Les 1903 parachutés au Vercors et histoire et évolutions des 1903 Remington

Belle collection de tiges de percuteurs, avec tous les styles de moletages, j'adore !   


La suite dans la journée, avec comparatif entre deux culasses de rechange et deux de "première monte", et il y aura des surprises

Caudron a écrit:Belle collection de tiges de percuteurs, avec tous les styles de moletages, j'adore !   


La suite dans la journée, avec comparatif entre deux culasses de rechange et deux de "première monte", et il y aura des surprises

Les Grecs ont reçu plein de matos des alliés dans l'après guerre suite à la guerre civile et la tentative de prise du pouvoir par les communistes.
De superbes stocks sont sortis récemment, crosses, canons, piiees diverses, verrous de 1903A3
Les verrous et les grilles ne font pas la vertu des femmes et des filles ( Pascal, ... Pensées)


J'ai plusieurs marquages de verrous ou culasses dont un marqués " REMINGTON" en toutes lettres?
D'autres ' CC" pour  Commercial Control ex National postal meter.
autre marquée NS pour Nickel Steel.
Autre marquée Smith Corona...
Autre marquage simple " R" Remington.

Comme promis, voici la comparaison entre deux culasses appartenant à deux 1903 Remington de début de production, en haut,  et deux sorties de la boite de culasses de rechange en bas:



Premier constat, la finition est franchement noire sur les pièces de rechange, alors qu'elle tire sur le gris, voir gris-vert sur les "premières monte"



Deuxième constat, les usinages sont nettement moins soignés, est-ce dû à l'absence de contrôle de l'Ordnance ou aux impératifs de production de guerre?








 

Troisième constat, les logement du pion de maintien culasse ouverte ont disparus:









Quatrième constat, le troisième tenon de verrouillage est usiné avec bien trop de jeu:





Malgré ces défauts d'aspect, les deux culasses de rechange ont leurs tenons de verrouillage aussi précisément ajusté que mes deux culasses de vérification, et ne se ferment pas sur mon A3 dont la feuillure été ajustée avec sa culasse usée.:





Conclusion, Remington a probablement dû sous-traiter la fabrication de ces pièces à un arsenal russe, c'est moche, mais les cotes essentielles sont préservées. 

Caudron a écrit:Oui, rien à voir avec les exemples donnés par les auteurs précédemment cités, c'est clairement une fabrication industriel. Et qui n'a rien à voir non plus avec le quadrillage Remington, ni avec celui de Smith-Corona.





Contrairement aux productions deuxième guerre, le quadrillage couvre toute la surface, jusqu'en bas, on dirait même qu'il était fait avant la mise en forme de la pièce...

Décidément, on va de surprise en surprise, et les auteurs américains ne sont peut-être pas les mieux placés pour affirmer des vérités définitives.

Les auteurs américains se débrouillent assez bien, en général ...

J.C. Harrison, par exemple, dans son ouvrage "The Collectable '03" (compte d'auteur, 1997, le mien : 4e édition révisée, 2004) :


Joe Poyer, dans son petit (mais épais : 440 pages) livre de la série "For Collectors Only", "The M1903 Springfield Rifle and its Variations" (North Cape Publications, 2001) :




Bruce N. Canfield, dans son "Illustrated Guide", "'03 Springfield Service Rifle" (Mowbray, 2004) :



... Et même (si si ! regardez page 32) ce bon Lt Colonel William S. Brophy, dans sa "Old Bible", "The Springfield 1903 Rifle" (Stackpole Books, 1985 (1988 pour mon 2d printing)



... Et je suis loin de tout avoir sur le 1903 !

A+

Bonsoir , merci Feder , documents pertinents !

Passionnant !!!!

Caudron a écrit:... Quatrième constat, le troisième tenon de verrouillage est usiné avec bien trop de jeu: ...

A noter que ces "3e tenon" placés très en arrière des tenons principaux, ne peuvent pas réellement être des tenons de verrouillage.
Car, par suite des élasticités (en traction pour le boîtier, en compression pour la culasse), ils ne peuvent entrer réellement en jeu que quand le verrouillage principal a lâché.
Ce sont donc plutôt des "tenons de sécurité", pour retenir les gros morceaux (dans les débuts du Lebel, ça a un peu servi).
Ils ne paraissent donc pas rendre l'arme plus résistante : juste moins dangereuse si les tenons principaux cassent.
Et s'ils sont placés à quelque distance de leur appui, c'est encore pire.

A noter aussi que la section de ce tenon serait parfois un peu faible pour tout retenir en cas de rupture des tenons principaux (98K), ou que sa surface d'appui est bien réduite par le passage du tenon droit (1903, Berthiers).

Cette inutilité des tenons multiples échelonnés sur une grande longueur, était déjà reconnue vers 1900 pour les culasses de canon (il était admis que sur une culasse de Bange, il n'y avait guère plus de 3 filets qui travaillaient réellement).

Bis repetita