Pour limer droit
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Pour limer droit
Je devais justement tailler au bout d'une barre un replat (oblique dans les 2 sens) sur lequel une plaquette carbure sera pressée par une griffe (outil de raboteuse). La plaquette doit appuyer parfaitement, sinon elle bouge ou se fend.Verchère a écrit:... La difficulté n'est pas de tenir une cote très précise, mais de la tenir sur une certaine surface (autrement dit, de faire plat et perpendiculaire ou parallèle). ...Pocomas a écrit:... je suis épaté de savoir qu'on peut travailler au centième de mm à la lime ! ...
Pour "assurer le coup", j'ai utilisé un montage guidant la lime, que je vous livre ici ; il pourra servir à ceux qui ne savent pas limer parfaitement à plat (c'est à dire presque tout le monde).
La lime s'appuie à quelque distance par le côté et le dessous sur des ferrailles quelconques, qui l'empêchent d'osciller ; il suffit de la tenir à 2 mains, celle du côté des guides appuyant régulièrement mais assez peu, pour ne pas trop bouffer les guides.
Ils s'usent tout de même un peu, alors si les cotes ou angles doivent être précis, il faut recouvrir les guides de feuilles de tôle pliée, qu'on change régulièrement (aucune précision n'était requise ici, seule la planéité de l'appui comptait).
Le replat est d'abord grossièrement taillé à la scie, puis vaguement lissé à la lime ; une régle préfigurant la lime est serrée dessus par un serre-joint (petits calages en tôle si la règle ne prend pas les angles voulus).
Changement de position dans l'étau, pour plus de confort.
Un bloc quelconque servant d'écarteur est posé sur ce qui sera le côté de la barre ; une de ses arêtes est plaquée contre la régle, elle fournira une butée horizontale. Un fer plat est ajouté par dessus, plaqué contre l'autre côté de la règle pour définir le plan de limage.
Un second serre-joint assemble le tout ; attention à ce que les serre-joints laissent la place pour la prise d'étau en position de travail.
Une fois pris dans l'étau (et bien serré) on ôte les serre-joints pour dégager le passage à la lime.
Le replat était presque fini, sauf un angle qui était encore abattu (trop bouffé à l'ébauche). Plutôt que de limer encore un bon moment, j'ai fait relever le métal en frappant au petit marteau en bout et sur le côté de la barre ; immédiatement l'angle abattu s'est transformé en crête saillante, facile à lisser.
Rapide-Lime, l'outil miracle !
La difficulté de limer droit n'est pas nouvelle ; et le prix élevé des limes non plus.
Pour enlever plus vite un gros volume de métal on travaille depuis longtemps au burin : assez finement affûté (pas trop tout de même), frappé à petits coups par un marteau assez modeste, il travaille comme un ciseau à bois. Mais comme il n'est pas question de le faire pénétrer par un simple appui ferme de la paume de la main, la précision relève du grand art ; et n'est possible qu'en finesse.
Pour un travail rapide gardant bien les plans et les lignes droites, on a depuis longtemps imaginé des supports métalliques pour burin, guidés par des régles, et actionnés non plus par des petits coups répétés mais par une forte poussée régulière. C'est très différent du tour, qui ne crée que des formes de révolution (pour les plats c'est assez limitant).
Les 3 principales versions mécaniques du burinage sont l'étau-limeur, la mortaiseuse et la raboteuse ; ces machines ont maintenant presque disparu, remplacées par les fraiseuses (plus rapides mais plus coûteuses), et ne restent en service que pour des travaux très particuliers.
Ces machines travaillant en force sont souvent plutôt volumineuses et lourdes, mais quand on les utilise on se dit parfois qu'une version miniature ne serait pas sans intérêt.
Voici le "Rapide-Lime", que Manufrance proposait avant guerre (de 14).
Tantôt présenté comme lime, tantôt comme raboteuse, c'est en fait plutôt la disposition d'un étau-limeur.
(je suis obligé de laisser en définition élevée, pour que ça reste lisible ; la date 1907 est douteuse)
Si vous voyez passer une telle machine chez le brocanteur, et si elle n'est pas en épave, sautez dessus. Avec certes tous les accessoires, elle vous permettrait de creuser un boîtier de Martini-Henry, de refaire les crémaillères et le pignon de votre Saint-Etienne...
Tout ceci sur un coin de la table de cuisine ! (une table robuste, quand même).
Espérez toutefois que le prix n'a pas monté comme sur le début du catalogue, parce que le lot complet vaut 700 Francs ; ce qui si je me souviens bien doit équivaloir à 5 ou 6 pistolets Parabellum ou Mauser ! Enfin, le Rapide-Lime seul (160 F), fait déjà des miracles...
Pour enlever plus vite un gros volume de métal on travaille depuis longtemps au burin : assez finement affûté (pas trop tout de même), frappé à petits coups par un marteau assez modeste, il travaille comme un ciseau à bois. Mais comme il n'est pas question de le faire pénétrer par un simple appui ferme de la paume de la main, la précision relève du grand art ; et n'est possible qu'en finesse.
Pour un travail rapide gardant bien les plans et les lignes droites, on a depuis longtemps imaginé des supports métalliques pour burin, guidés par des régles, et actionnés non plus par des petits coups répétés mais par une forte poussée régulière. C'est très différent du tour, qui ne crée que des formes de révolution (pour les plats c'est assez limitant).
Les 3 principales versions mécaniques du burinage sont l'étau-limeur, la mortaiseuse et la raboteuse ; ces machines ont maintenant presque disparu, remplacées par les fraiseuses (plus rapides mais plus coûteuses), et ne restent en service que pour des travaux très particuliers.
Ces machines travaillant en force sont souvent plutôt volumineuses et lourdes, mais quand on les utilise on se dit parfois qu'une version miniature ne serait pas sans intérêt.
Voici le "Rapide-Lime", que Manufrance proposait avant guerre (de 14).
