IDENTIFICATION OBUS DE MORTIER

C'est donc une grenade incendiaire ?

Pour le PLPN, j'avais vu dans des vieux manuels militaires "Projectile Lesté Poudre Noire".
En fait il n'est pas "lesté de poudre noire", mais "lesté plus poudre noire".

Les démineurs ne paraissent pas toujours les connaître, alors ils les font sauter avec les autres. Pourtant, si l'ancien lest "sable + résine" peut prêter à confusion, le lest plus récent "béton avec gros graviers" ne laisse pas place au doute. La charge de PN arrachant non pas la fusée mais le faux bouchon de gaine dans laquelle elle est vissée, ça laisse un trou bien assez gros pour voir l'intérieur.

Donc ces obus au 3/4 remplis de béton sautent comme les autres ; et même mieux que les autres car ils n'éclatent pas. Un 155 allongé lesté pèse près de 40 kg, faudrait pas le prendre sur la tronche !
Parce qu'ils volent loin, bien plus de 100 mètres, et à chaque séance de "dépollution" ils repartent dans une autre direction. J'en ai retrouvé un 3 fois de suite, reconnaissable à des déformations caractéristiques qui ne changeaient pas d'un vol à l'autre...


PS : en lesté PLPN j'ai trouvé de drôles de choses, plus ou moins fendues ou fracassées :
- des obus à balles de 120 et 155 De Bange (en fonte, à charge avant), vidés de leurs balles liées au soufre fondu (il en restait parfois 2 ou 3 au fond, avec un peu de soufre) et remplis par dessus au sable + résine.
- même des obus "à ailettes", de 12 rayé, à balles, vidés puis lesté.

Et des obus à ailettes de 24 rayé, lestés sable + sciure, sans poudre, armés d'une fusée hexagonale factice en zinc (idem pour des 7 et 138 De Reffye, avec des fausses Budin en zinc) ; ça c'était sur d'autres champs de tir, oubliés de tous, datant des années 1880.

Bonjour,
Serait il possible d'ajouter quelques lettres au titre? L'âge venant c'est plus difficile de cliquer du premier coup.

obaneck a écrit:Bonjour à tous,
Un petit point de détail pour PLPN : j’ai toujours entendu Partiellement Lesté de Poudre Noire. 
Et dans les messages, c’est parfaitement expliqué ainsi. La logique aurait voulu de redoubler ce P initial et parler ainsi de PPLPN pour placer en début Projectile. 
Certains sages ont préféré en rester là … Et ils n’ont probablement pas eu tort !

Plus précisément, PLPN signifie "Partiellement Lesté Poudre Noire", sans le "de". Ce marquage, normalement présent dans un cartouche aux côtés arrondis, ne donne que la nature de la charge, tout militaire sachant (ou devant savoir) qu'une munition de mortier est un PROJECTILE, sans avoir besoin de le rappeler dans son marquage ...

Dans ce cas précis, le marquage indique que le projectile n'est pas entièrement lesté (juste ce qu'il faut pour le rapprocher le plus possible du poids réél d'un projo "explo") et qu'il comprend une partie active constituée de poudre noire (qui n'est pas un lest !).
Les renseignements plus détaillés sur les munitions sont inscrits sur la fiche Mu-4 présente dans chaque caisse ... j'en ai conservé quelques-unes, mais pas sur les projectiles de mortier, hélas !

A+

J'avais vu que récemment, les PLPN étaient peints en noir et bleu...
Jamais constaté sur mes récups, sans doute tirées avant 1914 et donc bien oxydées.

De toutes façons, les mortiers du XIXe étaient du matériel de siège et de place, et on chargeait ces projectiles au fur et à mesure des besoins, ce qui simplifiait les transports et le stockage ; les obus n'ont été systématiquement pré-chargés qu'à partir de l'utilisation d'explosifs brisants, vers 1885.
Il n'est pas facile de trouver des informations sur le chargement des projectiles dans les forts, le matériel et les procédures mis en oeuvre (avant la guerre de 14, je précise). A ce que je sache, ceux qui ont fait des recherches en vue de reconstituer l'atelier se sont cassé le nez ; au mieux ils ont pu identifier les locaux prévus à cet effet, souvent un infâme recoin ; exception pour le fort de Bois l'Abbé (près d'Epinal) où c'est plutôt spacieux, mais ce fort devait approvisionner plusieurs batteries d'intervalle.
Y-a 20 ans on ne savait tout de même rien sur les chargettes, balances, ni sur l'outillage pour coudre les gargousses.

Bonsoir,

Ce qui prouve bien que si on leur fout la paix, ces vieux trucs ne sont pas bien dangereux.