Pour en finir avec la première...
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Pour en finir avec la première...
Je vais tâcher d'expédier ce qui reste et cesser d'importuner tout le monde avec tous ces chiffres. On pourra y revenir au coup par coup sur des productions plus anciennes, les armes de poing, les mitrailleuses, les modifs et armes en 7,5 MAS... si ça vous branche!
1874 M14 : 146 000 produits entre fin novembre 1914 et fin octobre 1915. Les armes conservent leur numéro de série d'origine. En fait, il semble qu'une transformation à répétition des fusils 1874 était aussi à l'ordre du jour. Etudiée dès Décembre 1914, la production devait démarrer fin févier 1915. Tout fut arrêté en avril 1915. Combien ont été produits? quel(s) système(s) utilisaient-ils?
Fusil Meunier A6 mle 1916 : 1013 exemplaires fabriqués (Huon) R1 à R 1013? Une fois n'est pas coutume, je fais des infidélités au 8 mm Lebel. On doit cette arme au Contrôleur d'Armes Principal Meunier, de la Section Technique de l'Artillerie. Ce monsieur a, si l'on en croit Boudriot, quelques responsabilités déjà dans le F.S.A. A-1 réalisé avec le Capitaine Pralon (essais de 1894-1898, calibre 6 mm , 8 coups). Une carabine semi-auto de cavalerie, appelée A-4, de calibre 6 mm à 5 coups, est dérivée de la précédente, avec toujours Meunier aux commandes. Elle est testée, avec succès selon Boudriot, en ne donnant pas toute satisfaction selon Lombard, par le 9ème Cuir, le 24ème dragon, les 7ème, 13ème et 14ème Hussard et enfin le 2ème chasseur dans les années 1900. Elle n'est pas adoptée.
Un fusil A-6 de calibre 7 mm à 6 coups est testé, une fois encore avec succès et même envisagé comme pouvant être adoptable en 1910 (Boudriot). Les essais et recherches se poursuivent toujours en 1912 (Lombard). Une petite série est fabriquée en 1913 (Boudriot encore) ou sa fabrication est seulement envisagée (Huon). La fabrication en grande série est mise à l'étude en 1915 et la fabrication démarre au début de 1916 avec la participation de la MAC, de la MAS et de la MAT. Par exemple, la MAC fournit les ébauchés de certaines pièces mécaniques, usinées par la MAS. Certaines petites pièces, ainsi que la baïonnette, sont également fournies par la MAC à la MAT qui assure le montage de l'arme. L'arme fut essayée en 1917. 834 furent envoyés au front (Huon) et 18 testés au cours spécial de tir de Maisons-Laffitte (Lombard). Le fusil représenté dans le Boudriot est daté de janvier 1917 et est sensé avoir le numéro 230(?). Une arme entre les mains d'un collectionneur américain a le numéro R 10XX et est datée de juillet 1917. Les deux sont à canon MAT 1916. Le boîtier de culasse est marqué sur la face gauche "Mier A6 Mle 1916 Tulle". Selon le Directeur du cours spécial de tir, arme ayant tendance à s'échauffer. Selon Foch, fusil trop long et encombrant dans les tranchées, il faut étudier des armes plus courtes et des cartouches plus petites avec les mêmes qualités balistiques (décembre 1917).
Finalement, la DM 6519 d'Août 1918 reprend (entre autres) l'argument du fusil trop encombrant. Meunier tentera une dernière fois sa chance avec une version carabine sans postérité.
R.S.C 1917 : Environ 86 000 produits entre mars (février?) 1917 et septembre 1918. F 1 à F 86000 (c'est un des rares endroits où Lombard se plante complètement en parlant de matricules en A et B). La production n'a jamais dépassé les 900/jour et a toujours été en-deçà des prévisions. ainsi, en juillet 1917, on est rendu au numéro F 187XX. Et en janvier 1918, à F519XX. La quasi-totalité des armes a des canons de 1917 (F 822XX, canon 11/1917), sauf pour les versions courtes qui sont de 1918 (F5XX, canon MAS 1918). Le rythme moyen de production est de l'ordre de 4500-5000 armes par mois. Ainsi, en mars 1918, elle est de 6850, en juillet de la même année, de 3750, et le dernier mois, août 1918, 6525.
En Mars 1918, la MAS reçoit une commande pour 4000 RSC 1918.
RSC 1918 : 4 000 (F1 à F 4000), exemples : F 19XX (transformée à répétition manuelle), F 32XX de juin 1919.
Volià, voilà. L'est l'heure d'aller s'coucher.
1874 M14 : 146 000 produits entre fin novembre 1914 et fin octobre 1915. Les armes conservent leur numéro de série d'origine. En fait, il semble qu'une transformation à répétition des fusils 1874 était aussi à l'ordre du jour. Etudiée dès Décembre 1914, la production devait démarrer fin févier 1915. Tout fut arrêté en avril 1915. Combien ont été produits? quel(s) système(s) utilisaient-ils?
