Peabody M1870 Défense Nationale
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Armes règlementaires à poudre noire :: Armes à poudre noire à cartouches
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
CLOSDELIF a écrit:D'un autre côté, si j'ai bien suivi, cet exemplaire fissuré serait exceptionnel...pourrait on incriminer un défaut de traitement thermique ?
Ça serait étonnant car les boitiers ne devaient pas être traités à l'unité, mais probablement par dizaines ou centaines à la fois.
On devrait donc logiquement connaitre d'autres cas.
Par contre, peut être un défaut de l'acier de ce boitier en particulier, une paille ou une crique dans l'acier et ça a fini par casser.
François
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
J'en doute sur de l'acier doux cémenté. La trempe dure ne peut être que très superficielle.
L'hypothèse du choc répété du chien sur le percuteur non amorti -en RF - peut aussi tenir la route si cette fissure n’apparait que sur les armes en RF. Mais pour parler d'un réel problème, il faudrait commencer à avoir un certain nombre d'exemplaires ainsi fendus. (on ne peut tirer aucune conclusion définitive sans un certain nombre de cas d'étude et un groupe de contrôle, tout le monde devrait savoir ça )
L'hypothèse du choc répété du chien sur le percuteur non amorti -en RF - peut aussi tenir la route si cette fissure n’apparait que sur les armes en RF. Mais pour parler d'un réel problème, il faudrait commencer à avoir un certain nombre d'exemplaires ainsi fendus. (on ne peut tirer aucune conclusion définitive sans un certain nombre de cas d'étude et un groupe de contrôle, tout le monde devrait savoir ça )
https://www.youtube.com/watch?v=QxIWDmmqZzY
freebird- Pilier du forum
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
freebird a écrit:J'en doute sur de l'acier doux cémenté. La trempe dure ne peut être que très superficielle.
L'hypothèse du choc répété du chien sur le percuteur non amorti -en RF - peut aussi tenir la route si cette fissure n’apparait que sur les armes en RF. Mais pour parler d'un réel problème, il faudrait commencer à avoir un certain nombre d'exemplaires ainsi fendus. (on ne peut tirer aucune conclusion définitive sans un certain nombre de cas d'étude et un groupe de contrôle, tout le monde devrait savoir ça )
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
y'a des esprits forts, sur ce forum!
Les dieux n'aiment pas les esprits forts!
Pour calmer la colère des dieux, il faudrait que je puisse lire dans les entrailles de quelques Peabody!
Je lis très bien dans les Peabody!
Envoyez moi donc vos Peabody!
En retour, je vous promet santé, prospérité, chance aux jeux, retour de l'être aimé.
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Merci pour toutes ces explications !
C'est au moins une cassure qui aura donné lieu à de beaux échanges.
Quant à la loi des statistiques, j'en ai bien conscience et l'avait évoqué, 1 cas ne veut pas dire une généralité.
Je vais contacter bigbofo de swisswaffen.ch... peut-être sait-il quelque chose.
C'est au moins une cassure qui aura donné lieu à de beaux échanges.
Quant à la loi des statistiques, j'en ai bien conscience et l'avait évoqué, 1 cas ne veut pas dire une généralité.
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Je suis curieux d'en savoir plus...c'est une arme qui me plaît !Baccardi a écrit:Merci pour toutes ces explications !
C'est au moins une cassure qui aura donné lieu à de beaux échanges.
Quant à la loi des statistiques, j'en ai bien conscience et l'avait évoqué, 1 cas ne veut pas dire une généralité.
Je vais contacter bigbofo de swisswaffen.ch... peut-être sait-il quelque chose.
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
c'est vrai, avec tout ça, j'ai oublié de préciser à Oxi que son fusil faisait parti des single shot réglementaires qui me font très envie et que je n'ai toujours pas réussi à trouver à un prix acceptable...
Sinon, j'ai bien vu passer un Enfield converti au chargement par la culasse système Peabody, mais là aussi, pas les sous...
