Fusil Mle 1886-M-93
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HELIX
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Fusil Mle 1886-M-93
j'espère que devant ce parterre de spécialistes je ne vais pas écrire trop de zouaveries ! Tant pis, je me lance pour vous présenter mon Fusil Mle 1886-M-93
Le texte qui suit est inspiré des Instructions sur les armes et les munitions en service, 1905 ainsi que du site http://armesfrancaises.free.fr/les%20armes.html
Introduction
Sous l'impulsion du Général Boulanger nommé ministre de la Guerre dans le troisième cabinet Freycinet, le 7 janvier 1886, les travaux pour remplacer le fusil Gras Mle 1874 s'accélèrent. De plus, la mise au point de la poudre sans fumée par l'ingénieur Paul Vieille entre 1884 et 1885 va révolutionner la fabrication des munitions : fini l'encrassement et les nuages de fumée dûs à la poudre noire, on peut désormais réduire le calibre des projectiles, avec pour conséquence l'augmentation du nombre de cartouches emportées par chaque soldat; on obtient aussi une meilleure précision grâce à une trajectoire des projectiles plus tendue.
Le nouveau fusil de l'armée française sera donc un fusil à répétition dérivé du fusil Kropatschek de marine utilisant une cartouche de 8mm à poudre sans fumée.
La cartouche utilise l'étui de celle du Gras avec son gros bourrelet, rétreint à son sommet pour recevoir un projectile de 8 mm.
L'arme est adoptée en 1887 sous l'appellation fusil Mle 1886 après des essais réalisés en corps de troupe; on le désigne aussi sous le nom de "Lebel", colonel membre de la Commission qui travailla à la mise au point du fusil.
Ce fusil qui rassemble des caractéristiques résolument modernes (interchangeabilité des pièces, poudre sans fumée, excellentes propriétés ballistiques du projectile), conserve néanmoins des particularités qui s'avéreront rapidement désuettes avec son magasin tubulaire contenant 8 cartouches et l'étui à gros bourrelet de sa munition. Une dizaine d'années plus tard ce fusil sera bien démodé face aux Mauser 98G, Lee Enfield, Mosin Nagant et autres Schmidt Rubin !
Le Lebel finira sa carrière guerrière aux mains de certaines troupes supplétives en Indochine et en Algérie. Il sera encore utilisé jusque dans les années 60 pout l'instruction et la garde chez les aviateurs et les marins.
Technique
Le fusil Mle 1886-M-93 diffère du Mle 1886 par l'adjonction d'un dispositif destiné à protéger l'utilisateur des crachements.
Ce fusil possède un canon à âme cylindrique (calibre 8 mm); ses quatre rayures hélicoïdale (pas à gauche) effectuent un tour complet sur 24 cm; elles ont une profondeur de 0,15 mm.
Remarquons le système qui permet de basculer du mode coup par coup au mode répétition grâce à un levier de manœuvre situé sur le côté droit vers le bas du boîtier de culasse : quand le levier est poussé vers l'avant, l'auget est bloqué en position haute, la culasse n'actionne pas le mécanisme d'alimentation et le tireur introduit les cartouches manuellement dans la chambre. Quand le levier est tiré vers l'arrière, l'auget est débloqué et la culasse actionne le mécanisme d'alimentation.
Levier poussé vers l'avant
Levé positionné vers l'arrière
Auget en position basse
Auget en position haute
La hausse
sur le pied de hausse (face gauche) un chiffre inscrit en-dessous de chaque gradin (de 4 à indique la distance de tir à laquelle correspond ce gradin.
La planchette de hausse porte trois crans de mire : le cran de 250 mètres sur le pied de la planchette rabattue en avant;
le cran de 2000 mètres (marqué 20) sur le sommet de la planchette
et le troisième cran pratiqué dans le talon de la planchette qui donne les lignes de mire pour les distances allant de 400 à 800 mètres lorsqu'on déplace le curseur sur les différents gradins du pied de hausse. La planchette est graduée à droite pour les distances de 100 en 100 mètres et à gauche de 50 en 50 mètres.
La culasse
Culasse démontée
Numéro de série de la culasse; remarquez que la tête de culasse reçoit les 2 derniers chiffres du numéro de série
La petite baguette
Chaque fusil est accompagné par une petite baguette de 308 mm de longueur; cette petite baguette comporte une tige et une tête; la tige est vissée et soudée à l'étain sur la tête; la tige est cylindrique et se termine par un bout fileté qui permet de visser la tige sur la tête d'une autre baguette : trois petites baguettes vissées bout à bout forment une grande baguette pouvant servir à détacher les étuis qui resteraient collés dans la chambre.
