une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Armes Non Règlementaires :: Armes présentant un intérêt historique
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Avant que de voir du plomb propulsé par de la poudre lui fendre la gorge, l'oiseau était frappés par les flêches des compagnies d'archers lors de la St Sébastien. Par ordre de préséance empereur, roi, chevaliers puis aspirants une flèche à tour de rôle; le vainqueur devenant roi de la compagnie pour l'année avec les honneurs en découlant.
Cette tradition se pratiquait encore quand j'y officiait il y a longtemps (30 ans). Ma compagnie de 1782 perpétuait ce que faisait toutes les compagnies traditionnelles de tir à l'arc en France.
Par contre le tir était à 50m sur les allées Beursault faute de terrain adéquat en surface alors que dans le nord de la France le tir sur le haut de la perche était toujours pratiqué.
"j'ai envoyé du bois et j'ai touché du fer" étant la phrase traditionnelle du vainqueur à la remise de l'oiseau et de l'écharpe.
Cette tradition se pratiquait encore quand j'y officiait il y a longtemps (30 ans). Ma compagnie de 1782 perpétuait ce que faisait toutes les compagnies traditionnelles de tir à l'arc en France.
Par contre le tir était à 50m sur les allées Beursault faute de terrain adéquat en surface alors que dans le nord de la France le tir sur le haut de la perche était toujours pratiqué.
"j'ai envoyé du bois et j'ai touché du fer" étant la phrase traditionnelle du vainqueur à la remise de l'oiseau et de l'écharpe.
Vmax666- Pilier du forum
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
INEDIT ,,,, mais si bien dit...
merci Vmax ....il nous faut aider , fcrozet , pour le PAPEGAY ....( nous avons 15 ans de posts sur ce sujet ..) mais toutefois moins de temps que Richelieu pour reconstruire "le renard"
merci Vmax ....il nous faut aider , fcrozet , pour le PAPEGAY ....( nous avons 15 ans de posts sur ce sujet ..) mais toutefois moins de temps que Richelieu pour reconstruire "le renard"
3008nato- Pilier du forum
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Le tir au Papegay (j'ai pas dit: le pape est gay ) n'est pas franchement une tradition helvète... comme le dit Vmax, tiraient d'abord l'empereur, rois... etc... vous en connaissez beaucoup des empereurs et des rois suisses ?
Ici, on ne tirait pas pour rigoler :twisted:
Pour faire court, si de nombreuses sociétés encore existantes sont issues des XV, XVI, XVIIèmes siècle, c'est justement parce qu'aucun roi ne nousvolait protégeait.
Les villes de la Suisse actuelle avaient pour la plupart obtenu un régime particulier, celui dit de l'immédiateté impériale, qui signifiait que les villes dépendait directement de l'empereur du Saint-empire romain germanique. Du coup, elles lui payaient un faible impôt, échappaient à toute soumission à un roi, mais en revanche, devaient assurer leur propre sécurité militaire. Elles ont donc développer des armées de ville, qui avec le temps ont acquis des privilèges, notamment celle d'être des confréries. Elles étaient libérées d'impôts, recevaient des soutiens financiers pour s'équiper, etc. Les siècles passant, leur rôle militaire s'est éteint et elles sont devenues des sociétés de tir.
Les concours développés alors étaient plutôt des tirs à la cible, comme aujourd'hui.
Il existe pourtant bien une exception régionale notable, celle du canton de Vaud, qui a maintenu la traditions des abbayes qui pratiquent encore de nos jours pour certaines, le tir au papegay.
Ci-dessous, un article couci-couça, tiré du dictionnaire de la Suisse:
Aux XVIe et XVIIe s., l'évolution technique de l'armement et l'importance croissante des armes à feu dans l'art de la guerre amenèrent les autorités à former des milices instruites à un rythme régulier selon le modèle des Provinces-UniesL'instruction aux armes et l'apprentissage de la discipline étaient aussi dispensés aux tireurs dans le cadre de sociétés organisées sous la forme de corporations, qui jouissaient de privilèges et possédaient leurs places de tir et leurs locaux. Aux arquebuses à platine à mèche succédèrent les fusils à platine à rouet et à silex. Les sociétés de tir donnèrent aussi naissance à des sociétés d'artillerie, tel le Zürcher Artilleriekollegium. La jeunesse était également associée aux tirs; le Knabenschiessen de Zurich, fête qui remonte au XVIe s. et existe toujours, représentait encore au XVIIIe s. l'aboutissement des exercices militaires qu'effectuaient les jeunes garçons pendant les vacances d'été. La militarisation introduisit une plus grande discipline dans les fêtes de tir. Les tensions confessionnelles entraînèrent le déclin progressif de la coutume d'inviter des hôtes étrangers. Dans les cantons protestants, les mandats sur les mœurs firent souvent perdre aux rencontres de tir leur caractère festif et populaire; le tir au papegai des abbayes ( http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F25742.php )vaudoises resta néanmoins l'occasion de fêtes passablement débridées. Les tireurs des confréries fondées dans les cantons catholiques étaient tenus de participer aux messes anniversaires, aux processions et aux convois funèbres.
