vieille hausse de mitrailleuse ?

Verchère a écrit:Bon, l'identification semble faite ; de toutes façons je n'ai pas de planches détaillées pour les canons de campagne, hormis celle présentée ci-dessus (Aide-Mémoire 1880 ?).

"ch de 300 g" et "ch de 550 g" c'est à l'évidence pour "charge de 300 grammes de PN ordinaire" (et 550 g), charges réduites pour tir plongeant (c'est à dire tir courbe, pour passer par dessus un obstacle, plonger dans un vallon ou une sape. Ces pièces étaient utilisables à toutes les sauces, étant donné que ce sont en fait des obusiers ; en fortification elles étaient utilisées en armement mobile complémentaire, ou en flanquement.
Il se peut que j'aie plus d'infos, peut-être même les tables de tir (pas sûr) ; je regarderai ça.


La photo plus haut, "canon de 12 de siège de 1859", c'est une des nombreuses niaiseries qu'on trouve sur le net !
Le 12 de siège fut effectivement rayé au système "De la Hitte", mais il est chargé par la bouche !
Ici ça ressemblerait plutôt à un 7 de Reffye, d'ailleurs la flasque droite de l'affût est marquéé "7 de C" (C pour campagne).
Toutefois je ne connais pas bien ce canon de 7, dont je n'ai vu que des tubes veufs de leur culasse...

bonjour,merci beaucoup pour toutes ces precieuses informations ,c est toujours un plaisir de vous lire 

Allobroges a écrit:
http://www.fortiffsere.fr/artillerie/index_fichiers/Page907.htm

,merci beaucoup pour le lien ,c est tres interessant 

3008nato a écrit:bonsoir frenchy .
je t'ai fait un MP .
nato

 bonjour  nato ,je vous repond dans la journee 

,tres interessant au niveau historique,mais je n ais pas la moindre idee ,si cette piece,a de la valeur ?  

Je pense que les collectionneurs qui possèdent le canon que cette pièce complète sont assez rares...

Donc valeur entre pas grand chose et ce que sera prêt à payer un collectionneur... difficile à dire.
Les objets d'artillerie ne se vendent pas très cher : un bon niveau d'époque c'est une centaine d'euros...

https://www.tircollection.com/t35891-niveau-de-pointage-mle-1888

Allobroges a écrit:
http://www.fortiffsere.fr/artillerie/index_fichiers/Page907.htm

Mon ami Vaubourg a un peu simplifié, car dans son optique "Séré de Rivières" il prend surtout en compte le "12 Culasse". A ce propos ne vous fiez pas à la couleur des pièces de culasse du canon d'Uxegney, en photo sur ce site : ce sont des copies en alpax coulé puis usiné (je suis particulièrement bien placé pour le savoir, c'est moi qui les ai faites).

Pour les caractéristiques générales du canon de 12 rayé de campagne, voici un extrait de publication (avec autorisation de l'auteur, que je connais très intimement) :


Si vous désirez plus de précisions sur les canon de 12 (12 rayé de campagne, 12 rayé de siège, 12 rayé de place, canon-obusier de 12 léger,  canon-obusier de 12 Mle 1853, 12 Culasse, etc.) ... je pourrais en mettre des pages (mais j'ai pas trop envie, ayant abandonné l'artillerie pour revenir aux armes légères).

Valeur de cette hausse :
Il y a très peu de collectionneurs privés qui possèdent ce canon (ou d'autres du même genre), la plupart des tubes survivants étant exposés dans ou devant des musées, ou à proximité de monuments. A ma connaissance très peu disposent de leur hausse, et les collectivités ou administrations possédant ces pièces ne s'inquiètent guère de les compléter.
Certains pourraient cependant être intéressés, et les hausses de ce genre sont rares (voire même extrêmement rares).
Pour ma part, si je possédais un tel objet il ne me viendrait pas à l'idée de le vendre ; l'offrir à un musée peut-être, et je contacterais alors d'abord celui de Draguignan (le Musée de l'Armée de Paris ne paraissant pas avoir grand chose à foutre de l'artillerie, qu'il laisse traîner dehors ou relègue dans un entrepôt inaccessible !)

Verchère a écrit:

Allobroges a écrit:
http://www.fortiffsere.fr/artillerie/index_fichiers/Page907.htm

Mon ami Vaubourg a un peu simplifié, car dans son optique "Séré de Rivières" il prend surtout en compte le "12 Culasse". A ce propos ne vous fiez pas à la couleur des pièces de culasse du canon d'Uxegney, en photo sur ce site : ce sont des copies en alpax coulé puis usiné (je suis particulièrement bien placé pour le savoir, c'est moi qui les ai faites).

Pour les caractéristiques générales du canon de 12 rayé de campagne, voici un extrait de publication (avec autorisation de l'auteur, que je connais très intimement) :


Si vous désirez plus de précisions sur les canon de 12 (12 rayé de campagne, 12 rayé de siège, 12 rayé de place, canon-obusier de 12 léger,  canon-obusier de 12 Mle 1853, 12 Culasse, etc.) ... je pourrais en mettre des pages (mais j'ai pas trop envie, ayant abandonné l'artillerie pour revenir aux armes légères).