Traitement des pièces métalliques
Le canon, le guidon et son embase, les deux tenons de l'épée-baïonnette, le pied de hausse, la boîte de culasse, le dessous du corps de mécanisme, l'embouchoir, la grenadière et le fourreau d'épée-baïonnette sont bronzé par procédé liquide.
La planche de hausse, le curseur de hausse, son ressort et sa vis-arrêtoir, le ressort de hausse et sa vis, la goupille reliant la planchette de hausse à son pied, les ressorts d'embouchoir et de grenadière, la goupille de tube-arrêt, l'extrémité antérieur de la vis de culasse et de la vis postérieur de pontet sont bleuies au feu.
La vis de mécanisme et la vis-éjecteur sont jaunies au feu.
Marques et poinçons
Sur la joue gauche de la boîte de culasse se trouve l'indication de la manufacture et à droite de cette indication, celle du modèle de l'arme (Mle 1886 ou Mle 1886-M-93).
Sur le renflement du tonnerre du canon : à gauche on trouve les initiales du fournisseur de l'acier à canon (voir tableau joint), le poinçon du Directeur de la manufacture et celui de l'officier d'administration, contrôleur d'armes principal de l'arme finie.
A droite, symétriquement par rapport aux marques précédentes, les lettres « MA » (manufacture d'armes), l'initiale de la manufacture (C pour Châtellerault, S pour Saint-Etienne et T pour Tulle) et le millésime de l'année de fabrication. Sur le pan d'enculassage, à la partie inférieure du tonnerre on trouve les deux poinçons d'épreuve de l'arme (pour chaque épreuve un « E » surmonté de la marque du contrôleur). Un nombre placé sous le poinçon le plus proche du bouton de canon indique le mois pendant lequel a eu lieu la deuxième épreuve.
Sur le tonnerre, la lettre "N" indique que l'arme a été modifiée pour utiliser la nouvelle cartouche Mle 1932 N (modification de la chambre et du ressort de percuteur).
Sur la joue droite de la crosse on trouve une estampille circulaire portant en légende en haut le mois, en bas l'année de fabrication, à gauche l'initiale du directeur suivie de celle de la manufacture et à droite l'initiale du contrôleur principal de l'arme finie. Sur mon exemplaire cette estampille n'est plus visible.
Épée-baïonnette
Sur la lame, près du talon, on trouve les poinçons du directeur et du contrôleur principal de la fabrique; les mêmes poinçons se retrouvent sur le fourreau entre le bracelet-pontet et l'entrée.
Numéros matricules
Le numéro matricule d'un fusil se compose d'une lettre de série simple ou double en majuscule anglaise (voir tableau joint) et d'un numéro compris entre 1 et 1000'000.
Ce numéro est appliqué sur les pièces suivantes : canon, cylindre, corps de mécanisme, crosse, fût, quillon de l'épée-baïonnette, bracelet-pontet du fourreau, tête de baguette.
Sur la tête mobile on trouve les deux derniers chiffres du numéro matricule de l'arme.
Munition : La cartouche de 8mm Lebel et ses petites camarades de jeu
1 : 8 mm Lebel
2 : 8 mm Mauser
3 : .303 British
4 : 7,62X54R
5 : 30-06
6 : 7,5X55 Suisse
7 : 6,5 Carcano
Suite à la demande du Général Boulanger (janvier 1886) de se voir présenter le 1er mai 1886 un fusil bénéficiant des dernières avancées technologiques, le Capitaine Desaleux, membre de la Commission d'études des armes à répétition, conçut avec la collaboration, entre autres, de Paul Vieille pour la poudre sans fumée et du Général Tramond pour la chemise du projectile en maillechort (alliage de cuivre, de zinc et de nickel) une cartouche de petit calibre utilisant la toute nouvelle poudre sans fumée en conservant (hélas !) l'étui à gros bourrelet du 11 mm Gras et en l'adaptant pour recevoir le nouveau projectile de 8 mm.
Malgré l'inconvénient du gros bourrelet hérité de la munition du Gras, cette cartouche est à bien des côtés révolutionnaire :
- c'est la première cartouche de petit calibre réglementaire pour une arme d'épaule
- c'est la première cartouche à poudre sans fumée
- c'est la première cartouche réglementaire avec un projectile entièrement chemisé.
