La rondelle de cire dure : le retour .
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Verchère
deGuers
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Il me semble que si, l'intérêt d'une légère compression de la poudre était connu. Mais là il paraissait plutôt s'agir de sur-comprimer la cire pour améliorer l'étanchéité au stockage à long terme (ou même sur le terrain à court terme, l'Indochine étant quelque peu humide, par exemple), sans fragmenter les grains de poudre.
Pour la fréquence de nettoyage, malheureusement je n'ai encore rien trouvé.
J'avais pensé tenir quelque chose, dans le chapitre où Plessix (en 1883, époque du fusil Gras) détaille les diverses formules de calcul de l'efficacité des tirs, en prenant chaque fois les mêmes valeurs concrètes de départ :
Ce qu'on peut toutefois en déduire, c'est l'état d'esprit de l'époque : le fusil d'infanterie n'était pas destiné à briller par quelques coups heureux, mais par l'effet du feu roulant d'une unité entière.
L'enquête de 1872, relative au comportement du Chassepot durant la guerre, donne tout de même un ordre de grandeur :
Si certains fusils, tirant des cartouches médiocres, se sont trouvés bloqués en quelques coups, on pouvait en moyenne considérer que le Chassepot tirait 40 à 50 coups avant qu'il soit nécessaire de nettoyer le mécanisme.
Ce qui paraît tout de même un chiffre élevé, pour un fusil réputé très sensible à l'encrassement.
Les défauts de fonctionnement survenaient par suite de l'infiltration des gaz de poudre dans le cylindre de culasse, en suivant le canal de l'aiguille. Ou de la faible résistance des cartouches qui, si on les forçait trop énergiquement dans une chambre encrassée, gonflaient de l'arrière et rentraient encore moins, au risque même que le culot ne se disloque et que l'amorce soit mise à feu par l'écrasement.
La cartouche métallique étant théoriquement étanche à l'arrière, et supportant d'être vigoureusement poussée dans la chambre, on peut raisonnablement penser que le chiffre de 40 à 50 coups était alors largement dépassé.
A noter toutefois que les armes à verrou se distinguent nettement des blocs roulants, tombants ou basculants, qui pour la plupart ne permettent pas de chambrer en force sans recourir à un outil.
Pour la fréquence de nettoyage, malheureusement je n'ai encore rien trouvé.
J'avais pensé tenir quelque chose, dans le chapitre où Plessix (en 1883, époque du fusil Gras) détaille les diverses formules de calcul de l'efficacité des tirs, en prenant chaque fois les mêmes valeurs concrètes de départ :
876 hommes tirent 5256 cartouches en une minute et demie, atteignant 1314 fois le panneau-cible.
Mais ça ne fait finalement que 6 cartouches par homme, avec une cadence de 4 coups/minute (au Lebel et au Berthier on mentionnera ensuite plus de 20 coups/mn, mais c'était alors durant des séances d'expérimentation).Ce qu'on peut toutefois en déduire, c'est l'état d'esprit de l'époque : le fusil d'infanterie n'était pas destiné à briller par quelques coups heureux, mais par l'effet du feu roulant d'une unité entière.
L'enquête de 1872, relative au comportement du Chassepot durant la guerre, donne tout de même un ordre de grandeur :
Si certains fusils, tirant des cartouches médiocres, se sont trouvés bloqués en quelques coups, on pouvait en moyenne considérer que le Chassepot tirait 40 à 50 coups avant qu'il soit nécessaire de nettoyer le mécanisme.
Ce qui paraît tout de même un chiffre élevé, pour un fusil réputé très sensible à l'encrassement.
Les défauts de fonctionnement survenaient par suite de l'infiltration des gaz de poudre dans le cylindre de culasse, en suivant le canal de l'aiguille. Ou de la faible résistance des cartouches qui, si on les forçait trop énergiquement dans une chambre encrassée, gonflaient de l'arrière et rentraient encore moins, au risque même que le culot ne se disloque et que l'amorce soit mise à feu par l'écrasement.
La cartouche métallique étant théoriquement étanche à l'arrière, et supportant d'être vigoureusement poussée dans la chambre, on peut raisonnablement penser que le chiffre de 40 à 50 coups était alors largement dépassé.
A noter toutefois que les armes à verrou se distinguent nettement des blocs roulants, tombants ou basculants, qui pour la plupart ne permettent pas de chambrer en force sans recourir à un outil.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Je relisais les précieux documents de P. Lacour - malvaux sur le fusil Gras , quand je suis tombé sur un dessin qui m'avait échappé ; on y voit , à l'échelle , la " galette " de graisse nue ( 11 mm ) ainsi que le disque de papier devant l'enrober .
J'ai bien sûr copié la recette de : 1 part de cire pure et 2 parts de paraffine , pesées à la balance , à température ambiante ( 25° sous nos tropiques ) la texture est molle et devrait bien se disperser sous la flamme de la PN ( quand on voit ce que la seule amorce envoie comme étincelles à la bouche du canon ... )
Pour le papier , faute de papier coquille et craignant des difficultés lors de l'enrobage j'ai utilisé du papier de soie , fragile , au diamètre de 30 mm .
J'expérimenterai plus tard mon papier Onion Skin , plus rigide , et je diminuerai l'épaisseur à 4 mm ( 5 ici ) .
J'ai bien sûr copié la recette de : 1 part de cire pure et 2 parts de paraffine , pesées à la balance , à température ambiante ( 25° sous nos tropiques ) la texture est molle et devrait bien se disperser sous la flamme de la PN ( quand on voit ce que la seule amorce envoie comme étincelles à la bouche du canon ... )
Pour le papier , faute de papier coquille et craignant des difficultés lors de l'enrobage j'ai utilisé du papier de soie , fragile , au diamètre de 30 mm .
J'expérimenterai plus tard mon papier Onion Skin , plus rigide , et je diminuerai l'épaisseur à 4 mm ( 5 ici ) .
Dernière édition par deGuers le Jeu 28 Déc 2023, 09:58, édité 1 fois
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Le centrage n'est pas parfait , je débute . Le recouvrement partiel a été bien calculé , il y a assez de papier pour être replié , et suffisamment de graisse apparente . Le papier ne s'est pas déchiré .
Faute de fusil et de cartouches Gras (*) je verrai ce que ça donne dans une cartouche de .45-70 Gvt . Péniblement 65 grains contre les 81 grains du 11 Gras .