Sinon, j'ai bien vu passer un Enfield converti au chargement par la culasse système Peabody, mais là aussi, pas les sous...
https://www.youtube.com/watch?v=QxIWDmmqZzY
freebird- Pilier du forum
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
freebird a écrit:
Sinon, j'ai bien vu passer un Enfield converti au chargement par la culasse système Peabody, mais là aussi, pas les sous...
Oui, le modèle "queue-de-singe"... comme nous en a montré un nato3008.
Ayant déjà un Enfield Snider, j'ai préféré chercher un "vrai" 100% Peabody, plutôt qu'une conversion sur base de musket.
Mais ces conversions Peabody "queue-de-singe" ont aussi fait partie des armes de la Défense Nationale, si je ne trompe.
François
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
oxi81 a écrit:freebird a écrit:
Sinon, j'ai bien vu passer un Enfield converti au chargement par la culasse système Peabody, mais là aussi, pas les sous...
Oui, le modèle "queue-de-singe"... comme nous en a montré un nato3008.
Ayant déjà un Enfield Snider, j'ai préféré chercher un "vrai" 100% Peabody, plutôt qu'une conversion sur base de musket.
Mais ces conversions Peabody "queue-de-singe" ont aussi fait partie des armes de la Défense Nationale, si je ne trompe. Toutafé.
J'ai eu un Springfield 61 transformé "Robert" avec cette culasse "queue de singe". En voyant l'épaisseur de bois qu'il restait autour de la culasse, je n'ai pas osé tirer avec.
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
à ma connaissance, le "monkey tail" est une conversion de Westley Richards qui s'ouvre vers le haut et l'avant.
La conversion Peabody (faite après les premiers Peabody tels que ceux présents sur ce post) sont différentes et ne sont pas des fusil "Monkey tail".
N'ayant jamais eu cette arme en main, je ne sais si j’oserais tirer avec
La conversion Peabody (faite après les premiers Peabody tels que ceux présents sur ce post) sont différentes et ne sont pas des fusil "Monkey tail".
N'ayant jamais eu cette arme en main, je ne sais si j’oserais tirer avec
https://www.youtube.com/watch?v=QxIWDmmqZzY
freebird- Pilier du forum
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Le principe des conversions Peabody est le même que celui du fusil Peabody (l'avant de la culasse bascule vers le bas), mais pour limiter les frais et ne pas couper/retravailler les crosses, le levier est passé d'en bas, en haut.
Ça permettait de garder la crosse quasiment d'origine, mais entraînait d'avoir le levier courbé au dessus de l'arme ressemblant - selon les américains - à une "queue de singe".
Ce surnom valait aussi pour les conversions Westley-Richard et Robert, même si le principe est différent.
Pour ceux qui ne connaissent pas, une photo vaut mille discours :
Sur NB, il y a un très beau Westley-Richard "queue de singe" du contrat portugais, mais là encore, hors de portée des cordons de ma bourse.
https://www.naturabuy.fr/fusil-westley-richards-1866-item-2138478.html
Ça permettait de garder la crosse quasiment d'origine, mais entraînait d'avoir le levier courbé au dessus de l'arme ressemblant - selon les américains - à une "queue de singe".
Ce surnom valait aussi pour les conversions Westley-Richard et Robert, même si le principe est différent.
Pour ceux qui ne connaissent pas, une photo vaut mille discours :
Sur NB, il y a un très beau Westley-Richard "queue de singe" du contrat portugais, mais là encore, hors de portée des cordons de ma bourse.
https://www.naturabuy.fr/fusil-westley-richards-1866-item-2138478.html
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Vu l'époque, un boîtier en acier coulé serait surprenant ... et inquiétant !
Ce doit être au mieux un acier fondu (fondu en lingots ensuite longuement martelés) composé à base de morceaux d'acier choisis ; voire directement un acier puddlé (fonte affinée dans un genre de four quasi-fermé avec agitation manuelle), puis cinglé, martelé, étiré, ressoudé sur lui-même, etc. Toutes procédures faisant un large appel à l'instinct et à la maîtrise des ouvriers, et donc sujettes à imprécisions, erreurs ou bâclages...
