Suif pour tir à PN
+11
deGuers
Pâtre
La Station
ANDY34
Lone Rider
walker33
labrocante37
Verchère
manath34
WICHITA
oxi81
15 participants
Page 1 sur 3
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Suif pour tir à PN
Je retransmets ici le message reçu d'un artisan qui m'a contacté et indiqué vendre du suif, produit bien utile au tir à la poudre noire.
Bonjour.
Je suis Denis CAMUS, gérant de l'Atelier SAUVAGNAT. En parcourant internet, je suis tombé sur cette page de votre forum :
outil snider 577 LEE trop gros pour presse LEE
Ce qui m'a attiré l'oeil, c'est que des membres du forum parlent de SUIF, qui est l'un de nos articles best-seller et que parfois certaines personnes ont du mal à se procurer. Nous en distribuons couramment depuis des décennies, surtout d'ailleurs dans l'industrie de la coutellerie qui est notre berceau.
Si vous le souhaitez, n'hésitez pas à informer les membres de votre forum de cette source possible d'approvisionnement. Je ne peux pas vous envoyer le lien vers notre page, votre site ne m'y autorise pas, mais vous trouverez la page sur sauvagnat.shop, en tapant suif dans la barre de recherche. Nous pouvons aussi en reparler par téléphone (je suis joignable le matin surtout).
Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.
Bien cordialement,
Denis CAMUS
L'ATELIER SAUVAGNAT
04 73 51 51 77
Et le lien direct pour voir le produit :
https://www.sauvagnat.shop/p/25-610-acheter-suif-industriel-blanc.html#/89,conditionnement,barquette-de-370-cc
Bonjour.
Je suis Denis CAMUS, gérant de l'Atelier SAUVAGNAT. En parcourant internet, je suis tombé sur cette page de votre forum :
outil snider 577 LEE trop gros pour presse LEE
Ce qui m'a attiré l'oeil, c'est que des membres du forum parlent de SUIF, qui est l'un de nos articles best-seller et que parfois certaines personnes ont du mal à se procurer. Nous en distribuons couramment depuis des décennies, surtout d'ailleurs dans l'industrie de la coutellerie qui est notre berceau.
Si vous le souhaitez, n'hésitez pas à informer les membres de votre forum de cette source possible d'approvisionnement. Je ne peux pas vous envoyer le lien vers notre page, votre site ne m'y autorise pas, mais vous trouverez la page sur sauvagnat.shop, en tapant suif dans la barre de recherche. Nous pouvons aussi en reparler par téléphone (je suis joignable le matin surtout).
Je reste à votre disposition pour toute information complémentaire.
Bien cordialement,
Denis CAMUS
L'ATELIER SAUVAGNAT
04 73 51 51 77
Et le lien direct pour voir le produit :
https://www.sauvagnat.shop/p/25-610-acheter-suif-industriel-blanc.html#/89,conditionnement,barquette-de-370-cc
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
- Nombre de messages : 10905
Age : 62
Localisation : Entre la mer et le ciel des Corbières
Date d'inscription : 14/11/2010
Re: Suif pour tir à PN
devancé par OXI
on pourrai dire à cet intéressant commerçant de s'inscrire ici...?
on pourrai dire à cet intéressant commerçant de s'inscrire ici...?
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
- Nombre de messages : 19422
Age : 60
Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Suif pour tir à PN
Excellente nouvelle !
manath34- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1962
Age : 55
Localisation : 34
Date d'inscription : 18/02/2017
Re: Suif pour tir à PN
J'ai regardé cette offre, qui paraît intéressante, mais... il s'agit de suif de boeuf !
Or les mentions d'usage de suif au XIXe (avant la mode des dérivés pétroliers) précisent le plus souvent "suif de mouton".
Est-ce important ?
Au vu de diverses recettes, j'avais fait quelques comparaisons et essais de corps gras faciles à obtenir. En éliminant toutefois d'emblée les graisses de canard et d'oie, qui sont mieux à leur place sur des tartines ou dans l'assiette.
Essais pas totalement rigoureux car si j'étais certain de la qualité des graisses de porc (saindoux) et de mouton (suif) dont j'avais élevé les animaux producteurs, le suif de boeuf venait du boucher.
A l'essai de fusion, le saindoux m'a paru inutilisable : il suinte trop facilement dès qu'il fait chaud.
