Etude d'un "tour à douilles"
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
travailler avec un outil de forme: methode utilisée par Jean Delmas, armurier et réparateur génial de la Sidam pour travailler certains etuis etuis comme 44 mag pour faire de la 11mm 73.
Re: Etude d'un "tour à douilles"
L'outil de forme, pour un usinage de ce genre ce serait même systématique au niveau industriel.
Mais ça pose pas mal de problèmes, d'abord au niveau du taillage de l'outil puis de son réaffûtage. Certaines cotes ne peuvent d'ailleurs être données que par l'affûtage et ne peuvent pas être corrigées par un déplacement de l'outil.
Ensuite la largeur de copeau est bien plus grande, ce qui augmente notablement l'effort de coupe. D'autant que les arêtes travaillant simultanément, certains copeaux se croisent et leur frottement augmente encore beaucoup l'effort : la plupart des tours d'établi n'ont pas une rigidité suffisante et risquent de brouter ou de produire des cotes irrégulières. On peut aussi avoir des problèmes au niveau de l'entraînement, imposant un serrage excessif du collet.
Pour un travail de micro-série, sur du matériel d'amateur, il serait plus prudent d'éviter ces difficultés...
Mon système d'outil multi-arêtes travaillant successivement et non pas simultanément, me semble bien plus facile à mettre au point et plus doux à exécuter, même s'il est forcément beaucoup plus lent.
Mais ça pose pas mal de problèmes, d'abord au niveau du taillage de l'outil puis de son réaffûtage. Certaines cotes ne peuvent d'ailleurs être données que par l'affûtage et ne peuvent pas être corrigées par un déplacement de l'outil.
Ensuite la largeur de copeau est bien plus grande, ce qui augmente notablement l'effort de coupe. D'autant que les arêtes travaillant simultanément, certains copeaux se croisent et leur frottement augmente encore beaucoup l'effort : la plupart des tours d'établi n'ont pas une rigidité suffisante et risquent de brouter ou de produire des cotes irrégulières. On peut aussi avoir des problèmes au niveau de l'entraînement, imposant un serrage excessif du collet.
Pour un travail de micro-série, sur du matériel d'amateur, il serait plus prudent d'éviter ces difficultés...
Mon système d'outil multi-arêtes travaillant successivement et non pas simultanément, me semble bien plus facile à mettre au point et plus doux à exécuter, même s'il est forcément beaucoup plus lent.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Etude d'un "tour à douilles"
STUB trempé à l'eau salée à 10% et revenu entre 150 et 200° pendant une petite heure, sur du laiton assurément ; et même sur de l'acier pas trop dur, en tournant lentement.poudreverte a écrit:... Peut etre qu'en tournant le profil desiré sur un bout de barreau de stub, qui serait ensuite tronçonné transversalement de facon a reveler la ligne de coupe, soudé sur une tige carrée pour fixation au porte outils, et trempé dur bien sur... ca pourrait le faire ?
Mais pas "tronçonné transversalement" : juste tailler une encoche en V. Et au tournage, prévoir un trou axial, puis tronçonner le barreau en ne conservant que la largeur du profil.
Cela s'appelle un "outil à molette", ou "outil circulaire à profil constant" ; cette molette se fixe sur le côté de n'importe quelle queue carrée par un boulon passant dans le trou axial, bien serré. Pour plus de rigidité, on peut engager la molette entre les deux branches d'une fourche. Pour le réaffûtage on élargit simplement l'encoche en V, et on tourne légèrement la molette pour restaurer l'angle de coupe. La dépouille est simplement donnée par le rayon de la molette, donc au point de contact elle serait nulle : c'est pas génial, alors on place l'arête de coupe un poil en dessous de l'axe de rotation, et on incline l'encoche en V pour conserver un angle de coupe nul ou légèrement positif (le problème c'est qu'un outil surbaissé se fait plus facilement "avaler").
Ce principe d'outil-molette à profil constant paraît relativement nouveau ... dans les catalogues des années 1910.
C'est avec un outil de ce genre que j'ai appris à fileter au tour, à l'IUT.
Il y a 2 ans j'en ai fait avec plusieurs stries en V, pour un essai de peigne à fileter manuel (finalement peu concluant), ici :
https://www.tircollection.com/t48431-refaire-des-filetages-avce-un-peigne#655026
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Absolument pas hors-sujet, et même en plein dedans ; pour preuve la récente intervention de "Dirty Larry" sur les bourrelets rapportés en 43 Spanish, et la retouche des bagues serties au cul d'une 300 WM.dgil01 a écrit:... je ne vous embête plus avec ça qui est un peut hors sujet mais qui peut peut-être donner des idées aux tireurs usineurs
Alors je vais un peu vous montrer ce que je fais, car je trouve que vous compliquez bien les choses...
Le comparateur c'est un truc super, il suffit d'un trou Ø 8, fendu pour serrage élastique ou pourvu d'une vis de pression moletée, et on peut mesurer ou comparer une foule de choses. Comme mesurer de façon très précise la saillie résiduelle d'une amorce (contrôle d'excès de feuillure), comparer le basculement respectif de deux petits leviers en ciseaux enfoncés dans un alésage, avec le basculement obtenu en les enfonçant dans un roulement à billes (et ça vous fait un alésomètre presque au 1/100), etc.
Le comparateur est docile quant à son implantation, et peu encombrant, mais tout de même pas si minuscule et il ne doit pas gêner ; ou risquer d'être dérangé par un faux mouvement. Sur un tour d'établi, il faut donc finasser...
Le CpL (longitudinal), serré sur le côté du chariot longitudinal, vient palper le transversal (qui sur ce tour est en dessous).
Le CpT (transversal) je l'ai mis de l'autre côté (où il y a autant de place qu'on veut). Il est fixé sur la semelle (bloquée sur le banc par un boulon) et vient palper la tête d'une longue vis plantée dans le bout du chariot transversal (pour éloigner le comparateur de la zone des copeaux).
Passons sur la tourelle, qui est un gros bricolage perso destiné à accommoder des porte-outils de tour numérique Manurhin Traminer (de l'époque où Manurhin était à la pointe du progrès).