Fusil Meunier A6 mle 1916 : 1013 exemplaires fabriqués (Huon) R1 à R 1013? Une fois n'est pas coutume, je fais des infidélités au 8 mm Lebel. On doit cette arme au Contrôleur d'Armes Principal Meunier, de la Section Technique de l'Artillerie. Ce monsieur a, si l'on en croit Boudriot, quelques responsabilités déjà dans le F.S.A. A-1 réalisé avec le Capitaine Pralon (essais de 1894-1898, calibre 6 mm , 8 coups). Une carabine semi-auto de cavalerie, appelée A-4, de calibre 6 mm à 5 coups, est dérivée de la précédente, avec toujours Meunier aux commandes. Elle est testée, avec succès selon Boudriot, en ne donnant pas toute satisfaction selon Lombard, par le 9ème Cuir, le 24ème dragon, les 7ème, 13ème et 14ème Hussard et enfin le 2ème chasseur dans les années 1900. Elle n'est pas adoptée.
Un fusil A-6 de calibre 7 mm à 6 coups est testé, une fois encore avec succès et même envisagé comme pouvant être adoptable en 1910 (Boudriot). Les essais et recherches se poursuivent toujours en 1912 (Lombard). Une petite série est fabriquée en 1913 (Boudriot encore) ou sa fabrication est seulement envisagée (Huon). La fabrication en grande série est mise à l'étude en 1915 et la fabrication démarre au début de 1916 avec la participation de la MAC, de la MAS et de la MAT. Par exemple, la MAC fournit les ébauchés de certaines pièces mécaniques, usinées par la MAS. Certaines petites pièces, ainsi que la baïonnette, sont également fournies par la MAC à la MAT qui assure le montage de l'arme. L'arme fut essayée en 1917. 834 furent envoyés au front (Huon) et 18 testés au cours spécial de tir de Maisons-Laffitte (Lombard). Le fusil représenté dans le Boudriot est daté de janvier 1917 et est sensé avoir le numéro 230(?). Une arme entre les mains d'un collectionneur américain a le numéro R 10XX et est datée de juillet 1917. Les deux sont à canon MAT 1916. Le boîtier de culasse est marqué sur la face gauche "Mier A6 Mle 1916 Tulle". Selon le Directeur du cours spécial de tir, arme ayant tendance à s'échauffer. Selon Foch, fusil trop long et encombrant dans les tranchées, il faut étudier des armes plus courtes et des cartouches plus petites avec les mêmes qualités balistiques (décembre 1917).
Finalement, la DM 6519 d'Août 1918 reprend (entre autres) l'argument du fusil trop encombrant. Meunier tentera une dernière fois sa chance avec une version carabine sans postérité.
R.S.C 1917 : Environ 86 000 produits entre mars (février?) 1917 et septembre 1918. F 1 à F 86000 (c'est un des rares endroits où Lombard se plante complètement en parlant de matricules en A et B). La production n'a jamais dépassé les 900/jour et a toujours été en-deçà des prévisions. ainsi, en juillet 1917, on est rendu au numéro F 187XX. Et en janvier 1918, à F519XX. La quasi-totalité des armes a des canons de 1917 (F 822XX, canon 11/1917), sauf pour les versions courtes qui sont de 1918 (F5XX, canon MAS 1918). Le rythme moyen de production est de l'ordre de 4500-5000 armes par mois. Ainsi, en mars 1918, elle est de 6850, en juillet de la même année, de 3750, et le dernier mois, août 1918, 6525.
En Mars 1918, la MAS reçoit une commande pour 4000 RSC 1918.
RSC 1918 : 4 000 (F1 à F 4000), exemples : F 19XX (transformée à répétition manuelle), F 32XX de juin 1919.
Volià, voilà. L'est l'heure d'aller s'coucher.
Invité- Invité
plus correct, plus intéressant
Avec des renvois aux photos mises sur le même sujet par les petits copains sur le site, c'est quand même plus correct et plus intéressant :
http://tir-collection.forumactif.org/les-armes-francaises-f6/fusil-automatique-modele-1917-t760.htm
http://tir-collection.forumactif.org/les-armes-francaises-f6/fusil-automatique-modele-18-t1423.htm
Je m'aperçois d'ailleurs que j'ai oublié de mentionner le superbe FA 1918 de Francky7 plus haut, très proche en numéros et dates de celui du musée de la MAS.
Maintenant, une question me turlupine. Est-ce que je mets les photos du Meunier A6 de ce collectionneur américain? copyright or not copyright?
http://tir-collection.forumactif.org/les-armes-francaises-f6/fusil-automatique-modele-1917-t760.htm
http://tir-collection.forumactif.org/les-armes-francaises-f6/fusil-automatique-modele-18-t1423.htm
Je m'aperçois d'ailleurs que j'ai oublié de mentionner le superbe FA 1918 de Francky7 plus haut, très proche en numéros et dates de celui du musée de la MAS.
Maintenant, une question me turlupine. Est-ce que je mets les photos du Meunier A6 de ce collectionneur américain? copyright or not copyright?
Invité- Invité
Gras 1874 M14
Bonjour
Outre les 146 000 fabriqués dans l'urgence en 1914/15 penses tu que des transformations aient pu être réalisé "à la petite semaine" durant la guerre et même aprés ?
Si je pose cette question c'est que malgré d'énormes envois à la Russie Impériale autour de 1916 ;on parle de plusieurs centaines de millier de GRAS 74 et KROPATSCHEK à répétition 1878 et 1884; il restaient encore de grosses quantités de Gras en service jusqu'en 1940 aussi bien:
- en métropole ou l'on connait bien ses photos de sentinelles gardant des avions avec des Fusils Gras avec baïonnette "yataghan" ("Sabre Baîonnette 1874" version standardisée et interchangeable du Mle 66) voire de faisceaux de Mousqueton Gras
- que dans les "Colonies"; mon père a vu débarquer à Marseille en 39/40 des contingents coloniaux ainsi équipés.
Tous ces Gras étaient ils en 11 mm? Les commandes de cartouches que l'on trouve à partir de 1935 semblent assez réduites ;principalement SFM et peut être ALM (?).
D'autre part il a bien fallu qu'une partie de ces armes repassent en Arsenal pour diverses réparations entre 1918 et 1939 ; alors celles ci étaient elles laissées en 11mm ou converties en 8 mm ?
J'ai vu une fois en Bourse voici plus de 10 ans un Mousqueton 1874 en 8mm (il avait été rechambré en 8-348) alors qu'en 14/15 seuls les Fusils auraient été convertis en principe ?
Une "bidouille" est toujours possible mais le prix demandé était voisin des modèles 11 mm et dans ce cas la réalisation aurait été trop couteuse pour être rentable.
J'ai entendu dire qu'à certains moments les arsenaux fautes de commandes vu les budgets devaient "occuper" leurs ouvriers et outre ses avantages balistiques la 8 mm permettait l'uniformité de munition .
Cordialement
Outre les 146 000 fabriqués dans l'urgence en 1914/15 penses tu que des transformations aient pu être réalisé "à la petite semaine" durant la guerre et même aprés ?
Si je pose cette question c'est que malgré d'énormes envois à la Russie Impériale autour de 1916 ;on parle de plusieurs centaines de millier de GRAS 74 et KROPATSCHEK à répétition 1878 et 1884; il restaient encore de grosses quantités de Gras en service jusqu'en 1940 aussi bien:
- en métropole ou l'on connait bien ses photos de sentinelles gardant des avions avec des Fusils Gras avec baïonnette "yataghan" ("Sabre Baîonnette 1874" version standardisée et interchangeable du Mle 66) voire de faisceaux de Mousqueton Gras
- que dans les "Colonies"; mon père a vu débarquer à Marseille en 39/40 des contingents coloniaux ainsi équipés.
Tous ces Gras étaient ils en 11 mm? Les commandes de cartouches que l'on trouve à partir de 1935 semblent assez réduites ;principalement SFM et peut être ALM (?).
D'autre part il a bien fallu qu'une partie de ces armes repassent en Arsenal pour diverses réparations entre 1918 et 1939 ; alors celles ci étaient elles laissées en 11mm ou converties en 8 mm ?
J'ai vu une fois en Bourse voici plus de 10 ans un Mousqueton 1874 en 8mm (il avait été rechambré en 8-348) alors qu'en 14/15 seuls les Fusils auraient été convertis en principe ?
Une "bidouille" est toujours possible mais le prix demandé était voisin des modèles 11 mm et dans ce cas la réalisation aurait été trop couteuse pour être rentable.
J'ai entendu dire qu'à certains moments les arsenaux fautes de commandes vu les budgets devaient "occuper" leurs ouvriers et outre ses avantages balistiques la 8 mm permettait l'uniformité de munition .
Cordialement
EKAERGOS- Pilier du forum
- Nombre de messages : 6171
Age : 65
Date d'inscription : 06/05/2010
Re: Pour en finir avec la première...
J'avoue mon ignorance, le 1874 est un peu en-dehors de mes centres d'intérêts principaux. Je pense me souvenir avoir lu que les quantités de 1874 produites étaient telles (les 78-84 et 85, c'est un autre problème) qu'en dépit de toutes les fournitures que l'on a effectuées (même aux belges), il en restait encore en 40. Les aviateurs et services connexes, en particulier, ont reçu des mousquetons en 40. Mousqueton en 8 mm? diable! Jamais entendu parler. Peut être une modification pour la (garde) chasse. Faudrait que je me penche un peu sérieusement sur la question, mais l'art est long... Je pense que d'autres personnes sur le site sont plus pointues que moi sur les P.N à cartouches métalliques.
Invité- Invité
Re: Pour en finir avec la première...
Renseignement pris auprès de "sachant", le mousqueton ou la carabine Gras en 8 mm, c'est pas du réglo. Alors, modif' civile "d'époque" ou bidouille récente? Les mousquetons Gras fournis aux aviateurs étaient en 11 mm. L'activité des arsenaux à l'entre-deux guerres, et particulièrement dans les années vingt, était réduite au minimum. Non par manque de travail, mais parce que par mesure d'économie, les gouvernements ne voulaient pas que l'on monte quoi que ce soit de plus que le strict nécessaire. Et essentiellement pour retaper de l'arme déjà en 8 mm Lebel.
Invité- Invité
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