Le suif de mouton ayant semblé mieux résister à la chaleur que le suif de boeuf (c'est important pour diminuer les risques de contamination de la poudre).
Pour la conservation, on sait que le saindoux ne tient pas longtemps.
Le suif de boeuf ne s'est pas montré fameux, tout au moins il a vite pué fortement. Mais comme dit, c'est pas moi qu'avais élevé la bête, alors forcément elle pouvait pas être bonne... Par ailleurs, le suif fibreux paraissait avoir un peu traîné et n'était déjà pas très appétissant...
Le suif de mouton par contre ne m'a jamais posé de problèmes et semble se conserver plusieurs années ; même lorsque je tarde à le raffiner et qu'il est tout moisi dans le seau (là, ça pue vilainement à la fusion mais une fois épuré et filtré le corps gras ne semble pas avarié).
Pour faire tourner le stock j'utilise le plus vieux suif pour farter la pelle à neige, lubrifier les tarauds et certains outils de coupe ; c'est à dire un suif de mouton conservé 2 ou 3 ans à température ambiante (l'atelier n'est certes pas caniculaire) ; sans problème de texture ni d'odeur. Des pains de la taille d'une savonette emballés dans du papier gras, rangés dans des boites à biscuits en fer blanc sinon les souris n'en laissent pas une miette (ça marche bien aussi pour appâter les pièges à souris).
PREPARATION : je coupe le suif fibreux (tel que pris sur la bête) en dés que je jette dans une casserolle contenant 1 ou 2 litres d'eau, et je tiens ça à ébullition lente une heure ou deux, ou trois. Donc aucun risque de surchauffe tout en évitant la complication du bain-marie, et la vapeur semble aider les cellules à éclater ; par ailleurs, l'eau résiduelle "lave" le suif.
Ensuite je filtre grossièrement dans un égouttoir en métal posé dans une casserolle de fonte placée sur la cuisinière. Ainsi l'égouttoir est chaud et le suif ne fige pas durant la filtration. Les amas fibreux ont bien réduit, mais restent imprégnés de suif ; avec l'écumoire je les presse dans l'égouttoir pour en extraire le jus, d'ailleurs sans trop insister parce qu'ensuite les grumeaux sont moulés en blocs pour les oiseaux hivernaux (c'est donc pas perdu pour tout le monde).
En fin de première filtration la casserolle en fonte contient le reliquat d'eau (assez sale) couvert d'une épaisseur de suif fondu déjà relativement propre. Je laisse ça dehors la nuit, le suif durcit et le lendemain je peux le séparer de l'eau.
Puis réchauffage jusqu'à la fin de l'ébullition des reliquats d'eau, et même un peu plus, et filtation avec cette fois un linge dans l'égouttoir, toujours placé dans la casserolle sur le feu afin d'éviter que ça ne fige en route (car ça peut être long à filtrer) ; puis coulée dans des petits moules silicone.
Eventuellement, avant la filtration finale je fais un second lavage (ajout d'eau propre, ébullition, filtration, refroidissement pour séparer l'eau).
Au total ça prend un certain temps, mais si la graisse n'était pas avariée ça ne pue pas réellement (disons comme quand on prépare du confit).
PS : si M. CAMUS avait une réponse ou une contre-argumentation, ça pourrait être instructif.
Or les mentions d'usage de suif au XIXe (avant la mode des dérivés pétroliers) précisent le plus souvent "suif de mouton".
Est-ce important ?
Au vu de diverses recettes, j'avais fait quelques comparaisons et essais de corps gras faciles à obtenir. En éliminant toutefois d'emblée les graisses de canard et d'oie, qui sont mieux à leur place sur des tartines ou dans l'assiette.
Essais pas totalement rigoureux car si j'étais certain de la qualité des graisses de porc (saindoux) et de mouton (suif) dont j'avais élevé les animaux producteurs, le suif de boeuf venait du boucher.
A l'essai de fusion, le saindoux m'a paru inutilisable : il suinte trop facilement dès qu'il fait chaud.
Le suif de mouton ayant semblé mieux résister à la chaleur que le suif de boeuf (c'est important pour diminuer les risques de contamination de la poudre).
Pour la conservation, on sait que le saindoux ne tient pas longtemps.