Je me suis inscrit au club de tir pour le 31 décembre ; il ne devrait pas être trop encombré .
La RCD ne remplissait pas le rôle de ramollir les suies ; je suis un peu étonné du choix de la paraffine , j'aurais mieux vu du suif de mouton .
" Aux résultats ! "
(*) si vous avez un fusil Gras avec un beau canon qui s'ennuie sur le râtelier ...
Dernière édition par deGuers le Jeu 28 Déc 2023, 11:50, édité 2 fois
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Mon cher de Guers , Monsieur l'ingénieur - directeur parlait de " rondelle en cire " et non de " galette " (*) . La bourre c'est autre chose , du feutre imbibé ( par quoi ? ) entre deux rondelles en carton lustré .
(*) Des bretons pour confirmer ?
Une lecture un peu plus attentive est passionnante . Par exemple : le calepin à 35 ° de 1874 ( pas facile à enrouler ) passe à 50 ° en 1879 . Ils savaient reconnaitre leurs erreurs en ce temps là .
Cartouche à balle de 1879 : la bourre en cire est à 3 parts de cire vierge et 1 part de suif de mouton (*) , enveloppée dans un papier et ayant le dessus (?) incomplètement recouvert .
Questions : la bourre en 1 cire 2 paraffine ferait aussi bien que sa précédente ? Dessus incomplètement recouvert : une erreur ? Ce devrait être le dessous , du côté de la charge , non ?
Qu'attend-on de la paraffine , quel rôle ?
Verchère ...
(*) Ce que je choisirais d'emblée ; mais bon , ils avaient sûrement de bonnes raisons . Lesquelles ?
(*) Des bretons pour confirmer ?
Une lecture un peu plus attentive est passionnante . Par exemple : le calepin à 35 ° de 1874 ( pas facile à enrouler ) passe à 50 ° en 1879 . Ils savaient reconnaitre leurs erreurs en ce temps là .
Cartouche à balle de 1879 : la bourre en cire est à 3 parts de cire vierge et 1 part de suif de mouton (*) , enveloppée dans un papier et ayant le dessus (?) incomplètement recouvert .
Questions : la bourre en 1 cire 2 paraffine ferait aussi bien que sa précédente ? Dessus incomplètement recouvert : une erreur ? Ce devrait être le dessous , du côté de la charge , non ?
Qu'attend-on de la paraffine , quel rôle ?
Verchère ...
(*) Ce que je choisirais d'emblée ; mais bon , ils avaient sûrement de bonnes raisons . Lesquelles ?
Dernière édition par deGuers le Dim 07 Jan 2024, 10:00, édité 1 fois
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
La cartouche Mle 1879-83, je ne l'ai pas trop prise en compte car elle semble plutôt optimisée pour les Kropatschek, et toutes celles que j'ai trouvées ici ou là étant des Mle 1879, j'ai même douté du fait qu'elles aient été distribuées à large échelle...
La paraffine j'ai fait l'impasse dessus, car il est écrit "paraffine basse fusion". Or le commerce courant n'en connaît qu'une, plutôt dure ; j'en ai trouvé, en pellicule surnageant sur le gazoil par grand froid, mais je n'ai même pas pu en rassembler une boulette car ça fondait entre les doigts ! J'ai alors pensé qu'il y avait 36 sortes de paraffines et qu'il serait miraculeux que celle qu'on peut acheter soit la bonne...
Tandis que la cire d'abeille et le suif de mouton, sont des matières courantes et assez "normalisées".
La RCD n'est pas destinée à se disperser dans la flamme, c'est un joint d'étanchéité.
Il est donc assez logique qu'elle soit protégée de la flamme par son papier d'emballage, tandis que de l'autre côté elle peut se coller sous le calepin, afin de le lester et de l'inciter à se décoller, comme l'explique Plessix (ce qui prouve d'autant plus que la RCD survit au trajet dans le canon).
Je m'interroge d'ailleurs sur l'intérêt du papier d'emballage de la RCD, pour des cartouches de brève conservation.
Pourquoi remplacer le suif par de la paraffine ? ???????
Il faut bien se rendre compte que ces sujets n'ont pas été sérieusement étudiés par les chercheurs modernes, et que les rapports des nombreuses expérimentations ne paraissent pas avoir été recherchés et décortiqués ; il y aurait sans doute un certain travail à faire...
Les manuels militaires quant à eux, ne rendent compte que des dispositions adoptées ; et ces dispositions sont forcément un compromis entre divers aspects, dont certains ne concernent pas le tireur actuel (par exemple la facilité de production en série, l'étanchéité en ambiance tropicale, la conservation dans les magasins à poudre d'Afrique du Nord, etc.)
On ne trouvera donc dans les manuels que des éléments de réflexion, qui ne sont pas tous appropriés à notre contexte d'utilisation. Les rapports d'expérimentation seraient sans doute plus instructifs, car ils exposent généralement le pour et le contre de diverses dispositions, entre lesquels le compromis d'adoption a tranché.
Nos archives ne sont pas très commodément accessibles (surtout en ce moment), mais au moins on en a ! Reste à les étudier.
La paraffine j'ai fait l'impasse dessus, car il est écrit "paraffine basse fusion". Or le commerce courant n'en connaît qu'une, plutôt dure ; j'en ai trouvé, en pellicule surnageant sur le gazoil par grand froid, mais je n'ai même pas pu en rassembler une boulette car ça fondait entre les doigts ! J'ai alors pensé qu'il y avait 36 sortes de paraffines et qu'il serait miraculeux que celle qu'on peut acheter soit la bonne...
Tandis que la cire d'abeille et le suif de mouton, sont des matières courantes et assez "normalisées".
Ne confondrais-tu pas ?deGuers a écrit:... à température ambiante ( 25° sous nos tropiques ) la texture est molle et devrait bien se disperser sous la flamme de la PN ( quand on voit ce que la seule amorce envoie comme étincelles à la bouche du canon ... )
Pour le papier , faute de papier coquille ....
La RCD n'est pas destinée à se disperser dans la flamme, c'est un joint d'étanchéité.
Il est donc assez logique qu'elle soit protégée de la flamme par son papier d'emballage, tandis que de l'autre côté elle peut se coller sous le calepin, afin de le lester et de l'inciter à se décoller, comme l'explique Plessix (ce qui prouve d'autant plus que la RCD survit au trajet dans le canon).
Je m'interroge d'ailleurs sur l'intérêt du papier d'emballage de la RCD, pour des cartouches de brève conservation.
