Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
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Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Bonjour à tous,
ce message pour partager l'expérience mais aussi demander de l'aide.
J'ai dans les mails un fusil calibre 16/65 de chasse des années 50-60, d'un artisan de St Etienne (sans marque). il dispose d'un mécanisme d'ouverture au pontet (type Gaucher Tarzan) mais les platines sont de type "sidelock" si j'ai bien compris, alors que le gaucher Tarzan est en "boxlock". Il n'est pas en super état, pas mal de rouille et a été très mal entretenu. Problème je n'ai aucune idée dans quel ordre cela se démonte...., sans compter qu'une visse (celle en bout de boitier, devant mon pouce, est bloquée. j'essaie de la dégripper au WD40, essence et en chauffant un clou, mais la chaleur ne se transfère pas à la visse (qui est accessible par le dessus).
Merci de toute aide :)
ce message pour partager l'expérience mais aussi demander de l'aide.
J'ai dans les mails un fusil calibre 16/65 de chasse des années 50-60, d'un artisan de St Etienne (sans marque). il dispose d'un mécanisme d'ouverture au pontet (type Gaucher Tarzan) mais les platines sont de type "sidelock" si j'ai bien compris, alors que le gaucher Tarzan est en "boxlock". Il n'est pas en super état, pas mal de rouille et a été très mal entretenu. Problème je n'ai aucune idée dans quel ordre cela se démonte...., sans compter qu'une visse (celle en bout de boitier, devant mon pouce, est bloquée. j'essaie de la dégripper au WD40, essence et en chauffant un clou, mais la chaleur ne se transfère pas à la visse (qui est accessible par le dessus).
Merci de toute aide :)
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Bon j'ai pas mal progressé. Il faut dévisser les 2 vis côtés droit et les 3 à gauche.
les visses les plus en avant "tiennent" le mécanisque de vérouillage/amorcage à la fermeture.
Si j'ai bien compris c'est donc un fusil "à platine". Une idée du "nom" de ce système svp ?
par contre la vis bloquée a bien foirée, elle est très maléable contrairement aux autres, presque comme du plomb, elle se déchire. une idée de technique pour la défaire (j'ai déjà chauffé un clou par capillarité, mis du dégrippant, de l'essence plusieurs fois etc. J'ai lu une histoire de batterie de voiture reliée à des charbons de piles, sans davantage de détail sur comment exactement faire ?
les visses les plus en avant "tiennent" le mécanisque de vérouillage/amorcage à la fermeture.
Si j'ai bien compris c'est donc un fusil "à platine". Une idée du "nom" de ce système svp ?
par contre la vis bloquée a bien foirée, elle est très maléable contrairement aux autres, presque comme du plomb, elle se déchire. une idée de technique pour la défaire (j'ai déjà chauffé un clou par capillarité, mis du dégrippant, de l'essence plusieurs fois etc. J'ai lu une histoire de batterie de voiture reliée à des charbons de piles, sans davantage de détail sur comment exactement faire ?
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
la vis est morte maintenant
perce côté filetage au diamètre de la vis moins 1.5 mm, ça va affaiblir la vis et tu devrai l'avoir!!
avec un peu de chance tu abimeras pas le filetage du boitier
cdt
perce côté filetage au diamètre de la vis moins 1.5 mm, ça va affaiblir la vis et tu devrai l'avoir!!
avec un peu de chance tu abimeras pas le filetage du boitier
cdt
turbine- Pilier du forum
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Bonjour
Si ma mémoire est bonne, la vis à cote du "s" (de la sécurité) possède un pas de vis juste sur quelques millimètres, en bout de la vis et rentre dans le pontet .
Donc à chauffer, il fait chauffer sur la partie basse (cote du pontet)
Si ma mémoire est bonne, la vis à cote du "s" (de la sécurité) possède un pas de vis juste sur quelques millimètres, en bout de la vis et rentre dans le pontet .
Donc à chauffer, il fait chauffer sur la partie basse (cote du pontet)
ANDY34- Pilier du forum
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Oui c'est une bonne idée, que j'avais appliquée. J'ai chauffé 20 fois de chaque côté un clou au rouge posé dessus avec la lampe a souder dessus... rien à faire. elle a bougé d'un quart de tour côté tête mais pas côté filetage
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
j'ai pas mal avancé
Mais la tête de vis à cédé
il faut que je trouve comment l'extraire désormais.
Un petit tournevis maison à la forme de l'empreinte très spécifique de ce fusil . Profilé acier, affutage au touret meule pierre. Affutage des quarts pour éviter de déchirer l'acier, perçage au dremel d'un manche en pin issu d'une chute de bois et mise en force de la lame du tournevis
Mais la tête de vis à cédé
il faut que je trouve comment l'extraire désormais.
Un petit tournevis maison à la forme de l'empreinte très spécifique de ce fusil . Profilé acier, affutage au touret meule pierre. Affutage des quarts pour éviter de déchirer l'acier, perçage au dremel d'un manche en pin issu d'une chute de bois et mise en force de la lame du tournevis
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Si la tête avait déjà tourné de 1/4 de tour sans que le reste ne suive, elle était déjà virtuellement cassée.NSCP a écrit:... Mais la tête de vis à cédé ...
Et s'il n'y a pas moyen de déboîter le métal et le bois, parce-que le moignon de vis est oblique, y-a plus qu'à le percer !
Du côté cassé, très gros risque de dérapage qui va finir dans le bois. Mais d'un côté ou de l'autre, il peut y avoir moyen d'adapter et de fixer une pièce de ferraille forée du trou adéquat, qui fera office de guide de perçage.
Il ne s'agit pas de percer tout de suite au diamètre du noyau de la vis : d'abord un fin trou borgne, dans lequel on enfile à coups de petit marteau un mince poinçon triangulaire pyramidal en acier assez robuste (p.ex. réalisé à partir d'un ancien tamponnoir pour percer la pierre manuellement). Les arêtes s'impriment dans la paroi du trou, et en tournant l'outil à la pince on arrive souvent à débloquer une vis qui était assez coincée pour casser la tête.
Dans le même esprit que les "arrache-goujons" vendus en bricolage, avec la différence que ces arrache-rien ont trop d'arêtes, donc pas assez tranchantes pour s'agripper ; et que s'ils engagent en vissage ils font gonfler la vis de façon incontrôlable.
Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Merci pour ces conseils avisé verchère, c'est ce que j'ai essayé de faire, mais le metal de la vis était tellement maléable que tout action de "choc" sur celui-ci entrainait la torsion et la casse du métal, comme du plomb.
Mon affaire s'est moyennement terminée.
J'ai essayé de percer pour y mettre un extracteur queue de cochon.... et je vous le donne en mille, elle a cassé dans le tour de la vis, rendant de facto impossible tout percage.... j'étais vert de rage...j'ai cramé 2 petits forêts de 2 et 2,5mm pour essayer de continuer le percage, de cet extracteur cassé...en vain. C'est la deuxième fois que cette aventure m'arrive, on ne me reprendra pas une troisième fois à utiliser ces saloperies.
Du coup j'ai du percer de l'autre côté, ce qui a bien mis du jeu, au final j'ai atteint le point de rupture de la vis, environ à sa moitié. J'ai senti le jeu entre le bois et le bloc bascule du fusil, content, je tapote, je tapote, je sens le truc venir, et la catastrophe, le bois, imbibé de dégrippant, ajouté à la mécanique des pressions ( :rabbit 2: ), en appuie sur le bloc, cède.... des deux côtés au niveau du trait rouge sur l'image... colère colère.
j'ai recollé à la colle à bois avec une pince serre jointe, mais je doute de la résistance à long terme du truc, mais j'étais
Quand à la visse, comme je ne voulais pas bouffer le filetage, il me "reste" de la matière de la visse, prise dans le filetage. donc je ne sais pas l'enlever. Quoi qu'il en soit la vis était "prise" dans le bois mélangée à de la rouille. Couplé à une extrême maléabilité du métal, c'était la bonne chose à faire. Je regrette juste énormément cette casse du bois qui aurait pu être évitée...
Si vous avez des conseils pour retirer le reste de vis dans le filetage, et pour renforcer le collage, sachant que le bois est pourrie de rouille additionnée au WD40, je pense le laver à la st marc et tout poncer, mais j'ai peur de perdre le quadrillage
Mon affaire s'est moyennement terminée.