Le suif de boeuf ne s'est pas montré fameux, tout au moins il a vite pué fortement. Mais comme dit, c'est pas moi qu'avais élevé la bête, alors forcément elle pouvait pas être bonne... Par ailleurs, le suif fibreux paraissait avoir un peu traîné et n'était déjà pas très appétissant...
Le suif de mouton par contre ne m'a jamais posé de problèmes et semble se conserver plusieurs années ; même lorsque je tarde à le raffiner et qu'il est tout moisi dans le seau (là, ça pue vilainement à la fusion mais une fois épuré et filtré le corps gras ne semble pas avarié).
Pour faire tourner le stock j'utilise le plus vieux suif pour farter la pelle à neige, lubrifier les tarauds et certains outils de coupe ; c'est à dire un suif de mouton conservé 2 ou 3 ans à température ambiante (l'atelier n'est certes pas caniculaire) ; sans problème de texture ni d'odeur. Des pains de la taille d'une savonette emballés dans du papier gras, rangés dans des boites à biscuits en fer blanc sinon les souris n'en laissent pas une miette (ça marche bien aussi pour appâter les pièges à souris).
PREPARATION : je coupe le suif fibreux (tel que pris sur la bête) en dés que je jette dans une casserolle contenant 1 ou 2 litres d'eau, et je tiens ça à ébullition lente une heure ou deux, ou trois. Donc aucun risque de surchauffe tout en évitant la complication du bain-marie, et la vapeur semble aider les cellules à éclater ; par ailleurs, l'eau résiduelle "lave" le suif.
Ensuite je filtre grossièrement dans un égouttoir en métal posé dans une casserolle de fonte placée sur la cuisinière. Ainsi l'égouttoir est chaud et le suif ne fige pas durant la filtration. Les amas fibreux ont bien réduit, mais restent imprégnés de suif ; avec l'écumoire je les presse dans l'égouttoir pour en extraire le jus, d'ailleurs sans trop insister parce qu'ensuite les grumeaux sont moulés en blocs pour les oiseaux hivernaux (c'est donc pas perdu pour tout le monde).
En fin de première filtration la casserolle en fonte contient le reliquat d'eau (assez sale) couvert d'une épaisseur de suif fondu déjà relativement propre. Je laisse ça dehors la nuit, le suif durcit et le lendemain je peux le séparer de l'eau.
Puis réchauffage jusqu'à la fin de l'ébullition des reliquats d'eau, et même un peu plus, et filtation avec cette fois un linge dans l'égouttoir, toujours placé dans la casserolle sur le feu afin d'éviter que ça ne fige en route (car ça peut être long à filtrer) ; puis coulée dans des petits moules silicone.
Eventuellement, avant la filtration finale je fais un second lavage (ajout d'eau propre, ébullition, filtration, refroidissement pour séparer l'eau).
Au total ça prend un certain temps, mais si la graisse n'était pas avariée ça ne pue pas réellement (disons comme quand on prépare du confit).
PS : si M. CAMUS avait une réponse ou une contre-argumentation, ça pourrait être instructif.
Rep
J'utilise du suif de mouton avec de la cire d'abeille pour graisser mes balles soit en bain soit au doigt
labrocante37- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2240
Age : 73
Date d'inscription : 06/12/2010
Re: Suif pour tir à PN
Pour l'odeur, il suffit de rajouter une pincée de camphre dans le suif fondu. Ça se trouve en pharmacie et ça sent bon. Parce que personnellement, j'ai horreur que ça sente le graillon quand je tire.
walker33- Futur pilier
- Nombre de messages : 960
Age : 61
Date d'inscription : 08/11/2012
Re: Suif pour tir à PN
C'est vrai que le suif de mouton est le meilleur pour faire de la graisse, avec de la cire d'abeilles et éventuellement un peu d'huile d'olive si c'est trop dur en hiver.
On peut aussi remplacer le suif par la végétaline vendue en grande surface pour la friteuse. Elle est produite à partir d’huile de coco hydrogénée. La conservation est excellente.
Le suif de boeuf, que l'on appelle "blanc de boeuf" en Belgique, est idéal pour..... faire des frites !
C'est l'ingrédient traditionnel pour faire de bonnes frites en Plat Pays.
On peut aussi remplacer le suif par la végétaline vendue en grande surface pour la friteuse. Elle est produite à partir d’huile de coco hydrogénée. La conservation est excellente.
Le suif de boeuf, que l'on appelle "blanc de boeuf" en Belgique, est idéal pour..... faire des frites !
