Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
"je vais essayer de trouver le temps d'aller l'examiner de plus près et de relever son N° de série"
Si mes archives ne me trompent pas (plus de 40 ans), il s'agirait de SPRINGFIELD N° 1279375 ou 3198912 ??
Si mes archives ne me trompent pas (plus de 40 ans), il s'agirait de SPRINGFIELD N° 1279375 ou 3198912 ??
TOMEÏ- Pilier du forum
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Caudron- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Un immense merci pour ce sujet formidable et si bien documenté. Un vrai régal pour passionné.
Pocomas- Administrateur
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Je vous propose de poursuivre notre étude de l’évolution des 1903 Remington par l’examen comparatif du N° 3034***, qui rappelons le, à part la disparition du fraisage d’allègement du pied de hausse et l’absence de rainures de préhensions sur le fût, est conforme au standard 1903 des années 20, et des N° 3 222 ***, 3 279 *** et N° 3 334 ***, bien plus tardifs puisque datés d'octobre à décembre 1942.
La plaque de couche est à présent striée :
Le magasin usiné disparaît au profit du modèle en tôle emboutie, et les tenons anti-recul boulonnés laissent la place à de simple tiges filetées en laiton vissées à même le bois :
La hausse et son pied ne changent pas, pas plus que le fût :
Mais l’anneau grenadière est à présent en tôle emboutie et le logement de son épingle de maintien est usiné sans soin et dépasse largement la taille de celle-ci:
Et si l’embouchoir est toujours usiné, il est à de plus en plus grossier et sommairement façonné:
On voit bien qu'entre le mois d'octobre (photo du dessous), et le mois de décembre (fusil du bas de la photo ci-dessus), on a sacrifié du temps d'usinage...
Mais tout ça, ce n'est que la partie visible, et si nous regardions un peu à l'intérieur?
En haut le boîtier d'octobre 42, dessous celui de février et en bas celui de décembre 41.
On voit immédiatement que sur le boîtier du haut, les fraisages d'allègement autour de l'enceinte de la gâchette ont été raccourcis, que l'usinage du pion d'arrêt de culasse (ce dispositif qui ne servait que lors des revues d'armes) a disparu, que la lumière du cran d'accrochage de la gâchette est usiné bien plus long ainsi que le petit fraisage sur l'embase du cut-off . On voit également que le tenon anti-recul du boîtier est resté rectangulaire, alors qu'il était rectifié par deux doucines sur les versions précédentes.
Ce que vous ne voyez pas (parce que j'ai malencontreusement effacé la photo), c'est que le trou évent côté gauche à également disparus, désolé...
Bref, ce n'est pas encore des A3, mais ce ne sont plus vraiment des 1903.
Cependant, il y a un point sur lequel Remington a fortement progressé, c'est le contrôle qualité. Pour comprendre, voyons de près deux boîtiers de début de production:
Quasiment aucun marquages ni de poinçons de contrôle.
Examinons à présent le boîtier du N° 3 279 *** :
Il y en a tellement qu'on ne sait plus où donner de la loupe.
Mais laissons un peu de côté les Remington et leurs évolutions, pour nous pencher sue le cas d'un vétéran de la première guerre mondiale, qui s'est retrouvé un beau jour de l'été 1944, suspendu à une corolle de soie pour ses retrouvailles avec la France:
Un Springfield Mark I avec sa détente striée, mais avec un pontet tôle et une culasse Remington:
quel truc bizarre n'est-ce pas ?
Caudron- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Je n’ai pas de 1903 mais une telle étude donne envie de combler cette lacune ! Waouuuuhhhh….
J’ai fouillé dans ma doc et voilà ce que ça donne.
Le gouvernement US devait bien se douter de quelque chose pour passer commande, auprès de Remington, de 134000 fusils #1903 (au prix contractuel de $54,25 pièce*) le 11 Septembre 1941 (3 mois avant Pearl Harbour, donc), très rapidement suivie d’une rallonge de 74000 fusils le 24 Novembre puis d’une 3° commande de 100000 le 13 Décembre.
