Liste de l'armement parachuté en France occupée durant le 2e GM

Bonsoir
Partant d'un sujet ouvert sur le forum MdH, je vous propose de recenser l'armement de petit calibre parachuté à la Résistance en France, et de localiser les régions de parachutage de ces armes (ce qui a de l’intérêt essentiellement pour les armes rares). Merci à vous de confirmer - ou d'infirmer - les listes ci-dessous, de préciser les zones de parachutages. Toute photo est bienvenue, notamment pour ce qui est est des matériels peu fréquents. Je mettrai à jour au fur et à mesure des informations partagées par les membres de ce forum. Pour coller au plus près de la réalité, il est souhaitable de lister des armes de provenance terrain, de fouille, décrites précisément dans des Anciens ou vues sur photo.  
Pour des raisons pratiques de gestion des infos le mieux serait de répondre directement sur MdH, afin que je puisse mettre à jour cette liste 

http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t18784-liste-des-armes-de-poing-d-epaule-et-collective-parachutees



Armes de poing


Pistolet automatiques et revolvers


- PA Colt 45 1911 et 1911 A1 en cal. 45 ACP. Il y en a eu en Dordogne, en Limousin, en Lot & Garonne...


- PA Colt 45, contrat anglais pour la RAF, cal. 455, Vercors, 


- PA Ballester-Molina, cal. 45 ACP de fabrication argentine, contrat britannique pour environ 10.000 armes (numérotées  entre B12000 et B22000), parachuté en Lot & Garonne


- PA Webley & Scott, cal. 455. A priori, il y en a eu en Dordogne. 


- PA Colt model 1902 military model, fabrication américaine, en 38 ACP, parachuté en Limousin (maquis Guingouin, trouvaille secteur STE Anne -ST Priest)


- PA Colt 1903 Pocket Hammerless, fabrication américaine, cal. 32 acp, parachuté en Creuse (en attente de confirmation), 


- PA Colt 1903 Packet Hammer, fabrication américaine, cal. 38 ACP, parachuté en Limousin


- PA Llama en 9 mm largo, contrat espagnol pour la Grande Bretagne (?). A priori, s'agit du modèle IV (à confirmer....), parachuté en Charente, Limousin
Note : selon le membre Aldo87, ces pistolet ne viendrait pas de parachutage mais d'arme stockées (par qui ?) après l'arrivée des républicains espagnols à la frontière en 1939 http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t4450p125-pistolet-mitrailleur-ud-m-42?highlight=UD42


- Pistolet à silencieux Welrod, cal. 32 ACP , parachuté dans le Vaucluse, observé en Limousin (maquis Guingouin)


- Pistolet à silencieux "High Standard", fabrication américaine, cal. 22 LR. Observé dans le Morvan


- Revolver Webley Mark V, cal. 455 : j'en connais un retrouvé en Dordogne, dont la particularité était d'avoir des marquages de déclassement (deux flèches se faisant face).


- Revolver Webley Mark VI, cal. 380, parachuté en Dordogne, 


- Revolver Enfield n°2 MkI, cal.380


- Revolver Enfield n°2 MkI* dit “Commando”, cal. 380. Il y en a eu en Dordogne, dans le Vaucluse, 


- Revolver Smith & Wesson de fabrication américaine k38/200 en cal. 380 parachuté en Limousin, Morvan


- Revolver Colt en cal. 38 M1892-M1905, dont modèle 1901 Army parachutés dans le Vaucluse, Dordogne


- Revolver Smith et Wesson US Army model 1917, calibre 45, parachutés dans le Vaucluse, 


