Un "dissolvant de rouille", qui connaît?

Alors, cet essai?

Bonjour à tous, 

J'ai mis un peu de temps, mais j'ai franchi le pas, acheté un bidon d'Evapo-Rust et fait un petit test.

Voici le martyr avant trempage :




La rouille est uniforme et peu profonde, quelques petites plaques un peu plus épaisses se trouvent par endroits.
Voici le résultat après 24h de trempage dans le produit et un simple essuyage avec du papier absorbant :




On peut le constater, la rouille a disparue.
Le nickelage qui était présent, a lui aussi disparu en grande partie, donc attention.
Le produit n'a pas changé d'aspect et est toujours jaune, il contient quelques petits morceaux de plaques de rouille et du nickelage.
Certaines parties métalliques qui n'étaient pas oxydées ont pris un aspect noirâtre, un petit coup de brosse métallique fine en laiton, les a fait retrouver leur aspect normal.
Le produit étant décrit comme réutilisable, je l'ai passé à l'aide d'un simple filtre à café et remis dans son contenant en attendant de le réutiliser, cette fois-ci sur des pièces d'armes anciennes.

En bref, je dirais que cela semble plutôt bien fonctionner…

Effectivement, cela a l'air assez efficace;

Et si réutilisable (après filtrage)c'est un argument de plus en faveur de ce produit.



Merci pour le "rapport" de test

Dans l'immédiat, je dirais que ce premier test est plutôt concluant.
Vu ce qu'il s'est passé pour le chromage, je ne tenterai pas de l'utiliser sur une pièce bronzée.
J'ai commencé un second test avec une baguette de chargement qui présente une oxydation plus importante mais bien uniforme.
Je n'en fais tremper que le bout, comme cela, la différence entre la zone immergée et le reste de la baguette devrait bien se voir.
Il ne reste plus qu'à attendre 24h…

Hello
Pour ces produits réutilisables; bronzage à froid, Frameto ou autres acides, il est conseillé de ne pas remettre le bain utilisé dans la bouteille d'origine avec du produit "neuf". Le mieux est de prévoir deux contenants...

ANDY34 a écrit:Hello
Pour ces produits réutilisables; bronzage à froid, Frameto ou autres acides, il est conseillé de ne pas remettre le bain utilisé dans la bouteille d'origine avec du produit "neuf". Le mieux est de prévoir deux contenants...

Bonjour,
Je l'ignorais mais j'en prends bonne note, merci.
Là, il n'y a pas de problème, j'ai acheté un bidon d'un litre et j'utilise le tout à chaque bain.

Bill1964 a écrit:Dans l'immédiat, je dirais que ce premier test est plutôt concluant.
Vu ce qu'il s'est passé pour le chromage, je ne tenterai pas de l'utiliser sur une pièce bronzée.
J'ai commencé un second test avec une baguette de chargement qui présente une oxydation plus importante mais bien uniforme.
Je n'en fais tremper que le bout, comme cela, la différence entre la zone immergée et le reste de la baguette devrait bien se voir.
Il ne reste plus qu'à attendre 24h…

Je suis quasi certain que le traitement de surface est " parti " avant que tu utilises le produit ...ça enlève l'oxydation normal :  c'est fait pour .. mais ça ne remettra pas ce que la rouille a enlevé ..
quant à utiliser ça sur un bronzage..sachant que le bronzage est une forme d'oxydation on connait déjà la réponse...

Second test, avec cette fois-ci, une reproduction (loupée) de baguette de chargement, qui présente une oxydation uniforme.
Ce résultat a été obtenu après seulement six heures de trempage.
Il reste de la rouille dans les creux du métal, mais dans l'ensemble c'est devenu très propre.
Le métal a une coloration grise, mais je ne sais pas si c'est d'origine ou lié à l'emploi du produit.




En tout cas, cela semble bien fonctionner et le métal n'est pas rongé.
Je pense que je vais passer à l'étape suivante, le nettoyage de l'intérieur d'un canon de fusil 1882Tbis qui présente une belle oxydation de surface.

Bonjour, je trouve votre sujet, j'ai un gros bidon qui me vient de mon père, il a écrit dessus dérouillant phosphatant. C'est liquide comme de l'eau, marron clair, une odeur pas désagréable. J'enveloppe la pièce dans du sopalin et je passe le produit au pinceau. C'est assez rapide, quelques minutes pour le moins rouillé, plusieurs passages pour des trucs vraiment attaqués. Ensuite brosse ou laine d'acier c'est selon.

J'ai nettoyé une vieille 22 comme ça, très bien. Mais pour de belles armes... Je ne sais pas si j'oserais.

Exemple, là on a 1mm de rouille au plus épais :

Ça à l'air très efficace, effectivement

"Dérouillant phosphatant" : c'est un genre assez courant, par exemple le "Julien Ot'rouille" ou même l'acide phosphorique pour nettoyer les bétonnières... Ne pas utiliser sur des éléments galvanisés ou zingués car ça bouffe le zinc qui peut rester.