Ici, on ne tirait pas pour rigoler :twisted:
Pour faire court, si de nombreuses sociétés encore existantes sont issues des XV, XVI, XVIIèmes siècle, c'est justement parce qu'aucun roi ne nous
Les villes de la Suisse actuelle avaient pour la plupart obtenu un régime particulier, celui dit de l'immédiateté impériale, qui signifiait que les villes dépendait directement de l'empereur du Saint-empire romain germanique. Du coup, elles lui payaient un faible impôt, échappaient à toute soumission à un roi, mais en revanche, devaient assurer leur propre sécurité militaire. Elles ont donc développer des armées de ville, qui avec le temps ont acquis des privilèges, notamment celle d'être des confréries. Elles étaient libérées d'impôts, recevaient des soutiens financiers pour s'équiper, etc. Les siècles passant, leur rôle militaire s'est éteint et elles sont devenues des sociétés de tir.
Les concours développés alors étaient plutôt des tirs à la cible, comme aujourd'hui.
Il existe pourtant bien une exception régionale notable, celle du canton de Vaud, qui a maintenu la traditions des abbayes qui pratiquent encore de nos jours pour certaines, le tir au papegay.
Ci-dessous, un article couci-couça, tiré du dictionnaire de la Suisse:
Aux XVIe et XVIIe s., l'évolution technique de l'armement et l'importance croissante des armes à feu dans l'art de la guerre amenèrent les autorités à former des milices instruites à un rythme régulier selon le modèle des Provinces-UniesL'instruction aux armes et l'apprentissage de la discipline étaient aussi dispensés aux tireurs dans le cadre de sociétés organisées sous la forme de corporations, qui jouissaient de privilèges et possédaient leurs places de tir et leurs locaux. Aux arquebuses à platine à mèche succédèrent les fusils à platine à rouet et à silex. Les sociétés de tir donnèrent aussi naissance à des sociétés d'artillerie, tel le Zürcher Artilleriekollegium. La jeunesse était également associée aux tirs; le Knabenschiessen de Zurich, fête qui remonte au XVIe s. et existe toujours, représentait encore au XVIIIe s. l'aboutissement des exercices militaires qu'effectuaient les jeunes garçons pendant les vacances d'été. La militarisation introduisit une plus grande discipline dans les fêtes de tir. Les tensions confessionnelles entraînèrent le déclin progressif de la coutume d'inviter des hôtes étrangers. Dans les cantons protestants, les mandats sur les mœurs firent souvent perdre aux rencontres de tir leur caractère festif et populaire; le tir au papegai des abbayes ( http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F25742.php )vaudoises resta néanmoins l'occasion de fêtes passablement débridées. Les tireurs des confréries fondées dans les cantons catholiques étaient tenus de participer aux messes anniversaires, aux processions et aux convois funèbres.
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
le règlement laisse rêveur par rapport à celui du TAR d'aujourd'hui
"Le Roy vieux sera tenu de lire et publier a haute voix en la presence des
arquebusiers les présentes loix et ordonnances et checun d'eux levera la main
promettant les observer de point en point et inviolablement"
un lien sur le papegay nîmois.
http://www.nemausensis.com/Nimes/Papegai.pdf
"Le Roy vieux sera tenu de lire et publier a haute voix en la presence des
arquebusiers les présentes loix et ordonnances et checun d'eux levera la main
promettant les observer de point en point et inviolablement"
un lien sur le papegay nîmois.
http://www.nemausensis.com/Nimes/Papegai.pdf
Quod erat demonstrandum
fcrozet- Pilier du forum
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
A détenir ainsi une arme d’exception provenant d’un illustre armurier de Lausanne, je me suis dit qu’il était temps de voir ce qu’elle Vaud ! (je sais, elle est facile)
Dès hier soir, je prépare donc tout mon petit matériel aux petits oignons…
Et, à l’aube, je me rends au stand !
Pourquoi à l’aube ? Ben, c’est dimanche matin et il y a du monde, donc je veux un peu de paix du moins pour les préliminaires.
Quels sont-ils ?
· -Installer tranquillement mes appuis.
· -Simbleauter approximativement l’arme avec le petit miroir (et oui, on ne peut pas déculasser !!!)
· -Régler la distance œil / dioptre avec le très astucieux dispositif de ce bon HARTMANN.
· -Faire mes tests de chambrage/éjection.
· -Régler l’arme sur ses appuis de telle sorte que je puisse « rentrer dedans »
· -M’apercevoir que si j’ai pris le porte cible, j’ai oublié mes C50… ( je fais de la récup dans la poubelle et je pastille…)
· -Mettre la cible en place.
· -M’apercevoir que les iris et diaphragmes sont bien conçus pour le 300 mètres et pas pour une C50 à 100 mètres et que donc il va falloir beaucoup s’appliquer pour « les blancs.
Et……. Je suis prêt !