C'est l'ingrédient traditionnel pour faire de bonnes frites en Plat Pays.
Lone Rider- Membre confirmé
- Nombre de messages : 397
Age : 68
Localisation : Belgique
Date d'inscription : 22/11/2019
Re: Suif pour tir à PN
Lone Rider a écrit:C'est vrai que le suif de mouton est le meilleur pour faire de la graisse, avec de la cire d'abeilles et éventuellement un peu d'huile d'olive si c'est trop dur en hiver.
On peut aussi remplacer le suif par la végétaline vendue en grande surface pour la friteuse. Elle est produite à partir d’huile de coco hydrogénée. La conservation est excellente.
Le suif de boeuf, que l'on appelle "blanc de boeuf" en Belgique, est idéal pour..... faire des frites !
C'est l'ingrédient traditionnel pour faire de bonnes frites en Plat Pays.
+1
Il faut toutefois faire attention a certaines préparations culinaires, qui sont salées, pour mieux se conserver.
Le sel n'est bon ni pour le métal des canons ni pour le cuir
ANDY34- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2420
Age : 63
Localisation : 34
Date d'inscription : 26/09/2016
Re: Suif pour tir à PN
chez MAC DO aussi ils utilisent cette graisse pour leurs fritesLone Rider a écrit:Le suif de boeuf, que l'on appelle "blanc de boeuf" en Belgique, est idéal pour..... faire des frites !
C'est l'ingrédient traditionnel pour faire de bonnes frites en Plat Pays.
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
- Nombre de messages : 19422
Age : 60
Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Suif pour tir à PN
ANDY34 a écrit:
Le sel n'est bon ni pour le métal des canons ni pour le cuir
Ni pour la tension artérielle
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
- Nombre de messages : 10905
Age : 62
Localisation : Entre la mer et le ciel des Corbières
Date d'inscription : 14/11/2010
Re: Suif pour tir à PN
oxi81 a écrit:ANDY34 a écrit:
Le sel n'est bon ni pour le métal des canons ni pour le cuir
Ni pour la tension artérielle
Merci ca je le sais ( j'ai des cachets pour ca) mais mes armes ne peuvent pas en prendre.
ANDY34- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2420
Age : 63
Localisation : 34
Date d'inscription : 26/09/2016
Re: Suif pour tir à PN
walker33 a écrit:Pour l'odeur, il suffit de rajouter une pincée de camphre dans le suif fondu. Ça se trouve en pharmacie et ça sent bon. Parce que personnellement, j'ai horreur que ça sente le graillon quand je tire.
Ou du Kamol
ca fait du bien là ou ca fait mal (a mettre surtout sur les balles de chasse)
ANDY34- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2420
Age : 63
Localisation : 34
Date d'inscription : 26/09/2016
Re: Suif pour tir à PN
C'est pour ça que je suis surpris qu'un fournisseur industriel ne propose pas aussi du suif de mouton. Mais si le boeuf porte pléthore de graisse dont on ne sait que faire, le mouton n'en a guère plus que le nécessaire pour le cuisiner (d'autant qu'en fait de moutons, de nos jours on produit surtout des "gros agneaux"). Alors le suif de mouton est peut-être plus rare et plus cher !Lone Rider a écrit:C'est vrai que le suif de mouton est le meilleur pour faire de la graisse, ...
Cire d'abeille pour durcir, huile d'olive pour ramollir, effectivement. Voire graisse de vaseline pour ramollir un peu (avantage, elle est inaltérable ; mais en fait je ne vois pas trop l'intérêt d'en tenir en stock, sauf si on en a d'autres usages...).
Et les additifs anti-odeurs... Faut bien sûr s'abstenir de recycler ainsi du vieux suif de cuisine (et surtout pas glaner de la graisse salée dans les pots de confit ; je voulais le préciser mais j'ai oublié).
Parce-que du suif neuf... l'odeur de graillon lors du tir ?? Surtout avec la poudre noire, dont l'odeur masquerait n'importe quoi... C'est pas un peu de l'auto-suggestion ?
Il me semble qu'un mélange "maison" doit être simple et composé de produits "basiques", si possible d'usage courant. Les produits "évolués", on ne sait pas exactement ce qu'ils contiennent, ni si cela ne varie pas d'un lot à l'autre.