J'ai essayé de percer pour y mettre un extracteur queue de cochon.... et je vous le donne en mille, elle a cassé dans le tour de la vis, rendant de facto impossible tout percage.... j'étais vert de rage...j'ai cramé 2 petits forêts de 2 et 2,5mm pour essayer de continuer le percage, de cet extracteur cassé...en vain. C'est la deuxième fois que cette aventure m'arrive, on ne me reprendra pas une troisième fois à utiliser ces saloperies.
Du coup j'ai du percer de l'autre côté, ce qui a bien mis du jeu, au final j'ai atteint le point de rupture de la vis, environ à sa moitié. J'ai senti le jeu entre le bois et le bloc bascule du fusil, content, je tapote, je tapote, je sens le truc venir, et la catastrophe, le bois, imbibé de dégrippant, ajouté à la mécanique des pressions ( :rabbit 2: ), en appuie sur le bloc, cède.... des deux côtés au niveau du trait rouge sur l'image... colère colère.
j'ai recollé à la colle à bois avec une pince serre jointe, mais je doute de la résistance à long terme du truc, mais j'étais
Quand à la visse, comme je ne voulais pas bouffer le filetage, il me "reste" de la matière de la visse, prise dans le filetage. donc je ne sais pas l'enlever. Quoi qu'il en soit la vis était "prise" dans le bois mélangée à de la rouille. Couplé à une extrême maléabilité du métal, c'était la bonne chose à faire. Je regrette juste énormément cette casse du bois qui aurait pu être évitée...
Si vous avez des conseils pour retirer le reste de vis dans le filetage, et pour renforcer le collage, sachant que le bois est pourrie de rouille additionnée au WD40, je pense le laver à la st marc et tout poncer, mais j'ai peur de perdre le quadrillage
Dernière édition par NSCP le Sam 17 Fév 2018 - 14:28, édité 1 fois
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Rageant, si près du but....
Poucer, je sais pas, mais poncer vaudrais mieux pas! Je pense d'ailleurs que ce n'est pas nécessaire. Bien lavé, & au besoin dégraissé, le résultat est souvent surprenant! Un traitement à l'huile de lin par la suite & ça sera tout beau!
Pour le bois, voir si percer/cheviller renforcerait ou affaiblirait....
Pour les restes de vis. Voir s'il est possible de percer au plus juste, & tarauder. Si possible dans les mêmes filets...
Pâtre- Pilier du forum
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Pâtre a écrit:
Rageant, si près du but....
Poucer, je sais pas, mais poncer vaudrais mieux pas! Je pense d'ailleurs que ce n'est pas nécessaire. Bien lavé, & au besoin dégraissé, le résultat est souvent surprenant! Un traitement à l'huile de lin par la suite & ça sera tout beau!
Pour le bois, voir si percer/cheviller renforcerait ou affaiblirait....
Pour les restes de vis. Voir s'il est possible de percer au plus juste, & tarauder. Si possible dans les mêmes filets...
Comme tu dis, rageant.... ça aurait pu être évité surtout... c'est le métier qui rentre.
"poucer" avec les doigts pour "poncer"
Tu ne referais pas la crosse pour ta part ? je vais essayer la patte-mouille et le fer à repasser pour gonfler les coups dans la crosse, mais à travers le vernis je ne sais pas si ça passera. L'huile de lin ne passera pas à travers le vernis non ?
Pour le bois, si le collage ne tient pas je mettrai des coups de dremel et des chevilles en bois effectivement.
Pour les vis, il n'y en a qu'une, c'est une petite visse en 2.5 ou 3mm de diamètre. en trouver une équivalent déjà va être une mission.
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Je "charrie", parce qu'il me faut un temps infini lors de la rédaction de chacun de mes post, avec l'aide du correcteur auto!
Refaire la crosse, je sais pas! Je ne suis pas un fana' du "refait". Si un objet fait son âge, & bien soit!
Mais s'il y a besoin, ou si ça fait plaisir, pourquoi pas?
Je suis même admiratif de certains "sauvetages"!
Vernis
Je ne me rend pas compte. Sur photo.
Peut être qu'il vaut mieux dissoudre le vernis que poncer une pellicule de bois en même temps.
Si c'est pas vernis, un lavage va ôter la crasse & du gras. C'est surprenant ce qu'on découvre ensuite!
Je l'ai fait sur quelques crosses. De noir, on arrive a de jolies teintes de bois!
Sans produits "très poussés". Eau chaude, & lessive. J'ai frotté avec une brosse à ongle (pas très agressive). Si très gras, utiliser du "un peu plus costaud"!
Pattemouille, j'ai pas encore fait. Soit "paints" trop profonds, soit pas trop marqués.
Pâtre- Pilier du forum
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Tu as raison charrie charrie !
merci de ces conseils, je vais nettoyer dans un premier temps. L'objet fait son age, mais il est pourri de rouille à l'intérieur et mérite d'être sauvé avant de plus graves dégâts pour qu'il puisse faire une petite centaine d'année supplémentaire.
merci de ces conseils, je vais nettoyer dans un premier temps. L'objet fait son age, mais il est pourri de rouille à l'intérieur et mérite d'être sauvé avant de plus graves dégâts pour qu'il puisse faire une petite centaine d'année supplémentaire.
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Bon j'ai avancé un peu ce soir.
J'ai réussi à dégager le "tour" extérieur de la vis percée, qui était bloquée dans le filetage du bloc bascule... une galère sans nom. j'ai voulu tarauder en 3mm, et au final ca a bouffé la vis restante à l'intérieur, et sans abimer le pas de vis d'origine ! miracle !
On notera la mauvaise rouille sur la "queue" à droite, là ou justement la vis est encore sur la photo
Le mécanisme de sécurité vu du dessous.
J'y ai même cassé une lime de Genève dans l'affaire....
Le bloc est pourrie de rouille, c'est incroyable de ne pas entretenir un objet comme cela....
Au nettoyage, je découvre une vis.... étrange, elle n'a l'air servir à rien.... la curiosité me pique et je ne peux m'empêcher de la démonter !
En fait c'est une sorte de goupille qui "tient" un bloc cylindrique qui bouche là ou est habituellement positionnée la vis de bascule entre le canon et le corps de l'arme, du fait du système "à pontet" de celui-ci. Désolé je n'ai pas fait de photo et c'est déjà remonté
Le mécanisme de la longuesse, bien simple à démonter (2 visse) mais qui là encore à cause de la rouille ne voulait pas partir... j'avais peur à nouveau de fendre le bois...aspergé de wd40.... j'ai tapoté doucement, et le bloc entier en venu, en faisant tout de même sauté un éclat d'un millimètre, que j'ai recollé.
j'ai poli les pièces en friction de la longuesse pour rendre le mécanisme plus agréable à l'utilisation, il râpait précédemment.
J'ai réussi à dégager le "tour" extérieur de la vis percée, qui était bloquée dans le filetage du bloc bascule... une galère sans nom. j'ai voulu tarauder en 3mm, et au final ca a bouffé la vis restante à l'intérieur, et sans abimer le pas de vis d'origine ! miracle !
On notera la mauvaise rouille sur la "queue" à droite, là ou justement la vis est encore sur la photo
Le mécanisme de sécurité vu du dessous.
J'y ai même cassé une lime de Genève dans l'affaire....
Le bloc est pourrie de rouille, c'est incroyable de ne pas entretenir un objet comme cela....
Au nettoyage, je découvre une vis.... étrange, elle n'a l'air servir à rien.... la curiosité me pique et je ne peux m'empêcher de la démonter !
En fait c'est une sorte de goupille qui "tient" un bloc cylindrique qui bouche là ou est habituellement positionnée la vis de bascule entre le canon et le corps de l'arme, du fait du système "à pontet" de celui-ci. Désolé je n'ai pas fait de photo et c'est déjà remonté
Le mécanisme de la longuesse, bien simple à démonter (2 visse) mais qui là encore à cause de la rouille ne voulait pas partir... j'avais peur à nouveau de fendre le bois...aspergé de wd40.... j'ai tapoté doucement, et le bloc entier en venu, en faisant tout de même sauté un éclat d'un millimètre, que j'ai recollé.
j'ai poli les pièces en friction de la longuesse pour rendre le mécanisme plus agréable à l'utilisation, il râpait précédemment.
