nombre possible de rechargement d'une douille

Verchère m'a parlé, sur le forum entretien, des conséquences des ruptures de culot de munition qui, je suppose, surviennent sur des douilles fatiguées? Rechargeant depuis 2 ans seulement, je me demande combien de fois une douille d'arme de poing peut être rechargée. un vieux tireur de mon club m'a dit qu'il rechargeait sans problème une bonne trentaine de fois les mêmes douilles (il tire entre autres du 44 magnum !!). Est ce raisonnable?

il y a déjà une grande différence entre étui droit d'arme de poing et étui "bouteille" d'arme longue.
Ensuite, cela dépend de la marque, qualité de l'étui, et charge employée.
Pour les cartouches d'armes longues, tout va dépendre aussi de système : semi-auto et manuel, et du recalibrage employé : collet ou total.

Je n'ai heureusement jamais eu à traiter une rupture de culot, et les étuis fatigués que j'ai vu étaient fendus dans le sens de la longueur, au collet pour les étuis de 222, et sur la partie supérieur pour du 9x19.

après, sur le nombre de 30 rechargements, si c'est du 38 sp rechargés doux en SWC , pourquoi pas ?

pour du 9mm 50 rechargements sont possible. pour du 44 les étuis vont se fendre avant mais c'est sans conséquences . pour le C96 c'est le collet qui se fend en premier et ce dès la première utilisation ....

Je ne pensais pas que du cuivre pouvait supporter autant de contraintes aussi longtemps. C'est une bonne nouvelle. En revanche, si le 7.63, (douille bouteille pour arme de poing) , se fend aussi vite, ça va être compliqué de faire du rechargement.
Merci pour les informations.
Cordialement
bob14

J'ai arrêté de compter le rechargement de certains étuis de 9 mm au bout de plus de 30 rechargements....par exemple.

Comme l'a bien écrit "maxfr", cela dépend d'un certains nombres de paramètres: qualité de l'étui (donc du laiton, selon le fabricant), charge poudre, calibre considéré, étuis "droits" ou "bouteilles", et bien entendu (surtout pour les armes longues), dimensions de la "chambre" par rapport aux cotes de la cartouche...et quelque fois l'adéquation des outils de rechargements utilisés avec le calibre rechargé...

Mais lorsque les étuis sont "fatigués", cela se voit en général très bien: crique, fentes (au collet, ou corps de douilles, souvent au moment du recalibrage), gonflement excessive (vers le culot), etc...

En 38 SP.....certains de mes étuis ont dépassé les 50 depuis longtemps.....toujours RAS

CLOSDELIF a écrit:En 38 SP.....certains de mes étuis ont dépassé les 50 depuis longtemps.....toujours RAS

Il faut aussi voir la façon de charger, de recalibrer et de sertir ( ou plutôt de ne pas le faire)

Les étuis périssent normalement par une fissure au collet ou en haut du corps, juste sous l'épaulement ; incidents sans conséquence.
Le gonflement en bas du corps, c'est généralement causé par des charges chroniquement très fortes, ou une chambre trop large ; ça peut gêner l'utilisation mais ce n'est pas un prélude à la rupture de culot.

La rupture de culot, seul incident grave, n'est pas réellement causée par l'usure, mais par la répétition obstinée d'opérations défectueuses : tir avec excès de feuillure - recalibrage intégral standard - tir avec excès de feuillure, etc.

En recalibrage de collet il n'y a pas d'excès de feuillure. Les douilles peuvent aisément durer 10 coups, souvent 30 à 50 coups, parfois 100. On parle d'un tireur qui autrefois aurait tiré 1000 coups d'affilée avec la même douille ; mais c'était à la PN, et il ne recalibrait même pas les collets.

En recalibre intégral "standard" la douille est remise aux cotes standard (du moins telles que les concevait le fabriquant du JO), ce qui sur une arme ancienne correspond presque toujours à un excès de feuillure plus ou moins important. Au tir la douille s'allonge alors généralement principalement à l'endroit où elle s'amincit nettement, c'est à dire 8 à 12 mm au dessus de la base, mais au recalibrage elle se raccourcit par abaissement de l'épaulement ; l'allongement à la base est donc cumulatif, et peut provoquer une rupture annulaire dès quelques coups.

On peut par tâtonnements limiter la profondeur du recalibrage intégral à la valeur tout juste nécessaire pour obtenir un jeu à la feuillure quasi-nul. Les douilles peuvent alors durer aussi longtemps (ou presque) qu'en recalibrage de collet.
Mais attention, durant ces tâtonnements les douilles subissent cet allongement néfaste, et une ou deux fois suffisent pour qu'en fin de vie elles lâchent au culot plutôt qu'au collet. Il vaudra donc mieux effectuer cette mise au point sur un lot réduit (5 c'est largement suffisant), considéré comme sacrifié ; ensuite marqué et réservé au tir réduit ou aux cartouches inertes de manipulation ou de réglage d'outils...