) en sortie de moule , calibrée à .400 puis .395 , balle qui une fois calepinée deux tours sera à .402" , le diamètre final recherché pour un alésage du canon à .400" .
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Dernière édition par deGuers le Lun 05 Fév 2024, 10:38, édité 1 fois
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
A contre-jour , la balle prise entre les deux becs du pied à coulisse , je la fais tourner pour m'assurer qu'elle n'est pas déformée . Les deux jours de part et d'autre de l'ogive indiquent que le nez n'a pas été dévié ; et pour cause , la balle a été poussée par sa base . On ne peut pas espérer ce résultat en forçant la balle par son ogive .
Bonne de guerre .
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Des vis CHc (BTR) en 7/8-14 (assez courtes) j'en avais récupéré quelques unes à l'Alsthom, et un copain en avait déniché quelques autres ailleurs, donc ce n'est visiblement pas une denrée ultra-rare dans la grosse industrie.
Mais c'est un peu chiant à usiner proprement car la dureté est très inégale et ce n'est généralement pas un alliage optimisé pour l'usinage, ces boulons étant fabriqués par forgeage / matriçage et filet roulé.
Comparativement à l'usinage d'un manchon destiné à recevoir des calibreurs du commerce, il est bien plus facile d'usiner des calibreurs aux cotes d'un manchon existant : Lynx, Crimp-Die LEE, Collet-Die LEE, Neck-Sizer ou Seater TPM, etc. Ce sont malheureusement 4 diamètres différents, métriques pour Lynx (18.0 mm) et TPM (17.0 mm pour les 7/8 et 25.0 mm pour les 1"1/4).
En usinant le calibreur on peut aussi donner à l'alésage d'entrée une longueur correcte (càd un poil plus long que le corps du projectile le plus long), l'alésage de calibrage n'ayant pas besoin d'être bien long.
Car le problème du calibrage, c'est que la balle n'a strictement aucune raison de s'enfoncer bien droite, et ce n'est pas l'alésage de sortie qui va l'aligner, puisqu'au départ elle n'est pas encore dedans. C'est donc l'alésage d'entrée qui la guide, et il faut qu'il soit le plus ajusté possible à la la balle (le mieux étant qu'elle y rentre à frottement doux).
Pour couvrir tous les cas de figure, avec les différents alésages d'entrée et de sortie, il faudrait un très grand nombre de calibreurs.
Une disposition que je n'ai pas essayée, c'est de séparer le tube d'entrée et le tube de sortie afin de permettre toutes les combinaisons possibles.
Il faudrait cependant que les tubes soient toujours en parfait alignement ! Ce que l'on pourrait vraisemblablement obtenir par une emboîture conique, de même conicité que l'angle désiré pour la portée de calibrage (le tube calibreur aurait donc une entrée en cône femelle qui en partie intérieure servirait au calibrage et en partie extérieure au centrage du tube de guidage, lequel serait pourvu d'une sortie en cône mâle).
Pour la conicité de la portée de calibrage il ne faut peut-être pas exagérer : dans le principe ça ressemble tout de même aux filières de tréfilage (fils de fer, acier "étiré"), pour lesquelles on avait reconnu qu'un angle très faible n'était pas avantageux. Car bien que le métal rentre effectivement mieux, la surface de frottement dans la portée de calibrage augmente beaucoup ; et l'effort de frottement supplémentaire dépasse l'économie obtenue sur l'effort de calibrage...
Il est évident qu'une lubrification facilite la pénétration (honni soit qui mal y pense !)
Je n'ai malheureusement pas de données techniques précises, relatives à la détermination des profils d'entrée de filières d'étirage.
Mais c'est un peu chiant à usiner proprement car la dureté est très inégale et ce n'est généralement pas un alliage optimisé pour l'usinage, ces boulons étant fabriqués par forgeage / matriçage et filet roulé.
Comparativement à l'usinage d'un manchon destiné à recevoir des calibreurs du commerce, il est bien plus facile d'usiner des calibreurs aux cotes d'un manchon existant : Lynx, Crimp-Die LEE, Collet-Die LEE, Neck-Sizer ou Seater TPM, etc. Ce sont malheureusement 4 diamètres différents, métriques pour Lynx (18.0 mm) et TPM (17.0 mm pour les 7/8 et 25.0 mm pour les 1"1/4).
En usinant le calibreur on peut aussi donner à l'alésage d'entrée une longueur correcte (càd un poil plus long que le corps du projectile le plus long), l'alésage de calibrage n'ayant pas besoin d'être bien long.