La trempe, même en fabrication de série, peut très bien être faite à l'unité, comme pour les obus en 14-18 : un four "tunnel" ouvert des deux bouts, les pièces traversent l'une derrière l'autre à une vitesse réglée pour qu'en sortie la température soit optimale. Il suffit du moindre incident, d'une relève d'équipe, pour qu'une ou quelques pièces soient trop chauffée, ou trop peu...
L'acier doux cémenté ne prend pas sa résistance de la trempe, qui ne peut faire que durcir les surfaces ; mais il est néanmoins exposé aux erreurs de chauffe.
Normalement les défauts sont détectés par des tests, mais ceux-ci sont restés longtemps approximatifs et même subjectifs. De plus, tous les éléments qui précèdent sont soumis aux impératifs de rentabilité commerciale...
Il n'en reste pas moins que les trous, surtout celui du haut, sont plutôt malvenus ! Car dans une zone soumise à fortes contraintes, tout changement de section fait perdre beaucoup plus de résistance que ne le laisserait croire la section du métal enlevé (phénomène de "concentration de contraintes" évoqué par "lolo577").
Cependant, d'après diverses lectures techniques le régime de montée en pression des poudres est tout de même trop lent pour qu'on puisse l'assimiler à un choc ; la "résilience" ne serait donc pas directement mise en cause lors du tir (par contre, la vie de garnison et les aléas du terrain ne sont pas exempts de vrais chocs, qui peuvent amorcer une fissuration).
Le cas du Springfield 1903 doit être pris avec des pincettes ... en tous cas, au moins un "low number" potentiellement concerné est arrivé jusqu'en Alsace, aux mains de la 1ère Armée.
De toutes façons, il faudrait déjà savoir si le cas est isolé, limité à la commande suisse, circonscrit aux armes recanonnées, etc.
Par contre, la question qui peut se poser pour toutes les versions est "mais comment donc creusaient-ils ce gros trou rectangulaire ?"
Je pensais logique d'en faire un maximum à la forge, en poinçonnant d'abord un trou rond ensuite élargi par des mandrins rectangulaires de taille croissante. Mais j'ai été surpris de constater que pour le Lebel la forge ne faisait qu'ébaucher les excroisssances aux deux bouts (queue de culasse et écrou du canon) et que tout l'évidement était usiné ! (ceci à Châtellerault en 1900).
Mais vers 1860, pour les Peabody, Sharps et consorts ?
Un gros trou rond élargi par rabotage à la mortaiseuse ? (un genre d'étau-limeur souvent vertical, organisé pour travailler dans des trous)
Le burin à main, martelé par un esclave récemment affranchi, n'est pas conforme à la réputation de l'industrie nordiste ; le nouvel homme libre devait plutôt asperger d'huile à la burette, coltiner les caisses ou pelleter le charbon de forge...
Et pour en remettre une couche, il paraît dangereux de se reposer uniquement sur l'axe de basculement pour encaisser le recul ; il faudrait un appui direct de la culasse contre l'arrière de l'évidement du boîtier, par une surface plus ou moins "roulante", comme qui dirait une portée hémicylindrique.
Mais cré nom de nom, comment diable allez vous l'usiner, cette portée ?
Ce doit être au mieux un acier fondu (fondu en lingots ensuite longuement martelés) composé à base de morceaux d'acier choisis ; voire directement un acier puddlé (fonte affinée dans un genre de four quasi-fermé avec agitation manuelle), puis cinglé, martelé, étiré, ressoudé sur lui-même, etc. Toutes procédures faisant un large appel à l'instinct et à la maîtrise des ouvriers, et donc sujettes à imprécisions, erreurs ou bâclages...
