Lebel 1886 vis de culasse
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oxi81
Malcolm
jlouis
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Lebel 1886 vis de culasse
Bonjour à tous,
Je voudrais comprendre à quoi sert la vis qui assemble le bout de la culasse, j'ai remarqué qu'une fois serré même modérément la culasse se bloque, et donc c'est dévissé que l'on peu manœuvrer la dite culasse pourquoi ?
merci de vos réponses JL
Je voudrais comprendre à quoi sert la vis qui assemble le bout de la culasse, j'ai remarqué qu'une fois serré même modérément la culasse se bloque, et donc c'est dévissé que l'on peu manœuvrer la dite culasse pourquoi ?
merci de vos réponses JL
jlouis- Membre averti
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Date d'inscription : 08/06/2013
Re: Lebel 1886 vis de culasse
Heu, elle sert à fixer la tête de culasse, parce que c'est une pièce à part ? Je ne vois pas d'autres vis
Il faut la serrer à fond, normalement, et on comprend pourquoi : ça solidarise la tête de culasse avec le corps de culasse, et il suffit d'imaginer le danger que cela représente lorsque les deux ne sont pas bien assemblé. Si pour toi elle bloque, peut-être que la vis est trop longue et qu'elle touche le percuteur ?
Pourquoi c'est une pièce à part, ça par contre, je ne sais pas.
Il faut la serrer à fond, normalement, et on comprend pourquoi : ça solidarise la tête de culasse avec le corps de culasse, et il suffit d'imaginer le danger que cela représente lorsque les deux ne sont pas bien assemblé. Si pour toi elle bloque, peut-être que la vis est trop longue et qu'elle touche le percuteur ?
Pourquoi c'est une pièce à part, ça par contre, je ne sais pas.
Malcolm- Membre confirmé
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Date d'inscription : 15/08/2022
Re: Lebel 1886 vis de culasse
Malcolm a écrit:
Pourquoi c'est une pièce à part, ça par contre, je ne sais pas.
Pour pouvoir la changer en cas d'usure ou de casse? Ça coute moins cher de changer seulement la tête plutôt qu'une culasse complète
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
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Re: Lebel 1886 vis de culasse
Hello
La vis de pontet est (presque) la même.
Seul un petit chanfrein à l'avant particularise celle de culasse.
Souvent elle est perdue et remplacée par une non adéquate...
La vis de pontet est (presque) la même.
Seul un petit chanfrein à l'avant particularise celle de culasse.
Souvent elle est perdue et remplacée par une non adéquate...
ANDY34- Pilier du forum
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Localisation : 34
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Re: Lebel 1886 vis de culasse
jlouis a écrit:Bonjour à tous,
Je voudrais comprendre à quoi sert la vis qui assemble le bout de la culasse, j'ai remarqué qu'une fois serré même modérément la culasse se bloque, et donc c'est dévissé que l'on peu manœuvrer la dite culasse pourquoi ?
Comme ce que tu décrit n'a rien de normal, c'est certainement, comme le suggère Andy34, que ladite vis n'est pas du bon modèle. Il existe deux types de vis pour tête de culasse de Lebel, le modèle "normal" qui est affleurant une fois serré, et une plus longue qui sert aussi de maintien au couvre culasse, et dont la tête dépasse largement, même bien assujettie. Mais aucune des deux n'empêchent la rotation de la tête une fois bloquée.
Caudron- Pilier du forum
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Re: Lebel 1886 vis de culasse
Il y a en fait 4 types de vis :
- Mle 1886, pour le Lebel originel,
- Mle 1886-93 "construit neuf", plus longue de 2.2 mm,
- Mle 1886 modifié 1893, idem mais avec une courte partie non filetée sous la tête,
- Berthiers, comme le Mle 1886 mais avec souvent une gorge de fin de filet.
Plus les variantes à tête élargie (fin de la guerre de 14, pour coincer le couvre-culasse télescopique en tôle).
Voir http://p.lacour.malvaux.free.fr/Histoire_docs/Lebel-Berthier/Visserie_Lebel-Berthier.pdf
La vis des Berthier est logiquement celle du fusil Mle 1886, par héritage du premier prototype Berthier (fin 1888) qui reprenait un maximum de pièces de Lebel.
A même longueur, ces vis sont plus ou moins équivalentes (disons que ça fait illusion), par contre sur une arme usagée cette vis peut demander un ajustement spécial, car il est prévu qu'elle soit parfaitement bloquée mais les trous peuvent être usés...
Une vis inadéquate ne devrait cependant pas bloquer la culasse, sauf si elle est trop longue avec un téton trop long, qui viendrait forcer sur le méplat du percuteur.
