44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
C'est vague et ça demande quelques informations .
40 grains de suisse n° 2 ( 3 Fg ) c'est une faible charge pour du 200 m .
La balle ( et non l'ogive ) , si elle est en plomb , quelle graisse dans les gorges ?
10 chickens d'affilée au moins je suppose ; voire plus , 20 ?
Et le canon après ces tirs " à sec " , dans quel état est-il ? Les rayures sont toujours visibles ?
Tu souffles au Blow Tube dans la chambre entre les tirs ? Tu nettoies entre chaque tir ?
Si le GC en armes longues ne sert à rien , alors il faut vite en informer les champions us comme Paul Matthews , Steve Garbe , Randolph Wright !
40 grains de suisse n° 2 ( 3 Fg ) c'est une faible charge pour du 200 m .
La balle ( et non l'ogive ) , si elle est en plomb , quelle graisse dans les gorges ?
10 chickens d'affilée au moins je suppose ; voire plus , 20 ?
Et le canon après ces tirs " à sec " , dans quel état est-il ? Les rayures sont toujours visibles ?
Tu souffles au Blow Tube dans la chambre entre les tirs ? Tu nettoies entre chaque tir ?
Si le GC en armes longues ne sert à rien , alors il faut vite en informer les champions us comme Paul Matthews , Steve Garbe , Randolph Wright !
deGuers- Pilier du forum
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
oui, c'est sans doute vague, et je m'excuse platement de perturber les connaisseurs indiscutés de ce forum . je n'utilise que 40 grains au lieu des 60 que les étuis modernes de 45 gvt permettent, c'est modulable pour les silhouettes métalliques de 50 à 200 m. Ma hausse est règlée sur 300, et j'ai ajouté un dioptre à l'arrière à cause de ma vue qui baisse… Pour les mouflons et cochons, je vise la barre des socles, pour les cocottes minuscules, je prend ce que je suppose être 50 cm en dessous. Je tire depuis 30 ans, je fais de la compétition 10 m et tar en 22 depuis deux ans seulement, et ce pour le plaisir, pas pour mesurer ma quéquette avec qui que ce soit. J'ai un métier qui me permet déjà d'assouvir toute forme d'éventuelle gloriole s'il m'en fallait. Amitié et promis, je ne viendrai plus contredire quelque recette immortelle que ce soit
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natanael- Membre expert
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Et mes balles sont graissées à la cire d'abeille et huile d'olive comme dit plus haut… Le canon est très propre même au bout d'une cinquantaine de tirs, balles plomb pur ou 1/20ème de linotype.
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natanael- Membre expert
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Après un grand nombre d'expérimentations de prototypes TPM (certes en PSF) j'évite de considérer quelque règle que ce soit comme absolue et intangible ! J'ai vu trop de contre-exemples...
Mais pour les cartouches PN je ne recherche pas forcément la simplicité maximale ; peut-être simplement parce-que j'aime bien peaufiner, même quand il n'est pas 100% prouvé que ce soit indispensable...
Alors comme je préfère les balles calepinées, je préfère aussi la rondelle de cire dure car elles aiment bien...
Le bouquin c'est "Loading the Black Powder Rifle Cartridge", P. A. Matthews, Wolfe 1993.
Page 24 pour l'argumentation, page 91 pour la mise en oeuvre.
La mise en oeuvre est particulièrement intéressante, car la plaque de cire se découpe directement avec le collet de la cartouche en cours de chargement, retournée et appuyée sur la plaque posée sur la table. La poudre ne tombe pas, pas un grain, car le remplissage au drop-tube suivi d'un tassement de régularisation (et même déjà avant le tassement) suffit à bloquer les grains l'un contre l'autre (ça m'a d'ailleurs bien surpris, la première fois).
P. Matthews critique d'ailleurs le carton étanche entre poudre et cookie, assurant qu'un disque de papier ciré ("waxed paper", peut-être "papier paraffiné" chez nous) d'épaisseur 4/100 de mm est bien assez étanche, et ne gêne pas la pulvérisation du cookie comme le fait le carton.
Disque à placer aussi par dessus le cookie, afin de l'empêcher d'imprégner le calepin qui pourrait s'en trouver trop ramolli pour bien se déchiqueter.
Disque nécessairement à peine plus gros que la balle afin d'assurer le forcement nécessaire à l'étanchéité, mais du coup bien difficile à mettre en place. Certains utiliseraient un disque nettement plus grand, posé sur le collet et enfoncé avec un poussoir calibré, qui replierait ainsi l'excès de papier, formant une cuvette frangée ** ; mais Matthews assure qu'au tir ça laisse parfois des débris gras dans le collet.
Voici donc 2 alternatives, pour lesquelles je ne peux donner aucun avis perso car je ne les utilise pas (avec la rondelle de cire dure les nécessités sont différentes).
[i]Je suis très satisfait de disposer des bouquins de P. Matthews (j'ai aussi "The Paper Jacket"), qui m'avaient d'ailleurs été conseillés par "deGuers". Ils sont certes en anglais, mais à eux seuls vaudraient presque le coup d'apprendre à lire l'anglais. C'est une édition assez pauvre, les photos sont mauvaises, mais le texte est agréablement rédigé, en langage courant (dont je ne saisis bien sûr pas certaines tournures), parfois caustique mais jamais pontifiant ; et en fait rarement catégorique, l'auteur n'hésitant pas à admettre que certains "font autrement", et à citer des options alternatives.[i/]
** une rondelle de papier mince (non cirée d'ailleurs) plus large et emboutie en cuvette frangée se retrouve d'ailleurs dans les cartouches de 8 mm Lebel à balle D, mais sans doute pour d'autres raisons.
Mais pour les cartouches PN je ne recherche pas forcément la simplicité maximale ; peut-être simplement parce-que j'aime bien peaufiner, même quand il n'est pas 100% prouvé que ce soit indispensable...
Il faut cependant choisir entre le grease-cookie de cire molle qui va se pulvériser dans la flamme, et la rondelle de cire dure qui va faire joint et accompagner la balle jusqu'à la bouche. Sinon ça ferait 3 + 4 mm d'épaisseur, plus les rondelles, au détriment de la poudre (certes ça ferait des économies, mais pour le tir réduit j'ai une 22 LR).deGuers a écrit:J'ai du louper la remarque de Paul Mattews sur la cire dure en lieu et place de la rondelle lait ; quel livre , quelle page ?