Tantôt présenté comme lime, tantôt comme raboteuse, c'est en fait plutôt la disposition d'un étau-limeur.
(je suis obligé de laisser en définition élevée, pour que ça reste lisible ; la date 1907 est douteuse)
Si vous voyez passer une telle machine chez le brocanteur, et si elle n'est pas en épave, sautez dessus. Avec certes tous les accessoires, elle vous permettrait de creuser un boîtier de Martini-Henry, de refaire les crémaillères et le pignon de votre Saint-Etienne...
Tout ceci sur un coin de la table de cuisine ! (une table robuste, quand même).
Espérez toutefois que le prix n'a pas monté comme sur le début du catalogue, parce que le lot complet vaut 700 Francs ; ce qui si je me souviens bien doit équivaloir à 5 ou 6 pistolets Parabellum ou Mauser ! Enfin, le Rapide-Lime seul (160 F), fait déjà des miracles...
Re: Pour limer droit
Pour ceux que ça intéresse, il y a de nombreux sujets concernant le "Rapid Lim" (Conseils d'utilisation, de rénovation, etc.) sur http://www.usinages.com/forums/
Par exemple http://www.usinages.com/threads/rapid-lime.3244/
Tapez rapid lime dans le moteur de recherche (en haut, à droite de la page d'accueil d'Usinages).
Par exemple http://www.usinages.com/threads/rapid-lime.3244/
Tapez rapid lime dans le moteur de recherche (en haut, à droite de la page d'accueil d'Usinages).
Jipé 87- Membre confirmé
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Date d'inscription : 07/11/2013
Re: Pour limer droit
Paraît fonctionner avec Firefox mais IE 7, ça ne va plus.
Le Rapid Lime est un outil qu'il faut avoir !
Suivez les recommandations de Jipé 87, Usinages est plein d'infos.
Pour ce qui est de limer bien, les astuces aideront les débutants mais seule une longue pratique vous permettra de faire du bon travail;
Pensez qu'il faut simultanément - et en arrivant juste à la cote prévue - être plan, d'équerre et avec l'état de surface désiré. Sachez aussi, qu'en matière d'ajustement, il est beaucoup plus facile de faire des coulissements juste ou gras que des ajustages avec serrage tels ceux pour un guidon ou une hausse.
Et n'oubliez pas de commencer par réaliser un calibre en tôle précis si vous voulez faire de belles queues d'aronde.
C'est un art, l'ajustage. et ce fut un métier.
En fait j'avais demandé une image directe ...
Le Rapid Lime est un outil qu'il faut avoir !
Suivez les recommandations de Jipé 87, Usinages est plein d'infos.
Pour ce qui est de limer bien, les astuces aideront les débutants mais seule une longue pratique vous permettra de faire du bon travail;
Pensez qu'il faut simultanément - et en arrivant juste à la cote prévue - être plan, d'équerre et avec l'état de surface désiré. Sachez aussi, qu'en matière d'ajustement, il est beaucoup plus facile de faire des coulissements juste ou gras que des ajustages avec serrage tels ceux pour un guidon ou une hausse.
Et n'oubliez pas de commencer par réaliser un calibre en tôle précis si vous voulez faire de belles queues d'aronde.
C'est un art, l'ajustage. et ce fut un métier.
En fait j'avais demandé une image directe ...
BRX (†)- Membre confirmé
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Date d'inscription : 23/11/2013
Re: Pour limer droit
Je ne sais pas limer droit (avec une lime... ) mais par contre, je sais qu' Internet explorer 7 est une daube, à remplacer sans hésiter par Firefox.
Pocomas- Administrateur
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Date d'inscription : 28/12/2008
Re: Pour limer droit
Pocomas a écrit:Je ne sais pas limer droit (avec une lime... ) mais par contre, je sais qu' Internet explorer 7 est une daube, à remplacer sans hésiter par Firefox.
Je sais très bien limer, mais c'est comme tout, il faut du temps pour apprendre.
La formation durait au moins 2 mois en BEP.
Concernant firefox, depuis 48h il n'arrête pas de planter!
Lepoudreux- Membre
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Date d'inscription : 06/11/2014
Re: Pour limer droit
Vos messages m'ont apporté l'agréable surprise que ce fabuleux engin n'était pas tombé dans les poubelles de l'Histoire !
Du coup, ma femme saute sur le "gogol à tout faire", et en trouve même en vente... Mais bon, 350 E je suis bien trop radin, et de toutes façons ce modèle ne me convient pas, avec ses 250 ou 300 mm de course : trop gros ! Du gros j'ai déjà.
Une raboteuse de 650 à 700 mm de course (on peut tricher légèrement), largeur 65 à 80 cm (même triche possible), et hauteur de passage ... pas mesurée ... 50 à 70 cm ? Petit moteur (1 cheval ou 1 1/2) et démultiplication anthologique : 2 courroies trapézoïdales, puis une boîte 4 vitesses (de camion), ensuite une grosse chaîne triplex, et pour finir un "petit" pignon conique attaquant une grande roue (conique) fixée sous un plateau portant un maneton actionnant une bielle...
Imaginez qu'on pourrait essayer d'y usiner un gros cube de ferraille de 60 à 70 cm de côté ; mais le bâti ne résisterait sûrement pas !
Le problème des grosses machines, c'est que pour les toutes petites pièces ça va pas trop bien : imaginez un curseur de hausse, perdu là au milieu. Et le problème du moteur, surtout sur ce genre de machines à mouvement alternatif, c'est que quand on appuie le bouton c'est parti au moins pour un tour, sans arrêt d'urgence possible. Ça passe où ça casse ; si quelque chose cloche, si un boulon des brides serrant la pièce dépasse, CRAC ! Ce qui oblige à vérifier 20 fois que tout est correct, et à faire 2 ou 3 mouvements en tournant les poulies à la main (ou au pied).