Il est bon de préciser qu’entretemps l’Ordnance Department avait demandé à Remington de : Produire le plus de fusils #1903 possible dans les délais les plus courts possibles…
La fabrication a commencé en Octobre avec les machines-outils complètes des arsenaux de Rock-Island et de Springfield Armory utilisées au cours de la première guerre mondiale. Tout cet équipement était arrivé en Avril 1941 à Ilion, le fief de Remington, à la demande du gouvernement. Ces machines-outils (c’est-à-dire toute la chaîne de fabrication de l’arme) étaient en condition de stockage, chacune avec l’outillage spécifique et un exemplaire de la pièce réalisée ! L’ami Verchère aurait grimpé au rideau
Les livraisons des premiers #1903 commencèrent en Novembre 1941. En sept mois, 160000 armes avaient été produites.
En Avril 1942, l’Ordnance Department demanda de simplifier la production par l’utilisation de pièces embouties. L’arme devint alors le #1903 (modified)**, avec poignée pistolet, parfois appelé A1 par les collectionneurs.
Remington construisit 188000 #1903 (modified) entre Juin et Décembre 1942.
Puis, une autre appellation officielle vit le jour le 21 Mai 1942 et le 20 Juillet 1942, une commande de 720000 exemplaires du nouveau modèle #1903A3 fût passée (ne pas confondre le A3 et le modified). Les livraisons commencèrent en Janvier 1943 jusqu’à l’interruption du contrat (le 7 Décembre 1943) avec arrêt de fabrication prévu le 29 Février 1944. En quatorze mois, Remington avait fabriqué 707629 fusils #1903A3. Pour parvenir à un tel niveau, Remington est passé de 900 employés en 1939 à 9000 en 1943 (!) et à totalement stoppé toute production commerciale.
Remington fabriqua également des #1903A4 avec lunette (28365 armes, incluses dans le nombre précédent) …mais c’est une autre histoire.
Au pic de production, en 1943, on atteignit 2350 armes par jour avec des équipes faisant les 3 X 8.
Le 1903A3 avait la visée zérotée à 200 yards et devait grouper 5 cartouches à 100 yards à moins de 3’’ du point visé. Le canon du #1903 a 4 rayures droitières avec un tour en 10’’, le haut et le fond des rayures ayant la même largeur. Des canons d’essais à deux rayures montrèrent une précision et une durée de vie comparable aux 4 rayures. Il en a été fabriqué 100000. (Je n’ai pas trouvé plus de précisions dans mes sources)
La fabrication de pièces détachées (sauf boîtiers de culasse et crosses) continua jusqu’à la fin de 1944 puis les machines-outils furent de nouveau mises en condition de stockage longue durée, complètes, avec pièces-témoin, outillage et jauges.
Numéros de série :
On a attribué à Remington une première série, de 3 000 000 à 3 607 999, pour les #1903 et les #1903 (modified).
Puis une deuxième série, de 3 708 000 à 4 707 999 pour les #1903A3 (et les #1903A4)
Enfin, une troisième série, de 4 992 001 à 5 784 000 (vraisemblablement jamais utilisée).
Les attributions de numéros de série n’indiquent évidemment pas la production.
*Ce prix est tombé à moins de $50.- pour l’ensemble de la production
**j’ai transcrit cette appellation telle que je l’ai lue, avec modified entre parenthèses
Sources : Remington, Roy Marcot, Primedia 1998
The rifle in America, Philip B. Sharpe, 2nd ed. Funck & Wagnalls Co. N-Y, 1946
J’ai fouillé dans ma doc et voilà ce que ça donne.
Le gouvernement US devait bien se douter de quelque chose pour passer commande, auprès de Remington, de 134000 fusils #1903 (au prix contractuel de $54,25 pièce*) le 11 Septembre 1941 (3 mois avant Pearl Harbour, donc), très rapidement suivie d’une rallonge de 74000 fusils le 24 Novembre puis d’une 3° commande de 100000 le 13 Décembre.
Il est bon de préciser qu’entretemps l’Ordnance Department avait demandé à Remington de : Produire le plus de fusils #1903 possible dans les délais les plus courts possibles…
La fabrication a commencé en Octobre avec les machines-outils complètes des arsenaux de Rock-Island et de Springfield Armory utilisées au cours de la première guerre mondiale. Tout cet équipement était arrivé en Avril 1941 à Ilion, le fief de Remington, à la demande du gouvernement. Ces machines-outils (c’est-à-dire toute la chaîne de fabrication de l’arme) étaient en condition de stockage, chacune avec l’outillage spécifique et un exemplaire de la pièce réalisée ! L’ami Verchère aurait grimpé au rideau
Les livraisons des premiers #1903 commencèrent en Novembre 1941. En sept mois, 160000 armes avaient été produites.
