Mon mousqueton Berthier Continsouza
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Mon mousqueton Berthier Continsouza
Bonjour à tous,
Petit propos liminaire : je lis de nombreux posts du forum et je suis impressionné par l'érudition dont font preuve la plupart des membres. C'est un vrai plaisir !
Sinon, donc, mon mousqueton Berthier. Les photos suivent mais, hélas, je n'ai pas de photos d'ensemble (elles étaient floues) et je n'ai pas pensé à prendre la photo de la baïonnette. Ni des clips d'ailleurs, à trois ou cinq coups. Ni les rayures du canon... L'arme est encore chez mon père et j'attends ma licence de la Fédération française de tir pour me rendre chez l'armurier local avec l'imprimé CERFA. Donc, il faudra attendre quelques mois pour une photo de l'ensemble de l'arme.
Que dire de mon (futur) Berthier ?
C'est sans doute un mousqueton Mle 1916 (pas un mousqueton Mle 92 modifié) ; canon, pontet et bois ont au même numéro. La partie droite du canon n'a aucun marquage. Pas de marquage N sur le dessus du canon. La culasse a un numéro différent. Le cran de mire de la hausse me semble trapézoïdal (une modification de 1920 ?). Le marquage indique une fabrication civile par Continsouza.
Si quelqu'un a une idée de la date de fabrication ou tout autre information, merci d'avance.
Petit propos liminaire : je lis de nombreux posts du forum et je suis impressionné par l'érudition dont font preuve la plupart des membres. C'est un vrai plaisir !
Sinon, donc, mon mousqueton Berthier. Les photos suivent mais, hélas, je n'ai pas de photos d'ensemble (elles étaient floues) et je n'ai pas pensé à prendre la photo de la baïonnette. Ni des clips d'ailleurs, à trois ou cinq coups. Ni les rayures du canon... L'arme est encore chez mon père et j'attends ma licence de la Fédération française de tir pour me rendre chez l'armurier local avec l'imprimé CERFA. Donc, il faudra attendre quelques mois pour une photo de l'ensemble de l'arme.
Que dire de mon (futur) Berthier ?
C'est sans doute un mousqueton Mle 1916 (pas un mousqueton Mle 92 modifié) ; canon, pontet et bois ont au même numéro. La partie droite du canon n'a aucun marquage. Pas de marquage N sur le dessus du canon. La culasse a un numéro différent. Le cran de mire de la hausse me semble trapézoïdal (une modification de 1920 ?). Le marquage indique une fabrication civile par Continsouza.
Si quelqu'un a une idée de la date de fabrication ou tout autre information, merci d'avance.
Dernière édition par John Moses le Mar 15 Sep 2020, 22:03, édité 1 fois
John Moses- Membre
- Nombre de messages : 59
Age : 56
Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Désolé pour l'ordre aléatoire des photos mais je ne suis pas encore très habitué à l'exercice. Sur une des photos on voit vaguement la présence d'un tampon sur la crosse mais il est devenu totalement illisible avec le temps.
Sinon, j'ai appris que Continsouza fabriquait essentiellement du matériel de cinéma, mais également des machines à coudre et des projecteurs... Mais je suppose que c'est un fait déjà bien connu des membres du forum...
Questions subsidiaires : on trouve de quoi nettoyer un canon au calibre 8mm50 ? Je ne sais pas non plus s'il vaut mieux utiliser des baguettes de nettoyage ou des bore snake ou encore d'autres méthodes de nettoyages...
Sinon, j'ai appris que Continsouza fabriquait essentiellement du matériel de cinéma, mais également des machines à coudre et des projecteurs... Mais je suppose que c'est un fait déjà bien connu des membres du forum...
Questions subsidiaires : on trouve de quoi nettoyer un canon au calibre 8mm50 ? Je ne sais pas non plus s'il vaut mieux utiliser des baguettes de nettoyage ou des bore snake ou encore d'autres méthodes de nettoyages...
John Moses- Membre
- Nombre de messages : 59
Age : 56
Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Il y a pour moi quelque bizarrerie(s)...
Déjà, pour le nettoyage les diamètres sont analogues au 8 mm Mauser ; donc les brosses et écouvillons aussi. Les baguettes (laiton ou acier plastifié) sont plus efficaces que le "bore-snake" qui est un accessoire rapide pour nettoyages courants.
J'utilise pour ma part une baguette Ø 7 mm en laiton (enfilée par la culasse), avec un écouvillon bronze (certains prévus pour du 7.5 vont aussi) d'usage parcimonieux (et je le dévisse pour le retour), une "lanterne" pour des carrés découpés dans des vieux draps, et un écouvillon nylon pour passer le Ed's Red (dissolvant gras) puis l'huile. Si on glane ces 3 accessoires à droite et à gauche il faudra prévoir plusieurs baguettes ou des adapteurs, parce-que les filetages sont bien variables.
Le plus flagrant c'est le marquage PK : parkérisé, càd phosphaté (et ensuite peint en noir, sauf la culasse). Il signale une fabrication (ou reconstruction) assez tardive. Les lettres BD dénotant (selon J. Huon) une fabrication à Châtellerault dans les années 30 (première ou seconde moitié selon que c'est un 14xx ou un 14xxx). La crosse ne paraît pas avoir un logement de baguette ultérieurement rebouché, donc elle serait postérieure à 1926.
Mais l'embouchoir est un ancien modèle prévu pour une baguette (en fait ça veut pas dire grand chose, c'est une pièce interchangeable non numérotée qui a pu se ballader lors d'une revue d'armes).
Et le boîtier Continsouza est une fabrication de la guerre de 14 (utilisés sur armes neuves jusqu'en 1919, paraît-il).
Donc, mais là je m'avance un peu, ça pourrait être une reconstruction des années 30, soit d'une arme endommagée, soit un assemblage de pièces provenant de plusieurs armes réformées. Car à cette époque il était prescrit de re-numéroter ces armes comme des fabrications neuves plutôt que de reproduire sur toutes les pièces le n° de la principale pièce ancienne conservée, comme ça se faisait avant (ce qui avait eu pour effet de créer plusieurs armes au même numéro).