Je viens de terminer une série de quelques rails Picatiny de 15 et 18 cm de long, et c'est vraiment la pièce la plus petite qu'on puisse raisonnablement faire là dessus.
Pour du petit travail, le mouvement à levier suffit certainement ; on est quitte de s'ennuyer pendant ce temps et si quelque chose ne va pas on peut s'arrêter en route. Comme dit dans la pub, l'outillage est facile à bricoler (à partir d'outils cassés réaffutés, forêts et tarauds en particulier, voire dents de machines agricoles cassées, pour de l'alu).
Je n'ai pas entendu dire que ce genre d'engin se fabriquait encore. Même d'origine asiatique, si c'est pas trop mal conçu ça pourrait rendre des gros services aux petits bricoleurs qui en ont marre des gadjets électro-portatifs coûteux, gourmands en consommables onéreux, et dont les moteurs électriques crament si facilement.
J'ai de plus en plus envie de me construire un Rapide-Lime miniature (une course de 100 mm doit bien suffire pour une planche de hausse ou une rainure de clavette dans une poulie), utilisable sans bruit, au coin du poëlle...
Du coup, ma femme saute sur le "gogol à tout faire", et en trouve même en vente... Mais bon, 350 E je suis bien trop radin, et de toutes façons ce modèle ne me convient pas, avec ses 250 ou 300 mm de course : trop gros ! Du gros j'ai déjà.
Une raboteuse de 650 à 700 mm de course (on peut tricher légèrement), largeur 65 à 80 cm (même triche possible), et hauteur de passage ... pas mesurée ... 50 à 70 cm ? Petit moteur (1 cheval ou 1 1/2) et démultiplication anthologique : 2 courroies trapézoïdales, puis une boîte 4 vitesses (de camion), ensuite une grosse chaîne triplex, et pour finir un "petit" pignon conique attaquant une grande roue (conique) fixée sous un plateau portant un maneton actionnant une bielle...
Imaginez qu'on pourrait essayer d'y usiner un gros cube de ferraille de 60 à 70 cm de côté ; mais le bâti ne résisterait sûrement pas !
Le problème des grosses machines, c'est que pour les toutes petites pièces ça va pas trop bien : imaginez un curseur de hausse, perdu là au milieu. Et le problème du moteur, surtout sur ce genre de machines à mouvement alternatif, c'est que quand on appuie le bouton c'est parti au moins pour un tour, sans arrêt d'urgence possible. Ça passe où ça casse ; si quelque chose cloche, si un boulon des brides serrant la pièce dépasse, CRAC ! Ce qui oblige à vérifier 20 fois que tout est correct, et à faire 2 ou 3 mouvements en tournant les poulies à la main (ou au pied).
Je viens de terminer une série de quelques rails Picatiny de 15 et 18 cm de long, et c'est vraiment la pièce la plus petite qu'on puisse raisonnablement faire là dessus.
Pour du petit travail, le mouvement à levier suffit certainement ; on est quitte de s'ennuyer pendant ce temps et si quelque chose ne va pas on peut s'arrêter en route. Comme dit dans la pub, l'outillage est facile à bricoler (à partir d'outils cassés réaffutés, forêts et tarauds en particulier, voire dents de machines agricoles cassées, pour de l'alu).
Je n'ai pas entendu dire que ce genre d'engin se fabriquait encore. Même d'origine asiatique, si c'est pas trop mal conçu ça pourrait rendre des gros services aux petits bricoleurs qui en ont marre des gadjets électro-portatifs coûteux, gourmands en consommables onéreux, et dont les moteurs électriques crament si facilement.
J'ai de plus en plus envie de me construire un Rapide-Lime miniature (une course de 100 mm doit bien suffire pour une planche de hausse ou une rainure de clavette dans une poulie), utilisable sans bruit, au coin du poëlle...
Re: Pour limer droit
Bonjour
Il est assez facile de se construire un Rapide Lime en utilisant une table croisée chinoise bon marché dont on reprendra les ajustements.
Je m'en suis fait un de la sorte avant d'acheter le vrai mais depuis je l'ai partiellement démonté (gain de place) et je ne trouve plus les photos pourtant passées dans Usinages à l'époque. Il irait parfaitement pour traiter de petites pièces et l'action motrice manuelle limite sérieusement les risques d'emballement ou de surcharge.
Le bandeau pour mise en forme ou insertion n'apparait plus ...( IE7)
Il est assez facile de se construire un Rapide Lime en utilisant une table croisée chinoise bon marché dont on reprendra les ajustements.
Je m'en suis fait un de la sorte avant d'acheter le vrai mais depuis je l'ai partiellement démonté (gain de place) et je ne trouve plus les photos pourtant passées dans Usinages à l'époque. Il irait parfaitement pour traiter de petites pièces et l'action motrice manuelle limite sérieusement les risques d'emballement ou de surcharge.
Le bandeau pour mise en forme ou insertion n'apparait plus ...( IE7)
BRX (†)- Membre confirmé
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Date d'inscription : 23/11/2013
Re: Pour limer droit
Bonsoir,
Intéressant ce sujet c'est une bonne idée le gabarit pour limer.
Je me permet cependant une remarque : limer au centième tient de la gageur c'est vraiment minuscule le centième ne l'oublions pas ! En effet pour obtenir une cote finale au centième il faut un outil qui soit lui même précis au centième sans tenir compte de l'erreur du geste. Et bien heureux celui qui possède une lime dont les crêtes des saillants sont coplanaire au centième... Et que dire d'une lime qui a déjà servie !
Même sur une grande surface, il suffit d'une petite irrégularité sur la lime ou dans le geste et le centième est perdu.
Cela ne parait pas comme ça mais ce n'est pas quelque chose de simple on est bien plus souvent qu'on ne le croit dans les dixièmes ce qui est déjà très bon avec une lime
Intéressant ce sujet c'est une bonne idée le gabarit pour limer.