Bruits de voitures et de portières. M…… ! Voilà les tacticals !
Salutations sportives etc. Quelques regards curieux sur la belle au passage, quelques sourires en coin et un brin de commisération. J’ai l’habitude, « encore le vieux père crozet qui vient s’amuser avec ses antiquités ».
Courtois, je les laisse s’installer avec leurs goldoraqueries (ce n’est pas une critique, j’en ai eu ! )
Je m’isole de tout ce petit monde et re-rentre dans la bête (à ce stade, je ne sais d’ailleurs plus définir qui rentre dans qui…)
Et j’engage.
Comme à l’accoutumé je n’ai prévu de tirer que 20 cartouches.
5 suffisent à affiner le dégrossissage initial (clics très nets sur le dioptre made in Hartmann)
Une première série de 5
Et la série finale de 10 cartouches. ( 2 clics en haut, 1 à droite)
Après la série de 5, les tirs goldoraquiens se sont tus. Les sourires se sont éteints.
Grosse pression donc pour la série de 10. Ma vue, ces iris et ces « blancs » et le sentiment de sentir 3 télescopes vexés scrutant ma cible. Mais tout se passe bien.
oui! les 10 sont là!
La curiosité de mes voisins prend le dessus : Elle est recanonnée ? Non ! Put… ! Tu as du chiader le rechargement ? Non c’est du surplus suisse de 79 ! etc.
En résumé de cette première séance, que dire ?
Cette carabine des années 20/30 est un OVNI ! une arme d'exception.
La canon a été bâti autour et pour la GP11.
Mes quelques heures de nettoyage sont oubliées.
Il existe une marge de progression. Ce n’est que « ma première fois » et l’arme est vraiment particulière. La détente « souffle de nourrisson » est à finir de dompter. Il y a une marge d’amélioration en jouant sur les diaphragmes et iris.
Mémé était bien contente . Elle a humilié, au dioptre, 1 Tikka T3, 2 customs Rem700 et, dans un soupir de plaisir, m’a glissé dans l’oreille en partant ; « chérie, quand est-ce que tu m’amènes à 300 mètres ? »
Je me sens tout petit ! Je n’en reviens toujours pas. Je ne sais pas quel est le passé de cette arme, ses podiums, ses amants, etc.
Mais c’est une grande diva !
Respect M. HARTMANN et M. HAMMERLI.
Dès hier soir, je prépare donc tout mon petit matériel aux petits oignons…
Et, à l’aube, je me rends au stand !
Pourquoi à l’aube ? Ben, c’est dimanche matin et il y a du monde, donc je veux un peu de paix du moins pour les préliminaires.
Quels sont-ils ?
· -Installer tranquillement mes appuis.
· -Simbleauter approximativement l’arme avec le petit miroir (et oui, on ne peut pas déculasser !!!)
· -Régler la distance œil / dioptre avec le très astucieux dispositif de ce bon HARTMANN.
· -Faire mes tests de chambrage/éjection.
· -Régler l’arme sur ses appuis de telle sorte que je puisse « rentrer dedans »
· -M’apercevoir que si j’ai pris le porte cible, j’ai oublié mes C50… ( je fais de la récup dans la poubelle et je pastille…)
· -Mettre la cible en place.
· -M’apercevoir que les iris et diaphragmes sont bien conçus pour le 300 mètres et pas pour une C50 à 100 mètres et que donc il va falloir beaucoup s’appliquer pour « les blancs.
Et……. Je suis prêt !
Bruits de voitures et de portières. M…… ! Voilà les tacticals !
Salutations sportives etc. Quelques regards curieux sur la belle au passage, quelques sourires en coin et un brin de commisération. J’ai l’habitude, « encore le vieux père crozet qui vient s’amuser avec ses antiquités ».
Courtois, je les laisse s’installer avec leurs goldoraqueries (ce n’est pas une critique, j’en ai eu ! )
Je m’isole de tout ce petit monde et re-rentre dans la bête (à ce stade, je ne sais d’ailleurs plus définir qui rentre dans qui…)
Et j’engage.
Comme à l’accoutumé je n’ai prévu de tirer que 20 cartouches.
5 suffisent à affiner le dégrossissage initial (clics très nets sur le dioptre made in Hartmann)
Une première série de 5
Et la série finale de 10 cartouches. ( 2 clics en haut, 1 à droite)
Après la série de 5, les tirs goldoraquiens se sont tus. Les sourires se sont éteints.
Grosse pression donc pour la série de 10. Ma vue, ces iris et ces « blancs » et le sentiment de sentir 3 télescopes vexés scrutant ma cible. Mais tout se passe bien.
oui! les 10 sont là!
La curiosité de mes voisins prend le dessus : Elle est recanonnée ? Non ! Put… ! Tu as du chiader le rechargement ? Non c’est du surplus suisse de 79 ! etc.
En résumé de cette première séance, que dire ?
Cette carabine des années 20/30 est un OVNI ! une arme d'exception.
La canon a été bâti autour et pour la GP11.