... et je dirais même mieux , c'est GC épicétou . ...
Alors comme je préfère les balles calepinées, je préfère aussi la rondelle de cire dure car elles aiment bien...
Le bouquin c'est "Loading the Black Powder Rifle Cartridge", P. A. Matthews, Wolfe 1993.
Page 24 pour l'argumentation, page 91 pour la mise en oeuvre.
La mise en oeuvre est particulièrement intéressante, car la plaque de cire se découpe directement avec le collet de la cartouche en cours de chargement, retournée et appuyée sur la plaque posée sur la table. La poudre ne tombe pas, pas un grain, car le remplissage au drop-tube suivi d'un tassement de régularisation (et même déjà avant le tassement) suffit à bloquer les grains l'un contre l'autre (ça m'a d'ailleurs bien surpris, la première fois).
P. Matthews critique d'ailleurs le carton étanche entre poudre et cookie, assurant qu'un disque de papier ciré ("waxed paper", peut-être "papier paraffiné" chez nous) d'épaisseur 4/100 de mm est bien assez étanche, et ne gêne pas la pulvérisation du cookie comme le fait le carton.
Disque à placer aussi par dessus le cookie, afin de l'empêcher d'imprégner le calepin qui pourrait s'en trouver trop ramolli pour bien se déchiqueter.
Disque nécessairement à peine plus gros que la balle afin d'assurer le forcement nécessaire à l'étanchéité, mais du coup bien difficile à mettre en place. Certains utiliseraient un disque nettement plus grand, posé sur le collet et enfoncé avec un poussoir calibré, qui replierait ainsi l'excès de papier, formant une cuvette frangée ** ; mais Matthews assure qu'au tir ça laisse parfois des débris gras dans le collet.
Voici donc 2 alternatives, pour lesquelles je ne peux donner aucun avis perso car je ne les utilise pas (avec la rondelle de cire dure les nécessités sont différentes).
[i]Je suis très satisfait de disposer des bouquins de P. Matthews (j'ai aussi "The Paper Jacket"), qui m'avaient d'ailleurs été conseillés par "deGuers". Ils sont certes en anglais, mais à eux seuls vaudraient presque le coup d'apprendre à lire l'anglais. C'est une édition assez pauvre, les photos sont mauvaises, mais le texte est agréablement rédigé, en langage courant (dont je ne saisis bien sûr pas certaines tournures), parfois caustique mais jamais pontifiant ; et en fait rarement catégorique, l'auteur n'hésitant pas à admettre que certains "font autrement", et à citer des options alternatives.[i/]
** une rondelle de papier mince (non cirée d'ailleurs) plus large et emboutie en cuvette frangée se retrouve d'ailleurs dans les cartouches de 8 mm Lebel à balle D, mais sans doute pour d'autres raisons.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
" connaisseurs indiscutés , quéquette , gloriole , recette immortelle " , c'est qu'il est piqué au vif notre Natanael !
Sur TCAR il nous arrive de ne pas être d'accord ( Verchère vs deGuers par exemple ) ; ça se traduit par des échanges courtois , des arguments motivés et démontrés , des photos à l'appui , pas par des anathèmes .
Mes tirs ( je ferai abstraction du " modestes " ... ) en .45-90 , 45-70 et .37-77-377 se font à 200 m pour les réglages , les plus lointains sont à 600 m ; je n'ai pas plus loin hélas .
Tous en PN avec GC bien sûr , que ce soit en balles calepinées ou à compression .
Mes armes ? " Merci de me poser la question " .
Pour le mid range 600 m : Hi Wall 1885 en .45-70 , Rolling Block custom sur base suédoise , en .45-70 . Un autre Roller de 1876 en .38 - 90 WCF , custom bien sûr ; un Comblain en .38-90 , un Roller Pedersoli en .45-90 .
En apéritif aux 200 m : Chaparral en 45-75 , et une autre en 40-60 .
Une Chaparral en 38-40 et une Colt Burgess 1883 en .45 LC pour le fun .
En Muzzleloader : Tryon Creedmoore , Rigby , Alexander Henry , Wesson , Gibbs .
Des lunettes Malcolm , Tasco , des visées dioptre-guidon de qualité .
Mes félicitations ( sincères ) pour le tir debout aux 200 m sur les poulets .
40 grains , ça doit donner une trajectoire de mortier , non ?
Sur TCAR il nous arrive de ne pas être d'accord ( Verchère vs deGuers par exemple ) ; ça se traduit par des échanges courtois , des arguments motivés et démontrés , des photos à l'appui , pas par des anathèmes .
Mes tirs ( je ferai abstraction du " modestes " ... ) en .45-90 , 45-70 et .37-77-377 se font à 200 m pour les réglages , les plus lointains sont à 600 m ; je n'ai pas plus loin hélas .
Tous en PN avec GC bien sûr , que ce soit en balles calepinées ou à compression .
Mes armes ? " Merci de me poser la question " .
Pour le mid range 600 m : Hi Wall 1885 en .45-70 , Rolling Block custom sur base suédoise , en .45-70 . Un autre Roller de 1876 en .38 - 90 WCF , custom bien sûr ; un Comblain en .38-90 , un Roller Pedersoli en .45-90 .
En apéritif aux 200 m : Chaparral en 45-75 , et une autre en 40-60 .
Une Chaparral en 38-40 et une Colt Burgess 1883 en .45 LC pour le fun .
En Muzzleloader : Tryon Creedmoore , Rigby , Alexander Henry , Wesson , Gibbs .
Des lunettes Malcolm , Tasco , des visées dioptre-guidon de qualité .
Mes félicitations ( sincères ) pour le tir debout aux 200 m sur les poulets .
40 grains , ça doit donner une trajectoire de mortier , non ?
Dernière édition par deGuers le Dim 19 Avr 2020, 16:31, édité 2 fois
deGuers- Pilier du forum
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
@Verchère : ce bouquin je ne l'ai pas ; une question : quelle épaisseur pour cette rondelle de cire dure ?