Le transversal, coulissé au maximum pour voir les détails :
Un petit rail en alu est fixé à demeure sur la semelle (élément détaché à la scie dans un profilé d'huisserie alu), et dans celui-ci coulisse un fer plat percé d'un trou taraudé. Une vis moletée bloque ce coulissement, qui permet de régler grossièrement la distance du comparateur (il y a d'ailleurs 2 trous taraudés, pour plus d'amplitude) ; la tête de vis est très plate pour passer sous la tige du comparateur (ou sous la longue vis M5 servant de butée), et très large afin de pouvoir la manoeuvrer par dessous la tige. Sur le fer plat est soudée une courte bague de 8, avec vis d'arrêt moletée ; le réglage fin se fait en y enfonçant plus ou moins le comparateur, et s'ajuste en tournant le cadran extérieur.
Le longitudinal, lui-aussi sorti au maximum :
Toujours le même petit rail en alu, fixé sur le côté du chariot transversal, sans dépasser au dessus afin de ne pas gêner la tourelle. Et le même fer plat, mais cette fois la bague de 8 est déportée afin de mettre le palpeur au niveau du chariot transversal qui est dessous. Le déport avait été bricolé pour essai, avec une vis et une entretoise, et je ne l'ai jamais fixé définitivement par soudure.
Le fer plat est très long, donc il a au moins 3 trous taraudés, et pour des questions d'encombrement sa vis d'arrêt est CHc, utilisant la même clef que le blocage de chariot longitudinal (lui-aussi souvent utilisé).
On remarquera que dans un cas le comparateur est fixe, dans l'autre il est sur le chariot en mouvement ; ça n'a aucune importance, c'est l'aspect pratique qui prime. Dans les deux cas la valeur affichée augmente quand on prend la passe, mais ça non plus n'a pas grande importance et si la valeur diminuait en prenant la passe on s'y ferait très bien.
Tout comme on s'habitue aisément au fait que le comparateur donne des valeurs sur le rayon, tandis que les tambours donnent (généralement) des valeurs en diamètre (oublier de diviser la passe par 2 ... ça n'arrive qu'au début). On peut tout de même préciser "Cp" sur le tableau noir, à titre de rappel.
Les comparateurs doivent être disposés de façon à ce que la pointe de touche appuie toujours au même endroit, une tête de vis polie, une surface bien plate, au besoin une plaquette d'acier dur (p.ex. un éclat de scie à métaux) collée à la Loctite. Il ne faut bien sûr pas que le déplacement d'un chariot fasse glisser la pointe de touche sur sa surface de contact...
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Je vais suivre ce post avec beaucoup d'attention, car je viens de m'offrir un tour myford super 7B.
Je n'ai aucune notion de tournage ou autre, mais j'adore bricoler et créer des petites pièces.
J'ai surtout pas mal d'étuis à réaliser à partir de 8x57jrs pour mon 1873, et d'étuis à faire pour un gras à partir de 11x60 suisse.
Je vous joint une photo de mon joujou.
Je n'ai aucune notion de tournage ou autre, mais j'adore bricoler et créer des petites pièces.
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Semper ad alta
chti02- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Verchère a écrit:Absolument pas hors-sujet, et même en plein dedans ; pour preuve la récente intervention de "Dirty Larry" sur les bourrelets rapportés en 43 Spanish, et la retouche des bagues serties au cul d'une 300 WM.dgil01 a écrit:... je ne vous embête plus avec ça qui est un peut hors sujet mais qui peut peut-être donner des idées aux tireurs usineurs
Je confirme. J'ai plusieurs siècles de retard sur vous, mais c'est grâce à ce genre de contributions que 1° j'apprends et 2° je finis par trouver des solutions - à ma portée - qui me permettent d'avancer.
Et je ne dois pas être le seul : mais forcément, comme on a rien à dire (mais tout lire), on est pas très visibles dans ce fil.
Avant de lire / voir vos montages avec des comparateurs, j'étais sur le point de me faire des "loupes" de calibrage façon Gribeauval, que j'aurai probablement loupées.
Grâce à vous, je progresse peu à peu et me rapproche du... XIXe siècle (en venant de l'âge du fer, globalement). ça me va bien.
Dirty Larry- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Très belle acquisition . J'aime beaucoup ces myford, un de ces jours, il faudrait que je m'en trouve un mais j'ai un sérieux manque de placechti02 a écrit:Je vais suivre ce post avec beaucoup d'attention, car je viens de m'offrir un tour myford super 7B.
Je n'ai aucune notion de tournage ou autre, mais j'adore bricoler et créer des petites pièces.
J'ai surtout pas mal d'étuis à réaliser à partir de 8x57jrs pour mon 1873, et d'étuis à faire pour un gras à partir de 11x60 suisse.
Je vous joint une photo de mon joujou.
dgil01- Pilier du forum
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Je distille...
Sur un gros tour il y a plus de place ; faut toujours pas que ça gêne, mais on peut ajouter des astuces.
Sur celui-ci j'ai mis le comparateur longitudinal du côté du mandrin. Il ramasse un peu les copeaux, mais pas trop.
Pour le transversal, une barre carrée est fixée devant le chariot transversal par 2 petites vis ; percée d'un trou pour une longue tige en inox de 8, avec en bout une vis de pression pourvue d'un patin en plastique (afin d'éviter de marquer la tige). Une petite pièce en alu déporte le comparateur dans la zone libre entre les glissières transversales et la rainure pour lunette à suivre.
Dans cette rainure est fixé le support de butée. Il est déplaçable selon les besoins de positionnement, et on peut aussi tirer plus ou moins la tige inox (ce qui est plus facile) ; les deux se bloquent avec la même clef que le freinage du petit chariot.
Le support de butée porte un axe sur lequel bascule la butée elle-même, constituée d'une lame serrée et freinée par un ressort : s'il est nécessaire d'avancer plus loin que la course du comparateur (par exemple pour un tronçonnage) il suffit de relever préalablement la lame de butée et le comparateur peut passer. Une fois le transversal revenu en arrière, en rabattant la lame on a le plaisir de constater que le comparateur a conservé son étalonnage à la graduation près (ceci repose toutefois sur une bonne propreté des surfaces, et un serrage assez fort du ressort).