Je me permet cependant une remarque : limer au centième tient de la gageur c'est vraiment minuscule le centième ne l'oublions pas ! En effet pour obtenir une cote finale au centième il faut un outil qui soit lui même précis au centième sans tenir compte de l'erreur du geste. Et bien heureux celui qui possède une lime dont les crêtes des saillants sont coplanaire au centième... Et que dire d'une lime qui a déjà servie !
Même sur une grande surface, il suffit d'une petite irrégularité sur la lime ou dans le geste et le centième est perdu.
Cela ne parait pas comme ça mais ce n'est pas quelque chose de simple on est bien plus souvent qu'on ne le croit dans les dixièmes ce qui est déjà très bon avec une lime
Scaramanga- Membre
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Date d'inscription : 16/01/2016
Re: Pour limer droit
Bonsoir.
Le "tiré de long "est très bien pour éviter,entres autres, d"arrondir les angles.
Alain
Le "tiré de long "est très bien pour éviter,entres autres, d"arrondir les angles.
Alain
En voulant respecter la lettre de la Loi
Tu trahis le coeur de la Loi
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Richelieu ✝- Pilier du forum
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Date d'inscription : 28/10/2010
Re: Pour limer droit
Bonjour,
Pour jouer avec le 1/100° à la main surtout sur de grandes surfaces, je pense qu'il est plus facile de travailler au grattoir.
PS
Pour jouer avec le 1/100° à la main surtout sur de grandes surfaces, je pense qu'il est plus facile de travailler au grattoir.
PS
Invité- Invité
Re: Pour limer droit
Sans flagornerie et sans auto-flagellation (qui pourrait révéler un problème psychologique personnel !) j'admire les capacités des membres du forum à domestiquer la matière !
gourdans- Membre expert
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Date d'inscription : 20/10/2010
Il lime a L'equerre
Ce n'est pas très difficile de limer non pas droit mais a l'équerre.
Je lime et regarde si j'attaque trop sur un côté ou l'autre grâce à une équerre d'ajusteur, pas besoin d'une équerre a 90 degres de grand professionnel une basique suffit.
Une lime Plate type batarde a grosse denture pour l'attaque puis 2 autres à dentures plus fine, je conseille une triangulaire pour la finition.
Pour la grosse lime je pousse fermement avec la paume de la main droite pour moi , j'applique une pression avec le plat de l'autre main les épaules fixes.
Pour la finition idem pour la main qui pousse, par contre seulement le bout du pouce et de l'index font pression sur le bout de ma triangulaire pour le guidage et la force...
Les barres d'aciers neuves ont sur la surface une sorte de verrnis noir " écrouissage de laminoir " qui bousille les dentures des limes fines l'utilisation de la batarde est une obligation pour éliminer les quelques 1/10 de la surface ..
Je lime 60 secondes et équerre, etc etc...
Pour la hauteur de l'étau, je pose le coude sur le haut de la mâchoire, je ferme le point et pose le menton sur le poing, le regard doit être horizontal ...
Jean louis
Je lime et regarde si j'attaque trop sur un côté ou l'autre grâce à une équerre d'ajusteur, pas besoin d'une équerre a 90 degres de grand professionnel une basique suffit.
Une lime Plate type batarde a grosse denture pour l'attaque puis 2 autres à dentures plus fine, je conseille une triangulaire pour la finition.
Pour la grosse lime je pousse fermement avec la paume de la main droite pour moi , j'applique une pression avec le plat de l'autre main les épaules fixes.
Pour la finition idem pour la main qui pousse, par contre seulement le bout du pouce et de l'index font pression sur le bout de ma triangulaire pour le guidage et la force...
Les barres d'aciers neuves ont sur la surface une sorte de verrnis noir " écrouissage de laminoir " qui bousille les dentures des limes fines l'utilisation de la batarde est une obligation pour éliminer les quelques 1/10 de la surface ..
Je lime 60 secondes et équerre, etc etc...
Pour la hauteur de l'étau, je pose le coude sur le haut de la mâchoire, je ferme le point et pose le menton sur le poing, le regard doit être horizontal ...
Jean louis
Jean Louis- Futur pilier
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Date d'inscription : 25/07/2010
Re: Pour limer droit
Quand on n'a pas appris à limer à l'école, on peut apprendre tout seul ; ça ne prend que quelques années ... ou dizaines d'années. De toutes façons si on veut faire quelque chose et qu'on n'a rien d'autre que la lime, on ne peut que s'obstiner jusqu'à y arriver.
Maintenant, le 1/100 sur une surface pas bien grande... quand on ne veut pas rater la cote et qu'en finition on mesure à chaque coup de lime, on trouve parfois que les centièmes défilent bien lentement.
Ce qui est difficile est de réduire les bosses de l'ébauche, puis une fois le plat péniblement acquis de ne pas le gâcher par un faux mouvement. Sur une lime assez fine, un appui localisé du doigt ou une contrainte en cintrage arrivent à déformer légèrement la lime pour "limer creux" (à peine) ou tout au moins réduire une bosse sans attaquer à côté ; les ajustages entre pièces seraient presque plus faciles car on n'a pas trop besoin de mesurer, et le noir de fumée montre clairement là où il faut attaquer.
Je n'ai pas parlé du grattoir, qui me semble bien plus difficile à manier que la lime ; pour ma part je l'utilise surtout pour les angles rentrants et la réduction des bosses ; pour gratter de longs plats "j'ai pas la main"...
L'outil mérite cependant qu'on s'y intéresse, car c'est le moins coûteux de tous : avec une meule à eau, on le fabrique en affûtant une vieille lime usée...
Certes, quand on doit refaire une pièce manquante dans un ensemble on n'a pas le choix, ni des cotes ni de la précision.
Mais quand on conçoit un mécanisme, il faut se souvenir du Gal Treille de Beaulieu qui, vers 1850 / 1860 critiquait vigoureusement une nouvelle mode consistant à prévoir partout des ajustages au dessous du 1/10. C'était coûteux, et il insistait sur le fait qu'on reconnaît un mécanisme bien conçu, justement au fait qu'il n'exige pas d'ajustages précis pour fonctionner parfaitement.