La première version de la cartouche (1886 et 1886M) comporte un projectile cylindro-ogival à méplat formé d'un noyau de plomb durci (5% d'antimoine) avec une chemise de maillechort.
En 1898 apparait la deuxième version de cette cartouche (1886D); elle comporte un projectile bi-ogival à queue tronquée; le projectile est composé de laiton 90/10. Il faut noter qu'en raison de la pointe de ce nouveau projectile, une gorge est créée autour du logement d’amorce, pour maintenir la pointe du projectile de la cartouche suivante dans cette gorge et non pas contre l'amorce à l'intérieur du tube-magasin du fusil.
En 1905, pour pallier aux problème de séparation du projectile et de l'étui, le projectile reçoit désormais une gorge de sertissage.
En 1923 apparaît la cartouche Mle 1886C à balle Mle 1923
Cette balle plus courte fut mise au point pour rationaliser les techniques de fabrication des munitions (même technique de fabrication que pour la balle de 7,5 m/m Mle 24C). Grâce à sa longueur moyenne, elle devait convenir aussi bien aux armes automatiques qu’aux armes à répétition; le projectile possède un noyau en plomb, avec chemise en acier plaqué de maillechort.
En 1932 on adopte la cartouche Mle 1932N qui doit améliorer les performances de la mitrailleuse Hotchkiss Mle 1914. Le collet plus fort de cette nouvelle munition nécessite un rechambrage des armes, un "N" frappé sur le canon et la boîte de culasse indiquant que l'arme a subi l'opération et qu'elle peut utiliser la nouvelle cartouche. Le projectile est toujours bi-ogival à queue tronquée; il comporte un noyau de plomb durci et une chemise en acier plaqué de maillechort.
Quelques photos de détails
Le fusil Lebel et le mousqueton Lebel
Le fusil Lebel et le fusil Berthier, deux compagnons de la Grande Guerre
Le texte qui suit est inspiré des Instructions sur les armes et les munitions en service, 1905 ainsi que du site http://armesfrancaises.free.fr/les%20armes.html
Introduction
Sous l'impulsion du Général Boulanger nommé ministre de la Guerre dans le troisième cabinet Freycinet, le 7 janvier 1886, les travaux pour remplacer le fusil Gras Mle 1874 s'accélèrent. De plus, la mise au point de la poudre sans fumée par l'ingénieur Paul Vieille entre 1884 et 1885 va révolutionner la fabrication des munitions : fini l'encrassement et les nuages de fumée dûs à la poudre noire, on peut désormais réduire le calibre des projectiles, avec pour conséquence l'augmentation du nombre de cartouches emportées par chaque soldat; on obtient aussi une meilleure précision grâce à une trajectoire des projectiles plus tendue.
Le nouveau fusil de l'armée française sera donc un fusil à répétition dérivé du fusil Kropatschek de marine utilisant une cartouche de 8mm à poudre sans fumée.
La cartouche utilise l'étui de celle du Gras avec son gros bourrelet, rétreint à son sommet pour recevoir un projectile de 8 mm.
L'arme est adoptée en 1887 sous l'appellation fusil Mle 1886 après des essais réalisés en corps de troupe; on le désigne aussi sous le nom de "Lebel", colonel membre de la Commission qui travailla à la mise au point du fusil.
Ce fusil qui rassemble des caractéristiques résolument modernes (interchangeabilité des pièces, poudre sans fumée, excellentes propriétés ballistiques du projectile), conserve néanmoins des particularités qui s'avéreront rapidement désuettes avec son magasin tubulaire contenant 8 cartouches et l'étui à gros bourrelet de sa munition. Une dizaine d'années plus tard ce fusil sera bien démodé face aux Mauser 98G, Lee Enfield, Mosin Nagant et autres Schmidt Rubin !
Le Lebel finira sa carrière guerrière aux mains de certaines troupes supplétives en Indochine et en Algérie. Il sera encore utilisé jusque dans les années 60 pout l'instruction et la garde chez les aviateurs et les marins.
Technique
Le fusil Mle 1886-M-93 diffère du Mle 1886 par l'adjonction d'un dispositif destiné à protéger l'utilisateur des crachements.
Ce fusil possède un canon à âme cylindrique (calibre 8 mm); ses quatre rayures hélicoïdale (pas à gauche) effectuent un tour complet sur 24 cm; elles ont une profondeur de 0,15 mm.