En Avril 1942, l’Ordnance Department demanda de simplifier la production par l’utilisation de pièces embouties. L’arme devint alors le #1903 (modified)**, avec poignée pistolet, parfois appelé A1 par les collectionneurs.
Remington construisit 188000 #1903 (modified) entre Juin et Décembre 1942.
Puis, une autre appellation officielle vit le jour le 21 Mai 1942 et le 20 Juillet 1942, une commande de 720000 exemplaires du nouveau modèle #1903A3 fût passée (ne pas confondre le A3 et le modified). Les livraisons commencèrent en Janvier 1943 jusqu’à l’interruption du contrat (le 7 Décembre 1943) avec arrêt de fabrication prévu le 29 Février 1944. En quatorze mois, Remington avait fabriqué 707629 fusils #1903A3. Pour parvenir à un tel niveau, Remington est passé de 900 employés en 1939 à 9000 en 1943 (!) et à totalement stoppé toute production commerciale.
Remington fabriqua également des #1903A4 avec lunette (28365 armes, incluses dans le nombre précédent) …mais c’est une autre histoire.
Au pic de production, en 1943, on atteignit 2350 armes par jour avec des équipes faisant les 3 X 8.
Le 1903A3 avait la visée zérotée à 200 yards et devait grouper 5 cartouches à 100 yards à moins de 3’’ du point visé. Le canon du #1903 a 4 rayures droitières avec un tour en 10’’, le haut et le fond des rayures ayant la même largeur. Des canons d’essais à deux rayures montrèrent une précision et une durée de vie comparable aux 4 rayures. Il en a été fabriqué 100000. (Je n’ai pas trouvé plus de précisions dans mes sources)
La fabrication de pièces détachées (sauf boîtiers de culasse et crosses) continua jusqu’à la fin de 1944 puis les machines-outils furent de nouveau mises en condition de stockage longue durée, complètes, avec pièces-témoin, outillage et jauges.
Numéros de série :
On a attribué à Remington une première série, de 3 000 000 à 3 607 999, pour les #1903 et les #1903 (modified).
Puis une deuxième série, de 3 708 000 à 4 707 999 pour les #1903A3 (et les #1903A4)
Enfin, une troisième série, de 4 992 001 à 5 784 000 (vraisemblablement jamais utilisée).
Les attributions de numéros de série n’indiquent évidemment pas la production.
*Ce prix est tombé à moins de $50.- pour l’ensemble de la production
**j’ai transcrit cette appellation telle que je l’ai lue, avec modified entre parenthèses
Sources : Remington, Roy Marcot, Primedia 1998
The rifle in America, Philip B. Sharpe, 2nd ed. Funck & Wagnalls Co. N-Y, 1946
obaneck- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
L’étude des armes de Caudron nous prouve que le bel ordonnancement des numéros de série attribués pour tel ou tel autre modèle reste une vue de l’esprit
obaneck- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Quelques photos du Remington 1903 numéro 3004xxx.
walker33- Futur pilier
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
D'autres photos du Remington 1903 numéro 3004xxx.
walker33- Futur pilier
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
On dirait que mes photos ne sont pas passées.
walker33- Futur pilier
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Pour situer les chiffres donnés par Obaneck, que je remercie chaleureusement au passage
En 1939, le salaire minimum aux USA a été fixé à 30 cents de l'heure, soit 3 dollars par jour pour une journée de 8 heures, 15 dollars pour une semaine de 40 heures, (et oui, le labour act de 1940 a limité la durée hebdomadaire à 40 heures, exactement comme l'avait fait le front populaire en France en 1936 ) et 66 dollars pour un mois à 22 jours ouvrables.
Donc un 1903 à 54,25 $ coûtait un peu moins de l'équivalent du SMIC, mais le salaire moyen des américains de cette période se situait plutôt à 1492 $, soit un peu plus de 124 $ par mois.
Un 1903 sortit de chez Remington coûtait à peine plus cher qu'un aspirateur Hoover, qu'une petite caméra 8mm Bell&Howell, ou que l'équivalent de 1.55 onces d'or (environ 44 grammes) , mais revenait trois fois moins cher qu'un réfrigérateur .
En 1939, le salaire minimum aux USA a été fixé à 30 cents de l'heure, soit 3 dollars par jour pour une journée de 8 heures, 15 dollars pour une semaine de 40 heures, (et oui, le labour act de 1940 a limité la durée hebdomadaire à 40 heures, exactement comme l'avait fait le front populaire en France en 1936 ) et 66 dollars pour un mois à 22 jours ouvrables.