Car le problème du calibrage, c'est que la balle n'a strictement aucune raison de s'enfoncer bien droite, et ce n'est pas l'alésage de sortie qui va l'aligner, puisqu'au départ elle n'est pas encore dedans. C'est donc l'alésage d'entrée qui la guide, et il faut qu'il soit le plus ajusté possible à la la balle (le mieux étant qu'elle y rentre à frottement doux).
Pour couvrir tous les cas de figure, avec les différents alésages d'entrée et de sortie, il faudrait un très grand nombre de calibreurs.
Une disposition que je n'ai pas essayée, c'est de séparer le tube d'entrée et le tube de sortie afin de permettre toutes les combinaisons possibles.
Il faudrait cependant que les tubes soient toujours en parfait alignement ! Ce que l'on pourrait vraisemblablement obtenir par une emboîture conique, de même conicité que l'angle désiré pour la portée de calibrage (le tube calibreur aurait donc une entrée en cône femelle qui en partie intérieure servirait au calibrage et en partie extérieure au centrage du tube de guidage, lequel serait pourvu d'une sortie en cône mâle).
Pour la conicité de la portée de calibrage il ne faut peut-être pas exagérer : dans le principe ça ressemble tout de même aux filières de tréfilage (fils de fer, acier "étiré"), pour lesquelles on avait reconnu qu'un angle très faible n'était pas avantageux. Car bien que le métal rentre effectivement mieux, la surface de frottement dans la portée de calibrage augmente beaucoup ; et l'effort de frottement supplémentaire dépasse l'économie obtenue sur l'effort de calibrage...
Il est évident qu'une lubrification facilite la pénétration (honni soit qui mal y pense !)
Je n'ai malheureusement pas de données techniques précises, relatives à la détermination des profils d'entrée de filières d'étirage.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
" Alésages d'entrée et de sortie ": là je ne comprends pas ; en fait mes calibreurs sont simplement plus longs que ceux des graisseuses , avec un cône d'entrée modeste , progressif , mais suffisant pour accepter d'emblée une balle bien sûr lubrifiée . Par exemple une balle à .400" qui sera réduite avec un calibreur à .395".
Après le cône il n'y a qu'un seul alésage jusqu'à la sortie . La balle est entièrement prise dans l'alésage avant de sortir du calibreur . Et c'est là que se fait la différence avec un calibreur RCBS ou Lyman .
Le fait que le cul , la base de l'ogive , de la balle soit plat et en appui sur le poussoir de bélier bien plat et d'équerre fait que la balle rentre bien dans l'axe ou , si elle n'y est pas , se centre d'elle même .
Comment en suis-je si certain ? Et bien parce qu'une fois calibrée ( ou recalibrée s'il y a eu plus d'un passage ) le diamètre est régulier ( plusieurs mesures sur la périphérie ) , bien plus régulier que sur la balle sortie du moule (*) . De plus la vérification du nez entre les becs du Roch montre une symétrie quasi parfaite .
(*) En sortie de moule , quel qu'il soit , de grande marque ou apacher , neuf , je n'ai jamais rencontré une balle parfaitement cylindrique ; et ce même après réglage des coquilles , re-surfaçage ou autre intervention . On retrouve toujours une différence de lecture au Palmer , parfois infime , juste à côté du cordon de jonction des coquilles .
J'ai lu ( toujours sur les échanges US ) que la valeur de .0005" ( un peu plus d'1/10 de mm ) est négligeable et sans conséquence sur la précision , tests à l'appui .
Après le cône il n'y a qu'un seul alésage jusqu'à la sortie . La balle est entièrement prise dans l'alésage avant de sortir du calibreur . Et c'est là que se fait la différence avec un calibreur RCBS ou Lyman .
Le fait que le
Comment en suis-je si certain ? Et bien parce qu'une fois calibrée ( ou recalibrée s'il y a eu plus d'un passage ) le diamètre est régulier ( plusieurs mesures sur la périphérie ) , bien plus régulier que sur la balle sortie du moule (*) . De plus la vérification du nez entre les becs du Roch montre une symétrie quasi parfaite .
(*) En sortie de moule , quel qu'il soit , de grande marque ou apacher , neuf , je n'ai jamais rencontré une balle parfaitement cylindrique ; et ce même après réglage des coquilles , re-surfaçage ou autre intervention . On retrouve toujours une différence de lecture au Palmer , parfois infime , juste à côté du cordon de jonction des coquilles .
J'ai lu ( toujours sur les échanges US ) que la valeur de .0005" ( un peu plus d'1/10 de mm ) est négligeable et sans conséquence sur la précision , tests à l'appui .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
C'est pourtant simple :deGuers a écrit:" Alésages d'entrée et de sortie ": là je ne comprends pas ; en fait mes calibreurs sont simplement plus longs que ceux des graisseuses , avec un cône d'entrée modeste , progressif , mais suffisant pour accepter d'emblée une balle bien sûr lubrifiée . Par exemple une balle à .400" qui sera réduite avec un calibreur à .395".
