mon préféré

Tourblanche a écrit:
Par contre ,  j' ai une affection particulière  pour ma  " machine à Clergeau "

 

Je suis ce sujet avec intérêt et vos échanges verbaux avec plaisir   

Mais là, qu'est-ce donc que cette machine ?  

un gégène à vis récalcitrante, d'après J.R. CLergeau, mais je laisse Tourblanche en décrire le fonctionnement et les éléments, rien que ça, c'est un poème...   

Pour le fonctionnement , on voit clairement , sur la photo , la vis qui devient incandescente .

C' est très exactement le montage décrit dans le livre de M. Clergeau sur la restauration des armes anciennes .
Étant un peu craintif , j' ai ajouté un porte fusible et un rhéostat d'éclairage . Ça fonctionne sur 110 V , Amérique du Nord
oblige .

Les charbons proviennent de piles sèches "C" made in China , des mines de crayons feraient probablement
l' affaire , je n' ai pas encore essayé . J' ai eu un peu ( disons moyennement ) la trouille de me lancer dans cette
aventure , mais ça fonctionne bien . Depuis , j' ai une grande admiration pour M. Clergeau .

Pour le transfo , je n'y connais RIEN , j' ai essayé ce que j' avais sous la main et gardé le meilleur , mais
je ne sais pas ce que c' est .
J' ai demandé sur divers forums ( fora?) comment identifier le bon transfo , mais sans succès à ce jour.

Pas sûr d'avoir compris la photo : le courant du secteur, un transfo abaisseur, des gros fils terminés par un charbon pour le contact, et entre les deux la vis qu'on veut chauffer pour la secouer un peu ?
Scabreux, le truc : si on chauffe trop la vis va fondre, ou ce sera un fil de connexion, mais plus vraisemblablement un raccord électrique (c'est généralement là que la conductivité est la moins bonne). Normalement, à une certaine intensité le transfo va "saturer", c'est à dire qu'il ne pourra pas cracher plus ; mais parfois (surtout s'il est vieux) il crame avant... Et ça, c'est une valeur qui n'est pas inscrite sur le transfo, dont le choix est donc assez hasardeux.
En quelque sorte, ça reviendrait à peu près au même que de court-circuiter la pièce entre les deux pinces d'un poste à souder à l'arc. Ce que je fais parfois, mais en mécanique agricole, pas sur une arme ! Parce qu'il y a des risques de cramer la vis aux points de contact. Quoique, peut-être qu'avec un contact par charbons...
En tous cas, c'est certainement plus efficace que l'apposition d'un fer rouge !

Si j'ai bien compris le principe :
Pour ceux qui voudraient s'y essayer, je suggèrerais de se simplifier la vie en utilisant une toute bête batterie de bagnole de réforme. Même incapables de cracher les 100 et quelques ampères nécessaires pour démarrer un diesel par grand froid, elles arrivent souvent à délivrer 20 ou 30 A, ce qui pourrait suffire...
Quant au réglage, je ne peux que recommander un variateur à découpage. Celui d'une grosse visseuse à accus pourrait (peut-être) tenir le coup ; celui que j'ai fait pour mon tour pakistanais conviendrait assurément (je peux refiler le plan, c'est pas compliqué et réalisable 100% en composants de récup).

En vieillissant , j' ai abandonné  l'habitude de m' excuser quand mes trucs fonctionnent .

Il n'y a rien qui fond , je chauffe jusqu' a ce que j' entende quelques craquements ,
c' est la rouille qui casse . Quand c' est froid j' applique de l'huile pénétrante ,
de la vraie , pas du WD 40 . L'huile se fraie un chemin dans les fissures de la rouille .

Je recommence au besoin .

Mais j' y pense , j' ai déjà raconté tout ça , et dans la section appropriée .