Sur un gros tour il y a plus de place ; faut toujours pas que ça gêne, mais on peut ajouter des astuces.
Sur celui-ci j'ai mis le comparateur longitudinal du côté du mandrin. Il ramasse un peu les copeaux, mais pas trop.
Pour le transversal, une barre carrée est fixée devant le chariot transversal par 2 petites vis ; percée d'un trou pour une longue tige en inox de 8, avec en bout une vis de pression pourvue d'un patin en plastique (afin d'éviter de marquer la tige). Une petite pièce en alu déporte le comparateur dans la zone libre entre les glissières transversales et la rainure pour lunette à suivre.
Dans cette rainure est fixé le support de butée. Il est déplaçable selon les besoins de positionnement, et on peut aussi tirer plus ou moins la tige inox (ce qui est plus facile) ; les deux se bloquent avec la même clef que le freinage du petit chariot.
Le support de butée porte un axe sur lequel bascule la butée elle-même, constituée d'une lame serrée et freinée par un ressort : s'il est nécessaire d'avancer plus loin que la course du comparateur (par exemple pour un tronçonnage) il suffit de relever préalablement la lame de butée et le comparateur peut passer. Une fois le transversal revenu en arrière, en rabattant la lame on a le plaisir de constater que le comparateur a conservé son étalonnage à la graduation près (ceci repose toutefois sur une bonne propreté des surfaces, et un serrage assez fort du ressort).
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Comme montre la photo plus haut, sur le gros tour je place le comparateur longitudinal à gauche du traînard, sous le mandrin.
Sur le côté du traînard j'ai fait un trou taraudé pour visser un court boulon à tête bien arasée, formant la butée. En dessous est venu ultérieurement s'ajouter un V, servant de berceau à des piges calibrées (photo plus loin).
Le comparateur est déporté au bout d'un long tube coulissant (sur la photo, au dessus à gauche de la vis-mère et parallèle à celle-ci), orienté de façon à ce que le palpeur tombe bien au milieu du boulon-butée (la bague de 8 recevant le comparateur doit passer juste dans le V, sans le toucher, ce qui impose d'orienter assez précisément le tube).
Ci-dessous le tube est rentré et on voit sa fixation, à droite de la poupée fixe : j'ai profité d'un support de protecteur de courroie (inutilisé, ça ne sert à rien) pour souder une bague dans lequel le tube (piquet de tente) coulisse juste ; avec une vis de blocage vaguement moletée. Ce tube est assez long, et quand il est rentré il dépasse nettement à gauche du tour (de ce côté se trouve un second support de protecteur de courroie, qui aide à guider le tube).
Ici, l'usage du V permettant d'intercaler une pige calibrée, afin d'augmenter la course utile du comparateur en conservant son zérotage.
A noter que cette photo n'a été prise que pour l'illustration de ce message. En y regardant de près on voit que le tube porte-comparateur est mal orienté, le palpeur est trop bas : si on enlevait la pige, la bague de 8 viendrait buter contre le bout du V, alors qu'elle doit passer dedans sans le toucher...
Le comparateur est facile à positionner ou à escamoter en rentrant le tube, et le V porte-piges s'avère extrêmement utile pour des séries de quelques vis.
Mais la longueur du tube coulissant est forcément limitée, quand il est sorti de plus de 50 cm sa fixation perd en rigidité et l'orientation pour que le palpeur tombe au milieu de sa butée devient fastidieuse.
Pour travailler loin du mandrin j'ai donc une autre solution ; demain...
Sur le côté du traînard j'ai fait un trou taraudé pour visser un court boulon à tête bien arasée, formant la butée. En dessous est venu ultérieurement s'ajouter un V, servant de berceau à des piges calibrées (photo plus loin).
Le comparateur est déporté au bout d'un long tube coulissant (sur la photo, au dessus à gauche de la vis-mère et parallèle à celle-ci), orienté de façon à ce que le palpeur tombe bien au milieu du boulon-butée (la bague de 8 recevant le comparateur doit passer juste dans le V, sans le toucher, ce qui impose d'orienter assez précisément le tube).
Ci-dessous le tube est rentré et on voit sa fixation, à droite de la poupée fixe : j'ai profité d'un support de protecteur de courroie (inutilisé, ça ne sert à rien) pour souder une bague dans lequel le tube (piquet de tente) coulisse juste ; avec une vis de blocage vaguement moletée. Ce tube est assez long, et quand il est rentré il dépasse nettement à gauche du tour (de ce côté se trouve un second support de protecteur de courroie, qui aide à guider le tube).
Ici, l'usage du V permettant d'intercaler une pige calibrée, afin d'augmenter la course utile du comparateur en conservant son zérotage.
A noter que cette photo n'a été prise que pour l'illustration de ce message. En y regardant de près on voit que le tube porte-comparateur est mal orienté, le palpeur est trop bas : si on enlevait la pige, la bague de 8 viendrait buter contre le bout du V, alors qu'elle doit passer dedans sans le toucher...
Le comparateur est facile à positionner ou à escamoter en rentrant le tube, et le V porte-piges s'avère extrêmement utile pour des séries de quelques vis.
Mais la longueur du tube coulissant est forcément limitée, quand il est sorti de plus de 50 cm sa fixation perd en rigidité et l'orientation pour que le palpeur tombe au milieu de sa butée devient fastidieuse.
Pour travailler loin du mandrin j'ai donc une autre solution ; demain...
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Effectivement . Si j'avais autant de place sur mon tour, je ne serais pas obligé de faire mes modules.poudreverte a écrit:Passionnant ce feuilleton
Pour info, j'ai rajouté mon support de comparateur sur le lien thinngiverse précédemment cité.
dgil01- Pilier du forum
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Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Un gros tour présente effectivement pas mal d'avantages sur un petit : plus de place pour les accessoires, meilleur accès aux manivelles, et il pardonne beaucoup mieux les erreurs.
L'encombrement, ça se gère : on monte la table de salon au grenier et on serre un peu les fauteuils...
Passé une certaine longueur, le tube coulissant dans des oeillets fixés devant la poupée fixe a trop de porte-à faux.