Donc un 1903 à 54,25 $ coûtait un peu moins de l'équivalent du SMIC, mais le salaire moyen des américains de cette période se situait plutôt à 1492 $, soit un peu plus de 124 $ par mois.
Un 1903 sortit de chez Remington coûtait à peine plus cher qu'un aspirateur Hoover, qu'une petite caméra 8mm Bell&Howell, ou que l'équivalent de 1.55 onces d'or (environ 44 grammes) , mais revenait trois fois moins cher qu'un réfrigérateur .
Caudron- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Bonjour Caudron,
Très intéressant message remettant bien les pendules à l’heure concernant les revenus de l’Américain moyen.
Cependant, le #1903 à $54,25 était le prix payé par le gouvernement à l’unité pour une commande monumentale qu’aucun particulier n’aurait jamais pu passer. Un prix public dans un commerce aurait au moins été le double. Et ne négligeons pas les frais de port car les États-unis sont un pays très étendu (et je n’imagine pas le malus si le client habitait l’Alaska ou Hawaï).
Pour l’or, je me souviens que pendant longtemps on estimait l’once à $100.- (mais dans les années ´60-´70).
En étudiant ma documentation, j’ai vu des photos de #1903 (modified) avec poignée pistolet mais je n’ai pas souvenir en avoir tenu en main. En as-tu eu ?
J’ai eu grand plaisir à enquêter sur le 1903, sois en certain
Très intéressant message remettant bien les pendules à l’heure concernant les revenus de l’Américain moyen.
Cependant, le #1903 à $54,25 était le prix payé par le gouvernement à l’unité pour une commande monumentale qu’aucun particulier n’aurait jamais pu passer. Un prix public dans un commerce aurait au moins été le double. Et ne négligeons pas les frais de port car les États-unis sont un pays très étendu (et je n’imagine pas le malus si le client habitait l’Alaska ou Hawaï).
Pour l’or, je me souviens que pendant longtemps on estimait l’once à $100.- (mais dans les années ´60-´70).
En étudiant ma documentation, j’ai vu des photos de #1903 (modified) avec poignée pistolet mais je n’ai pas souvenir en avoir tenu en main. En as-tu eu ?
J’ai eu grand plaisir à enquêter sur le 1903, sois en certain
obaneck- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Non Obaneck, pour le moment, je n'ai vu passer que des crosses "S" (anglaises) ou scant, qui sont les crosses de remplacement et pas montées en arsenal, mais aucune du type "C" à crosse pistolet... Et comme l'étude n'est pas terminé (nous n'avons pour le moment pas pu examiner d'exemplaire de la tranche 3 050 000 à 3 150 000, mais je compte sur nos amis de TCAR pour remédier à celà ) nous allons encore passer du bon temps.
Et comme promis à notre camarade Walker33, voici les photos de son 1903 Remington d'octobre 41, dépourvu de "Hatcher's hole", le seul dans ce cas dont nous ayons connaissance pour le moment.
Et comme promis à notre camarade Walker33, voici les photos de son 1903 Remington d'octobre 41, dépourvu de "Hatcher's hole", le seul dans ce cas dont nous ayons connaissance pour le moment.
Caudron- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Merci pour la publication
walker33- Futur pilier
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Comme Obaneck, pas de 1903 non plus...une arme qui ne m'intéressait pas trop "avant"...et qui commence à me "manquer" sérieusement !
Merci pour cette "Belle Histoire" des plus passionnante !
Merci pour cette "Belle Histoire" des plus passionnante !
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Les bonnes simplifications étant toujours amenées à durer, je signale que toutes les carabines civiles Remington (d’après-guerre) que j’ai eues en main avaient toutes le (ou les) renfort de crosse par vis laiton rabotées au ras du bois, comme sur l’exemplaire SN 3 222 xxx.
C’est un bonheur de savoir que l’étude continue !
Ce malheureux 3 004 xxx est un authentique vétéran dont les stigmates de campagnes sont vraiment marqués. Ach, Krieg, gross malheur !
C’est un bonheur de savoir que l’étude continue !