- Revolver Colt US Army model 1917, calibre 45, parachuté en Dordogne,  


A confirmer : 
Colt New Service, en cal. 455, de fabrication américaine. 
Smith & Wesson hand ejector MkI et MkII, de fabrication américaine, en cal. 455
Browning GP 35 n°2 MkI Inglis/Canada, en cal. 9mm. Aurait été parachutés aux chefs de maquis
Pistolet à silencieux Welrod 9 mm.
Pistolet automatique Liberator, cal. 45 ACP.
Note selon Aldo87 : "La présence de cartouches de .38 acp est avérée puisque un bon nombre de pistolets automatiques Colt .38 super automatic pistol et .38 super automatic pistol national match ont été acquis par le SOE entre 1940 et 1942 (1120 et 309 pour être précis). Ces armes magnifiques ont été parachutées un peu partout en 1942 et 1943 avec bien d'autres raretés... particularité intéressante, le dessus des culasses de ces armes sont peintes en rouge vif afin d'identifier le calibre non réglementaire dans l'armée britannique." http://maquisardsdefrance.jeun.fr/t4450p125-pistolet-mitrailleur-ud-m-42?highlight=UD42


Armes d'épaule


Fusils à verrou


- Fusil Enfield n°1 Mk III et MkIII*, cal. 303. On en retrouve en Dordogne, en Charente, Saône & Loire, Morvan, Limousin (peu semble-t-il), Maine & Loire,


- Fusil Enfield n°4 Mk I, cal 303. On en retrouve en Dordogne, dans le Vaucluse, en Lot & Garonne, Saône & Loire, Morvan


- Fusil Springfield 1903 A3 en cal 30-06, parachuté en Auvergne (Cantal), dans le Vaucluse, en Haute Vienne (à confirmer), Vercors, Dordogne


- Fusil US 17, de fabrication américaine, cal. 30-06. On en retrouve en Charente, en Dordogne


- Fusils Mauser 98k, capturé en Afrique du Nord et parachutés depuis Alger, observé dans le Vercors, en Savoie, dans la Drôme, dans les Bouches du Rhône, dans les Pyrénées (CFP), 


- Fusils (ou mousquetons) Carcano, capturé en Afrique du Nord et parachutés depuis Alger, observé dans les Basses Alpes, dans le Vercors


Fusil semi-automatiques


- Carabine USM1, de fabrication américaine, cal. 30 M1, parachutages en Dordogne, Limousin, Landes, Lot & Garonne, Vercors


- Carabine USM1, de fabrication américaine, cal. 30 M1, crosse pliante, parachutages en Dordogne, 


- Carabine à silencieux Mk I "de Lisle", cal. 45, un exemplaire retrouvé en Limousin (terrain Orange du Clos de Sussac)


Armes automatiques


Pistolet-mitrailleurs


- Pistolet-mitrailleur Sten MkI, cal. 9 mm, parachutage dans l'Orne, à priori en Dordogne (un réputé parachuté à Lagudal 1941)


- Pistolet-mitrailleur Sten MkII, cal. 9 mm, parachutage en Dordogne, Lot & Garonne, Saône & Loire, Vercors


- Pistolet-mitrailleur Sten MkII S, à silencieux) cal. 9 mm, parachutée en Dordogne, Creuse, Limousin, Vercors, Bouche du Rhône, Vaucluse, Morvan


- Pistolet-mitrailleur Sten Mk III, observé dans le Vercors (petit nombre)


- Pistolet mitrailleur Thompson Model 1928 A1, cal. 45, parachutage en Dordogne


- Pistolet mitrailleur Thompson Model M1, cal. 45, parachutage en Dordogne


- Pistolet mitrailleur Thompson Model M1 A1, cal. 45, parachutage en Dordogne


- Pistolet-mitrailleur M3 "Grease gun", cal. 45, parachutage en Dordogne


- Pistolet-mitrailleur britannique Lanchester, parachuté en Lot & Garonne, Dordogne