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Pour huiler le bois ou relever des enfoncements à la pattemouille, il faut d'abord virer la crasse et l'éventuel verni. A la lessive de soude, en brossant à peine avec une brosse à ongles, ça enlève généralement tout (mais attention les yeux). De toutes façons, le verni ne rend bien que sur une crosse impeccable ; si elle est un peu esquintée, c'est toujours moins moche en huilé...
Pour l'éclat de bois, il faut généralement dégraisser avant de coller, et c'est pas facile (solvants, éventuellement huile d'olive qui à la fois dissout les huiles minérales et s'en va au savon, mélange 50/50 d'eau oxygénée et d'ammoniaque ménager, etc.).
Sur une vieille fissure où l'huile et rentrée, la tenue de la colle est parfois douteuse ; alors souvent je renforce préventivement par de fines chevilles transversales (taillées sur mesure, ou parfois de simples cure-dents).
Mais ici, sur une cassure fraîche, c'était peut-être pas nécessaire ; la colle à bois moderne tient normalement aussi bien que le bois lui-même, ça se vérifie sur les poutres en lamellé-collé.
Pour dégager les reliquats d'une vis percée, si elle est forée bien dans l'axe on perce au Ø nécessaire et on re-taraude. Essayer d'évaluer de quel côté le reliquat paraîtrait sortir le plus facilement, et attaquer le taraudage par l'autre bout : il n'est pas rare que le taraud débloque et entraîne le reliquat, qui tombe de l'autre côté.
Si c'est pas foré au centre (et c'est le cas le plus fréquent), c'est la merde ! On peut essayer, avec un burin, de faire tourner le reliquat de vis au burin ou de le débiter sur place. Je ne parle bien sûr pas d'un burin de tailleur de pierres ! C'est plutôt dans la gamme du ciselage, sous la loupe, avec un marteau minuscule, pas plus gros que le pouce. Les mini-burins se taillent aisément à la meule dans des limes, forêts ou tarauds cassés (c'est fragile, mais ça coûte pas cher - les tarauds, c'est ce qui paraît le plus costaud).
Pour l'éclat de bois, il faut généralement dégraisser avant de coller, et c'est pas facile (solvants, éventuellement huile d'olive qui à la fois dissout les huiles minérales et s'en va au savon, mélange 50/50 d'eau oxygénée et d'ammoniaque ménager, etc.).
Sur une vieille fissure où l'huile et rentrée, la tenue de la colle est parfois douteuse ; alors souvent je renforce préventivement par de fines chevilles transversales (taillées sur mesure, ou parfois de simples cure-dents).
Mais ici, sur une cassure fraîche, c'était peut-être pas nécessaire ; la colle à bois moderne tient normalement aussi bien que le bois lui-même, ça se vérifie sur les poutres en lamellé-collé.
Pour dégager les reliquats d'une vis percée, si elle est forée bien dans l'axe on perce au Ø nécessaire et on re-taraude. Essayer d'évaluer de quel côté le reliquat paraîtrait sortir le plus facilement, et attaquer le taraudage par l'autre bout : il n'est pas rare que le taraud débloque et entraîne le reliquat, qui tombe de l'autre côté.
Si c'est pas foré au centre (et c'est le cas le plus fréquent), c'est la merde ! On peut essayer, avec un burin, de faire tourner le reliquat de vis au burin ou de le débiter sur place. Je ne parle bien sûr pas d'un burin de tailleur de pierres ! C'est plutôt dans la gamme du ciselage, sous la loupe, avec un marteau minuscule, pas plus gros que le pouce. Les mini-burins se taillent aisément à la meule dans des limes, forêts ou tarauds cassés (c'est fragile, mais ça coûte pas cher - les tarauds, c'est ce qui paraît le plus costaud).
Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
merci verchère, j'ai suivi tes conseils.
Programme de la journée:
- Lavage de la crosse et longuesse au savon & brosse. La bonne, ou mauvaise surprise, c'est que le verni est parti, mais pas complètement, c'est très bizarre je ne sais pas pourquoi il s'est dissous.. Sur la crosse il est quasiment intégralement parti, mais sur la longuesse il est la, intégralement... Passage à la St Marc, pas d'effet supplémentaire. j'ai beaucoup de mal à enlever la "rouille" incrustée dans toutes les rainures du bois de crosse, c'est assez agaçant.
J'ai fabriqué une petite lame bien affutée en acier a partir d'un profilé pour rafraichir le quadrillage bien usé, que j'ai rattrapé à la main en suivi le fil de l'ancien trait de quadrillage. J'ai manqué mon coup sur quelques lignes côté gauche, mais côté droit c'est presque parfait, le métier qui rentre.
Du coup pas le choix je vais devoir acheter un décapant bois car il reste du vernis sur la longuesse, et quelque endroits de la crosse, et ensuite refaire une finition.
j'ai aussi utilisé la patte mouille pour sauver certains enfoncements sur le bois, je suis ravi, certains sont vraiment revenus comme par magie. J'ai passé un peu de papier de ponçage pour essayer de virer cette satanée rouille qui donne cette couleur horrible.
Du coup ma pauvre colle à bois, est pas mal partie, j'ai renforcé le collage avec de la colle bi-composant (type araldite)
J'ai continué à enlever la rouille des pièces en métal, aujourd'hui les deux platines, dont le mécanisme est assez simple (type mécanisme MAS 1873/1874). Nettoyage au Dremel brosse acier, paille de fer 000. Et remontage.
Edit : les 2 vis de plaque de couches sont indémontables, comme celles que j'ai fendu, elles sont pourries par la rouille et se tordent déjà même avec un tournevis fabriqué à la forme, tant pis elle resteront ainsi.
Mon problème va être de retrouvé la fameuse vis percée.... en mesurant au pied à coulisse elle fait 3.2mm sur le filetage et 55mm de long (environ). je ne sais pas si le filetage est "classique". Une idée de comment trouver ou fabriquer ça ?
merci :)
Programme de la journée:
- Lavage de la crosse et longuesse au savon & brosse. La bonne, ou mauvaise surprise, c'est que le verni est parti, mais pas complètement, c'est très bizarre je ne sais pas pourquoi il s'est dissous.. Sur la crosse il est quasiment intégralement parti, mais sur la longuesse il est la, intégralement... Passage à la St Marc, pas d'effet supplémentaire. j'ai beaucoup de mal à enlever la "rouille" incrustée dans toutes les rainures du bois de crosse, c'est assez agaçant.
J'ai fabriqué une petite lame bien affutée en acier a partir d'un profilé pour rafraichir le quadrillage bien usé, que j'ai rattrapé à la main en suivi le fil de l'ancien trait de quadrillage. J'ai manqué mon coup sur quelques lignes côté gauche, mais côté droit c'est presque parfait, le métier qui rentre.
Du coup pas le choix je vais devoir acheter un décapant bois car il reste du vernis sur la longuesse, et quelque endroits de la crosse, et ensuite refaire une finition.
j'ai aussi utilisé la patte mouille pour sauver certains enfoncements sur le bois, je suis ravi, certains sont vraiment revenus comme par magie. J'ai passé un peu de papier de ponçage pour essayer de virer cette satanée rouille qui donne cette couleur horrible.
Du coup ma pauvre colle à bois, est pas mal partie, j'ai renforcé le collage avec de la colle bi-composant (type araldite)
J'ai continué à enlever la rouille des pièces en métal, aujourd'hui les deux platines, dont le mécanisme est assez simple (type mécanisme MAS 1873/1874). Nettoyage au Dremel brosse acier, paille de fer 000. Et remontage.
Edit : les 2 vis de plaque de couches sont indémontables, comme celles que j'ai fendu, elles sont pourries par la rouille et se tordent déjà même avec un tournevis fabriqué à la forme, tant pis elle resteront ainsi.
Mon problème va être de retrouvé la fameuse vis percée.... en mesurant au pied à coulisse elle fait 3.2mm sur le filetage et 55mm de long (environ). je ne sais pas si le filetage est "classique". Une idée de comment trouver ou fabriquer ça ?
merci :)
NSCP- Membre confirmé
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Pour le verni de la longuesse ça me surprend pas : il est généralement moins esquinté que celui de la crosse, et en plus souvent c'est pas le même bois ! La "lessive St Marc" ce n'est que moyennement agressif (on peut même l'utiliser pour laver du linge) ; ça doit être un mélange de savon de Marseille et de carbonate de soude, c'est à dire que ce n'est pas de la soude caustique.