Les bons auteurs étasuniens reconnaissent que l'on peut faire différemment en effet ; sauf peut-être Mike Venturino .
Mon anglais n'était pas fameux et a vite montré ses limites pour la traduction des livres us .
Aussi je me suis fais une traduction de tous les termes difficiles ; le pire étant ceux commençant par W , une horreur .
Les bons auteurs étasuniens reconnaissent que l'on peut faire différemment en effet ; sauf peut-être Mike Venturino .
Mon anglais n'était pas fameux et a vite montré ses limites pour la traduction des livres us .
Aussi je me suis fais une traduction de tous les termes difficiles ; le pire étant ceux commençant par W , une horreur .
deGuers- Pilier du forum
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deGuers- Pilier du forum
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Question : quand il fait vraiment chaud, n'y a-t-il pas le risque que le Grease Cookie ne coule dans la poudre malgré la présence d'une trop fine rondelle qui n'aurait plus été aussi étanche que prévu ?
Et si la rondelle est plus épaisse, le GC n'est pas efficace puisque simplement poussé vers la sortie ?
Perso, je pratique plutôt la méthode de la semoule pour combler le vide. Cela implique le passage d'un patch de nettoyage dans le canon selon son degré de salissure et la précision recherchée sur une cible +/- éloignée. Cela ne me gêne pas trop mais, pourquoi pas essayer autre chose...
Et si la rondelle est plus épaisse, le GC n'est pas efficace puisque simplement poussé vers la sortie ?
Perso, je pratique plutôt la méthode de la semoule pour combler le vide. Cela implique le passage d'un patch de nettoyage dans le canon selon son degré de salissure et la précision recherchée sur une cible +/- éloignée. Cela ne me gêne pas trop mais, pourquoi pas essayer autre chose...
Lone Rider- Membre confirmé
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Un bon dictionnaire français-anglais de niveau lycée suffit généralement ; j'ai d'ailleurs constaté qu'en langage technique le dictionnaire français-allemand de même niveau était nettement moins efficace (il m'a fallu en acheter un de plus haut niveau).
Il y avait autrefois une appli pour PC, gratuite, dénommée "Babylon", qui faisait d'excellentes traductions anglais - français d'abord mot à mot, puis la version suivante analysait en fonction des mots voisins ce qui permettait de traduire les "expressions toutes faites" ; puis la version suivante fut payante ! Plouf !
P. Matthews décrit largement les méthodes des tireurs US, mais indique avoir trouvé d'autres techniques dans les cartouches militaires européennes, en particulier la pointe de la cartouche trempée dans la cire mi-dure. Mais bizarrement (un coup à se faire bannir) il ne décrète pas pour autant qu'en Europe on faisait n'importe quoi ; au contraire il sous-entend que les choix US pouvaient être motivés par des raisons d'économie de bouts de chandelle (en particulier l'absence d'utilisation de calepin sur les cartouches militaires).
J'ai donc plutôt privilégié les techniques européennes, en particulier celles mises en oeuvre successivement sur le 11 mm Gras. Ais-je eu tort ? Certainement pas ! Pourquoi ? Parce-que ... COCORICO ; na !
Alors, pour la rondelle de cire dure destinée à faire l'étanchéité le temps que la balle veuille bien remplir les fonds de rayure j'en reste autour de 3 mm ; mais peut-être que 2 mm suffiraient... Repris sur le Gras, je n'empêche pas la rondelle de se coller au calepin : son poids est censé aider à la dissociation au sortir de la bouche. Innovation perso (feignantise de fabriquer un moule à culot creux) je laisse le tortillon dépasser derrière (certes recoupé au coupe-ongles) et j'enfile la rondelle autour (celle-ci étant préalablement poinçonnée diamètre 3 au milieu). Cela économise un peu de cire, et ça permet de "visser" la rondelle de cire au cul de la balle pour donner une "unité de chargement".
Malheureusement je n'arrive pas à coller fiablement la rondelle carton en dessous, alors je la place sur la poudre avant le tassement de régularisation (pas toujours facile à la faire descendre bien droite, il faudrait une pipette aspirante, projet futur).
Je ne peux malheureusement pas assurer que ceci donne une excellente précision à longue distance, car une fois la ligne de mire bien prise ma vue se brouille avant que j'aie fini de rattraper la course de détente ; et c'est quasi-systématique !
Je compte bien recourir aux services d'excellents tireurs qui passent de temps à autres, mais c'est pas si facile à organiser. Donc tout ce que je peux assurer pour l'instant c'est le bon fonctionnement sur un bon nombre de coups, et le parfait état de la balle au sortir de la bouche (ce qui n'est déjà pas si facile à obtenir).
Le Grease-cookie c'est autre chose, P. Matthews parle de 3 ou 4 mm et indique que des essais à 1/2" (12.7 mm) n'ont pas été concluants. Il ne s'agit de que rendre les résidus de poudre assez mous pour que le coup suivant les râcle totalement, alors je crains que le volume de graisse à mettre en oeuvre ne dépende de la composition de cette graisse et du type de poudre.
Il était autrefois reconnu que les poudres de certains moulins donnaient des résidus plus humides, plus mous. Et le fameux "sperm oil" dont les ricains faisaient tant d'usage (même pour s'éclairer, alors que chez nous on se contentait d'huile de colza), était peut-être particulièrement efficace.
Note : il n'est pas forcément inutile de rappeler, pour certains, qu'il ne s'agit pas de "sperme de baleine" comme paraissent l'avoir compris certains journaleux dégoisant sur les produits cosmétiques. C'est de "l'huile de baleine", ou "blanc de baleine", ou "spermacetti" et ça ne vient même pas de la baleine mais du cachalot. Un gros réservoir dans la tête de l'animal, qui lui sert à je ne sais quoi. Mais dont il aurait mieux fait de se passer, car ce fut sa perte !