Mes quelques heures de nettoyage sont oubliées.
Il existe une marge de progression. Ce n’est que « ma première fois » et l’arme est vraiment particulière. La détente « souffle de nourrisson » est à finir de dompter. Il y a une marge d’amélioration en jouant sur les diaphragmes et iris.
Mémé était bien contente . Elle a humilié, au dioptre, 1 Tikka T3, 2 customs Rem700 et, dans un soupir de plaisir, m’a glissé dans l’oreille en partant ; « chérie, quand est-ce que tu m’amènes à 300 mètres ? »
Je me sens tout petit ! Je n’en reviens toujours pas. Je ne sais pas quel est le passé de cette arme, ses podiums, ses amants, etc.
Mais c’est une grande diva !
Respect M. HARTMANN et M. HAMMERLI.
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fcrozet- Pilier du forum
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
P'tain que c'est beau.....
Là dessus, je suis sec : Quoi rajouter sinon bravo
Là dessus, je suis sec : Quoi rajouter sinon bravo
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
http://winchester-lsg.forumotion.com/
http://prehistoire-xixeme.forumactif.org/
CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Quoi rajouter sinon bravo?!!!!
:chinese: :chinese: :chinese:
& du partage!
Pâtre- Pilier du forum
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Date d'inscription : 20/11/2013
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
fcrozet a écrit:
· -M’apercevoir que les iris et diaphragmes sont bien conçus pour le 300 mètres et pas pour une C50 à 100 mètres et que donc il va falloir beaucoup s’appliquer pour « les blancs.
Et……. Je suis prêt !
A vrai dire, 20 cm de noir de la C50 à 100 m ou 60 cm de noir de la C300 à 300 m, ben c'est vu sous le même angle. Je me demande comment étaient les cibles à l'époque ? Moins de noir ? Ou alors changements de trous devant ?
Un régal à lire, encore, merci
Dernière édition par jean.yard le Dim 11 Jan 2015 - 15:39, édité 1 fois
jean.yard- Membre averti
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Je sentais bien à 50 m qu'elle avait du potentiel....
Bon, on semble être dans l'apogée de l'armurerie artisanale avec le savoir faire humain avant que la technologie prenne la relève...
Quel plaisir de la voir ressuscitée !
Bon, on semble être dans l'apogée de l'armurerie artisanale avec le savoir faire humain avant que la technologie prenne la relève...
Quel plaisir de la voir ressuscitée !
lionrobe- Pilier du forum
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Date d'inscription : 09/06/2010
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Félicitations, et le plaisir que tu as dû en tirer était bien mérité
"Laudamus veteres sed nostris utimur annis "
Baccardi- Administrateur
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Localisation : Canton de l'Ours
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Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Alors là, je suis bluffé !!! Quel groupement !!! La belle n'est pas que belle !!!
C'est pas la ferraille qui commande !!!
(traduction un peu primaire de la domination de l'Homme sur la matière)
lolo577- Pilier du forum
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Localisation : Pas très loin de St Amable (63)
Date d'inscription : 06/08/2009
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
c'est beau, c'est plein d'amour pour la belle ouvrage, bien écrit... merci.
tu ne peux pas savoir comme ça fait du bien.
Bon, où trouver un 300 m?
tu ne peux pas savoir comme ça fait du bien.
Bon, où trouver un 300 m?
freebird- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1765
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Localisation : Lot 46
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
a Sault! , à 40 km d'ici , au milieu de la montagne et à 10 km d'un des meilleurs restau de la région.
Région bénie.
Région bénie.
Quod erat demonstrandum
fcrozet- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4115
Age : 66
Date d'inscription : 20/02/2012
Invité- Invité
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Ah si Carbantorate n'était pas si loin et moi pauvre serf enchaîné à ma terre... je serais avec plaisir venu te serrer la main et assister à tes exploits à 300 mètres avant un restau réparateur...
Mais je ne me plains pas, j'habite également une région bénie des dieux...
Mais je ne me plains pas, j'habite également une région bénie des dieux...
freebird- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1765
Age : 56
Localisation : Lot 46
Date d'inscription : 28/12/2013
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
J'ai le choix entre le "bistrot de Lagarde" ( Lagarde d'apt) et "l'auberge de la Clue" ( Plaisians)
Pour les deux, il est impératif d'y aller APRES le tir
Pour les deux, il est impératif d'y aller APRES le tir
Quod erat demonstrandum
fcrozet- Pilier du forum
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Date d'inscription : 20/02/2012
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
TORA ,TORA, TORA ......pardon
BRAVO,BRAVO,BRAVO !!
et si nous faisions une "votation" pour élire fcrozet ...ROI !... du nettoyage , mais surtout , ROI DU TIR ! et pour le tir , on sait tous un peu de quoi on parle ! encore bravo Crozet !
et ta conclusion au sujet des 20 cartouches Suisses m'a rappelé les tirs de BISLEY (GB) .
-à chaque "match" tu perçois tes munitions sur le pas de tir , avec les essais , deux ou trois et ton match...de 10 à 20coups , de mémoire..