Remarquons le système qui permet de basculer du mode coup par coup au mode répétition grâce à un levier de manœuvre situé sur le côté droit vers le bas du boîtier de culasse : quand le levier est poussé vers l'avant, l'auget est bloqué en position haute, la culasse n'actionne pas le mécanisme d'alimentation et le tireur introduit les cartouches manuellement dans la chambre. Quand le levier est tiré vers l'arrière, l'auget est débloqué et la culasse actionne le mécanisme d'alimentation.
Levier poussé vers l'avant
Levé positionné vers l'arrière
Auget en position basse
Auget en position haute
La hausse
sur le pied de hausse (face gauche) un chiffre inscrit en-dessous de chaque gradin (de 4 à indique la distance de tir à laquelle correspond ce gradin.
La planchette de hausse porte trois crans de mire : le cran de 250 mètres sur le pied de la planchette rabattue en avant;
le cran de 2000 mètres (marqué 20) sur le sommet de la planchette
et le troisième cran pratiqué dans le talon de la planchette qui donne les lignes de mire pour les distances allant de 400 à 800 mètres lorsqu'on déplace le curseur sur les différents gradins du pied de hausse. La planchette est graduée à droite pour les distances de 100 en 100 mètres et à gauche de 50 en 50 mètres.
La culasse
Culasse démontée
Numéro de série de la culasse; remarquez que la tête de culasse reçoit les 2 derniers chiffres du numéro de série
La petite baguette
Chaque fusil est accompagné par une petite baguette de 308 mm de longueur; cette petite baguette comporte une tige et une tête; la tige est vissée et soudée à l'étain sur la tête; la tige est cylindrique et se termine par un bout fileté qui permet de visser la tige sur la tête d'une autre baguette : trois petites baguettes vissées bout à bout forment une grande baguette pouvant servir à détacher les étuis qui resteraient collés dans la chambre.
Traitement des pièces métalliques
Le canon, le guidon et son embase, les deux tenons de l'épée-baïonnette, le pied de hausse, la boîte de culasse, le dessous du corps de mécanisme, l'embouchoir, la grenadière et le fourreau d'épée-baïonnette sont bronzé par procédé liquide.
La planche de hausse, le curseur de hausse, son ressort et sa vis-arrêtoir, le ressort de hausse et sa vis, la goupille reliant la planchette de hausse à son pied, les ressorts d'embouchoir et de grenadière, la goupille de tube-arrêt, l'extrémité antérieur de la vis de culasse et de la vis postérieur de pontet sont bleuies au feu.
La vis de mécanisme et la vis-éjecteur sont jaunies au feu.
Marques et poinçons
Sur la joue gauche de la boîte de culasse se trouve l'indication de la manufacture et à droite de cette indication, celle du modèle de l'arme (Mle 1886 ou Mle 1886-M-93).
Sur le renflement du tonnerre du canon : à gauche on trouve les initiales du fournisseur de l'acier à canon (voir tableau joint), le poinçon du Directeur de la manufacture et celui de l'officier d'administration, contrôleur d'armes principal de l'arme finie.
A droite, symétriquement par rapport aux marques précédentes, les lettres « MA » (manufacture d'armes), l'initiale de la manufacture (C pour Châtellerault, S pour Saint-Etienne et T pour Tulle) et le millésime de l'année de fabrication. Sur le pan d'enculassage, à la partie inférieure du tonnerre on trouve les deux poinçons d'épreuve de l'arme (pour chaque épreuve un « E » surmonté de la marque du contrôleur). Un nombre placé sous le poinçon le plus proche du bouton de canon indique le mois pendant lequel a eu lieu la deuxième épreuve.
Sur le tonnerre, la lettre "N" indique que l'arme a été modifiée pour utiliser la nouvelle cartouche Mle 1932 N (modification de la chambre et du ressort de percuteur).
Sur la joue droite de la crosse on trouve une estampille circulaire portant en légende en haut le mois, en bas l'année de fabrication, à gauche l'initiale du directeur suivie de celle de la manufacture et à droite l'initiale du contrôleur principal de l'arme finie. Sur mon exemplaire cette estampille n'est plus visible.
Épée-baïonnette
Sur la lame, près du talon, on trouve les poinçons du directeur et du contrôleur principal de la fabrique; les mêmes poinçons se retrouvent sur le fourreau entre le bracelet-pontet et l'entrée.
Numéros matricules
Le numéro matricule d'un fusil se compose d'une lettre de série simple ou double en majuscule anglaise (voir tableau joint) et d'un numéro compris entre 1 et 1000'000.