La soude caustique se trouve en liquide ("lessive de soude") ou en paillettes. Je préfère les paillettes, conditionnées en robuste bocal plastique (alors que la lessive c'est des bouteilles de m..., qui ferment mal), qui se conserve bien et qui peut servir à plein de choses (p.ex. fabriquer du savon). La "Soude Solvay" c'est pas ça, c'est du carbonate (même certains droguistes n'y pigent rien).
Les décapants de synthèse, c'est coûteux, ça pue, et ça s'évapore à la longue (le bouchon est souvent défectueux)... Mais la soude caustique, c'est plutôt dangereux dans les yeux (sur les mains ça va, la peau repousse mieux que les yeux).
Pour les traces de rouille c'est embêtant... Peut-être essayer une solution d'acide oxalique (ou décoction de feuilles de rumex ou rhubarbe), en faisant l'essai sur une zone qu'on sait devoir poncer ultérieurement, ou dans un logement intérieur.
La réfection du bois il faudrait la faire en dernier, car la crasse ou les reliquats de verni protégent le bois durant les travaux de démontage, réparation et essai des parties métalliques.
Et alors dans l'ordre décrassage / dé-vernissage, rattrapages à la pattemouille, collages, arasages et légers ponçages (les passages à la vapeur durant le ponçage fin étant brefs, sans risques pour les collages), en finissant avec l'huile ou le verni.
Les vis de plaque de couche, si elles sont pourries en place il n'y a guère d'autre solution que de massacrer les têtes pour dégager la plaque, et d'essayer d'agripper les moignons pour les dévisser. Mais comme généralement la rouille les soude au bois, qui est bien altéré, ça se finit souvent par le collage de grosses chevilles dans un trou foré à la place, au milieu desquelles seront remises des vis neuves. Si le bois est bien foutu, on peut se dispenser de dévisser les moignons en carottant autour, avec un bout de tube taillé en dents de scie un peu avoyées à la pince (puis on repasse avec de vrais forêts, jusqu'à trouver du bois sain pour coller la cheville).
Reste à trouver les vis... Ou à les fabriquer ; ni l'un ni l'autre ne sont aisés !
Alors souvent ... on "laisse pisser" et on ne touche à rien.
Une vis de 3.2, en 1950 ce n'est plus très à la mode (sauf outre-Manche), mais le 3.5 n'était pas hors normes ; peut-être aussi l'armurier utilisait-il un stock du grand-père, ou simplement les vieilles filières et tarauds de l'atelier.
Car même si les premières normalisations de visserie datent d'avant 1900, on n'a commencé à les appliquer systématiquement qu'à partir de 14-18.
Auparavant, bien que des tarauds et filières soient commercialisés, beaucoup les fabriquaient eux-même (y compris dans l'industrie, jusque dans les années 30).
C'est ici que se place la notion de "taraud-mère", parfois rencontrée sur des documents anciens : c'est le taraud qui sert à fabriquer les filières. Ses cotes sont légèrement corrigées pour que la filière, une fois taraudée et fendue, doive être déformée pour obtenir la cote désirée ; ce qui crée une "dépouille" derrière les arêtes de coupe, limitant le frottement et améliorant la coupe.
Le taraud associé, lui, est une simple vis en cotes maxi, entaillée de goujures. Ses filets n'ont pas de dépouille car il est fréquent que des copeaux restent prisonniers dans les goujures ; quand on dévisse le taraud, ils pourraient alors se coincer dans la dépouille et tout esquinter.
Il ressort de ceci qu'en point de départ il y a le taraud et le taraud-mère, tous deux de diamètres différents mais au même pas. On les fabrique depuis les années ... 1860 / 70 sur un "tour à fileter", ou "à charioter et à fileter" ; pour le diamètre on fait ce qu'on veut, mais les pas sont limités à ceux permis par la vis-mère du tour. C'est pourquoi fin XIXe on trouvait des vis affublées de diamètres fantaisistes, mais avec pourtant des pas suivant exactement le système métrique ou anglais...
La forme du filet était assez libre, et bien sûr pas comme l'actuelle ; mais souvent ce n'en est pas loin.
De nos jours, pour refaire une vis manquante on a plusieurs possibilités, qui dépendent surtout du matériel disponible. Un gros tas de vis dont certaines "vont presque" ? Un chalumeau à acétylène ? Un tour à métaux pouvant fileter au pas requis ? Quelques vieilles filières pas fichues ? Y-a pas de solution universelle...
Sinon celle de re-percer plus gros pour tarauder au pas normalisé courant le plus proche. Ici, ce serait Ø 3.3 pour tarauder à 4 x 0.7 (ISO), ou pour ménager un peu l'histoire Ø 3.25 pour tarauder à 4 x 0.75 (SI, en vigueur à l'époque du fusil).
Selon l'arme, son état, son époque, sa rareté, c'est une honte sans nom ... ou pas trop...
Avec un chalumeau, on peut chercher ici une partie filetée qui convienne, et là une tête adéquate. Puis rabouter les deux en soudure autogène, avec un peu de métal d'apport en excès pour bien raccorder à la lime ; si nécessaire on intercale une tige pour rallonger. La difficulté est surtout de souder bien aligné ; mais au besoin, une fois le raccord dégrossi on réchauffe et on redresse au marteau. On fait bien sûr une vis plus longue, qu'on raccourcit après essai de montage.
Avec un tour, le filetage en très petit diamètre est scabreux. On prendra une barre plus grosse que la tête, n'usinant d'abord que la partie à fileter pour limiter les fléchissements. Si la boîte de filetage ne donne pas le bon pas, peut-être celle des avances automatiques conviendrait-elle. Et si on craint de n'avoir pas assez de précision pour stopper à temps, on tourne la broche à la main (c'est plus facile avec un tour d'avant 1940, à renvoi externe et courroie plate).
Mais en 3.2, il y aurait des chances que le pas soit 0.6 (pas SI pour le 3.0). Auquel cas une vieille filière à main réglable, ouverte au maximum, pourrait le faire...
Ça en fait, des possibilités...
Que dire encore ? Pour rafraîchir ou nettoyer un taraudage, si on a quelques vis compatibles ("haute résistance" / CHc / BTR si possible), on peut confectionner un simili-taraud en taillant des rainures longitudinales à la lime triangulaire, dans une vis à filets bien vifs. On peut la durcir par la trempe, mais si on trempe trop sec ça casse comme du verre...
Y-a par contre un grosse limitation :
Avec ces filetages non normalisés, très petits qui plus est, les cotes exactes sont inconnues et difficilement mesurables avec une précision suffisante. Il faut donc procéder par essais, et disposer du fusil pendant qu'on fabrique la vis ; ce qui oblige généralement à la faire soi-même.
PS : faudrait pas croire que le taraudage / filetage avec tarauds / filières soit totalement désuet ; en décolletage, pour les petits diamètres et les séries de quelques dizaines de milliers, c'est toujours le procédé courant. Avec des outils proches des outils manuels ; et aussi utilisables à la main.
La soude caustique se trouve en liquide ("lessive de soude") ou en paillettes. Je préfère les paillettes, conditionnées en robuste bocal plastique (alors que la lessive c'est des bouteilles de m..., qui ferment mal), qui se conserve bien et qui peut servir à plein de choses (p.ex. fabriquer du savon). La "Soude Solvay" c'est pas ça, c'est du carbonate (même certains droguistes n'y pigent rien).
Les décapants de synthèse, c'est coûteux, ça pue, et ça s'évapore à la longue (le bouchon est souvent défectueux)... Mais la soude caustique, c'est plutôt dangereux dans les yeux (sur les mains ça va, la peau repousse mieux que les yeux).
Pour les traces de rouille c'est embêtant... Peut-être essayer une solution d'acide oxalique (ou décoction de feuilles de rumex ou rhubarbe), en faisant l'essai sur une zone qu'on sait devoir poncer ultérieurement, ou dans un logement intérieur.
La réfection du bois il faudrait la faire en dernier, car la crasse ou les reliquats de verni protégent le bois durant les travaux de démontage, réparation et essai des parties métalliques.