-ces munitions sont de calibre et de fabrication militaire en 308.. , les caisses sont ouvertes sur le pas de tir , et tout le monde est logé à la même enseigne .. comme pour ton essai avec des 7,5 de 79 ..
bravo Monsieur !
BRAVO,BRAVO,BRAVO !!
et si nous faisions une "votation" pour élire fcrozet ...ROI !... du nettoyage , mais surtout , ROI DU TIR ! et pour le tir , on sait tous un peu de quoi on parle ! encore bravo Crozet !
et ta conclusion au sujet des 20 cartouches Suisses m'a rappelé les tirs de BISLEY (GB) .
-à chaque "match" tu perçois tes munitions sur le pas de tir , avec les essais , deux ou trois et ton match...de 10 à 20coups , de mémoire..
-ces munitions sont de calibre et de fabrication militaire en 308.. , les caisses sont ouvertes sur le pas de tir , et tout le monde est logé à la même enseigne .. comme pour ton essai avec des 7,5 de 79 ..
bravo Monsieur !
3008nato- Pilier du forum
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Age : 80
Date d'inscription : 28/12/2012
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Un détail sensuel que j'ai omis de vous faire partager...
Sur ce type d'arme on ne peut pas tirer avec un casque
Donc, bouchons d'oreilles!
Or quand vous avez la joue et la base de l'oreille collée sur la masse stradivarienne de la crosse, on entend parfaitement, par résonance, l’enclenchement du mécanisme de la double détente quand on tire sur la queue d'icelle...
Un concerto en Jaeger Lecoultre majeur. Jubilatoire!
Sur ce type d'arme on ne peut pas tirer avec un casque
Donc, bouchons d'oreilles!
Or quand vous avez la joue et la base de l'oreille collée sur la masse stradivarienne de la crosse, on entend parfaitement, par résonance, l’enclenchement du mécanisme de la double détente quand on tire sur la queue d'icelle...
Un concerto en Jaeger Lecoultre majeur. Jubilatoire!
Quod erat demonstrandum
fcrozet- Pilier du forum
- Nombre de messages : 4115
Age : 66
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Sur un autre forum, un membre demande :
"marquage J. HARTMAN à LAUSANNE.
Je suis allé dans le magasin de Josias Hartman à Cornavin en 1972 ou 73. Je ne pense pas qu'il y ait eu différents J.H. champions du monde de tir à la carabine aussi, ce monsieur a du passer de Lausanne à Genève, lors de quelles années ?"
"marquage J. HARTMAN à LAUSANNE.
Je suis allé dans le magasin de Josias Hartman à Cornavin en 1972 ou 73. Je ne pense pas qu'il y ait eu différents J.H. champions du monde de tir à la carabine aussi, ce monsieur a du passer de Lausanne à Genève, lors de quelles années ?"
lionrobe- Pilier du forum
- Nombre de messages : 7164
Age : 72
Date d'inscription : 09/06/2010
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Purée ça fait plaisir.
Vmax666- Pilier du forum
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Age : 65
Localisation : Suisse
Date d'inscription : 08/09/2012
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
On trouve dans les archives cantonales vaudoises la trace d'un Josias HARTMANN ( armurier) dans une rubrique de 1948 . apparemment une faillite! ( je ne sais pas lire les archives suisses )
http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?ID=594612
Puis, il semblerait qu'il y ait eu un Joseph HARTMANN armurier à Genève.
Un article du journal LE CONFEDERE d'Août 1929 nous en dit plus sur lui au retour de sa victoire aux championnats du monde de Stockolm. ( et sur ses liens avec HAMMERLI)
http://doc.rero.ch/record/127106/files/1929-08-23.pdf
http://www.davel.vd.ch/detail.aspx?ID=594612
Puis, il semblerait qu'il y ait eu un Joseph HARTMANN armurier à Genève.
Un article du journal LE CONFEDERE d'Août 1929 nous en dit plus sur lui au retour de sa victoire aux championnats du monde de Stockolm. ( et sur ses liens avec HAMMERLI)
http://doc.rero.ch/record/127106/files/1929-08-23.pdf
Quod erat demonstrandum
fcrozet- Pilier du forum
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Age : 66
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Bienviendu
Ruby (†)- Pilier du forum
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Age : 64
Localisation : Auvergne en haut à gauche "AST La Treignatoise"
Date d'inscription : 03/04/2010
Put... le carton!!!! 8-O
Salut,
Il y a quand même une morale à cette belle histoire. Quand une arme te remercie de tous les soins prodigués avec un carton pareil, ça n'est jamais par hasard!
Amitiés,
A+,
le Jef-j'en-ai-2-ou-3-qui-sont-moins-facilement-reconnaissants,-mais-j'avoue-que-je-suis-une-"pive"-à-l'arme-longue...
Il y a quand même une morale à cette belle histoire. Quand une arme te remercie de tous les soins prodigués avec un carton pareil, ça n'est jamais par hasard!