Ce numéro est appliqué sur les pièces suivantes : canon, cylindre, corps de mécanisme, crosse, fût, quillon de l'épée-baïonnette, bracelet-pontet du fourreau, tête de baguette.
Sur la tête mobile on trouve les deux derniers chiffres du numéro matricule de l'arme.
Munition : La cartouche de 8mm Lebel et ses petites camarades de jeu
1 : 8 mm Lebel
2 : 8 mm Mauser
3 : .303 British
4 : 7,62X54R
5 : 30-06
6 : 7,5X55 Suisse
7 : 6,5 Carcano
Suite à la demande du Général Boulanger (janvier 1886) de se voir présenter le 1er mai 1886 un fusil bénéficiant des dernières avancées technologiques, le Capitaine Desaleux, membre de la Commission d'études des armes à répétition, conçut avec la collaboration, entre autres, de Paul Vieille pour la poudre sans fumée et du Général Tramond pour la chemise du projectile en maillechort (alliage de cuivre, de zinc et de nickel) une cartouche de petit calibre utilisant la toute nouvelle poudre sans fumée en conservant (hélas !) l'étui à gros bourrelet du 11 mm Gras et en l'adaptant pour recevoir le nouveau projectile de 8 mm.
Malgré l'inconvénient du gros bourrelet hérité de la munition du Gras, cette cartouche est à bien des côtés révolutionnaire :
- c'est la première cartouche de petit calibre réglementaire pour une arme d'épaule
- c'est la première cartouche à poudre sans fumée
- c'est la première cartouche réglementaire avec un projectile entièrement chemisé.
La première version de la cartouche (1886 et 1886M) comporte un projectile cylindro-ogival à méplat formé d'un noyau de plomb durci (5% d'antimoine) avec une chemise de maillechort.
En 1898 apparait la deuxième version de cette cartouche (1886D); elle comporte un projectile bi-ogival à queue tronquée; le projectile est composé de laiton 90/10. Il faut noter qu'en raison de la pointe de ce nouveau projectile, une gorge est créée autour du logement d’amorce, pour maintenir la pointe du projectile de la cartouche suivante dans cette gorge et non pas contre l'amorce à l'intérieur du tube-magasin du fusil.
En 1905, pour pallier aux problème de séparation du projectile et de l'étui, le projectile reçoit désormais une gorge de sertissage.
En 1923 apparaît la cartouche Mle 1886C à balle Mle 1923
Cette balle plus courte fut mise au point pour rationaliser les techniques de fabrication des munitions (même technique de fabrication que pour la balle de 7,5 m/m Mle 24C). Grâce à sa longueur moyenne, elle devait convenir aussi bien aux armes automatiques qu’aux armes à répétition; le projectile possède un noyau en plomb, avec chemise en acier plaqué de maillechort.
En 1932 on adopte la cartouche Mle 1932N qui doit améliorer les performances de la mitrailleuse Hotchkiss Mle 1914. Le collet plus fort de cette nouvelle munition nécessite un rechambrage des armes, un "N" frappé sur le canon et la boîte de culasse indiquant que l'arme a subi l'opération et qu'elle peut utiliser la nouvelle cartouche. Le projectile est toujours bi-ogival à queue tronquée; il comporte un noyau de plomb durci et une chemise en acier plaqué de maillechort.
Quelques photos de détails
Le fusil Lebel et le mousqueton Lebel
Le fusil Lebel et le fusil Berthier, deux compagnons de la Grande Guerre
ph- Membre confirmé
- Nombre de messages : 260
Age : 65
Date d'inscription : 17/05/2011
Re: Fusil Mle 1886-M-93
Enfoiré !
il y existe des quota pour le thon rouge,
pour le banc bleu,ca va tomber :!:
il y existe des quota pour le thon rouge,
pour le banc bleu,ca va tomber :!:
Invité- Invité
Re: Fusil Mle 1886-M-93
Félicitations pour la qualité des photos.
HELIX- Administrateur
- Nombre de messages : 25160
Age : 56
Date d'inscription : 12/02/2009
Re: Fusil Mle 1886-M-93
Boîtier de culasse provenant apparemment d'une arme fabriquée à St-Etienne en 1891, remonté sur une arme fabriquée à Tulle peu ou prou en 1892. Canon Tulle de 1917. Je me suis souvent demandé si ces armes refaites à Tulle avec des pièces de bric et de broc étaient des quelques 300 000 à retaper au début de la guerre. Sont-ce mes yeux qui défaillent ou ton R 35 aurait un petit manque du côté de sa vis transversale de renfort de crosse?