Alors oui, ça peut "mouiller" la poudre, c'est pour ça qu'on place des rondelles cirées ou aluminisées, mais par grande chaleur ça peut effectivement suinter. C'est pour ça qu'on ne laisse pas ces cartouches traîner n'importe où, et qu'on ne les prépare pas des années à l'avance. Certains ont d'ailleurs eu ce genre de problèmes avec des cartouches manufacturées à balle plomb, oubliées sur un radiateur : la graisse des rainures suffit largement à faire foirer une petite charge de PSF.
Devant la grande variété de produits constitutifs envisageables, j'avais donc effectué des tests comparatifs assez rigoureux, pour déterminer la température où la graisse commence à imprégner le papier sur lequel elle est posée (ce qui arrive bien avant qu'elle ne fonde réellement).
Donc sur la cuisinière à bois j'ai rangé un empilement alterné de briques et de tôles, pour couper le rayonnement direct. Puis une grosse brique "régulatrice" où j'ai placé une feuille de papier sur laquelle j'ai posé des petits morceaux de divers mélanges et au milieu un thermomètre. Par dessus, une cloche en verre.
Et j'ai allumé puis lentement poussé le feu, en surveillant l'apparition d'auréoles autour de chaque échantillon.
J'ai les notes quelque part... il me semble avoir déjà publié les résultats sur TCAR (température à laquelle chaque mélange ou produit de base commence à suinter). De mémoire je ne peux donner que la conclusion, qui a dicté mes choix : la cire d'abeille est la plus résistante à la chaleur, puis vient le suif de mouton et loin derrière vient le reste. La graisse de vaseline chère à P. Matthews ne supporte guère la chaleur, les mélanges contenant de l'huile mouillent assez vite le papier, bien que conservant leur tenue s'ils sont assez riches en cire.
Ne recherchant alors que des mélanges pour rondelle de cire dure et trempage d'ogive le choix était aisé (abeille et mouton) ; pour un grease-cookie destiné à se volatiliser dans la flamme, c'est beaucoup moins évident...
D'autre part tu n'utilises pas un plomb dur, ce qui est aussi à noter.
Il y avait autrefois une appli pour PC, gratuite, dénommée "Babylon", qui faisait d'excellentes traductions anglais - français d'abord mot à mot, puis la version suivante analysait en fonction des mots voisins ce qui permettait de traduire les "expressions toutes faites" ; puis la version suivante fut payante ! Plouf !
P. Matthews décrit largement les méthodes des tireurs US, mais indique avoir trouvé d'autres techniques dans les cartouches militaires européennes, en particulier la pointe de la cartouche trempée dans la cire mi-dure. Mais bizarrement (un coup à se faire bannir) il ne décrète pas pour autant qu'en Europe on faisait n'importe quoi ; au contraire il sous-entend que les choix US pouvaient être motivés par des raisons d'économie de bouts de chandelle (en particulier l'absence d'utilisation de calepin sur les cartouches militaires).
J'ai donc plutôt privilégié les techniques européennes, en particulier celles mises en oeuvre successivement sur le 11 mm Gras. Ais-je eu tort ? Certainement pas ! Pourquoi ? Parce-que ... COCORICO ; na !
Alors, pour la rondelle de cire dure destinée à faire l'étanchéité le temps que la balle veuille bien remplir les fonds de rayure j'en reste autour de 3 mm ; mais peut-être que 2 mm suffiraient... Repris sur le Gras, je n'empêche pas la rondelle de se coller au calepin : son poids est censé aider à la dissociation au sortir de la bouche. Innovation perso (feignantise de fabriquer un moule à culot creux) je laisse le tortillon dépasser derrière (certes recoupé au coupe-ongles) et j'enfile la rondelle autour (celle-ci étant préalablement poinçonnée diamètre 3 au milieu). Cela économise un peu de cire, et ça permet de "visser" la rondelle de cire au cul de la balle pour donner une "unité de chargement".
Malheureusement je n'arrive pas à coller fiablement la rondelle carton en dessous, alors je la place sur la poudre avant le tassement de régularisation (pas toujours facile à la faire descendre bien droite, il faudrait une pipette aspirante, projet futur).
Je ne peux malheureusement pas assurer que ceci donne une excellente précision à longue distance, car une fois la ligne de mire bien prise ma vue se brouille avant que j'aie fini de rattraper la course de détente ; et c'est quasi-systématique !
Je compte bien recourir aux services d'excellents tireurs qui passent de temps à autres, mais c'est pas si facile à organiser. Donc tout ce que je peux assurer pour l'instant c'est le bon fonctionnement sur un bon nombre de coups, et le parfait état de la balle au sortir de la bouche (ce qui n'est déjà pas si facile à obtenir).
Le Grease-cookie c'est autre chose, P. Matthews parle de 3 ou 4 mm et indique que des essais à 1/2" (12.7 mm) n'ont pas été concluants. Il ne s'agit de que rendre les résidus de poudre assez mous pour que le coup suivant les râcle totalement, alors je crains que le volume de graisse à mettre en oeuvre ne dépende de la composition de cette graisse et du type de poudre.
Il était autrefois reconnu que les poudres de certains moulins donnaient des résidus plus humides, plus mous. Et le fameux "sperm oil" dont les ricains faisaient tant d'usage (même pour s'éclairer, alors que chez nous on se contentait d'huile de colza), était peut-être particulièrement efficace.
Note : il n'est pas forcément inutile de rappeler, pour certains, qu'il ne s'agit pas de "sperme de baleine" comme paraissent l'avoir compris certains journaleux dégoisant sur les produits cosmétiques. C'est de "l'huile de baleine", ou "blanc de baleine", ou "spermacetti" et ça ne vient même pas de la baleine mais du cachalot. Un gros réservoir dans la tête de l'animal, qui lui sert à je ne sais quoi. Mais dont il aurait mieux fait de se passer, car ce fut sa perte !
Alors oui, ça peut "mouiller" la poudre, c'est pour ça qu'on place des rondelles cirées ou aluminisées, mais par grande chaleur ça peut effectivement suinter. C'est pour ça qu'on ne laisse pas ces cartouches traîner n'importe où, et qu'on ne les prépare pas des années à l'avance. Certains ont d'ailleurs eu ce genre de problèmes avec des cartouches manufacturées à balle plomb, oubliées sur un radiateur : la graisse des rainures suffit largement à faire foirer une petite charge de PSF.
