La rondelle de cire dure : le retour .
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Verchère
deGuers
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TIR et COLLECTION Armes Règlementaires :: Le rechargement :: Poudres, presses, outils, composants et techniques de rechargement
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
<< Pour la balle calepinée ( au diamètre fait pour l'alésage ) je recalibre le haut du collet puis je passe la cartouche à l'outil à recalibrer Full Lenght , méthode sensitive avec un levier court sur la presse . La balle est tenue mais au minimum , pour ne pas marquer le calepin . >>
Le papier est tout de même assez robuste, et dans un collet convenablement expandé on peut sans dégâts siéger une balle qu'on n'arriverait pas à rentrer à la main. Il faut éventuellement tester plusieurs diamètres d'expandeur, avec une portée d'évasement cylindrique permettant d'y rentrer la balle à la main en n'appuyant que modérément, et surtout chanfreiner le collet en cassant les arêtes du chanfrein à l'abrasif léger (Scotch-Brite) de façon à ce que l'angle vif soit arrondi. Ça devrait encore mieux rentrer avec un calepin ciré.
Avec un collet sans angle vif, on peut sertir modérément sans cisailler du tout le papier (d'autant qu'en dessous, la balle en plomb pur s'enfonce facilement).
Durant l'étude de la 11 mm Mle 1879, sur balle calepinée on arrivait à atteindre une rétention de collet très élevée (de mémoire 100 Kg, au besoin je pourrais vérifier), avec un très grand bénéfice sur la précision (cartouche réglementaire s'entend, donc en laissant du vol libre pour s'accommoder à la variété des armes). Mais ça n'a pas été conservé pour la nouvelle munition, car ça imposait une procédure de chargement délicate, non industrialisable.
La végétaline, j'écarte d'office. Parce-que c'est un ersatz industriel, dont la composition exacte pourrait fluctuer selon le cours des matières premières, et dans le dosage duquel la ductilité à froid ou l'absence de suintement n'est certainement pas un critère.
Le trempage des ogives dans la graisse fondue est la méthode la plus commode et la plus rapide ... quand on vit normalement : sur la cuisinière à bois, chaque zone a une température assez prévisible et régulière, il suffit d'y poser le pot de graisse un peu à l'avance.
Le problème c'est quand on veut que la couche de graisse remonte légèrement sur le collet, ce qui est souverain contre l'encrassement de la chambre (et très positif sur la précision, dans certains cas). Il faut alors plonger les cartouches d'une profondeur assez régulière, donc prévoir une butée (facile, avec les bourrelets), mais si le pot est petit le niveau baisse vite. J'ai réfléchi à un système de godet à niveau constant, mais pas encore bricolé le truc...
<< Je trouve toutes les L possibles , mais toutes autour de 52,60 affraid , soit presque un mm trop courtes ; C'est 53,47 mm chez Malfatti .
Sur un étui droit ça prêterait peu à conséquence pour toucher la porte de la grange du papé ; mais en ( modeste ) Bench Rest PN c'est : une balle moins guidée et qui fait un saut partiel dans le vide ( déformation ? ), une possibilité offerte aux gaz de s'échapper vers l'arrière de l'étui . Avec la solution du collet gardé évasé . >>
L'anneau de graisse au collet (ou le trempage de la balle jusqu'à quelques mm de collet) paraît remédier à tout ça. Et l'espace libre entre l'extrémité du collet et le bout du logement de collet, était parfois délibéré pour loger les crasses ; qui étaient repoussées par la graisse d'ogive de la cartouche suivante, puis chassée avec sa balle.
L'encrassement est à juger selon deux effets bien différents :
1) gêner ou empêcher le rechargement,
2) nuire à la précision.
Le 2) est difficile à évaluer car il dépend de beaucoup d'autres facteurs, mais le 1) n'est pas toujours un problème. Par exemple, on a reproché au Chassepot d'être rapidement paralysé par l'encrassement, mais c'était à cause du laxisme dans les tolérances, car avec certains lots de cartouches, certains fusils tiraient aisément plus de 60 cartouches sans le moindre problème.
Le papier est tout de même assez robuste, et dans un collet convenablement expandé on peut sans dégâts siéger une balle qu'on n'arriverait pas à rentrer à la main. Il faut éventuellement tester plusieurs diamètres d'expandeur, avec une portée d'évasement cylindrique permettant d'y rentrer la balle à la main en n'appuyant que modérément, et surtout chanfreiner le collet en cassant les arêtes du chanfrein à l'abrasif léger (Scotch-Brite) de façon à ce que l'angle vif soit arrondi. Ça devrait encore mieux rentrer avec un calepin ciré.