Amitiés,
A+,
le Jef-j'en-ai-2-ou-3-qui-sont-moins-facilement-reconnaissants,-mais-j'avoue-que-je-suis-une-"pive"-à-l'arme-longue...
Jef.ch- Pilier du forum
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Age : 62
Localisation : En mer 11 mois sur 12
Date d'inscription : 23/10/2012
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Retranscription de l’article du journal LE CONFEDERE du vendredi 23 août 1929.
Josias Hartmann
Le champion mondial du tir que Lausanne a fêté jeudi soir est né le 3 avril 1893 à Says, village des Grisons, qui compte une soixantaine d'habitants .Son père était agriculteur, mais avant tout, grand chasseur. Dès sa plus tendre enfance, Josias sut onc ce qu'était un fusil, de la poudre et des balles.
En 1910, son père le place, pour y faire un apprentissage d'armurier, chez l'excellent spécialiste Ryffl, à Lucerne, où il demeure trois ans.
Son apprentissage terminé, il entre à la Fabrique d'armes de Lenzbourg, chez MM. Haemmerli et Cie.
Vingt ans ! C’est la vie militaire qui commence.
Après son école de recrues, Josias Hartmann peut entrer à la Fabrique d'armes de Berne comme armurier, puis comme contrôleur.
Mais il ne se sent aucune disposition pour les métiers sédentaires.
Sportif avant tout, il aimerait avoir un commerce à son propre compte.
Survient la mobilisation. 1000 jours de service font d'Hartmann un premier-lieutenant de mitrailleurs de montagne.
En 1916 et 1917, il travaille par intermittence à Genève. La guerre finie, c'est à Lausanne qu'il vient se fixer, chez Mayor, armurier.
Il fonde à Lausanne un atelier à l'avenue Ruchoimet où il restera de 1919 à 1924. A cette époque, les Bernois étaient à l'affût : ils tentent de ramener chez eux cet artisan de qualité et ce réputé tireur.
Hartmann se laisse tenter. Il va réaliser son vœu : avoir un commerce. Les affaires, cependant, ne sont pas brillantes et son atelier périclite. Il faut fermer boutique.
Rappelé par ses amis, au printemps 1927, Josias Hartmann rentre à Lausanne.
Il y installe un nouvel atelier au Valentin.
C'est là qu'il exécuta les commandes des équipes internationales italiennes, finlandaises et américaines, ainsi que de nombreux ordres pour les particuliers étrangers et suisses.
Sa réputation de tireur et d'armurier allant croissant, les affaires devinrent normales, sans plus.
Et à l'heure présente, retour de Stockholm, Hartmann a du pain sur la planche.
Josias Hartmann, qui a encore sa mère à Says, a épousé en 1920 une jeune fille de son canton.
Il est père de deux fillettes dont l'aînée a 7 ans. Erica, c'est ainsi qu'elle se nomme, a écrit à son glorieux père une charmante lettre pendant son séjour à Stockholm. Charmante lettre, oui, lourde de tendresse : elle contenait en chiffre rond cent mille baisers pour son papa ! Ni plus ni moins.
Josias Hartmann nous l'a dit : cet encouragement lui a été précieux autant que les innombrables télégrammes reçus à l'occasion de sa magnifique victoire.
A 8 ans, Josias Hartmann faisait son premier tir avec l'arme d'ordonnance. A 12 ans, il participait aux tirs militaires obligatoires ! A 13 ans, il sortait 3me d'un concours de sections sur 15 concurrents.
Il avait obtenu une autorisation spéciale pour pouvoir s'aligner dans cette épreuve avant d'avoir atteint les 18 ans réglementaires.
A 15 ans notre jeune champion fait 5 cartons successifs à la fête de tir d'Illanz.
Et à 16 ans, à Page heureux où les meilleurs Suisses ignorent encore ce qu'est le tir, il obtient sa première couronne.
En 1913, il a donc 20 ans, avant d'entrer à l'école de recrues, il a conquis déjà cinq premiers prix avec une moyenne de 85 et 86 points. (On tirait alors avec les anciennes munitions.)
Puis ce furent les grandes épreuves. La première compétition mondiale à laquelle Josias Hartmann participe est celle de Rennes où il est proclamé champion' du-tir à genoux.
A Saint-Gall, en 1925, il est champion du monde en établissant le record de 1109 points.
En 1927, c'est la réédition de ce succès. Mais en 1928, il subit un léger échec et c'est avec deux points de moins que le champion qu'il est classé troisième.
En 1929, il est de nouveau champion du monde avec un total impressionnant de 1114 points.
Et pourtant, en pleine forme, Josias Hartmann avait la gentillesse de déclarer en parlant de Tellenbach :
— Ce sera mon successeur, l'an prochain. Je ferai tout pour qu'il arrive, car c'est un tireur de grande classe.
Autre et dernier succès : avec un fusil suédois qu'il ne connaissait pas, Hartmann parvient à se classer immédiatement derrière le champion à l'arme de guerre suédoise Erickson qui le bat de deux points seulement, bien que tirant, lui, avec son arme personnelle.