Après le cône il n'y a qu'un seul alésage jusqu'à la sortie . La balle est entièrement prise dans l'alésage avant de sortir du calibreur . Et c'est là que se fait la différence avec un calibreur RCBS ou Lyman .
Le fait que lecul, la base del'ogive ,de la balle soit plat et en appui sur le poussoir de bélier bien plat et d'équerre fait que la balle rentre bien dans l'axe ou , si elle n'y est pas , se centre d'elle même ...
D'abord un alésage "d'entrée" recevant la balle brute, avec le moins de jeu possible (et même à frottement doux), afin de la guider avant qu'elle n'entre dans le cône de calibrage ; puis le cône de calibrage ; puis un alésage "de sortie", au diamètre final, qui n'a pas besoin d'être aussi long que l'entrée mais qui sera tout de même chargé de guider la balle à la fin du calibrage, quand elle ne sera plus guidée par l'alésage d'entrée.
Car se fier à la perpendicularité du cul de la balle et du sommet du poussoir, avec du plomb mou c'est pas prudent...
On pourrait aller plus loin, en ajustant le poussoir, mais c'est compliqué :
Etant donné qu'il doit passer (certes juste) dans l'alésage de sortie, au moment de l'entrée il n'est pas guidé. Il faudrait placer autour du poussoir une bague coulissante, ajustée intérieurement sur le poussoir et extérieurement dans l'alésage d'entrée ; mais la différence est si faible que la bague devrait être très mince, trop mince...
Il faudrait alors prévoir à l'entrée un petit chambrage de plus grand diamètre, dans lequel s'encastrerait la bague qui pourrait alors avoir plus d'épaisseur.
Mais ça complique bien les choses !
Des recalibreurs de balle j'en ai fait quelques uns, de divers systèmes pour essayer de simplifier la fabrication. Et j'ai finalement laissé tomber, trouvant plus simple d'usiner le moule au diamètre requis. D'autant que pour une balle à calepiner on peut se contenter d'un "moule-tube", comme certains anciens moules Ideal, qui n'ayant pas de plan de joint donne des balles parfaitement cylindriques.
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Oui je comprends , mais c'est bien compliqué quand un simple calibreur rallongé fait l'affaire .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Un tube pour "pince pour moules-tubes interchangeables", c'est pas plus difficile à usiner qu'un recalibreur de balles.
C'est la pince, qui est compliquée, mais on ne la fait qu'une fois. Comme ici :
https://www.tircollection.com/t40951-moule-tube-pour-calepinage#550909
C'est la pince, qui est compliquée, mais on ne la fait qu'une fois. Comme ici :
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Je viens de relire cet admirable tuto ; j'en ai compris au moins les 2/3 .
La forme d'ogive en tronc de cône et méplat me plait bien . Il ne lui manque que son calepin pour la rendre sexy .
Qu'ont donné les balles calepinées en cible ? Ont-elles été tirées en piscine ?
La forme d'ogive en tronc de cône et méplat me plait bien . Il ne lui manque que son calepin pour la rendre sexy .
Qu'ont donné les balles calepinées en cible ? Ont-elles été tirées en piscine ?
deGuers- Pilier du forum
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Quand j'ai fait ces moules je n'avais pas encore d'étuis...
Puis j'ai fabriqué quelques étuis (11 mm Gras et 43 Egyptien, sur base de 338 LM), mais ensuite la quasi-totalité de mon crédit-temps pour le tir a été absorbée par des essais de munitions modernes !
Quand j'aurai à nouveau du temps, il me faudra encore fire-former ces étuis ; d'une façon bien sûr inédite, sinon c'est pas marrant !
Puis fabriquer des alésoirs pour réduire l'épaisseur des collets, délibérément obtenus trop épais afin de pouvoir les aléser au plus juste selon les diamètres de la chambre et de la balle...
C'est que j'aime mettre au point de l'outillage, et que ma démarche est donc curieuse : pour moi le tir est plutôt un prétexte à concevoir des outils, alors que pour la plupart c'est l'inverse !
Les problèmes qui se posaient pour le moule-tube tenaient principalement à la réalisation de la pince et au fonctionnement du système.
Ensuite, l'efficacité des projectiles obtenus ne repose que sur le tracé interne du tube, qui est un problème distinct ne mettant pas en cause le principe général.