J'utilise alors ce support, qui se pince sur le rail avant du banc ; la facilité de réalisation dépend de sa forme, ici c'est un banc en queue d'aronde, usuel avant la guerre de 14 mais passé de mode dans les années 20 (il était très commode pour ce genre d'accessoires).
A gauche on voit le bout du banc (c'est un "banc rompu"), le mandrin est à peine plus à gauche. La butée de comparateur est la même que pour le tube coulissant, avec la même possibilité de piges.
La vis moletée blanche bloque le comparateur dans la bague de 8, soudée sous le déport en fer plat (la pièce portant une vis cruciforme), lui-même soudé sur un axe transversal.
Axe qui permet de basculer à la verticale le comparateur, afin de donner un peu de liberté au traînard si pour une raison ou une autre on veut l'avancer sans perdre le zérotage ; au retour à l'horizontale la bascule bute sur la vis cruciforme, qui donne un appui assez franc pour retomber juste au 1/100.
L'axe n'est pas un tube pivotant autour d'un long boulon, mais un barreau plein percé d'un trou de centre à chaque bout. Le support porte deux oreilles taraudées recevant des vis-pointeau légèrement serrées dans ces trous de centre, ce qui permet le basculement avec un jeu absolument nul (l'une des oreilles, moins massive que l'autre, assure le serrage par élasticité).
Le support comporte d'un côté 2 griffes et de l'autre une lame souple (feuillard) poussée par la vis papillon. Ces 3 appuis donnent un positionnement isostatique, de même que la forme des griffes. La vis-papillon est assez longue pour la manoeuvrer par dessous le comparateur.
Ces options de basculement ou escamotage sans perdre le zérotage ne relèvent pas du perfectionnisme mais répondent à des nécessités qui sont progressivement apparues comme presque indispensables ; mes premiers montages n'en étaient pas dotés.
L'encombrement, ça se gère : on monte la table de salon au grenier et on serre un peu les fauteuils...
Passé une certaine longueur, le tube coulissant dans des oeillets fixés devant la poupée fixe a trop de porte-à faux.
J'utilise alors ce support, qui se pince sur le rail avant du banc ; la facilité de réalisation dépend de sa forme, ici c'est un banc en queue d'aronde, usuel avant la guerre de 14 mais passé de mode dans les années 20 (il était très commode pour ce genre d'accessoires).
A gauche on voit le bout du banc (c'est un "banc rompu"), le mandrin est à peine plus à gauche. La butée de comparateur est la même que pour le tube coulissant, avec la même possibilité de piges.
La vis moletée blanche bloque le comparateur dans la bague de 8, soudée sous le déport en fer plat (la pièce portant une vis cruciforme), lui-même soudé sur un axe transversal.
Axe qui permet de basculer à la verticale le comparateur, afin de donner un peu de liberté au traînard si pour une raison ou une autre on veut l'avancer sans perdre le zérotage ; au retour à l'horizontale la bascule bute sur la vis cruciforme, qui donne un appui assez franc pour retomber juste au 1/100.
L'axe n'est pas un tube pivotant autour d'un long boulon, mais un barreau plein percé d'un trou de centre à chaque bout. Le support porte deux oreilles taraudées recevant des vis-pointeau légèrement serrées dans ces trous de centre, ce qui permet le basculement avec un jeu absolument nul (l'une des oreilles, moins massive que l'autre, assure le serrage par élasticité).
Le support comporte d'un côté 2 griffes et de l'autre une lame souple (feuillard) poussée par la vis papillon. Ces 3 appuis donnent un positionnement isostatique, de même que la forme des griffes. La vis-papillon est assez longue pour la manoeuvrer par dessous le comparateur.
Ces options de basculement ou escamotage sans perdre le zérotage ne relèvent pas du perfectionnisme mais répondent à des nécessités qui sont progressivement apparues comme presque indispensables ; mes premiers montages n'en étaient pas dotés.
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Des systèmes plus simples peuvent souvent être utiles.
Par exemple, sur le même "gros tour", un simple réglet rend déjà bien des services (d'autant que le gros volant du traînard n'a pas de graduations).
Profitant du même support que le tube coulissant pour comparateur, une petite tablette équipée d'un pince avec vis de serrage permet de fixer un réglet à la position désirée.
L'autre côté du réglet repose sur le traînard, gravé d'un trait-repère permettant de suivre ses déplacements sous le réglet, qui reste fixe. En cas de difficultés de lecture, j'ajoute une loupe fixée sur une pince à ressort ou un aimant.
Autre configuration, autre disposition :
Le tour à manivelle se prêtait mieux à l'implantation invariable du comparateur au bas de la poupée fixe, l'ajustement de longueur se faisant par la butée. Le chariot présentant de nombreux trous taraudés, deux boulons bizarres servent d'oeillets à une longue tige coulissante ; le boulon-oeillet de droite est taraudé pour une vis de blocage de la tige (mais la friction dans les oeillets est généralement suffisante).
Au besoin on pourrait aisément imaginer un dispositif permettant de rétracter temporairement la tige-butée en conservant le zérotage.
Voilà, j'ai fini ce petit tour comparatif...
Ce ne sont que des exemples, pour montrer qu'il y a toujours moyen de placer un comparateur afin de mesurer ce qu'on veut avec une grande précision ; tout en lisant commodément les valeurs...
Par exemple, sur le même "gros tour", un simple réglet rend déjà bien des services (d'autant que le gros volant du traînard n'a pas de graduations).
Profitant du même support que le tube coulissant pour comparateur, une petite tablette équipée d'un pince avec vis de serrage permet de fixer un réglet à la position désirée.
L'autre côté du réglet repose sur le traînard, gravé d'un trait-repère permettant de suivre ses déplacements sous le réglet, qui reste fixe. En cas de difficultés de lecture, j'ajoute une loupe fixée sur une pince à ressort ou un aimant.
Autre configuration, autre disposition :
Le tour à manivelle se prêtait mieux à l'implantation invariable du comparateur au bas de la poupée fixe, l'ajustement de longueur se faisant par la butée. Le chariot présentant de nombreux trous taraudés, deux boulons bizarres servent d'oeillets à une longue tige coulissante ; le boulon-oeillet de droite est taraudé pour une vis de blocage de la tige (mais la friction dans les oeillets est généralement suffisante).