Avec un collet sans angle vif, on peut sertir modérément sans cisailler du tout le papier (d'autant qu'en dessous, la balle en plomb pur s'enfonce facilement).
Durant l'étude de la 11 mm Mle 1879, sur balle calepinée on arrivait à atteindre une rétention de collet très élevée (de mémoire 100 Kg, au besoin je pourrais vérifier), avec un très grand bénéfice sur la précision (cartouche réglementaire s'entend, donc en laissant du vol libre pour s'accommoder à la variété des armes). Mais ça n'a pas été conservé pour la nouvelle munition, car ça imposait une procédure de chargement délicate, non industrialisable.
La végétaline, j'écarte d'office. Parce-que c'est un ersatz industriel, dont la composition exacte pourrait fluctuer selon le cours des matières premières, et dans le dosage duquel la ductilité à froid ou l'absence de suintement n'est certainement pas un critère.
Le trempage des ogives dans la graisse fondue est la méthode la plus commode et la plus rapide ... quand on vit normalement : sur la cuisinière à bois, chaque zone a une température assez prévisible et régulière, il suffit d'y poser le pot de graisse un peu à l'avance.
Le problème c'est quand on veut que la couche de graisse remonte légèrement sur le collet, ce qui est souverain contre l'encrassement de la chambre (et très positif sur la précision, dans certains cas). Il faut alors plonger les cartouches d'une profondeur assez régulière, donc prévoir une butée (facile, avec les bourrelets), mais si le pot est petit le niveau baisse vite. J'ai réfléchi à un système de godet à niveau constant, mais pas encore bricolé le truc...
<< Je trouve toutes les L possibles , mais toutes autour de 52,60 affraid , soit presque un mm trop courtes ; C'est 53,47 mm chez Malfatti .
Sur un étui droit ça prêterait peu à conséquence pour toucher la porte de la grange du papé ; mais en ( modeste ) Bench Rest PN c'est : une balle moins guidée et qui fait un saut partiel dans le vide ( déformation ? ), une possibilité offerte aux gaz de s'échapper vers l'arrière de l'étui . Avec la solution du collet gardé évasé . >>
L'anneau de graisse au collet (ou le trempage de la balle jusqu'à quelques mm de collet) paraît remédier à tout ça. Et l'espace libre entre l'extrémité du collet et le bout du logement de collet, était parfois délibéré pour loger les crasses ; qui étaient repoussées par la graisse d'ogive de la cartouche suivante, puis chassée avec sa balle.
L'encrassement est à juger selon deux effets bien différents :
1) gêner ou empêcher le rechargement,
2) nuire à la précision.
Le 2) est difficile à évaluer car il dépend de beaucoup d'autres facteurs, mais le 1) n'est pas toujours un problème. Par exemple, on a reproché au Chassepot d'être rapidement paralysé par l'encrassement, mais c'était à cause du laxisme dans les tolérances, car avec certains lots de cartouches, certains fusils tiraient aisément plus de 60 cartouches sans le moindre problème.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: La rondelle de cire dure : le retour .
J'ai du mal à visualiser le fait que la graisse de la balle suivante permette de " vider " le logement rempli de suies . Quand bien même , ce volume est minime , de l'épaisseur de l'étui sur l'espace laissé libre devant lui .
Autant je visualise bien une balle guidée par le collet sans " cassure " dans son trajet , surtout pour une balle calepinée en plomb pur malléable . Comme un piston est guidé dans son cylindre .
Je compte plus sur la qualité du GC , et si les champions étasuniens ( balle calepinée ) conseillent de remplir au mieux cet espace ...
" The dreaded paper ring : paper patch bullets will sometimes have a thin paper ring sheared off as the bullet exits the cartridge and traverses the gap between the case mouth and barrel throat ".
Randolph Schreiter Wright .
Un lien sur le Chassepot et ses 60 cartouches ?
Autant je visualise bien une balle guidée par le collet sans " cassure " dans son trajet , surtout pour une balle calepinée en plomb pur malléable . Comme un piston est guidé dans son cylindre .
Je compte plus sur la qualité du GC , et si les champions étasuniens ( balle calepinée ) conseillent de remplir au mieux cet espace ...
" The dreaded paper ring : paper patch bullets will sometimes have a thin paper ring sheared off as the bullet exits the cartridge and traverses the gap between the case mouth and barrel throat ".
Randolph Schreiter Wright .
Un lien sur le Chassepot et ses 60 cartouches ?
deGuers- Pilier du forum
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Re: La rondelle de cire dure : le retour .
Déjà, au chargement la graisse d'ogive colmate tous les volumes libres devant le collet. Si elle remonte sur le collet, elle le maintient assez fermement, au point qu'en PSF il faut réduire légèrement la charge pour conserver la même Vo (ça paraît freiner l'ouverture du collet, et donc agir comme un sertissage). Cette graisse est sans doute partiellement volatilisée et expulsée par les gaz brûlants, mais les suies ne trouvent pas d'interstice totalement libre comme avec une balle sèche.