Il est évident que le nez conique (je n'ose pas dire "ogive") est une grossière simplification d'usinage, et qu'à ce niveau ça devra sans doute être perfectionné. Avec un tour CNC on peut faire bien mieux, mais peut-être qu'un dispositif simpliste de copiage au tour, comme on faisait fin XIXe début XXe, permettrait d'usiner une véritable ogive en parfaite continuité du corps ; il faudrait tout de même conserver le méplat, car pour aller jusqu'au bout d'une ogive avec un outil de tour (outil à aléser) ce serait très délicat.
Puis j'ai fabriqué quelques étuis (11 mm Gras et 43 Egyptien, sur base de 338 LM), mais ensuite la quasi-totalité de mon crédit-temps pour le tir a été absorbée par des essais de munitions modernes !
Quand j'aurai à nouveau du temps, il me faudra encore fire-former ces étuis ; d'une façon bien sûr inédite, sinon c'est pas marrant !
Puis fabriquer des alésoirs pour réduire l'épaisseur des collets, délibérément obtenus trop épais afin de pouvoir les aléser au plus juste selon les diamètres de la chambre et de la balle...
C'est que j'aime mettre au point de l'outillage, et que ma démarche est donc curieuse : pour moi le tir est plutôt un prétexte à concevoir des outils, alors que pour la plupart c'est l'inverse !
Les problèmes qui se posaient pour le moule-tube tenaient principalement à la réalisation de la pince et au fonctionnement du système.
Ensuite, l'efficacité des projectiles obtenus ne repose que sur le tracé interne du tube, qui est un problème distinct ne mettant pas en cause le principe général.
Il est évident que le nez conique (je n'ose pas dire "ogive") est une grossière simplification d'usinage, et qu'à ce niveau ça devra sans doute être perfectionné. Avec un tour CNC on peut faire bien mieux, mais peut-être qu'un dispositif simpliste de copiage au tour, comme on faisait fin XIXe début XXe, permettrait d'usiner une véritable ogive en parfaite continuité du corps ; il faudrait tout de même conserver le méplat, car pour aller jusqu'au bout d'une ogive avec un outil de tour (outil à aléser) ce serait très délicat.
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
" grossière simplification d'usage " , quoique , je vois des balles similaires de forme chez des fabricants , comme le 31-155B d'Accurate molds .
deGuers- Pilier du forum
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Re: Des balles ( presque ) lisses à calepiner .
Précision pour ceux qui disposent d'un tour :Verchère a écrit:... peut-être qu'un dispositif simpliste de copiage au tour, comme on faisait fin XIXe début XXe, permettrait d'usiner une véritable ogive en parfaite continuité du corps ...
- On désaccouple d'une façon ou d'une autre la vis de la manivelle transversale,
- On place un gabarit plat (ici un demi-profil du projectile, taillé sur la tranche d'un fer plat) de façon fixe (attaché au banc du tour) en face du traînard, du côté opposé à l'opérateur,
- On place aussi de l'autre côté une poulie, sur laquelle passe un câble souple attaché au chariot transversal et tendu par un contrepoids,
- Le chariot transversal est donc tiré par ce poids et vient en butée contre le gabarit, via une touche en métal dur ou un galet,
- On tourne le petit chariot à 90°, pour avoir un mouvement transversal supplémentaire afin de prendre les passes.
Ainsi quand le traînard avance en longitudinal, le chariot transversal suit la forme du gabarit (à condition d'être assez libre avec des glissières bien huilées). L'usage du contrepoids était assez général car il présente plusieurs avantages sur le ressort :
- force constante quelle que soit la position,
- réglage de force aisé, en ajoutant ou supprimant des poids (il y avait des assortiments de disques fendus, empilables sur une tringle pourvue d'un plateau),
- vibre moins aisément qu'un ressort, qui tend souvent à faire écho et à amplifier les vibrations de l'usinage.
La touche ou galet d'appui sur le gabarit ayant forcément un certain rayon, il faut corriger en conséquence le profil du gabarit (là, un petit programme d'ordinateur peut bien faciliter les choses).
Cela pourrait se bricoler sur la plupart des vieux tours à métaux, mais il faut confectionner les montages nécessaires et leur mise en place prend un certain temps... Par contre, la confection du gabarit est on ne peut plus simple.
Ce type de montage, associé à une lunette de décolletage, peut certainement aussi permettre la fabrication de baguettes de fusil à profil galbé, comme l'étaient les baguettes françaises avant la carabine Mle 1890 (avec toutefois un sérieux problème pour copier l'épaulement des baguettes de Chassepot).
Montage tout à fait transposable à une fraiseuse, c'est d'ailleurs comme ça qu'étaient faites une bonne partie des pièces de Lebel et Berthier...
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