En fait de palmarès, on ne fait guère mieux,
Qu’en pensez-vous, messieurs les Américains, messieurs les Suédois ?
(Gazette de Lausanne.)
Cet article est intéressant à plusieurs points de vue.
HARTMANN a travaillé à ses tout débuts au sein de la firme MM HAEMMERLI & CIE en 1913/1914. Pas étonnant donc que l’on retrouve des composants de cette firme sur l’arme qui nous concerne (canon, boitier, plaque de couche)
Il a eu son propre atelier à Lausanne de 1919 à 1924. Puis a travaillé à BERNE si l’on en croit le journaliste.
Puis il revient ouvrir cette fois ci boutique plus sérieusement à LAUSANNE de nouveau en 1927 « au Valentin »
Or notre ami BACCARDI nous expliquait précédemment que : « En 1925, Hämmerli a développé un canon particulier adapté à la carabine de match de type Martini. Le système a ensuite été adopté par l'équipe américaine et comme on le sait, les équipes américaines et suisses ont fait main basse sur les titres durant de nombreuses années.
Ainsi, ce serait depuis 1925, et pas avant, qu'on trouverait des canons Hämmerli sur des carabines munies du système Martini. »
Je pense donc qu’il est possible d’affirmer avec une quasi-certitude que cette arme (signée à Lausanne) est sortie des ateliers HARTMANN postérieurement à la réouverture de son magasin/atelier « au Valentin » à Lausanne en 1927.
Le journaliste, très ironiquement, termine son article : « Qu’en pensez-vous Messieurs les américains… »
Si j’en crois cette photo de Morris Fisher, beaucoup de bien ! Ce grand champion américain (triple médailles d’or à Anvers en 1920 et double médailles d’or à Paris en 1924) qui fut aussi un des chantres du 1903 modifié pour le tir et un roi de la bretelle ! , ne s’est apparemment pas gêné pour tâter de la petite sœur jumelle de celle qui anime ce post.
Cette photo nous éclaire sur le fait que la finition boitier/canon semble bien être « en blanc »
Dommage que cette photo ne soit pas datée car la ressemblance est frappante !
Apparemment, ce garçon issu du corps des marines savait, lui aussi, de quoi il parlait.
Il manque néanmoins à sa panoplie les atours d'un Roy du papegay ce qui en fait quand même un piètre tireur.
Quand aux suédois, il leur faudra attendre 1932 pour comprendre . ( Bertil Rönnmark)
Josias Hartmann
Le champion mondial du tir que Lausanne a fêté jeudi soir est né le 3 avril 1893 à Says, village des Grisons, qui compte une soixantaine d'habitants .Son père était agriculteur, mais avant tout, grand chasseur. Dès sa plus tendre enfance, Josias sut onc ce qu'était un fusil, de la poudre et des balles.
En 1910, son père le place, pour y faire un apprentissage d'armurier, chez l'excellent spécialiste Ryffl, à Lucerne, où il demeure trois ans.
Son apprentissage terminé, il entre à la Fabrique d'armes de Lenzbourg, chez MM. Haemmerli et Cie.
Vingt ans ! C’est la vie militaire qui commence.
Après son école de recrues, Josias Hartmann peut entrer à la Fabrique d'armes de Berne comme armurier, puis comme contrôleur.
Mais il ne se sent aucune disposition pour les métiers sédentaires.
Sportif avant tout, il aimerait avoir un commerce à son propre compte.
Survient la mobilisation. 1000 jours de service font d'Hartmann un premier-lieutenant de mitrailleurs de montagne.
En 1916 et 1917, il travaille par intermittence à Genève. La guerre finie, c'est à Lausanne qu'il vient se fixer, chez Mayor, armurier.
Il fonde à Lausanne un atelier à l'avenue Ruchoimet où il restera de 1919 à 1924. A cette époque, les Bernois étaient à l'affût : ils tentent de ramener chez eux cet artisan de qualité et ce réputé tireur.
Hartmann se laisse tenter. Il va réaliser son vœu : avoir un commerce. Les affaires, cependant, ne sont pas brillantes et son atelier périclite. Il faut fermer boutique.
Rappelé par ses amis, au printemps 1927, Josias Hartmann rentre à Lausanne.
Il y installe un nouvel atelier au Valentin.
C'est là qu'il exécuta les commandes des équipes internationales italiennes, finlandaises et américaines, ainsi que de nombreux ordres pour les particuliers étrangers et suisses.
Sa réputation de tireur et d'armurier allant croissant, les affaires devinrent normales, sans plus.
Et à l'heure présente, retour de Stockholm, Hartmann a du pain sur la planche.
Josias Hartmann, qui a encore sa mère à Says, a épousé en 1920 une jeune fille de son canton.
Il est père de deux fillettes dont l'aînée a 7 ans. Erica, c'est ainsi qu'elle se nomme, a écrit à son glorieux père une charmante lettre pendant son séjour à Stockholm. Charmante lettre, oui, lourde de tendresse : elle contenait en chiffre rond cent mille baisers pour son papa ! Ni plus ni moins.