Je reconnais n'avoir pas étudié de près le phénomène, ce qui nécessiterait une série d'essais comparatifs...
Comparaisons uniquement réalisées en revolver 11-73, avec divers mélanges de graisse plus ou moins dure, et seulement du point de vue de la précision. Plus la graisse était dure, plus le groupement (au banc) était serré : la taille d'une petite boîte d'allumettes à 22 mètres, pour un revolver ça me paraît plutôt bon (surtout avec des balles tellement sous-calibrées qu'elles prenaient à peine les rayures). Mais la graisse d'ogive donnant la meilleure précision imposait d'appuyer fortement sur les cartouches (avec un outil) pour les enfoncer dans la chambre : peu utilisable en pratique !
L'encrassement du Chassepot, c'est résumé ici :
http://p.lacour.malvaux.free.fr/Histoire_docs/Chassepot-Gras/Enquete-Chassepot_RA1872.pdf
à cheval sur les pages 67 et 68 (p. 4 et 5 du PDF).
La balle trempée dans la graisse n'est peut-être pas un usage habituel aux USA, car dans un de ses bouquins (je ne sais plus lequel), P. Matthews indique avoir découvert ça sur des anciennes cartouches européennes ; donc cette possibilité n'est pas forcément prise en compte par les américains...
Tandis qu'en Europe, dans les années 1880 c'était presque systématique. Les suisses ont même poussé le vice jusqu'à calepiner papier la petite balle de leur revolver 7.5 mm, avec une bonne couche de cire par dessus. Cire épaisse, assez dure et mordant sur le collet, conservée quand la balle est devenue chemisée, jusqu'à la fin de la fabrication de ce calibre (dans les années 1980).
Découvrant ça dans ma jeunesse, je me suis dit que si c'était suisse, c'était forcément mieux...
Toutefois, il faut peut-être moduler un peu les appréciations : les militaires effectuant parfois des tirs intensifs, ils adoptaient les dispositions permettant de ne pas être bloqué par l'encrassement. Mais ils ne recherchaient pas la haute précision : pour eux, un bon tir à longue distance, c'était tout mettre sur un pont ou un carrefour à 1000 ou 1500 mètres, et il n'était pas question d'essayer de toucher un objectif ponctuel.
Je reconnais n'avoir pas étudié de près le phénomène, ce qui nécessiterait une série d'essais comparatifs...
Comparaisons uniquement réalisées en revolver 11-73, avec divers mélanges de graisse plus ou moins dure, et seulement du point de vue de la précision. Plus la graisse était dure, plus le groupement (au banc) était serré : la taille d'une petite boîte d'allumettes à 22 mètres, pour un revolver ça me paraît plutôt bon (surtout avec des balles tellement sous-calibrées qu'elles prenaient à peine les rayures). Mais la graisse d'ogive donnant la meilleure précision imposait d'appuyer fortement sur les cartouches (avec un outil) pour les enfoncer dans la chambre : peu utilisable en pratique !
L'encrassement du Chassepot, c'est résumé ici :
http://p.lacour.malvaux.free.fr/Histoire_docs/Chassepot-Gras/Enquete-Chassepot_RA1872.pdf
à cheval sur les pages 67 et 68 (p. 4 et 5 du PDF).
La balle trempée dans la graisse n'est peut-être pas un usage habituel aux USA, car dans un de ses bouquins (je ne sais plus lequel), P. Matthews indique avoir découvert ça sur des anciennes cartouches européennes ; donc cette possibilité n'est pas forcément prise en compte par les américains...
Tandis qu'en Europe, dans les années 1880 c'était presque systématique. Les suisses ont même poussé le vice jusqu'à calepiner papier la petite balle de leur revolver 7.5 mm, avec une bonne couche de cire par dessus. Cire épaisse, assez dure et mordant sur le collet, conservée quand la balle est devenue chemisée, jusqu'à la fin de la fabrication de ce calibre (dans les années 1980).
Découvrant ça dans ma jeunesse, je me suis dit que si c'était suisse, c'était forcément mieux...
Toutefois, il faut peut-être moduler un peu les appréciations : les militaires effectuant parfois des tirs intensifs, ils adoptaient les dispositions permettant de ne pas être bloqué par l'encrassement. Mais ils ne recherchaient pas la haute précision : pour eux, un bon tir à longue distance, c'était tout mettre sur un pont ou un carrefour à 1000 ou 1500 mètres, et il n'était pas question d'essayer de toucher un objectif ponctuel.
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