La tête de culasse, mobile ou simplement distincte, est assez courante vers 1880 / 1900 (Lebel, Berthier, Mosin, Gewehr 88, Lee-Enfield, Mannlichers M.86 et 88 puis M.90 et 95, etc.). On peut y voir diverses très bonnes raisons. En vrac :
1) Permet de démonter le percuteur par l'avant (ce qui permet d'étrangler l'arrière, empêchant ainsi sa projection en cas de rupture),
2) Réduit la taille de la pièce à remplacer en cas d'usure ou pour ajuster la feuillure,
3) Diminue les dimensions de l'élément exigeant les traitements thermiques les plus précis, ce qui rend le traitement plus fiable,
4) Offre la possibilité d'intercaler des éléments annexes (de ce point de vue le Mosin et le G88 font assez fort),
100) Et j'en oublie sans doute des tas...
L'assemblage rigide de la tête mobile sur le corps de culasse au moment du tir ne semble pas avoir été une obligation, au contraire. Sur Mosin et G88, en position verrouillée la tête est libre longitudinalement par rapport au cylindre ; on avait testé pour les Berthier une modification analogue de dernière minute, en août 1890, alors que la carabine n'avait encore été construite qu'à quelques dizaines d'exemplaires (modification satisfaisante sur ce point, mais non retenue car présentant pas ailleurs de gros inconvénients).
Une bonne liaison longitudinale est surtout nécessaire pour l'extraction, et pour encaisser le choc de l'arrêtoir de culasse s'il frappe sur la tête. Ce qui est le cas des Berthier, et l'était plus encore sur les Lebel où ce choc doit être énergique car c'est lui qui relève l'auget.
Seule la nécessité d'enlever préalablement la tête par la fenêtre d'éjection, pour ôter la culasse, distingue les Lebel et Berthier des autres armes majeures de l'époque. Les mêmes essais d'août 1890 visaient d'ailleurs aussi à permettre de démonter l'ensemble culasse complet (sur les Berthier). Mais il était nécessaire de prolonger jusqu'à l'arrière les rainures de passage des tenons, ce qui ouvrait un chemin aux gaz et particules incandescentes lors d'une rupture de culot ; or c'était le gros problème de l'époque (dont le G88 n'était d'ailleurs pas exempt, malgré des dispositions spéciales de la tête de culasse).
Alors que dans le même temps le danger des crachements était en passe d'être résolu sur les Lebel et Berthier ; et comme avec le Lebel on s'était habitué au démontage préalable de la tête, on a préféré le conserver.
Car si le tireur a un oeil crevé, la culasse plus facile enlever ça lui fait une belle jambe !
Le plus important étant que les hommes aient confiance en leur arme sinon, l'obéissance aveugle de 14-18 n'étant pas encore passée dans les moeurs, ils risquaient de s''abstenir de tirer...
- Mle 1886, pour le Lebel originel,
- Mle 1886-93 "construit neuf", plus longue de 2.2 mm,
- Mle 1886 modifié 1893, idem mais avec une courte partie non filetée sous la tête,
- Berthiers, comme le Mle 1886 mais avec souvent une gorge de fin de filet.
Plus les variantes à tête élargie (fin de la guerre de 14, pour coincer le couvre-culasse télescopique en tôle).
Voir http://p.lacour.malvaux.free.fr/Histoire_docs/Lebel-Berthier/Visserie_Lebel-Berthier.pdf
La vis des Berthier est logiquement celle du fusil Mle 1886, par héritage du premier prototype Berthier (fin 1888) qui reprenait un maximum de pièces de Lebel.
A même longueur, ces vis sont plus ou moins équivalentes (disons que ça fait illusion), par contre sur une arme usagée cette vis peut demander un ajustement spécial, car il est prévu qu'elle soit parfaitement bloquée mais les trous peuvent être usés...
Une vis inadéquate ne devrait cependant pas bloquer la culasse, sauf si elle est trop longue avec un téton trop long, qui viendrait forcer sur le méplat du percuteur.
La tête de culasse, mobile ou simplement distincte, est assez courante vers 1880 / 1900 (Lebel, Berthier, Mosin, Gewehr 88, Lee-Enfield, Mannlichers M.86 et 88 puis M.90 et 95, etc.). On peut y voir diverses très bonnes raisons. En vrac :
1) Permet de démonter le percuteur par l'avant (ce qui permet d'étrangler l'arrière, empêchant ainsi sa projection en cas de rupture),
2) Réduit la taille de la pièce à remplacer en cas d'usure ou pour ajuster la feuillure,
3) Diminue les dimensions de l'élément exigeant les traitements thermiques les plus précis, ce qui rend le traitement plus fiable,
4) Offre la possibilité d'intercaler des éléments annexes (de ce point de vue le Mosin et le G88 font assez fort),
100) Et j'en oublie sans doute des tas...