Le problème est que ça remplace une partie de la rouille par du phosphatage, comme qui dirait un genre de parkérisation complètement ratée, ce qu'on aime pas voir sur une arme sérieuse !
Mais sur une quincaillerie belge sans intérêt, 7 mm à broche ou bulldog, pourquoi pas ?


L'efficacité du produit de "Bill1864", ça ressemble à ce que donne l'acide oxalique (ou la décoction de vert de rhubarbe)...

Verchère a écrit:"Dérouillant phosphatant" : c'est un genre assez courant, par exemple le "Julien Ot'rouille" ou même l'acide phosphorique pour nettoyer les bétonnières... Ne pas utiliser sur des éléments galvanisés ou zingués car ça bouffe le zinc qui peut rester.

Le problème est que ça remplace une partie de la rouille par du phosphatage, comme qui dirait un genre de parkérisation complètement ratée, ce qu'on aime pas voir sur une arme sérieuse !
Mais sur une quincaillerie belge sans intérêt, 7 mm à broche ou bulldog, pourquoi pas ?


L'efficacité du produit de "Bill1864", ça ressemble à ce que donne l'acide oxalique (ou la décoction de vert de rhubarbe)...

Bonjour, j'avais en effet un dépôt blanchâtre après séchage. Mais il suffit de bien sécher la pièce après un gros rinçage au liquide vaisselle, ensuite je laisse la pièce près d'une source de chaleur. C'est empirique, mais maintenant j'ai mes techniques, j'ai décapé des dizaines de vieux outils et j'ai appris.

J'ai du utiliser trois litres en deux ans, je fais par trempage aussi  pour les petits objets. J'aimerais bien savoir où il a trouvé ça mon père.

Sinon dans le registre les vieux trucs il y a ça, pour les petites pièces chromées ou peintes :

Si j'identifie bien ça se fait toujours, c'est un genre d'éponge Spontex recouverte d'un enduit analogue à celui de la toile émeri ; avec éventuellement un grain différent de chaque côté.
Sur la ferraille rouillée l'efficacité ne dépasse guère celle de l'éponge Spontex ordinaire (sans abrasif), et en plus le truc s'use très vite...

Verchère a écrit:Si j'identifie bien ça se fait toujours, c'est un genre d'éponge Spontex recouverte d'un enduit analogue à celui de la toile émeri ; avec éventuellement un grain différent de chaque côté.
Sur la ferraille rouillée l'efficacité ne dépasse guère celle de l'éponge Spontex ordinaire (sans abrasif), et en plus le truc s'use très vite...

Bonjour, non c'est assez compact, vous enfoncez le doigt comme un pneu de vélo assez bien gonflé on va dire. Mais c'est sûr que c'est plus gadget que vraiment efficace pour des pièces ayant une taille supérieure à une lame de couteau de poche. Je le conserve comme une curiosité. 

Bonjour à tous, 
Poursuite du test de l'Evapo-rust...
Comme annoncé, je me suis attaqué à l'intérieur d'un canon de fusil 1822Tbis.
Désolé, mais il n'y aura pas de photos à l'appui de ce post, elles ne donnent rien de bien.
Bon, au départ : un canon déjà traité à l'intérieur comme à l'extérieur, à l'acide borique (44.7g d'acide par litre) ; le résultat extérieur est bon après frottage à la paille de fer et au WD40, mais l'intérieur reste assez oxydé avec une rouille uniforme mais sans piqûres profondes.
J'ai déjà traité ce type de canons avec de l'acide borique, il m'a fallu beaucoup de séances de trempage pour obtenir un résultat satisfaisant.
Première chose, je rends le canon étanche avec une rondelle caoutchouc destinée à l'amortissement en ameublement, intercalée entre la lumière et la cheminée.
Ensuite, versement du produit (un peu plus d'1/3 de litre) et je l'ai laissé agir pendant sept heures en surveillant régulièrement.
J'ai pu constater à mesure du temps que la rouille diminuait et que le métal reprenait une couleur normale, au moins vers la bouche du canon.
Au bout de sept heures, retrait du produit.
Première constatation, il a pris une couleur verdâtre, mais ne contient pas de résidus de rouille.
Rinçage du canon à l'eau et, là, pas mal de particules de rouille se détachent.
Le produit, passé au travers d'un filtre à café, garde sa coloration et ne libère que très peu de particules de rouille. Je le mets de côté pour ne pas le mélanger avec le reste du produit qui a moins servi.
Maintenant, examen de l'intérieur du canon, après séchage, passage d'un écouvillon bronze et d'un chiffon ; et là, grosse surprise… je dirais que 95% de la rouille a disparu, le métal est propre, sans coloration grise, les rayures sont bien apparentes (on ne les voyait presque plus) ; il reste juste un peu d'oxydation par endroit et sur le fond près de la culasse.
Franchement, je ne sais pas si c'est un produit miracle, mais je vais poursuivre mon expérimentation sur l'intérieur de ce canon.
Pour ce qui est des pièces externes, je vais cependant poursuivre avec l'acide borique qui donne de bons résultats, avant de franchir le pas, je voudrais tester avec une pièce d'arme assez oxydée.
Bonne soirée à tous ! 