Et alors dans l'ordre décrassage / dé-vernissage, rattrapages à la pattemouille, collages, arasages et légers ponçages (les passages à la vapeur durant le ponçage fin étant brefs, sans risques pour les collages), en finissant avec l'huile ou le verni.
Les vis de plaque de couche, si elles sont pourries en place il n'y a guère d'autre solution que de massacrer les têtes pour dégager la plaque, et d'essayer d'agripper les moignons pour les dévisser. Mais comme généralement la rouille les soude au bois, qui est bien altéré, ça se finit souvent par le collage de grosses chevilles dans un trou foré à la place, au milieu desquelles seront remises des vis neuves. Si le bois est bien foutu, on peut se dispenser de dévisser les moignons en carottant autour, avec un bout de tube taillé en dents de scie un peu avoyées à la pince (puis on repasse avec de vrais forêts, jusqu'à trouver du bois sain pour coller la cheville).
Reste à trouver les vis... Ou à les fabriquer ; ni l'un ni l'autre ne sont aisés !
Alors souvent ... on "laisse pisser" et on ne touche à rien.
Une vis de 3.2, en 1950 ce n'est plus très à la mode (sauf outre-Manche), mais le 3.5 n'était pas hors normes ; peut-être aussi l'armurier utilisait-il un stock du grand-père, ou simplement les vieilles filières et tarauds de l'atelier.
Car même si les premières normalisations de visserie datent d'avant 1900, on n'a commencé à les appliquer systématiquement qu'à partir de 14-18.
Auparavant, bien que des tarauds et filières soient commercialisés, beaucoup les fabriquaient eux-même (y compris dans l'industrie, jusque dans les années 30).
C'est ici que se place la notion de "taraud-mère", parfois rencontrée sur des documents anciens : c'est le taraud qui sert à fabriquer les filières. Ses cotes sont légèrement corrigées pour que la filière, une fois taraudée et fendue, doive être déformée pour obtenir la cote désirée ; ce qui crée une "dépouille" derrière les arêtes de coupe, limitant le frottement et améliorant la coupe.
Le taraud associé, lui, est une simple vis en cotes maxi, entaillée de goujures. Ses filets n'ont pas de dépouille car il est fréquent que des copeaux restent prisonniers dans les goujures ; quand on dévisse le taraud, ils pourraient alors se coincer dans la dépouille et tout esquinter.
Il ressort de ceci qu'en point de départ il y a le taraud et le taraud-mère, tous deux de diamètres différents mais au même pas. On les fabrique depuis les années ... 1860 / 70 sur un "tour à fileter", ou "à charioter et à fileter" ; pour le diamètre on fait ce qu'on veut, mais les pas sont limités à ceux permis par la vis-mère du tour. C'est pourquoi fin XIXe on trouvait des vis affublées de diamètres fantaisistes, mais avec pourtant des pas suivant exactement le système métrique ou anglais...
La forme du filet était assez libre, et bien sûr pas comme l'actuelle ; mais souvent ce n'en est pas loin.
De nos jours, pour refaire une vis manquante on a plusieurs possibilités, qui dépendent surtout du matériel disponible. Un gros tas de vis dont certaines "vont presque" ? Un chalumeau à acétylène ? Un tour à métaux pouvant fileter au pas requis ? Quelques vieilles filières pas fichues ? Y-a pas de solution universelle...
Sinon celle de re-percer plus gros pour tarauder au pas normalisé courant le plus proche. Ici, ce serait Ø 3.3 pour tarauder à 4 x 0.7 (ISO), ou pour ménager un peu l'histoire Ø 3.25 pour tarauder à 4 x 0.75 (SI, en vigueur à l'époque du fusil).
Selon l'arme, son état, son époque, sa rareté, c'est une honte sans nom ... ou pas trop...
Avec un chalumeau, on peut chercher ici une partie filetée qui convienne, et là une tête adéquate. Puis rabouter les deux en soudure autogène, avec un peu de métal d'apport en excès pour bien raccorder à la lime ; si nécessaire on intercale une tige pour rallonger. La difficulté est surtout de souder bien aligné ; mais au besoin, une fois le raccord dégrossi on réchauffe et on redresse au marteau. On fait bien sûr une vis plus longue, qu'on raccourcit après essai de montage.
Avec un tour, le filetage en très petit diamètre est scabreux. On prendra une barre plus grosse que la tête, n'usinant d'abord que la partie à fileter pour limiter les fléchissements. Si la boîte de filetage ne donne pas le bon pas, peut-être celle des avances automatiques conviendrait-elle. Et si on craint de n'avoir pas assez de précision pour stopper à temps, on tourne la broche à la main (c'est plus facile avec un tour d'avant 1940, à renvoi externe et courroie plate).
Mais en 3.2, il y aurait des chances que le pas soit 0.6 (pas SI pour le 3.0). Auquel cas une vieille filière à main réglable, ouverte au maximum, pourrait le faire...
Ça en fait, des possibilités...
Que dire encore ? Pour rafraîchir ou nettoyer un taraudage, si on a quelques vis compatibles ("haute résistance" / CHc / BTR si possible), on peut confectionner un simili-taraud en taillant des rainures longitudinales à la lime triangulaire, dans une vis à filets bien vifs. On peut la durcir par la trempe, mais si on trempe trop sec ça casse comme du verre...
Y-a par contre un grosse limitation :
Avec ces filetages non normalisés, très petits qui plus est, les cotes exactes sont inconnues et difficilement mesurables avec une précision suffisante. Il faut donc procéder par essais, et disposer du fusil pendant qu'on fabrique la vis ; ce qui oblige généralement à la faire soi-même.
PS : faudrait pas croire que le taraudage / filetage avec tarauds / filières soit totalement désuet ; en décolletage, pour les petits diamètres et les séries de quelques dizaines de milliers, c'est toujours le procédé courant. Avec des outils proches des outils manuels ; et aussi utilisables à la main.
Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Verchère a écrit:Pour le verni de la longuesse ça me surprend pas : il est généralement moins esquinté que celui de la crosse, et en plus souvent c'est pas le même bois ! La "lessive St Marc" ce n'est que moyennement agressif (on peut même l'utiliser pour laver du linge) ; ça doit être un mélange de savon de Marseille et de carbonate de soude, c'est à dire que ce n'est pas de la soude caustique.
je confirme, j'utilise des "cristaux de soude" mais de la marque St Marc mais merci de la précision.
Je confirme, essayé ce soir (11€le pot tout de même), ça fonctionne, merci de l'astuce.
Pour les traces de rouille c'est embêtant... Peut-être essayer une solution d'acide oxalique (ou décoction de feuilles de rumex ou rhubarbe), en faisant l'essai sur une zone qu'on sait devoir poncer ultérieurement, ou dans un logement intérieur.
Bonne astuce, j'ai acheté des chevilles en tourillons pour monter les meubles en kit. Je procèderai ainsi merci du conseil. Juste les vis d'origine sont ciselée sur la tête, dommage de perdre ce détailLes vis de plaque de couche, si elles sont pourries en place il n'y a guère d'autre solution que de massacrer les têtes pour dégager la plaque, et d'essayer d'agripper les moignons pour les dévisser. Mais comme généralement la rouille les soude au bois, qui est bien altéré, ça se finit souvent par le collage de grosses chevilles dans un trou foré à la place, au milieu desquelles seront remises des vis neuves.
ça c'est une bonne astuce, un tube creux tallé en dent de scie pour "rogner" autour de la vis, intelligent, je n'y aurai pas pensé, une vraie astuce de bricolage :)
Si le bois est bien foutu, on peut se dispenser de dévisser les moignons en carottant autour, avec un bout de tube taillé en dents de scie un peu avoyées à la pince (puis on repasse avec de vrais forêts, jusqu'à trouver du bois sain pour coller la cheville).
sauf que là je n'ai vraiment pas le choix, j'ai acheté du 3mm pour essayer, ça flotte dans le trou, et le 4mm ne passe pas. Trouver du 3.5mm en magasin de bricolage semble impossible.... je cherchais une vis de queue de bascule d'un autre fusil de chasse, mais il y a tellement de modèles.... autant chercher une aiguille dans une botte de foin.Reste à trouver les vis... Ou à les fabriquer ; ni l'un ni l'autre ne sont aisés !