Valeur de cette hausse :
Il y a très peu de collectionneurs privés qui possèdent ce canon (ou d'autres du même genre), la plupart des tubes survivants étant exposés dans ou devant des musées, ou à proximité de monuments. A ma connaissance très peu disposent de leur hausse, et les collectivités ou administrations possédant ces pièces ne s'inquiètent guère de les compléter.
Certains pourraient cependant être intéressés, et les hausses de ce genre sont rares (voire même extrêmement rares).
Pour ma part, si je possédais un tel objet il ne me viendrait pas à l'idée de le vendre ; l'offrir à un musée peut-être, et je contacterais alors d'abord celui de Draguignan (le Musée de l'Armée de Paris ne paraissant pas avoir grand chose à foutre de l'artillerie, qu'il laisse traîner dehors ou relègue dans un entrepôt inaccessible !)

bonjour,merci beaucoup pour vos recherches  et pour le partage ,un jour j espere que cette hausse reviendra sur un canon 

Dans l'extrait que j'ai donné plus haut, pour le 12_Culasse "affecté au flanquement des fortifications jusqu'en 1917", la date 1917 est celle communément admise...
C'est théorique, car en fait des 12_Culasse étaient encore en batterie en Juin 1940 dans les caponnières de divers forts ; au moins sur la place d'Epinal et de Belfort (photos pour Epinal, témoignages pour le fort de Roppe, témoignage et courrier de la Kommandantur pour le fort de Giromagny).
Je rappelle que le 12 Culasse était un canon-obusier de 12 Mle 1853 (lisse), rayé 1859, modifié 1884 par montage d'une culasse mobile de canon de 95 Lahitolle. La hausse n'était alors cependant plus la hausse latérale présentée plus haut, elle était remplacée par une hausse médiane de Canon à Balles ou par une fabrication spéciale de dispositions analogues.
Le "Canon de l'Empereur" a donc connu un bien long service ; il semble toutefois qu'en 1940 personne n'ait jugé bon de s'en servir...

On notera que les charges de poudre, auxquelles sont liées les graduations de hausse, ne sont généralement pas limitées par l'épaisseur du tube, mais souvent par sa légèreté (rendant le recul plus brutal) ou par le manque de résistance de l'affût, qui en artillerie constitue fréquemment le point faible.
Peut-être une exception en 12 : le "12 léger", ancien canon de 8 de Campagne re-foré à 12, encore plus léger et moins épais que le 12 Mle 1853 (540 kg au lieu de 620 kg), et qu'on n'a pas pris le risque de rayer. Il est resté lisse, tirant à obus sphérique ou mitraille ; dans les années 1870 / 1880 il arma encore certaines caponnières de fortification (cette pièce, souvent mal documentée et parfois même ignorée, était alors vraisemblablement plus courante que les 12 Mle 1853, dont la plupart avaient été rayés).

Les longues hausses de section carrée s'insèrent dans une mortaise carrée pratiquée verticalement à travers la plate-bande du canon, ou se calent entre un méplat taillé dans le cul de lampe et une bride rapportée. Si je me souviens bien, sur le 12 de Campagne c'est le montage à bride.
La graduation en distance est surtout utile pour le pointage rapide des pièces de campagne. La graduation en millimètres est moins directe mais plus souple d'emploi : des tables de tir spécifiques aux divers projectiles et charges donnent alors les valeurs de hausse en millimètres.

Verchère a écrit:Dans l'extrait que j'ai donné plus haut, pour le 12_Culasse "affecté au flanquement des fortifications jusqu'en 1917", la date 1917 est celle communément admise...
C'est théorique, car en fait des 12_Culasse étaient encore en batterie en Juin 1940 dans les caponnières de divers forts ; au moins sur la place d'Epinal et de Belfort (photos pour Epinal, témoignages pour le fort de Roppe, témoignage et courrier de la Kommandantur pour le fort de Giromagny).
Je rappelle que le 12 Culasse était un canon-obusier de 12 Mle 1853 (lisse), rayé 1859, modifié 1884 par montage d'une culasse mobile de canon de 95 Lahitolle. La hausse n'était alors cependant plus la hausse latérale présentée plus haut, elle était remplacée par une hausse médiane de Canon à Balles ou par une fabrication spéciale de dispositions analogues.
Le "Canon de l'Empereur" a donc connu un bien long service ; il semble toutefois qu'en 1940 personne n'ait jugé bon de s'en servir...

On notera que les charges de poudre, auxquelles sont liées les graduations de hausse, ne sont généralement pas limitées par l'épaisseur du tube, mais souvent par sa légèreté (rendant le recul plus brutal) ou par le manque de résistance de l'affût, qui en artillerie constitue fréquemment le point faible.
Peut-être une exception en 12 : le "12 léger", ancien canon de 8 de Campagne re-foré à 12, encore plus léger et moins épais que le 12 Mle 1853 (540 kg au lieu de 620 kg), et qu'on n'a pas pris le risque de rayer. Il est resté lisse, tirant à obus sphérique ou mitraille ; dans les années 1870 / 1880 il arma encore certaines caponnières de fortification (cette pièce, souvent mal documentée et parfois même ignorée, était alors vraisemblablement plus courante que les 12 Mle 1853, dont la plupart avaient été rayés).

Les longues hausses de section carrée s'insèrent dans une mortaise carrée pratiquée verticalement à travers la plate-bande du canon, ou se calent entre un méplat taillé dans le cul de lampe et une bride rapportée. Si je me souviens bien, sur le 12 de Campagne c'est le montage à bride.
La graduation en distance est surtout utile pour le pointage rapide des pièces de campagne. La graduation en millimètres est moins directe mais plus souple d'emploi : des tables de tir spécifiques aux divers projectiles et charges donnent alors les valeurs de hausse en millimètres.

,merci beaucoup pour toutes ces informations,c est passionnant . 

Joedu29 a écrit:Le terme "mitraille" me fait plus penser à un canon.

Moi aussi