Pourquoi remplacer le suif par de la paraffine ? ???????
Il faut bien se rendre compte que ces sujets n'ont pas été sérieusement étudiés par les chercheurs modernes, et que les rapports des nombreuses expérimentations ne paraissent pas avoir été recherchés et décortiqués ; il y aurait sans doute un certain travail à faire...
Les manuels militaires quant à eux, ne rendent compte que des dispositions adoptées ; et ces dispositions sont forcément un compromis entre divers aspects, dont certains ne concernent pas le tireur actuel (par exemple la facilité de production en série, l'étanchéité en ambiance tropicale, la conservation dans les magasins à poudre d'Afrique du Nord, etc.)
On ne trouvera donc dans les manuels que des éléments de réflexion, qui ne sont pas tous appropriés à notre contexte d'utilisation. Les rapports d'expérimentation seraient sans doute plus instructifs, car ils exposent généralement le pour et le contre de diverses dispositions, entre lesquels le compromis d'adoption a tranché.
Nos archives ne sont pas très commodément accessibles (surtout en ce moment), mais au moins on en a ! Reste à les étudier.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Donc la " galette " est juste une RCD améliorée par l'apport de paraffine (*) , la cire dure ne devant pas suffire ?
Alors j'étais dans l'erreur ; il me semblait logique que le papier coquille soit ouvert côté PN de façon à ne pas contrarier le travail de la flamme , et côté fermé justement pour ne pas coller au calepin . C'est donc l'inverse .
Quoique , vue la puissance des gaz , ce n'est pas un petit bout de papier qui va lui faire obstacle .
Il y a une précision sur la position de la rondelle de cire quelque part dans la documentation ?
Si un TCARiste possédant une cartouche d'origine pouvait confirmer ...
(*) lors du mélange à chaud , la paraffine fond quasi immédiatement , la cire prend bien plus de temps à devenir liquide . Ce qui m'a donné à penser que la paraffine pouvait servir de Grease Cookie en plus de l'étanchéité par la cire ; tout faux ...
Dans l'autre recette , cire-suif , le suif a bien le rôle de GC , non ? Je suis perdu ...
J'ai lu une bonne partie du mémoire du Capitaine concernant la trempe et le revenu sur l'acier du canon . Je ne pensais pas que la science des métaux était si avancée dès cette époque . Et cette honnêteté d'avouer " là on ne sait pas , compte-tenu des connaissances actuelles " ou encore " cet avis n'est pas partagé par tous " . Nous avions quand même de bons ingénieurs .
Alors j'étais dans l'erreur ; il me semblait logique que le papier coquille soit ouvert côté PN de façon à ne pas contrarier le travail de la flamme , et côté fermé justement pour ne pas coller au calepin . C'est donc l'inverse .
Quoique , vue la puissance des gaz , ce n'est pas un petit bout de papier qui va lui faire obstacle .
Il y a une précision sur la position de la rondelle de cire quelque part dans la documentation ?
Si un TCARiste possédant une cartouche d'origine pouvait confirmer ...
(*) lors du mélange à chaud , la paraffine fond quasi immédiatement , la cire prend bien plus de temps à devenir liquide . Ce qui m'a donné à penser que la paraffine pouvait servir de Grease Cookie en plus de l'étanchéité par la cire ; tout faux ...
Dans l'autre recette , cire-suif , le suif a bien le rôle de GC , non ? Je suis perdu ...
J'ai lu une bonne partie du mémoire du Capitaine concernant la trempe et le revenu sur l'acier du canon . Je ne pensais pas que la science des métaux était si avancée dès cette époque . Et cette honnêteté d'avouer " là on ne sait pas , compte-tenu des connaissances actuelles " ou encore " cet avis n'est pas partagé par tous " . Nous avions quand même de bons ingénieurs .
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Une nouvelle lecture , au calme , de l'instruction de 1884 , titre III sur les munitions , à partir de la page 198 :
- Bourre en cire ( 3 parts de cire vierge / 1 part de suif de mouton ) enveloppée dans du papier et ayant le dessus incomplètement ouvert . Dont acte .
Mais rien sur son rôle ; peut-être dans un autre document ?
Quant à la planche , dans " cartouches " page 20 sur 23 du PDF , on lit " rondelle en cire " dans le tracé de la balle 1879 - 1883 .
Un raccourci ? Sinon , c'est celle avec du suif ou celle avec de la paraffine ? Je suis perdu ...
- Bourre en cire ( 3 parts de cire vierge / 1 part de suif de mouton ) enveloppée dans du papier et ayant le dessus incomplètement ouvert . Dont acte .
Mais rien sur son rôle ; peut-être dans un autre document ?
Quant à la planche , dans " cartouches " page 20 sur 23 du PDF , on lit " rondelle en cire " dans le tracé de la balle 1879 - 1883 .
Un raccourci ? Sinon , c'est celle avec du suif ou celle avec de la paraffine ? Je suis perdu ...
Dernière édition par deGuers le Ven 29 Déc 2023, 19:18, édité 1 fois
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
J'ai pensé que : 1/ la bourre de feutre gras , 2/ la bourre cire-suif , puis 3/ la rondelle cire-paraffine permettaient (enfin!) de tirer les fameuses 30 ou 40 cartouches sans avoir à enfoncer une cartouche récalcitrante à coups de marteau .
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Je vois sur le web de la paraffine à bas point de fusion à la vente .
Le web qui parle de paraffine solide et liquide ; cette dernière ne conviendrait pas pour l'usage dans la cartouche du Gras car : " elle n'est pas un liant , contrairement à la cire d'abeille ou certaines cires végétales ; il est dès lors difficile d'assurer l'homogénéité des mélanges sans un autre additif liant avant sa solidification ".
La paraffine solide a un point de fusion entre 50° et 60 ° , idéal pour mes tropiques .
Le web qui parle de paraffine solide et liquide ; cette dernière ne conviendrait pas pour l'usage dans la cartouche du Gras car : " elle n'est pas un liant , contrairement à la cire d'abeille ou certaines cires végétales ; il est dès lors difficile d'assurer l'homogénéité des mélanges sans un autre additif liant avant sa solidification ".
La paraffine solide a un point de fusion entre 50° et 60 ° , idéal pour mes tropiques .