La manufacture et la date du canon devraient se trouver à droite, en symétrie du n° de série (mais il faut enlever le garde main, il n'y a pas de fenêtre de ce côté).
Quant à la culasse, elle aurait été changée après la "perte" de l'arme, sinon les militaires l'auraient re-numérotée ; elle aurait été produite à Châtellerault durant l'été 1918. La tête de culasse devrait être numérotée 07, mais de toutes façons en cas de changement on ne re-numérotait pas ces pièces trempées assez dur.
Il est absolument normal qu'une telle arme présente une culasse et une tête dépareillés. C'est même l'inverse, qui est anormal et hautement répréhensible ! Car avant de "rendre les armes" (ou de les jeter dans le fossé) il est obligatoire de les mettre hors service, ce qui pour un Berthier donne 3 éléments, à jeter aux 4 points cardinaux ; bien malin le paysan qui arrivera, en battant les buissons, à réunir les bons numéros (d'ailleurs il s'en fichait et avait bien raison, parce-que ça marche tout aussi bien).
Pour tout arranger, si l'arme a été fabriquée ou reconstruite dans les années 30, elle devrait être modifiée N. Mais il paraît qu'en 1939 toutes les armes en service n'étaient pas encore modifiées...
Cette arme utilise indifféremment les clips 3 ou 5 coups, et permet d'introduire les cartouches directement dans la chambre (contrairement à un Mauser). Mais il faut éviter d'y tirer des cartouches d'époque, qui ont très largement dépassé la date de péremption et qui seront, au mieux, à moitié foireuses.
Déjà, pour le nettoyage les diamètres sont analogues au 8 mm Mauser ; donc les brosses et écouvillons aussi. Les baguettes (laiton ou acier plastifié) sont plus efficaces que le "bore-snake" qui est un accessoire rapide pour nettoyages courants.
J'utilise pour ma part une baguette Ø 7 mm en laiton (enfilée par la culasse), avec un écouvillon bronze (certains prévus pour du 7.5 vont aussi) d'usage parcimonieux (et je le dévisse pour le retour), une "lanterne" pour des carrés découpés dans des vieux draps, et un écouvillon nylon pour passer le Ed's Red (dissolvant gras) puis l'huile. Si on glane ces 3 accessoires à droite et à gauche il faudra prévoir plusieurs baguettes ou des adapteurs, parce-que les filetages sont bien variables.
Le plus flagrant c'est le marquage PK : parkérisé, càd phosphaté (et ensuite peint en noir, sauf la culasse). Il signale une fabrication (ou reconstruction) assez tardive. Les lettres BD dénotant (selon J. Huon) une fabrication à Châtellerault dans les années 30 (première ou seconde moitié selon que c'est un 14xx ou un 14xxx). La crosse ne paraît pas avoir un logement de baguette ultérieurement rebouché, donc elle serait postérieure à 1926.
Mais l'embouchoir est un ancien modèle prévu pour une baguette (en fait ça veut pas dire grand chose, c'est une pièce interchangeable non numérotée qui a pu se ballader lors d'une revue d'armes).
Et le boîtier Continsouza est une fabrication de la guerre de 14 (utilisés sur armes neuves jusqu'en 1919, paraît-il).
Donc, mais là je m'avance un peu, ça pourrait être une reconstruction des années 30, soit d'une arme endommagée, soit un assemblage de pièces provenant de plusieurs armes réformées. Car à cette époque il était prescrit de re-numéroter ces armes comme des fabrications neuves plutôt que de reproduire sur toutes les pièces le n° de la principale pièce ancienne conservée, comme ça se faisait avant (ce qui avait eu pour effet de créer plusieurs armes au même numéro).
La manufacture et la date du canon devraient se trouver à droite, en symétrie du n° de série (mais il faut enlever le garde main, il n'y a pas de fenêtre de ce côté).
Quant à la culasse, elle aurait été changée après la "perte" de l'arme, sinon les militaires l'auraient re-numérotée ; elle aurait été produite à Châtellerault durant l'été 1918. La tête de culasse devrait être numérotée 07, mais de toutes façons en cas de changement on ne re-numérotait pas ces pièces trempées assez dur.
Il est absolument normal qu'une telle arme présente une culasse et une tête dépareillés. C'est même l'inverse, qui est anormal et hautement répréhensible ! Car avant de "rendre les armes" (ou de les jeter dans le fossé) il est obligatoire de les mettre hors service, ce qui pour un Berthier donne 3 éléments, à jeter aux 4 points cardinaux ; bien malin le paysan qui arrivera, en battant les buissons, à réunir les bons numéros (d'ailleurs il s'en fichait et avait bien raison, parce-que ça marche tout aussi bien).
Pour tout arranger, si l'arme a été fabriquée ou reconstruite dans les années 30, elle devrait être modifiée N. Mais il paraît qu'en 1939 toutes les armes en service n'étaient pas encore modifiées...
Cette arme utilise indifféremment les clips 3 ou 5 coups, et permet d'introduire les cartouches directement dans la chambre (contrairement à un Mauser). Mais il faut éviter d'y tirer des cartouches d'époque, qui ont très largement dépassé la date de péremption et qui seront, au mieux, à moitié foireuses.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Merci pour toutes ces précisions Verchère, ce qui va me permettre de chercher le bon matériel de nettoyage. Le Ed's Red que tu suggères est spécifique pour ce type d'armes anciennes ou c'est utilisable pour toutes les armes ? Pour l'huile, on utilise de la classique huile de vaseline ou d'autres produits sont-ils plus performants ? J'ai regardé de nombreux tutos sur Youtube mais chacun a ses préférences (ce qui est bien normal).
Les informations que tu as pu me fournir sur ce Berthier sont très intéressantes. Je vais voir si mon père peut me fournir le n° situé à droite du canon sous le garde main. Pour le numéro de série, il est en 14 XXX ce qui, si j'ai bien suivi ta réponse, indiquerait donc une reconstruction (fabrication ?) de la seconde moitié des années 1930.