Au besoin on pourrait aisément imaginer un dispositif permettant de rétracter temporairement la tige-butée en conservant le zérotage.
Voilà, j'ai fini ce petit tour comparatif...
Ce ne sont que des exemples, pour montrer qu'il y a toujours moyen de placer un comparateur afin de mesurer ce qu'on veut avec une grande précision ; tout en lisant commodément les valeurs...
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Excellent !
En reprenant un peu toutes vos idees, et sans me compliquer la vie, j'ai pu adapter une config assez satisfaisante pour cette operation specifique :
- Douille coincée sur cone dans le mandrin du tour
- butée sur roulement coté poupee mobile avec teton de maintien dans le logement d'amorce
- outil de forme minimal a 3 facettes ajustees aux angles voulus
- comparateur numerique sur chariot transversal fixé simplement par des aimants neodyme de disque dur, idem pour la butee de la tige qui est un bout de lame de scie
Les aimants permettent pas mal de positionnements, et leur maintien est suffisant pour de petits mouvements delicats et un environnement "propre" (usinage laiton)
En reprenant un peu toutes vos idees, et sans me compliquer la vie, j'ai pu adapter une config assez satisfaisante pour cette operation specifique :
- Douille coincée sur cone dans le mandrin du tour
- butée sur roulement coté poupee mobile avec teton de maintien dans le logement d'amorce
- outil de forme minimal a 3 facettes ajustees aux angles voulus
- comparateur numerique sur chariot transversal fixé simplement par des aimants neodyme de disque dur, idem pour la butee de la tige qui est un bout de lame de scie
Les aimants permettent pas mal de positionnements, et leur maintien est suffisant pour de petits mouvements delicats et un environnement "propre" (usinage laiton)
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Superbe ce petit tour félicitations pour ton acquisitionchti02 a écrit:Je vais suivre ce post avec beaucoup d'attention, car je viens de m'offrir un tour myford super 7B.
Je n'ai aucune notion de tournage ou autre, mais j'adore bricoler et créer des petites pièces.
J'ai surtout pas mal d'étuis à réaliser à partir de 8x57jrs pour mon 1873, et d'étuis à faire pour un gras à partir de 11x60 suisse.
Je vous joint une photo de mon joujou.
austerlitz81- Membre
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Si je vois bien, ton chariot est une table rainurée et tu y as mis la tourelle en position "arrière". Tu pourrais donc mettre un second porte-outils en position avant et, l'un des deux étant monté avec l'arête de coupe en bas, faire travailler successivement les deux outils. Chacun peut alors être affûté d'une façon plus simple. Si la zone de travail est réduite et que les outils sont positionnés assez près de la pièce, les mêmes comparateurs à course de 10 mm peuvent servir aux deux.
Ce montage avec 2 porte-outils, "avant" et "arrière", était autrefois courant en production de série : il permettait d'avoir simultanément en batterie 2 outils réglés, et de les faire travailler successivement sans temps mort. Les tours prévus à cet effet se reconnaissent à leur table transversale, au lieu d'un simple appui de porte-outil (ou de tourelle carrée).
En général, s'il y avait un outil à tronçonner on le montait à l'arrière, arête en bas vu le sens de rotation usuel des tours, d'autant que ce type d'outil broute moins quand il travaille "à l'envers".
A défaut d'avoir un second porte-outil, c'est facile à bricoler à partir d'une épaisse plaquette de fer plat.
Dans le même esprit, faute de table pouvant recevoir 2 porte-outils, on peut remplacer la tourelle carrée par une forte plaque portant plusieurs outils distincts.
Ce n'est certes pas très souple d'usage, et n'est réellement commode d'emploi que si la plaque est dédiée à une opération particulière sur des pièces de dimensions assez proches. Par exemple, pour usiner des bagues genre "bushing", une plaque peut porter à la fois un outil à aléser et un outil à charioter-tronçonner.
Photos sur demande...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Etude d'un "tour à douilles"
J'aimerais bien avoir un beau tour pour que le travail de transformation des étuis de 38 Special en 7,5mm Revolverpatrone 82 soit plus rapide et régulier sur une série, mais à défaut voilà mon dispositif pakistanais.
D'abord, je glisse une balle dans l'étui de 38SP tiré pour que le mandrin ait quelque chose à se mettre sous les mors.
J'utilise une perceuse à percussion achetée au camion il y a fort longtemps et montée en statique pour polir les étriers Mafac.
J'ai un peu plus de 0,3mm d'épaisseur à retirer sur 6 ou 7mm de hauteur.
Avec une petite lime de chez lidl, ça prend des plombes.
Un petit coup d'abrasif de grain 400 pour faire plus propre.
La petite gorge qui sépare le bourrelet de l'étui a pratiquement disparue.
Le passage au recalibreur de 30 Luger réalise un collet qui permet ensuite de passer le recalibreur du 30 carbine.
Comme on peut le voir après recoupe au coupe-tube et passage au case-trimmer, l'outil de 30 carbine ne reforme apparemment pas jusqu'en bas et il va me falloir investir dans le JO de 7,5 suisse.
On y est pourtant presque !
J'ai trois questions :
- Quelqu'un est-il arrivé à un recalibrage satisfaisant avec un autre JO que celui du 7,5 rev et lequel ?
- Quelle lime puis-je utiliser, pas trop couteuse et facile à trouver, idéalement chez Leroy ou genre ?
- une vitesse de rotation de l'ordre de 2000tr/min, qui donne donc une vitesse de coupe de 50 à 60m/min pour le diamètre d'usinage, convient-elle en utilisant une lime à main ?
Merci ?
D'abord, je glisse une balle dans l'étui de 38SP tiré pour que le mandrin ait quelque chose à se mettre sous les mors.
J'utilise une perceuse à percussion achetée au camion il y a fort longtemps et montée en statique pour polir les étriers Mafac.
J'ai un peu plus de 0,3mm d'épaisseur à retirer sur 6 ou 7mm de hauteur.
Avec une petite lime de chez lidl, ça prend des plombes.