Ce malheureux 3 004 xxx est un authentique vétéran dont les stigmates de campagnes sont vraiment marqués. Ach, Krieg, gross malheur !
obaneck- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Après vérification, sur le 3004xxx, en plus de l'absence du Hatcher'hole, le trou de la vis de boîtier est borgne comme sur les Springfield. Cela tend à confirmer la réutilisation de boîtiers anciens sur les Remington précoces.
walker33- Futur pilier
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Peut-être en restait-il. Mais ce n’est pas sûr car des boîtes de culasse en stock permettent une reconstruction par assemblage de toutes les pièces détachées existantes. En l’absence de ces boîtes de culasse, l’arme meurt doucement de vieillesse…
Ce qui est certain, c’est que les premières fabrications Remington ont été une continuation de la production de Rock-Island ou Springfield Armory. Cela dit, il est clair que percer traversant la bride arrière de boîte de culasse est plus simple que de percer (et tarauder !) borgne.
Ce qui est certain, c’est que les premières fabrications Remington ont été une continuation de la production de Rock-Island ou Springfield Armory. Cela dit, il est clair que percer traversant la bride arrière de boîte de culasse est plus simple que de percer (et tarauder !) borgne.
obaneck- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Puisque tu en parles, c'est percé droit ou penché ?
C'est à dire, les deux vis d'assemblage magasin / crosse / boîtier sont parallèles, comme sur un Mauser, ou celle de l'arrière penche légèrement vers l'avant ?
Parce-que j'ai pu en examiner longuement un, sur lequel cette vis était un peu oblique, mais comme le canon était tordu et le magasin bien déformé... La boîte de culasse ne paraissait pas faussée, mais allez savoir...
Impossible de dire s'il s'est fait mal en sautant d'un bateau ou en tombant d'un avion, dans cette région sud-est les deux sont possibles ; p'têt même qu'il a simplement traversé la route sans regarder, juste devant un camion !
C'était une fabrication pré-14 (canon "3-13"), avec garnitures embouties de l'entre-deux guerres.
La crosse ? Il n'en restait que quelques échardes, coincées entre le magasin et le boîtier.
C'est à dire, les deux vis d'assemblage magasin / crosse / boîtier sont parallèles, comme sur un Mauser, ou celle de l'arrière penche légèrement vers l'avant ?
Parce-que j'ai pu en examiner longuement un, sur lequel cette vis était un peu oblique, mais comme le canon était tordu et le magasin bien déformé... La boîte de culasse ne paraissait pas faussée, mais allez savoir...
Impossible de dire s'il s'est fait mal en sautant d'un bateau ou en tombant d'un avion, dans cette région sud-est les deux sont possibles ; p'têt même qu'il a simplement traversé la route sans regarder, juste devant un camion !
C'était une fabrication pré-14 (canon "3-13"), avec garnitures embouties de l'entre-deux guerres.
La crosse ? Il n'en restait que quelques échardes, coincées entre le magasin et le boîtier.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
La vis d'assemblage arrière est droite.
walker33- Futur pilier
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Une autre question, à propos de ce "tenon de recul arrière" :
Il me semble que le boîtier n'a aucune excroissance qui pourrait s'y appuyer et que seul le magasin pourrait venir contre, ce qui mécaniquement n'est pas très fiable.
Par ailleurs, 2 tenons de recul espacés d'une certaine longueur, ce n'est pas rationnel : avec les tolérances de fabrication l'un portera et l'autre pas, selon les lois du hasard. Et si par chance ils portaient les deux, en fonction de l'hygrométrie ce serait alternativement l'un ou l'autre...
N'est-ce pas plutôt un renfort sans relation avec le recul, destiné à éviter que les deux côtés de la crosse ne s'écartent, en ce point qui sur les montures de ce genre est toujours un peu faible ?
Il me semble que le boîtier n'a aucune excroissance qui pourrait s'y appuyer et que seul le magasin pourrait venir contre, ce qui mécaniquement n'est pas très fiable.
Par ailleurs, 2 tenons de recul espacés d'une certaine longueur, ce n'est pas rationnel : avec les tolérances de fabrication l'un portera et l'autre pas, selon les lois du hasard. Et si par chance ils portaient les deux, en fonction de l'hygrométrie ce serait alternativement l'un ou l'autre...
N'est-ce pas plutôt un renfort sans relation avec le recul, destiné à éviter que les deux côtés de la crosse ne s'écartent, en ce point qui sur les montures de ce genre est toujours un peu faible ?
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
J’abonde dans le sens de Verchère : ce n’est pas un tenon anti-recul arrière mais un renfort de crosse, comme déjà dit.
Rien ne vient en appui contre un renfort de crosse.