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Pour bien démarrer la nouvelle année ; deux types de rondelles de Gras . L'une à base de cire d'abeille et de végétaline qui est la base de mes Grease Cookies . Le papier Onion Skin a été utilisé ; trop rigide à mon goût , il a tendance à se désolidariser . Le papier coquille de la cartouche du Gras devait avoir été sélectionné avec soin .
Pour l'autre , à base de cire et de paraffine ( l'une des recettes du Gras , voir les documents de Verchère ) , je suis revenu au papier de soie ; plus fragile mais d'utilisation plus facile pour " emballer " la bourre . Une perte de 1 sur 10 à la confection , c'est supportable .
Bon , ne reste plus qu'à trouver un fusil Gras avec un bon canon . Par défaut je vais tester tout ça dans du .45-70 Government , balle calepinée .
Et ... la bonne année , vive TCAR !
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Ça fait quelques jours que j'essaie de trouver les éléments pour répondre à certaines des questions, mais sans grand succès...
Et en plus, ça part tout de même un peu dans tous les sens ; ça pourrait effectivement déboucher sur un résultat positif, mais ça tiendrait alors du coup de bol. Car changer du tout au tout la moitié des variables entre chaque essai, c'est comme jouer à la loterie.
Et en plus, ça part tout de même un peu dans tous les sens ; ça pourrait effectivement déboucher sur un résultat positif, mais ça tiendrait alors du coup de bol. Car changer du tout au tout la moitié des variables entre chaque essai, c'est comme jouer à la loterie.
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
C'est vrai que je me disperse quelque peu ... mais la rondelle 1 part cire d'abeille / 2 parts paraffine a été utilisée pour le Gras . Je verrai bien ce qu'elle donne au tir continu ( 10 cartouches pour commencer ) .
L'autre , abeille / végétaline , je connais son efficacité puisque c'est celle de mes Grease Cookies . En cours de fabrication des premières rondelles je ne pouvais que la tester sous enrobage façon Gras . A ce propos je ne pense pas que le papier ait une grande influence .
Une petite indigestion d'huitres passée , et sur le métier je mettrai l'ouvrage .
L'autre , abeille / végétaline , je connais son efficacité puisque c'est celle de mes Grease Cookies . En cours de fabrication des premières rondelles je ne pouvais que la tester sous enrobage façon Gras . A ce propos je ne pense pas que le papier ait une grande influence .
Une petite indigestion d'huitres passée , et sur le métier je mettrai l'ouvrage .
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Le papier enrobant la RCD, je ne sais pas à quoi il sert...
Estimant que c'était peut-être une précaution contre les suintements gras en stockage au chaud, et qu'il ne pouvait que gêner l'effet "obturateur plastique", j'ai délibérément fait l'impasse sur l'emballage, séparant simplement la RCD de la poudre par une rondelle de carton aluminisé rentrée à force. Du coup, ma RCD nue paraît cirer un peu le canon, ce qui semble efficace pour diminuer l'adhérence des crasses, afin que chaque coup nettoie les crasses du précédent. Mais je n'ai encore fait aucun tir à outrance pour vérifier la réalité de cet "auto-nettoyage" sur des dizaines de coups.
Dans le message ci-dessus, tu parles d'une RCD "abeille / végétaline" dont tu connais l'efficacité en Grease Cookiee ... ce qui me paraîtrait une bonne raison pour ne pas l'utiliser en GC, puisque le comportement qu'on attend d'une RCD est presque l'inverse d'un GC...
Cependant, avec la protection d'un papier, peut-être ; mais quel serait l'avantage ?
Il faudrait qu'il soit important, parce-que tant au point de vue du coût que de la disponibilité, parmi les matières utilisables en RCD ou GC, le suif de mouton est assurément la plus accessible (y-a t'il une seule partie du monde où on n'élève pas de moutons ? Hormis peut-être la Terre Adélie, où l'on ne doit de toutes façons pas élever grand chose...)
Tu tables aussi beaucoup sur la paraffine, que j'ai certes trouvée dans mes recherches mais sans connaître la portée exacte de son application. On la voit sur le dessin 6047B de la SFM, mais celui-ci ne reflète que la cartouche Mle 1879-83 fabriquée par la SFM en 1901 ; d'ailleurs la "paraffine basse fusion" est dans la graisse d'ogive, pas dans la RCD (qui est en cire, sous-entendu "cire pure", comme dans la cartouche de 8 mm Lebel Mle 1886).
Le fait que le trempage d'ogive laisse 2 ou 3 mm de calepin nu, est peut-être destiné à éviter l'imprégnation dans le collet par capillarité ; même raison peut-être pour y avoir remplacé le suif par de la paraffine, qui serait plus "sèche".
Il faut bien s'imaginer qu'on devait pouvoir traverser le Sahara (en passant éventuellement par le Ténéré) ou arpenter la Corne de l'Afrique, avec les cartouchières garnies et des caisses de munitions arrimées sur le dos des chameaux de bât ; en pleine journée il y fait plutôt chaud, et le voyage dure longtemps...
C'est pourquoi les divers mélanges successivement testés ou utilisés n'ont peut-être pas d'intérêt particulier pour les tireurs en stand ; et les documents disponibles n'expliquent pas souvent l'intérêt de telle ou telle disposition.
Les informations que j'ai réunies viennent principalement d'ouvrages militaires qui n'étaient pas destinés à la formation des techniciens étudiant les nouvelles munitions, mais simplement à donner aux cadres des régiments une connaissance décente du matériel. S'ils devaient faire un temps en cartoucherie ou en commission d'expérimentation, ils y trouvaient certainement une bibliothèque garnie de tous les anciens rapports d'expérimentation et mémoires d'officiers en stage de formation, comme Ply l'indique pour les Manufactures d'armes. Archives qui ont (ou n'ont pas) été centralisées au moment de la fermeture de ces organismes (on sait qu'à la MAS, une partie au moins de cette bibliothèque a été "dispersée par le vent" ... voire brûlée sur place. Et les ballots qui sont arrivés à bon port portaient parfois les traces de la fourche qui avait servi à les charger en vrac dans le camion - dixit un archiviste du CAA).
Donc pour l'instant j'ai surtout glané tout ce que j'ai pu dans le cours d'artillerie de Plessix (1883, programme préparatoire à l'Ecole de Guerre).
Il faudrait que j'ajoute des bribes figurant sur le Challéat (dont peut-être quelques informations directement fournies par Desaleux ou P. Vieille et ne figurant pas aux archives de l'Artillerie), un peu dans l'Instruction de 1884, et sur les quelques planches de la SFM qui sont disponibles.
