Escoffier.
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Baccardi
vivelacolo
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Escoffier.
Escoffier
Il naît à Villeneuve-Loubet, alors dans le département du Var, de Jean-Baptiste Escoffier (forgeron, maréchal-ferrant, serrurier et fabricants d'outils aratoires) et de Madeleine Civatte. Sa grand-mère est un cordon bleu, trois de ses oncles et sa tante travaillent dans la restauration. À l'âge de treize ans et alors qu'il rêve de devenir sculpteur, il est placé en apprentissage comme marmiton au « Restaurant Français »,
Non, non, non… Je ne vais pas vous parler de cuisine… quoique je présume que si Auguste Escoffier s’y était dédié il aurait surement fabriqué un très bon revolver.
Je voulais parler de Félix, pas le chat, celui qui était entrepreneur de la manufacture Impériale d’armes de Saint-Étienne.
Mes connaissances de ce Monsieur étant extrêmement limitées, je laisserai le podium à « Luc » qui écrivit un commentaire fort pertinent sur little gun .info
Without further ado…
C'est fort intéressant.
Un petit élément de réponse concernant le revolver Lefaucheux : Félix Escoffier était ce que l'on appelait sous le second Empire, c'est-à-dire sous l'empereur Napoléon III, qui régna de 1852 à 1871, un "entrepreneur".
Les entrepreneurs étaient des personnes auxquelles l'État concédait l'exploitation d'une manufacture d'armes.
Escoffier était l'entrepreneur de la manufacture impériale d'armes de Saint-Étienne. Il avait la charge de coordonner la production d'éléments d'armes pour la manufacture chez les armuriers civils de la région de St Etienne ainsi que la production de certaines autres pièces au sein même de la manufacture et d'en faire réaliser l'assemblage final en manufacture des armes destinées à l'armée.
Les armes finies où certaines de leurs pièces étaient ensuite soumises à des contrôles rigoureux par des contrôleurs militaires attachés aux manufactures.
En marge de la production réservée à l'État, les entrepreneurs pouvaient faire fabriquer un petit nombre d'armes du type réglementaire ou proche de ce dernier, sous leur nom propre, pour les vendre dans le domaine civil.
Bonne soirée.
Luc
Voilà ma connexion avec Escoffier.
Lors du gunshow ce week-end dernier, si j’ai un moment je vous raconterai un des plus folklo gunshow que j’ai eu l’occasion de voir. 25000 visiteurs qui essayaient de circuler dans un espace d’un hectare (imaginez 4000 pieds de vigne) chacun de ces visiteurs transportant 50/100 livres de munitions et toutes les pièces de blacks guns qu’ils pouvaient acheter. Pour la première fois en 15 ans j’étais vendeur et bien que m’étant promis de ne rien acheter à moins que ce ne soit quelque chose de spécial, j’ai craqué.
La photo d’hier soir dans sa condition d’origine avec un Lefaucheux réglementaire.
Ce matin comme j’avais un petit moment, je l’ai pris visiter l’atelier pour ainsi mieux comprendre le système triple action.
Cette arme ou tout au moins son canon fut fabriquée à Saint-Étienne en 1870.
Les poinçons sont français, Monsieur Escoffier, comme ce revolver avait été inspecté par monsieur B et monsieur D , a jugé opportun d’apposer son non sur cette arme attestant ainsi de la qualité de fabrication. Les revolvers marqués Escoffier ont en général sous le nom Escoffier, la marque entrepreneur, et plus rarement la marque inventeur. Il semblerait que sur cette arme cette indication a été meulée. Pour quelle raison ? Je l’ignore. J’ignore également les détails de son parcours et dans quelles conditions il a échoué à San Diego.
Le démontage
Comme je suis gaucher, les pièces à droite les outils à gauche.
Les pièces principales
Et le mécanisme triple action, mon vocabulaire armurier français faisant défaut je resterais donc silencieux.
J’ai fait d’autre photo, si les amateurs de détails le désirent je serais heureux de les poster.