La trempe, même en fabrication de série, peut très bien être faite à l'unité, comme pour les obus en 14-18 : un four "tunnel" ouvert des deux bouts, les pièces traversent l'une derrière l'autre à une vitesse réglée pour qu'en sortie la température soit optimale. Il suffit du moindre incident, d'une relève d'équipe, pour qu'une ou quelques pièces soient trop chauffée, ou trop peu...
L'acier doux cémenté ne prend pas sa résistance de la trempe, qui ne peut faire que durcir les surfaces ; mais il est néanmoins exposé aux erreurs de chauffe.
Normalement les défauts sont détectés par des tests, mais ceux-ci sont restés longtemps approximatifs et même subjectifs. De plus, tous les éléments qui précèdent sont soumis aux impératifs de rentabilité commerciale...
Il n'en reste pas moins que les trous, surtout celui du haut, sont plutôt malvenus ! Car dans une zone soumise à fortes contraintes, tout changement de section fait perdre beaucoup plus de résistance que ne le laisserait croire la section du métal enlevé (phénomène de "concentration de contraintes" évoqué par "lolo577").
Cependant, d'après diverses lectures techniques le régime de montée en pression des poudres est tout de même trop lent pour qu'on puisse l'assimiler à un choc ; la "résilience" ne serait donc pas directement mise en cause lors du tir (par contre, la vie de garnison et les aléas du terrain ne sont pas exempts de vrais chocs, qui peuvent amorcer une fissuration).
Le cas du Springfield 1903 doit être pris avec des pincettes ... en tous cas, au moins un "low number" potentiellement concerné est arrivé jusqu'en Alsace, aux mains de la 1ère Armée.
De toutes façons, il faudrait déjà savoir si le cas est isolé, limité à la commande suisse, circonscrit aux armes recanonnées, etc.
Par contre, la question qui peut se poser pour toutes les versions est "mais comment donc creusaient-ils ce gros trou rectangulaire ?"
Je pensais logique d'en faire un maximum à la forge, en poinçonnant d'abord un trou rond ensuite élargi par des mandrins rectangulaires de taille croissante. Mais j'ai été surpris de constater que pour le Lebel la forge ne faisait qu'ébaucher les excroisssances aux deux bouts (queue de culasse et écrou du canon) et que tout l'évidement était usiné ! (ceci à Châtellerault en 1900).
Mais vers 1860, pour les Peabody, Sharps et consorts ?
Un gros trou rond élargi par rabotage à la mortaiseuse ? (un genre d'étau-limeur souvent vertical, organisé pour travailler dans des trous)
Le burin à main, martelé par un esclave récemment affranchi, n'est pas conforme à la réputation de l'industrie nordiste ; le nouvel homme libre devait plutôt asperger d'huile à la burette, coltiner les caisses ou pelleter le charbon de forge...
Et pour en remettre une couche, il paraît dangereux de se reposer uniquement sur l'axe de basculement pour encaisser le recul ; il faudrait un appui direct de la culasse contre l'arrière de l'évidement du boîtier, par une surface plus ou moins "roulante", comme qui dirait une portée hémicylindrique.
Mais cré nom de nom, comment diable allez vous l'usiner, cette portée ?
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Verchère a écrit:....
Et pour en remettre une couche, il paraît dangereux de se reposer uniquement sur l'axe de basculement pour encaisser le recul ; il faudrait un appui direct de la culasse contre l'arrière de l'évidement du boîtier, par une surface plus ou moins "roulante", comme qui dirait une portée hémicylindrique.
Mais cré nom de nom, comment diable allez vous l'usiner, cette portée ?
Je partage pleinement ton avis.
Je resterais modeste sur l'action Peaboby que je ne connais pas. Par contre, j'ai un avis très précis sur l'action Martini de mon fusil Greener. Et celle-là, je la connais bien.
Sur le Greener, l'axe de basculement est une malheureuse goupille fendue. Il est évident que cette goupille ne peut pas encaisser le recul. Elle traverse le bloc de culasse et le jeu est important. C'est ce jeu qui permet au bloc de reculer pour prendre un appui direct sur le boîtier. La portée hémicylindrique que tu évoques existe bel et bien et c'est elle qui absorbe le recul.