Un petit coup d'abrasif de grain 400 pour faire plus propre.
La petite gorge qui sépare le bourrelet de l'étui a pratiquement disparue.
Le passage au recalibreur de 30 Luger réalise un collet qui permet ensuite de passer le recalibreur du 30 carbine.
Comme on peut le voir après recoupe au coupe-tube et passage au case-trimmer, l'outil de 30 carbine ne reforme apparemment pas jusqu'en bas et il va me falloir investir dans le JO de 7,5 suisse.
On y est pourtant presque !
J'ai trois questions :
- Quelqu'un est-il arrivé à un recalibrage satisfaisant avec un autre JO que celui du 7,5 rev et lequel ?
- Quelle lime puis-je utiliser, pas trop couteuse et facile à trouver, idéalement chez Leroy ou genre ?
- une vitesse de rotation de l'ordre de 2000tr/min, qui donne donc une vitesse de coupe de 50 à 60m/min pour le diamètre d'usinage, convient-elle en utilisant une lime à main ?
Merci ?
Laurent
Laurent C- Pilier du forum
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Date d'inscription : 24/07/2017
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Tu ferais mieux d'utiliser quelque chose de plus dur qu'une balle plomb, pour serrer les mors. Comme une balle de 9 mm allemande en fer fritté ; ou un simple bout de rondin de 9 (à défaut, sur les vieilles 2CV il y avait pas mal de boulons de 9 x 1.25, par exemple pour le montage des cardans avant). Y-avait aussi des belles tiges de 9.0 dans l'entrainement de papier de certaines imprimantes à aiguilles.
Une vitesse de coupe de 50 à 60 m/mn me semble bien trop élevée pour de l'acier à lime, sauf pour limer du bois (quand je lime sur le tour je mets la plus petite vitesse). Il faut aussi constamment promener la lime d'avant en arrière, pour que les copeaux se dégagent des dents.
Si ta fixation de perceuse est assez rigide, et que le mandrin ne branle pas trop, tu peux travailler "façon tour à bois" : un support d'outil fixé au ras de la pièce, sur lequel tu poses un burin bien affûté (angle de coupe nul, sur du laiton ça va bien), assez long pour bien le tenir par l'arrière. En guise de burin, un ciseau à bois aura un angle bien trop faible et risque de mal supporter l'inévitable surchauffe (en le retaillant c'est à voir). Sinon un forêt cassé emmanché, une vielle lime taillée en outil de coupe, etc. La vitesse pose toutefois problème : sur ce diamètre, 2000 t/mn conviennent à l'acier rapide (HSS), mais c'est trop pour un "acier fondu d'outillage".
Au burin ce ne sera pas fastidieux ; ça ira vite, plutôt trop vite ! Jusqu'à avoir acquis le coup de main, il faudra donc mieux laisser du métal pour finir à la lime.
Pour que l'approche de la cote ne soit pas trop fastidieuse, plutôt que de prendre systématiquement le pied à coulisse tu peux préparer une série de "calibres à mâchoires" découpés dans un bout de tôle et clairement identifiés par des gros chiffres ou des pastilles de couleur. Ou une réglette (un bout de fer plat) avec des entailles de largeur dégressive, juxtaposées (autrefois on appelait ça une jauge, ça s'achetait tout fait, pour des usages spécialisés : épaisseur des tôles, diamètres des fils de fer, graduées dans des unités souvent obscures). La jauge on peut la présenter sans arrêter la rotation et il suffit de lire le numéro du dernier cran qui entre...
Si tu veux faire rentrer l'outil de 30M1 plus profond, à ras du bourrelet, tu peux pousser sans le shell-holder (avec une plaque sur sur le bélier ou sur le SH), puis éjecter au chasse-goupille (en ayant préalablement ôté le bouchon porte-aiguille, bien sûr). Mais il faudra peut-être usiner un peu plus la base de l'étui (à condition qu'il reste assez d'épaisseur de laiton).
Vérifies déjà, en badigeonnant l'étui au stylo feutre, à quel endroit la douille bloque dans la chambre : totalement entré dans un recalibreur de 30M1, c'est pas la base qui devrait coincer. Si c'est le collet, le recalibreur de 30M1 ne t'aidera pas ; voir avec un 32 ACP (qui toutefois serait théoriquement un poil trop gros)...
Une vitesse de coupe de 50 à 60 m/mn me semble bien trop élevée pour de l'acier à lime, sauf pour limer du bois (quand je lime sur le tour je mets la plus petite vitesse). Il faut aussi constamment promener la lime d'avant en arrière, pour que les copeaux se dégagent des dents.
Si ta fixation de perceuse est assez rigide, et que le mandrin ne branle pas trop, tu peux travailler "façon tour à bois" : un support d'outil fixé au ras de la pièce, sur lequel tu poses un burin bien affûté (angle de coupe nul, sur du laiton ça va bien), assez long pour bien le tenir par l'arrière. En guise de burin, un ciseau à bois aura un angle bien trop faible et risque de mal supporter l'inévitable surchauffe (en le retaillant c'est à voir). Sinon un forêt cassé emmanché, une vielle lime taillée en outil de coupe, etc. La vitesse pose toutefois problème : sur ce diamètre, 2000 t/mn conviennent à l'acier rapide (HSS), mais c'est trop pour un "acier fondu d'outillage".
Au burin ce ne sera pas fastidieux ; ça ira vite, plutôt trop vite ! Jusqu'à avoir acquis le coup de main, il faudra donc mieux laisser du métal pour finir à la lime.
Pour que l'approche de la cote ne soit pas trop fastidieuse, plutôt que de prendre systématiquement le pied à coulisse tu peux préparer une série de "calibres à mâchoires" découpés dans un bout de tôle et clairement identifiés par des gros chiffres ou des pastilles de couleur. Ou une réglette (un bout de fer plat) avec des entailles de largeur dégressive, juxtaposées (autrefois on appelait ça une jauge, ça s'achetait tout fait, pour des usages spécialisés : épaisseur des tôles, diamètres des fils de fer, graduées dans des unités souvent obscures). La jauge on peut la présenter sans arrêter la rotation et il suffit de lire le numéro du dernier cran qui entre...