On aurait donc, si j'ai bien suivi :
- un boitier de fabrication Continsouza datant de la période 1914-1919 ;
- une crosse postérieure aux années 1926 ;
- un embouchoir d'avant 1927 (il me semble avoir lu que c'est à cette date que la baguette de nettoyage disparaît)
- une mire d'après 1920 (là encore, il me semble avoir lu que c'est à cette date que l'on passe d'une mire en V à une mire trapézoïdale)
- un canon issu de la Manufacture de Châtellerault (d'où les lettres BD) d'une date indéterminée
- une culasse de l'été 1918 de la Manufacture de Châtellerault.
Toutes ses pièces disparates auraient été assemblées dans la seconde moitié des années 1930 d'où le numéro de série.
Je suis désolé de répéter tes informations ! J'essaie de voir si j'ai bien suivi.
À partir de quand commence-t-on à parkériser les mousqueton Berthier ? Cela présente-t-il un avantage par rapport au méthode de bronzage précédent ? Où est-ce juste une question de coût ?
Pour les cartouches, mon père a rechargé des étuis à amorçage Boxer. Je crois que les cartouches militaires sont à amorçage Berdan. J'ai d'ailleurs eu ma première initiation au rechargement cet été, justement avec des 8mm50. Par contre, je ne me souviens plus d'où viennent les étuis... Mais je garde ton conseil à l'esprit : les cartouches d'époque, uniquement en décoration !
Merci de partager ton érudition. C'est vraiment agréable d'avoir la petite histoire de son arme.
Les informations que tu as pu me fournir sur ce Berthier sont très intéressantes. Je vais voir si mon père peut me fournir le n° situé à droite du canon sous le garde main. Pour le numéro de série, il est en 14 XXX ce qui, si j'ai bien suivi ta réponse, indiquerait donc une reconstruction (fabrication ?) de la seconde moitié des années 1930.
On aurait donc, si j'ai bien suivi :
- un boitier de fabrication Continsouza datant de la période 1914-1919 ;
- une crosse postérieure aux années 1926 ;
- un embouchoir d'avant 1927 (il me semble avoir lu que c'est à cette date que la baguette de nettoyage disparaît)
- une mire d'après 1920 (là encore, il me semble avoir lu que c'est à cette date que l'on passe d'une mire en V à une mire trapézoïdale)
- un canon issu de la Manufacture de Châtellerault (d'où les lettres BD) d'une date indéterminée
- une culasse de l'été 1918 de la Manufacture de Châtellerault.
Toutes ses pièces disparates auraient été assemblées dans la seconde moitié des années 1930 d'où le numéro de série.
Je suis désolé de répéter tes informations ! J'essaie de voir si j'ai bien suivi.
À partir de quand commence-t-on à parkériser les mousqueton Berthier ? Cela présente-t-il un avantage par rapport au méthode de bronzage précédent ? Où est-ce juste une question de coût ?
Pour les cartouches, mon père a rechargé des étuis à amorçage Boxer. Je crois que les cartouches militaires sont à amorçage Berdan. J'ai d'ailleurs eu ma première initiation au rechargement cet été, justement avec des 8mm50. Par contre, je ne me souviens plus d'où viennent les étuis... Mais je garde ton conseil à l'esprit : les cartouches d'époque, uniquement en décoration !
Merci de partager ton érudition. C'est vraiment agréable d'avoir la petite histoire de son arme.
John Moses- Membre
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Age : 56
Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Coup de fil du paternel qui valide totalement les réponses de Verchère :
Marquage : MAC 1938 à droite du canon.
À gauche du canon : S T et les lettres J et B dans un cercle.
Marquage : MAC 1938 à droite du canon.
À gauche du canon : S T et les lettres J et B dans un cercle.
John Moses- Membre
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Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Ahh que j'aime voir fleurir les BERTHIER sur TCAR...
...promesse d'approfondissement des connaissances et de nouvelles découvertes !
Je vais tâcher d'apporter ma pierre à l'édifice que Bon Ami Verchère a déjà construit...
Le numéro BD 14xxx avec un canon de 1938 et un boîtier de culasse "Etts Continsouza Mle-M-M16" marqué PK font incontestablement de cette arme une reconstruction modernisée et complète à base de pièces plus ou moins anciennes (dans ce cas de figure on trouve même des boîtiers Mle 1890, Mle 1892, Mle 07-15...).
Le dernier mousqueton fabriqué neuf date de 1929 avec des canons fabriqués en 1926.
Après, ce ne sont que des reconstructions, même si elles mettent en oeuvre des finitions nouvelles:
En effet en 1933, apparaissent presque conjointement deux procédés assez proches de phosphatation recouverte d'une laque noire cuite au four.
1) "OF" tout d'abord pour Offamisation ou bain d'Oxyde Ferrique pour laquelle l'origine du nom n'est pas encore certifiée par des document d'époque (Verchère, si tu trouves quelque-chose dans les archives à ce sujet...).
2)"PK" pour parkérisation également apparue en 1933 (première arme de ce type que j'ai enregistré dans mes tableaux).
Il semblerait que ces finitions, toutes deux mises en oeuvre uniquement à la MAC (au niveau du marquage en tous cas), aient été testées simultanément sur une certaine échelle jusqu'à ce qu'un choix définitif soit fait en faveur de la parkérisation: le dernier mousqueton marqué "OF" enregistré dans mes tableaux datant de 1934. (...faisant des armes "OF" une version plutôt rare et intéressante)
La finition "PK" sera utilisée jusqu'à la fin des reconstructions de mousquetons, très probablement jusqu'à l'invasion de 1940: j'ai dans mes tableaux un mousqueton BD 313xx réceptionné en avril 1940 avec un canon de 1939 et il s'est vendu récemment un autre mousqueton BD 366xx également avec un canon de 1939, malheureusement dépourvu de macaron de réception...