Devant la grande variété de produits constitutifs envisageables, j'avais donc effectué des tests comparatifs assez rigoureux, pour déterminer la température où la graisse commence à imprégner le papier sur lequel elle est posée (ce qui arrive bien avant qu'elle ne fonde réellement).
Donc sur la cuisinière à bois j'ai rangé un empilement alterné de briques et de tôles, pour couper le rayonnement direct. Puis une grosse brique "régulatrice" où j'ai placé une feuille de papier sur laquelle j'ai posé des petits morceaux de divers mélanges et au milieu un thermomètre. Par dessus, une cloche en verre.
Et j'ai allumé puis lentement poussé le feu, en surveillant l'apparition d'auréoles autour de chaque échantillon.
J'ai les notes quelque part... il me semble avoir déjà publié les résultats sur TCAR (température à laquelle chaque mélange ou produit de base commence à suinter). De mémoire je ne peux donner que la conclusion, qui a dicté mes choix : la cire d'abeille est la plus résistante à la chaleur, puis vient le suif de mouton et loin derrière vient le reste. La graisse de vaseline chère à P. Matthews ne supporte guère la chaleur, les mélanges contenant de l'huile mouillent assez vite le papier, bien que conservant leur tenue s'ils sont assez riches en cire.
Ne recherchant alors que des mélanges pour rondelle de cire dure et trempage d'ogive le choix était aisé (abeille et mouton) ; pour un grease-cookie destiné à se volatiliser dans la flamme, c'est beaucoup moins évident...
Ce qui n'est pas clair pour moi, c'est si tu trempes les balles avant de les sièger, ou si tu re-trempes ensuite toute l'extrémité de la cartouche chargée. Ce qui ajouterait beaucoup de graisse et ne serait peut-être pas sans effet.natanael a écrit:Et mes balles sont graissées à la cire d'abeille et huile d'olive comme dit plus haut… Le canon est très propre même au bout d'une cinquantaine de tirs, balles plomb pur ou 1/20ème de linotype.
D'autre part tu n'utilises pas un plomb dur, ce qui est aussi à noter.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Une solution : se faire un présentoir à verres ; les cartouches y sont suspendues , leur balle ( ou pour une fois leur ogive ... ) en bas .
Une question : dans une compétition silhouettes métalliques , 40 cibles dans un temps imparti , la cartouche du fusil Gras tiendrait-elle la distance ? Le canon serait-il suffisamment " nettoyé " pour garder la précision minimale aux 500 m ( 547 yards ) ?
Une question : dans une compétition silhouettes métalliques , 40 cibles dans un temps imparti , la cartouche du fusil Gras tiendrait-elle la distance ? Le canon serait-il suffisamment " nettoyé " pour garder la précision minimale aux 500 m ( 547 yards ) ?
deGuers- Pilier du forum
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Heuu, je ne veux pas paraitre intéressé, mais ceci est une grosse "pollution" du poste de départ
Autant ouvrir un autre spécifique aux discutions sur les "meilleures" méthodes de rechargement à la PN.
Autant ouvrir un autre spécifique aux discutions sur les "meilleures" méthodes de rechargement à la PN.
El Pasota- Pilier du forum
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
L'initiateur du sujet en a justement redemandé autant de couches qu'on pouvait en mettre ; alors...
Toutefois, son S&W n° 3 n'acceptera pas qu'on empile tout ça dans ses cartouches ! Il faudra en prendre un peu et en laisser beaucoup, car une bonne dose de poudre est tout de même nécessaire !
Je suggérerais de rester d'abord très modéré, en ne mettant sur la poudre qu'une rondelle de carton à lait, une rondelle de cire dure de 2 mm et une rondelle de papier paraffinée, puis la balle. Et tremper ensuite le tout dans une graisse fondue, jusqu'à 2 ou 3 mm en dessous du collet.
Ou de ne rien mettre du tout, la balle bien graissée dans ses rainures étant directement posée sur la poudre... Parfois ça marche (mais c'est tout de même beaucoup moins élégant, et le S&W n°3 de M. le Maire mérite plus d'efforts).
M. le Maire... Pourquoi une majuscule à Maire ? Parce-que c'est un village, d'une contrée éloignée ; donc vu de sa Mairie ce village était le centre du monde, et le "Maire du centre du monde", il ne pouvait y en avoir qu'un ! C'est pareil pour le Maire de mon patelin...
Et puis le Gras, malgré ses immenses qualités (COCORICO) n'est tout de même qu'un fusil de troupe ; alors ce qu'on lui demandait à 500 mètres, c'était plutôt de mettre tous ses coups dans une section vaguement discernée au milieu d'une épaisse fumée. **
Donc faudrait peut-être tout de même pas vouloir s'aligner contre un "custom" à canon lourd, chambré pile-poil. Contre un vieux Trapdoor à la rigueur (d'ailleurs j'aurai l'occasion d'essayer, à 100 mètres parce-que je n'ai pas mieux, mais pour l'instant mon nouveau Gras est confiné à Versailles).
** Quoique, d'après l'ancien d'Indo cité tout à l'heure, tous les coups étaient réellement dans la section, un homme après l'autre (certainement par plusieurs tireurs isolés successifs, au fil d'un long repli) ; il fut le seul à rejoindre les lignes.
Toutefois, son S&W n° 3 n'acceptera pas qu'on empile tout ça dans ses cartouches ! Il faudra en prendre un peu et en laisser beaucoup, car une bonne dose de poudre est tout de même nécessaire !
Je suggérerais de rester d'abord très modéré, en ne mettant sur la poudre qu'une rondelle de carton à lait, une rondelle de cire dure de 2 mm et une rondelle de papier paraffinée, puis la balle. Et tremper ensuite le tout dans une graisse fondue, jusqu'à 2 ou 3 mm en dessous du collet.
Ou de ne rien mettre du tout, la balle bien graissée dans ses rainures étant directement posée sur la poudre... Parfois ça marche (mais c'est tout de même beaucoup moins élégant, et le S&W n°3 de M. le Maire mérite plus d'efforts).