Il faudrait ensuite voir ce qu'on peut tirer du Mémorial des Poudres (et documents du même genre), de la Revue d'Artillerie (il y a assurément des choses intéressantes), et de l'Aide Mémoire d'Artillerie (édition 1880 et mises à jour successives).
Mais tout ceci ne donnerait qu'un assemblage de fragments du niveau "semi-vulgarisation", qui ne seraient détaillés que sur quelques points particuliers, traités par chance (presque par hasard) dans l'un ou l'autre document. Avec vraisemblablement quelques contradictions, mais surtout de grosses lacunes...
Faut pas non plus trop se lamenter, j'ai l'impression qu'en France on est bien mieux lotis que dans beaucoup d'autres pays.
<< J'ai lu une bonne partie du mémoire du Capitaine concernant la trempe et le revenu sur l'acier du canon . Je ne pensais pas que la science des métaux était si avancée dès cette époque . >>
Je ne sais pas de quel document tu parles...
En 1900 on commençait à avoir les connaissances actuelles sur l'acier au carbone, celles du fameux "diagramme fer / carbone" ; on faisait des coupes finement polies, qu'on examinait au microscope pour identifier les diverses structures cristallines, on les prenait même en photo.
Pourtant, en 1886 on n'en connaissait encore que les courbes séparant les divers domaines de l'alliage fer-carbone, désignées pour chaque nuance sous le nom de "points de Tchernoff" ; mais on interprétait mal ce qui se passait entre ces courbes, et les analyses métallurgiques indiquaient parfois des compositions curieuses (les techniques d'analyse ne devaient pas être bien au point).
Précédemment, dans la première moitié du XIXe siècle on savait utiliser pour le mieux les divers nuances d'acier, mais sans rien y comprendre ; pire encore, en ayant tout compris ... de façon totalement fausse ! Mais comme on suivait scrupuleusement des recettes mises au point par une expérience séculaire, en général le résultat correspondait aux attentes.
Estimant que c'était peut-être une précaution contre les suintements gras en stockage au chaud, et qu'il ne pouvait que gêner l'effet "obturateur plastique", j'ai délibérément fait l'impasse sur l'emballage, séparant simplement la RCD de la poudre par une rondelle de carton aluminisé rentrée à force. Du coup, ma RCD nue paraît cirer un peu le canon, ce qui semble efficace pour diminuer l'adhérence des crasses, afin que chaque coup nettoie les crasses du précédent. Mais je n'ai encore fait aucun tir à outrance pour vérifier la réalité de cet "auto-nettoyage" sur des dizaines de coups.
Dans le message ci-dessus, tu parles d'une RCD "abeille / végétaline" dont tu connais l'efficacité en Grease Cookiee ... ce qui me paraîtrait une bonne raison pour ne pas l'utiliser en GC, puisque le comportement qu'on attend d'une RCD est presque l'inverse d'un GC...
Cependant, avec la protection d'un papier, peut-être ; mais quel serait l'avantage ?
Il faudrait qu'il soit important, parce-que tant au point de vue du coût que de la disponibilité, parmi les matières utilisables en RCD ou GC, le suif de mouton est assurément la plus accessible (y-a t'il une seule partie du monde où on n'élève pas de moutons ? Hormis peut-être la Terre Adélie, où l'on ne doit de toutes façons pas élever grand chose...)
Tu tables aussi beaucoup sur la paraffine, que j'ai certes trouvée dans mes recherches mais sans connaître la portée exacte de son application. On la voit sur le dessin 6047B de la SFM, mais celui-ci ne reflète que la cartouche Mle 1879-83 fabriquée par la SFM en 1901 ; d'ailleurs la "paraffine basse fusion" est dans la graisse d'ogive, pas dans la RCD (qui est en cire, sous-entendu "cire pure", comme dans la cartouche de 8 mm Lebel Mle 1886).
Le fait que le trempage d'ogive laisse 2 ou 3 mm de calepin nu, est peut-être destiné à éviter l'imprégnation dans le collet par capillarité ; même raison peut-être pour y avoir remplacé le suif par de la paraffine, qui serait plus "sèche".
Il faut bien s'imaginer qu'on devait pouvoir traverser le Sahara (en passant éventuellement par le Ténéré) ou arpenter la Corne de l'Afrique, avec les cartouchières garnies et des caisses de munitions arrimées sur le dos des chameaux de bât ; en pleine journée il y fait plutôt chaud, et le voyage dure longtemps...
C'est pourquoi les divers mélanges successivement testés ou utilisés n'ont peut-être pas d'intérêt particulier pour les tireurs en stand ; et les documents disponibles n'expliquent pas souvent l'intérêt de telle ou telle disposition.
Les informations que j'ai réunies viennent principalement d'ouvrages militaires qui n'étaient pas destinés à la formation des techniciens étudiant les nouvelles munitions, mais simplement à donner aux cadres des régiments une connaissance décente du matériel. S'ils devaient faire un temps en cartoucherie ou en commission d'expérimentation, ils y trouvaient certainement une bibliothèque garnie de tous les anciens rapports d'expérimentation et mémoires d'officiers en stage de formation, comme Ply l'indique pour les Manufactures d'armes. Archives qui ont (ou n'ont pas) été centralisées au moment de la fermeture de ces organismes (on sait qu'à la MAS, une partie au moins de cette bibliothèque a été "dispersée par le vent" ... voire brûlée sur place. Et les ballots qui sont arrivés à bon port portaient parfois les traces de la fourche qui avait servi à les charger en vrac dans le camion - dixit un archiviste du CAA).
Donc pour l'instant j'ai surtout glané tout ce que j'ai pu dans le cours d'artillerie de Plessix (1883, programme préparatoire à l'Ecole de Guerre).
Il faudrait que j'ajoute des bribes figurant sur le Challéat (dont peut-être quelques informations directement fournies par Desaleux ou P. Vieille et ne figurant pas aux archives de l'Artillerie), un peu dans l'Instruction de 1884, et sur les quelques planches de la SFM qui sont disponibles.
Il faudrait ensuite voir ce qu'on peut tirer du Mémorial des Poudres (et documents du même genre), de la Revue d'Artillerie (il y a assurément des choses intéressantes), et de l'Aide Mémoire d'Artillerie (édition 1880 et mises à jour successives).
Mais tout ceci ne donnerait qu'un assemblage de fragments du niveau "semi-vulgarisation", qui ne seraient détaillés que sur quelques points particuliers, traités par chance (presque par hasard) dans l'un ou l'autre document. Avec vraisemblablement quelques contradictions, mais surtout de grosses lacunes...
Faut pas non plus trop se lamenter, j'ai l'impression qu'en France on est bien mieux lotis que dans beaucoup d'autres pays.
<< J'ai lu une bonne partie du mémoire du Capitaine concernant la trempe et le revenu sur l'acier du canon . Je ne pensais pas que la science des métaux était si avancée dès cette époque . >>
Je ne sais pas de quel document tu parles...
En 1900 on commençait à avoir les connaissances actuelles sur l'acier au carbone, celles du fameux "diagramme fer / carbone" ; on faisait des coupes finement polies, qu'on examinait au microscope pour identifier les diverses structures cristallines, on les prenait même en photo.
Pourtant, en 1886 on n'en connaissait encore que les courbes séparant les divers domaines de l'alliage fer-carbone, désignées pour chaque nuance sous le nom de "points de Tchernoff" ; mais on interprétait mal ce qui se passait entre ces courbes, et les analyses métallurgiques indiquaient parfois des compositions curieuses (les techniques d'analyse ne devaient pas être bien au point).
Précédemment, dans la première moitié du XIXe siècle on savait utiliser pour le mieux les divers nuances d'acier, mais sans rien y comprendre ; pire encore, en ayant tout compris ... de façon totalement fausse ! Mais comme on suivait scrupuleusement des recettes mises au point par une expérience séculaire, en général le résultat correspondait aux attentes.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Effectivement la paraffine ne concerne que , je cite , " la partie de la balle immergée après chargement dans un bain de graisse (*) composé de 1 partie cire jaune 2 parties paraffine à basse fusion " . 11 Gras , documents d'époque , image de 1.66 Mo , cartouche modèle 1879-83 pour fusil Gras modèle 1874 .
(*) la paraffine étant une cire on aurait pu parler de bain de cires , mais bon ...
On ne parle que de la balle calepinée .
Mon raisonnement a été le suivant ( et j'aurais dû le préciser ) : le mélange obtenu m'a paru idéal ; en effet il est à la fois malléable , plastique , et d'une bonne tenue lors des manipulations . D'ailleurs par manque de suif c'est ce mélange dont je me servirai pour le trempage ( haut du collet inclus ) , mais sur le pas de tir au dernier moment . Donc pas de traversée du sahara . Et si ça coince au chambrage je me contenterai de ne cirer que l'ogive .
Pourquoi l'enrobage papier ? Parce que ça me trottait dans la tête depuis un moment ; je voulais connaitre les difficultés de confection ; elles sont minimes .
( par exemple pour les voeux de notre vénéré Président j'ai coupé le son et j'en ai confectionné " à la chaîne " ).
Grease Cookie abeille / végétaline enrobé papier : pourquoi s'embêter et ne pas le placer comme d'habitude sous la balle entre deux cartons lustrés ?
Rappel : la RCD n'a pas le pouvoir de ramollir les suies , ou du moins pas suffisamment pour enchainer les coups ; et en PN le canon est vite brulant et les suies sont caramélisées instantanément . Dans une chambre de fusil militaire , généreuse , ça alimente(rait) " un certain temps " . Dans un canon civil de réplique moderne ( selon le Throat de la chambre ) c'est très limité .
Je ne place pas de disque de carton lustré sur la PN , la bourre empaquetée ( appelons-la comme ça faute de mieux ) est au contact le la PN , la partie ouverte du papier au dessus pour ne pas contaminer la PN .
Et comme j'ai à la fois des bourres GC et cires abeille-paraffine , je vais pouvoir les comparer .
Ce qui donne : des photos seront plus parlantes . A suivre ...
(*) la paraffine étant une cire on aurait pu parler de bain de cires , mais bon ...
On ne parle que de la balle calepinée .
Mon raisonnement a été le suivant ( et j'aurais dû le préciser ) : le mélange obtenu m'a paru idéal ; en effet il est à la fois malléable , plastique , et d'une bonne tenue lors des manipulations . D'ailleurs par manque de suif c'est ce mélange dont je me servirai pour le trempage ( haut du collet inclus ) , mais sur le pas de tir au dernier moment . Donc pas de traversée du sahara . Et si ça coince au chambrage je me contenterai de ne cirer que l'ogive .
Pourquoi l'enrobage papier ? Parce que ça me trottait dans la tête depuis un moment ; je voulais connaitre les difficultés de confection ; elles sont minimes .
( par exemple pour les voeux de notre vénéré Président j'ai coupé le son et j'en ai confectionné " à la chaîne " ).
Grease Cookie abeille / végétaline enrobé papier : pourquoi s'embêter et ne pas le placer comme d'habitude sous la balle entre deux cartons lustrés ?
Rappel : la RCD n'a pas le pouvoir de ramollir les suies , ou du moins pas suffisamment pour enchainer les coups ; et en PN le canon est vite brulant et les suies sont caramélisées instantanément . Dans une chambre de fusil militaire , généreuse , ça alimente(rait) " un certain temps " . Dans un canon civil de réplique moderne ( selon le Throat de la chambre ) c'est très limité .
Je ne place pas de disque de carton lustré sur la PN , la bourre empaquetée ( appelons-la comme ça faute de mieux ) est au contact le la PN , la partie ouverte du papier au dessus pour ne pas contaminer la PN .
Et comme j'ai à la fois des bourres GC et cires abeille-paraffine , je vais pouvoir les comparer .
Ce qui donne : des photos seront plus parlantes . A suivre ...
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Faute de Gras ce sera du .45-70 Gvt dans une Hi Wall 1885 .
On part de la balle qui est au contact des rayures ; j'applique la règle PN de Matthews ; ici son diamètre calepiné est à .453" , pour un alésage à .450" et un diamètre en fonds de rayures à .458" .
Puis on présente la balle et sa bourre pour déterminer où sera la cannelure ; on peut se passer de cette cannelure mais j'aime bien le côté sexy qu'elle donne à la cartouche . Elle sert aussi à bloquer la bourre qui sera légèrement écrasée radialement sur la paroi de l'étui .
Quant à la charge de PN , il faut calculer sa hauteur en tenant compte de la valeur de la compression que l'on va lui donner ( mais on peut faire sans compression ) . Il en reste suffisamment pour taquiner les 200 et 300 m .
Complexe ? Mais où serait le plaisir sans la moindre recherche ? " A vaincre sans ... "
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Je n'avais pas de calibre .45-90 à l'époque , et je voulais me rapprocher de ses sensations en partant d'un étui de .45-70 Gvt . La solution bien connue c'est la gargousse et la balle séparée .
Là j'ai supprimé l'opercule en carton au profit de ma bourre empaquetée ; pour cet usage il est possible de faire une bourre entièrement emballée dans le papier : PN préservée de la contamination .
La balle cette fois est en plomb pur a une RCD logée dans le calepin : étanchéité aux gaz . C'est la même que précédemment ( qui est à .453" ), mais d'un tout autre diamètre , je m'explique : Cette balle est rentrée par la chambre ( petit rondin de bois ) , elle rentre dans l'alésage ( qui est à .450" ) avec un léger effort dans les rayures ( elle est à .451") . Je peux donc la placer dans l'alésage où je veux ; une balle plus grosse ( comme la .453") ne rentrerait pas et la culasse ne pourrait pas être refermée sur la gargousse .
Gargousse où je place 80 grains (**) de suisse n° 4 ( 1,5 Fg ) au Drop Tube sous très légère compression .
On peut utiliser de cette façon tout poids de balle , comme une 550 grains ( si le pas des rayures le permet ) .
La Hi wall est très sécurisante , il suffit de remonter un peu le levier et la culasse " mord " sur le culot de l'étui , percuteur éloigné de l'amorce de la gargousse à poste . Ce qui permet en toute sécurité de passer une baguette avec repère par la bouche , de façon à s'assurer que la balle ne s'est pas avancée (*) en laissant un vide entre elle et la charge .
Bon soit , ce n'est pas du rechargement " combat " , c'est du Black Powder Bench Rest .
(*) Peu probable puisque la balle est déjà dans les hauts des rayures , mais un zeste de sécurité ne saurait nuire . Je peux la forcer et la faire ressortir à la bouche ( canon sec et propre ) , le calepin sort bien sale mais intact ( sans intérêt , juste pour savoir ).
(**) 5,25 g pour la 11 mm Gras c'est 81 grains de PN .
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Et si ça ne fonctionne pas je tirerai des ogives ou des pointes cuivrées avec une pincée de A0 sans kapok .
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Certes, si ton mélange cire/paraffine te semble avoir la souplesse nécessaire pour une RCD, ça peut marcher.
J'ai cependant du mal à comprendre cette difficulté à trouver du suif de mouton : as-tu au moins demandé à ton boucher ? Et dans vos montagnes, y-a pas de paysans ?
Tremper les balles sur le pas de tir, ça me semble délicat. Si l'on veut être régulier ... faut être régulier ; et ce n'est déjà pas si facile dans le confort de la cuisine (durée du trempage = épaisseur, et profondeur).
L'enrobage papier, bien sûr c'est bon de savoir ce que ça donne. Mais il vaudrait peut-être mieux le tester en comparaison de quelque chose qui assurément fonctionne déjà bien (car c'est tout de même un peu particulier, donc il doit y avoir des solutions sans).
Je reconnais n'avoir pas pris en compte les logements de balle bien ajustés des armes de tir ... n'ayant jamais vu ça dans la réalité (seulement dans des bouquins). Mon problème est plutôt de centrer la balle dans le logement trop gros des vieilles armes militaires, où l'encrassement n'est pas assez rapide pour faire ce boulot...
Sur tes photos, pas bien épaisse, la rondelle !
Si elles se comportent en RCD, sera-ce suffisant ?
Et si elles se comportent en GC, sera-ce assez gras ?
Les photos intéressantes, seraient des gros plans des balles tirées, pour vérifier qu'elles n'ont pas été fondues par les fuites de gaz (un calepin crevé qui laisse les gaz remonter entre calepin et balle, ça ne se remarque pas forcément dans les quelques débris de calepin qu'on arrive à ramasser ; d'autant que s'il y a un peu de vent, on ne retrouve pas grand chose).
<< Ce qui permet en toute sécurité de passer une baguette avec repère par la bouche , de façon à s'assurer que la balle ne s'est pas avancée (*) en laissant un vide entre elle et la charge . >>
On pourrait même taper un peu avec la baguette, pour faire gonfler la balle dans les rayures ! Comme on faisait il y a 200 ans...
J'ai cependant du mal à comprendre cette difficulté à trouver du suif de mouton : as-tu au moins demandé à ton boucher ? Et dans vos montagnes, y-a pas de paysans ?
Tremper les balles sur le pas de tir, ça me semble délicat. Si l'on veut être régulier ... faut être régulier ; et ce n'est déjà pas si facile dans le confort de la cuisine (durée du trempage = épaisseur, et profondeur).
L'enrobage papier, bien sûr c'est bon de savoir ce que ça donne. Mais il vaudrait peut-être mieux le tester en comparaison de quelque chose qui assurément fonctionne déjà bien (car c'est tout de même un peu particulier, donc il doit y avoir des solutions sans).
Je reconnais n'avoir pas pris en compte les logements de balle bien ajustés des armes de tir ... n'ayant jamais vu ça dans la réalité (seulement dans des bouquins). Mon problème est plutôt de centrer la balle dans le logement trop gros des vieilles armes militaires, où l'encrassement n'est pas assez rapide pour faire ce boulot...
Sur tes photos, pas bien épaisse, la rondelle !
Si elles se comportent en RCD, sera-ce suffisant ?
Et si elles se comportent en GC, sera-ce assez gras ?
Les photos intéressantes, seraient des gros plans des balles tirées, pour vérifier qu'elles n'ont pas été fondues par les fuites de gaz (un calepin crevé qui laisse les gaz remonter entre calepin et balle, ça ne se remarque pas forcément dans les quelques débris de calepin qu'on arrive à ramasser ; d'autant que s'il y a un peu de vent, on ne retrouve pas grand chose).
<< Ce qui permet en toute sécurité de passer une baguette avec repère par la bouche , de façon à s'assurer que la balle ne s'est pas avancée (*) en laissant un vide entre elle et la charge . >>
On pourrait même taper un peu avec la baguette, pour faire gonfler la balle dans les rayures ! Comme on faisait il y a 200 ans...
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
La RCD coulée à la seringue autour du tortillon fait environ 3 mm d'épaisseur ; je peux toujours la passer à 4 mm . Je note au passage qu'un peu de cire sur le tortillon l'imprègne et aide au bon maintien de l'enroulement du papier , comme une gangue .