L'assemblage rigide de la tête mobile sur le corps de culasse au moment du tir ne semble pas avoir été une obligation, au contraire. Sur Mosin et G88, en position verrouillée la tête est libre longitudinalement par rapport au cylindre ; on avait testé pour les Berthier une modification analogue de dernière minute, en août 1890, alors que la carabine n'avait encore été construite qu'à quelques dizaines d'exemplaires (modification satisfaisante sur ce point, mais non retenue car présentant pas ailleurs de gros inconvénients).
Une bonne liaison longitudinale est surtout nécessaire pour l'extraction, et pour encaisser le choc de l'arrêtoir de culasse s'il frappe sur la tête. Ce qui est le cas des Berthier, et l'était plus encore sur les Lebel où ce choc doit être énergique car c'est lui qui relève l'auget.
Seule la nécessité d'enlever préalablement la tête par la fenêtre d'éjection, pour ôter la culasse, distingue les Lebel et Berthier des autres armes majeures de l'époque. Les mêmes essais d'août 1890 visaient d'ailleurs aussi à permettre de démonter l'ensemble culasse complet (sur les Berthier). Mais il était nécessaire de prolonger jusqu'à l'arrière les rainures de passage des tenons, ce qui ouvrait un chemin aux gaz et particules incandescentes lors d'une rupture de culot ; or c'était le gros problème de l'époque (dont le G88 n'était d'ailleurs pas exempt, malgré des dispositions spéciales de la tête de culasse).
Alors que dans le même temps le danger des crachements était en passe d'être résolu sur les Lebel et Berthier ; et comme avec le Lebel on s'était habitué au démontage préalable de la tête, on a préféré le conserver.
Car si le tireur a un oeil crevé, la culasse plus facile enlever ça lui fait une belle jambe !
Le plus important étant que les hommes aient confiance en leur arme sinon, l'obéissance aveugle de 14-18 n'étant pas encore passée dans les moeurs, ils risquaient de s''abstenir de tirer...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Lebel 1886 vis de culasse
Merci Verchère pour toutes tes précises explications, je me rend compte tout simplement que je n'est pas la bonne vis !
JL
JL
jlouis- Membre averti
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Date d'inscription : 08/06/2013
Re: Lebel 1886 vis de culasse
Dans la lignée des réponses précédentes j'étais parti sur la vis d'assemblage de tête de culasse...
Mais il y en a une autre, qui peut coincer : la vis de queue de culasse (par le bout, la tête étant sous le pontet).
Car avec le raccornissement du bois elle peut s'avérer trop longue ; parfois bien trop longue, et le manchon à T élargi (modif 1893) accroche dessus. Il faut alors la raccourcir, mais parfois elle n'est pas filetée assez loin pour permettre un bon serrage (c'est pourquoi quand j'en fabrique je filète plus long que les vis d'origine).
Autant que je me souvienne, après raccourcissement il faut bomber légèrement le bout et le bleuir au feu.**
** Essai de ces derniers jours :
Pour le "bleui au feu", certains insistent sur le fait que la pièce doit être parfaitement dégraissée ; mais dans les Instructions de 1884 et 1905 il me semble avoir vu qu'il fallait les huiler légèrement. J'ai donc fait un essai comparatif, 2 petites vis neuves identiques, l'une dégraissée l'autre huilée : un seul essai ne suffit certainement pas, mais avec l'huile et à température identique, le bleu était bien plus sombre...
Mais il y en a une autre, qui peut coincer : la vis de queue de culasse (par le bout, la tête étant sous le pontet).
Car avec le raccornissement du bois elle peut s'avérer trop longue ; parfois bien trop longue, et le manchon à T élargi (modif 1893) accroche dessus. Il faut alors la raccourcir, mais parfois elle n'est pas filetée assez loin pour permettre un bon serrage (c'est pourquoi quand j'en fabrique je filète plus long que les vis d'origine).
Autant que je me souvienne, après raccourcissement il faut bomber légèrement le bout et le bleuir au feu.**
** Essai de ces derniers jours :
Pour le "bleui au feu", certains insistent sur le fait que la pièce doit être parfaitement dégraissée ; mais dans les Instructions de 1884 et 1905 il me semble avoir vu qu'il fallait les huiler légèrement. J'ai donc fait un essai comparatif, 2 petites vis neuves identiques, l'une dégraissée l'autre huilée : un seul essai ne suffit certainement pas, mais avec l'huile et à température identique, le bleu était bien plus sombre...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
julio62- Pilier du forum
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Date d'inscription : 02/06/2013
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