Dessin de l'action Greener de type Martini :
Une petite anecdote. Sur mon custom, la goupille fendue est remplacée par une vis qui me sert à fixer le dioptre. La vis choisie passait sans problème dans le bloc de culasse. Pourtant, impossible de fermer complètement le bloc. Après m'être arraché les cheveux, j'ai fini par comprendre que cette vis était un poil trop grosse et donc le jeu trop faible pour permettre au bloc de reculer contre le boîtier. Après avoir réduit le diamètre du corps non-fileté de cette fichue vis, les choses sont rentrées dans l'ordre....
Par contre, je suis aussi interrogatif que toi. Comment cette foutue portée hémisphérique du boîtier est-elle usinée ?
C'est pas la ferraille qui commande !!!
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Une idée, comme ça, d'un total néophyte : On perce d'abord un trou rond en travers de l'ébauche du bloc, et on "fraise" (ou lime) ensuite le logement de la culasse ?
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CLOSDELIF- Pilier du forum
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
CLOSDELIF a écrit:Une idée, comme ça, d'un total néophyte : On perce d'abord un trou rond en travers de l'ébauche du bloc, et on "fraise" (ou lime) ensuite le logement de la culasse ?
C'est, effectivement, ce qui semble le plus rationnel.
François
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Pour le trou principal, une fraise c'est un truc rond qui tourne, donc sur un axe. alors ça pourrait difficilement aller faire les angles à l'intérieur d'une forme parallélépipédique. De nos jours il y a des minuscules fraises avec renvoi d'angle qui en seraient capables, mais à l'époque ils n'étaient pas fortiches sur les engrenages (lesquels doivent beaucoup à l'expansion de l'automobile, après 1900).
Donc le trou principal, une fois foré un avant-trou rond, effectivement à la lime... Et même d'abord au burin, à gros copeaux.
Pour faire bien parallèle, un burin guidé par des glissières (une mortaiseuse, quoi)
Ou une lime guidée par des glissières (une brocheuse, quoi).
Je pencherais plutôt pour la mortaiseuse, mais j'apprécierais d'avoir des certitudes...
Par contre, le demi-cylindre transversal dans lequel rotule la culasse ?
On imaginerait très simplement de forer un trou transversal à travers tout le bloc ; seulement ça ferait une sacré belle amorce de rupture ! Et surtout, y-a pas de trou (hormis le tout petit trou, effectivement dans l'axe du demi-cylindre mais juste assez gros pour une goupille ou une petite vis - et même déjà trop gros, semble-t'il).
On peut penser à une petite fraise, mais faut alors aussi penser à son axe, à son entrainement et au mouvement qu'elle devrait avoir pour creuser progressivement ce demi-cylindre dans une surface initialement plate... Pourtant, ce genre de blocs on en a fait dans divers pays !
Donc le trou principal, une fois foré un avant-trou rond, effectivement à la lime... Et même d'abord au burin, à gros copeaux.
Pour faire bien parallèle, un burin guidé par des glissières (une mortaiseuse, quoi)
Ou une lime guidée par des glissières (une brocheuse, quoi).
Je pencherais plutôt pour la mortaiseuse, mais j'apprécierais d'avoir des certitudes...
Par contre, le demi-cylindre transversal dans lequel rotule la culasse ?
On imaginerait très simplement de forer un trou transversal à travers tout le bloc ; seulement ça ferait une sacré belle amorce de rupture ! Et surtout, y-a pas de trou (hormis le tout petit trou, effectivement dans l'axe du demi-cylindre mais juste assez gros pour une goupille ou une petite vis - et même déjà trop gros, semble-t'il).
On peut penser à une petite fraise, mais faut alors aussi penser à son axe, à son entrainement et au mouvement qu'elle devrait avoir pour creuser progressivement ce demi-cylindre dans une surface initialement plate... Pourtant, ce genre de blocs on en a fait dans divers pays !