Alors souvent ... on "laisse pisser" et on ne touche à rien.
S
je n'ai malheureusement pas ce matériel Est ce qu'une soudure à l'arc conviendrai ? seul souci je n'ai pas non plus de filière, et ça commence à chiffrer tout ça.inon celle de re-percer plus gros pour tarauder au pas normalisé courant le plus proche. Ici, ce serait Ø 3.3 pour tarauder à 4 x 0.7 (ISO), ou pour ménager un peu l'histoire Ø 3.25 pour tarauder à 4 x 0.75 (SI, en vigueur à l'époque du fusil).
Selon l'arme, son état, son époque, sa rareté, c'est une honte sans nom ... ou pas trop...
Avec un chalumeau, on peut chercher ici une partie filetée qui convienne, et là une tête adéquate. Puis rabouter les deux en soudure autogène, avec un peu de métal d'apport en excès pour bien raccorder à la lime ; si nécessaire on intercale une tige pour rallonger. La difficulté est surtout de souder bien aligné ; mais au besoin, une fois le raccord dégrossi on réchauffe et on redresse au marteau. On fait bien sûr une vis plus longue, qu'on raccourcit après essai de montage.
merci pour toutes ces astuces.
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
La soudure à l'arc, sur une vis de 3.5 c'est quand même délicat !
J'ai un peu de mal à comprendre... Quand j'étais jeune, pour une petite soudure ou brasure on allait chez le marchand de vélos ; on chez un plombier, ou un chauffagiste, ou même un zingueur, qui parfois avait un chalumeau ; et les garagistes aussi, en avaient un ; et les gros paysans...
C'est certes pas un outil indispensable (sauf quand on a appris à s'en servir, alors on a du mal à s'en passer), mais c'est assez courant.
On peut difficilement effectuer des travaux mécaniques, que ce soit sur une arme ou une bagnole, si on n'a pas d'outils ou si on ne connaît pas de gens qui en ont ; l'atelier c'est secondaire, on peut travailler dans la cuisine, ou dehors...
Les vis de 3.5 je sais pas ; j'en ai dans du vrac, provenant peut-être de démontages d'électro-ménager, HiFi ou informatique, parce qu'effectivement c'est de la série secondaire, normalement pas utilisée.
Essayer, éventuellement, les vis d'assemblage du capot des PC tour, c'est du filet en pouces proche de 3, mais à pas sans doute trop gros. On les trouve aussi parfois au montage des lecteurs CD, disques dur (c'est soit ça, soit du M3 x 0.5).
Ça rime à rien de te casser la tête par correspondance : il faut que tu essaies, avec les pièces en main, diverses vis et tarauds chez quelqu'un qui vit dans une certaine aisance matérielle (comprendre "qui vit au milieu d'un gros tas de matériel varié, aisément accessible").
Ah, et pour le carottage avec des tubes affûtés en dents : faut essayer que les dents soient assez régulières, avec de la voie sinon le tube coince vite, et pour le bois ça doit être assez coupant. Donc un tube ordinaire est à réaffûter souvent (je l'ai même parfois fait avec du cuivre de plomberie), mais on peut aussi écraser le dos de la dent avec un matoir : ça l'élargit (donnant de la voie), durcit le métal (par écrouissement), et reforme l'arête (certes, en scierie après avoir "écrasé" la dent on passe la meule d'affûtage).
J'ai un peu de mal à comprendre... Quand j'étais jeune, pour une petite soudure ou brasure on allait chez le marchand de vélos ; on chez un plombier, ou un chauffagiste, ou même un zingueur, qui parfois avait un chalumeau ; et les garagistes aussi, en avaient un ; et les gros paysans...
C'est certes pas un outil indispensable (sauf quand on a appris à s'en servir, alors on a du mal à s'en passer), mais c'est assez courant.
On peut difficilement effectuer des travaux mécaniques, que ce soit sur une arme ou une bagnole, si on n'a pas d'outils ou si on ne connaît pas de gens qui en ont ; l'atelier c'est secondaire, on peut travailler dans la cuisine, ou dehors...
Les vis de 3.5 je sais pas ; j'en ai dans du vrac, provenant peut-être de démontages d'électro-ménager, HiFi ou informatique, parce qu'effectivement c'est de la série secondaire, normalement pas utilisée.
Essayer, éventuellement, les vis d'assemblage du capot des PC tour, c'est du filet en pouces proche de 3, mais à pas sans doute trop gros. On les trouve aussi parfois au montage des lecteurs CD, disques dur (c'est soit ça, soit du M3 x 0.5).
Ça rime à rien de te casser la tête par correspondance : il faut que tu essaies, avec les pièces en main, diverses vis et tarauds chez quelqu'un qui vit dans une certaine aisance matérielle (comprendre "qui vit au milieu d'un gros tas de matériel varié, aisément accessible").
Ah, et pour le carottage avec des tubes affûtés en dents : faut essayer que les dents soient assez régulières, avec de la voie sinon le tube coince vite, et pour le bois ça doit être assez coupant. Donc un tube ordinaire est à réaffûter souvent (je l'ai même parfois fait avec du cuivre de plomberie), mais on peut aussi écraser le dos de la dent avec un matoir : ça l'élargit (donnant de la voie), durcit le métal (par écrouissement), et reforme l'arête (certes, en scierie après avoir "écrasé" la dent on passe la meule d'affûtage).
Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
je suis ce post avec une délectation certaine peu être aussi parce que depuis j'ai reçu un juxta "hélice" qui demande une remise en forme certaine...Verchère a écrit:... qui parfois avait un chalumeau ;
C'est certes pas un outil indispensable (sauf quand on a appris à s'en servir, alors on a du mal à s'en passer), mais c'est assez courant.
Et ces petits "trucs" qui marche avec du gaz à briquet, ça aide ? ou il faut passer à celui (pas très grand aussi, mais beaucoup plus quand même!) avec les deux aérosols jetable?
Ça rime à rien de te casser la tête par correspondance : il faut que tu essaies, avec les pièces en main, diverses vis et tarauds chez quelqu'un qui vit dans une certaine aisance matérielle (comprendre "qui vit au milieu d'un gros tas de matériel varié, aisément accessible"). un bordelos completos quoi !
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Ouais, et même comme ça, y-en a jamais assez : on peut arriver à disposer de presque tout ce qui est éventuellement nécessaire, mais il manque toujours un truc ! En plus il faut que ce soit, non pas rangé, mais tout au moins vaguement classé et catalogué, ne serait-ce que de tête.WICHITA a écrit:... un bordelos completos quoi ! ...
Toutefois, en complétant la montagne de ferraille par un minimum de matériel de soudure et d'usinage afin de l'accommoder aux besoins, on peut faire face à presque tout...
Le truc qui ressemble à un chalumeau de poche pour James Bond ? J'aurais de sérieux doutes quant à l'utilité réelle pour autre chose qu'allumer des bougies !WICHITA a écrit:Et ces petits "trucs" qui marche avec du gaz à briquet, ça aide ? ou il faut passer à celui (pas très grand aussi, mais beaucoup plus quand même!) avec les deux aérosols jetable? ...
Par contre, en matériel de base et même en plus d'un vrai chalumeau, le Soudogaz est bien efficace. Qui se plante dans une cartouche de butane jetable, ou qui se visse sur une bouteille "Campingaz" rechargeable. Le gros inconvénient, c'est qu'il déconne si on le penche un peu trop ; alors le mien, je l'ai vissé sur une tétine dans laquelle j'ai emmanché un vieux tuyau de chalumeau, directement branché sur une bouteille de butane de 13 kg (sans détendeur). Ça permet de l'agiter en tous sens, ou de le caler verticalement pour faire "bec Bunsen".
Mais l'hiver c'est embêtant, car en dessous de quelques degrés le butane ne sort plus ! J'ai pas encore essayé de le brancher sur une bouteille de propane (là, il faudra peut-être un détendeur).
La flamme du butane chauffe bien assez pour le bronzage à l'huile flambée et les colorations au bleu, pour la soudure à l'étain des hausses, et même pour le rouge cerise de la trempe. Mais pour l'atteindre en protégeant la pièce dans un tube en ferraille, faut pas être pressé (et que le tube soit très mince), et ça irait certainement bien mieux au propane.