Et les mélanges complexes, avec une pincée de ceci et un soupçon de cela... Si le ceci ou le cela ne sert pas à grand chose, autant s'en passer. Et s'il sert réellement à quelque chose, l'effet pourra notablement varier selon la taille de la pincée ou l'acuité du soupçon ; il vaut donc mieux éviter ce qui est difficile à doser.
Suif
Bonsoir,
bon, je viens de taper une longue réponse qui est partie aux oubliettes du forum, alors je recommence.
Tout d'abord merci de m'accueillir dans ce forum, je suis Denis CAMUS, le fournisseur de suif qui vous a interpellé un peu plus haut dans ces pages.
J'essaye d'envoyer ce message pour vois s'il passe mieux que le précédent...
bon, je viens de taper une longue réponse qui est partie aux oubliettes du forum, alors je recommence.
Tout d'abord merci de m'accueillir dans ce forum, je suis Denis CAMUS, le fournisseur de suif qui vous a interpellé un peu plus haut dans ces pages.
J'essaye d'envoyer ce message pour vois s'il passe mieux que le précédent...
Suif
Oui, c'est mieux...
Alors oui, il y a plusieurs suifs (boeuf ou mouton), mais dans mon travail quotidien en coutellerie, on ne traite que le boeuf, probablement pour des raisons historiques et de quantités disponibles.
Pour l'odeur, çà s'est beaucoup amélioré avec l'adjonction d'antioxydant, mais c'est vrai qu'il y a encore 10 ou 15 ans, celà sentait assez fort. Aujourd'hui, c'est plus maîtrisé, et on dispose de produits quasi inodores si on les conserve correctement à température ambiante (ou mieux au frigo / chambre froide).
utilisations : mécanique et lubrification en général, accastillage, soudure (là j'ai peu d'infos). Pour la PN, je savais que c'est utilisé, sans avoir de détails.
Alors oui, il y a plusieurs suifs (boeuf ou mouton), mais dans mon travail quotidien en coutellerie, on ne traite que le boeuf, probablement pour des raisons historiques et de quantités disponibles.
Pour l'odeur, çà s'est beaucoup amélioré avec l'adjonction d'antioxydant, mais c'est vrai qu'il y a encore 10 ou 15 ans, celà sentait assez fort. Aujourd'hui, c'est plus maîtrisé, et on dispose de produits quasi inodores si on les conserve correctement à température ambiante (ou mieux au frigo / chambre froide).
utilisations : mécanique et lubrification en général, accastillage, soudure (là j'ai peu d'infos). Pour la PN, je savais que c'est utilisé, sans avoir de détails.
Suif
Je suis très admiratif du travail de Verchère cité plus haut pour nettoyer et purifier le suif. Quel boulot !!! Heureusement qu'en industrie tout çà est un peu mécanisé...
Maintenant, il ya d'autres applications que la mécanique : oui pour les frites, j'en fais régulièrement à la maison sans soucis d'odeur. Pour MacDo, je crois que c'est vrai qu'ils en utilisent, mais ce n'est pas mon client (sont beaucoup trop petits, m'intéressent pas du tout...).
Maintenant, il ya d'autres applications que la mécanique : oui pour les frites, j'en fais régulièrement à la maison sans soucis d'odeur. Pour MacDo, je crois que c'est vrai qu'ils en utilisent, mais ce n'est pas mon client (sont beaucoup trop petits, m'intéressent pas du tout...).
Suif
Voilà pour ce soir, si vous avez des questions n'hésitez pas, je me ferai un plaisir d'y répondre dans la mesure de mes moyens. Bonne soirée à tout le monde.
Re: Suif pour tir à PN
La Station a écrit:Je suis très admiratif du travail de Verchère cité plus haut pour nettoyer et purifier le suif. Quel boulot !!!
Oui, notre ami Verchère est un peu la curiosité du forum, notre mascotte, quoi... Il parait que le monde entier nous l'envie
Sinon, oui, j'ai une question : votre suif contient-il du sel?
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
- Nombre de messages : 10905
Age : 62
Localisation : Entre la mer et le ciel des Corbières
Date d'inscription : 14/11/2010
Pâtre- Pilier du forum
- Nombre de messages : 7508
Age : 53
Localisation : Besançon (25)
Date d'inscription : 20/11/2013
Re: Suif pour tir à PN
Nettoyer et purifier le suif ... en fait pas si compliqué, selon les cas.
