Réflexion sur l'utilité du système mannlicher

Verchère a écrit:Mais un usage détourné (le TAR en 2024) ne permet pas de juger l'opportunité d'une adoption militaire vers 1890 !

Exactement !
Surtout que d'un point de vue technique, le système Mannlicher n'est pas se qui est des plus excentriques. Il suffit de remonter quelques décades en arrière lors des premières conversions à répétitions ou à chargement par la culasse.

CLOSDELIF a écrit:J'alimente sans problème tous mes Mannlicher (Carcano,  et plusieurs 1895 ) en coup par coup directement en poussant la mune dans la chambre avec le doigt! ...

Je reconnais ne considérer que les Mannlicher autrichiens (à action linéaire).

Bonjour,

Pour mieux comprendre et illustrer le sujet je vous propose nous   présenter vos  clips un peu rares et pourquoi pas certain prototypes ,  il doit bien y avoir ça en collection...

Les fusil Arizaka avait il des clips ?

Bien sur inutile d'insister car  tout le monde a bien compris la    différence entre clip et lame chargeur , sauf  sur les sites de vente ou  il y a confusion bien sur !

Quelle  différence faite vous  entre Mannlicher et Mannlicher schoenauer ?

Merci:

8 X 50 R Autriche et 6,5 X 53 R Néerlandais

Ah oui félicitation !

 Sympa, et  pas courant du tout (honnêtement j'avais jamais vu)  car en super état et en  boite d'origine!

G 88 et dérivés

Sympa aussi !

Mais ce qui m’interpelle c'est la curieuse forme des ogives des munitions ?

Quelle marque ?

Merci

J ai pas de munition d origine c est des sellier bellot ogive demi blindées pour la chasse

je me disais aussi !

Les Mannlicher-Schönauer n’utilisent pas de clip car elles ont un magasin rotatif. La lèvre de droite peut s’effacer sous l’action d’un bouton vidant ainsi instantanément le magasin. La munition utilisée détermine un modèle.
   Les classiques ont été réalisés avant 14 (6,5X54, 8X56, 9X56 et 9,5X57, de mémoire). Par la suite, il y a eu des petites retouches visant essentiellement à diminuer le coût de fabrication, ainsi que l’inclinaison du levier vers l’arrière (1950). Le chant du cygne a été le modèle 72, qui n’avait plus grand chose à voir avec ses prestigieux ancêtres mais qui demeurait une très bonne carabine de chasse.
    Ces armes ont acquis une notoriété frisant le mythe dans leur version à fût long avec embouchoir, dit fût Mannlicher (une Stutzen n’a pas d’embouchoir) : elles avaient, pour cette époque, une balance et une maniabilité exceptionnelle. 
   Le magasin rotatif se trouve également sur la Savage #1899, une carabine de sous-bois fantastique mais peu répandue chez nous.

Comme le fusil krag jorgensen ?

Loigny 28 a écrit:Comme le fusil krag jorgensen ?

Non, cela n'a rien à voir !
Le magasin rotatif des Schönauer est constitué avec une partie qui tourne réellement (mouvement rotatif).
Les Krag-Jorgensen ont un magasin situé sous le mécanisme, alimenté par la droite et débouchant à gauche de l'arme. La poussée est réalisée classiquement , avec une palette articulée poussé par un ressort dont l'action est linéaire.

Ok merci!

Pas facile quand on sort du classique.

Effectivement c'est un système  très différent .

Bien veinard sont  ceux qui ont eu l'occasion d'approcher tous ces mécanismes incroyables !

Vous vouliez de la Schönauer, pas de problème, j’ai ça et en farfouillant dans mon bazar j’ai retrouvé ma malheureuse Savage #99 D (oui, une vraie 99D !).

POUR NE PAS POLLUER LE POST, JE LES PRÉSENTE SOUS LE TITRE : DEUX ARMES À MAGASIN ROTATIF (dans autres armes -bien que la 99D soit militaire)

À propos des divers chargeurs Mannlicher, vous pouvez remarquer que l'ajourage diffère beaucoup selon les modèles.
Ceci n'a rien de fonctionnel, c'est uniquement pour alléger le chargeur, principalement pour donner au soldat plus de cartouches pour le même poids maxi raisonnable.**
Mais l'effet secondaire est une diminution de la rigidité des lèvres, ce qui explique en partie les problèmes de réutilisation des chargeurs. A ce titre, le chargeur des Mannlicher m.95 (linéaires), épais et renforcé de multiples nervures, paraît increvable ; le 3 coups Berthier n'est pas mal non plus, et celui des G 88 semble prometteur...

** A ce propos je n'ai toujours rien trouvé sur le chargeur Berthier de 1890 (3 coups), qui d'après un rapport de la Commission d'expérimentation de Versailles (6 novembre 1890) aurait pesé 11 grammes, soit 2 à 3 g de plus que tous les exemplaires connus actuellement.

Je reviens sur les propos de Verchère à propos de la solidité des clips.

Il y a eu des clips de carcano en laiton, oui en laiton  et qui ne sont pas mal du tout!

 Pour les berthier à 5 coups ils perdent leur élasticité et la tôle de déforme vite . Il pourrait refaire des clips les chinois , il y a des repros de tout maintenant ...

N'hésitez pas à nous présenter vos clips un peu rares , ça pourrait mettre un peu d'animation  je suis sur que ça existe en collection .

Si quelqu'un a un bon lien sur le système Mannlicher schoenauer , de comprendre le fonctionnement ?

Loigny 28 a écrit:Je reviens sur les propos de Verchère à propos de la solidité des clips.