Bill1964 a écrit:Bonjour à tous, 
Poursuite du test de l'Evapo-rust...
Comme annoncé, je me suis attaqué à l'intérieur d'un canon de fusil 1822Tbis.
Désolé, mais il n'y aura pas de photos à l'appui de ce post, elles ne donnent rien de bien.
Bon, au départ : un canon déjà traité à l'intérieur comme à l'extérieur, à l'acide borique (44.7g d'acide par litre) ; le résultat extérieur est bon après frottage à la paille de fer et au WD40, mais l'intérieur reste assez oxydé avec une rouille uniforme mais sans piqûres profondes.
J'ai déjà traité ce type de canons avec de l'acide borique, il m'a fallu beaucoup de séances de trempage pour obtenir un résultat satisfaisant.
Première chose, je rends le canon étanche avec une rondelle caoutchouc destinée à l'amortissement en ameublement, intercalée entre la lumière et la cheminée.
Ensuite, versement du produit (un peu plus d'1/3 de litre) et je l'ai laissé agir pendant sept heures en surveillant régulièrement.
J'ai pu constater à mesure du temps que la rouille diminuait et que le métal reprenait une couleur normale, au moins vers la bouche du canon.
Au bout de sept heures, retrait du produit.
Première constatation, il a pris une couleur verdâtre, mais ne contient pas de résidus de rouille.
Rinçage du canon à l'eau et, là, pas mal de particules de rouille se détachent.
Le produit, passé au travers d'un filtre à café, garde sa coloration et ne libère que très peu de particules de rouille. Je le mets de côté pour ne pas le mélanger avec le reste du produit qui a moins servi.
Maintenant, examen de l'intérieur du canon, après séchage, passage d'un écouvillon bronze et d'un chiffon ; et là, grosse surprise… je dirais que 95% de la rouille a disparu, le métal est propre, sans coloration grise, les rayures sont bien apparentes (on ne les voyait presque plus) ; il reste juste un peu d'oxydation par endroit et sur le fond près de la culasse.
Franchement, je ne sais pas si c'est un produit miracle, mais je vais poursuivre mon expérimentation sur l'intérieur de ce canon.
Pour ce qui est des pièces externes, je vais cependant poursuivre avec l'acide borique qui donne de bons résultats, avant de franchir le pas, je voudrais tester avec une pièce d'arme assez oxydée.
Bonne soirée à tous ! 

Bonjour,

Ce sont des essais très prometteurs !! 

Merci pour le retour d'expérience.

Effectivement, "à suivre", cela peut en intéresser plus d'un

et l'acide borique se trouve où?

WICHITA a écrit:et l'acide borique se trouve où?

Bonjour, 
On trouve l'acide borique sur Ebay, un kilo coûte entre 15 et 30€ selon les vendeurs.
Sachant que l'on met 44.7g par litre, ça dure longtemps et en plus c'est réutilisable de nombreuses fois après avoir été simplement passé au travers d'un simple filtre à café.

merci

Bonsoir ,
  lorsque j'ai lu la première fois le poste j'ai trouvé cela intéressant car j'ai 
horreur de la rouille , puis j'ai décidé d'acheter un bidon pour voir .
j'ai fait l'essai sur une baïonnette épave et ce qui m'a surpris le plus n'est
pas le résultat (si mais) , c'est une chose que personne ne dit ou alors je suis
le seul à sentir l'odeur   , cela (le produit utilisé) sent l'acide   .
ALORS ? 
c'est moi ou il y a bien un acide dedans ....

                                            

Il existe un produit industriel appelé rustilo utilisé en industrie lourde comme protection antirouille.
Je l'ai fréquemment utilisé sur des pièces fortement rouillées et oxydées.
Pas de contrainte d'utilisation ,pas d'odeur  et surtout pas d'oxydation et surtout bon antirouille.
Le seul défaut c'est un produit industriel donc a la vente il y a une certaine quantité a acheter soit en aérosol soit en bidon....

eric38 a écrit:

Bonsoir ,
  lorsque j'ai lu la première fois le poste j'ai trouvé cela intéressant car j'ai 
horreur de la rouille , puis j'ai décidé d'acheter un bidon pour voir .
j'ai fait l'essai sur une baïonnette épave et ce qui m'a surpris le plus n'est
pas le résultat (si mais) , c'est une chose que personne ne dit ou alors je suis
le seul à sentir l'odeur   , cela (le produit utilisé) sent l'acide   .
ALORS ? 
c'est moi ou il y a bien un acide dedans ....

                                            

Bonjour, 
Le produit a bien une légère odeur qui peut laisser penser à l'acide, mais d'après ce que j'ai pu lire à son sujet, il n'en contient pas.
Ceci dit, la composition exacte n'est pas indiquée sur le bidon...

Beaucoup de dérouillants efficaces sont acides.
"Acide", ça ne bouffe pas systématiquement la ferraille saine (acide borique, acide oxalique, acide phosphorique) ; c'est pas forcément comme l'acide chlorhydrique (dont la partie la plus nocive n'est pas "acide" mais "chlor").

Bonjour, je voudrais essayer le coca, doit-on fermer le récipient pendant l'opération ou le laisser à l'air libre ?