- Pistolet-mitrailleur UD42 de fabrication américaine, cal. 9 mm, parachutage en Dordogne, Loir & Cher, Savoie (très peu), Saône & Loire (au moins une dizaine), Allier, Limousin, Yonne, Marne (peu?), Vercors (10?), Nièvre, Morvan, Vercors (576)
Pour les UD42, d'après les statistiques de l'OSS Paris de novembre 1945,il y a eu effectivement 2405 UD 42 expédiées de Grande-Bretagne et parachutées en France de Janvier à Octobre 1944,nombre auquel il faut rajouter celles qui ont été parachutées en 1943 et celles qui ont pu être expédiées depuis Alger. 240 canons de rechange,
-4800 chargeurs doubles,
-7200 chargeurs simples,
-2400 porte-chargeurs doubles,
-2400 porte-chargeurs simples,
-2400 bretelles.
60 Marlin qui ont toutes été parachutées en Juin 1944 en Haute Vienne, (sources:Archives Nationales Paris,dossier 72 AJ 512); (notes Cne Fred dans le sujet dédié)


A confirmer : 


Sten Mk V ? (Selon Pierre Lorain...)
Pistolet-mitrailleur M3 "Grease gun", kit de conversion en 9 mm ?  
Pistolet mitrailleur Thompson Model 1921, cal. 45


Fusils-mitrailleurs


- Fusil-mitrailleur Bren Bren Mk I, cal. 303, parachutage en Dordogne, Vercors, Limousin, Lot & Garonne, Vercors, Seine & Oise, 


Armes collectives


- Fusil antichar Boyes, cal. 55, parachutage en Dordogne, Vercors 


- Lance-roquettes PIAT, parachutage au Vercors, Limousin (Haute Vienne), Nièvre, Drôme, Dordogne, Vercors 


- Lance-roquettes de fabrication américaine, Model M1 A1 et M9 "Bazooka", parachutages en Dordogne, Limousin (Haute Vienne), Vercors 


- Mitrailleuse Browning, de fabrication américaine, Model 1919, cal. 30-06, parachutées dans le Vaucluse, en Dordogne, Vercors, Haute-Alpes, 


- Mitrailleuse Browning, de fabrication américaine, model M2, cal. 50, parachutées dans les Haute-Alpes


- Mitrailleuse anglais Vickers, cal. 303, parachutée dans la Nièvre,


- Mortier britannique de 2 pouces, Vercors

Bonjour,

J'ai la chance d'avoir de la famille dans le Morvan et, du coup, j'ai prospecté les musées et les collectionneurs du coin auxquels j'ai eu accès. 
J'y ai vu quelques merveilles et entendu des histoires qui ont provoqué chez moi des crises de salivation….
Certaines armes ayant fatalement voyagé au gré des opérations, il est possible que quelques-unes proviennent de départements limitrophes, quoique le Morvan ait été une zone de parachutage de matériel ET de personnel privilégiée.
Voici donc une liste non exhaustive des armes que j'ai pu croiser dans le Morvan.

Armes courtes:
1911A1
S&W 1917 (un magnifique exemplaire ayant appartenu à Jean Longhi est exposé au musée de la résistance de Saint Brisson)
High Standard silencieux (02 exemplaires documentés)
A ma connaissance les Colt 1903 hammerless accompagnaient les agents OSS/SOE donc pas à proprement parler destinés à la résistance
De plus, je n'ai jamais vu de boîtes de 32ACP dans les collections de munitions locales (mais les munitions ne sont pas ma tasse de thé).
Les Inglis accompagnaient plutôt les SAS parachutés en France, je crois. 
J'ai vu des photos de revolvers type Victory en 38/200 mais la qualité suffit rarement à les différencier des 1892 espagnols qui ont été récupérés en même temps que les Ruby par la résistance
J'ai vu plusieurs Liberators sans en connaître l'origine géographique