En général lors du démontage je garde les pièces sur l’établi dans la même position où elles se trouvent lorsque assemblées. La pièce qui pousse le doigt élévateur vers l’avant et sur laquelle s’accroche le crochet du percuteur a lors d’un de mes moments d’inattention fait une rotation de 180 degrés. Je ne peux pas vous dire le cirque que ça à été pour le remontage…
Après un petit, très petit nettoyage, il y avait 2 zones de rouille relativement inquiétantes sur le canon que je voulais stopper immédiatement. Pas d’électrolyse, pas d’acide, le moins est le mieux. Juste un peu d’huile, de la laine d’acier ultra fine et c’est tout. L’état dans lequel se trouve cette arme est son Histoire, je n’ai aucun désir de falsifier cette Histoire.
Maintenant un peu de pornographie armurière
Cette arme est très bien finie fonctionne très bien et représente un pas de plus dans la direction des 1873 et 1874.
Maintenant la recette pour la pêche Melba...
Best regards
Robert Olivier
Il naît à Villeneuve-Loubet, alors dans le département du Var, de Jean-Baptiste Escoffier (forgeron, maréchal-ferrant, serrurier et fabricants d'outils aratoires) et de Madeleine Civatte. Sa grand-mère est un cordon bleu, trois de ses oncles et sa tante travaillent dans la restauration. À l'âge de treize ans et alors qu'il rêve de devenir sculpteur, il est placé en apprentissage comme marmiton au « Restaurant Français »,
Non, non, non… Je ne vais pas vous parler de cuisine… quoique je présume que si Auguste Escoffier s’y était dédié il aurait surement fabriqué un très bon revolver.
Je voulais parler de Félix, pas le chat, celui qui était entrepreneur de la manufacture Impériale d’armes de Saint-Étienne.
Mes connaissances de ce Monsieur étant extrêmement limitées, je laisserai le podium à « Luc » qui écrivit un commentaire fort pertinent sur little gun .info
Without further ado…
C'est fort intéressant.
Un petit élément de réponse concernant le revolver Lefaucheux : Félix Escoffier était ce que l'on appelait sous le second Empire, c'est-à-dire sous l'empereur Napoléon III, qui régna de 1852 à 1871, un "entrepreneur".
Les entrepreneurs étaient des personnes auxquelles l'État concédait l'exploitation d'une manufacture d'armes.
Escoffier était l'entrepreneur de la manufacture impériale d'armes de Saint-Étienne. Il avait la charge de coordonner la production d'éléments d'armes pour la manufacture chez les armuriers civils de la région de St Etienne ainsi que la production de certaines autres pièces au sein même de la manufacture et d'en faire réaliser l'assemblage final en manufacture des armes destinées à l'armée.
Les armes finies où certaines de leurs pièces étaient ensuite soumises à des contrôles rigoureux par des contrôleurs militaires attachés aux manufactures.
En marge de la production réservée à l'État, les entrepreneurs pouvaient faire fabriquer un petit nombre d'armes du type réglementaire ou proche de ce dernier, sous leur nom propre, pour les vendre dans le domaine civil.
Bonne soirée.
Luc
Voilà ma connexion avec Escoffier.
Lors du gunshow ce week-end dernier, si j’ai un moment je vous raconterai un des plus folklo gunshow que j’ai eu l’occasion de voir. 25000 visiteurs qui essayaient de circuler dans un espace d’un hectare (imaginez 4000 pieds de vigne) chacun de ces visiteurs transportant 50/100 livres de munitions et toutes les pièces de blacks guns qu’ils pouvaient acheter. Pour la première fois en 15 ans j’étais vendeur et bien que m’étant promis de ne rien acheter à moins que ce ne soit quelque chose de spécial, j’ai craqué.
La photo d’hier soir dans sa condition d’origine avec un Lefaucheux réglementaire.
Ce matin comme j’avais un petit moment, je l’ai pris visiter l’atelier pour ainsi mieux comprendre le système triple action.
Cette arme ou tout au moins son canon fut fabriquée à Saint-Étienne en 1870.
Les poinçons sont français, Monsieur Escoffier, comme ce revolver avait été inspecté par monsieur B et monsieur D , a jugé opportun d’apposer son non sur cette arme attestant ainsi de la qualité de fabrication. Les revolvers marqués Escoffier ont en général sous le nom Escoffier, la marque entrepreneur, et plus rarement la marque inventeur. Il semblerait que sur cette arme cette indication a été meulée. Pour quelle raison ? Je l’ignore. J’ignore également les détails de son parcours et dans quelles conditions il a échoué à San Diego.