...la toute fin des mousquetons BERTHIER !
Moins complexe à mettre en oeuvre que le bronzage traditionnel la parkérisation permettait des économies de production et associée à la laque cuite au four cela donnait une protection qui globalement a permis une très bonne protection des parties métalliques des armes concernées.
...même si la laque, plutôt fragile, a fini par s'abîmer ou disparaître.
Comme d'habitude je vais réclamer une photo du dessous du tonnerre pour connaître le mois d'épreuve du canon...
Concernant le marquage "N", ou plutôt son absence, j'ai ma petite théorie: sur quelques armes observées ayant des canons tardifs j'ai déjà constaté l'absence de "N" sur le tonnerre alors qu'il y en avait un sur le boîtier.
Je pense que comme pour les LEBEL R35, les canons fabriqués dans la deuxième moitié des années 30 n'étaient plus marqués "N" puisque produits longtemps après la modification du même nom, celle-ci était implémentée d'office (...devenue "standard").
Sur cette arme en particulier, le boîtier réutilisé provenait d'une arme fabriquée au plus tard en 1919 et n'ayant pas été modifiée "N" par la suite...
...donc pas de "N" du tout !
Comme il s'agit de reconstructions, l'emploi d'embouchoirs anciens prévus pour l'usage de la baguette est tout à fait normal (j'avoue ne pas avoir vu beaucoup d'embouchoirs dépourvus du passage de baguette...).
Pour finir, concernant les marquages ST (J) (B)
ST était le fournisseur de l'acier de canon: la Société anonyme des hauts fourneaux, forges et aciéries du Saut du Tarn.
Le (J) et l'initiale de l'Ingénieur Militaire de 2ème Classe Henri, Eugène Jeantrel : directeur de la MAC du 18 mai 1937 au 24 avril 1939
L'initiale (B) est celle d'un contrôleur des armes à feu qui demeure un inconnu pour cette époque. D'ailleurs, à partir des années 30 on voit assez souvent à la MAC (principalement sur les canon des R35 munis de canons MAC) le poinçon du contrôleur constitué par un cercle vide, sans lettre .
La lettre "P" sur l'arrière du pontet signalerait une fabrication réalisée pendant la première guerre mondiale: nous savons qu'un sous-traitant nommé Victor POUZET initiale "P" a produit des pontets lors du premier conflit mondial.
Concernant la numérotation des armes a cette époque, c'est comme d'habitude avec les BERTHIER: plutôt compliqué !
Certaines armes reconstruites à cette époque ont gardé leur numéro d'origine (j'en ai deux dans ce cas): Normalement des armes avec des numéros de série ne pouvant prêter à confusion et ne pouvant pas être être porté par une autre arme ce qui pouvait arriver lorsque qu'une carabine de cuirassier (série "A") ou de cavalerie (séries "A", "F", "G") était transformée en mousqueton M16...
...avec un risque potentiel d'avoir un doublon avec les mousquetons 1892 modifié M16 des mêmes séries.
Plus tard on ne sait pas trop si la renumérotation est devenu systématique ou non...
...promesse d'approfondissement des connaissances et de nouvelles découvertes !
Je vais tâcher d'apporter ma pierre à l'édifice que Bon Ami Verchère a déjà construit...
Le numéro BD 14xxx avec un canon de 1938 et un boîtier de culasse "Etts Continsouza Mle-M-M16" marqué PK font incontestablement de cette arme une reconstruction modernisée et complète à base de pièces plus ou moins anciennes (dans ce cas de figure on trouve même des boîtiers Mle 1890, Mle 1892, Mle 07-15...).
Le dernier mousqueton fabriqué neuf date de 1929 avec des canons fabriqués en 1926.
Après, ce ne sont que des reconstructions, même si elles mettent en oeuvre des finitions nouvelles:
En effet en 1933, apparaissent presque conjointement deux procédés assez proches de phosphatation recouverte d'une laque noire cuite au four.
1) "OF" tout d'abord pour Offamisation ou bain d'Oxyde Ferrique pour laquelle l'origine du nom n'est pas encore certifiée par des document d'époque (Verchère, si tu trouves quelque-chose dans les archives à ce sujet...).
2)"PK" pour parkérisation également apparue en 1933 (première arme de ce type que j'ai enregistré dans mes tableaux).
Il semblerait que ces finitions, toutes deux mises en oeuvre uniquement à la MAC (au niveau du marquage en tous cas), aient été testées simultanément sur une certaine échelle jusqu'à ce qu'un choix définitif soit fait en faveur de la parkérisation: le dernier mousqueton marqué "OF" enregistré dans mes tableaux datant de 1934. (...faisant des armes "OF" une version plutôt rare et intéressante)
La finition "PK" sera utilisée jusqu'à la fin des reconstructions de mousquetons, très probablement jusqu'à l'invasion de 1940: j'ai dans mes tableaux un mousqueton BD 313xx réceptionné en avril 1940 avec un canon de 1939 et il s'est vendu récemment un autre mousqueton BD 366xx également avec un canon de 1939, malheureusement dépourvu de macaron de réception...
...la toute fin des mousquetons BERTHIER !
Moins complexe à mettre en oeuvre que le bronzage traditionnel la parkérisation permettait des économies de production et associée à la laque cuite au four cela donnait une protection qui globalement a permis une très bonne protection des parties métalliques des armes concernées.
...même si la laque, plutôt fragile, a fini par s'abîmer ou disparaître.
Comme d'habitude je vais réclamer une photo du dessous du tonnerre pour connaître le mois d'épreuve du canon...
Concernant le marquage "N", ou plutôt son absence, j'ai ma petite théorie: sur quelques armes observées ayant des canons tardifs j'ai déjà constaté l'absence de "N" sur le tonnerre alors qu'il y en avait un sur le boîtier.
Je pense que comme pour les LEBEL R35, les canons fabriqués dans la deuxième moitié des années 30 n'étaient plus marqués "N" puisque produits longtemps après la modification du même nom, celle-ci était implémentée d'office (...devenue "standard").