Je fais ça par étapes successives, séparées de quelques jours ; les quelques jours qui séparent les cuissons de pain, où j'allume la cuisinière à bois. Il suffit alors de poser la gamelle dessus, et quand on connaît la cuisinière on sait où la poser pour qu'elle se stabilise environ à telle température ; donc rien à surveiller.
Le matériel est composé d'ustensiles ménagers réformés, qui ne servent qu'à cà (et à faire la même chose avec la cire d'abeille, les récups de cire à bougie, de fart pour les skis, etc) et qu'il suffit donc d'essuyer à chaud avec un chiffon avant de les remiser pour la prochaine utilisation (chiffon ensuite bien utile pour allumer le feu).
Le seul matériel "coûteux" est une plaque multi-moules genre "savonettes rectangulaires", en silicone. Une ou plusieurs plaques, car ça refroidit lentement et il est plus simple de pouvoir tout couler d'un coup (sinon, la graisse chaude attend sur un angle de la cuisinière, aussi longtemps qu'il faut pour libérer le moule). Ces moules servent aussi aux autres graisses ; ce sont d'ailleurs les éléments les plus embêtants à nettoyer (car le silicone colle plus qu'on croit).
L'odeur provient assurément de la partie fibreuse des graisses, car après la première filtration ça ne sent presque plus rien ; en tous cas pas plus que quand on cuisine en friture ; et comme on fait ça plutôt à la cuisine qu'au salon, ça reste "dans les clous".
Et justement là je viens de terminer le suif de l'année :
Decoupe en petits morceaux, dans un grand fait-tout avec 2 litres d'eau, ébullition lente et longue, écrasement-filtration et refroidissement de la gamelle posée dehors. L'eau filtrée en même temps que le suif est au fond, sous une couche de suif durci ; il est facile de les séparer.
Quelques jours après (nouvelle cuisson du pain), le suif est remis à bouillir avec un peu d'eau propre, puis filtré à nouveau (ce jour là, il n'y a déjà presque plus d'odeur). Et la gamelle de filtrat est mise à refroidir dehors, afin de séparer eau et suif.
Quelques jours après (... pain) le suif est remis à chauffer, sans eau cette fois, justement pour faire disparaître par ébullition les traces d'eau qu'il contient encore ; ensuite montent plein de petites bulles, de l'air dissous peut-être. Au bout d'un bon moment c'est bien clair, sans bulles, et on coule dans les moules (qu'on peut difficilement emmener refroidir dehors, car on en ferait dégouliner partout).
Sur deux "agneaux" (14 et 17 kg de carcasse sans les têtes), une fois découpé les morceaux en laissant dessus la graisse nécessaire pour les cuisiner, il y avait peut-être un excès de 2 kg de lambeaux de graisse, qu'on donne normalement aux oiseaux durant l'hiver. D'où j'ai extrait 650 grammes de suif bien propre, en "savonettes" de 50 g ; le pressage très modéré ayant laissé pas mal de graisse imprégnée dans les fibres (coulées dans d'autres moules, pour les mésanges). En pressant plus soigneusement j'en sors le double, mais là ça prend beaucoup plus de temps ; et 650 g par an suffisent plus que largement, pour quelques cartouches et les besoins de l'atelier.
PS : c'est pas pour graisser les balles, que j'ai commencé à raffiner le suif.
C'était pour les bains de décapage avant étamage (et la couverte du bain d'étain). Etamage ou plutôt ré-étamage d'éléments d'amorçage d'obus, pour réaliser des coupes didactiques (en remplissage fictif bien sûr, résine colorée et/ou chargée de particules diverses)...
Je fais ça par étapes successives, séparées de quelques jours ; les quelques jours qui séparent les cuissons de pain, où j'allume la cuisinière à bois. Il suffit alors de poser la gamelle dessus, et quand on connaît la cuisinière on sait où la poser pour qu'elle se stabilise environ à telle température ; donc rien à surveiller.
Le matériel est composé d'ustensiles ménagers réformés, qui ne servent qu'à cà (et à faire la même chose avec la cire d'abeille, les récups de cire à bougie, de fart pour les skis, etc) et qu'il suffit donc d'essuyer à chaud avec un chiffon avant de les remiser pour la prochaine utilisation (chiffon ensuite bien utile pour allumer le feu).