Si tu veux faire rentrer l'outil de 30M1 plus profond, à ras du bourrelet, tu peux pousser sans le shell-holder (avec une plaque sur sur le bélier ou sur le SH), puis éjecter au chasse-goupille (en ayant préalablement ôté le bouchon porte-aiguille, bien sûr). Mais il faudra peut-être usiner un peu plus la base de l'étui (à condition qu'il reste assez d'épaisseur de laiton).
Vérifies déjà, en badigeonnant l'étui au stylo feutre, à quel endroit la douille bloque dans la chambre : totalement entré dans un recalibreur de 30M1, c'est pas la base qui devrait coincer. Si c'est le collet, le recalibreur de 30M1 ne t'aidera pas ; voir avec un 32 ACP (qui toutefois serait théoriquement un poil trop gros)...
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
En matière de tour simplifié, voici ce que je viens de trouver au détour d'un bouquin :
Il y aurait aussi deux porte-outil (un seul sur la photo), mais la façon dont s'effectuait l'entrainement n'est malheureusement pas précisée...
Côme de Medicis, si c'est bien de lui qu'il s'agit, est une personnalité florentine qui a vécu de 1389 à 1464.
Durant la Renaissance et les Temps Modernes, les travaux manuels étaient effectivement très prisés dans la noblesse (jusqu'aux rois).
Ce qui est intéressant, c'est que j'ai démonté vers 1980 / 1990 un matériel très analogue dans une petite fonderie de la vallée voisine ; déjà présenté dans la première page de ce sujet :
Cet atelier était certes particulièrement archaïque, avec un arbre de "transmission générale" traversant toute la salle, actionné par un gros moteur électrique triphasé, à rotor bobiné et démarrage par rhéostat.
Il n'en reste pas moins que ce principe de tour aurait donc connu au moins 500 ans de carrière !
Il y aurait aussi deux porte-outil (un seul sur la photo), mais la façon dont s'effectuait l'entrainement n'est malheureusement pas précisée...
Côme de Medicis, si c'est bien de lui qu'il s'agit, est une personnalité florentine qui a vécu de 1389 à 1464.
Durant la Renaissance et les Temps Modernes, les travaux manuels étaient effectivement très prisés dans la noblesse (jusqu'aux rois).
Ce qui est intéressant, c'est que j'ai démonté vers 1980 / 1990 un matériel très analogue dans une petite fonderie de la vallée voisine ; déjà présenté dans la première page de ce sujet :
Cet atelier était certes particulièrement archaïque, avec un arbre de "transmission générale" traversant toute la salle, actionné par un gros moteur électrique triphasé, à rotor bobiné et démarrage par rhéostat.
Il n'en reste pas moins que ce principe de tour aurait donc connu au moins 500 ans de carrière !
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Bonjour, c'est encore moi avec mon tour
Après avoir fabriqué plusieurs pseudo visu (voir dans ce post un peu plus haut), je viens d'installer une vraie visu (chinoise à bande magnétique, la petite taille de mon tour ne me permettant pas d'installer des règles). Je ne voulais pas percer le tour, j'ai donc fait des adaptateurs afin de fixer les capteurs et les bandes magnétiques). J'ai tout conçu en 3D, j'ai imprimé, fait des essais et lorsque les pièces en plastiques imprimées en 3D ont fonctionnées, je les aie réalisé en alu (la fraiseuse à fonctionnée quelques heures )
Pour les photos et les fichiers 3D, c'est par ici (je ne veux pas surcharger le forum avec des photos qui sont un peu hors thème) :
https://www.thingiverse.com/thing:6228635
J'espère que ca pourra donner des idées aux membres vieillissants ( ) du forum possédant un tour et qui n'arrivent plus à lire les verniers (ou à ceux juste un peu plus jeune, comme moi, qui sont un peu fainéant )
Après avoir fabriqué plusieurs pseudo visu (voir dans ce post un peu plus haut), je viens d'installer une vraie visu (chinoise à bande magnétique, la petite taille de mon tour ne me permettant pas d'installer des règles). Je ne voulais pas percer le tour, j'ai donc fait des adaptateurs afin de fixer les capteurs et les bandes magnétiques). J'ai tout conçu en 3D, j'ai imprimé, fait des essais et lorsque les pièces en plastiques imprimées en 3D ont fonctionnées, je les aie réalisé en alu (la fraiseuse à fonctionnée quelques heures )
Pour les photos et les fichiers 3D, c'est par ici (je ne veux pas surcharger le forum avec des photos qui sont un peu hors thème) :
https://www.thingiverse.com/thing:6228635
J'espère que ca pourra donner des idées aux membres vieillissants ( ) du forum possédant un tour et qui n'arrivent plus à lire les verniers (ou à ceux juste un peu plus jeune, comme moi, qui sont un peu fainéant )
dgil01- Pilier du forum
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Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Ça fonctionne comment, ce truc ?
Et c'est fiable ? Avec un rapport fiabilité / prix intéressant ?
Et une sortie numérique permettant de traiter la mesure sur un PC ?
Parce-que ça m'intéresse, mais plutôt pour autre chose (usinage partiellement robotisé). Car l'écran placé en hauteur (ou simplement à une certaine distance), ça ne m'emballe guère : je préfère tout voir dans le même coup d'oeil, les manivelles, les copeaux, les cadrans.
Quoique, sur certaines machines où les points de mesure commodes sont éloignés de la zone de travail...
Et c'est fiable ? Avec un rapport fiabilité / prix intéressant ?
Et une sortie numérique permettant de traiter la mesure sur un PC ?
Parce-que ça m'intéresse, mais plutôt pour autre chose (usinage partiellement robotisé). Car l'écran placé en hauteur (ou simplement à une certaine distance), ça ne m'emballe guère : je préfère tout voir dans le même coup d'oeil, les manivelles, les copeaux, les cadrans.
Quoique, sur certaines machines où les points de mesure commodes sont éloignés de la zone de travail...
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Bonjour Verchère, pas de sortie informatique.
C'est un système magnétique, on colle une règle "magnétique" souple et on mets en face un capteur. C'est le même principe que sur les pieds à coulisse numérique.