Josias Hartmann nous l'a dit : cet encouragement lui a été précieux autant que les innombrables télégrammes reçus à l'occasion de sa magnifique victoire.
A 8 ans, Josias Hartmann faisait son premier tir avec l'arme d'ordonnance. A 12 ans, il participait aux tirs militaires obligatoires ! A 13 ans, il sortait 3me d'un concours de sections sur 15 concurrents.
Il avait obtenu une autorisation spéciale pour pouvoir s'aligner dans cette épreuve avant d'avoir atteint les 18 ans réglementaires.
A 15 ans notre jeune champion fait 5 cartons successifs à la fête de tir d'Illanz.
Et à 16 ans, à Page heureux où les meilleurs Suisses ignorent encore ce qu'est le tir, il obtient sa première couronne.
En 1913, il a donc 20 ans, avant d'entrer à l'école de recrues, il a conquis déjà cinq premiers prix avec une moyenne de 85 et 86 points. (On tirait alors avec les anciennes munitions.)
Puis ce furent les grandes épreuves. La première compétition mondiale à laquelle Josias Hartmann participe est celle de Rennes où il est proclamé champion' du-tir à genoux.
A Saint-Gall, en 1925, il est champion du monde en établissant le record de 1109 points.
En 1927, c'est la réédition de ce succès. Mais en 1928, il subit un léger échec et c'est avec deux points de moins que le champion qu'il est classé troisième.
En 1929, il est de nouveau champion du monde avec un total impressionnant de 1114 points.
Et pourtant, en pleine forme, Josias Hartmann avait la gentillesse de déclarer en parlant de Tellenbach :
— Ce sera mon successeur, l'an prochain. Je ferai tout pour qu'il arrive, car c'est un tireur de grande classe.
Autre et dernier succès : avec un fusil suédois qu'il ne connaissait pas, Hartmann parvient à se classer immédiatement derrière le champion à l'arme de guerre suédoise Erickson qui le bat de deux points seulement, bien que tirant, lui, avec son arme personnelle.
En fait de palmarès, on ne fait guère mieux,
Qu’en pensez-vous, messieurs les Américains, messieurs les Suédois ?
(Gazette de Lausanne.)
Cet article est intéressant à plusieurs points de vue.
HARTMANN a travaillé à ses tout débuts au sein de la firme MM HAEMMERLI & CIE en 1913/1914. Pas étonnant donc que l’on retrouve des composants de cette firme sur l’arme qui nous concerne (canon, boitier, plaque de couche)
Il a eu son propre atelier à Lausanne de 1919 à 1924. Puis a travaillé à BERNE si l’on en croit le journaliste.
Puis il revient ouvrir cette fois ci boutique plus sérieusement à LAUSANNE de nouveau en 1927 « au Valentin »
Or notre ami BACCARDI nous expliquait précédemment que : « En 1925, Hämmerli a développé un canon particulier adapté à la carabine de match de type Martini. Le système a ensuite été adopté par l'équipe américaine et comme on le sait, les équipes américaines et suisses ont fait main basse sur les titres durant de nombreuses années.
Ainsi, ce serait depuis 1925, et pas avant, qu'on trouverait des canons Hämmerli sur des carabines munies du système Martini. »
Je pense donc qu’il est possible d’affirmer avec une quasi-certitude que cette arme (signée à Lausanne) est sortie des ateliers HARTMANN postérieurement à la réouverture de son magasin/atelier « au Valentin » à Lausanne en 1927.
Le journaliste, très ironiquement, termine son article : « Qu’en pensez-vous Messieurs les américains… »
Si j’en crois cette photo de Morris Fisher, beaucoup de bien ! Ce grand champion américain (triple médailles d’or à Anvers en 1920 et double médailles d’or à Paris en 1924) qui fut aussi un des chantres du 1903 modifié pour le tir et un roi de la bretelle ! , ne s’est apparemment pas gêné pour tâter de la petite sœur jumelle de celle qui anime ce post.
Cette photo nous éclaire sur le fait que la finition boitier/canon semble bien être « en blanc »
Dommage que cette photo ne soit pas datée car la ressemblance est frappante !
Apparemment, ce garçon issu du corps des marines savait, lui aussi, de quoi il parlait.
Il manque néanmoins à sa panoplie les atours d'un Roy du papegay ce qui en fait quand même un piètre tireur.
Quand aux suédois, il leur faudra attendre 1932 pour comprendre . ( Bertil Rönnmark)
Quod erat demonstrandum
fcrozet- Pilier du forum
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Date d'inscription : 20/02/2012
Re: une carabine de match suisse système MARTINI de J. HARTMANN cal.7.5x55
Du rêve...François, ce poste est un vrai rêve via Internet : D'un seul coup, il fait plus beau et les jours rallongent
Encore, mon ami, encore
Encore, mon ami, encore
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
http://winchester-lsg.forumotion.com/
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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