Armes longues:
Diverses variation de Lee Enfield
Les Springfield et US17 ont équipé les troupes de la 1ère Armée Française et jalonnent le parcours de celle-ci après le débarquement de Provence. Pas parachutés dans le Morvan, je crois...
USM1 sont largement documentées
USM1 A1 pour les SAS mais aussi la résistance (USM1A1 ont été parachutées jusqu'en Belgique, alors que très peu d'armes y ont été envoyées)
UD42 un magnifique exemplaire est exposé au musée de Saint Brisson
Sten MkII en grandes quantités
Sten MkII S plusieurs sont documentées
Sten Mk5 sont documentées mais ont probablement appartenu aux SAS, une crosse squelette pistolet a été trouvée en fouille, confirmant la légende de l'utilisation de cet accessoire
Thompson 1928: entendu mais pas vu
Bren abondamment documentées

Armes collectives:
PIAT et mortier 02 pouces, des pièces de fouille confirment, avec les SAS
Vickers K Gun: avec les jeeps SAS parachutées près de Ouroux en Morvan
Apparemment au moins un 6pounder a été parachuté avec les jeeps SAS

Ces confirmations/infirmations peuvent être validées et complétées par les locaux de l'étape mais le Morvan a été à la croisée de tous les chemins… 


Ma première contribution….

Très intéressant ce post. 

Souvent dans les documentaires, on voit la milice équipée de Sten ou d' Enfield n°4. Est-ce que ces armes proviennent de parachutages qui n'ont pas atteints leur objectif premier ?

Concernant la Hte Vienne ( donc Limousin )
je peux confirmer le parachutage de Llama 9 Largo
Concernant les armes longues, beaucoup de n°4 Enfield, pas de n°1. Jamais vu de Springfield 1903. OK pour USM1 parachutées . Grande quantité de Sten MkII mais jamais vu de " De Lisle ".

Par contre, le célèbre PM R5 Gnome et Rhone , fabriqué ici à Limoges, et donc jamais parachuté est introuvable ... C'est un comble !

OK merci.
Pour la STEN, j'ai un doute. Elle n'est pas entrée en service en 1941 ?

pascal p a écrit:Très intéressant ce post. 

Souvent dans les documentaires, on voit la milice équipée de Sten ou d' Enfield n°4. Est-ce que ces armes proviennent de parachutages qui n'ont pas atteints leur objectif premier ?

Lors de parachutage toutes les armes sont caché jusqu'au jours J. Suite a de nombreuse denonces beaucoup de matériel fut récupéré par l'occupant qui les redistribué effectivement à la milice.

oxi81 a écrit:

pascal p a écrit:Très intéressant ce post. 

Souvent dans les documentaires, on voit la milice équipée de Sten ou d' Enfield n°4. Est-ce que ces armes proviennent de parachutages qui n'ont pas atteints leur objectif premier ?

Peut être, mais ça doit rester une minorité.
Un grand nombre d’armes anglaises (et françaises) utilisées par les allemands, et données à la et milice, ont été capturées pendant la campagne de France et à Dunkerque.

...Pas vraiment
Les allemands ont peu "donnés" à la Milice créée début 43; elle ne recoit que plus tard l'autorisation de porter des armes et encore à des dates différentes en Zone Occupée et en Zone (ex)Non-Occupée de plus au début ce ne sont que des autorisations de port d'arme pour des armes de poing destinées à l"'auto-défense " contre les attentats croissants.
Ce n'est donc relativement tardivement que la Milice et sa "Franc-Garde"  se voient doter d'un armement "convenable" ...à partir du moment ou celles ci participent aux opérations de répression anti-maquis au coté des allemands.
Pour schématiser la Milice est équipée en (ex) zone Non-O plutôt d'armes françaises issues des stocks ;officiels ou planqués; de l'ex-Armée d'Armistice et en Zone Occupée d'armes ,surtout britanniques, issues de parachutages détournés (plus nombreux que ce que l'on pense :L.E n°4/BREN/STEN) ou de prises sur les maquis
Celà est particulièrement visible le 1er Juillet 1944 ou de nombreux miliciens convergent sur Paris pour défiler après avoir été équipés.

En ex-zone libre, on voit aussi des quantités non-négligeables d'armements issus de parachutages : Dordogne, Vercors... Mais, on se déporte du sujet...