M. le Maire... Pourquoi une majuscule à Maire ? Parce-que c'est un village, d'une contrée éloignée ; donc vu de sa Mairie ce village était le centre du monde, et le "Maire du centre du monde", il ne pouvait y en avoir qu'un ! C'est pareil pour le Maire de mon patelin...
Tu rigoles, là ? C'est pas à moi qu'il faut poser la question, j'ai déjà du mal à garder ma concentration sur 10 coups en prenant pourtant tout mon temps...deGuers a écrit:... 40 cibles dans un temps imparti , la cartouche du fusil Gras tiendrait-elle la distance ? Le canon serait-il suffisamment " nettoyé " pour garder la précision minimale aux 500 m ( 547 yards ) ?
Et puis le Gras, malgré ses immenses qualités (COCORICO) n'est tout de même qu'un fusil de troupe ; alors ce qu'on lui demandait à 500 mètres, c'était plutôt de mettre tous ses coups dans une section vaguement discernée au milieu d'une épaisse fumée. **
Donc faudrait peut-être tout de même pas vouloir s'aligner contre un "custom" à canon lourd, chambré pile-poil. Contre un vieux Trapdoor à la rigueur (d'ailleurs j'aurai l'occasion d'essayer, à 100 mètres parce-que je n'ai pas mieux, mais pour l'instant mon nouveau Gras est confiné à Versailles).
** Quoique, d'après l'ancien d'Indo cité tout à l'heure, tous les coups étaient réellement dans la section, un homme après l'autre (certainement par plusieurs tireurs isolés successifs, au fil d'un long repli) ; il fut le seul à rejoindre les lignes.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Merci pour ces compléments.
Merci également pour l'adaptation au S&W de Monsieur le Maire !
De mon côté, en attendant mes ingrédients pour produire la "graisse qui ira bien" j'ai fondu du plomb.
Comme j'avais des canalisations le métal obtenu est assez mou. Il va en-deça de l'échelle figurant sur la notice de mon outil "LEE Hardness je ne sais plus quoi".
Voulant estampiller mes lingots selon leur dureté Brinell je me suis documenté et j'ai complété l'échelle pour descendre jusqu'au plomb (aux alentours de 5 BHN).
Voici ladite échelle :
Vous l'avez sûrement construite de votre côté, mais dans le doute...
Merci également pour l'adaptation au S&W de Monsieur le Maire !
De mon côté, en attendant mes ingrédients pour produire la "graisse qui ira bien" j'ai fondu du plomb.
Comme j'avais des canalisations le métal obtenu est assez mou. Il va en-deça de l'échelle figurant sur la notice de mon outil "LEE Hardness je ne sais plus quoi".
Voulant estampiller mes lingots selon leur dureté Brinell je me suis documenté et j'ai complété l'échelle pour descendre jusqu'au plomb (aux alentours de 5 BHN).
Voici ladite échelle :
Vous l'avez sûrement construite de votre côté, mais dans le doute...
Dernière édition par Bertrand Le Normand le Sam 25 Avr 2020, 18:58, édité 1 fois
Bertrand Le Normand- Membre averti
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
very nice and look forward in your range report .... here is my DA version
loiner1965- Membre
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Merci deGuers.
Ce qui me manquait c'était de quoi déterminer la dureté en fonction de la lecture faite avec l'appareil LEE, à savoir le diamètre de l'empreinte d'une bille d'acier appliquée avec une certaine force pendant un certain temps.
LEE a eu la bonne idée de donner les caractéristiques de la bille et la force d'application, donc le calcul était easy.
Je ne sais pas pourquoi l'échelle qu'ils donnent dans la notice ne donne que des valeurs au-dessus de 8... C'est ballot.
Ce qui me manquait c'était de quoi déterminer la dureté en fonction de la lecture faite avec l'appareil LEE, à savoir le diamètre de l'empreinte d'une bille d'acier appliquée avec une certaine force pendant un certain temps.
LEE a eu la bonne idée de donner les caractéristiques de la bille et la force d'application, donc le calcul était easy.
Je ne sais pas pourquoi l'échelle qu'ils donnent dans la notice ne donne que des valeurs au-dessus de 8... C'est ballot.
Bertrand Le Normand- Membre averti
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moblot70- Membre confirmé
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
J'ai pu comparer mon testeur SAECO avec le Lee d'un ami .
Avec le Lee on peut lui présenter n'importe quel morceau de plomb , alors que le SAECO demande une balle formée .
Par contre , sans conteste , le SAECO est bien plus sophistiqué et précis , mais ... bien plus cher .
Avec le SAECO j'ai pu mesurer sous le 0 BHN : du plomb donné comme pur *, plomb que j'ai fondu ( il n'a pratiquement aucun déchet , si rare qu'il faut le souligner ) . Une fois fondu à la plus haute température possible avec mon four électrique , je lui ai retiré le peu qui surnageait ( étain ? ) .
* Une plaque achetée chez un marchand de produits destinés aux couvreurs ( toit ) .
Le Saeco a une échelle de Vernier qui permet de passer sous le 0 .
Les plombs 10 m air comprimé est en plomb pur ou presque selon les marques je suppose .
Le plomb des vieilles tuyauteries , idem .
Quand on passe d'une balle à compression en plomb pur à son extrême , une balle fusil pour PSF avec gaz check et haute vitesse , l'utilisation d'un testeur est indispensable .
Avec le Lee on peut lui présenter n'importe quel morceau de plomb , alors que le SAECO demande une balle formée .
Par contre , sans conteste , le SAECO est bien plus sophistiqué et précis , mais ... bien plus cher .
Avec le SAECO j'ai pu mesurer sous le 0 BHN : du plomb donné comme pur *, plomb que j'ai fondu ( il n'a pratiquement aucun déchet , si rare qu'il faut le souligner ) . Une fois fondu à la plus haute température possible avec mon four électrique , je lui ai retiré le peu qui surnageait ( étain ? ) .
* Une plaque achetée chez un marchand de produits destinés aux couvreurs ( toit ) .
Le Saeco a une échelle de Vernier qui permet de passer sous le 0 .
Les plombs 10 m air comprimé est en plomb pur ou presque selon les marques je suppose .
Le plomb des vieilles tuyauteries , idem .