Je suppose qu'on lui demande d'assurer l'étanchéité au gaz sur quelques centimètres , non ? Ou aurait-elle pour mission de " durer " jusqu'à la bouche ? Auquel cas oui , il lui faudra une bonne hauteur . Sachant qu'il faut un peu de place pour la PN .
Les deux types de Grease Cookies enrobés - abeille / paraffine et abeille / végétaline - seront comparés dans les mêmes conditions de tir ; mais je n'ai toujours pas de piscine . Ils font 5,5 mm , papier compris .
Les groupements en cible me donneront des indications .
Celui avec la végétaline (*) je le connais bien , il cire les étuis des pieds à la tête . L'autre avec la paraffine m'est inconnu , pour l'instant . Sa texture me donne à penser qu' il sera efficace pour ramollir les suies , ce qui me permettra d'enchainer les tirs sur nos bisons dix cors locaux . Je n'ai pas rencontré le moindre mouton sur pied à la Réunion .
La végétaline sans la cire d'abeille est trop fluide ; idem pour la paraffine qui fait la fière à froid , bloc solide , mais fond comme du beurre à peine chauffée .
Ici c'est l'été et donc la saison des pluies ; je reporte les essais depuis le 31 mais tout est prêt pour une séance que je souhaite pleine d'enseignement .
(*) La végétaline c'est l'équivalent du Criso que l'on trouve dans bon nombre de recettes US . C'est une graisse végétale .
Je suppose qu'on lui demande d'assurer l'étanchéité au gaz sur quelques centimètres , non ? Ou aurait-elle pour mission de " durer " jusqu'à la bouche ? Auquel cas oui , il lui faudra une bonne hauteur . Sachant qu'il faut un peu de place pour la PN .
Les deux types de Grease Cookies enrobés - abeille / paraffine et abeille / végétaline - seront comparés dans les mêmes conditions de tir ; mais je n'ai toujours pas de piscine . Ils font 5,5 mm , papier compris .
Les groupements en cible me donneront des indications .
Celui avec la végétaline (*) je le connais bien , il cire les étuis des pieds à la tête . L'autre avec la paraffine m'est inconnu , pour l'instant . Sa texture me donne à penser qu' il sera efficace pour ramollir les suies , ce qui me permettra d'enchainer les tirs sur nos bisons dix cors locaux . Je n'ai pas rencontré le moindre mouton sur pied à la Réunion .
La végétaline sans la cire d'abeille est trop fluide ; idem pour la paraffine qui fait la fière à froid , bloc solide , mais fond comme du beurre à peine chauffée .
Ici c'est l'été et donc la saison des pluies ; je reporte les essais depuis le 31 mais tout est prêt pour une séance que je souhaite pleine d'enseignement .
(*) La végétaline c'est l'équivalent du Criso que l'on trouve dans bon nombre de recettes US . C'est une graisse végétale .
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
La RCD du Gras étant censée aider au détachement du calepin, il faut bien qu'elle reste en place jusqu'à la bouche.
Et mes RCD nues, coincées entre d'un côté la rondelle de carton glacé posée sur la poudre et de l'autre côté l'arrière du calepin, flottaient effectivement sur la piscine (pas toutes, je crains qu'elles n'aient souvent ricoché sur l'eau). Brisées en 2 ou 3 morceaux, mais parfois intactes : et on pouvait alors non seulement compter les rayures, mais mesurer les diamètres F et Z avec un résultat assez proche du jaugeage de canon (sachant que la cire s'écrase tout de même un peu sous le pied à coulisse). L'épaisseur aussi, y était à peu près.
Je pense seulement maintenant que j'aurais pu les peser avant le chargement, pour comparer avec le poids des RCD retrouvées entières...
Peser les bourres et rondelles de cire...
L'équipe du Cne Journée le faisait, à l'ENT, dans leurs calculs comparatifs de recul (les armes Gras fournissaient une référence de comparaison, et dans leurs tableaux le poids des bourres vient s'ajouter à celui de la balle).
Et mes RCD nues, coincées entre d'un côté la rondelle de carton glacé posée sur la poudre et de l'autre côté l'arrière du calepin, flottaient effectivement sur la piscine (pas toutes, je crains qu'elles n'aient souvent ricoché sur l'eau). Brisées en 2 ou 3 morceaux, mais parfois intactes : et on pouvait alors non seulement compter les rayures, mais mesurer les diamètres F et Z avec un résultat assez proche du jaugeage de canon (sachant que la cire s'écrase tout de même un peu sous le pied à coulisse). L'épaisseur aussi, y était à peu près.
Je pense seulement maintenant que j'aurais pu les peser avant le chargement, pour comparer avec le poids des RCD retrouvées entières...
Peser les bourres et rondelles de cire...
L'équipe du Cne Journée le faisait, à l'ENT, dans leurs calculs comparatifs de recul (les armes Gras fournissaient une référence de comparaison, et dans leurs tableaux le poids des bourres vient s'ajouter à celui de la balle).
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Questions : la RCD du Gras , c'est de la cire dure , celle de couleur marron , ou de la cire pure de couleur jaune ?
Si elle sort du canon collée au calepin , qu'est-ce qui assure le ramollissement des suies ?
Si , après la sortie à la bouche , elle est toujours collée au calepin , ne présente-t-elle pas le risque de faire " volant de badmington " et de perturber la trajectoire ?
Que sait-on des essais en précision du fusil Gras ?
Il doit bien se trouver sur TCAR des utilisateurs du fusil Gras ; comment rechargez-vous vos cartouches PN ?
10 bourres à la paraffine pèsent 4,25 g ; 10 à la végétaline pèsent 4,45 g . Hélas peu de chance d'en retrouver dans l'herbe haute du stand .
Si elle sort du canon collée au calepin , qu'est-ce qui assure le ramollissement des suies ?
Si , après la sortie à la bouche , elle est toujours collée au calepin , ne présente-t-elle pas le risque de faire " volant de badmington " et de perturber la trajectoire ?
Que sait-on des essais en précision du fusil Gras ?
Il doit bien se trouver sur TCAR des utilisateurs du fusil Gras ; comment rechargez-vous vos cartouches PN ?
10 bourres à la paraffine pèsent 4,25 g ; 10 à la végétaline pèsent 4,45 g . Hélas peu de chance d'en retrouver dans l'herbe haute du stand .
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