Le démontage
Comme je suis gaucher, les pièces à droite les outils à gauche.
Les pièces principales
Et le mécanisme triple action, mon vocabulaire armurier français faisant défaut je resterais donc silencieux.
J’ai fait d’autre photo, si les amateurs de détails le désirent je serais heureux de les poster.
En général lors du démontage je garde les pièces sur l’établi dans la même position où elles se trouvent lorsque assemblées. La pièce qui pousse le doigt élévateur vers l’avant et sur laquelle s’accroche le crochet du percuteur a lors d’un de mes moments d’inattention fait une rotation de 180 degrés. Je ne peux pas vous dire le cirque que ça à été pour le remontage…
Après un petit, très petit nettoyage, il y avait 2 zones de rouille relativement inquiétantes sur le canon que je voulais stopper immédiatement. Pas d’électrolyse, pas d’acide, le moins est le mieux. Juste un peu d’huile, de la laine d’acier ultra fine et c’est tout. L’état dans lequel se trouve cette arme est son Histoire, je n’ai aucun désir de falsifier cette Histoire.
Maintenant un peu de pornographie armurière
Cette arme est très bien finie fonctionne très bien et représente un pas de plus dans la direction des 1873 et 1874.
Maintenant la recette pour la pêche Melba...
Best regards
Robert Olivier
vivelacolo- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1028
Age : 78
Localisation : San Pascual Valley
Date d'inscription : 24/02/2009
Re: Escoffier.
Il est en tres bel état , bravo
Quel mystère de le retrouver en Californie , il est pourtant un peu jeune pour faire partie d'une livraison pour la "Civil War"
Peut etre un souvenir rapporté de France par un GI ?
Quel mystère de le retrouver en Californie , il est pourtant un peu jeune pour faire partie d'une livraison pour la "Civil War"
Peut etre un souvenir rapporté de France par un GI ?
Invité- Invité
Re: Escoffier.
Merci vevelacolo pour cette belle présentation
et on attend un reportage sur le gun-show
et on attend un reportage sur le gun-show
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
- Nombre de messages : 17843
Age : 59
Localisation : Canton de l'Ours
Date d'inscription : 20/01/2012
Re: Escoffier.
Très beaux!
Mon revolver Escoffier est strictement un 1858 sortie de la MAS. L'action est aussi intérassante car je viens de rentrer un Lefaucheux triple-action de fabrication LF et le mecanisme est un peu diffèrent. Peux-être que le vôtre cherche justement à contourner le brevet Lefaucheux
Mon revolver Escoffier est strictement un 1858 sortie de la MAS. L'action est aussi intérassante car je viens de rentrer un Lefaucheux triple-action de fabrication LF et le mecanisme est un peu diffèrent. Peux-être que le vôtre cherche justement à contourner le brevet Lefaucheux
Re: Escoffier.
Comme d'habitude, les présentations de Robert sont passionnantes et même appétissantes !
Dans le cas présent, j'y suis particulièrement sensible, le Lefaucheux 1858 fait partie des rares armes dont j'ai envie et que je n'ai jamais eues
Marc.
Dans le cas présent, j'y suis particulièrement sensible, le Lefaucheux 1858 fait partie des rares armes dont j'ai envie et que je n'ai jamais eues
Marc.
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
http://winchester-lsg.forumotion.com/
http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
CLOSDELIF- Pilier du forum
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Age : 72
Localisation : 81
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Escoffier.
Super ! photos et textes un régal
Vmax666- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2260
Age : 65
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 08/09/2012
Re: Escoffier.
Entierement d'accord. Comme toujours Robert, que de pieces rares et superbes. Je n'ai pas le privilege d'avoir un 1858 d'Escoffier mais je me console avec un superbe sabre d'officier de cavaleriel legere Mle 1822 lui aussi signe F. Escoffier.
Mezigot- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2072
Age : 53
Date d'inscription : 02/09/2011
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