Quand on passe d'une balle à compression en plomb pur à son extrême , une balle fusil pour PSF avec gaz check et haute vitesse , l'utilisation d'un testeur est indispensable .
deGuers- Pilier du forum
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deGuers- Pilier du forum
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Perso, j'avais eu l'occasion d'essayer les 2, Lee et Saeco, avant de me décider pour un achat.
J'ai fini par prendre le LEE pour sa facilité à tester en autres des lingots d'alliage que j'avais fondus.
Comme indiqué par deGuers, le Saeco exige une balle et pas celle de trop gros calibre.
Il y a le prix aussi...
Pour le plomb pur, préférez les solins (plaques de toiture de la photo) : c'est pur et relativement propre par rapport aux vieux tuyaux de plomberie dont l'intérieur est souvent crade.
Mais, si on n'a pas le choix...
Dans le cas des tuyaux, séparez les zones où il y a des soudures (coudes, raccords, etc) du reste des tuyaux. Pour le faire, une cognée ou un merlin avec un billot de bois comme pour refendre des buches, feront l'affaire.
Les morceaux avec soudures fourniront un plomb déjà un peu durci par l'étain. C'est là qu'un testeur entre en scène...
J'ai fini par prendre le LEE pour sa facilité à tester en autres des lingots d'alliage que j'avais fondus.
Comme indiqué par deGuers, le Saeco exige une balle et pas celle de trop gros calibre.
Il y a le prix aussi...
Pour le plomb pur, préférez les solins (plaques de toiture de la photo) : c'est pur et relativement propre par rapport aux vieux tuyaux de plomberie dont l'intérieur est souvent crade.
Mais, si on n'a pas le choix...
Dans le cas des tuyaux, séparez les zones où il y a des soudures (coudes, raccords, etc) du reste des tuyaux. Pour le faire, une cognée ou un merlin avec un billot de bois comme pour refendre des buches, feront l'affaire.
Les morceaux avec soudures fourniront un plomb déjà un peu durci par l'étain. C'est là qu'un testeur entre en scène...
Lone Rider- Membre confirmé
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Un truc simple, mais qui ne convient qu'aux lingots et n'a qu'une valeur comparative, c'est de fixer au cul d'une lourde pointe (par exemple une petite masse de fil à plomb) un tube léger (p.ex. du tube "IRO" électrique) qui sert d'empennage. L'ustensile étant monté à hauteur des yeux, on vise et on le lâche sur le lingot.
Puis on mesure le diamètre de l'impact avec un réglet et une loupe.
Si on dispose de quelques échantillons (plomb de tuyau sans zones de soudure, caractères d'imprimerie) ça permet un étalonnage grossier mais en fait suffisant.
Toutefois, pour tester une balle ... quoique, z'êtes censés savoir viser, non ?
Puis on mesure le diamètre de l'impact avec un réglet et une loupe.
Si on dispose de quelques échantillons (plomb de tuyau sans zones de soudure, caractères d'imprimerie) ça permet un étalonnage grossier mais en fait suffisant.
Toutefois, pour tester une balle ... quoique, z'êtes censés savoir viser, non ?
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Avant d'avoir un testeur, je m'en étais fabriqué un : un gros poids cylindrique en acier qui tombait dans un tuyau vertical, genre 40 mm évacuation de 1,5 m, et qui venait écraser une balle ronde en plomb, toujours du même calibre, placée au bas du tuyau sur une base épaisse en acier.
Après 3 martèlements, je mesurais l'épaisseur de la bille et je m'étais fait une échelle BHN par rapport au degré d'écrasement.
ça ne marchait pas mal sauf qu'il fallait toujours couler une balle ronde du même calibre pour faire le test d'un alliage quelconque.
Après 3 martèlements, je mesurais l'épaisseur de la bille et je m'étais fait une échelle BHN par rapport au degré d'écrasement.
ça ne marchait pas mal sauf qu'il fallait toujours couler une balle ronde du même calibre pour faire le test d'un alliage quelconque.
Lone Rider- Membre confirmé
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Dernière édition par Bertrand Le Normand le Sam 25 Avr 2020, 19:00, édité 1 fois
Bertrand Le Normand- Membre averti
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Ayant reçu mes ingrédients pour faire la graisse je reprends là où je m'étais arrêté.
J'ai fait fondre du suif de mouton avec 20% de cire d'abeilles.
Ensuite j'ai trempé les fesses de mes balles de 260 gr.
J'ai essayé de verser un peu de graisse liquide dans les cartouches chargées à 7 gr avec la balle ronde de 120 gr.
C'était assez dégueu...
Alors j'ai pris une pipette de médicaments pour enfant.
C'était un peu moins dégueu.
J'ai lissé avec un bâtonnet de glace.
Et ma foi j'ai trouvé que c'était pas mal.
J'ai passé les balles de 260 gr dans le recalibreur. (la prochaine fois ce sera au moment de siéger la balle dans la douille chargée et "calepinée" par sa petite rondelle d'étanchéité en brique de lait... )
Ca déborde un peu...
Mais au final la graisse est bien présente dans les gorges.
J'ai recalibré mes cartouches dont j'avais trempé la tête, en les introduisant dans le siègeur.
Et à la fin j'ai passé un coup de sopalain sur toutes les cartouches pour lisser. Bon d'accord on dirait des suppos, mais après tout c'en sont.
Voilà.
Maintenant dites moi ce qui est bien. Ce qui est mal. Et même ce qui est débile. Je ne me vexerai pas :rabbit 2:
J'ai fait fondre du suif de mouton avec 20% de cire d'abeilles.
Ensuite j'ai trempé les fesses de mes balles de 260 gr.
J'ai essayé de verser un peu de graisse liquide dans les cartouches chargées à 7 gr avec la balle ronde de 120 gr.
C'était assez dégueu...
Alors j'ai pris une pipette de médicaments pour enfant.
C'était un peu moins dégueu.
J'ai lissé avec un bâtonnet de glace.
Et ma foi j'ai trouvé que c'était pas mal.
J'ai passé les balles de 260 gr dans le recalibreur. (la prochaine fois ce sera au moment de siéger la balle dans la douille chargée et "calepinée" par sa petite rondelle d'étanchéité en brique de lait... )
Ca déborde un peu...