Pour ceux qui pensent que ça ne vaut que pour les mécaniques préhistoriques, comparez le nombre d'ajustages précis entre les imprimantes à aiguilles d'il y a 30 ans, et les "jet d'encre" actuelles, puis comparez la précision d'impression ... et le prix.
REM : au sujet de la remarque de Jean-Louis sur la croûte de laminoir. C'est effectivement féroce, aussi pour la scie. En affreux tricheur j'ébauche souvent à la disqueuse, ou j'écroûte au burin.
Mais cette croûte est généralement absente sur les acier destinés à l'usinage ; et, toujours tricheur, j'usine de préférence des aciers usinables. En particulier les aciers mi-durs au plomb, pour décolletage à haute vitesse, qui sont d'une douceur incroyable sous la scie et la lime.
Quand je parle de précision au 1/100, que ce soit à la lime ou au tour, c'est avec un métal coopératif ; pas avec un vieux bout de fer à béton...
Maintenant, le 1/100 sur une surface pas bien grande... quand on ne veut pas rater la cote et qu'en finition on mesure à chaque coup de lime, on trouve parfois que les centièmes défilent bien lentement.
Ce qui est difficile est de réduire les bosses de l'ébauche, puis une fois le plat péniblement acquis de ne pas le gâcher par un faux mouvement. Sur une lime assez fine, un appui localisé du doigt ou une contrainte en cintrage arrivent à déformer légèrement la lime pour "limer creux" (à peine) ou tout au moins réduire une bosse sans attaquer à côté ; les ajustages entre pièces seraient presque plus faciles car on n'a pas trop besoin de mesurer, et le noir de fumée montre clairement là où il faut attaquer.
Je n'ai pas parlé du grattoir, qui me semble bien plus difficile à manier que la lime ; pour ma part je l'utilise surtout pour les angles rentrants et la réduction des bosses ; pour gratter de longs plats "j'ai pas la main"...
L'outil mérite cependant qu'on s'y intéresse, car c'est le moins coûteux de tous : avec une meule à eau, on le fabrique en affûtant une vieille lime usée...
Certes, quand on doit refaire une pièce manquante dans un ensemble on n'a pas le choix, ni des cotes ni de la précision.
Mais quand on conçoit un mécanisme, il faut se souvenir du Gal Treille de Beaulieu qui, vers 1850 / 1860 critiquait vigoureusement une nouvelle mode consistant à prévoir partout des ajustages au dessous du 1/10. C'était coûteux, et il insistait sur le fait qu'on reconnaît un mécanisme bien conçu, justement au fait qu'il n'exige pas d'ajustages précis pour fonctionner parfaitement.
Pour ceux qui pensent que ça ne vaut que pour les mécaniques préhistoriques, comparez le nombre d'ajustages précis entre les imprimantes à aiguilles d'il y a 30 ans, et les "jet d'encre" actuelles, puis comparez la précision d'impression ... et le prix.
REM : au sujet de la remarque de Jean-Louis sur la croûte de laminoir. C'est effectivement féroce, aussi pour la scie. En affreux tricheur j'ébauche souvent à la disqueuse, ou j'écroûte au burin.
Mais cette croûte est généralement absente sur les acier destinés à l'usinage ; et, toujours tricheur, j'usine de préférence des aciers usinables. En particulier les aciers mi-durs au plomb, pour décolletage à haute vitesse, qui sont d'une douceur incroyable sous la scie et la lime.
Quand je parle de précision au 1/100, que ce soit à la lime ou au tour, c'est avec un métal coopératif ; pas avec un vieux bout de fer à béton...
Re: Pour limer droit
Pour diverses raisons , de budget et de manque de place , je n' ai pas de fraiseuse .
Il est plus simple d' aimer ce qu'on a que de pleurer ce qui manque , alors j' ai appris à aimer
le limage à la main . C' est de toute façon la technique qui était utilisée au XVII et XVIII e siècle .
De plus , il y a un certain plaisir à penser qu'on reprend les gestes de nos ancêtres , c' est
comme jouer de la musique ancienne sur un instrument d'époque .
Il est plus simple d' aimer ce qu'on a que de pleurer ce qui manque , alors j' ai appris à aimer
le limage à la main . C' est de toute façon la technique qui était utilisée au XVII et XVIII e siècle .
De plus , il y a un certain plaisir à penser qu'on reprend les gestes de nos ancêtres , c' est
comme jouer de la musique ancienne sur un instrument d'époque .
Tourblanche- Pilier du forum
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La machinerie
Vue le temps qu'il faut pour les réglages ou calage, le matériel en fraises la lime est le sport le plus rapide.
Par contre parfois je travaille du carré ou du rondin de 60 millimètres, avant c'était la scie à metaux et 2 jours de pommades pour le mal de bras, ca c'était avant, maintenant l'adorable jean louis a une scie a bande ( italienne ) 2 minutes de coupe, 18 grammes de limaille et je suis le roi de la découpe ....
La mécanisation à du bon pour les dames aussi car maintenant je n'entend plus la terrible phrase " arrête de te plaindre tu as plus tes 20 ans pour les jeux de ferrailleur " la nuit je ronfle enfin serein !!!
Pas belle la vie .
Jean louis
Par contre parfois je travaille du carré ou du rondin de 60 millimètres, avant c'était la scie à metaux et 2 jours de pommades pour le mal de bras, ca c'était avant, maintenant l'adorable jean louis a une scie a bande ( italienne ) 2 minutes de coupe, 18 grammes de limaille et je suis le roi de la découpe ....
La mécanisation à du bon pour les dames aussi car maintenant je n'entend plus la terrible phrase " arrête de te plaindre tu as plus tes 20 ans pour les jeux de ferrailleur " la nuit je ronfle enfin serein !!!