Sur cette arme en particulier, le boîtier réutilisé provenait d'une arme fabriquée au plus tard en 1919 et n'ayant pas été modifiée "N" par la suite...
...donc pas de "N" du tout !
Comme il s'agit de reconstructions, l'emploi d'embouchoirs anciens prévus pour l'usage de la baguette est tout à fait normal (j'avoue ne pas avoir vu beaucoup d'embouchoirs dépourvus du passage de baguette...).
Pour finir, concernant les marquages ST (J) (B)
ST était le fournisseur de l'acier de canon: la Société anonyme des hauts fourneaux, forges et aciéries du Saut du Tarn.
Le (J) et l'initiale de l'Ingénieur Militaire de 2ème Classe Henri, Eugène Jeantrel : directeur de la MAC du 18 mai 1937 au 24 avril 1939
L'initiale (B) est celle d'un contrôleur des armes à feu qui demeure un inconnu pour cette époque. D'ailleurs, à partir des années 30 on voit assez souvent à la MAC (principalement sur les canon des R35 munis de canons MAC) le poinçon du contrôleur constitué par un cercle vide, sans lettre .
La lettre "P" sur l'arrière du pontet signalerait une fabrication réalisée pendant la première guerre mondiale: nous savons qu'un sous-traitant nommé Victor POUZET initiale "P" a produit des pontets lors du premier conflit mondial.
Concernant la numérotation des armes a cette époque, c'est comme d'habitude avec les BERTHIER: plutôt compliqué !
Certaines armes reconstruites à cette époque ont gardé leur numéro d'origine (j'en ai deux dans ce cas): Normalement des armes avec des numéros de série ne pouvant prêter à confusion et ne pouvant pas être être porté par une autre arme ce qui pouvait arriver lorsque qu'une carabine de cuirassier (série "A") ou de cavalerie (séries "A", "F", "G") était transformée en mousqueton M16...
...avec un risque potentiel d'avoir un doublon avec les mousquetons 1892 modifié M16 des mêmes séries.
Plus tard on ne sait pas trop si la renumérotation est devenu systématique ou non...
FUEGO- Pilier du forum
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Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
J'ai déjà vu ce gros P sur le pontet ; n'est-ce pas un simple rappel du "PK" ?
C'était sur un mousqueton BD 32xxx, boîtier "M 16" et "PK", avec canon MA C 1939 (mois n° 10).
Autres caractéristiques identiques à celui-ci (y compris le clapet "MAC"), sauf qu'il était explicitement marqué "N" avec aussi "PK" sur le taquet à l'avant du magasin.
A noter que le chien était à cran de sûreté arasé (donc assez vieux), et que les deux rivets du clapet de magasin n'étaient pas arasés mais présentaient une tête ronde légèrement saillante.
C'était sur un mousqueton BD 32xxx, boîtier "M 16" et "PK", avec canon MA C 1939 (mois n° 10).
Autres caractéristiques identiques à celui-ci (y compris le clapet "MAC"), sauf qu'il était explicitement marqué "N" avec aussi "PK" sur le taquet à l'avant du magasin.
A noter que le chien était à cran de sûreté arasé (donc assez vieux), et que les deux rivets du clapet de magasin n'étaient pas arasés mais présentaient une tête ronde légèrement saillante.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Tout d'abord, un grand merci à FUEGO ; entre toi et Verchère, chaque élément de mon Berthier aura son histoire ! C'est vraiment passionnant.FUEGO a écrit:
Le dernier mousqueton fabriqué neuf date de 1929 avec des canons fabriqués en 1926.
Je cite ton passage pour être bien sûr de comprendre : le canon de mon mousqueton est frappé MAC 1938. C'est donc une renumérotation d'un canon ancien ? Ou le canon est-il la seule pièce neuve d'un mousqueton reconstruit ?
Je vais essayé d'avoir une photo du dessous du tonnerre.
John Moses- Membre
- Nombre de messages : 59
Age : 56
Date d'inscription : 12/09/2020
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Le canon est une pièce neuve terminée (éprouvée) à la date inscrite dessus.
Peut-être y-a t'il d'autres pièces neuves, il y a aussi des pièces anciennes (entre autres la boîte de culasse et l'embouchoir), mais pour certaines mais c'est moins évident à caractériser.
Mais en 2020, "neuf de 1938" c'est guère plus neuf que "neuf de 1918"...
Pour la modification N il faudrait vérifier.
Par exemple estimer jusqu'où s'enfonce un forêt de 9.0 présenté à l'envers. Si le Ø 9.0 s'engage jusqu'au fond du logement de collet, c'est vraisemblablement modifié N...
En fait c'est pas si net : le diamètre au bout du logement de collet (cote CIP_H2) est sur la chambre d'origine à 9.05 maxi (8.95 mini), et après la modification N il passe à 9.05 mini (9.20 maxi). Donc s'il fait pile 9.05 il y a doute...
Peut-être y-a t'il d'autres pièces neuves, il y a aussi des pièces anciennes (entre autres la boîte de culasse et l'embouchoir), mais pour certaines mais c'est moins évident à caractériser.
Mais en 2020, "neuf de 1938" c'est guère plus neuf que "neuf de 1918"...
Pour la modification N il faudrait vérifier.
Par exemple estimer jusqu'où s'enfonce un forêt de 9.0 présenté à l'envers. Si le Ø 9.0 s'engage jusqu'au fond du logement de collet, c'est vraisemblablement modifié N...
En fait c'est pas si net : le diamètre au bout du logement de collet (cote CIP_H2) est sur la chambre d'origine à 9.05 maxi (8.95 mini), et après la modification N il passe à 9.05 mini (9.20 maxi). Donc s'il fait pile 9.05 il y a doute...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Verchère a écrit:
Pour la modification N il faudrait vérifier.
Oui, pourquoi pas, mais je suis presque sûr que les canons fabriqués dans la deuxième moitié des années 30 n'étaient pas marqués N tout en étant "modifiés N"...