Pour la précision, pour le peu d'essais que j'ai fait, c'est très cohérent par rapport aux verniers.
Voici un le lien ou je l'ai commandé
https://fr.aliexpress.com/item/1005003980065492.html?spm=a2g0o.order_list.order_list_main.185.54e45e5b9q27Pc&gatewayAdapt=glo2fra
Sinon, sur ma fraiseuse, j'ai installé celle-ci avec des règles optique. Beaucoup mieux (mais toujours pas de sortie informatique) mais les règles tiennent beaucoup plus de place (impossible à installer sur l'axe Y de mon petit tour)
https://fr.aliexpress.com/item/1005004590065931.html?spm=a2g0o.order_list.order_list_main.220.54e45e5b9q27Pc&gatewayAdapt=glo2fra
C'est un système magnétique, on colle une règle "magnétique" souple et on mets en face un capteur. C'est le même principe que sur les pieds à coulisse numérique.
Pour la précision, pour le peu d'essais que j'ai fait, c'est très cohérent par rapport aux verniers.
Voici un le lien ou je l'ai commandé
https://fr.aliexpress.com/item/1005003980065492.html?spm=a2g0o.order_list.order_list_main.185.54e45e5b9q27Pc&gatewayAdapt=glo2fra
Sinon, sur ma fraiseuse, j'ai installé celle-ci avec des règles optique. Beaucoup mieux (mais toujours pas de sortie informatique) mais les règles tiennent beaucoup plus de place (impossible à installer sur l'axe Y de mon petit tour)
https://fr.aliexpress.com/item/1005004590065931.html?spm=a2g0o.order_list.order_list_main.220.54e45e5b9q27Pc&gatewayAdapt=glo2fra
dgil01- Pilier du forum
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Age : 51
Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Etude d'un "tour à douilles"
A savoir si le câble de liaison capteur / écran ne peut pas servir de sortie informatique...
A condition que le protocole de liaison soit documenté !
Pour construire un système simple, et à moindres frais, il faudrait un protocole correspondant à l'un des connecteurs des anciens PC.
Autrefois, les appareils conçus dans cette optique communiquaient en "RS 232" (port série standard des PC) ; j'ai bien eu un pied à coulisse numérique avec sortie informatique qualifiée de "RS 232 C" mais le brochage n'était pas clair et je doutais qu'un appareil alimenté par 2 piles 1.5 V supporte les 12 V d'un port série traditionnel. D'ailleurs, un adapteur était mentionné sur la notice ; alors j'ai pas osé essayer le branchement direct.
Quoique maintenant que ce pied à coulisse est HS (l'affichage saute aléatoirement à des valeurs farfelues), je pourrais tenter le coup sans risques...
J'ai bien essayé de concevoir un système réalisable avec les moyens du bord, mais pour que le capteur fournisse directement des indications de cote j'en arrivais à une cascade de disques transparents à secteurs opaques, liés par des démultiplications, et un bon nombre de fourches optiques !
Une simple indication de déplacement, comme celles fournies par les souris, c'est beaucoup plus facile ; mais la cote serait alors calculée par le PC, qui compterait les "bips" de déplacement ; il ne faut alors pas que les bips se succèdent trop vite car s'il en rate un, la cote est fausse jusqu'au prochain zérotage (un peu comme les imprimantes à aiguille qui, quand elles devenaient séniles, perdaient la tête après quelques lignes et essayaient obstinément d'écrire à côté de la page).
A condition que le protocole de liaison soit documenté !
Pour construire un système simple, et à moindres frais, il faudrait un protocole correspondant à l'un des connecteurs des anciens PC.
Autrefois, les appareils conçus dans cette optique communiquaient en "RS 232" (port série standard des PC) ; j'ai bien eu un pied à coulisse numérique avec sortie informatique qualifiée de "RS 232 C" mais le brochage n'était pas clair et je doutais qu'un appareil alimenté par 2 piles 1.5 V supporte les 12 V d'un port série traditionnel. D'ailleurs, un adapteur était mentionné sur la notice ; alors j'ai pas osé essayer le branchement direct.
Quoique maintenant que ce pied à coulisse est HS (l'affichage saute aléatoirement à des valeurs farfelues), je pourrais tenter le coup sans risques...
J'ai bien essayé de concevoir un système réalisable avec les moyens du bord, mais pour que le capteur fournisse directement des indications de cote j'en arrivais à une cascade de disques transparents à secteurs opaques, liés par des démultiplications, et un bon nombre de fourches optiques !
Une simple indication de déplacement, comme celles fournies par les souris, c'est beaucoup plus facile ; mais la cote serait alors calculée par le PC, qui compterait les "bips" de déplacement ; il ne faut alors pas que les bips se succèdent trop vite car s'il en rate un, la cote est fausse jusqu'au prochain zérotage (un peu comme les imprimantes à aiguille qui, quand elles devenaient séniles, perdaient la tête après quelques lignes et essayaient obstinément d'écrire à côté de la page).
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Re: Etude d'un "tour à douilles"
Bonjour, je viens de passer quelques heures à faire une DRO (visu) en 3D pour mon mini tour Emco Unimat SL (très pratique pour modifier des douilles)
Si ca peux intéresser quelqu'un, voici le lien ou sont les fichiers (ainsi que d'autres photos) en libre accès.
https://www.thingiverse.com/thing:6722959/files
Si ca peux intéresser quelqu'un, voici le lien ou sont les fichiers (ainsi que d'autres photos) en libre accès.
https://www.thingiverse.com/thing:6722959/files
dgil01- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1523
Age : 51
Date d'inscription : 29/04/2021
Re: Etude d'un "tour à douilles"
Par simple curiosité, c'est des capteurs sans contact, du même principe que dans les pieds à coulisse ?
L'afficheur permet-il, pas seulement de zéroter à 0.00, mais de spécifier la valeur ?
En transversal, peut-on choisir entre l'affichage "diamètre" ou "rayon" ?
L'afficheur permet-il, pas seulement de zéroter à 0.00, mais de spécifier la valeur ?
En transversal, peut-on choisir entre l'affichage "diamètre" ou "rayon" ?
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