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Bigbobo m'a répondu et, non, "malheureusement", il ne pouvait pas nous aider.
Je vais encore chercher...
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Pour en revenir au Peabody présenté dans ce post, le planchette de hausse, même si dans sa forme elle semble d'origine, semble avoir été altérée.
Marquages approximatifs, mal alignés et non conformes à ceux d’origine. Police de caractères trop moderne à mon avis.
Voilà une hausse d'origine de Peabody .43 spanish :
Double colonne de chiffres, graduée jusqu'à 1300 yards.
J'ai trouvé cette photo sur le site de Dixie gun works, chez qui j'ai commandé une hausse complète.
A $15.00, c'est pas la ruine.
Mais la question est :
Est-ce que la refrappe des chiffres a été réglementaire, par exemple pour convertir des yards en mètres?
Ou alors, est-ce que cette hausse était très oxydée, et qu'elle ait été surfacée et (mal) refrappée par un restaurateur amateur qui n'avait aucune idée des chiffres d’origine?
Marquages approximatifs, mal alignés et non conformes à ceux d’origine. Police de caractères trop moderne à mon avis.
Voilà une hausse d'origine de Peabody .43 spanish :
Double colonne de chiffres, graduée jusqu'à 1300 yards.
J'ai trouvé cette photo sur le site de Dixie gun works, chez qui j'ai commandé une hausse complète.
A $15.00, c'est pas la ruine.
Mais la question est :
Est-ce que la refrappe des chiffres a été réglementaire, par exemple pour convertir des yards en mètres?
Ou alors, est-ce que cette hausse était très oxydée, et qu'elle ait été surfacée et (mal) refrappée par un restaurateur amateur qui n'avait aucune idée des chiffres d’origine?
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Tu pourras déjà comparer l'épaisseur de la planchette avec celle que tu as commandée, ça indiquera peut-être si elle a été re-surfacée, parce-que pour faire totalement disparaître les vieux chiffres il a fallu enlever une certaine épaisseur.
Mais le 13 remplacé par un 10, ça colle pas trop avec une conversion yard / mètre.
Mais le 13 remplacé par un 10, ça colle pas trop avec une conversion yard / mètre.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Verchère a écrit:Tu pourras déjà comparer l'épaisseur de la planchette avec celle que tu as commandée, ça indiquera peut-être si elle a été re-surfacée, parce-que pour faire totalement disparaître les vieux chiffres il a fallu enlever une certaine épaisseur.
Mais le 13 remplacé par un 10, ça colle pas trop avec une conversion yard / mètre.
Oui, c'est vrai. 1300 yards, ça fait 1180 mètres (d'autant que je soupçonne, sans certitude, que les planchettes étaient déjà en mètres, contrat espagnol à la base)
Donc, la piste de la refrappe réglementaire - dont je doutais déjà fort - s'éloigne.
Je mesurerai l’épaisseur des planchettes pour voir...
François
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De la Mesure......
N'oubliez pas quand même que si conversion il y a pour les "Yards" celle ci ne s'est pas faites forcément en Mètres.
En 1870 en Europe de nombreux pays n'utilisaient pas le système mètrique mais des mesures locales....
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Surement, mais là on parle d'un fusil, initialement créé pour un contrat espagnol, et dont la France a acheté un lot sans aucune modification.
L'Espagne et la France (qui a d'ailleurs inventé le "mètre") avait depuis longtemps, adopté le système métrique en 1870
Et aucune autre nation européenne n'a adopté de Peabody.
Donc, les planchettes sont, soit en mètres, soit en yards. Je pencherai plus pour des mètres. Je vais jeter un oeil au bouquin de Edward Hull pour voir s'il en parle.
L'Espagne et la France (qui a d'ailleurs inventé le "mètre") avait depuis longtemps, adopté le système métrique en 1870
Et aucune autre nation européenne n'a adopté de Peabody.