Invité- Invité
Re: Fusil Mle 1886-M-93
manque ?
désolé, moi pas comprendre ! :farao:
peux-tu développer ?
désolé, moi pas comprendre ! :farao:
peux-tu développer ?
ph- Membre confirmé
- Nombre de messages : 260
Age : 65
Date d'inscription : 17/05/2011
Re: Fusil Mle 1886-M-93
Il me semble que tu as bien l'axe, mais il manque les deux "rondelles" métalliques. Voir la photo du grand-frère juste au-dessus. C'est pas pour pinailler sur ton arme, c'est juste pour savoir si ça te manque. Par ailleurs, voilà le premier "article" que j'ai commis sur ce site, qui parle, entres autres, des R 35 (avec une grosse maladresse de copiage-collage un moment :lire 3 à canon SACM tous de 1937 et pas MAT) : http://tir-collection.forumactif.org/t3701-nombre-de-lebel-produits
Invité- Invité
Re: Fusil Mle 1886-M-93
nan
il ne manque rien !
si tu parles des rondelles qu'il faut dévisser avec un tournevis auquel on meule le milieu pour ne laisser qu'un petit bout de métal de chaque côté, elles sont bien présentes, peut-être un peu enfoncées dans le bois, mais bien présentes quand même.
Je ferai des photos de détail demain.
il ne manque rien !
si tu parles des rondelles qu'il faut dévisser avec un tournevis auquel on meule le milieu pour ne laisser qu'un petit bout de métal de chaque côté, elles sont bien présentes, peut-être un peu enfoncées dans le bois, mais bien présentes quand même.
Je ferai des photos de détail demain.
ph- Membre confirmé
- Nombre de messages : 260
Age : 65
Date d'inscription : 17/05/2011
Re: Fusil Mle 1886-M-93
Mes deux cannes à pêche françaises préférées !!
............Enfin , peut pas tt avoir , ............surtout ds notre beau pays : les fêlés de la gachette y sont mal vus !
............Enfin , peut pas tt avoir , ............surtout ds notre beau pays : les fêlés de la gachette y sont mal vus !
Cordialement...Patrice.... lu1900@gmail.com
lu1900- Pilier du forum
- Nombre de messages : 10593
Age : 66
Localisation : Quadrant alfa
Date d'inscription : 06/01/2009
Re: Fusil Mle 1886-M-93
O.K., je referme la boîte à rabiot, j'en avais une ou deux (pas en super état, certes, c'est la boîte à rabiot dis-je). Si tu as déjà mis des photos de ton R35 ailleurs sur le Net (ce banc bleu me dit décidément quelque chose), je pense que j'ai déjà ses stats. Sinon, pourrais-tu avoir la gentillesse de me les communiquer (deux derniers digits du numéro de série remplacés par un "X", on est quand même sur internet, on ne sait jamais qui y traine). Ce serait pour tenter de reconstituer le production des R35. A ce jour, une quarantaine au compteur. Bon, mais si on en croit les statisticiens, la masse critique, c'est 100, y'a du boulot.
Invité- Invité
ph- Membre confirmé
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Date d'inscription : 17/05/2011
Re: Fusil Mle 1886-M-93
Qu'on l'attache sur son banc !
DEHORS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
DEHORS !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Bienviendu
Ruby (†)- Pilier du forum
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Age : 64
Localisation : Auvergne en haut à gauche "AST La Treignatoise"
Date d'inscription : 03/04/2010
Re: Fusil Mle 1886-M-93
ph a écrit:
A noter, une nouvelle fois, que l'on est face à un Lebel dont le boitier a été resurfacé lors d'un reconditionnement en arsenal.
asiate- Membre confirmé
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Date d'inscription : 26/04/2011
Re: Fusil Mle 1886-M-93
Danlebel a écrit:Il est superbe ton Lebel, il donne quoi au tir?
Dan
A 300 mètres je navigue entre le 5 et le 10 !
ph- Membre confirmé
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Date d'inscription : 17/05/2011
Re: Fusil Mle 1886-M-93
il me semble que j'utilise des Partizan en .323 196 grains avec 35,5 grains de Tubal 5000
ph- Membre confirmé
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Date d'inscription : 17/05/2011
Re: Fusil Mle 1886-M-93
Trés joli Lebel
poilu41- Membre confirmé
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