Le seul matériel "coûteux" est une plaque multi-moules genre "savonettes rectangulaires", en silicone. Une ou plusieurs plaques, car ça refroidit lentement et il est plus simple de pouvoir tout couler d'un coup (sinon, la graisse chaude attend sur un angle de la cuisinière, aussi longtemps qu'il faut pour libérer le moule). Ces moules servent aussi aux autres graisses ; ce sont d'ailleurs les éléments les plus embêtants à nettoyer (car le silicone colle plus qu'on croit).
L'odeur provient assurément de la partie fibreuse des graisses, car après la première filtration ça ne sent presque plus rien ; en tous cas pas plus que quand on cuisine en friture ; et comme on fait ça plutôt à la cuisine qu'au salon, ça reste "dans les clous".
Et justement là je viens de terminer le suif de l'année :
Decoupe en petits morceaux, dans un grand fait-tout avec 2 litres d'eau, ébullition lente et longue, écrasement-filtration et refroidissement de la gamelle posée dehors. L'eau filtrée en même temps que le suif est au fond, sous une couche de suif durci ; il est facile de les séparer.
Quelques jours après (nouvelle cuisson du pain), le suif est remis à bouillir avec un peu d'eau propre, puis filtré à nouveau (ce jour là, il n'y a déjà presque plus d'odeur). Et la gamelle de filtrat est mise à refroidir dehors, afin de séparer eau et suif.
Quelques jours après (... pain) le suif est remis à chauffer, sans eau cette fois, justement pour faire disparaître par ébullition les traces d'eau qu'il contient encore ; ensuite montent plein de petites bulles, de l'air dissous peut-être. Au bout d'un bon moment c'est bien clair, sans bulles, et on coule dans les moules (qu'on peut difficilement emmener refroidir dehors, car on en ferait dégouliner partout).
Sur deux "agneaux" (14 et 17 kg de carcasse sans les têtes), une fois découpé les morceaux en laissant dessus la graisse nécessaire pour les cuisiner, il y avait peut-être un excès de 2 kg de lambeaux de graisse, qu'on donne normalement aux oiseaux durant l'hiver. D'où j'ai extrait 650 grammes de suif bien propre, en "savonettes" de 50 g ; le pressage très modéré ayant laissé pas mal de graisse imprégnée dans les fibres (coulées dans d'autres moules, pour les mésanges). En pressant plus soigneusement j'en sors le double, mais là ça prend beaucoup plus de temps ; et 650 g par an suffisent plus que largement, pour quelques cartouches et les besoins de l'atelier.
PS : c'est pas pour graisser les balles, que j'ai commencé à raffiner le suif.
C'était pour les bains de décapage avant étamage (et la couverte du bain d'étain). Etamage ou plutôt ré-étamage d'éléments d'amorçage d'obus, pour réaliser des coupes didactiques (en remplissage fictif bien sûr, résine colorée et/ou chargée de particules diverses)...
Re: Suif pour tir à PN
je confirme chez mac do et autres ils utilisent de la graisse de boeuf (peut être de mouton, mais surement moins dispo)
c'est moins cher qu'une huile végétale, et c'est la principale raison
ce post me plais beaucoup...
c'est moins cher qu'une huile végétale, et c'est la principale raison
ce post me plais beaucoup...
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
- Nombre de messages : 19422
Age : 60
Localisation : Plein sud !
Date d'inscription : 29/12/2008
Re: Suif pour tir à PN
WICHITA a écrit:
ce post me plais beaucoup…
Moi aussi…Même si je le trouve indigeste...Un peu trop gras
Jadis j'ai appris à en faire avec ma grand mère, de la façon la plus simple...
Le gras dans une casserole à feu très doux. Un fois liquide on le versait dans une boite avec un couvercle et il servait pour tout;
Notamment pour les bottes, les bourres et même en complément pour la nourriture des chiens
Il me semble qu'on disait que le meilleur venait des morceaux de gras situés près du cœur et que le plus fin était celui du cheval.
ANDY34- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2420
Age : 63
Localisation : 34
Date d'inscription : 26/09/2016
Re: Suif pour tir à PN
Et sûrement plus chère, donc exclue d'office. Si ce n'était la couleur, ce serait même de l'huile de vidange...WICHITA a écrit:... ils utilisent de la graisse de boeuf (peut être de mouton, mais surement moins dispo) ...