Merci pour vos interventions. La liste a été mise à jour...

https://youtu.be/UhwrAAhGM-A

J'aimerai avoir votre avis sur le petit PA présenté en haut de l'USM1 à crosse pliante c'est à 3'24 du déroulent du fil. 

Serait un PA Colt 1903 Pocket Hammerless, fabrication américaine, cal. 32 acp ? 

Les n°4 Enfield et STEN ont été parachutés en grande quantité sur le Limousin, et aussi bien en secteur Guingoin que AS. J'en ai récupéré un certain nombre ( en toute légalité ex.pro ).

asiate a écrit:En ex-zone libre, on voit aussi des quantités non-négligeables d'armements issus de parachutages : Dordogne, Vercors... Mais, on se déporte du sujet...

Ai je dit le contraire ?
Pour rester dans le sujet il est bon de rappeler au passage que c'est le S.O.E britannique qui a tout pouvoir en matière de parachutage que ce soit ou,quand,comment...et sur ce qui est parachuté.
Ce serait en particulier le SOE qui aurait mis son veto quand les américains voulurent larguer en masse leur "géniale" invention le "Libérator" 45

Pour ce qui est des armes observées à rajouter à la liste
-Mauser Kar98K parachutés Maquis (ORA) de Vauvenargues (13) il y avait juste à coté un maquis FTP .Pour la petite histoire dans une ferme de ce coin  il y avait des tas de containers (vides) qui rouillaient tranquilles jusqu'à ce quelqu'un le signale sur le Net.....Ils n'y sont plus
-Carcano :le regretté Jean-René Clergeau https://www.c-royan.com/les-gens-d-ici/personnalites/entry-40-clergeau-jean-rene.html
était originaire de la Saintonge  et relatait un tel parachutage mais je ne me rappelle plus ou (sans doute en Aquitaine)
-PM Marlin UD42 Il existe une photo de la Libération de Paris avec une barricade sur un pont ou au centre un homme en veston avec son casque exhibe fièrement cette arme
-Dans le Forum MdF il y a une photo de maquisards du Mt Mouchet avec pas mal d'aviateurs dont un a une  Sten Mk I ;je dis bien MkI et pas MkI*; c'est la toute première avec le fut en bois.
-Pour le Vercors on remarque outre des armes françaises et britanniques pas mal de Springfield dont des A3.Je suppose que le Vercors est le maquis pour lequel on a le plus de documents filmés d'époque.

Concernant la célèbre photo du PM UD42 à Paris, elle est assez émouvante : il s'agissait du gardien de la Paix André Vannereau. Elle a été prise le 21 août à la barricade square Viviani, vers 10h00, dans le 5e. . Bien peu savent que quelques minutes plus tard, Vannereau sera tué sur cette même barricade... Le PM UD42 avait dû être acheminé clandestinement dans la capitale, mais par qui et parachuté où ? Mystère...

https://liberation-de-paris.gilles-primout.fr/la-barricade-du-square-viviani

asiate a écrit:
J'aimerai avoir votre avis sur le petit PA présenté en haut de l'USM1 à crosse pliante c'est à 3'24 du déroulent du fil. 

Serait un PA Colt 1903 Pocket Hammerless, fabrication américaine, cal. 32 acp ? 

L'image est de qualité médiocre, c'est un euphémisme. Aucune certitude, donc
Autant les plaquettes et la partie arrière disent: oui, peut-être, autant la bouche et l'épaisseur ressentie à cause de l'ombre disent plutôt non. Le 1903 est un modèle que je connais bien, en ayant possédé un réglementaire belge 14-18 mais je suis incapable de me prononcer avec certitude.

oxi81 a écrit:

pascal p a écrit:Très intéressant ce post. 

Souvent dans les documentaires, on voit la milice équipée de Sten ou d' Enfield n°4. Est-ce que ces armes proviennent de parachutages qui n'ont pas atteints leur objectif premier ?