Idem pour la soudure "forte" du cuivre (cuivre-phosphore), ça va à la rigueur pour les tubes minces, mais une fois j'ai été obligé de souder du 20 mm, il m'a alors fallu bricoler un réflecteur en briques. Un réflecteur à plusieurs parois c'est un four ; et là, chauffé à la torche butane ou propane, plus de problèmes pour atteindre la température de trempe.
L'avantage lié à la puissance faiblarde, c'est qu'on risque moins les surchauffes localisées ; mais faut pas espérer atteindre les températures nécessaires à la soudure autogène.
Ensuite, avec 2 cartouches jetables il y avait le petit Coxynel. Un copain en était content, pour les petits bricolages de plomberie ; je n'ai pas eu l'occasion de vérifier si on pouvait effectuer la soudure autogène de l'acier...
Plus gros mais encore dans la catégorie "bricolage", j'ai eu et j'ai toujours un Oxypack, à 2 bouteilles rechargeables. Ça ne vaut pas l'acétylène et le gaz coûte beaucoup plus cher, mais c'est plus facile à transporter. Avec ça, j'ai installé quelques salles de bain (soudure cuivre-phosphore) et chauffages centraux (tube acier). Mais pour souder autogène du tube de 1"1/4 ou 1"1/2, c'était un peu laborieux...
Alors, ayant récupéré au poids de la ferraille 200 litres de chalumeaux et détendeurs divers, je suis passé au chalumeau oxy-acétylènique. Une location de bouteilles acétylène et oxygène coûte plutôt cher et ne présente d'intérêt que pour des travaux professionnels ou agricoles ; il existe aussi des petites bouteilles oxygène et acétylène, non pas louées mais achetées. Leur créneau de rentabilité est assez étroit, car la recharge est presque aussi onéreuse que les grosses ; elles ne valent le coup que quand on a réellement besoin de la puissance de l'acétylène, mais avec une faible utilisation.
A noter que mes 200 litres de pièces de réforme ont tout juste permis de reconstruire 2 ensembles détendeurs, soudeur, coupeur (avec des manomètres relativement faux).
Et que je me sers encore beaucoup de la torche à butane (soudogaz relié par tuyau) quand elle répond aux besoins, par économie mais aussi à cause des risques de surchauffe, avec la flamme puissante et ponctuelle de l'acétylène.
Il y a toutefois deux intermédiaires intéressants :
Les ferrailleurs utilisaient pour la découpe un chalumeau oxygène-propane, qui demandait un peu d'obstination pour la chauffe, mais revenait bien moins cher (gaz moins onéreux et une seule location de bouteille, pour l'oxygène). Mais j'ai pas eu l'occasion de tester la soudure autogène (avec un chalumeau coupeur, c'est pas commode).
J'ai aussi vu utiliser un drôle de truc, air-butane : un vrai chalumeau, à deux entrées, alimenté par une bouteille ordinaire de butane (ou de propane ?) et de l'air comprimé par un gonfleur à pied, qui se stockait dans un ballon de baudruche placé hors de portée de la flamme. Il fallait pomper régulièrement au pied pendant qu'on soudait, pour maintenir le ballon gonflé ; mais ça ne revenait pas cher. Je n'ai pas personnellement testé, mais l'utilisateur m'a assuré que c'était un ancien chalumeau d'orfèvre ; la question est : soudure autogène, ou seulement brasure ?
Le système serait séduisant, mais je crains qu'il ne soit difficile de trouver le chalumeau soudeur et ses buses, car les tuyères doivent être organisées spécifiquement pour les gaz utilisés...
Même problème pour le chalumeau oxhydrique (oxygène-hydrogène), l'ancêtre de la famille il me semble, et pour lequel on pourrait produire les gaz à la demande, par électrolyse.
Il me semble toutefois qu'il ne permettait pas des températures aussi élevées que l'acétylène ; alors pouvait-il faire des soudures autogènes ?
** Soudure autogène :
Par définition, c'est souder le métal sur lui-même.
En pratique, c'est souder deux pièces de même métal en apportant si besoin du même métal. On soude la ferraille avec de la baguette en fer (voire, pour les démonstrations choquantes que j'affectionne, avec des bouts de fil de fer tout rouillés prélevés sur une clôture pourrie, sans même en ôter la rouille et le lichen).
Un type de soudure assez indispensable pour rallonger une vis, la pointe d'un percuteur, etc.
Si l'un de vous a des précisions sur la disponibilité actuelle des types genre Soudogaz, Coxynel, Oxypack, ça peut éventuellement intéresser quelques uns d'entre nous...
Et d'éventuelles précisions sur le chalumeau air-butane à ballon de baudruche, encore plus !
Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Verchère a écrit:La soudure à l'arc, sur une vis de 3.5 c'est quand même délicat !
J'ai un peu de mal à comprendre... Quand j'étais jeune, pour une petite soudure ou brasure on allait chez le marchand de vélos ; on chez un plombier, ou un chauffagiste, ou même un zingueur, qui parfois avait un chalumeau ; et les garagistes aussi, en avaient un ; et les gros paysans...
C'est certes pas un outil indispensable (sauf quand on a appris à s'en servir, alors on a du mal à s'en passer), mais c'est assez courant..
tu as du mal à comprendre, mais c'est la différences entre les rats des villes et les rats des champs ceux des villes n'ont pas le temps ni l'état d'esprit. Aujourd'hui les marchants de vélos sont des vendeurs, qui vendent des "fixies", le plombier n'assemblent que des morceaux de plastiques à la colle, les garagistes n'ont que des valises électronique de diagnostique.
On peut difficilement effectuer des travaux mécaniques, que ce soit sur une arme ou une bagnole, si on n'a pas d'outils ou si on ne connaît pas de gens qui en ont ; l'atelier c'est secondaire, on peut travailler dans la cuisine, ou dehors...
Certes, mais je suis tout de même déjà bien équipé, tu ne peux pas demander tout à chacun de disposer de tout le matériel existant, surtout après pour ta part l'avoir accumulé durant tout une vie
j'ai bien une lampe à souder (soudogaz), mais cela ne convient pas pour l'acier je pense
Les vis de 3.5 je sais pas ; j'en ai dans du vrac, provenant peut-être de démontages d'électro-ménager, HiFi ou informatique, parce qu'effectivement c'est de la série secondaire, normalement pas utilisée.
Essayer, éventuellement, les vis d'assemblage du capot des PC tour, c'est du filet en pouces proche de 3, mais à pas sans doute trop gros. On les trouve aussi parfois au montage des lecteurs CD, disques dur (c'est soit ça, soit du M3 x 0.5).
Je continue de chercher, ce qui est drôle c'est que j'ai une vis identique issue du démontage du même fusil, qui rentre parfaitement, mais qui me manquerait pour fixer les platines
WICHITA a écrit:
je suis ce post avec une délectation certaine peu être aussi parce que depuis j'ai reçu un juxta "hélice" qui demande une remise en forme certaine...
ravi que ça te plaise, j'ai un peu moins de temps ces derniers jours, mais je m'y remets sous peu. La crosse est quasiment intégralement décapée sans produit chimique.
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Bon, je me suis motivé.
Voici la crosse quasiment décapée avec des bains à la soude caustique et un scotch brit. cependant il reste des endroits ou le vernis persiste, donc je le ponce au papier à poncer 280 puis 400 puis 800.
Au final je repasse le quadrillage a l'opinel. c'est assez facile, mais j'ai loupé quelques traits, pas grave.
Voyez-vous le raccord de collage ? si non c'est que j'ai bien bossé. un fondu réalisé en mouillant/trempant le bois, en le lisant au doigt pour mélanger/écraser les fibres de bois. Puis ensuite passage au papier à poncer 800. c'est quasiment invisible.
Edit : et effectivement, les vis d'ordinateur sont au même pas, ca rentre/visse parfaitement ! Merci de cette idée, on progresse. Seul la longueur fait défaut donc je vais essayer de trouver du 34mm minimum.
Voici la crosse quasiment décapée avec des bains à la soude caustique et un scotch brit. cependant il reste des endroits ou le vernis persiste, donc je le ponce au papier à poncer 280 puis 400 puis 800.
Au final je repasse le quadrillage a l'opinel. c'est assez facile, mais j'ai loupé quelques traits, pas grave.