Rien ne vient en appui contre un renfort de crosse.
obaneck- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Exact messieurs, le tenon anti-recul (le vrai, celui de l'avant) n'est apparu que vers 1918, quand l'emploi du tromblon Vivien-Bessière a fait apparaître la fragilité de la crosse. Le renfort arrière, lui, était la règle depuis 1909, sans doute pour éviter que la crosse ne se fissure à cet endroit où il ne reste que très peu de matière.
C'est pas d'équerre:
Il y a environ 2 millimètres de pente en mesurant d'axe en axe les trous dans le boîtier et ceux dans le pontet-magasin.
Les garnitures en tôles, c'est seulement à partir de mai ou juin 1942, et pas avant. Ce qui veut dire que ce vétéran avait été partiellement reconditionné avant d'arriver jusque dans les Vosges, exactement comme le Mark I montré un peu plus haut.
Verchère a écrit:Puisque tu en parles, c'est percé droit ou penché ?
C'est à dire, les deux vis d'assemblage magasin / crosse / boîtier sont parallèles, comme sur un Mauser, ou celle de l'arrière penche légèrement vers l'avant ?
Parce-que j'ai pu en examiner longuement un, sur lequel cette vis était un peu oblique, mais comme le canon était tordu et le magasin bien déformé... La boîte de culasse ne paraissait pas faussée, mais allez savoir...
C'est pas d'équerre:
Il y a environ 2 millimètres de pente en mesurant d'axe en axe les trous dans le boîtier et ceux dans le pontet-magasin.
C'était une fabrication pré-14 (canon "3-13"), avec garnitures embouties de l'entre-deux guerres.
Les garnitures en tôles, c'est seulement à partir de mai ou juin 1942, et pas avant. Ce qui veut dire que ce vétéran avait été partiellement reconditionné avant d'arriver jusque dans les Vosges, exactement comme le Mark I montré un peu plus haut.
Caudron- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
C'est vrai, mais la vis ne penche pas vers l'avant.Caudron a écrit:Exact messieurs, le tenon anti-recul (le vrai, celui de l'avant) n'est apparu que vers 1918, quand l'emploi du tromblon Vivien-Bessière a fait apparaître la fragilité de la crosse. Le renfort arrière, lui, était la règle depuis 1909, sans doute pour éviter que la crosse ne se fissure à cet endroit où il ne reste que très peu de matière.Verchère a écrit:Puisque tu en parles, c'est percé droit ou penché ?
C'est à dire, les deux vis d'assemblage magasin / crosse / boîtier sont parallèles, comme sur un Mauser, ou celle de l'arrière penche légèrement vers l'avant ?
Parce-que j'ai pu en examiner longuement un, sur lequel cette vis était un peu oblique, mais comme le canon était tordu et le magasin bien déformé... La boîte de culasse ne paraissait pas faussée, mais allez savoir...
C'est pas d'équerre:
Il y a environ 2 millimètres de pente en mesurant d'axe en axe les trous dans le boîtier et ceux dans le pontet-magasin.C'était une fabrication pré-14 (canon "3-13"), avec garnitures embouties de l'entre-deux guerres.
Les garnitures en tôles, c'est seulement à partir de mai ou juin 1942, et pas avant. Ce qui veut dire que ce vétéran avait été partiellement reconditionné avant d'arriver jusque dans les Vosges, exactement comme le Mark I montré un peu plus haut.
walker33- Futur pilier
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Mode : Ça dépend si on parle de sa queue ou de sa tête.
Caudron- Pilier du forum
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Re: Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington
Pas trouvé dans les Vosges, mais à mi-chemin entre la Provence et le Vercors...Caudron a écrit:... C'est pas d'équerre
...
Ce qui veut dire que ce vétéran avait été partiellement reconditionné avant d'arriver jusque dans les Vosges ...
Et merci pour la vis : ce boîtier n'était donc pas faussé et l'inclinaison est normale... (dans quel sens ? La tête ? La queue ? Pour répondre simplement : "comme sur la photo").
Cela m'avait posé problème pour un "exercice de style" théorique :
Une crosse de remplacement économique, d'immonde apparence "Taquetiquâle", et polyvalente Mauser / Springfield à l'aide de "cales de bedding" interchangeables. C'était assez jouable car l'entraxe des trous est presque identique, mais l'inclinaison de la vis compliquait les choses.
Aspect intéressant d'une crosse en alliage léger : en le prévoyant dès la conception, on pourrait y fixer fiablement une embase de lunette, dispensant ainsi de percer des trous dans la boîte de culasse.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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