Il y a eu des clips de carcano en laiton, oui en laiton  et qui ne sont pas mal du tout! 

Ben oui .....comme la plupart des clips carcano; ce n'est qu'à partir des  années 40 que l'on voit se diffuser largement  les clips en acier.
Ci-dessous un bon lien bien connu ...et bien utile
https://old.municion.org/pintes/carcano.htm

merci!

TRES  BON LIEN ce site espagnol des munitions

Loigny 28 a écrit:.... Il pourrait refaire des clips les chinois , il y a des repros de tout maintenant ...
....

Y'a une boite Australienne qui en fait (faisait?).

Les frais de port n’ont rien a voir avec un envoi de Chine!
Fallait faire une grosse commande, pour que ça vaille le coup (=>dilution des frais).
Pas grand monde d’intéressé, c'est tombé à l'eau.


Ca pourrait tout à fait se faire en France. Ou tout autre pays industrialisé!
C'est "juste" de l'emboutissage....

Oui absolument!

Cerise sur le gâteau...

Soyons fou , des clips pour le F.S.A mod  17 par exemple ça serait cool!

Loigny 28 a écrit:... Il pourrait refaire des clips les chinois ...

Et pourquoi les chinois ?
Les français n'ont pas de mains ?
Ou ils préfèrent les garder dans les poches ?

C'est sûr que ça ne se fait pas tout seul, et que si on méprise le travail manuel en le qualifiant de "pakistanais", ça va encore moins vite !

La difficulté n'est pas de faire 1 chargeur, ni d'en faire 10 000 ; c'est de faire la petite dizaine dont on a besoin.
Car pour 1 chargeur on découpe la tôle à la cisaille, on ajuste le pourtour à la lime, et on plie à l'étau sur des empilements de cales.
Et pour 10 000 chargeurs on confectionne les outils de presse, et ça sort à la chaîne.

Mais 10, et sûrement 100, voire même 1000, c'est pas assez pour amortir le temps passé à fabriquer les matrices.
Et à la main, à partir de 3 ça devient vite très chiant !

PS : si on me demande "mais à la main, les trous d'allègement tu les fais comment ?", je réponds simplement que je ne les fais pas, vu qu'ils ne servent à rien... Mais que j'en fais peut-être d'autres, pour faciliter la confection manuelle.

En France oui .

Hélas  je ne suis pas responsable des choix politique et économiques fait pendant des années .

je m'adapte aux choix imposés , sans faire l'hypocrite , il y a bien  des réalités qui existent  comme   la mondialisation qui je j'espère n'a échappé à personne !

Verchère a écrit:
C'est sûr que ça ne se fait pas tout seul, et que si on méprise le travail manuel en le qualifiant de "pakistanais", ça va encore moins vite !

Alors là je sens qu'on ne va pas du tout étre d'accord !

Quand je fais mention de travail "à la Pakistanaise", c'est un terme familier (mais absolument pas péjoratif) pour désigner un travail/usinage avec les moyens du bord avec un minimum voir sans la précieuse assistance d'outillages électrifié. Je suis moi même dans ce cas là ! En effet toutes mes réalisations sont faites à 99% du temps, à la mains dans mon modeste atelier situé... dans ma cave. Ayant un BEP de menuisier ainsi qu'un Bac Pro en ébénisterie, je ne connais que trop bien la patience et la ténacité nécessaires à la création ou modification sur certain projet. Réaliser par exemple un fut en hêtre en partant d'un bloc brute entièrement à la mains ce n'est pas une partie de plaisir je peu le garantir et ce même avec un outillage de qualité parfaitement entretenu...

Une anecdote : j'ai eu l'occasion de visiter au Pakistan une usine de fabrication de cartouches de masques à gaz, bâtiment moderne avec une chaîne de fabrication automatisée réalisant toutes les opérations, de l'emboutissage des flans au sertissage final, en passant par toutes les opérations intermédiaires (chaîne achetée en Suisse).
A ma grande surprise, au début de la chaîne une douzaine d'ouvriers assis par terre découpant les ébauches à la cisaille à main à partir d'un gros rouleau de tôle.
Comme j'avais l'air un peu surpris, le patron m'a dit : il faut bien qu'on garde des petits boulots pour ces pauvres bougres...

Nicomidway a écrit:... Quand je fais mention de travail "à la Pakistanaise", c'est un terme familier (mais absolument pas péjoratif) pour désigner un travail/usinage avec les moyens du bord avec un minimum voir sans la précieuse assistance d'outillages électrifié.

Désolé, j'avais mal saisi le sens des propos.
Aussi parce-que ta définition de "à la pakistanaise" , veut presque dire pour moi "de façon normale"...

Dans les machines il faut distinguer 2 choses, la force électrique et le guidage mécanique. La force électrique, on peut y suppléer par la force physique, et c'est assez agréable car ainsi on entend mieux chuinter les copeaux (quoique, au burin...). Le guidage mécanique est autrement plus utile ; quand on suit une règle ou un gabarit avec un outil manuel, ça a l'air "pakistanais" ... mais c'est déjà presque une machine ; et si on positionne exactement la règle à l'aide d'une vis de réglage (ou même de cales pré-déterminées, ou coniques plus ou moins enfoncées), c'est tout à fait une machine.

La difficulté de tailler une pièce en hêtre, je connais car pour ma première crosse j'avais pris du hêtre, un peu pour copier l'origine mais surtout par économie. Je m'en mords encore les doigts ; maintenant j'essaie de trouver du noyer, et la corvée se transforme en plaisir !
Le hêtre ça va bien à la machine, mais à la main vaut mieux éviter...