Mais au final la graisse est bien présente dans les gorges.
J'ai recalibré mes cartouches dont j'avais trempé la tête, en les introduisant dans le siègeur.
Et à la fin j'ai passé un coup de sopalain sur toutes les cartouches pour lisser. Bon d'accord on dirait des suppos, mais après tout c'en sont.
Voilà.
Maintenant dites moi ce qui est bien. Ce qui est mal. Et même ce qui est débile. Je ne me vexerai pas :rabbit 2:
Bertrand Le Normand- Membre averti
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Re: 44 russian - rechargement PN avec les outils d'époque
Elles ont belle allure, tes cartouches à balle ogivale...
Pour les balles rondes, je sais pas s'il est utile de lisser la graisse. Il faut surtout espérer que la balle joignait assez pour que la graisse liquide ne mouille pas la poudre, mais sur la balle froide ça doit se bloquer instantanément. Une autre solution serait de découper une rondelle dans une plaque de graisse tiède, et de la bourrer sur la balle.
Pour les balles ogivales, de la façon dont tu pratiques il faut bien sûr essuyer le culot. Une autre solution est de les ranger verticales dans une boîte (étanche), pas trop serrées, et de verser dans un angle la graisse fondue jusqu'à la hauteur désirée. Quand c'est durci on les "cueille" avec un "cake-cutter", bricolé à partir d'une vieille douille du calibre. Les rainures sont ainsi tout juste remplies et la base est presque propre.
Il n'est pas forcément utile de "recalibrer" les cartouches après siègeage (ça dépend des outils utilisés, mais ça fait parfois plus de mal que de bien) ; en tous cas pas après le trempage des pointes dans la graisse fondue, car c'est justement le débordement de graisse sur le collet qui fait joint arrière, empêchant les crasses de PN de remonter le long des chambres.
Si quelqu'un avait une photo de 7.5 revolver suisse encore graissée d'origine, ça illustrerait bien.
On peut difficilement essuyer sans endommager le graissage des ogives, alors il vaut mieux travailler proprement pour n'avoir rien à essuyer. Le trempage à profondeur constante peut s'obtenir en tenant la cartouche par le bourrelet dans un bout de tôle découpé en fourche, et posant sur les bords de la gamelle ; il suffit alors de tenir le niveau constant (j'ai pas besoin d'une grosse fourche, ma graisse fondue est dans une minuscule boîte de sauce tomate, et elle y reste au stockage - une boîte par type de mélange).
Quand je dis "posant", c'est plutôt "trempage express" : descente rapide jusqu'à l'appui de la fourche sur les bords de la boîte, et remontée immédiate. A cadence constante "le plus rapidement possible".
Je n'ai pas encore résolu le problème du recomplètement automatique du niveau de graisse, mais j'ai quelques idées à tester...
Ensuite il faut voir si la précision est au rendez-vous ; la quantité ou la dureté de graisse peuvent y faire quelque chose.
D'autre part, les cartouches peuvent s'avérer difficiles à chambrer (c'est le cas sur mon 73 avec douilles Paris-Sport : la graisse la plus précise m'oblige à enfoncer les cartouches en appuyant avec un bout de bois).
La graisse d'ogive peut être amollie en remplaçant le suif par de la graisse de vaseline (qui se trouve en conditionnements industriels), mais pour graisser les gorges c'est limite (ça "mouille" plus facilement que le suif de mouton).
Pour les balles rondes, je sais pas s'il est utile de lisser la graisse. Il faut surtout espérer que la balle joignait assez pour que la graisse liquide ne mouille pas la poudre, mais sur la balle froide ça doit se bloquer instantanément. Une autre solution serait de découper une rondelle dans une plaque de graisse tiède, et de la bourrer sur la balle.
Pour les balles ogivales, de la façon dont tu pratiques il faut bien sûr essuyer le culot. Une autre solution est de les ranger verticales dans une boîte (étanche), pas trop serrées, et de verser dans un angle la graisse fondue jusqu'à la hauteur désirée. Quand c'est durci on les "cueille" avec un "cake-cutter", bricolé à partir d'une vieille douille du calibre. Les rainures sont ainsi tout juste remplies et la base est presque propre.
Il n'est pas forcément utile de "recalibrer" les cartouches après siègeage (ça dépend des outils utilisés, mais ça fait parfois plus de mal que de bien) ; en tous cas pas après le trempage des pointes dans la graisse fondue, car c'est justement le débordement de graisse sur le collet qui fait joint arrière, empêchant les crasses de PN de remonter le long des chambres.
Si quelqu'un avait une photo de 7.5 revolver suisse encore graissée d'origine, ça illustrerait bien.
On peut difficilement essuyer sans endommager le graissage des ogives, alors il vaut mieux travailler proprement pour n'avoir rien à essuyer. Le trempage à profondeur constante peut s'obtenir en tenant la cartouche par le bourrelet dans un bout de tôle découpé en fourche, et posant sur les bords de la gamelle ; il suffit alors de tenir le niveau constant (j'ai pas besoin d'une grosse fourche, ma graisse fondue est dans une minuscule boîte de sauce tomate, et elle y reste au stockage - une boîte par type de mélange).
Quand je dis "posant", c'est plutôt "trempage express" : descente rapide jusqu'à l'appui de la fourche sur les bords de la boîte, et remontée immédiate. A cadence constante "le plus rapidement possible".
Je n'ai pas encore résolu le problème du recomplètement automatique du niveau de graisse, mais j'ai quelques idées à tester...
Ensuite il faut voir si la précision est au rendez-vous ; la quantité ou la dureté de graisse peuvent y faire quelque chose.
D'autre part, les cartouches peuvent s'avérer difficiles à chambrer (c'est le cas sur mon 73 avec douilles Paris-Sport : la graisse la plus précise m'oblige à enfoncer les cartouches en appuyant avec un bout de bois).
La graisse d'ogive peut être amollie en remplaçant le suif par de la graisse de vaseline (qui se trouve en conditionnements industriels), mais pour graisser les gorges c'est limite (ça "mouille" plus facilement que le suif de mouton).
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