Avec la casserolle à feu doux, les fibres rissolent doucement et on peut les manger : les délicieux "grabons". Dans certains pays germaniques on prend le petit déjeuner avec des tartines de "Grammeln mit Schmaltz" (grabons au saindoux). Même parsemée de quelques grabons, au début la tartine de saindoux ça surprend ; mais on s'y fait... Il se raconte même que certaines hordes primitives affublées de peaux de feldgrau se délectaient de tartines de graisse d'oie, laissant le bloc de foie gras à leurs chiens.ANDY34 a écrit:Le gras dans une casserole à feu très doux.
Il me semble qu'on disait que le meilleur venait des morceaux de gras situés près du cœur et que le plus fin était celui du cheval.
Le mélange d'eau bouillante évite d'avoir à surveiller, mais faut alors faire une croix sur les grabons.
Il est reconnu que sur le mouton la meilleure graisse est celle qui enveloppe les reins. C'est vrai qu'il y en a épais, et qu'elle très onctueuse, peu fibreuse.
Le cheval connais pas ; jamais mangé autre chose que les roubignolles après la castration d'étalons ! C'est d'un raffinement intermédiaire entre la vesce de loup et la mamelle de vache, donc sans grand intérêt ; mais on va pas gâcher de la viande, quand-même !
La procédure et le matériel décrits plus haut s'appliquent aussi à la cire d'abeille obtenue auprès d'apiculteurs, qui contient diverses saletés, des poils et éventuellement un peu de miel (que l'eau bouillante dissoudra) ; la seule différence est qu'il n'y a pas besoin de presser pour extraire plus de jus...
Le point qui demanderait amélioration est la filtration. J'envisage de bricoler un truc centrifuge très simple, entraîné par une perçeuse ; les parties délicates sont la fixation du filtre, qui doit être fiable mais commode, et le coût des fournitures, qui doit être nul. Le filtre usagé imprégné du suif n'est bon qu'à allumer le feu ; imprégné de cire d'abeille on peut le découper en spirale et enrouler le ruban obtenu : ça fait un excellent "rat de cave".
La commodité de l'opération repose cependant sur la cuisinière à bois. Ceux qui ont cédé aux sirènes du confort moderne, cuisine intégrée, plaques électriques, etc. devraient faire ça dans un coin du garage, à la lampe à souder. Et là ça deviendrait très fastidieux, avec un risque notable de foutre le feu à la gamelle !
Ils feront donc mieux de se contenter de suif de boeuf, que "La Station" vous propose ici :
https://www.sauvagnat.shop/p/25-610-acheter-suif-industriel-blanc.html#/89,conditionnement,barquette-de-370-cc
Présentation
Bon ben voilà, j'ai rattrapé mon retard.. je suis allé faire ma présentation.
Merci à Pâtre de m'avoir rappelé les règles de bonne conduite.
Merci à Pâtre de m'avoir rappelé les règles de bonne conduite.
Suif et sel
Pour oxi81 :
Non, notre suif ne contient pas de sel, complètement contre-indiqué pour les usages de coutellerie (risque d'oxydation, même si beaucoup de pièces sont en inox, il reste une grande partie de production en acier carbone, et aussi tout le matériel de production).
Donc non, pas de sel, mais un antioxydant (pour être précis, il s'agit du E310, c'est-à-dire le Gallate de Propyle), à hauteur de 0,01%
Non, notre suif ne contient pas de sel, complètement contre-indiqué pour les usages de coutellerie (risque d'oxydation, même si beaucoup de pièces sont en inox, il reste une grande partie de production en acier carbone, et aussi tout le matériel de production).
Donc non, pas de sel, mais un antioxydant (pour être précis, il s'agit du E310, c'est-à-dire le Gallate de Propyle), à hauteur de 0,01%
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Sujets similaires
» Essai: Cartouches de tir reduit pour armes francaises en 8X50R et pour Trapdoor en .45 USG
» La balle modèle 1854 dite Balle de la Garde
» Boite de 45 - parachutée
» Problème chambrage munition dans Lee ENfield N°4 MK1
» Kit Guidons de rechange pour fusil origine USA/UK , pour quelle arme ?
» La balle modèle 1854 dite Balle de la Garde
» Boite de 45 - parachutée
» Problème chambrage munition dans Lee ENfield N°4 MK1
» Kit Guidons de rechange pour fusil origine USA/UK , pour quelle arme ?
Page 1 sur 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum