Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
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Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Avec les premières belles journées de cet hiver, les bêtes sortent de leurs trous.
Je sors donc du mien .
Je continue ici le développement d'un sujet qui avait pris naissance sur un autre topic : Gras Mod 1874 modifié chasse ouvert le 27 octobre 2018.[size=10] [size=13]L'idée de construire une machine pour copier des crosses était venue en page 2.[/size][/size]
[size=10][size=13]Voici à quoi elle ressemble aujourd'hui :[/size][/size]
[size=10][size=13]
[/size][/size]
[size=10][size=13]
[/size][/size]
[size=10][size=13]A droite, le modèle bien abîmé, à gauche, le bois à travailler grossièrement prédécoupé. Au dessus, la tête pivotante munie d'un palpeur (au dessus du modèle) et d'une défonceuse (au dessus du bois à usiner).
[/size][/size]
[size=10][size=13]Tant qu'il s'est agit lors des premiers réglages de réaliser de la copie à plat sur 1 seule dimension, ça n'a pas été trop mal ( https://www.tircollection.com/t38875p100-gras-mod-1874-recalibre-chasse). Mais passer à un travail en 3 dimensions avec rotation simultanée du modèle et du bois, ben les amis, ça n'est pas de la tarte![/size][/size]
[size=10][size=13]J'étais au début pourtant assez sûr de mon coup. C'est l'espoir qui fait vivre, et c'est bien vrai. Mais tout de même, j'avoue avoir été un peu découragé au fil des essais infructueux entrecoupés de nouveaux réglages. Les résultats étaient loin d'être acceptable : cotes mangées, surfaces dégueulasses...
[/size][/size]
[size=10][size=13]En fait, ce genre de montage n'accepte absolument aucun flottement, aucun jeu indésirable. Une rigueur toute scientifique s'impose dans l'organisation des différents organes....[/size][/size]
[size=10][size=13]"Rigueur scientifique" un univers avec lequel par nature je commerce difficilement!
[/size][/size]
[size=10][size=13]Mais l'entêtement étant cependant de mise, je persévère.[/size][/size]
[size=10][size=13]Aujourd'hui, je me prépare à changer le système d'entraînement et de rotation des deux parties pivotantes (modèle et bois). Cette histoire de chaîne de vélo n'est pas fiable. Je vais installer des axes sur roulement à billes avec courroie et tendeur.
[/size][/size]
[size=10][size=13]Voilà!
[/size][/size]
[size=10][size=13]Et pour reprendre le fil du topic sur le Gras chasse, je vous remets une page du bouquin d'André Pézard, Nous autres à Vauquois :[/size][/size]
[size=10][size=13]
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Cordialement à vous.
Je sors donc du mien .
Je continue ici le développement d'un sujet qui avait pris naissance sur un autre topic : Gras Mod 1874 modifié chasse ouvert le 27 octobre 2018.[size=10] [size=13]L'idée de construire une machine pour copier des crosses était venue en page 2.[/size][/size]
[size=10][size=13]Voici à quoi elle ressemble aujourd'hui :[/size][/size]
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[size=10][size=13]A droite, le modèle bien abîmé, à gauche, le bois à travailler grossièrement prédécoupé. Au dessus, la tête pivotante munie d'un palpeur (au dessus du modèle) et d'une défonceuse (au dessus du bois à usiner).
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[size=10][size=13]Tant qu'il s'est agit lors des premiers réglages de réaliser de la copie à plat sur 1 seule dimension, ça n'a pas été trop mal ( https://www.tircollection.com/t38875p100-gras-mod-1874-recalibre-chasse). Mais passer à un travail en 3 dimensions avec rotation simultanée du modèle et du bois, ben les amis, ça n'est pas de la tarte![/size][/size]
[size=10][size=13]J'étais au début pourtant assez sûr de mon coup. C'est l'espoir qui fait vivre, et c'est bien vrai. Mais tout de même, j'avoue avoir été un peu découragé au fil des essais infructueux entrecoupés de nouveaux réglages. Les résultats étaient loin d'être acceptable : cotes mangées, surfaces dégueulasses...
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[size=10][size=13]En fait, ce genre de montage n'accepte absolument aucun flottement, aucun jeu indésirable. Une rigueur toute scientifique s'impose dans l'organisation des différents organes....[/size][/size]
[size=10][size=13]"Rigueur scientifique" un univers avec lequel par nature je commerce difficilement!
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[size=10][size=13]Mais l'entêtement étant cependant de mise, je persévère.[/size][/size]
[size=10][size=13]Aujourd'hui, je me prépare à changer le système d'entraînement et de rotation des deux parties pivotantes (modèle et bois). Cette histoire de chaîne de vélo n'est pas fiable. Je vais installer des axes sur roulement à billes avec courroie et tendeur.
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[size=10][size=13]Voilà!
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[size=10][size=13]Et pour reprendre le fil du topic sur le Gras chasse, je vous remets une page du bouquin d'André Pézard, Nous autres à Vauquois :[/size][/size]
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Cordialement à vous.
T.Jiel- Membre confirmé
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Date d'inscription : 17/07/2018
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Alors la...je suis scotché par la démarche, chapeau pour le temps et les efforts que cela a certainement impliqué
Petite question : à quoi ressemblaient les machines à copier "d'époque" (avant 1900) ?
Petite question : à quoi ressemblaient les machines à copier "d'époque" (avant 1900) ?
jeanmi67- Futur pilier
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Localisation : Nord Est
Date d'inscription : 10/01/2019
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
je suis admiratif.. Y'en a qui se sortent vraiment les doigts du c.... En même temps quand on a des mains capables de ça (voir l'autre post) se serait dommage de ne pas s'en servir.. Bravo
tonyfree- Membre expert
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Localisation : paname
Date d'inscription : 18/03/2013
Il a la force avec lui .
Bonsoir à tous et alors la félicitation.
il en faut de la passion et du courage à son Age à notre Ami T. Jiel pour entreprendre un tel systeme.
Je suis fier ce soir de faire partie des plus de 60 ans.
Jean louis:old smiley:
il en faut de la passion et du courage à son Age à notre Ami T. Jiel pour entreprendre un tel systeme.
Je suis fier ce soir de faire partie des plus de 60 ans.
Jean louis:old smiley:
Jean Louis- Futur pilier
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Localisation : La plus belle ville du Gard
Date d'inscription : 25/07/2010
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Quoi dire devant tant de savoir-faire ? "Admiration"....voilà
Tallyhoo ! Tallyhoo !
Jeppesen- Pilier du forum
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Localisation : Haut de Seine (92)
Date d'inscription : 27/12/2016
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Très heureux de voir ré-apparaître cette mirifique machine !
Que dire ?
Une fois tout en place, ça paraît bien long ; y-a des sacrés possibilités de flexion, et il serait surprenant que la pièce et le modèle fléchissent à l'identique. A priori la pièce ne va pas fléchir, c'est la fraise qui va rentrer dedans.
Mais le modèle...
Pour répondre au passage à une question ci-dessus, les machines à copier c'était pour faire des crosses en série ; ils prenaient alors le temps de fabriquer des modèles robustes (en aluminium pour certains). Sur le sujet "Gras" cité en préambule, on trouve pas mal d'infos sur les anciennes machines à copier les crosses (toutefois sans détails techniques).
La synchronisation par chaîne ne devrait pas être mauvaise, à condition qu'un brin soit bien tendu et qu'on tourne exclusivement dans le sens qui fait travailler ce brin (un cliquet antiretour ne serait pas inutile). Une courroie va toujours glisser insidieusement, décalant le bazar ; à moins de prendre une courroie crantée, ça c'est du bon (récup dans un moteur de bagnole, mais faut piller 2 moteurs pour avoir 2 poulies d'arbre à cames identiques).
Mais bien sûr faut pas que les axes branlent...
Sinon je vois que pièce et modèle n'ont pas la même longueur.
Sans pouvoir en établir la démonstration mathématique, je sens confusément que ça va fausser certaines cotes de la copie.
Les élastiques de rappel, s'ils ne font pas résonner les vibrations admettons ; mais autrefois on préférait les contrepoids, pour les machines de précision genre affûteuses... En cas de rappels à ressort, ils ajoutaient parfois des amortisseurs hydrauliques (en fait un simple plongeur dans un tube plein d'huile, ça freine déjà nettement les battements)
Que dire ?
Une fois tout en place, ça paraît bien long ; y-a des sacrés possibilités de flexion, et il serait surprenant que la pièce et le modèle fléchissent à l'identique. A priori la pièce ne va pas fléchir, c'est la fraise qui va rentrer dedans.
Mais le modèle...
Pour répondre au passage à une question ci-dessus, les machines à copier c'était pour faire des crosses en série ; ils prenaient alors le temps de fabriquer des modèles robustes (en aluminium pour certains). Sur le sujet "Gras" cité en préambule, on trouve pas mal d'infos sur les anciennes machines à copier les crosses (toutefois sans détails techniques).
La synchronisation par chaîne ne devrait pas être mauvaise, à condition qu'un brin soit bien tendu et qu'on tourne exclusivement dans le sens qui fait travailler ce brin (un cliquet antiretour ne serait pas inutile). Une courroie va toujours glisser insidieusement, décalant le bazar ; à moins de prendre une courroie crantée, ça c'est du bon (récup dans un moteur de bagnole, mais faut piller 2 moteurs pour avoir 2 poulies d'arbre à cames identiques).
Mais bien sûr faut pas que les axes branlent...
Sinon je vois que pièce et modèle n'ont pas la même longueur.
Sans pouvoir en établir la démonstration mathématique, je sens confusément que ça va fausser certaines cotes de la copie.
Les élastiques de rappel, s'ils ne font pas résonner les vibrations admettons ; mais autrefois on préférait les contrepoids, pour les machines de précision genre affûteuses... En cas de rappels à ressort, ils ajoutaient parfois des amortisseurs hydrauliques (en fait un simple plongeur dans un tube plein d'huile, ça freine déjà nettement les battements)
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Merci mon ami, je vois que l'hiver vosgien n'a pas gelé les neurones qu'il te reste.
L'histoire du tendeur vient du fait que le contrepoids que j'avais mis en place (la boite à thé remplie de boulons suspendue à l'horizontale) a très vite gêné le mouvement de la tête. Peut être puis-je installer un contrepoids vertical?, car il en faut un pour assouplir le travail sur le bois. Mais il faut qu'il se déplace avec la tête, ce qui est (à peu près) le cas du tendeur.
L'entraînement par chaîne merdait car je n'ai pas su trouver un moyen satisfaisant de la tendre et d'immobiliser parfaitement les pignons en situation de travail. Je vais commencer à préparer aujourd'hui un montage avec poulies à gorges montées sur roulements et entraînées par une courroie crantée toute neuve...
Pour les autres commentaires, même s'ils sont encourageant (merci à vous), je répondrais qu'il n'y a aucun mérite à savoir faire des choses. On sait tous faire des choses chacun ds son domaine même les plus feignasses d'entre nous. Feignasse, ça demande du savoir faire aussi!
Par contre, parvenir à un résultat peut passer bien souvent pour un exploit. Ca peut demander de l'audace, du temps toujours, prendre ... sur soi. Là c'est bien d'être accompagné par d'autres qui savent.
Et ce forum est une bonne classe d'apprentissage.
L'histoire du tendeur vient du fait que le contrepoids que j'avais mis en place (la boite à thé remplie de boulons suspendue à l'horizontale) a très vite gêné le mouvement de la tête. Peut être puis-je installer un contrepoids vertical?, car il en faut un pour assouplir le travail sur le bois. Mais il faut qu'il se déplace avec la tête, ce qui est (à peu près) le cas du tendeur.
L'entraînement par chaîne merdait car je n'ai pas su trouver un moyen satisfaisant de la tendre et d'immobiliser parfaitement les pignons en situation de travail. Je vais commencer à préparer aujourd'hui un montage avec poulies à gorges montées sur roulements et entraînées par une courroie crantée toute neuve...
Pour les autres commentaires, même s'ils sont encourageant (merci à vous), je répondrais qu'il n'y a aucun mérite à savoir faire des choses. On sait tous faire des choses chacun ds son domaine même les plus feignasses d'entre nous. Feignasse, ça demande du savoir faire aussi!
Par contre, parvenir à un résultat peut passer bien souvent pour un exploit. Ca peut demander de l'audace, du temps toujours, prendre ... sur soi. Là c'est bien d'être accompagné par d'autres qui savent.
Et ce forum est une bonne classe d'apprentissage.
Dernière édition par T.Jiel le Dim 17 Fév 2019, 23:08, édité 2 fois
T.Jiel- Membre confirmé
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Date d'inscription : 17/07/2018
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Jipé 87- Membre confirmé
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Date d'inscription : 07/11/2013
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Gipé 87 a écrit:Ça ressemblait à ça, par exemple :
Merci pour les images,
belles mécaniques en tous cas.
La synchronisation était réalisé avec un système d'engrenages visiblement...
jeanmi67- Futur pilier
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Localisation : Nord Est
Date d'inscription : 10/01/2019
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Bon sang, celle là fait rêver!!! Une Guillet et Fils à Auxerre... Autour de 20 000€ port compris avec l'outil ? , c'est pas si cher, mais trop encore pour moi .
En trouver une d'occase....???? Je rêve.
Merci à toi, Jipé, pour ces belles images.
T.Jiel- Membre confirmé
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Age : 69
Localisation : Le Mans 72
Date d'inscription : 17/07/2018
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Bonsoir tout le monde
et Merci T.Jiel pour cette présentation
j'en apprend encore davantage
et Merci Jipé
dom
et Merci T.Jiel pour cette présentation
j'en apprend encore davantage
et Merci Jipé
dom
dom21- Membre
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Age : 72
Localisation : Précy sous Thil
Date d'inscription : 30/01/2019
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Bonsoir à tous,
T.Jiel, félicitations pour ta machine à copier les crosses !
Pour la synchro, une courroie crantée devrait convenir.
Pour ceux que ça intéresse, voici le catalogue 1914 des Ets Guilliet & Fils, en pdf :
http://echo.auxerre.free.fr/dossier_telechargement/divers/Guilliet_1910.pdf
T.Jiel, félicitations pour ta machine à copier les crosses !
Pour la synchro, une courroie crantée devrait convenir.
Pour ceux que ça intéresse, voici le catalogue 1914 des Ets Guilliet & Fils, en pdf :
http://echo.auxerre.free.fr/dossier_telechargement/divers/Guilliet_1910.pdf
Jipé 87- Membre confirmé
- Nombre de messages : 347
Age : 74
Localisation : Limousin
Date d'inscription : 07/11/2013
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
hello
elle a une sacrée belle allure cette machine . si tu veux la rentabiliser un peu j'ai une crosse de mousqueton d'artillerie Gras a refaire car elle est toute vermoulue . me contacter en mp si ça t'intéresse .
amicalement
cro
elle a une sacrée belle allure cette machine . si tu veux la rentabiliser un peu j'ai une crosse de mousqueton d'artillerie Gras a refaire car elle est toute vermoulue . me contacter en mp si ça t'intéresse .
amicalement
cro
cromagnon 07- Pilier du forum
- Nombre de messages : 1149
Age : 65
Localisation : ardeche
Date d'inscription : 23/06/2010
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
quelle magnifique machine ...bravo !!
3008nato- Pilier du forum
- Nombre de messages : 5622
Age : 80
Date d'inscription : 28/12/2012
Synchronisation
Ah, l'opposition entre la poésie et le matérialisme,
entre l'instinct et la rigueur...
Entre le bois et le fer, tout simplement !
Jean de la Fontaine l'aurait tournée en fable (d'ailleurs, peut-être l'a-t'il fait)...
Quand même, ça fait depuis le milieu (et même le début) du XXe siècle que les menuisiers travaillent avec des machines, dont certaines plutôt grosses et très mécaniques.
Ils pourraient faire un effort, non ?
Ma dégau est une Guillet... La firme existe-t'elle encore ?
Vers 1905 / 1910 il y avait pas mal de fabricants de machines à bois, certains tout petits, d'autres plus gros (dont "Panhard & Levassor")...
Encore rien trouvé sur les machines à copier les crosses, dans la revue "La Machine Moderne" (années 1908, 1909, 1910 et 1911 déjà potassées ; les autres années suivront).
Ni même sur des machines spécifiques d'armurerie, sauf le détail du "forêt russe" pour forer les pièces d'artillerie, et un montage pour usiner les stries internes des fusées à 4 durées (que je pensais pourtant largement déclassées en 1910).
Pour cette histoire chaîne / courroie, j'ai du mal à suivre le raisonnement...
C'est pas bien difficile de freiner ou bloquer une couronne de chaîne :
- En appuyant un patin sur le dos de la chaîne dans la partie où elle s'enroule sur la couronne,
- En frottant sur le côté de la couronne,
- Ou en pinçant la couronne entre 2 patins, dans la partie libre de chaîne.
Patin pouvant être appuyé par un ressort pour faire frein, ou par une vis pour bloquer ; et avec un ressort plus une vis, vis serrée ça bloque et vis desserrée ça se contente de freiner.
Le patin peut être formé d'une latte de bois souple, fixée à l'autre bout au bâti de la machine, et dont l'extrémité formera patin ; la longueur de la latte faisant office de ressort (en cas cas, la vis "blocage" devra appuyer assez près du patin, pour ignorer l'élasticité de la latte).
En plaçant ça dans l'espace libre entre les deux couronnes, on peut aisément organiser 2 ressorts (réglables indépendamment) pour ajuster le freinage des couronnes, et une vis unique bloquant simultanément les deux couronnes.
Ceci est absolument transposable à des pignons d'engrenage et poulies de courroie (quoique les couronnes de chaîne, généralement bien plates, facilitent le travail).
Par contre, la couronne se montre supérieure si on veut placer un (ou deux) cliquet anti-retour empêchant de tourner à l'envers par mégarde. Car on peut cliquer sur les rouleaux de la chaîne là où elle s'enroule sur la couronne, ou sur les dents de la couronne là où elle est libre de chaîne...
Les problèmes de tension seront les mêmes pour chaîne ou courroie.
Seul l'engrenage peut se passer de tendeur, et encore faut-il que les deux couronnes aient un diamètre égal à l'entraxe. Toutefois, en ce cas (engrènement direct des 2 couronnes) les axes vont tourner en sens inverse, ce qui ne convient pas ! Il faut écarter les deux couronnes, et intercaler entre elles un troisième pignon (nombre de dents absolument quelconque) qui ajoutera une inversion de sens. Sauf bâti exactement usiné, ce pignon devra être monté sur un coulisseau oscillant (une "tête de cheval" simplifiée) pour ajuster son engrènement dans les deux couronnes. Autrement dit, l'engrenage ne simplifie pas grand chose !
Pour tendre une chaîne il est facile de trouver un exemple : le segment terminal d'un dérailleur de bicyclette (ils sont toutefois généralement trop branlants et pourvus d'un ressort trop mou pour le présent usage ; quoique...).
Plus costaud (peut-être trop) il y a le tendeur de courroie de disribution de bagnole ; selon le diamètre il peut très bien convenir pour une chaîne.
Sinon un patin frotteur en bois formé par le bout d'une baguette articulée en son milieu sur un pivot fixé au bâti, et tirée de l'autre bout par un ressort ou un contrepoids ; C'est tellement simpliste qu'on n'y pense pas, mais une fois que les flasques des maillons de chaîne ont creusé leur sillon, ça fonctionne très bien (je crois qu'il y avait une version apparentée, en céloron - un genre de bakélite armée semi-souple - pour la tension de chaîne d'arbre à cames sur la 450 CB Honda ... ou c'était sur la 125 SL ? Ou la 250 XL ? Dans mes caisses de vrac y-a pas d'étiquettes...).
C'est pas difficile, de bricoler un tendeur de chaîne ou courroie ; le problème est en général d'éviter qu'il n'entre en résonnace avec la mécanique et se mette alors à battre en cadence ; mais à vitesse ultra lente ça craint guère.
Une transmission synchrone !
La rotation des deux axes doit à l'évidence être absolument synchrone ; et les seuls dispositifs de transmission synchrone utilisables ici sont l'engrenage, la chaîne et la courroie crantée (qui n'est autre qu'un hybride de chaîne et de courroie plate). Je laisserai de côté le cabestan à sangle d'acier, très facile à bricoler et très précis, mais limité en amplitude de rotation ; et d'ailleurs bien peu utilisé (on le trouvait toutefois au positionnement de la tête de lecture, sur des anciens lecteurs disquette 5 1/2).
Comme par hasard, engrenages, chaîne et courroie crantée sont les seules transmissions que l'on trouve sur les arbres à cames de bagnole...
Une transmission sans jeu en rotation !
Sauf à bloquer fermement les deux axes durant les phases de travail, un léger jeu dans leur accouplement peut laisser l'un ou l'autre des axes osciller à sa guise...
Les engrenages doivent généralement avoir un poil de jeu, sinon ils accrochent en certains points de leur rotation ; jeu toutefois sans doute négligeable dans notre cas.
Les barettes des courroies crantées ont un jeu notable dans les crans des poulies ; si elles ne sont pas très tendues elles peuvent donc glisser légèrement sous l'effet des vibrations.
Par contre une chaîne bien tendue ne laisse aucun jeu entre les deux pignons...
Les courroies (non crantées) :
Non seulement elles ne sont pas réputées parfaitement synchrones, mais elles sont même garanties "avec glissement". Glissement variable selon la tension, l'effort transmis ... et l'humeur du jour ! Ce glissement n'est pas simplement un dérapage sur la poulie, mais il résulte de la différence de tension entre le brin tendu (transmettant l'effort) et le brin mou (le retour) ; différence de tension qui, ces matériaux étant légèrement élastiques, se traduit par une différence d'allongement. Pendant que la courroie fait le tour de la poulie elle s'allonge (ou se rétracte) donc imperceptiblement ; mais à force, ça génère un glissement.
De plus, l'exactitude du rapport de transmission ne dépend plus d'un nombre de dents mais de l'exactitude des diamètres de poulie ; autrement dit c'est jamais exact !
Alors courroie plate, trapézoïdale, ou ronde (cf. machines à coudre), c'est kif-kif pas bon !
Mention spéciale aux courroies que certains croient crantées :
- les courroies trapézoïdales dentelées en dessous. Ça n'apporte aucune synchronisation, ça permet juste d'améliorer l'enroulement sur des poulies de très petit diamètre.
- les courroies striées en longueur, type "poly-V". Pas non plus de synchronisation, c'est juste des courroies plates indéraillables avec une adhérence améliorée. Autrefois peu utilisées, elles sont maintenant usuelles sur les lave-linge et les alternateurs de bagnole.
- les courroies crantées engrenant d'un côté sur un petit pignon cranté et de l'autre sur une grande couronne lisse. La grande surface de la couronne suffit à l'entrainement par adhérence, mais la transmission n'est plus synchrone.
En conclusion, n'en déplaise aux inconditionnels du flat-twin germanique :
"là où il y a de la chaîne, il peut y avoir un grand plaisir".
Z'avez compris ? Non ? Ben alors faut relire...
Une pensée pour le "grand Rousseau", prof de Construction Mécanique à l'IUT, qui sous des dehors désinvoltes savait très bien faire passer ces concepts de prime abord ardus, mais qui ne font que refléter la basse réalité matérielle des choses...
M'étonnerait bien qu'il soit sur TCAR, c'était pas dans son idéologie. N'empêche qu'il s'était pas opposé à ce que je me fabrique une presse à recharger...
entre l'instinct et la rigueur...
Entre le bois et le fer, tout simplement !
Jean de la Fontaine l'aurait tournée en fable (d'ailleurs, peut-être l'a-t'il fait)...
Quand même, ça fait depuis le milieu (et même le début) du XXe siècle que les menuisiers travaillent avec des machines, dont certaines plutôt grosses et très mécaniques.
Ils pourraient faire un effort, non ?
Ma dégau est une Guillet... La firme existe-t'elle encore ?
Vers 1905 / 1910 il y avait pas mal de fabricants de machines à bois, certains tout petits, d'autres plus gros (dont "Panhard & Levassor")...
Encore rien trouvé sur les machines à copier les crosses, dans la revue "La Machine Moderne" (années 1908, 1909, 1910 et 1911 déjà potassées ; les autres années suivront).
Ni même sur des machines spécifiques d'armurerie, sauf le détail du "forêt russe" pour forer les pièces d'artillerie, et un montage pour usiner les stries internes des fusées à 4 durées (que je pensais pourtant largement déclassées en 1910).
Pour cette histoire chaîne / courroie, j'ai du mal à suivre le raisonnement...
C'est pas bien difficile de freiner ou bloquer une couronne de chaîne :
- En appuyant un patin sur le dos de la chaîne dans la partie où elle s'enroule sur la couronne,
- En frottant sur le côté de la couronne,
- Ou en pinçant la couronne entre 2 patins, dans la partie libre de chaîne.
Patin pouvant être appuyé par un ressort pour faire frein, ou par une vis pour bloquer ; et avec un ressort plus une vis, vis serrée ça bloque et vis desserrée ça se contente de freiner.
Le patin peut être formé d'une latte de bois souple, fixée à l'autre bout au bâti de la machine, et dont l'extrémité formera patin ; la longueur de la latte faisant office de ressort (en cas cas, la vis "blocage" devra appuyer assez près du patin, pour ignorer l'élasticité de la latte).
En plaçant ça dans l'espace libre entre les deux couronnes, on peut aisément organiser 2 ressorts (réglables indépendamment) pour ajuster le freinage des couronnes, et une vis unique bloquant simultanément les deux couronnes.
Ceci est absolument transposable à des pignons d'engrenage et poulies de courroie (quoique les couronnes de chaîne, généralement bien plates, facilitent le travail).
Par contre, la couronne se montre supérieure si on veut placer un (ou deux) cliquet anti-retour empêchant de tourner à l'envers par mégarde. Car on peut cliquer sur les rouleaux de la chaîne là où elle s'enroule sur la couronne, ou sur les dents de la couronne là où elle est libre de chaîne...
Les problèmes de tension seront les mêmes pour chaîne ou courroie.
Seul l'engrenage peut se passer de tendeur, et encore faut-il que les deux couronnes aient un diamètre égal à l'entraxe. Toutefois, en ce cas (engrènement direct des 2 couronnes) les axes vont tourner en sens inverse, ce qui ne convient pas ! Il faut écarter les deux couronnes, et intercaler entre elles un troisième pignon (nombre de dents absolument quelconque) qui ajoutera une inversion de sens. Sauf bâti exactement usiné, ce pignon devra être monté sur un coulisseau oscillant (une "tête de cheval" simplifiée) pour ajuster son engrènement dans les deux couronnes. Autrement dit, l'engrenage ne simplifie pas grand chose !
Pour tendre une chaîne il est facile de trouver un exemple : le segment terminal d'un dérailleur de bicyclette (ils sont toutefois généralement trop branlants et pourvus d'un ressort trop mou pour le présent usage ; quoique...).
Plus costaud (peut-être trop) il y a le tendeur de courroie de disribution de bagnole ; selon le diamètre il peut très bien convenir pour une chaîne.
Sinon un patin frotteur en bois formé par le bout d'une baguette articulée en son milieu sur un pivot fixé au bâti, et tirée de l'autre bout par un ressort ou un contrepoids ; C'est tellement simpliste qu'on n'y pense pas, mais une fois que les flasques des maillons de chaîne ont creusé leur sillon, ça fonctionne très bien (je crois qu'il y avait une version apparentée, en céloron - un genre de bakélite armée semi-souple - pour la tension de chaîne d'arbre à cames sur la 450 CB Honda ... ou c'était sur la 125 SL ? Ou la 250 XL ? Dans mes caisses de vrac y-a pas d'étiquettes...).
C'est pas difficile, de bricoler un tendeur de chaîne ou courroie ; le problème est en général d'éviter qu'il n'entre en résonnace avec la mécanique et se mette alors à battre en cadence ; mais à vitesse ultra lente ça craint guère.
Une transmission synchrone !
La rotation des deux axes doit à l'évidence être absolument synchrone ; et les seuls dispositifs de transmission synchrone utilisables ici sont l'engrenage, la chaîne et la courroie crantée (qui n'est autre qu'un hybride de chaîne et de courroie plate). Je laisserai de côté le cabestan à sangle d'acier, très facile à bricoler et très précis, mais limité en amplitude de rotation ; et d'ailleurs bien peu utilisé (on le trouvait toutefois au positionnement de la tête de lecture, sur des anciens lecteurs disquette 5 1/2).
Comme par hasard, engrenages, chaîne et courroie crantée sont les seules transmissions que l'on trouve sur les arbres à cames de bagnole...
Une transmission sans jeu en rotation !
Sauf à bloquer fermement les deux axes durant les phases de travail, un léger jeu dans leur accouplement peut laisser l'un ou l'autre des axes osciller à sa guise...
Les engrenages doivent généralement avoir un poil de jeu, sinon ils accrochent en certains points de leur rotation ; jeu toutefois sans doute négligeable dans notre cas.
Les barettes des courroies crantées ont un jeu notable dans les crans des poulies ; si elles ne sont pas très tendues elles peuvent donc glisser légèrement sous l'effet des vibrations.
Par contre une chaîne bien tendue ne laisse aucun jeu entre les deux pignons...
Les courroies (non crantées) :
Non seulement elles ne sont pas réputées parfaitement synchrones, mais elles sont même garanties "avec glissement". Glissement variable selon la tension, l'effort transmis ... et l'humeur du jour ! Ce glissement n'est pas simplement un dérapage sur la poulie, mais il résulte de la différence de tension entre le brin tendu (transmettant l'effort) et le brin mou (le retour) ; différence de tension qui, ces matériaux étant légèrement élastiques, se traduit par une différence d'allongement. Pendant que la courroie fait le tour de la poulie elle s'allonge (ou se rétracte) donc imperceptiblement ; mais à force, ça génère un glissement.
De plus, l'exactitude du rapport de transmission ne dépend plus d'un nombre de dents mais de l'exactitude des diamètres de poulie ; autrement dit c'est jamais exact !
Alors courroie plate, trapézoïdale, ou ronde (cf. machines à coudre), c'est kif-kif pas bon !
Mention spéciale aux courroies que certains croient crantées :
- les courroies trapézoïdales dentelées en dessous. Ça n'apporte aucune synchronisation, ça permet juste d'améliorer l'enroulement sur des poulies de très petit diamètre.
- les courroies striées en longueur, type "poly-V". Pas non plus de synchronisation, c'est juste des courroies plates indéraillables avec une adhérence améliorée. Autrefois peu utilisées, elles sont maintenant usuelles sur les lave-linge et les alternateurs de bagnole.
- les courroies crantées engrenant d'un côté sur un petit pignon cranté et de l'autre sur une grande couronne lisse. La grande surface de la couronne suffit à l'entrainement par adhérence, mais la transmission n'est plus synchrone.
En conclusion, n'en déplaise aux inconditionnels du flat-twin germanique :
"là où il y a de la chaîne, il peut y avoir un grand plaisir".
Z'avez compris ? Non ? Ben alors faut relire...
Une pensée pour le "grand Rousseau", prof de Construction Mécanique à l'IUT, qui sous des dehors désinvoltes savait très bien faire passer ces concepts de prime abord ardus, mais qui ne font que refléter la basse réalité matérielle des choses...
M'étonnerait bien qu'il soit sur TCAR, c'était pas dans son idéologie. N'empêche qu'il s'était pas opposé à ce que je me fabrique une presse à recharger...
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Tu devrais arrêter de gâcher du beau bois en essayant trop vite de copier une crosse...
Sérier les problèmes !
Déjà arriver à copier une barre de ferraille, plus rigide et qui ne sera pas suspecte de fléchir ; qui supportera aussi le contact d'un palpeur dur.
Avec un bois de propriétés voisines du noyer, mais moins coûteux. Le sapin serait trop mou, le hêtre trop dur (quoique) ; peut-être l'érable ?
D'autant que ça c'est fait, les crosses en érable ; Davy Crockett en avait une, paraît-il (personnage ayant réellement existé ; tué lors d'une tentative d'annexion du Texas, alors mexicain).
Peut-être commencer avec un bout de tube rond, puis quand la copie est bonne passer à un tube serrurier carré agrémenté de cochoneries soudées dessus à l'arc...
Sérier les problèmes !
Déjà arriver à copier une barre de ferraille, plus rigide et qui ne sera pas suspecte de fléchir ; qui supportera aussi le contact d'un palpeur dur.
Avec un bois de propriétés voisines du noyer, mais moins coûteux. Le sapin serait trop mou, le hêtre trop dur (quoique) ; peut-être l'érable ?
D'autant que ça c'est fait, les crosses en érable ; Davy Crockett en avait une, paraît-il (personnage ayant réellement existé ; tué lors d'une tentative d'annexion du Texas, alors mexicain).
Peut-être commencer avec un bout de tube rond, puis quand la copie est bonne passer à un tube serrurier carré agrémenté de cochoneries soudées dessus à l'arc...
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
je commence à comprendre pourquoi, un copain menuisier se refusait à me faire une "crosse-poignée" pour un de mes XP100 !T.Jiel a écrit:Feignasse, ça demande du savoir faire aussi!
Dans mes bras !
Par contre, parvenir à un résultat peut passer bien souvent pour un exploit. Ca peut demander de l'audace, du temps toujours, prendre ... sur soi. Là c'est bien d'être accompagné par d'autres qui savent.
Dans mes bras encore !
Et ce forum est une bonne classe d'apprentissage.
je pensais que c'était du niveau d'une actuelle copie avec une imprimante 3D actuelle !
Pas de chichis, appelez moi SUPER !
WICHITA- Modérateur
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Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Verchère a écrit:Ah, l'opposition entre la poésie et le matérialisme,
entre l'instinct et la rigueur...
Entre le bois et le fer, tout simplement !
Jean de la Fontaine l'aurait tournée en fable (d'ailleurs, peut-être l'a-t'il fait)...
Quand même, ça fait depuis le milieu (et même le début) du XXe siècle que les menuisiers travaillent avec des machines, dont certaines plutôt grosses et très mécaniques.
Ils pourraient faire un effort, non ?
Allez, ne joue pas la provoque! Quand on sait comment tu parles à ton chat lorsqu'il t'accompagne quand tu bricoles en regardant la TV, on sent que si la rigueur est toujours de mise chez le vosgien (du sud), l'instinct, et oserai-je, la poésie, vont avec.
L'un sans l'autre, à mon avis, c'est un peu comme les endroits désertiques : stérile.
C'est vrai que les menuisiers bossent depuis longtemps sur des machines en ferraille. Bien heureusement, et à chacun son métier! Je me souviens que ma première scie à ruban (achetée d'occase 3 x rien), en dehors des paliers en bronze, était tout en bois. Un peu fatiguée, je me demandais à chaque fois que je la mettais en marche si elle n'allait pas...décoller.
Comme les premiers avions, tout en bois.
Car au commencement, il y avait le bois.
Ma dégau est une Guillet... La firme existe-t'elle encore ? Alors là sans être sûr, je dirais nan! Partie à vaux l'eau comme tout le reste de notre industrie du siècle passé.
Vers 1905 / 1910 il y avait pas mal de fabricants de machines à bois, certains tout petits, d'autres plus gros (dont "Panhard & Levassor")... Ca me fait penser à la superbe chanson de Trenet : A la porte du garage. Petit détour :
Encore rien trouvé sur les machines à copier les crosses, dans la revue "La Machine Moderne" (années 1908, 1909, 1910 et 1911 déjà potassées ; les autres années suivront).
Pourtant celle-là (cette Guillet citée plus haut), me fait bien rêver...
Bon mais, apparemment, tu ne l'as pas chez toi, parce que là, je faisais le voyage illico .
Ni même sur des machines spécifiques d'armurerie, sauf le détail du "forêt russe" pour forer les pièces d'artillerie, et un montage pour usiner les stries internes des fusées à 4 durées (que je pensais pourtant largement déclassées en 1910).
Pour cette histoire chaîne / courroie, j'ai du mal à suivre le raisonnement...
Alors là je t'arrête, faut que je fasse mon méa culpa (si tu permets) : en fait mon montage avec pignons de pédalier de vélo était mal foutu. Tu m'avais pourtant prévenu en soulignant que le second pédalier, sans son axe, allait me poser des problèmes.
Tout ça à la finale bringuebalait, pas aligné, pas centré... Approximatif, quoi. Donc pas à la hauteur de l'enjeu!
Mais bien poétique, peut être ton chat aurait apprécié.
C'est pas bien difficile de freiner ou bloquer une couronne de chaîne :
- En appuyant un patin sur le dos de la chaîne dans la partie où elle s'enroule sur la couronne,
- En frottant sur le côté de la couronne,
- Ou en pinçant la couronne entre 2 patins, dans la partie libre de chaîne.
Patin pouvant être appuyé par un ressort pour faire frein, ou par une vis pour bloquer ; et avec un ressort plus une vis, vis serrée ça bloque et vis desserrée ça se contente de freiner.
Le patin peut être formé d'une latte de bois souple, fixée à l'autre bout au bâti de la machine, et dont l'extrémité formera patin ; la longueur de la latte faisant office de ressort (en cas cas, la vis "blocage" devra appuyer assez près du patin, pour ignorer l'élasticité de la latte).
En plaçant ça dans l'espace libre entre les deux couronnes, on peut aisément organiser 2 ressorts (réglables indépendamment) pour ajuster le freinage des couronnes, et une vis unique bloquant simultanément les deux couronnes.
Ceci est absolument transposable à des pignons d'engrenage et poulies de courroie (quoique les couronnes de chaîne, généralement bien plates, facilitent le travail).
Par contre, la couronne se montre supérieure si on veut placer un (ou deux) cliquet anti-retour empêchant de tourner à l'envers par mégarde. Car on peut cliquer sur les rouleaux de la chaîne là où elle s'enroule sur la couronne, ou sur les dents de la couronne là où elle est libre de chaîne...
Les problèmes de tension seront les mêmes pour chaîne ou courroie.
Seul l'engrenage peut se passer de tendeur, et encore faut-il que les deux couronnes aient un diamètre égal à l'entraxe. Toutefois, en ce cas (engrènement direct des 2 couronnes) les axes vont tourner en sens inverse, ce qui ne convient pas ! Il faut écarter les deux couronnes, et intercaler entre elles un troisième pignon (nombre de dents absolument quelconque) qui ajoutera une inversion de sens. Sauf bâti exactement usiné, ce pignon devra être monté sur un coulisseau oscillant (une "tête de cheval" simplifiée) pour ajuster son engrènement dans les deux couronnes. Autrement dit, l'engrenage ne simplifie pas grand chose !
Pour tendre une chaîne il est facile de trouver un exemple : le segment terminal d'un dérailleur de bicyclette (ils sont toutefois généralement trop branlants et pourvus d'un ressort trop mou pour le présent usage ; quoique...).
Plus costaud (peut-être trop) il y a le tendeur de courroie de disribution de bagnole ; selon le diamètre il peut très bien convenir pour une chaîne.
Sinon un patin frotteur en bois formé par le bout d'une baguette articulée en son milieu sur un pivot fixé au bâti, et tirée de l'autre bout par un ressort ou un contrepoids ; C'est tellement simpliste qu'on n'y pense pas, mais une fois que les flasques des maillons de chaîne ont creusé leur sillon, ça fonctionne très bien (je crois qu'il y avait une version apparentée, en céloron - un genre de bakélite armée semi-souple - pour la tension de chaîne d'arbre à cames sur la 450 CB Honda ... ou c'était sur la 125 SL ? Ou la 250 XL ? Dans mes caisses de vrac y-a pas d'étiquettes...).
C'est pas difficile, de bricoler un tendeur de chaîne ou courroie ; le problème est en général d'éviter qu'il n'entre en résonnace avec la mécanique et se mette alors à battre en cadence ; mais à vitesse ultra lente ça craint guère.
Une transmission synchrone !
La rotation des deux axes doit à l'évidence être absolument synchrone ; et les seuls dispositifs de transmission synchrone utilisables ici sont l'engrenage, la chaîne et la courroie crantée (qui n'est autre qu'un hybride de chaîne et de courroie plate). Je laisserai de côté le cabestan à sangle d'acier, très facile à bricoler et très précis, mais limité en amplitude de rotation ; et d'ailleurs bien peu utilisé (on le trouvait toutefois au positionnement de la tête de lecture, sur des anciens lecteurs disquette 5 1/2).
Comme par hasard, engrenages, chaîne et courroie crantée sont les seules transmissions que l'on trouve sur les arbres à cames de bagnole...
Une transmission sans jeu en rotation !
Sauf à bloquer fermement les deux axes durant les phases de travail, un léger jeu dans leur accouplement peut laisser l'un ou l'autre des axes osciller à sa guise...
Les engrenages doivent généralement avoir un poil de jeu, sinon ils accrochent en certains points de leur rotation ; jeu toutefois sans doute négligeable dans notre cas.
Les barettes des courroies crantées ont un jeu notable dans les crans des poulies ; si elles ne sont pas très tendues elles peuvent donc glisser légèrement sous l'effet des vibrations.
Par contre une chaîne bien tendue ne laisse aucun jeu entre les deux pignons...
Les courroies (non crantées) :
Non seulement elles ne sont pas réputées parfaitement synchrones, mais elles sont même garanties "avec glissement". Glissement variable selon la tension, l'effort transmis ... et l'humeur du jour ! Ce glissement n'est pas simplement un dérapage sur la poulie, mais il résulte de la différence de tension entre le brin tendu (transmettant l'effort) et le brin mou (le retour) ; différence de tension qui, ces matériaux étant légèrement élastiques, se traduit par une différence d'allongement. Pendant que la courroie fait le tour de la poulie elle s'allonge (ou se rétracte) donc imperceptiblement ; mais à force, ça génère un glissement.
De plus, l'exactitude du rapport de transmission ne dépend plus d'un nombre de dents mais de l'exactitude des diamètres de poulie ; autrement dit c'est jamais exact !
Alors courroie plate, trapézoïdale, ou ronde (cf. machines à coudre), c'est kif-kif pas bon !
Et voilà, je tombe encore un coup de Charybde en Scylla. Donc mon nouveau montage (courroie crantée, certes, mais gorges lisses sur les poulies), sera encore pire.
Y a pas, c'est dur, la vie d'artisse.
Mention spéciale aux courroies que certains croient crantées :
- les courroies trapézoïdales dentelées en dessous. Ça n'apporte aucune synchronisation, ça permet juste d'améliorer l'enroulement sur des poulies de très petit diamètre.
- les courroies striées en longueur, type "poly-V". Pas non plus de synchronisation, c'est juste des courroies plates indéraillables avec une adhérence améliorée. Autrefois peu utilisées, elles sont maintenant usuelles sur les lave-linge et les alternateurs de bagnole.
- les courroies crantées engrenant d'un côté sur un petit pignon cranté et de l'autre sur une grande couronne lisse. La grande surface de la couronne suffit à l'entrainement par adhérence, mais la transmission n'est plus synchrone.
En conclusion, n'en déplaise aux inconditionnels du flat-twin germanique :
"là où il y a de la chaîne, il peut y avoir un grand plaisir".
Z'avez compris ? Non ? Ben alors faut relire... Si, moi, pour une fois j'ai tout compris. Joli cours sur la nature et les secrets des courroies de transmission!
Une pensée pour le "grand Rousseau", prof de Construction Mécanique à l'IUT, qui sous des dehors désinvoltes savait très bien faire passer ces concepts de prime abord ardus, mais qui ne font que refléter la basse réalité matérielle des choses...
M'étonnerait bien qu'il soit sur TCAR, c'était pas dans son idéologie. N'empêche qu'il s'était pas opposé à ce que je me fabrique une presse à recharger...
En attendant mes prochaines images, encore un grand merci à toi pour tes commentaires toujours bienveillants.
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
OK, Cro, je note les commandes... Mais par contre côté délais, heu, c'est pas bien clair pour l'instant...cromagnon 07 a écrit:hello
elle a une sacrée belle allure cette machine . si tu veux la rentabiliser un peu j'ai une crosse de mousqueton d'artillerie Gras a refaire car elle est toute vermoulue . me contacter en mp si ça t'intéresse .
amicalement
cro
T.Jiel- Membre confirmé
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Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Pourtant celle-là (cette Guillet citée plus haut), me fait bien rêver...
En regardant les photogravures et en lisant le texte, j'ai rien trouvé d'évident sur l'outil : fraise rotative ou simple burin (ciseau à bois) grattant dans la longueur ? Je verrais bien une fraise avec axe parallèle à la pièce, mais je suis pas sûr à 100%...
Par contre, pour le mécanisme de suivi on voit clairement 2 cadres oscillant chacun autour d'un pivot longitudinal placé sur un chariot longitudinal, et reliés en haut (peut-être par un réglage de profondeur de passe), avec un contrepoids qui les fait basculer et appuyer sur la pièce et le modèle.
J'avoue que je commençais à cogiter ma propre mouture, qui s'avère plus proche de cette Guilliet que de la tienne. J'hésitais à cause d'un problème géométrique, mais il semble que ça ne dérangeait pas Guilliet ; alors je ne m'en inquièterai plus !
Je te rassure, pour l'instant je cogite seulement...
Avec ta courroie pseudo-crantée (une trapézoïdale segmentée, non ? Parce qu'une vraie courroie crantée ne rentre pas dans une gorge) tu peux tout de même vérifier une bonne partie des rigidités, en copiant de la barre ronde (ou tout ce qui se ferait au tour à bois).
Mais dès que tu sortiras des pièces de révolution, il y aura des bizarreries.
Si ton nouveau montage d'axes est satisfaisant, tu dois pouvoir fixer ensuite des couronnes de chaîne sur le côté des poulies trapézoïdales.
En regardant les photogravures et en lisant le texte, j'ai rien trouvé d'évident sur l'outil : fraise rotative ou simple burin (ciseau à bois) grattant dans la longueur ? Je verrais bien une fraise avec axe parallèle à la pièce, mais je suis pas sûr à 100%...
Par contre, pour le mécanisme de suivi on voit clairement 2 cadres oscillant chacun autour d'un pivot longitudinal placé sur un chariot longitudinal, et reliés en haut (peut-être par un réglage de profondeur de passe), avec un contrepoids qui les fait basculer et appuyer sur la pièce et le modèle.
J'avoue que je commençais à cogiter ma propre mouture, qui s'avère plus proche de cette Guilliet que de la tienne. J'hésitais à cause d'un problème géométrique, mais il semble que ça ne dérangeait pas Guilliet ; alors je ne m'en inquièterai plus !
Je te rassure, pour l'instant je cogite seulement...
Avec ta courroie pseudo-crantée (une trapézoïdale segmentée, non ? Parce qu'une vraie courroie crantée ne rentre pas dans une gorge) tu peux tout de même vérifier une bonne partie des rigidités, en copiant de la barre ronde (ou tout ce qui se ferait au tour à bois).
Mais dès que tu sortiras des pièces de révolution, il y aura des bizarreries.
Si ton nouveau montage d'axes est satisfaisant, tu dois pouvoir fixer ensuite des couronnes de chaîne sur le côté des poulies trapézoïdales.
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Les modeles de crosses (en Finlande du moins) etaient en aluminium.
Le principe de fonctionnement des machines en service etait de fonctionner comme des tours a bois qui avancaient l'outil de coupe d'un cran a chaque fois. J'ai vu une fois une de ces machines en marche chez un menuisier qui avait recupere une des machines Sako
La piece sortie de la machine a de petits escaliers qui sont supprimes par poncage manuel. Ca te sort 2 crosses en assez peu de temps. Tu peux regler la machine pour tailler la piece en 1, 2, 3 ou 4 passages.
Pour les passes multiples tu laisses la machine aller de l'avant a l'arriere de la piece, puis une fois debrayee, tu avances l'outil d'un cran et ru ramenes les outils au depart puis tu embrayes. La machine coupant en meme temps a gauche et a droite, tu dois regler les 2 outils
Le principe de fonctionnement des machines en service etait de fonctionner comme des tours a bois qui avancaient l'outil de coupe d'un cran a chaque fois. J'ai vu une fois une de ces machines en marche chez un menuisier qui avait recupere une des machines Sako
La piece sortie de la machine a de petits escaliers qui sont supprimes par poncage manuel. Ca te sort 2 crosses en assez peu de temps. Tu peux regler la machine pour tailler la piece en 1, 2, 3 ou 4 passages.
Pour les passes multiples tu laisses la machine aller de l'avant a l'arriere de la piece, puis une fois debrayee, tu avances l'outil d'un cran et ru ramenes les outils au depart puis tu embrayes. La machine coupant en meme temps a gauche et a droite, tu dois regler les 2 outils
Invité- Invité
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Ah, voilà enfin quelques précisions techniques !
Alors je me doute bien que tu n'avais pas appris par coeur les détails de cette machine, mais j'essaie tout de même...
1) la coupe, était faite par une fraise entraînée en rotation à grande vitesse ? Avec alors la pièce tournant lentement ?
Ou par un "burin", genre ciseau à bois ? Avec alors la pièce tournant relativement vite, mais obligeant le burin à bouger rapidement pour suivre les reliefs ?
2) 2 outils, un pour chaque crosse parce-que la machine taillait 2 crosses à la fois, ou les deux outils travaillant sur la même crosse ?
3) Si j'ai bien compris ça taillait tout le tour de la pièce avant d'avancer d'un poil pour tailler un peu plus loin... Ou ça avançait continuellement pendant que ça tournait, taillant en hélice ?
Mais surtout ça avançait d'environ combien par tour ?
4) Une taille grossière ; une idée de la grossièreté ?
Les encastrements, rainures pour les doigts, etc. Ebauchés par cette machine ou à faire complétement séparément ?
Parce-que ça me turlupine de plus en plus. C'est loin, la Sarthe ; alors faudrait aussi que je me bouge. Mais je vais pas adopter le même système que "JTiel" ; faut essayer des trucs variés.
Et moi ça me dérange pas qu'il soit nécessaire de finir à la main, même les encastrements.
Parce qu'à l'atelier devant les machines pleines de courroies, je peux pas travailler avec le petit chat sur les genoux ou sur l'épaule : c'est trop dangereux pour lui !
Alors je me doute bien que tu n'avais pas appris par coeur les détails de cette machine, mais j'essaie tout de même...
1) la coupe, était faite par une fraise entraînée en rotation à grande vitesse ? Avec alors la pièce tournant lentement ?
Ou par un "burin", genre ciseau à bois ? Avec alors la pièce tournant relativement vite, mais obligeant le burin à bouger rapidement pour suivre les reliefs ?
2) 2 outils, un pour chaque crosse parce-que la machine taillait 2 crosses à la fois, ou les deux outils travaillant sur la même crosse ?
3) Si j'ai bien compris ça taillait tout le tour de la pièce avant d'avancer d'un poil pour tailler un peu plus loin... Ou ça avançait continuellement pendant que ça tournait, taillant en hélice ?
Mais surtout ça avançait d'environ combien par tour ?
4) Une taille grossière ; une idée de la grossièreté ?
Les encastrements, rainures pour les doigts, etc. Ebauchés par cette machine ou à faire complétement séparément ?
Parce-que ça me turlupine de plus en plus. C'est loin, la Sarthe ; alors faudrait aussi que je me bouge. Mais je vais pas adopter le même système que "JTiel" ; faut essayer des trucs variés.
Et moi ça me dérange pas qu'il soit nécessaire de finir à la main, même les encastrements.
Parce qu'à l'atelier devant les machines pleines de courroies, je peux pas travailler avec le petit chat sur les genoux ou sur l'épaule : c'est trop dangereux pour lui !
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Verchère a écrit:Ah, voilà enfin quelques précisions techniques !
Alors je me doute bien que tu n'avais pas appris par coeur les détails de cette machine, mais j'essaie tout de même...
1) la coupe, était faite par une fraise entraînée en rotation à grande vitesse ? Avec alors la pièce tournant lentement ?
Ou par un "burin", genre ciseau à bois ? Avec alors la pièce tournant relativement vite, mais obligeant le burin à bouger rapidement pour suivre les reliefs ?
2) 2 outils, un pour chaque crosse parce-que la machine taillait 2 crosses à la fois, ou les deux outils travaillant sur la même crosse ?
3) Si j'ai bien compris ça taillait tout le tour de la pièce avant d'avancer d'un poil pour tailler un peu plus loin... Ou ça avançait continuellement pendant que ça tournait, taillant en hélice ?
Mais surtout ça avançait d'environ combien par tour ?
4) Une taille grossière ; une idée de la grossièreté ?
Les encastrements, rainures pour les doigts, etc. Ebauchés par cette machine ou à faire complétement séparément ?
Parce-que ça me turlupine de plus en plus. C'est loin, la Sarthe ; alors faudrait aussi que je me bouge. Mais je vais pas adopter le même système que "JTiel" ; faut essayer des trucs variés.
Et moi ça me dérange pas qu'il soit nécessaire de finir à la main, même les encastrements.
Parce qu'à l'atelier devant les machines pleines de courroies, je peux pas travailler avec le petit chat sur les genoux ou sur l'épaule : c'est trop dangereux pour lui !
1) La piece tournait assez lentement et l'outil etait comme un disque circulaire avec des petites dents, chaque dent etait comme un mini ciseau a bois
2) 2 outils car la machine realisait les 2 crosses en meme temps
3) ca avancait une fois le tour realise. De memoire ca avancait de 1 ou 2mm a chaque fois
4) grossiere dans le sens que sur une surface en pente tu avais des petits escaliers de 1 ou 2mm
Les encastrements et autres etaient effectues sur une machine a part. Il faudrait voir les photos chez Sako pour savoir si les ebauches etaient defoncees avant le passage sur la machine a copier ou apres
Dernière édition par Vincent K le Jeu 21 Fév 2019, 09:18, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Sinon quelques videos pour l'inspiration :
la machine Sako marchait comme celle la (a 0:55) mais elle traitait 2 crosses a la fois avec le modele au milieu
Une machine de 1900 qui laisse les petits escaliers comme la machine Sako
la machine Sako marchait comme celle la (a 0:55) mais elle traitait 2 crosses a la fois avec le modele au milieu
Une machine de 1900 qui laisse les petits escaliers comme la machine Sako
Invité- Invité
Re: Fabrication d'une machine à copier les crosses (du moins tentative de...)
Et bien voilà plein d'infos intéressantes !
Qui donnent des idées, mais appellent forcément des questions subsidiaires...
Alors, cet outil avec plein de petites dents comme des ciseaux à bois, il tournait à grande vitesse ? Comme une scie circulaire ou une fraise à dents droites, alors ? Denture à angles vifs qui expliquerait les escaliers.
Sur les vidéos on voit aussi des fraises à denture arrondie, et d'ailleurs avec celles-ci, pas d'escaliers. Il y a même 2 vidéos où ça ressemble à l'outil A ci-dessous (un vieil outil de toupie). L'outil C est aussi à dents arrondies, mais sans doute trop petites pour le bois (c'est une fraise roulante pour l'acier).
En exemple de denture à angles vifs l'outil B, une simple scie circulaire (ici montée sur un support bizarre, à rondelles biaisées, qui permet de voiler artificiellement la scie pour couper plus large (c'est aussi un outil de toupie). Et en D une simple fraise-scie pour acier (denture trop petite pour le bois, mais ça existe aussi en plus large, avec de grosses dents).
Une fraise à denture à angle vif expliquerait les escaliers.
Mais alors il y a un problème si le mouvement d'avance périodique impose une augmentation de diamètre, car alors la fraise va accrocher par le bord. A moins que cette avance ne soit en fait continue, auquel cas les escaliers ne seront pas des marches successives mais une rampe hélicoïdale ; la différence n'est pas flagrante au coup d'oeil...
Ensuite les mouvements.
En général les ébauches et le modèle sont donc placés sur des axes horizontaux paralléles, en rotation lente synchronisée. Et les fraises, en rotation rapide, sont montées sur des axes relativement parallèles à ceux-ci, placés à même hauteur, sur une console verticale coulissant le long des ébauches.
Le suivi du modèle est effectué chez Guilliet par l'oscillation simultanée des porte-fraise (et porte-palpeur) indépendants, sur des axes parallèles aux ébauches.
Tandis que sur les 2 premières vidéos il n'y a qu'un bâti porte-fraises (palpeur), oscillant autour d'un axe vertical décalé sur le côté des axes ébauches - modèle. Sur la première, les deux crosses du bas tournant en sens inverse sucitent toutefois quelques interrogations (il faut au moins que les crosses soient bien symétriques, entre droite et gauche). On y remarque aussi un double chariot, le second portant des ponceuses à bande effectuant la finition dans la foulée.
On voit aussi que la forme extérieure est taillée avant les logements du mécanisme ; c'est compréhensible, car ceux-ci donneraient beaucoup de souplesse à l'ébauche...
La vidéo canadienne montre une disposition assez différente, séparant les mouvements : fraise et palpeur ne font que translater le long du banc, tandis qu'ébauche et modèle en rotation papillonnent dans un support oscillant. En fait ça revient au même que les dispositions précédentes mais la fraise est beaucoup mieux liée à ses glissières, ce qui pouvait diminuer les vibrations (et donc augmenter la précision) sur cette machine à bâti plutôt léger.
Mes cogitations personnelles m'avaient curieusement conduit à une disposition hybride entre Guilliet et la machine canadienne : comme la Guilliet mais avec entre l'ébauche et le modèle un axe portant un "papillon" muni d'un côté du palpeur, de l'autre de la fraise, et coulissant lentement pour parcourir la longueur de la crosse...
Je pense que le choix de la disposition et des divers axes de pivotement est largement conditionné par la possibilité de réaliser les guidages, tout porte à faux mal maintenu étant coûteux en vibrations et donc en précision.
Si "JTiel" voulait en tirer des enseignements, il pourrait limiter les degrés de liberté de sa machine :
- Soit bloquer la déplacement transversal, pile au dessus des axes pièce-modèle et ne fraiser que par le dessus à l'aplomb de l'axe en bougeant régulièrement soit le chariot longitudinal soit la rotation des axes (l'autre étant bougé à chaque fin de trajet).
- Ou bloquer la descente basculante avec l'outil à hauteur des axes pièce-modèle et ne fraiser que par un côté, avec les même mouvements de déplacement.
Le choix étant à faire en fonction du profil de la fraise...
Dans ces deux cas, pièce et modèle pourraient être étayés au milieu entre leurs phases de rotation, pour réduire la flexion.
Pour ma part, les impératifs sont un peu différents : il ne s'agirait pas de reproduire une crosse disponible à long terme, encore moins de la multiplier à usage plus ou moins commercial. Mais de fabriquer une crosse manquante à titre perso ou pour un copain, sur plans (pas évident) ou en empruntant très biévement un modèle.
On peut toujours espérer inviter un collectionneur à casser la croûte, et lui demander d'apporter la pétoire à cette occasion. Mais la copie devrait alors être immédiate, et rapide ; sans avoir le temps de recommencer en cas d'ennui... Pas évident !
Il faudrait donc se contenter de noter le tracé, pour le reproduire plus tard.
Pour noter le tracé d'une façon simplifiant la reproduction, il me semble plus simple de monter le modèle sur la machine à copier et de simuler une copie, en enregistrant simplement les mouvements du palpeur.
Il n'y a alors en fait pas besoin de 2 axes pièce - modèle. Un axe suffit, tantôt pour le modèle tantôt pour la pièce ; sur le porte fraise, tantôt le palpeur (géométriquement identique à la fraise) tantôt la fraise ; et un dispositif qui tantôt note le mouvement imprimé par le modèle au palpeur, tantôt reproduit ce mouvement pour l'imposer à la fraise.
Il faut noter simultanément le déplacement du porte-palpeur / fraise (coulissement transversal, basculement ou papillonnement), le déplacement longitudinal de ce porte-machin, et la rotation du modèle.
Le déplacement longitudinal étant à priori donné par une vis il suffit de noter sa rotation ; et pour des rotations c'est facile, dans les imprimantes il y a des disques à barettes et les fourches opto qui vont avec ; la commande asservie est aussi assez aisée. Pour le transversal ça peut être plus difficile (et il faudra ensuite commander la reproduction du mouvement).
Mais pour l'instant il faudrait déjà savoir avec quelle précision on doit noter.
Si on admet des escaliers de 1 à 2 mm (vifs avec un outil anguleux et adoucis avec des dents arrondies), pour une crosse trés longue (150 cm) ça va faire 750 à 1500 "marches" successives.
Chacune étant notée par les déplacements radial du palpeur selon la rotation du modèle (radial, relativement au rayon de rotation du modèle). Chaque "marche" serait alors décrite par les rayons successifs du modèle à chaque fraction de rotation, ce qui pourrait être converti en tranche de coupe (moyennant une compensation des altérations produites par les bras de levier, altérations reproductibles et aisément calculables même s'il faut un peu de trigo).
Quelle pourront être les valeurs du rayon, et avec quelle précision le noter ?
Si on prévoit de faire tourner la pièce autour d'un axe passant par le milieu de la plaque de couche et le milieu de l'embouchoir (ce qui est le plus simple) on peut prévoir que vers la détente la surface passera environ 20 mm derrière l'axe, et que juste au dessus (vers la queue de culasse) on sera jusqu'à 70 mm devant l'axe ; soit un débattement de 90 mm (pour l'outil) et une valeur comprise entre -20 et + 70 mm (pour l'enregistrement). Des cotes au millimètre c'est tout de même grossier, mais pour une crosse à lisser ensuite manuellement une cotation à 0.1 mm c'est trop précis ; donc suffisant !
Il faudra donc noter des valeurs entre environ - 200 (dixièmes) et + 700, soit une amplitude 900 ; sur 10 bits ça suffirait mais c'est un compte bâtard, donc sauf nécessité d'optimiser à outrance je gaspillerais 16 bits (2 octets, permettant de compter à plus de 65 000).
Noter ce rayon à chaque fraction de rotation ; fraction de combien ? Tous les degrés (soit 360 valeurs) ?
Sur le rayon maxi de 70 mm, 1 degré correspond à un arc de 1.2 mm. Si sur la longueur on admet des escaliers de 1 ou 2 mm, sur les grandes circonférences on peut sans doute admettre 1.2 mm (sur les petites circonférences ce sera proportionnellement moins).
On en est donc à 360 poins de mesure codés chacun sur 2 octets (soit 720 octets par marche d'escalier), décrivant la section d'une coupe tous les 1 à 2 mm (soit environ 1 méga-octet pour une crosse de 1.50 m par escaliers de 1 mm).
De nos jours c'est trois fois rien...
Choisir la disposition permettant des guidages à la fois simples et rigides puis assembler ça, c'est une affaire de mécanicien. Au niveau basique, les coulissements, basculements et rotations sur des barres rondes sont toujours plus accessibles que les glissière polygonales...
Détecter et enregistrer, ou commander des fractions de rotation assez grossières c'est pas encore trop dur (au pire il y a les cliquets)...
Détecter ou commander le déplacement radial palpeur / fraise, avec une précision à 0.1 mm, pourrait être fait la seule véritable difficulté ! Parce qu'en plus, il faudra travailler dans un milieu plein de copeaux et de vibrations !
La programmation de l'ordinateur gèrant ce bazar, ça c'est de la rigolade. Parce qu'au train de sénateur où les éléments vont se mouvoir, la plus vieille des bécanes devrait avoir tout son temps pour préparer les commandes, même si le programme est mal optimisé. Sous DOS bien sûr, parce-que sous Windows la moitié du temps l'ordinateur est occupé par des tâches dont on n'a que foutre...
Alors critiques, suggestions ou idées, vous gênez surtout pas !
Et même un coup de main, après tout...
Qui donnent des idées, mais appellent forcément des questions subsidiaires...
Alors, cet outil avec plein de petites dents comme des ciseaux à bois, il tournait à grande vitesse ? Comme une scie circulaire ou une fraise à dents droites, alors ? Denture à angles vifs qui expliquerait les escaliers.
Sur les vidéos on voit aussi des fraises à denture arrondie, et d'ailleurs avec celles-ci, pas d'escaliers. Il y a même 2 vidéos où ça ressemble à l'outil A ci-dessous (un vieil outil de toupie). L'outil C est aussi à dents arrondies, mais sans doute trop petites pour le bois (c'est une fraise roulante pour l'acier).
En exemple de denture à angles vifs l'outil B, une simple scie circulaire (ici montée sur un support bizarre, à rondelles biaisées, qui permet de voiler artificiellement la scie pour couper plus large (c'est aussi un outil de toupie). Et en D une simple fraise-scie pour acier (denture trop petite pour le bois, mais ça existe aussi en plus large, avec de grosses dents).
Une fraise à denture à angle vif expliquerait les escaliers.
Mais alors il y a un problème si le mouvement d'avance périodique impose une augmentation de diamètre, car alors la fraise va accrocher par le bord. A moins que cette avance ne soit en fait continue, auquel cas les escaliers ne seront pas des marches successives mais une rampe hélicoïdale ; la différence n'est pas flagrante au coup d'oeil...
Ensuite les mouvements.
En général les ébauches et le modèle sont donc placés sur des axes horizontaux paralléles, en rotation lente synchronisée. Et les fraises, en rotation rapide, sont montées sur des axes relativement parallèles à ceux-ci, placés à même hauteur, sur une console verticale coulissant le long des ébauches.
Le suivi du modèle est effectué chez Guilliet par l'oscillation simultanée des porte-fraise (et porte-palpeur) indépendants, sur des axes parallèles aux ébauches.
Tandis que sur les 2 premières vidéos il n'y a qu'un bâti porte-fraises (palpeur), oscillant autour d'un axe vertical décalé sur le côté des axes ébauches - modèle. Sur la première, les deux crosses du bas tournant en sens inverse sucitent toutefois quelques interrogations (il faut au moins que les crosses soient bien symétriques, entre droite et gauche). On y remarque aussi un double chariot, le second portant des ponceuses à bande effectuant la finition dans la foulée.
On voit aussi que la forme extérieure est taillée avant les logements du mécanisme ; c'est compréhensible, car ceux-ci donneraient beaucoup de souplesse à l'ébauche...
La vidéo canadienne montre une disposition assez différente, séparant les mouvements : fraise et palpeur ne font que translater le long du banc, tandis qu'ébauche et modèle en rotation papillonnent dans un support oscillant. En fait ça revient au même que les dispositions précédentes mais la fraise est beaucoup mieux liée à ses glissières, ce qui pouvait diminuer les vibrations (et donc augmenter la précision) sur cette machine à bâti plutôt léger.
Mes cogitations personnelles m'avaient curieusement conduit à une disposition hybride entre Guilliet et la machine canadienne : comme la Guilliet mais avec entre l'ébauche et le modèle un axe portant un "papillon" muni d'un côté du palpeur, de l'autre de la fraise, et coulissant lentement pour parcourir la longueur de la crosse...
Je pense que le choix de la disposition et des divers axes de pivotement est largement conditionné par la possibilité de réaliser les guidages, tout porte à faux mal maintenu étant coûteux en vibrations et donc en précision.
Si "JTiel" voulait en tirer des enseignements, il pourrait limiter les degrés de liberté de sa machine :
- Soit bloquer la déplacement transversal, pile au dessus des axes pièce-modèle et ne fraiser que par le dessus à l'aplomb de l'axe en bougeant régulièrement soit le chariot longitudinal soit la rotation des axes (l'autre étant bougé à chaque fin de trajet).
- Ou bloquer la descente basculante avec l'outil à hauteur des axes pièce-modèle et ne fraiser que par un côté, avec les même mouvements de déplacement.
Le choix étant à faire en fonction du profil de la fraise...
Dans ces deux cas, pièce et modèle pourraient être étayés au milieu entre leurs phases de rotation, pour réduire la flexion.
Pour ma part, les impératifs sont un peu différents : il ne s'agirait pas de reproduire une crosse disponible à long terme, encore moins de la multiplier à usage plus ou moins commercial. Mais de fabriquer une crosse manquante à titre perso ou pour un copain, sur plans (pas évident) ou en empruntant très biévement un modèle.
On peut toujours espérer inviter un collectionneur à casser la croûte, et lui demander d'apporter la pétoire à cette occasion. Mais la copie devrait alors être immédiate, et rapide ; sans avoir le temps de recommencer en cas d'ennui... Pas évident !
Il faudrait donc se contenter de noter le tracé, pour le reproduire plus tard.
Pour noter le tracé d'une façon simplifiant la reproduction, il me semble plus simple de monter le modèle sur la machine à copier et de simuler une copie, en enregistrant simplement les mouvements du palpeur.
Il n'y a alors en fait pas besoin de 2 axes pièce - modèle. Un axe suffit, tantôt pour le modèle tantôt pour la pièce ; sur le porte fraise, tantôt le palpeur (géométriquement identique à la fraise) tantôt la fraise ; et un dispositif qui tantôt note le mouvement imprimé par le modèle au palpeur, tantôt reproduit ce mouvement pour l'imposer à la fraise.
Il faut noter simultanément le déplacement du porte-palpeur / fraise (coulissement transversal, basculement ou papillonnement), le déplacement longitudinal de ce porte-machin, et la rotation du modèle.
Le déplacement longitudinal étant à priori donné par une vis il suffit de noter sa rotation ; et pour des rotations c'est facile, dans les imprimantes il y a des disques à barettes et les fourches opto qui vont avec ; la commande asservie est aussi assez aisée. Pour le transversal ça peut être plus difficile (et il faudra ensuite commander la reproduction du mouvement).
Mais pour l'instant il faudrait déjà savoir avec quelle précision on doit noter.
Si on admet des escaliers de 1 à 2 mm (vifs avec un outil anguleux et adoucis avec des dents arrondies), pour une crosse trés longue (150 cm) ça va faire 750 à 1500 "marches" successives.
Chacune étant notée par les déplacements radial du palpeur selon la rotation du modèle (radial, relativement au rayon de rotation du modèle). Chaque "marche" serait alors décrite par les rayons successifs du modèle à chaque fraction de rotation, ce qui pourrait être converti en tranche de coupe (moyennant une compensation des altérations produites par les bras de levier, altérations reproductibles et aisément calculables même s'il faut un peu de trigo).
Quelle pourront être les valeurs du rayon, et avec quelle précision le noter ?
Si on prévoit de faire tourner la pièce autour d'un axe passant par le milieu de la plaque de couche et le milieu de l'embouchoir (ce qui est le plus simple) on peut prévoir que vers la détente la surface passera environ 20 mm derrière l'axe, et que juste au dessus (vers la queue de culasse) on sera jusqu'à 70 mm devant l'axe ; soit un débattement de 90 mm (pour l'outil) et une valeur comprise entre -20 et + 70 mm (pour l'enregistrement). Des cotes au millimètre c'est tout de même grossier, mais pour une crosse à lisser ensuite manuellement une cotation à 0.1 mm c'est trop précis ; donc suffisant !
Il faudra donc noter des valeurs entre environ - 200 (dixièmes) et + 700, soit une amplitude 900 ; sur 10 bits ça suffirait mais c'est un compte bâtard, donc sauf nécessité d'optimiser à outrance je gaspillerais 16 bits (2 octets, permettant de compter à plus de 65 000).
Noter ce rayon à chaque fraction de rotation ; fraction de combien ? Tous les degrés (soit 360 valeurs) ?
Sur le rayon maxi de 70 mm, 1 degré correspond à un arc de 1.2 mm. Si sur la longueur on admet des escaliers de 1 ou 2 mm, sur les grandes circonférences on peut sans doute admettre 1.2 mm (sur les petites circonférences ce sera proportionnellement moins).
On en est donc à 360 poins de mesure codés chacun sur 2 octets (soit 720 octets par marche d'escalier), décrivant la section d'une coupe tous les 1 à 2 mm (soit environ 1 méga-octet pour une crosse de 1.50 m par escaliers de 1 mm).
De nos jours c'est trois fois rien...
Choisir la disposition permettant des guidages à la fois simples et rigides puis assembler ça, c'est une affaire de mécanicien. Au niveau basique, les coulissements, basculements et rotations sur des barres rondes sont toujours plus accessibles que les glissière polygonales...
Détecter et enregistrer, ou commander des fractions de rotation assez grossières c'est pas encore trop dur (au pire il y a les cliquets)...
Détecter ou commander le déplacement radial palpeur / fraise, avec une précision à 0.1 mm, pourrait être fait la seule véritable difficulté ! Parce qu'en plus, il faudra travailler dans un milieu plein de copeaux et de vibrations !
La programmation de l'ordinateur gèrant ce bazar, ça c'est de la rigolade. Parce qu'au train de sénateur où les éléments vont se mouvoir, la plus vieille des bécanes devrait avoir tout son temps pour préparer les commandes, même si le programme est mal optimisé. Sous DOS bien sûr, parce-que sous Windows la moitié du temps l'ordinateur est occupé par des tâches dont on n'a que foutre...
Alors critiques, suggestions ou idées, vous gênez surtout pas !
Et même un coup de main, après tout...
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