Pas belle la vie .
Jean louis
Jean Louis- Futur pilier
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Date d'inscription : 25/07/2010
Re: Pour limer droit
Alors le Rapide-Lime est fait pour toi !Tourblanche a écrit:Pour diverses raisons , de budget et de manque de place , je n' ai pas de fraiseuse .
... C' est de toute façon la technique qui était utilisée au XVII et XVIII e siècle ...
N'oublie pas cependant qu'une lime était un outil très difficile à fabriquer, très coûteux, et qu'on la réservait aux finitions en taillant l'ébauche au burin (d'ailleurs ça va plus vite). Et si tu veux la jouer "d'époque", il faut économiser l'acier à burins : un tout petit éclat d'acier soudé au bout d'une tige en ferraille ordinaire... (enfin, ça c'est pour l'époque des arquebuses).
Re: Pour limer droit
Effectivement , les limes étaient chères , on les fabriquait à la main .
On fait encore les râpes à bois à la main . https://www.youtube.com/watch?v=_pzK2Ei19t4
Les couteaux" celtes" et/ou " médiévaux " faits de " vielles limes " me tapent sur les nerfs .
Sur les inventaires de la Nouvelle France , une lime coutait plus cher que deux douzaines de couteaux .
En fait , au XVIII e on utilisait beaucoup la forge pour donner forme
a l' acier ... qu'on appelait " fer " à l’époque.
Finalement , je n' ai jamais vu de Rapid-Lime , je crois que c' est inconnu dans mon
coin de planète ?
On fait encore les râpes à bois à la main . https://www.youtube.com/watch?v=_pzK2Ei19t4
Les couteaux" celtes" et/ou " médiévaux " faits de " vielles limes " me tapent sur les nerfs .
Sur les inventaires de la Nouvelle France , une lime coutait plus cher que deux douzaines de couteaux .
En fait , au XVIII e on utilisait beaucoup la forge pour donner forme
a l' acier ... qu'on appelait " fer " à l’époque.
Finalement , je n' ai jamais vu de Rapid-Lime , je crois que c' est inconnu dans mon
coin de planète ?
Tourblanche- Pilier du forum
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Raboteuse vs Étau-limeur
Pour en revenir au Rapide-Lime, et à l'usage de ceux que cela intéresse sans pour autant connaître ce genre de matériels, il me semble utile d'apporter quelques précisions générales.
En effet, la publicité de Manufrance joue un peu sur les mots en présentant le Rapide-Lime comme une raboteuse...
Voici une raboteuse, avec ses deux montants latéraux et la traverse porte-outil. Devant, le capot ovale vert cache la chaîne triplex actionnant un arbre traversant sous la table jusqu'au volant de la bielle situé à l'autre extrémité. Pour donner une idée de la dimension, le volant au dessus du montant à droite se trouve à environ 2 m de haut.
La photo étant confuse, j'ai flouté ce qui n'appartient pas à la machine afin qu'elle se distingue mieux du bazar environnant.
Les mouvements sont spécifiques au type "raboteuse" :
- en vert les réglages de positionnement, bloqués durant le travail (hauteur de la traverse et inclinaison du porte-outils).
- en bleu les réglages de prise de passe, le transversal pouvant être automatique (roues à rochet 3, à gauche).
- en rouge le mouvement de coupe, autrement dit le mouvement de la table porte-pièce (délimitée par le pointillé rouge). La flèche épaisse représente le mouvement de coupe, la flèche pointillée le retour à vide.
On contate donc que le mouvement de coupe est donné à la pièce, l'outil restant relativement fixe ; les réglages de prise de passe se donnant uniquement sur l'outil.
Dans un étau-limeur, le mouvement de coupe est donné à l'outil, fixé au bout d'un coulisseau, et la pièce est fixe : voir le Rapide-Lime. Toutefois, si le coulisseau de l'étau limeur peut porter un réglage vertical de l'outil (cf Rapide-Lime, 2e message du sujet), les déplacements latéraux de prise de passe sont donnés à la table porte-pièce (ainsi que, éventuellement, les déplacements de passe en hauteur, et tout au moins le positionnement initial en hauteur).
Sur le Rapide-Lime, tous les déplacements de passe se trouvent côté outil. C'est rendu nécessaire par l'usage initial, qui est de fixer l'appareil sur un étau, et d'utiliser la mâchoire de cet étau pour maintenir la pièce ; mais cela diminue la stabilité du coulisseau porte-outils, bien sûr.
C'est ici la distinction principale entre étau-limeur et raboteuse :
Dans la raboteuse, d'un côté l'effort de coupe plaque le porte-outil contre une robuste traverse fixée sur d'épais montants ; de l'autre il plaque la pièce sur la table, laquelle appuie directement sur le bâti de fonte usiné en glissières plates. Rien n'est en porte à faux, et tous les efforts tendent à caler les éléments contre leur surface d'appui.
Dans l'étau-limeur, l'effort de coupe tend à soulever le coulisseau qui est en porte à faux croissant durant sa course ; la pièce est plaquée sur une table elle même en porte à faux (quoique pourvue de glissières robustes) et déplaçable dans toutes les directions.
Ces différences donnent à la raboteuse une puissance et une précision plus élevées, mais l'engin est plus encombrant et moins souple d'utilisation que l'étau-limeur ; sans doute plus coûteux aussi.
Le Rapide-Lime apparaît ainsi comme un hybride, certes plus étau-limeur que raboteuse à cause de son coulisseau, quoique possédant tous les réglages côté outil, comme une raboteuse.
Troisième machine de la famille, la mortaiseuse se distingue par le fait que l'outil doit pouvoir pénétrer dans un trou relativement petit, pour y creuser des rainures. La disposition en coulisseau (genre étau-limeur) va donc de soi, mais il n'y a pas la place pour des réglages en bout du coulisseau ; tous les réglages sont généralement sur la table porte-pièce, vers laquelle le coulisseau descend généralement verticalement. Aux réglages dans les deux directions s'ajoute un plateau rotatif (pour les moyeux cannelés) et un dispositif d'inclinaison légère du coulisseau : en effet, la mortaiseuse était utilisée pour tailler les matrices d'emboutissage ou de découpage, de forme souvent complexe et à parois légèrement inclinées...
L'adaptation du Rapide-Lime en mortaiseuse est donc incomplète, telle que Manufrance la proposait... Elle est toutefois perfectible, par exemple pour tailler des matrices de découpage de chargeurs Mannlicher !
Pour conclure, l''étude d'un genre de Rapide-Lime n'est pas si simple, si on veut que tous les déplacements soient localisés à l'endroit optimal pour tous les usages imaginables... Sans doute est-ce même un compromis inacessible !
Pour ma part, avant la quête d'une "table croisée", je vais sans doute réaliser un coulisseau indépendant adaptable un peu n'importe où ; et le poser d'abord sur le "petit chariot" d'un gros tour, une des rares pièces que j'ai eu le temps de soustraire à la vindicte ferrailleuse de ces Messieurs du Conseil Général (un tour des années 20, en parfait état, au moins 4 m d'entrepointe, avec 3e pied central, et qui "gênait")...
En effet, la publicité de Manufrance joue un peu sur les mots en présentant le Rapide-Lime comme une raboteuse...
Voici une raboteuse, avec ses deux montants latéraux et la traverse porte-outil. Devant, le capot ovale vert cache la chaîne triplex actionnant un arbre traversant sous la table jusqu'au volant de la bielle situé à l'autre extrémité. Pour donner une idée de la dimension, le volant au dessus du montant à droite se trouve à environ 2 m de haut.
La photo étant confuse, j'ai flouté ce qui n'appartient pas à la machine afin qu'elle se distingue mieux du bazar environnant.
Les mouvements sont spécifiques au type "raboteuse" :
- en vert les réglages de positionnement, bloqués durant le travail (hauteur de la traverse et inclinaison du porte-outils).
- en bleu les réglages de prise de passe, le transversal pouvant être automatique (roues à rochet 3, à gauche).
- en rouge le mouvement de coupe, autrement dit le mouvement de la table porte-pièce (délimitée par le pointillé rouge). La flèche épaisse représente le mouvement de coupe, la flèche pointillée le retour à vide.
On contate donc que le mouvement de coupe est donné à la pièce, l'outil restant relativement fixe ; les réglages de prise de passe se donnant uniquement sur l'outil.
Dans un étau-limeur, le mouvement de coupe est donné à l'outil, fixé au bout d'un coulisseau, et la pièce est fixe : voir le Rapide-Lime. Toutefois, si le coulisseau de l'étau limeur peut porter un réglage vertical de l'outil (cf Rapide-Lime, 2e message du sujet), les déplacements latéraux de prise de passe sont donnés à la table porte-pièce (ainsi que, éventuellement, les déplacements de passe en hauteur, et tout au moins le positionnement initial en hauteur).
Sur le Rapide-Lime, tous les déplacements de passe se trouvent côté outil. C'est rendu nécessaire par l'usage initial, qui est de fixer l'appareil sur un étau, et d'utiliser la mâchoire de cet étau pour maintenir la pièce ; mais cela diminue la stabilité du coulisseau porte-outils, bien sûr.
C'est ici la distinction principale entre étau-limeur et raboteuse :
Dans la raboteuse, d'un côté l'effort de coupe plaque le porte-outil contre une robuste traverse fixée sur d'épais montants ; de l'autre il plaque la pièce sur la table, laquelle appuie directement sur le bâti de fonte usiné en glissières plates. Rien n'est en porte à faux, et tous les efforts tendent à caler les éléments contre leur surface d'appui.
Dans l'étau-limeur, l'effort de coupe tend à soulever le coulisseau qui est en porte à faux croissant durant sa course ; la pièce est plaquée sur une table elle même en porte à faux (quoique pourvue de glissières robustes) et déplaçable dans toutes les directions.
Ces différences donnent à la raboteuse une puissance et une précision plus élevées, mais l'engin est plus encombrant et moins souple d'utilisation que l'étau-limeur ; sans doute plus coûteux aussi.
Le Rapide-Lime apparaît ainsi comme un hybride, certes plus étau-limeur que raboteuse à cause de son coulisseau, quoique possédant tous les réglages côté outil, comme une raboteuse.
Troisième machine de la famille, la mortaiseuse se distingue par le fait que l'outil doit pouvoir pénétrer dans un trou relativement petit, pour y creuser des rainures. La disposition en coulisseau (genre étau-limeur) va donc de soi, mais il n'y a pas la place pour des réglages en bout du coulisseau ; tous les réglages sont généralement sur la table porte-pièce, vers laquelle le coulisseau descend généralement verticalement. Aux réglages dans les deux directions s'ajoute un plateau rotatif (pour les moyeux cannelés) et un dispositif d'inclinaison légère du coulisseau : en effet, la mortaiseuse était utilisée pour tailler les matrices d'emboutissage ou de découpage, de forme souvent complexe et à parois légèrement inclinées...
L'adaptation du Rapide-Lime en mortaiseuse est donc incomplète, telle que Manufrance la proposait... Elle est toutefois perfectible, par exemple pour tailler des matrices de découpage de chargeurs Mannlicher !
Pour conclure, l''étude d'un genre de Rapide-Lime n'est pas si simple, si on veut que tous les déplacements soient localisés à l'endroit optimal pour tous les usages imaginables... Sans doute est-ce même un compromis inacessible !
Pour ma part, avant la quête d'une "table croisée", je vais sans doute réaliser un coulisseau indépendant adaptable un peu n'importe où ; et le poser d'abord sur le "petit chariot" d'un gros tour, une des rares pièces que j'ai eu le temps de soustraire à la vindicte ferrailleuse de ces Messieurs du Conseil Général (un tour des années 20, en parfait état, au moins 4 m d'entrepointe, avec 3e pied central, et qui "gênait")...
Re: Pour limer droit
"4 m d'entrepointe" , juste ce qu'il faut pour tourner des douilles de 73 en laiton
PS
PS
Invité- Invité
Re: Pour limer droit
Pocomas a écrit:Je ne sais pas limer droit (avec une lime... )
La première leçon pour limer droit c'est d'utiliser une lime bombée et pas plate
le bloc en haut a gauche a nécessité les 4 premiers mois de mon passage a Liège et j'ai eu de la chance certains de mes camarades qui comme moi n'avaient jamais touché une lime de leur vie sont passé d'un bloc comme une grosse boite d'allumette à une petite boite d'allumette.
Les machines outils c'est une super invention
Un pour tous, Tous pour Unpact
Re: Pour limer droit
Effectivement, quelle que soit la maîtrise de tenue l'outil aura de minimes oscillations qui le feront mordre plus aux deux bouts de la pièce (ou au moins à un bout), donnant une surface convexe.viper65 a écrit:La première leçon pour limer droit c'est d'utiliser une lime bombée et pas plate ...
La face bombée de la lime permet d'égaliser ça en augmentant l'effort sur le milieu, ou même de n'attaquer qu'au milieu pour localiser l'attaque sur une bosse centrale (voire de creuser une concavité - infime - au milieu de la face).
La lime réellement plate sert surtout à l'ébauche, ou à quelques passes très douces de finition esthétique.
En achetant une lime on veillera à bien observer son profil, car les limes "plates" sont souvent plus minces au bout ; ça ne résulte pas d'un faux parallélisme des faces, mais du fait qu'elles sont bombées sur 1/3 ou la moitié de la longueur. Selon la partie de la lime qu'on utilisera, on aura donc au choix du plat ou du bombé (un chant "lime" et 1 chant lisse c'est bien aussi, selon ce qui borde la partie à limer).
Une lime plate très mince peut aussi être artificiellement bombée en la forçant avec les doigts : c'est mon père qui m'a montré ça, et il l'avait appris en travaux-manuels au CC (Cours Complémentaire, l'ancêtre des Collèges "CES").
Même chose pour la lime carrée : parfaitement carrée, elle ne permet pas de tailler un dièdre rentrant à 90° exactement, mais toujours un peu plus. Ces limes sont donc souvent en très léger losange ; sur leurs 4 arêtes il y en a 2 qui permettent de tailler un rentrant à 90°, et 2 qui feront un angle plus ouvert.
Pour atteindre des cotes et géométries exactes, il faut préparer son coup. Pas ébaucher comme une brute jusqu'au dernier moment, en pensant simplement rabattre les bosses quand un premier point atteindra la cote. Il faut prévoir que le rattrapage des défauts va aussi bouffer un peu de métal aux alentours, et donc s'y prendre quand il reste partout de la marge. Pour éviter de se voir dépassé par l'ampleur des corrections à faire, il faut même corriger continuellement durant l'ébauche, pour rester toujours à peu près juste en géométrie.
Mais si on a la liberté du dessin de l'objet, il faut surtout éviter de s'imposer des difficultés de limage : par exemple une longue portée d'appui sur une autre pièce sera divisée en 2 portées réduites séparées par une dépression aux cotes quelconques. Idem pour un angle rentrant, une saignée grossière dans l'angle séparera celui-ci en 2 faces tout à fait distinctes.
Il est toujours plus facile de mettre 3 bossages réduits à la même cote, que de conserver cette même cote partout sur une grande surface... Et ça assure un appui bien plus stable ; c'est d'ailleurs très étudié et codifié, pour le bridage des pièces à usiner sur les tables de machines-outils (les chapitres qu'on saute toujours dans les bouquins de technologie, parce qu'ils sont trop barbants).
Je pourrais illustrer ceci par des vues d'un montage de lunette pour K31 (type "Sainte Marie") réalisé à la lime, et comparé au montage commercial usiné à la fraiseuse : si le résultat fonctionnel est identique le détail est très différent.
Sur la pièce limée, le découpage en multiples surfaces d'appui distinctes facilite beaucoup l'ajustage final,
alors qu'à la fraiseuse cela aurait au contraire largement compliqué le travail.
En usinage à la fraiseuse on se fie à la rectitude des faces usinées, pour simplifier les formes. Mais en fait, la pièce limée s'ajuste certainement beaucoup plus finement sur l'arme ; non pas du fait que les cotes limées seraient plus précises que la fraiseuse, mais grâce au découpage des appuis en surfaces indépendantes, qui était déjà avantageux pour alléger la corvée de lime...
Re: Pour limer droit
Ou trouvez -vous ces belles limes ?
Tourblanche- Pilier du forum
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Re: Pour limer droit
J'ai re decouvert ça (j'avais depuis des années mais persuadé que c'étais pour le stratifié )
http://www.otelo.fr/fr/catalogue/limes-fraisees-carrossier/t-o-51696350/-ref-51493.html
ça fonctionne drôlement bien ,avec un état de surface très propre (boitier Lebel ) .
A manier avec délicatesse néanmoins ...et à réserver au "grande" surface (arrondi possible mais encore plus de délicatesse ...)
@+
http://www.otelo.fr/fr/catalogue/limes-fraisees-carrossier/t-o-51696350/-ref-51493.html
ça fonctionne drôlement bien ,avec un état de surface très propre (boitier Lebel ) .
A manier avec délicatesse néanmoins ...et à réserver au "grande" surface (arrondi possible mais encore plus de délicatesse ...)
@+
Ce qui doit se faire se fait ,ce qui ne se fait pas ne devait pas se faire .....:pirat:
"Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler , les politiciens ont ,eux, les moyens de vous faire taire " Coluche ...
Solitaire du 57- Pilier du forum
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