Voyez-vous le raccord de collage ? si non c'est que j'ai bien bossé. un fondu réalisé en mouillant/trempant le bois, en le lisant au doigt pour mélanger/écraser les fibres de bois. Puis ensuite passage au papier à poncer 800. c'est quasiment invisible.
Edit : et effectivement, les vis d'ordinateur sont au même pas, ca rentre/visse parfaitement ! Merci de cette idée, on progresse. Seul la longueur fait défaut donc je vais essayer de trouver du 34mm minimum.
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Je pense que même en ville, il y a beaucoup plus de chalumeaux à acétylène qu'on ne croirait ; quand je vais au ravitaillement de gaz, y-a pas de toiles d'araignées sur les racks de bouteilles, et parfois même y-a la queue...
Les outils, comme j'ai dit, on n'est pas obligés de les avoir tous : il suffit de connaître des gens qui en ont. Particulièrement pour les matériels de soudure ou d'usinage, difficiles à rentabiliser pour une seule personne (sans compter qu'il faut apprendre à s'en servir).
Le soudogaz, ne permet certainement que la brasure (tout au moins à l'argent). Ça suffirait pour rabouter une vis (en prévoyant une enture), mais c'est effectivement un peu laborieux.
Autrefois on faisait ça à la forge (p. ex. les baguettes de fusil, en 2 parties) ; en matériel un barbecue (ou un âtre) et un sèche-cheveux suffisent, mais le tour de main c'est une autre affaire (pour ma part, j'ai pas encore réussi à souder sur la forge ; d'ailleurs j'essaie même plus).
Les petites vis d'ordinateur, c'est parfois du métrique 3 x 0.5, parfois du 3.4 / 3.5 x 0.8 (qui est peut-être l'exotique UNC n° 6 - 32, car en métrique ISO la norme est 3.5 x 0.6 - en série secondaire, donc quasi-introuvable).
Ce 3.5 x 0.8, j'aurais pensé que le pas serait trop gros ... mais si c'est bien celle-là, tout espoir n'est pas perdu. J'en ai même, malheureusement longueur 32 mm, avec une tête bombée aplatie creusée d'une empreinte hexagonale creuse (peut-être issues d'un vide-greniers Honeywell-Bull). Pas élégant !
Et comme c'est de l'inox, pour rabouter une tête plus convenable c'est pas à ma portée...
Aucune filière voisine dans l'étagère ; je pourrais peut-être trouver à l'emprunter, mais c'est pas sûr !
Donc, d'abord confirmer le "UNC n° 6 - 32", et voir s'il ne se trouverait pas tout fait ; au moins un petit bout de tige filetée en acier ordinaire, pour y rapporter une tête soudée (c'est plus facile de trouver quelqu'un pour souder, que pour fileter).
Mon tour peut à la rigueur fileter au pas de 0.78 : pas de 7 (boîte de vitesses) x 1/9 (réduction de l'avance automatique). Ça pourrait à la rigueur le faire, et je l'ai peut-être même déjà fait, mais en 3.5 c'est scabreux ; et pour la tête ce n'est guère possible sans avoir les pièces en main, car elle ne répond certainement à aucun standard...
Les outils, comme j'ai dit, on n'est pas obligés de les avoir tous : il suffit de connaître des gens qui en ont. Particulièrement pour les matériels de soudure ou d'usinage, difficiles à rentabiliser pour une seule personne (sans compter qu'il faut apprendre à s'en servir).
Le soudogaz, ne permet certainement que la brasure (tout au moins à l'argent). Ça suffirait pour rabouter une vis (en prévoyant une enture), mais c'est effectivement un peu laborieux.
Autrefois on faisait ça à la forge (p. ex. les baguettes de fusil, en 2 parties) ; en matériel un barbecue (ou un âtre) et un sèche-cheveux suffisent, mais le tour de main c'est une autre affaire (pour ma part, j'ai pas encore réussi à souder sur la forge ; d'ailleurs j'essaie même plus).
Les petites vis d'ordinateur, c'est parfois du métrique 3 x 0.5, parfois du 3.4 / 3.5 x 0.8 (qui est peut-être l'exotique UNC n° 6 - 32, car en métrique ISO la norme est 3.5 x 0.6 - en série secondaire, donc quasi-introuvable).
Ce 3.5 x 0.8, j'aurais pensé que le pas serait trop gros ... mais si c'est bien celle-là, tout espoir n'est pas perdu. J'en ai même, malheureusement longueur 32 mm, avec une tête bombée aplatie creusée d'une empreinte hexagonale creuse (peut-être issues d'un vide-greniers Honeywell-Bull). Pas élégant !
Et comme c'est de l'inox, pour rabouter une tête plus convenable c'est pas à ma portée...
Aucune filière voisine dans l'étagère ; je pourrais peut-être trouver à l'emprunter, mais c'est pas sûr !
Donc, d'abord confirmer le "UNC n° 6 - 32", et voir s'il ne se trouverait pas tout fait ; au moins un petit bout de tige filetée en acier ordinaire, pour y rapporter une tête soudée (c'est plus facile de trouver quelqu'un pour souder, que pour fileter).
Mon tour peut à la rigueur fileter au pas de 0.78 : pas de 7 (boîte de vitesses) x 1/9 (réduction de l'avance automatique). Ça pourrait à la rigueur le faire, et je l'ai peut-être même déjà fait, mais en 3.5 c'est scabreux ; et pour la tête ce n'est guère possible sans avoir les pièces en main, car elle ne répond certainement à aucun standard...
Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
il y a surement plein de chalumeaux, mais le lien social n'est pas le même en centre ville qu'ailleurs, et un "service" est plus difficile à demander, pour y vivre depuis 32 ans, je pense savoir de quoi il en retourne. Il y a une pression temporelle, financière et relationnelle qui n'incite pas à ce genre de relation, mais j'essaierai de trouver ça. Je pense du coup "souder" une M5 voir M6 (pour avoir une tête plate assez large) à la tête de la vis d'ordinateur, (qui fait 3,38mm de diamètre) au chalumeau, je ne sais pas si ce n'est pas trop petit et qui acceptera de me faire ça mais j'essaierai.
Je limerai ensuite le "corps" de la visse pour faire disparaitre l'ancienne tete de vis d'ordinateur et la noyer dans le corps de vis de la nouvelle, et ça devrait le faire :)
A l'écrit ça à l'air facile.
Seul souci, les vis sont d'un acier de piètre qualité, je le vois en posant un aimant dessus, elles "tiennent" à peine sur l'aimant, preuve d'une très faible teneur en carbone si je ne me trompe pas.
mais ne te casse pas à chercher de ton côté, c'est gentil si c'est ce que tu suggères, car dans tous les cas il me faudra une "tête" de vis plate/fraisée assez large
Je limerai ensuite le "corps" de la visse pour faire disparaitre l'ancienne tete de vis d'ordinateur et la noyer dans le corps de vis de la nouvelle, et ça devrait le faire :)
A l'écrit ça à l'air facile.
Seul souci, les vis sont d'un acier de piètre qualité, je le vois en posant un aimant dessus, elles "tiennent" à peine sur l'aimant, preuve d'une très faible teneur en carbone si je ne me trompe pas.
mais ne te casse pas à chercher de ton côté, c'est gentil si c'est ce que tu suggères, car dans tous les cas il me faudra une "tête" de vis plate/fraisée assez large
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Re: Restauration Chasse Calibre 16 (partage + demande de conseils)
Je suis passé à l'atelier municipal pour exposer mon projet ils ne disposent que d'un poste "MIG". je vais leur demander d'essayer.
Mais mon autre problème pour le moment, c'est qu'à cause de la colle de renfort, la bascule ne s'emboite plus. j'ai déjà passé du temps à limer, en vain je n'aurai pas dis que tout était aussi ajusté. il faut que je trouve une astuce pour découvrir "ou ça frotte", et ne limer que le nécessaire. Des idées ? Du talc ?
Mais mon autre problème pour le moment, c'est qu'à cause de la colle de renfort, la bascule ne s'emboite plus. j'ai déjà passé du temps à limer, en vain je n'aurai pas dis que tout était aussi ajusté. il faut que je trouve une astuce pour découvrir "ou ça frotte", et ne limer que le nécessaire. Des idées ? Du talc ?
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