Donc, les planchettes sont, soit en mètres, soit en yards. Je pencherai plus pour des mètres. Je vais jeter un oeil au bouquin de Edward Hull pour voir s'il en parle.
François
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Ben si la Suisse (15 000 exemplaires tout de même!!!)oxi81 a écrit:Surement, mais là on parle d'un fusil, initialement créé pour un contrat espagnol, et dont la France a acheté un lot sans aucune modification.
L'Espagne et la France (qui a d'ailleurs inventé le "mètre") avait depuis longtemps, adopté le système métrique en 1870
Et aucune autre nation européenne n'a adopté de Peabody.
Donc, les planchettes sont, soit en mètres, soit en yards. Je pencherai plus pour des mètres. Je vais jeter un oeil au bouquin de Edward Hull pour voir s'il en parle.
Initialement l'unité de mesure de ce pays n'était pas le mètre....mais le pied :
"En 1835, douze cantons signent un concordat pour tenter d’unifier leur système de mesure. On adapte tant bien que mal le système métrique aux anciennes unités. Par exemple, le pied fédéral vaut 30 cm et se divise désormais en 10 pouces de 3 cm chacun. Six pieds correspondent à une toise (1,8 m) et dix pieds à une perche (3 m). Les poids et les mesures en Suisse ne seront définitivement unifiés qu’en 1877, lors de l’adoption du système métrique dans l’ensemble du pays"
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
Gasp...! j'ai oublié la Suisse. Maudit sois-je....
J'aurais du écrire "Et aucune autre nation européenne n'a adopté de Peabody espagnol"
Mais ça compte pas, le Peabody suisse a une hausse totalement différente du modèle espagnol...
J'aurais du écrire "Et aucune autre nation européenne n'a adopté de Peabody espagnol"
Mais ça compte pas, le Peabody suisse a une hausse totalement différente du modèle espagnol...
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
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Re: Peabody M1870 Défense Nationale
oxi81 a écrit:Surement, mais là on parle d'un fusil, initialement créé pour un contrat espagnol, et dont la France a acheté un lot sans aucune modification.
L'Espagne et la France (qui a d'ailleurs inventé le "mètre") avait depuis longtemps, adopté le système métrique en 1870
Et aucune autre nation européenne n'a adopté de Peabody.
Donc, les planchettes sont, soit en mètres, soit en yards. Je pencherai plus pour des mètres. Je vais jeter un oeil au bouquin de Edward Hull pour voir s'il en parle.
Si ! En plus de la Suisse déjà citée il y a eu la toute jeune Roumanie qui en 1868 adopte un Peabody avec une cartouche à percussion annulaire;selon les sources d'époque (Balle de 20,4g+ 3,75gPN avec un pas de 1/720mm)
Je n'ai pas trouvé trace de cette cartouche RF mais celle d'une cartouche à percussion centrale portant la dénomination de 11,4x49 R Peabody Roumaine ?
Concernant les unités de mesure utilisées pour les hausses ;effectivement certains pays européens ;dont l'Espagne et les Pays-Bas; ont adopté le système métrique dans le courant du XIXeme mais c'est en 1875 que la "Convention du Mètre" voit 17 pays l'adopter .
Mais là ou cà devient comique c'est que 20 ans plus tard certains pays signataires ci-dessous (l'Autriche-Hongrie,la Russie) utilisent encore des mesures locales pour les hausses de leurs fusils.
"Par suite au travail préparatoire de la Commission internationale du mètre, la Convention du Mètre a été signée le 20 mai 1875 par les représentants des dix-sept États suivants :
l'Allemagne ; l'Argentine ; l'Autriche-Hongrie ; la Belgique ; le Brésil ; le Danemark ; l'Espagne ; les États-Unis d'Amérique ; la France ; l'Italie ; le Pérou ; le Portugal ; la Russie ; la Suède et la Norvège ; la Suisse ; la Turquie ; le Venezuela."
EKAERGOS- Pilier du forum
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