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
John Moses a écrit: Ou le canon est-il la seule pièce neuve d'un mousqueton reconstruit ?
Oui, l'année inscrite sur le côté droit du tonnerre est l'année de fabrication du canon.
...et sous le tonnerre se trouve le mois d'épreuve.
Lorsque le mois d'épreuve du canon est le mois de janvier, il s'agit souvent du mois de janvier de l'année suivante:
Admettons que ton canon est marqué 1938 et "1" pour janvier: il pourrait bien avoir été fabriqué en 1938 mais éprouvé en janvier de l'année 1939.
Canon et crosse sont les pièces les plus susceptible de s'user ou de casser: dans ton cas la crosse pourrait aussi avoir été remplacée puisque qu'elle ne comporte pas de trace de l'ancien canal de baguette dont l'usage a été abandonné à partir de 1926.
...tu constateras que dans ce cas l'intérêt économique était limité: il s'agissait plutôt d'occuper le personnel entre deux guerres, puis, à l'approche du second conflit mondial de remettre en service un maximum d'armes.
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Cette arme a bien été réceptonnée en 1938. Une autre environ 1000 numéros plus loin est datée de juillet 1938 (mais avec un canon 4/1935, bien que les suivantes pour cette année aient des canons de 1938).
La BD 117XX d'août 1935 (j'avais mis son poinçon sur le site) est toujours la plus basse des reconstruites/renumérotées, la BD 73XX (canon 1926, date de réception entre 1926 et 1929) étant la plus haute connue des construites neuves.
Le hiatus est de 4400 armes. On se rapproche, on se rapproche...
La BD 117XX d'août 1935 (j'avais mis son poinçon sur le site) est toujours la plus basse des reconstruites/renumérotées, la BD 73XX (canon 1926, date de réception entre 1926 et 1929) étant la plus haute connue des construites neuves.
Le hiatus est de 4400 armes. On se rapproche, on se rapproche...
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Photo retrouvée, c'était encore l'époque où je pouvais poster des photos :
https://www.tircollection.com/t14177-le-dernier-mousqueton-m16#182684
https://www.tircollection.com/t14177-le-dernier-mousqueton-m16#182684
Invité- Invité
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Grâce au lien que tu as proposé dans le post, j'ai pu profité de ton érudition dans l'exposé de la fabrication / évolution des armes d'épaules réglementaires françaises entre la fin de la Première et le début de la Seconde. Tu évoques aussi un dénommé Vergnaud, directeur (de la MAC ?). Peux-tu partager tes sources ? Tu as eu accès à des sources primaires (archives) ou était-ce dans le livre de Stéphane FERRARD que tu as également cité ? Ou un autre livre ? Tant que j'y suis, y-a-t-il un bon livre qui ferait référence sur les armes réglementaires françaises, armes d'épaules et de poings (en gros, depuis le Gras jusqu'à l'adoption du FAMAS, du revolver 73 au Mac 50) ?
J'essaie d'avoir le numéro du dessous du tonnerre de mon Berthier mais mon paternel semble avoir un peu la flemme de démonter le mousqueton (sans compter que prendre une photo numérique, la mettre sur sa messagerie et me l'envoyer sont des opérations un peu compliquées pour lui).
Sinon, le Berthier de lamiral est particulièrement bien conservé (bronzage, bois...).
J'essaie d'avoir le numéro du dessous du tonnerre de mon Berthier mais mon paternel semble avoir un peu la flemme de démonter le mousqueton (sans compter que prendre une photo numérique, la mettre sur sa messagerie et me l'envoyer sont des opérations un peu compliquées pour lui).
Sinon, le Berthier de lamiral est particulièrement bien conservé (bronzage, bois...).
John Moses- Membre
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Bonsoir Messieurs,
je me délecte de vos connaissances, c'est passionnant, vous êtes dans un degré d'expertise qui force le respect concernant ces petits Berthiers!!!
bien amicalement, RV admiratif
je me délecte de vos connaissances, c'est passionnant, vous êtes dans un degré d'expertise qui force le respect concernant ces petits Berthiers!!!
bien amicalement, RV admiratif
ZOUAVE9- Membre confirmé
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
[quote="John Moses"][color=#000000]J'essaie d'avoir le numéro du dessous du tonnerre de mon Berthier mais mon paternel semble avoir un peu la flemme de démonter le mousqueton (sans compter que prendre une photo numérique, la mettre sur sa messagerie et me l'envoyer sont des opérations un peu compliquées pour lui).[/color][/quote]
Ce n'est pas grave si ce n'est pas tout de suite...
...mais il faudra y penser
Pour le bouquin qui fait référence, c'est un peu un sujet qui fâche !
Il semblerait que le meilleur et le plus complet à l'heure actuelle soit celui de Ian Mc COLLUM (Du Chassepot au Famas je crois...) mais je crois qu'il est épuisé.
Ce n'est pas grave si ce n'est pas tout de suite...
...mais il faudra y penser
Pour le bouquin qui fait référence, c'est un peu un sujet qui fâche !
Il semblerait que le meilleur et le plus complet à l'heure actuelle soit celui de Ian Mc COLLUM (Du Chassepot au Famas je crois...) mais je crois qu'il est épuisé.
FUEGO- Pilier du forum
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Pour le bouquin qui fait référence, c'est un peu un sujet qui fâche !
Il semblerait que le meilleur et le plus complet à l'heure actuelle soit celui de Ian Mc COLLUM (Du Chassepot au Famas je crois...) mais je crois qu'il est épuisé.
Un sujet qui fâche ? Voilà qui est intéressant ! J'adore les débats animés !
Pour le Ian McCollum, outre qu'il est en anglais (mais ce n'et pas si grave que ça), il est effectivement épuisé (même la version coffret en limited edition à 250 $) et je n'ai pas réussi à le trouver d'occasion via Rakuten, Amazon ou Abebook...