Peut être, mais ça doit rester une minorité.
Un grand nombre d’armes anglaises (et françaises) utilisées par les allemands, et données à la milice, ont été capturées pendant la campagne de France et à Dunkerque.

Les armes britanniques que l'on voit aux mains des miliciens viennent effectivement de parachutages récupérés par l'ennemi. Les Allemands ont monté de faux réseaux de résistance et une fois les agents pris (et parfois retournés), ils se sont fait parachuter des armes, en nombre assez conséquent !

À Dunkerque, pas de Sten ni de N°4 ..... ces armes n'étaient pas encore en service en 1940 ...

A+

asiate a écrit:https://youtu.be/UhwrAAhGM-A

J'aimerai avoir votre avis sur le petit PA présenté en haut de l'USM1 à crosse pliante c'est à 3'24 du déroulent du fil. 

Serait un PA Colt 1903 Pocket Hammerless, fabrication américaine, cal. 32 acp ? 

..Même pas sur qu'il s'agisse d'un 7,65mm/32 ACP ;au vu du format on pourrait même penser à un 6,35 mm FN1906/Colt1908  25 et ce ne sont pas ses "clones" qui manquent
A noter que ce film de l'US Army date de 1951 (MCMLI) ...et même s'il s'agit de film d'époque on peut y voir une certaine mise en scène..

Quand je vois la forte récurrence de la Dordogne dans la liste qui amorce cette discussion, je me réjouis d'avance pour l'un de nos éminents membres et sa prochaine affectation dans la région de Périgueux !

Si Dieu veut, il va y avoir quelques découvertes qui vont échapper au chalumeau !

 
Mon Beau Pere ,ancien officier s'étant battu en 40,avait repris du service en 43 dans les maquis AS de Dordogne il avaient reçu une équipe alliés et de nombreux parachûtages "Nous ne manquions de rien question armes..." m'avait il dit ;y compris Mitrailleuse de .30 et bazooka pour sa part il utilisait une USM1 .Cette situation contrastait singulièrement avec celle des maquis provençaux que m'avait décrit mon père. Si ces derniers avaient bien reçu des parachutages (Sten et Kar98k déjà cités) avant Juin 44 en revanche ils n'avaient pas reçu les parachutage promis pour équiper les jeunes devant monter au maquis sur ordre au moment du débarquement de Normandie.
Résultat quand les "jeunes" arrivèrent;pour mon père ce fut le 14/06/44; il n'y avait rien pour les équiper sinon quelques grenades à manche allemandes et ils reçurent l'ordre de dispersion... Les maquis des BdR se firent quasiment tous massacrer et les survivants se demandèrent toujours s'il n'avaient pas été sacrifiés sciemment pour faire diversion;les alliés expliquèrent que c'était à cause de trahisons qu'ils avaient suspendu les parachutages promis....

Lanchester parachutées en Vendée ! Deux exemplaires recensés !

Choses très curieuses... lors d'un parachutage dans le massif centrale... des luger! issus de stocks saisis par l'armée  britannique après la première guerre lors du désarmement de l'Allemagne. Un exemplaire observé  portait des marquages du banc d'épreuve de Birmingham!

oxi81 a écrit:

pascal p a écrit:OK merci.
Pour la STEN, j'ai un doute. Elle n'est pas entrée en service en 1941 ?

Aucune idée, les spécialistes de la période pourront t'en dire plus que moi.

La première  fois que la Sten apparaît me semble t-il c'est lors du débarquement  de Dieppe en 42. Elle n'existait pas en 40! Le seul Pm qu'avait l'armée  anglaise en 40 c'était  la Thompson M1928. Suite à Dunkerque l'armée anglaise a récupéré quelques mp28 rapportées par des soldats pour créer la Lanchester puis... la Sten!

Oui les miliciens choppaient leurs sten sur les maquisards ou sur quelques contenaires saisis...

Sur ce site, vous trouverez quelques rapports plus ou moins détaillés sur des saisies de parachutages en Seine-et-Oise :
https://educarchives.yvelines.fr/article.php?larub=460&titre=la-lutte-armee

La présence d'armement sur un secteur n'est nullement la preuve que cet armement a été parachuté sur ce site. Si on prend la zone nord-est de la Seine-et-Oise, différents groupes coexistant rives droite de la Seine et se répartissant l'armement en bonne intelligence (un cas à peu près unique) sont allés le chercher... En Seine-et-Marne! Enfin jusqu'au moment où les trois camionneurs qui assuraient ce transport se sont faits attrapper.

Et à partir du moment où le contact a été établi avec les troupes américaines, le troc est allé bon train.

Il doit vraisemblablement y avoir des sources très bien documentées de l'autre côté de la Manche ou de l'Atlantique. Les sources françaises, quand elles existent, sont souvent lacunaires et peu détaillées (des pistolets-mitrailleurs, mais de quel modèle? Des revolvers ou des pistolets, quel marque, quel modèle et est-ce bien des revolvers ou des pistolets?).

Bon courage!

Je n'ai pas bien compris si le sujet visait à établir uniquement la liste des divers matériels parachutés, avec visiblement corrélation matériels / lieux, ou si l'étude incluait aussi le listage des lieux exacts de parachutage.
Lesquels n'étaient pas forcément des sites d'intense activité résistante ; ce qui était d'ailleurs plus prudent, mais demandait ensuite un transport ! Par exemple, en septembre 44 des armes parachutées au sud du Territoire de Belfort furent ramenées jusqu'au nord du département (certes il n'est pas grand) alors que le gouvernement Pétain résidait temporairement à Belfort (fallait quand même pas avoir froid aux yeux).

J'ai essayé de lister précisément les parachutages locaux mais m'y suis pris un peu tard ; je crains bien qu'il ne reste ici plus aucun survivant de l'encadrement de la Résistance. Leurs écrits d'après-guerre sont souvent évasifs en ce qui concerne les lieux, dates et horaires ; on trouve plus facilement les noms des responsables et convoyeurs !

Le maquis de la Haute Planche plus ou moins assiégé (tout au moins serré de près par de gentils cosaques) a reçu au moins des Sten Mk II et des Lee-Enfield ; peut-être autre chose mais on ne m'en a pas parlé.
Difficile de savoir quel type de LE, il y en a assez peu dans les greniers ; comme s'ils avaient préféré restituer les fusils à la 1ère Armée pour garder plutôt les Sten... Et ceux qu'on voit parfois accrochés au dessus d'une cheminée, rien ne prouve qu'ils ne sont pas arrivés avec la 1ère DFL ; le souvenir de l'origine exacte est généralement estompé.

Les Sten Mk II ont posé un gros problème : vous savez que les crosses ne sont pas parfaitement interchangeables, or soit elles avaient été parachutées démontées, soit il y eut immédiatement un nettoyage d'armes irréfléchi, mais il fallut faire circuler les pièces autour du feu de camp pour en remonter un maximum, les irréductibles étant ajustées à la lime ou à coups de marteau sur une grosse pierre.
Le cas n'est peut-être pas isolé car dans les Alpes j'ai trouvé une mini-cache d'un bon paquet de crosses de Sten, sans la ferraille qui allait avec...


Je n'ai pas non plus trouvé le type et l'origine des fusils-mitrailleurs qui étaient stockés chez moi (une usine alors désaffectée). Mais j'ai le nom du chef de section qui est venu les récupérer et l'itinéraire suivi pour rejoindre le maquis...
Ces FM pouvaient soit provenir d'un parachutage plus au sud, soit avoir été collectés chez les habitants les ayant ramassés ça et là en juin 40, soit avoir alors été récupérés le long de la route voisine dont le bas-côté était jonché d'armes (donc ce serait vraisemblablement par les gamins de la ferme au-dessus, qui d'après leur instituteur - mon grand-père - avaient amassé des quantités invraisemblables de matériel durant le flottement entre la débâcle et la montée des allemands).