Un second choix peut-être ? Merci
Cependant, si aucun ouvrage n'est vraiment bon, je suis de toute façon très satisfait des informations que je trouve auprès des érudits du forum !
John Moses- Membre
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Un sujet qui fâche? Pas vraiment. C'est juste qu'aucun bouquin français n'est l'équivalent des (meilleurs) livres américains ou anglais sur les armes de leurs pays.
L'anecdote concernant Vergnaud vient du livre de Claude Lombard, paru en 1987 et difficilement trouvable à un prix raisonnable. Longtemps considéré comme insurpassable concernant la MAC, on en connaît maintenant les lacunes : de gros trous concernant les Lebel et les Berthier dans les années 1890-1900, une trop grande confiance dans des sources documentaires vraisemblablement davantage parcellaires qu'aujourd'hui. C'est quand même un très beau bouquin.
La première édition du livre de Ian est effectivement épuisée et la seconde ne devrait pas paraître avant deux ans, corrigeant les erreurs qu'avec les autres correcteurs on a laissées passer ou qui sont apparues entre le manuscrit et la version imprimée. Devraient s'y ajouter les travaux de Stéphane sur le Chassepot, les découvertes faites depuis (production tardives des carabines de cavalerie Mle 1890) et probablement certains modèles absents de la première édition (Sig-Manurhin, Hécate II, MAS 45?)
Et rendre à César ce qui est à Jules, ce qui est issu des travaux de Stéphane Rivoire et non des miens.
Sur les livres français dispos, tu as plusieurs livres de Jean Huon :
- les armes de poing de l'Armée française 1858-2004, qui colle avec ce que tu cherches.
Sur les armes d'épaule, c'est un peu plus complexe.
- les fusils français à verrou du Chassepot au FR F1, assez généraliste et un peu ancien.
- le MAs 49 et les fusils semi-automatiques français 1894-1979. Du très très bon travail (les protos, un régal), juste faux sur les quantités de MAS 49 et 49-56 fabriquées. Enfin, il me semble, je ne suis pas un spécialiste des FSA.
- Le FAMAS et son histoire (que j'avoue humblement ne pas avoir, j'ai celui d'Achard qui s'arrêtait au G1).
Si tu veux davantage détailler certains domaines, il y a les bouquins qu'il a sortis avec Alain Barrelier sur le Lebel et sur les Berthier. On a aidé sur ce site pour le second. Et je tiens à préciser que les auteurs ont été très corrects avec moi.
Enfin, on peut citer le guide pratique MAS 36 et FR F1 de Bruce Malingue, que je recommande particulièrement si tu t'intéresses à la deuxième arme. Il est vraiment bien documenté.
Tu peux compléter avec des impressions de ce que tu trouveras sur le site (mais attention, certains sujets datent un peu) et glisser des feuilles dans les livres aux endroits idoines.
L'anecdote concernant Vergnaud vient du livre de Claude Lombard, paru en 1987 et difficilement trouvable à un prix raisonnable. Longtemps considéré comme insurpassable concernant la MAC, on en connaît maintenant les lacunes : de gros trous concernant les Lebel et les Berthier dans les années 1890-1900, une trop grande confiance dans des sources documentaires vraisemblablement davantage parcellaires qu'aujourd'hui. C'est quand même un très beau bouquin.
La première édition du livre de Ian est effectivement épuisée et la seconde ne devrait pas paraître avant deux ans, corrigeant les erreurs qu'avec les autres correcteurs on a laissées passer ou qui sont apparues entre le manuscrit et la version imprimée. Devraient s'y ajouter les travaux de Stéphane sur le Chassepot, les découvertes faites depuis (production tardives des carabines de cavalerie Mle 1890) et probablement certains modèles absents de la première édition (Sig-Manurhin, Hécate II, MAS 45?)
Et rendre à César ce qui est à Jules, ce qui est issu des travaux de Stéphane Rivoire et non des miens.
Sur les livres français dispos, tu as plusieurs livres de Jean Huon :
- les armes de poing de l'Armée française 1858-2004, qui colle avec ce que tu cherches.
Sur les armes d'épaule, c'est un peu plus complexe.
- les fusils français à verrou du Chassepot au FR F1, assez généraliste et un peu ancien.
- le MAs 49 et les fusils semi-automatiques français 1894-1979. Du très très bon travail (les protos, un régal), juste faux sur les quantités de MAS 49 et 49-56 fabriquées. Enfin, il me semble, je ne suis pas un spécialiste des FSA.
- Le FAMAS et son histoire (que j'avoue humblement ne pas avoir, j'ai celui d'Achard qui s'arrêtait au G1).
Si tu veux davantage détailler certains domaines, il y a les bouquins qu'il a sortis avec Alain Barrelier sur le Lebel et sur les Berthier. On a aidé sur ce site pour le second. Et je tiens à préciser que les auteurs ont été très corrects avec moi.
Enfin, on peut citer le guide pratique MAS 36 et FR F1 de Bruce Malingue, que je recommande particulièrement si tu t'intéresses à la deuxième arme. Il est vraiment bien documenté.
Tu peux compléter avec des impressions de ce que tu trouveras sur le site (mais attention, certains sujets datent un peu) et glisser des feuilles dans les livres aux endroits idoines.
Dernière édition par Alamas le Mer 23 Sep 2020, 23:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Pour t'aider, 10 sujets de TCAR tu liras (fallait bien se limiter) :
Sur les fusils, carabines et mousquetons Chassepot :
https://www.tircollection.com/t28971-production-n-de-serie-fusils-chassepot-st-etienne
Sur un Chassepot un peu particulier :
https://www.tircollection.com/t43051-le-fusil-a-aiguille-mle-1866-chasseur-d-afrique
Sur ceux fabriqués en Angleterre :
https://www.tircollection.com/t43076-fusils-mle-1866-chassepot-fabriques-en-angleterre
Sur les Lebel :
https://www.tircollection.com/t38062-fusil-lebel-evolutions
Sur les Berthier courts en général (attention ! ce qui concerne la quantité totale et la production à partir de 1900 de la carabine de cavalerie est dans les choux) :
https://www.tircollection.com/t28271-numerotation-des-armes-du-systeme-berthier
Concernant (en particulier) les carabines de Gendarmerie Mle 1890 :
https://www.tircollection.com/t27755-dates-et-precisions-sur-l-adoption-des-carabines-berthier
Les 1907-15 Remington et Delaunay-Belleville :
https://www.tircollection.com/t12121-les-1907-15-du-contrat-remington
Les 1907-15 GG & Cie :
https://www.tircollection.com/t23518-fusil-lebel-et-gras-m-14-produits-pendant-la-premiere-guerre
Fusil Gras 5,5 :
https://www.tircollection.com/t6051-gras-en-22lr-reglementaire
Sur les MAS 36 (et suivants) :
https://www.tircollection.com/t9937-mas-36-elucubrations
Sur les fusils, carabines et mousquetons Chassepot :
https://www.tircollection.com/t28971-production-n-de-serie-fusils-chassepot-st-etienne
Sur un Chassepot un peu particulier :
https://www.tircollection.com/t43051-le-fusil-a-aiguille-mle-1866-chasseur-d-afrique
Sur ceux fabriqués en Angleterre :
https://www.tircollection.com/t43076-fusils-mle-1866-chassepot-fabriques-en-angleterre
Sur les Lebel :
https://www.tircollection.com/t38062-fusil-lebel-evolutions
Sur les Berthier courts en général (attention ! ce qui concerne la quantité totale et la production à partir de 1900 de la carabine de cavalerie est dans les choux) :
https://www.tircollection.com/t28271-numerotation-des-armes-du-systeme-berthier
Concernant (en particulier) les carabines de Gendarmerie Mle 1890 :
https://www.tircollection.com/t27755-dates-et-precisions-sur-l-adoption-des-carabines-berthier
Les 1907-15 Remington et Delaunay-Belleville :
https://www.tircollection.com/t12121-les-1907-15-du-contrat-remington
Les 1907-15 GG & Cie :
https://www.tircollection.com/t23518-fusil-lebel-et-gras-m-14-produits-pendant-la-premiere-guerre
Fusil Gras 5,5 :
https://www.tircollection.com/t6051-gras-en-22lr-reglementaire
Sur les MAS 36 (et suivants) :
https://www.tircollection.com/t9937-mas-36-elucubrations
Invité- Invité
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Comme le souligne "Alamas", sauf exception il n'y a pas en France de bouquins sur les armes qui soit au niveau de ce qu'on trouve aux USA. Et peut-être moins de possibilités d'être édités, pour les auteurs éventuellement compétents.
Il est donc presque nécessaire d'apprendre à lire l'anglais (ce qui est bien plus facile que de le parler et à fortiori de l'entendre).
Le bouquin de Ian McCollum est peut-être ce qu'on peut trouver de plus complet, mais il ne fouille pas tous les détails (ce qui demanderait un nombre de pages déraisonnable). Et comme dans la plupart des bouquins (même américains) l'étude mécanique n'est pas poussée très loin.
Ce qui est bien, c'est que des chercheurs français y aient apporté leur informations, qui ainsi sont publiées ; en anglais c'est mieux que rien.
Ce qui est moins bien c'est le coût de tels ouvrages, qui en limite l'accès... et qui en limite aussi le niveau de détail !
Il est donc presque nécessaire d'apprendre à lire l'anglais (ce qui est bien plus facile que de le parler et à fortiori de l'entendre).
Le bouquin de Ian McCollum est peut-être ce qu'on peut trouver de plus complet, mais il ne fouille pas tous les détails (ce qui demanderait un nombre de pages déraisonnable). Et comme dans la plupart des bouquins (même américains) l'étude mécanique n'est pas poussée très loin.
Ce qui est bien, c'est que des chercheurs français y aient apporté leur informations, qui ainsi sont publiées ; en anglais c'est mieux que rien.
Ce qui est moins bien c'est le coût de tels ouvrages, qui en limite l'accès... et qui en limite aussi le niveau de détail !
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Un immense merci pour vos conseils de lecture et les liens (ce qui a du représenter un gros boulot pour Alamas). Il n'y a plus qu'à ! Je vais voir si mon paternel a les livres de Jean HUON que je pourrais compléter, comme le conseille Alamas, par des petites fiches de "mise à jour".
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
Mes écrits ont peut-être un peu dépassé ma pensée.Alamas a écrit:Un sujet qui fâche...
Mais toi et Verchère avez cités tout ce qui ne va pas et qui tout du moins "irrite un peu"...
...bouquins anciens introuvables et chers.
...bouquins anciens forcément pas à jour au vu des avancées récentes dans certains domaines.
...bouquins récents avec des erreurs.
...bouquins plus récents avec moins d'erreurs (mais pas indemnes) : épuisés, chers et en anglais.
Mais il n'y a pas lieu de se fâcher effectivement !
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Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
J'ai vu des américains, James Davilla et Arthur Soltan (enfin, c'est surtout ce dernier que je connaissais) bosser sur un bouquin concernant l'aviation militaire française pendant la première guerre mondiale. Leur investissement était phénoménal, ils n'ont fait que ça pendant des années (quand un américain se choisit un hobby, il ne rigole pas) et ils ont payé 25 000 dollars de 1995, je crois, la copie de la totalité des microfilms disponibles à Vincennes sur l'aviation entre 1914 et 1918.
Tiens, je vois qu'il y a eu une seconde édition en 2002. Si l'un d'entre vous l'a, je serais curieux de savoir s'ils ont intégré mes identifications des armes de bord.
Tiens, je vois qu'il y a eu une seconde édition en 2002. Si l'un d'entre vous l'a, je serais curieux de savoir s'ils ont intégré mes identifications des armes de bord.
Dernière édition par Alamas le Jeu 24 Sep 2020, 22:22, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: Mon mousqueton Berthier Continsouza
...des moyens d'américains !
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